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Le blog de Dasola
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cinema du monde
29 juillet 2016

The Strangers - Hong-jin Na

Après The Chaser et The Murderer du même réalisateur, je viens de voir The Strangers (sorti le 6 juillet 2016), le nouveau film du Sud-Coréen Hong-jin Na. Le film dure plus de 2H30 sans temps mort. The Strangers se passe de nos jours, dans la petite ville de Goksung ("Goksund" est le titre original du film). Des événements étranges commencent à s'y dérouler: les membres d'une famiille sont massacrés par un des leurs, pris d'une crise de folie. Un policier de la ville, Jong Goo, qui est mal considéré par sa hiérarchie (on le trouve paresseux et peu fiable), se met à enquêter à titre personnel, car Hyo-Jin sa petite fille, jusqu'à présent si souriante, change tout à coup de personnalité. Elle devient agressive, ordurière, avec des accès de violence. Comme les autres personnages pris de folie, elle est couverte de plaques d'urticaire. On découvre qu'un vieil ermite, un Japonais, s'est installé dans une masure au fond des bois. Des cauchemars récurrents où il voit le Japonais avec des yeux rouges dévorant des animaux crus réveillent Jong Goo. La liste des morts s'allongent dans la ville où il pleut souvent des trombes d'eau sans que l'on sache quoi faire. Un chaman est néanmoins appelé à la rescousse pour exorciser Hyo-Jin. La scène est impressionnante et n'est pas ridicule. Qui est l'incarnation du Mal? Le Japonais ou une autre personne? Est-ce des humains ou des fantômes? Le film comporte des moments éprouvants et sanglants et une atmosphère angoissante, avec un confrontation finale dans une grotte que l'on n'oublie pas entre Satan et un jeune diacre. J'ai aimé le film dans son ensemble. Un film à découvrir. Dans un prochain billet, je parlerai d'un deuxième film sud-coréen, sorti le 20 juillet et qui m'a aussi beaucoup plu. Lire les billets de Trillian, Tinalakiller, Mymp et Ffred.

12 juillet 2016

Films vus et non commentés depuis juin 2016

Voici quatre films qui m'ont moyennement emballée.

Un traître idéal de Susanna White est tiré d'un roman de John Le Carré. Le film commence sur les chapeaux de roues par l'exécution dans la steppe enneigée d'une famille sur ordre donné par un parrain de la Mafia russe. Puis l'histoire se déplace au Maroc dans un palace. Un couple d'Anglais fait la connaissance d'un Russe qui cherche à s'enfuir en Angleterre. Il détient une liste compromettante et des numéros de comptes bancaires qui pourraient mettre en difficulté des personnalités du monde politique britannique. Je m'attendais à un film au rythme haletant et plein de rebondissements. Mais malheureusement, il ne se passe pas grand-chose et les "méchants" sont un peu absents. De John Le Carré, j'avais préféré l'adaptation de La Taupe ou Un homme très recherché.

Je passe au film Le Professeur de violon de Sérgio Machado qui narre l'histoire de Laerte, un ancien enfant prodige violoniste devenu par manque d'argent le professeur d'une dizaine de jeunes adolescents (filles et garçons) vivant dans la favela Heliopolis (la plus grande de São Paulo). Comme on manque de repère temporel, on constate en accéléré les progrès des élèves qui au début, jouent très mal de leurs instruments à corde (ils ne savent même pas lire une partition) et qui à la fin sont capables de jouer du J.-S. Bach. Le film a des airs de documentaire lorsque des milliers d'habitants de la favela affrontent les forces de l'ordre après qu'un des jeunes musicien (le plus doué) a été tué. Le thème du film m'a plu mais la réalisation est un peu brouillonne.

Je continue avec L'outsider de Christophe Barratier. L'Outsider, c'est Jérôme Kerviel. Le scénario du film est d'ailleurs inspiré du livre L'engrenage que Kerviel a écrit. L'histoire se passe sur une période de 8 ans entre 2000 (recrutement de Kerviel à la SG) jusqu'au début de 2008 où la SG se rend compte d'une perte de presque 5 milliards dans ses comptes. Le film se déroule pour la plus grande partie dans la salle des marchés de la banque où officient des opérateurs de marchés. Le jargon parlé par les personnages n'est pas facile à comprendre pour des néophytes comme moi. C'est ce qui m'a le plus gênée. Après avoir vu le film, j'avoue n'avoir pas forcément appris quelque chose si ce n'est que travailler dans un milieu aussi stressant, ce n'est pas pour moi.

Je termine avec Truman du réalisateur catalan Cesc Gay. Je suis allée voir le film pour au moins trois raisons: d'abord Ricardo Darin, un acteur argentin que j'apprécie beaucoup, ensuite parce ce qu'il y a un chien qui a un rôle important et enfin parce que le film précédent du réalisateur, Les hommes, de quoi parlent-il? m'avait plu. J'avoue que je m'attendais à une comédie. A l'arrivée, le film évoque un sujet grave: Julián (Ricardo Darin), un acteur, souffre d'un cancer au stade terminal et il compte bien en finir par lui-même avant de trop souffrir. Il cherche une famille d'accueil pour Truman, son chien. Pendant quatre jours, Julian reçoit la visite de Tomás (Javier Cámara), son meilleur ami venu du Canada. Il en profite pour partir voir à son fils à Amsterdam. Il prépare ses obsèques et il apprend qu'il est renvoyé de la pièce de théâtre qu'il est en train de jouer. Sans tomber dans le larmoyant, je m'attendais à être plus émue. Il manque un petit quelque chose. Lire le billet d'Alain.

12 juin 2016

Ultimo Tango - German Kral

Je suis allée voir ce documentaire, Ultimo Tango, étant fan depuis longtemps de la musique de tango. Maria Nieves et Juan Carlos Copès ont formé un couple mythique de danseurs pendant un demi-siècle (jusqu'à Broadway). Ils se sont connus en 1948 dans un dancing, Maria avait 14 ans et Juan, 17 ans. Ils ont été aussi un couple dans la vie. Le documentaire est composé de documents d'époque (trop peu), où l'on voit le couple danser, complétés par des saynètes qui sont des sortes d'évocation de moments importants dans la vie du couple. Mais le documentaire est surtout centré sur Maria, une octogénaire au verbe haut, les cheveux roux et la voix de fumeuse: une femme à la forte personnalité, qui ne s'est pas remise de sa séparation d'avec Juan Copès qui l'a quittée pour une autre, plus de 40 ans auparavant. Ils ont continué à danser ensemble (elle avec beaucoup de rage), mais c'est tout. On sent de la rancoeur de la part de Maria, qui vit seule dans un grand appartement à Buenos Aires. J'ai retenu son conseil qu'aucun homme ne mérite qu'une femme pleure pour lui. Le documentariste fait parler de temps en temps Juan Copès, qui continue de danser à plus de 80 ans. Maria ne s'étend pas sur les raisons de leur séparation mais Juan Copès fait mention de leurs disputes incessantes quand lui et Maria vivaient ensemble. J'ai aimé ce documentaire parce que l'on entend du Tango, mais j'ai trouvé dommage que l'on ne voie pas plus Maria et Juan danser ensemble (faute de documents filmés j'imagine). Lire le billet très complet d'Alain.

3 juin 2016

Men and chicken - Anders-Thomas Jensen

Men and Chicken est un film danois qui m'a plu. L'histoire sort de l'ordinaire (elle rappelle celle de L'île du Docteur Moreau de H. G. Wells) mais on ne pouvait pas s'attendre à autre chose de la part du réalisateur d'Adam's apples (2005) et du film Les bouchers verts (2003). Elias (Mads Mikkelsen, méconnaissable avec ses cheveux permanentés) et son frère Gabriel (David Dencik) apprennent que l'homme qui vient de décéder à l'hôpital n'était pas leur père biologique. Leur père biologique qui vit retiré sur une île danoise s'appelle Evelio Thanatos (!). Dès leur arrivée dans l'île, Gabriel et Elias, tous deux défigurés par un bec-de-lièvre, se mettent en quête de rencontrer leur vrai père. Celui-ci vit dans un ancien sanatorium délabré (c'est un euphémisme) où s'ébattent poulets, dindons, chèvres et moutons, et un gros taureau appelé Isaac. A la place du père, Gabriel et Elias sont très mal accueillis à coups d'animaux empaillés par trois hommes, Franz, Gregor et Joseph, avec les mêmes becs-de-lièvre déformant leurs visages. Il s'agit en réalité de leurs trois demi-frères. On apprend assez vite qu'Evelio, dont le corps momifié repose dans une pièce de la demeure, pratiquait des expériences sur sa progéniture et sur les animaux autour de lui. Je n'en dirai pas plus sur cette histoire tragi-comique qui m'a fait sourire. J'ai trouvé qu'il avait beaucoup d'humanité dans le propos et dans le traitement des personnages. Lire le billet de choupynette.

22 mai 2016

Julieta - Pedro Almodovar

Julieta, le nouveau film de Pedro Almodovar en compétition dans la sélection officielle de cette année 2016 au festival de Cannes, est une merveille tant sur le fond que sur la forme. Le scénario est inspiré de trois nouvelles du recueil Fugitives d'Alice Munro (Prix Nobel de littérature 2013). Une fois de plus, Almodovar rend hommage aux femmes dans ce film empreint de douceur, de sensualité, mais aussi de cruauté. L'histoire alterne le présent (en 2015) et le passé à partir de 1985. Tout commence avec Julieta voyageant en train de nuit. Il y a un côté hitchcockien dans cette séquence dans laquelle la jeune femme rencontre Xoan. Julieta est assise dans un compartiment, un homme s'installe en face d'elle et se met à lui parler. Julieta ne se sent pas à l'aise et va dans le wagon restaurant où elle fait la connaissance de Xoan, un pêcheur. Dans l'intervalle, le voyageur du compartiment se suicide en tombant sur la voie. De la rencontre entre Julieta et Xoan naîtra Antia. C'est à Antia que Julieta écrit ce début d'histoire et tout ce qui se passera par la suite. Elle ne sait pas si sa fille partie à 18 ans sans donner signe de vie depuis douze ans lira un jour ce récit. Je ne veux pas en dévoiler plus sur cette histoire poignante. L'image, les décors, les couleurs sont un plaisir des yeux. La musique d'Alberto Iglesias, relativement discrète, est bienvenue, et surtout les quatre actrices principales (dont les deux "Julieta" -c'est la bonne idée d'Almodovar-, la jeune âgée d'une vingtaine d'année et Julieta avec trente ans de plus) sont magnifiques sans oublier Rossy de Palma* et son visage asymétrique qui joue Marian, une domestique revêche, avec beaucoup d'humour. Je me rends compte qu'il n'est pas facile d'évoquer ce film qui m'a vraiment beaucoup plu (il m'a réconciliée avec le cinéma d'Almodovar). Je ne peux que le conseiller haut et fort. Je ne suis pas la seule. Lire les billets d'Alain et de Chris.

*et non Paz de la Vega comme me l'a fait justement remarquer Eva (lire son commentaire ci-dessous).

19 mai 2016

La passion d'Augustine - Léa Pool

Grâce à Sylire que je remercie encore, j'ai vu La passion d'Augustine de Léa Pool, un très bon film québécois sorti dans très peu de salles et qui ne rencontre pas le succès qu'il mérite. Il faut dire que, sur le papier, le sujet peut rebuter plus d'un spectateur et c'est bien dommage. Nous sommes dans les années 60, Vatican II va bientôt se terminer. Dans la province de Québec, Soeur Augustine (née Simone Beaulieu), la quarantaine, ancienne concertiste de talent, est la mère supérieure d'un internat religieux de filles, qui met en avant l'étude de la musique chantée et jouée. La musique sous toutes ses formes constitue la passion de Soeur Augustine, qui dirige l'école avec fermeté et douceur. L'école remporte depuis longtemps des prix de piano dans les concours de la province. Un jour, Soeur Augustine accepte comme élève sa nièce Alice Champagne, car la maman d'Alice a des problèmes de santé et ne peut plus s'en occuper. Alice se révèle une pianiste prodige mais manquant de discipline. Pendant ce temps, les choses changent au Québec: les écoles religieuses (en premier lieu celles des filles) sont menacées de fermeture car on nationalise l'enseignement. Une très belle scène montre la transformation vestimentaire des soeurs qui quittent leurs habits de nonne et se mettent à porter jupe, corsage et bas avec une simple croix en guise de broche. Et ce film donne l'occasion d'écouter du Chopin divinement interprété par Lysandre Menard (Alice) qui est pianiste dans la vie. Si le film passe par chez vous, allez le voir.

14 mai 2016

Red amnesia - Wang Xiaoshuai

Du même réalisateur (Wang Xiaoshuai), j'avais vu 11 Fleurs. Red Amnesia qui date de 2014 n'est sorti que dans trois salles à Paris (et c'est bien dommage). Je ne sais pas ce qu'il en est en province. Toujours est-il que si ce film est programmé par chez vous, allez le voir. Comme dans 11 Fleurs, le réalisateur s'attache à décrire la Chine contemporaine sous Mao et après. Deng, une vieille femme d'environ 70 ans, vit seule dans un grand appartement à Pékin. Quand elle déjeune à table, elle parle au fantôme de son mari. Encore très active, Deng s'imisce dans la vie de famille de ses deux fils. L'un est marié et a un fils et l'autre est homosexuel. Un jour, Deng reçoit un appel téléphonique, puis deux, puis trois sans qu'il y ait personne au bout du fil. Dans le même temps, elle se rend compte qu'elle est suivie par un jeune homme portant une casquette rouge. Le réalisateur ne lâche pas ou presque l'actrice principale, la suivant avec sa caméra. Elle est quasiment de tous les plans. Deng n'est pas un personnage très sympathique mais on arrive à s'attacher à elle. C'est une femme dure mais qui est capable de pleurer. On peut le comprendre. On retrouve le même plan de bâtiments en briques au début et à la fin du film: la boucle est bouclée. Un film que je conseille. Lire le billet de Pascale.

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12 mai 2016

Adopte un veuf - François Desagnat / Desierto - Jonas Cuaron / Baden Baden - Rachel Lang

Parmi les sorties cinéma de fin avril / début mai 2016, il n'y a eu rien de transcendant à l'exception d'un film chinois sorti la semaine dernière que j'évoquerai dans mon prochain billet.

Je commence par Adopte un veuf de François Desagnat, qui vaut mieux que son titre et que l'affiche. Hubert Jacquin (André Dussollier), veuf depuis peu, est un septuagénaire qui file un mauvais coton, en vivant (débraillé, pas rasé) dans un immense appartement en désordre. Chez sa boulangère, Hubert récupère un numéro de téléphone d'une éventuelle femme de ménage. A la place se présente Manuela, pétante de vie. Elle cherche une colocation. A force de persuasion, elle arrive à amadouer Hubert, qui accepte de sous-louer par la suite à deux autres personnes: Paul-Gérard, un avocat (allergique au gluten) quitté par sa femme, et Marion, une jeune infirmière travaillant dans un hôpital. Le film est sympa même si j'ai trouvé qu'il manquait de rythme. Pourquoi pas? Lire le billet de Pascale.

Je passe à un film mexicain, Desierto, réalisé par le fils d'Alfredo Cuaron, Jonas. C'est en lisant le billet du Bison (que je remercie) que j'ai eu envie d'aller voir ce film interdit aux moins de 12 ans (et pour cause). Dans des paysages grandioses à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, une quinzaine de migrants mexicains clandestins voyagent dans une camionnette bâchée. Le véhicule tombe en panne au milieu de nulle part et les clandestins commencent une longue marche sous un soleil brûlant. Ils sont bientôt tirés comme des lapins par Sam, un Américain dangereusement fêlé, et son chien. Il tire avec une carabine à lunette et atteint sa cible à chaque fois. Bilan: une dizaine de morts. Le spectateur est ébranlé. Parmi les 5 survivants, des retardataires qui marchaient moins vite que les autres et que Sam et son chien se mettent à traquer, il y a Moises (Gael Garcia Bernal qui a produit le film). Pendant plus d'une heure, on assiste à la course poursuite entre Sam et les pauvres clandestins. Je vous laisse découvrir comment tout se termine. J'ai trouvé ce film haletant très bien fait. J'émettrai un bémol sur la psychologie du "méchant": on ne sait pas pourquoi il agit comme il le fait. Comme dirait l'autre, c'est un "vrai malade". Il a un discours incohérent. A part ça, le film vaut le coup d'oeil.

Je terminerai par Baden Baden, premier long-métrage de Rachel Lang, qui a reçu de bonnes critiques. J'avoue ne pas m'être sentie concernée par l'histoire d'Ana, 26 ans. Salomé Richard (très bien) lui prête sa silhouette longiligne. Avec ses cheveux brun et courts, elle fait garçon manqué. Quand le film débute, elle arrive à la fin d'un contrat de chauffeur sur un tournage. Elle rentre à Strasbourg après avoir été arrêtée pour excès de vitesse grâce à la voiture de location qu'elle a "oubliée" de rendre. Ana, qui aime sa grand-mère (épatante Claude Gensac), est aux petits soins pour elle. Sinon, Ana est partagée entre Simon (son meilleur ami) et Boris (son ex avec qui elle renoue). C'est un film léger qui ne m'a pas vraiment touchée, dommage. Lire le billet de Carmadou.

29 avril 2016

La saison des femmes - Leena Yadav

L'histoire racontée par La saison des femmes (sorti le 20 avril 2016) se passe de nos jours. Ce film indien réalisé par une femme montre la violence conjugale, la solidarité entre femmes et les corps dénudés. Dans l'ouest de l'Inde, l'Etat fédéré de Gujarat aux paysages arides, on fait la connaissance de trois femmes, Lajjo, Rani et Bijli. Elles vivent dans un village où règnent en maîtres les hommes, jeunes et vieux. Les maisons (des cahutes) sont faites de terre et de tôle, seule la présence récente des téléphones portables témoigne que nous sommes quand même au XXIème siècle. Les femmes n'ont pas beaucoup droit au chapitre. Lajjo n'arrête pas d'être battue et humiliée par son mari alcoolique, Rani, une veuve de 32 ans, n'arrive plus à joindre les deux bouts, et Gulab (son fils de 17 ans) est odieux avec elle. Quant à Bijli, une danseuse prostituée, elle ne s'en laisse pas compter mais elle est aussi victime de la brutalité de certains de ses clients. Et je n'oublie pas Champa, 14 ou 15 ans, mariée de force à Gulab et déjà presque répudiée. Certaines scènes sont violentes, d'autres empreintes d'une grande douceur. J'ai aimé ce film pour l'énergie qui s'en dégage, et les femmes sont magnifiques. Lire le billet d'Alain.

27 avril 2016

Les Ardennes - Robin Pront

C'est suite à la lecture de quelques billets et au conseil d'un collègue que je suis allée voir Les Ardennes, un film très noir de Robin Pront. A Anvers, Kenny et son frère Dave ainsi que Sylvie (la petite amie de Kenny) commettent des cambriolages. Ils cherchent de l'argent pour acheter de la drogue. Quand Kenny est arrêté, il n'avoue rien et ne dénonce pas ses complices. Il écope de sept ans d'emprisonnement. Pendant ce temps-là, Dave et Sylvie se sont rapprochés. La jeune femme attend un enfant et n'aspire qu'à une vie banale. Quand Kenny sort de prison au bout de quatre ans, pendant la période des fêtes de fin d'année, il est incontrôlable. La détention l'a transformé en un être écorché vif et violent. Dave et Sylvie ne savent pas comment lui annoncer que désormais ils forment un couple. On devine assez vite que l'histoire se terminera mal (et c'est peu de le dire). La dernière partie, qui se déroule dans les forêts et les collines des Ardennes belges, vire à la tragédie avec un soupçon de "gore". Malgré ces moments sanglants, j'avoue avoir apprécié ce film bien joué et bien écrit. Lire les billets positifs comme ceux de ffred et Aurore et ceux moins enthousiastes de mymp et Pierre D.

23 avril 2016

Good luck Algeria - Farid Bentoumi / Fritz Bauer, un héros allemand - Lars Kraume / High-Rise - Ben Wheatley

Le scénario de Good Luck Algeria de Farid Bentoumi est inspiré d'une histoire vraie: celle du propre frère du réalisateur. Deux amis, Sam et Stéphane, sont dirigeants d'une fabrique de skis de fond de compétition mais la concurrence est rude et suite à la défection d'un skieur suédois, ils se retrouvent au bord de la faillite, ne pouvant plus payer les employés. De plus, Sam, d'origine franco-algérienne, sera bientôt à nouveau père. En effet, sa compagne attend un heureux événement. Pour sauver l'entreprise, Stéphane suggère à Sam de s'incrire aux prochains JO en ski de fond sous le drapeau algérien. Cela fera de la publicité pour les skis qu'ils fabriquent. L'entrainement est dur et Sam qui n'a pratiquement jamais vécu en Algérie, ne parle pas un mot d'arabe et doit négocier avec le comité olympique algérien. Mais Sam a la chance d'avoir un père qui nourrit de grands rêves pour son fils. Je vous laisse découvrir comment le papa de Sam va permettre de sauver l'usine, indépendamment de l'incription de son fils au JO. J'ai aimé ce film optimiste et modeste. Sami Bouajila (Sam) et tous les autres acteurs sont très bien. Lire les billets de Géraldine et de ffred.

Je passe maintenant à Fritz Bauer, un héros allemand de Lars Kraume. Le film retrace l'enquête menée à la fin des années 50 par Fritz Bauer, un procureur allemand (qui préférait chasser les hommes que les animaux), ayant abouti à l'enlèvement d'Adolf Eichmann en 1960 par les hommes du Mossad israélien en Argentine. Fritz Bauer était un homme de conviction, grand fumeur de cigares. C'était un homme seul, juif et homosexuel (crime puni de prison en Allemagne à cette époque) qui était entouré de nombreux ex-nazis appartenant à l'administration, qui ont tout fait pour lui mettre des bâtons dans les roues. Fritz Bauer aurait voulu qu'Eichmann soit extradé en Allemagne pour être jugé, son souhait n'a pas été exaucé. Ce même Fritz Bauer tiendra plus tard un rôle important dans le procès d'Auschwitz (voir Le Labyrinthe du silence). Concernant le film lui-même, je l'ai trouvé intéressant grâce à l'acteur principal, Burghart Klaussner, qui interprète Fritz Bauer avec beaucoup d'humanité. En revanche, le reste manque de rigueur et reste trop dans l'anecdotique avec des digressions pas forcément utiles.

Je termine avec High-Rise de Ben Wheatley que j'ai détesté. Je n'avais pas fait attention au fait que le scénario écrit par la femme du réalisateur était adapté d'un roman de J.C Ballard. J'y suis allée pour les acteurs, mal m'en a pris. L'histoire se passe dans les années 70 (paraît-il). Le docteur Robert Laing emménage au 25ème étage d'une tour en béton qui en compte 40. Aux alentours de cette tour, on ne voit que du terrain en friche et d'autres tours. Les habitants de l'immeuble vivent en autarcie puisqu'il y a un supermarché à un des étages. Le dernier étage est habité par l'architecte de la tour et sa femme. Leur appartement s'ouvre sur une immense terrasse où l'on trouve un cheval, de la pelouse, des arbres. A part ça, la tour est sinistre tout comme les habitants qui vont commencer à semer le chaos quand une panne de courant au 10ème étage paralyse tout. Ce qui s'ensuit est indescriptible, la violence s'installe. Je n'ai pas compris le message du film (si message il y a). J'ai trouvé l'ensemble laid et manquant d'humour, c'est graveleux et il y a de la cruauté envers les animaux: en résumé, un peu n'importe quoi. Pour moi, un film très évitable malgré les acteurs comme Jeremy Irons, Sienna Miller ou Tom Hiddleston. Lire une critique chez Wilyrah. Je note qu'aucun spectateur n'est parti avant la fin et je me demande pourquoi. En ce qui me concerne, j'ai pour principe de rester jusqu'au bout de la projection.

15 avril 2016

Mandarines - Zaza Urushadze

Si vous en avez l'occasion et que le film soit projeté par chez vous, allez voir Mandarines, un film estonien tourné par un réalisateur d'origine georgienne. L'histoire se passe dans les années 90 dans une vallée d'Abkhazie, dans le Caucase, où vit une minorité estonienne. Ivo, un vieux menuisier estonien, fabrique des cageots pour une dernière récolte de mandarines qu'a fait pousser son voisin Margus. La guerre civile est proche. Un soldat tchétchène et un Georgien en train de combattre dans des camps opposés sont gravement blessés, pas loin de chez Ivo qui les recueille et les soigne. Le Tchétchène se jure de tuer le Georgien dès qu'il sera sur pied. Le facteur humain et les éléments extérieurs font que ces deux hommes vont s'unir. Ce huis-clos à quatre personnages est prenant avec quatre comédiens excellents. Le film qui date de 2013 était en lice pour l'Oscar du meilleur film étranger en 2015. C'est peut-être pour cela qu'il est sorti en France: tant mieux!

5 avril 2016

A perfect day - Un jour comme un autre - Fernando León de Aranoa / Kung Fu Panda 3 - Alessandro Carloni et Jennifer Yuh Nelson

Je voulais évoquer A perfect day - Un jour comme un autre avant qu'il ne soit trop tard. En effet, le film est sorti dans peu de salles, le 16 mars 2016. Ce long-métrage réalisé par un Espagnol réunit Tim Robbins, Benicio Del Toro, Mélanie Thierry et Olga Kurylenko entre autres. L'histoire se passe pendant la guerre en ex-Yougoslavie à la fin du XXe siècle. Un groupe d'humanitaires parcourt les routes escarpées de la région des Balkans pour prêter secours à la population qui manque de tout. En particulier, l'eau potable se faisant rare, les quatre humanitaires et leur interprète Damir essayent de trouver une corde longue et résistante afin de retirer un cadavre jeté au fond d'un de ces puits. Je vous laisse découvrir comment et s'ils vont arriver à leur fin. Ce film souvent drôle comporte des moments émouvants et la fin assez ironique est très réussie. Le ton du film m'a fait penser à No Man's Land de Danis Tanovic (2001).

Je passe maintenant à Kung Fu Panda 3. J'ai vu les deux premiers volets et je suis fan de Po, le panda friand de nouilles et de brioches. Il va affronter Kai, un adversaire redoutable venu du pays des morts qui prépare sa vengeance depuis 500 ans. Kai est un buffle qui augmente son pouvoir en se servant d'amulettes en jade où sont emprisonnées les âmes de ses adversaires. Po, de son côté, retrouve son vrai papa panda et toute une colonie de ses congénères. Le film ne casse pas cinq pattes à un panda mais l'ensemble est sympathique.

15 mars 2016

The Assassin - Hou Hsiao-hsien

Pour tous ceux qui voudraient aller voir The Assassin de Hou Hsiao-hsien (prix de la mise en scène au Festival International de Cannes en 2015), il faut les prévenir tout de suite qu'il ne s'agit pas d'un film d'arts martiaux traditionnel. Cela leur évitera de sortir pendant la projection pour ne plus revenir. Dans la salle où j'étais, il y a eu au moins 30 personnes qui sont parties avant la fin, sur une salle de 200 sièges. C'est d'ailleurs la première fois dans ma vie de spectatrice que je vois ça. Pour ma part, ce défilé m'a perturbée et m'a empêchée d'apprécier pleinement ce film épuré. Dans un prologue somptueux (l'histoire se passe en Chine sous la dynastie Tang au IXème siècle), une femme demande à une autre, nommée Nie Yinniang, de tuer un haut dignitaire. Nie Yingniang, qui été élevée par une nonne, est devenue un assassin redoutable. D'un coup de dague, elle porte un coup mortel à la victime désignée. Cette séquence est filmée dans un très beau noir et blanc. Puis on passe à la couleur et on a le loisir d'admirer les costumes et les décors chatoyants. Quelques duels durant chacun entre une et deux minutes émaillent le récit. Nie Yinniang revient après des années d'exil, hostile vis-à-vis du pouvoir impérial, au point de vouloir assassiner le nouveau gouverneur. Mais sa mission est périlleuse car elle connaît sa cible, un cousin à elle, qu'elle a naguère aimé et dont elle fut séparée, pour des raisons d'Etat. Le film comporte peu de dialogues et la fin m'a paru un peu hors sujet, mais ce n'est pas bien grave au regard du reste. Je pense que ce film de presque deux heures mérite un deuxième visionnage.

3 mars 2016

L'histoire du géant timide - Dagur Kári

Décidément, le cinéma islandais nous réserve des pépites en matière de cinéma. Après Béliers qui a fait partie de mes films coup de coeur de 2015, voici L'histoire du géant timide (Fúsi [titre en VO]) sorti le 24 février 2016. En Islande battue par les vents et au ciel bas et gris, Fúsi, un homme placide, la quarantaine, bien enrobé, les cheveux filasses autour d'une calvitie, est encore célibataire. Il mène une vie tranquille en compagnie de sa mère et travaille comme bagagiste dans un aéroport. Il occupe ses loisirs à écouter de la musique "Heavy metal" dans sa voiture et à reconstituer la bataille d'El Alamein (1942 en Egypte) avec des miniatures. Fúsi ne parle pas beaucoup mais aime manger des chocapic® avec du lait. Cette vie monotone change dans un premier temps quand il se lie d'amitié avec Hera, une petite fille nouvellement arrivée dans l'immeuble où il réside. Dans un deuxième temps, il fait la connaissance de Sjöfn dans un cours de danse country. Lui qui n'a jamais eu de liaison va se transformer au contact de Sjöfn, une toute menue jeune femme. Cette dernière souffre de dépression chronique. Qu'à cela ne tienne, Fúsi, qui s'émancipe de sa maman, va être aux petits soins pour elle. Certaines scènes sont touchantes. J'ai presque eu la larme à l'oeil. Je vous laisse découvrir la fin qui laisse le champ ouvert à plein de possibilités. Un joli film qui semble rencontrer son public.

26 février 2016

La vache - Mohamed Hamidi / Nahid - Ida Panahandeh

J'ai attendu la veille de l'ouverture du Salon de l'Agriculture à Paris pour chroniquer le film La vache de Mohamed Hamidi sorti le 17 février 2016. En quelques mots: c'est un road-movie sympathique, avec de bons sentiments. Fatah, paysan d'un bled en Algérie, rêve d'emmener sa vache Jacqueline (une Tarentaise) au Salon de l'Agriculture à Paris. A un moment donné dans le film, il y a une référence au film La vache et le prisonnier (1959) d'Henri Verneuil avec Fernandel, prisonnier de guerre qui traversait l'Allemagne à pied en 1942 en compagnie de la vache Marguerite. Dans le film d'Hamadi, Fatah après plusieurs tentatives infructueuses, est enfin accepté pour venir "exposer" au Salon. Comme le voyage n'est pas pris en charge, tout le village se cotise, et Fatah et Jacqueline débarquent à Marseille et commencent un long périple à pied jusqu'à Paris. Ils feront des rencontres, se lieront d'amitié. Je ne veux pas tout raconter. On sourit souvent et on retient la réplique qui deviendra peut-être culte: "C'est la poire". Il faut passer sur pas mal d'invraisemblances. J'ai trouvé que ce film était plus une suite de saynètes qu'autre chose, mais bon, je vais être indulgente. A l'issue de la projection (j'ai vu le film en avant-première), il y avait une séance de questions-réponses avec le réalisateur et l'acteur principal, Fatsah Bouyamed, que je ne connaissais pas. Il a beaucoup travaillé avec Jamel Debbouze (coproducteur du film et qui joue un petit rôle). De la conversation qui a duré une demi-heure, j'ai surtout retenu qu'il y a eu trois "Jacqueline" pendant le tournage: une pour la partie qui s'est tournée au Maroc (et non en Algérie), une "doublure" au cas où, et une troisième qui a tourné les trois-quart du film qui se déroule en France. A vous de juger.

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Ceci n'ayant rien à voir avec cela, je voulais évoquer Nahid, un film réalisé par une Iranienne, Ida Panahandeh, et qui est sorti le 24 février 2016. Je pense que la sortie du film est liée au fait qu'il a reçu un prix dans une section parallèle au Festival international du film de Cannes en 2015. Globalement, le film m'a déçue pour une raison: le personnage principal de Nahid m'a profondément crispée et je l'ai trouvée assez antipathique. Je ne suis pas arrivée à éprouver de l'empathie pour elle et ses nombreux problèmes. De nos jours, en Iran, Nahid, divorcée depuis 2 ans, a pu obtenir la garde d'Amir, son fils adolescent, parce qu'elle a renoncé à une pension alimentaire et qu'elle a interdiction de se remarier. Néanmoins, quand le film commence, on comprend qu'elle aime un autre homme qui fait tout pour l'aider. On voit Nahid harcelée par son ex-mari qui l'aime encore, par son ex-belle famille, par sa propre famille, par son fils qui vit mal la situation, etc. A force, j'en ai eu un peu assez de ces situations cahotiques que Nahid n'arrive pas à gérer. Je ne parle même pas de la météo: pendant le film, il pleut beaucoup, le ciel est gris et la mer Caspienne bien agitée. Film pas indispensable selon moi, à vous de voir.

15 février 2016

El Clan - Pablo Trapero

Parmi les cinq films que j'ai vus la semaine dernière (semaine 6), et après Chocolat, je veux chroniquer El Clan, film argentin de Pablo Trapero (Leonera) produit par Pedro Almodovar. El Clan est tiré de faits réels qui se sont déroulés au début des années 80. Après la chute de la junte militaire, le retour de la démocratie n'empêche nullement Arquimedes Puccio, un ancien des renseignements militaires, notable marié et père de famille, de continuer de kidnapper et torturer des gens afin de demander une rançon aux familles. Il est aidé dans sa besogne par ses deux fils (dont l'un est un joueur de rugby célèbre) et des hommes de main. Les victimes sont toujours exécutées avant d'être libérées. Une femme enlevée sera retenue des mois (la famille ne voulant pas verser un sou) dans la cave de la maison où vivent Arquemedes et sa famille. Sa femme et ses filles font comme si de rien n'était malgré le son de certains râles venus d'en bas. Ce film est frappant à plus d'un titre en particulier la musique avec des standards du rock n' roll pendant les scènes de kidnapping. Mais ce que l'on note surtout, c'est l'acteur qui interprète Arquimedes Puccio: il s'appelle Guillermo Francella et on ne voit que son regard bleu glaçant. Son personnage de patriarche dominateur n'a aucun état d'âme. Le film au rythme trépidant est dans l'ensemble assez violent mais avec une certaine dose d'humour (même si ce n'est pas du tout une comédie). Personnellement, j'ai aimé ce film pas moral. Lire les billets d'Alain et d'Alain.

29 janvier 2016

Les délices de Tokyo - Naomi Kawase

affiche-les-delices-de-tokyo

Parmi les nombreuses sorties de films du mercredi 27 février 2016, je pensais à l'origine chroniquer Spotlight de Tom McCarthy, vu dès le mercredi soir; et puis non, je préfère faire un billet sur Les délices de Tokyo de Naomi Kawase, un film sorti le même jour et qui m'a énormément plu et émue. Sentaro, un homme dans la quarantaine, sans famille, est le gérant d'une petite boutique dans un coin de jardin public à Tokyo. Là, tous les jours, il fait cuire et il vend des dorayakis: des pancakes fourrés à la pâte de haricots rouges confits. Autant il réussit les pancakes, autant il n'est pas vraiment satisfait de sa fabrication du "AN", la fameuse pâte de haricots rouges confits. Un jour, Tokue, une vieille dame de 75 ans qui se promène aux alentours, lui propose son aide et lui demande de l'embaucher. Elle lui laisse du AN de sa fabrication pour le convaincre. Pour Sentaro, cette mixture est une révélation. Il dit qu'il n'a jamais mangé quelque chose d'aussi bon. Dès que Tokue est embauchée, on assiste aux différentes étapes de la cuisson des haricots rouge qui ressemblent à de grosses baies. Tokue avec ses mains difformes (on apprend assez vite de quoi elle a souffert) parle aux haricots pendant qu'ils cuisent (elle parle aussi à la lune). Je ne vous en dirai pas plus sur Tokue et Sentaro. Je vous conseille vivement d'aller voir ce film reposant où l'on voit des cerisiers en fleurs. Et j'avoue qu'en dehors des sushis, sashimis, makis et autres brochettes, je ne connaissais rien à la cuisine japonaise. Je suis contente d'avoir donc découvert, même par écran interposé, une spécialité nippone qui paraît délicieuse.

8 janvier 2016

The big short (Le casse du siècle) - Adam McKay / Argentina - Carlos Saura

Avant de chroniquer deux films vus en avant première et qui sortent tous les deux le 13 janvier 2016, voici un billet sur deux films sortis fin 2015.

Je commence par The Big short (Le casse du siècle) sorti le 23 décembre 2015. Très honnêtement, vu la brillante distribution: Steve Carell, Christian Bale, Ryan Gosling et même Brad Pitt (qui est coproducteur du film), je m'attendais à autre chose. J'ai vu comme d'habitude le film en VO et j'avoue avoir été perdue assez vite dans les méandres de l'intrigue à cause des termes financiers employés. Et puis le rythme soutenu du film fatigue vite malgré que le sujet m'intéresse. Les acteurs ne jouent pas dans la sobriété. Je m'attendais à une manière plus subtile et intelligible d'aborder le problème des subprimes, de la titrisation et des paris sur la crise immobilière et la bulle financière. J'ai retenu que c'était une histoire d'argent virtuel gagné par quelques individus qui ont mis une partie de l'économie mondiale à genoux. Sur le même sujet ou presque, j'ai préféré The Margin Call.

Je passe maintenant à Argentina (sorti le 30 décembre 2015) du cinéaste espagnol Carlos Saura qui a installé sa caméra à Buenos Aires dans un vaste lieu, un genre d'entrepôt dont les fenêtres ont été occultées. Pendant un peu plus d'1H25, il nous fait découvrir des chansons et des danses (Zambas et Chacareras) de plusieurs régions d'Argentine. Carlos Saura se sert de miroirs dans sa mise en scène. Il y a de très beaux jeux de lumières dans les tons rouges, jaunes et noirs. Carlos Saura rend hommage en particulier à Atalhualpa Yupanqui et à Mercédès Sosa. Très beau film qui m'a plu et que je conseille, tout comme Aifelle.

4 janvier 2016

Au-delà des montagnes - Jia Zhangke

Comme je l'avais annoncé, je suis allée voir Au-delà des montagnes du réalisateur chinois Jia Zhangke. L'histoire débute en 1999, année où Macao est revenue à la Chine. A Fen­yang (ville natale du cinéaste), la gracieuse Tao, issue de la classe moyenne, est aimée par deux jeunes hommes très différents: un mineur humble et un affairiste nouveau genre, en plein fantasme américain. Elle se marie avec le second avec qui elle a un fils, Deole (devenu plus tard Dollar). De 1999, 0n passe à 2014. Tao a divorcé très vite et elle ne voit plus son fils qui est sous la garde du père. C'est au moment où le père de Tao décède brusquement que Tao revoit son fils âgé de 7 ou 8 ans. Lors de ce tête-à-tête, elle lui donne une clé de la maison où elle habite. Dollar doit partir vivre en Australie avec son père. Quant au mineur, marié et père d'un petit garçon, il tombe gravement malade. Tao n'hésite pas à lui donner une grosse somme d'argent pour qu'il se fasse opérer car Tao gagne très bien sa vie vie mais depuis son divorce elle vit seule avec un chien. 11 ans plus tard, en 2025, on retrouve Dollar en Australie. Il prend des cours de mandarin car il a en partie oublié sa langue natale. Il habite avec son père qui a des armes à portée de main dans une maison ouverte sur l'océan. J'ai trouvé que le film dégageait de la tristesse dans sa description des rapports humains qui s'étiolent au fil du temps. La dernière séquence sous la neige où Tao dansent sur un air de disco au pied d'une pagode est très belle. Je suis moins enthousiaste à propos de ce film que ffred ou Chris mais je le conseille néanmoins.

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