Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Dasola
Le blog de Dasola
Archives
Derniers commentaires
Challenges terminés

Pour les challenges de l'année en cours, 
voir colonne de droite

cinema francais
13 juin 2007

Audiard par Audiard - Répliques savoureuses

J'ai la chance d'être en possession d'un livre malheureusement épuisé, Audiard par Audiard aux Editions René Château (1995), qui rassemble quelques répliques d'anthologie de films dialogués ou réalisés par Michel Audiard. Ce matin, sur une radio nationale, un journaliste qui choisit de parler d'un blog tous les matins, en a évoqué un qui donnait son "top ten" des répliques de Michel Audiard. Cela m'a donné l'idée de faire un peu la même chose mais sans "top ten". Je veux plutôt en retranscrire quelques-unes, il y en a 15, qui me font particulièrement rire toute seule. Les voici. C'est un choix totalement subjectif et la liste est ouverte.

Bernard Blier - Archimède le Clochard
"- N'oublie pas ce qu'a dit le médecin: cinq gouttes. La posologie ça s'appelle. Et de la posologie au veuvage, c'est une question de gouttes."

Jean-Paul Belmondo - 100 000 dollars au soleil
"- Quand les types de cent trente kilos disent certaines choses, les types de soixante kilos les écoutent."

Michel Serrault - Garde à vue
"- Les médiocres se résignent à la réussite des êtres d'exception. Ils applaudissent les surdoués et les champions. Mais la réussite d'un des leurs, ça les exaspère."

Lino Ventura - Mireille Darc - Ne nous nous fâchons pas
"- Vous savez on a toujours tendance à prendre les bruns trapus pour des gangsters mais c'est un préjugé idiot.
- J'en connais un autre qui consiste à prendre les grandes blondes pour des imbéciles."

Jean Gabin - Le Gentleman d'Epsom
"- Dans la vie il y a deux expédients à n'utiliser qu'en dernière instance: le cyanure ou la loyauté."

Bernard Blier - Les yeux de l'Amour
"- Vieille fille! Et allez donc pourquoi pas! Faut dire tu fais tout ce qu'il faut pour t'en donner le genre... ta robe, ta coiffure... tu frisottes dans le gris, toi. Tu faufiles dans le triste."

Jean Gabin - Le Sang à la Tête
"- Pendant douze ans on a fait chambre commune mais on a fait rêve à part."

Jean-Claude Brialy - Carambolages
"- Assassiner un étranger a toujours un petit côté ennuyeux. Tandis que l'étripage en famille, c'est régulier, c'est traditionnel, c'est bourgeois. Et puis, ça a tout de même plus d'allure. Tuer un étranger, on pense à France Soir. Un parent, on pense à Sophocle."

Jean Gabin - Mélodie en sous-sol
"- Dans les situations critiques, quand on parle avec un calibre bien en pogne, personne ne conteste plus. Y'a des statistiques là-dessus."

Maurice Biraud - Un Taxi pour Tobrouk
"- Un intellectuel assis va moins loin qu'un con qui marche."

Jean Gabin - Le Pacha
"- Quand on parle pognon à partir d'un certain chiffre tout le monde écoute."

Jacques Villeret - Jean-Paul Belmondo - Les Morfalous
"- Qu'est-ce qu'on peut bien faire avec six milliards?
- Rien! C'est ça l'agrément. Ca permet de plus rien foutre."

Bernard Blier - Dominique Zardi - Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages
"- Attention! J'ai le glaive vengeur et le bras séculier! L'aigle va fondre sur la vieille buse!...
- Un peu chouette comme métaphore, non?
- C'est pas une métaphore, c'est une périphrase.
- Fais pas chier!...
- Ca, c'est une métaphore."

Philippe Noiret - Pile ou Face
"- La justice, c'est comme la Sainte-Vierge, si on la voit pas de temps en temps, le doute s'installe."

Jean Gabin - Le Président
"- On est gouverné par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser des radis."

A SUIVRE... [suivant = billet du 11/11/2008]

11 juin 2007

L'Avocat de la terreur - Barbet Schroeder

Je n'ai pas vu le documentaire que Barbet Schroeder a fait sur Idi Amin Dada en 1974, mais celui-ci, L'avocat de la terreur, est absolument remarquable. C'est pratiquement un film à suspense de plus de 2 heures qui retrace des pages d'histoire du terrorisme de 1954 en Algérie jusqu'à la fin des années 90. En effet,  Jacques Vergès semble s'être impliqué à vouloir défendre l'indéfendable aux yeux de beaucoup. Le documentaire débute par un plan moyen de Jacques Vergès donnant une explication face à la caméra sur le fait que "son ami" Pol Pot n'est pas le génocidaire que l'on dit. Au vu de photos de milliers de squelettes, Jacques Vergès admet qu'il y a eu des morts mais sans plus. Le film est une suite d'entretiens avec Jacques Vergès et de personnes qui le connaissent peu ou prou, de documents d'époques ou plus récents et d'extraits du film La bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo (1966) tournés après les événements. Les seuls éléments biographiques donnés sur Jacques Vergès sont qu'il a un frère et qu'il est né d'une mère Vietnamienne et d'un père Réunionnais et qu'il a passé le CAPA (Certification d'Aptitude à la Profession d'Avocat). Son ami le dessinateur Siné dit que c'est un bon vivant aimant la bonne chère. Un journaliste émet l'avis que l'avocat s'est toujours senti un colonisé de par ses origines. Ceci explique peut-être ses "combats" pour la défense des poseurs de bombes en Algérie dont Djamila Bouared, qu'il épousa par la suite, des terroristes de la bande à Baader comme Magdalena Kopp ainsi que l'assassin de l'ancien ministre Iranien Chapour Baktiar, Anis Naccache. Il a défendu l'extrême gauche et droite, la cause palestinienne, etc. Il restera célèbre comme le défenseur de Klaus Barbie. C'est fascinant de l'entendre et de le voir raconter comment il s'est retrouvé seul et sûr de lui face à tous pendant ce procès qui a été filmé. Le personnage est très ambigu, ni antipathique, ni sympathique. Il a "disparu" sans laisser de traces entre 1970 et 1978. L'énigme n'est pas résolue. Il ne dit rien sur cette période. Et puis après tout c'est sa vie. Je m'arrête là mais ce documentaire pourrait se prêter à plusieurs billets tant il y a à dire. Inutile de préciser que je conseille ce film. 

6 juin 2007

Le Scaphandre et le papillon - Julian Schnabel

Le réalisateur américain Julian Schnabel est d'abord un artiste peintre reconnu. J'ai vu ses deux premiers films, Basquiat (1996), et Avant la Nuit (2000) avec Javier Bardem, que j'avais beaucoup appréciés. Le réalisateur a un ton bien à lui en insérant des images un peu psychédéliques. Le Scaphandre et le papillon (2007) est adapté de l'histoire de Jean-Dominique Bauby (Jean-Do), victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) qui lui a détruit le tronc cervical en le paralysant des pieds à la tête. Il ne pouvait plus contrôler que la paupière gauche. Pour voir ce qu'il voit, la caméra est l'oeil gauche de Jean-Do. Cela fait un drôle d'effet de ressembler à un scaphandrier dont le champ visuel est réduit en n'ayant aucune vision latérale et verticale. Le film est émouvant mais pas larmoyant. Au moment de recevoir son Prix de la Mise en Scène à Cannes, Julian Schnabel a dit que c'était un film qui célébrait les femmes. C'est vrai. Et j'ai été très touchée que ce soit un Américain qui fasse entendre aussi bien l'alphabet français qui devient une comptine. Magnifique film.

2 juin 2007

13 Tzameti - Géla Babluani

13 Tzameti de Géla Babluani diffusé en mai et juin 2007 sur Canal+ est filmé dans un très beau noir et blanc. J'arrête là les compliments. Le film est un exercice de style à ne pas mettre sous les yeux des âmes sensibles (le film a été interdit aux moins de 16 ans à sa sortie en salle). Pour se donner des sensations, mieux que dans un jeu vidéo, des hommes se rassemblent dans un domaine à l'écart, dans une province du Centre de la France. Là, ils parient sur des hommes numérotés qui mettent leur vie en jeu à la roulette russe avec une seule balle dans le barillet. Chaque individu met en joue la nuque de son voisin. Une ampoule s'éteint, chacun tire sur l'autre. Certains s'écroulent morts. Je dois dire que l'on ne voit pas une goutte de sang, ce qui donne une certaine distanciation au propos. Les paris augmentent, le nombre de balles dans le barillet aussi. A la fin, le n°13 gagne. C'est un jeune ouvrier qui, par hasard, a pris la place d'un autre et se trouve pris dans cet engrenage infernal et complètement dérisoire. Le noir et blanc rend le propos du film irréel et c'est tant mieux. A vous de voir si vous voulez tenter l'expérience. 

1 juin 2007

Jean-Claude Brialy

Jean-Claude Brialy (1933-2007) vient de nous quitter le 30 mai, pratiquement 25 ans, à deux jours près, après la disparition de Romy Schneider dont il avait été le confident et l'ami. A part dans les films le Beau Serge (1958) de Claude Chabrol et Le genou de Claire (1970) d'Eric Rohmer, il n'a jamais été un acteur de premier plan mais plutôt un excellent second rôle, s'autoparodiant lui-même parfois. Il a réalisé son premier film, Eglantine avec Valentine Tessier, en 1971. J'avais 9 ans mais je me rappelle très bien l'avoir vu et aimé à l'époque. C'était très nostalgique et semble-t-il assez autobiographique. Etant aussi acteur de théâtre, il était propriétaire du théâtre des Bouffes Parisiens à Paris. Il a écrit deux livres de souvenirs. C'est une figure du cinéma français qui s'éteint.

6 mai 2007

Jacques Audiard et ses films

A ne pas confondre avec son père Michel, Jacques Audiard est un grand réalisateur et un excellent scénariste aidé par Tonino Benaquista. Ses quatre long-métrages: Regarde les hommes tomber (1994), Un héros très discret (1996), Sur mes lèvres (2001) et De battre mon coeur s'est arrêté (2005) sont de remarquables films justement récompensés par de nombreux Césars. Jacques Audiard sait diriger les acteurs : le couple formé par Vincent Cassel et Emmanuelle Devos dans Sur mes lèvres est carrément magique. Romain Duris et Niels Arestrup dans le rôle du père sont magistraux dans De Battre mon coeur s'est arrêté. On a découvert Matthieu Kassovitz excellent dans Regarde les hommes tomber et Un héros très discret. Les histoires racontées sont soit des adaptations littéraires (Regarde les hommes tomber et Un Héros très discret), soit un scénario original avec Tonino Benaquista (Sur mes lèvres), soit carrément un "remake" d'un film américain Fingers de James Toback (De Battre mon coeur s'est arrêté). Chaque film a son ton bien à lui. Pour le dernier, "De battre...", il a tourné caméra à l'épaule, l'effet est saisissant. Michel Audiard était un grand scénariste, en revanche ses films ne sont pas des chefs-d'oeuvre. Son fils a les deux talents et c'est bien. Si vous le pouvez, louez ou achetez ces quatre films qui méritent une place de choix dans votre "vidéothèque".

21 avril 2007

Jean-Pierre Cassel

Ce grand monsieur qui vient de disparaître jeudi 19 avril 2007 n'était pas seulement le papa de Vincent mais aussi un excellent comédien découvert par Gene Kelly grâce à ses talents de danseur, en particulier de claquettes. Dans les dernières années, il a pas mal joué avec de jeunes réalisateurs dont Roschdy Zem, très récemment dans Mauvaise Foi. Je l'avais beaucoup apprécié dans l'Ours et la poupée de Michel Deville (1969) avec Brigitte Bardot vu à la télévision pour laquelle il a énormément tourné jusqu'à récemment. Il fut un des protagonistes de l'Armée des ombres de Jean-Pierre Melville (1969). Etant bilingue, il a même joué dans certaines productions internationales comme le Crime de l'Orient-Express de Sydney Lumet (1974) entouré d'une pléiade d'acteurs comme Richard Widmark, Ingrid Bergman et Albert Finney. Au revoir Monsieur Cassel.

20 avril 2007

Box Office : américain vs français

Pour le box-office américain, les chiffres communiqués sont des sommes en US $. Pour le box-office français, on parle moins d'argent, on donne le nombre d'entrées. Première différence. Ensuite, la date de sortie hebdomadaire est le mercredi en France (l'un des seuls pays à avoir choisi ce jour), tandis que les films sortent le vendredi aux Etats-Unis. Dans ce pays, dès le dimanche midi, on sait si les films seront des succès ou des "bides". Pour le box-office français, il existe un site très bien que l'on m'a fait découvrir : http://allocine.fr/boxoffice/ qui est gratuit. Petit bémol, les chiffres publiés la semaine "N-1" ne paraissent que la semaine "N". Et n'oublions pas (1) le site de Jérôme, www.cinefeed.com sur lequel apparaissent les prévisions pour chaque semaine pour les chiffres d'entrée et le box-office proprement dit. En revanche, aux Etats-Unis où le cinéma est une véritable industrie et plus vraiment un art, plusieurs sites existent en dehors de Hollywood reporter et Variety qui sont très payants. D'abord, un premier, http://boxofficemojo.com  sur lequel on trouve plein d'informations intéressantes mises à jour quotidiennement dont évidemment le box-office. Puis, citons-en un autre très bien fait avec, en plus du box-office, le hit-parade des critiques de cinéma américains : http://rottentomatoes.com  (littéralement : tomates pourries). Pour un film donné, le pourcentage (tomatometer de son petit nom) est calculé selon les bonnes ou mauvaises critiques parues dans les grands quotidiens américains ou magazines spécialisés. Pour les bonnes : des tomates rouges, pour les mauvaises : un grand "splash" vert. Aux Etats-Unis, un film "descendu" par la critique est souvent un échec.  Il serait intéressant qu'un site équivalent en français soit créé afin que les spectateurs se fassent une opinion sur tel ou tel film. A suivre.

(1) Malencontreusement omis, cf. commentaires ci-dessous.

18 avril 2007

Le Candidat - Niels Arestrup

Premier film de l'acteur Niels Arestrup, le film Le Candidat démarre lentement, on a un peu peur. Puis par petites touches, l'action avance, les personnages se dessinent. L'intrigue se passe juste avant un débat décisif entre deux candidats à une élection certainement présidentielle (actualité oblige !). Michel Dedieu joué par Yvan Attal semble falot et manipulé par tout un état-major de communication politique qui lui tourne autour. On lui fait répéter son texte, on lui prépare les réponses. Tout se passe dans une ambiance très feutrée. On peut admirer un magnifique plan sylvestre avec d'immenses arbres bordant une allée où le héros du film marche seul. Pour ne pas dévoiler la fin de ce film qui vaut la peine d'être vu, je pourrais dire: tel est pris qui croyait prendre. Une dernière chose, prêtez attention à ce que dit la voix off au tout début du film.  

26 mars 2007

Ne touchez pas la hache - Jacques Rivette

D'après le dossier de presse, ce titre étrange Ne touchez pas la hache serait le titre initial qu'aurait donné Honoré de Balzac à la Duchesse de Langeais dont le film est adapté. Le début surprend, l'action est un peu statique quand on ne connaît pas l'univers de Jacques Rivette mais au fur et à mesure que le film avance, j'ai été touchée par cette histoire du Général Armand Montriveau et Antoinette de Langeais. L'histoire débute en 1823 sur une île espagnole. Le général retrouve, dans un couvent de carmélites, Antoinette de Navarreins, duchesse de Langeais, qu'il avait rencontrée cinq ans plus tôt en 1818 à l'occasion d'un bal. Il avait eu le coup de foudre, elle l'a aimé en retour mais a refusé de se donner à lui. Quand enfin, elle est prête à lui céder, il est trop tard. Le film est comme le livre, très littéraire mais agréable à écouter autant qu'à voir. Le titre Ne touchez pas la hache est une référence à un souvenir d'Armand regardant le cou d'Antoinette. Ayant visité Westminster, le gardien du lieu lui avait dit : "Ne touchez pas la hache qui a servi à trancher la tête de Charles 1er". Jeanne Balibar et Guillaume Depardieu sont excellents, ainsi que tous les seconds rôles.

24 mars 2007

1982 - Disparition de Romy Schneider, Rainer Werner Fassbinder et Patrick Dewaere

En 1982, l'année de mes vingt ans, trois grandes figures du cinéma ont disparu prématurément: Romy Schneider  (à 43 ans) le 29 mai, Rainer Werner Fassbinder (à 37 ans) le 10 juin et Patrick Dewaere (à 35 ans) le 16 juillet. On ne devrait pas avoir le droit de mourir aussi jeune en période de gloire. Romy Schneider, née autrichienne, française d'adoption nous a fait rêver dans les rôles de Sissi, puis plus tard, elle nous a émus dans les films de Claude Sautet comme par exemple César et Rosalie (1972), Les Choses de la vie (1970), Max et les ferrailleurs (1971), de Robert Enrico, Le vieux fusil (1975), L'Important c'est d'aimer de d'Andrzej Zulawski (1975) et tant d'autres dont les sorties étaient chaque fois un événement. Elle a "cassé" son image de Sissi dans Ludwig; (1972) de Luchino Visconti. Quand sa vie privée avec le décès tragique de son fils en 1981 a fait la une des journaux, les gens qui l'aimaient ont compati. Sa disparition a ému toute la France.

Rainer Werner Fassbinder a, comme on dit parfois, brûlé sa vie par les deux bouts. Autour de lui, il avait une troupe fidèle de comédiens, il faisait tourner souvent les mêmes acteurs comme Hannah Schygulla ou Kurt Raab. Ses films ont souvent été considérés comme sulfureux : La Troisième génération (1979), Tous les autres s'appellent Ali (1974), Querelle (1982), L'Année des 13 lunes (1978). En plus d'être réalisateur de ses films, il les écrivait. Il est l'auteur de pièces de théâtre et il a réussi à adapter et réaliser Berlin Alexanderplatz d'Alfred Döblin (1980) pour la télévision. Rainer Werner Fassbinder a été à l'origine du renouveau du cinéma allemand mais il est mort sans héritier, il était unique. Maintenant que ses films existent en DVD, on se rend compte de son talent, Le mariage de Maria Braun (1979) en est un exemple frappant. Il n'a pas pris une ride.

Patrick Dewaere est mort trop tôt, il avait un immense talent et pouvait tout jouer. Série Noire (1978) d'Alain Corneau, Coup de Tête (1979) de Jean-Jacques Annaud, Les valseuses (1974) et Beau-Père (1981) de Bertrand Blier, La meilleure façon de marcher (1976) de Claude Miller sont devenus des classiques. De la même génération que Gérard Depardieu, il aurait pu atteindre la même notoriété. Il est vraiment dommage qu'il soit mort si jeune surtout en se suicidant. Oui, 1982 a vraiment été une année tragique.

23 mars 2007

Je vais bien, ne t'en fais pas - Philippe Lioret

A l'occasion de la sortie du film en DVD, je conseille vivement à ceux qui ne l'ont pas vu, et aux autres, d'acquérir ce film très sensible adapté du roman du même nom d'Olivier Adam disponible aux Editions Le Dilettante et Pocket. Je vais bien, ne t'en fais pas (sorti en salle en 2006) est interprété formidablement par tous les comédiens, Kad Merad et Mélanie Laurent en tête. L'histoire traite de la disparition et donc de l'absence du fils de Kad Mérad et frère jumeau de Mélanie Laurent. Cette dernière se met à sa recherche. Le suspense est entretenu jusqu'au bout. Pour ceux, qui n'ont pas vu le film, je ne dévoilerai pas la fin assez inattendue. La très belle chanson composée par le fils/frère avant sa disparition ponctue le film. Je vais bien, ne t'en fais pas a reçu deux Césars, un pour Kad Merad et un pour Mélanie Laurent et c'est amplement mérité.  

15 mars 2007

Cécile de France - Marion Cotillard

Dans les différents blogs "ciné" sur lesquels je mets parfois des commentaires, je suis étonnée que l'on parle aussi peu de Marion Cotillard (à part pour la Môme) et Cécile de France qui sont les deux merveilles du cinéma français actuel. Non seulement elles sont jolies, mais en plus elles ont du talent. Preuve en est qu'en cette année 2006, Cécile de France a été "nominée" deux fois pour le César de la meilleure actrice pour Fauteuils d'orchestre et Quand j'étais chanteur. Dans ce dernier, elle très émouvante face à Gérard Depardieu en grande forme. Dans un film précédent, les Poupées Russes, elle était irrésistible en copine lesbienne de Romain Duris. Marion Cotillard, découverte dans Taxi, connaît une ascension fulgurante depuis son rôle dans Un Long dimanche de fiançailles, pour lequel elle a d'ailleurs reçu le César du meilleur second féminin. Je leur souhaite, à toutes les deux, de longues et brillantes carrières.

13 mars 2007

Isabelle Huppert

Isabelle Huppert est une de mes actrices françaises préférées. Je l'ai découverte dans la Dentellière de Claude Goretta. Elle est une des actrices "fétiches" de Claude Chabrol. Dans Une affaire de femmes (1988), Madame Bovary (1991), la Cérémonie (1995), Merci pour le chocolat (2000), l'Ivresse du pouvoir (2006), elle a un talent fou. Elle prend des risques à jouer certains rôles, les plus récents étant Ma mère de Christophe Honoré et La pianiste de Michael Hanecke pour lequel elle a reçu un prix d'interprétation à Cannes très mérité. Elle n'est pas une star comme Isabelle Adjani qui est de la même génération, mais je la préfère de beaucoup à cette dernière. J'ai eu le plaisir de la voir récemment au théâtre dans Quartett d'Heiner Muller, mis en scène par Bob Wilson. Le spectacle vaut ce qu'il vaut mais Isabelle Huppert est magnifique. Je lui tire mon chapeau. Je considère qu'elle sait tout jouer, même la comédie. L'exemple récent est 8 femmes de François Ozon où dans le rôle d'une vieille fille, elle est irrésistible. Isabelle, je vous admire.

8 mars 2007

Mauvaise foi - Roschdy Zem

Avec un sujet un peu similaire à Just a Kiss, Roshdy Zem, acteur passé derrière la caméra, nous fait une belle surprise sur le sujet du mariage mixte (juif et musulman) et toutes ses conséquences lorsque l'enfant paraît.  Après avoir vu le film, j'en ai discuté avec des collègues qui ont trouvé le film très juste. Eux-mêmes avaient vécu des situations similaires. Le couple, joué par Roschdy Zem lui-même et Cécile de France, ne s'était jamais posé de questions sur son avenir, sur la religion, le nom et la religion d'un futur bébé jusqu'à ce que la jeune femme tombe enceinte. Quand ils se décident (enfin) à aller voir ses parents à elle, la mère, en particulier, est effondrée, comment sa fille juive peut-elle être avec un musulman ? De fil en aiguille, après une presque rupture, et une éventuelle interruption de grossesse, tout finit bien. Deux enfants plus tard, les deux grands-mères baby-sitters sont aux anges. Le film est un hymne à la tolérance entre religion.

6 mars 2007

Films non commentés vus depuis le 1er janvier 2007

J'aime beaucoup aller au cinéma, seule ou accompagnée. Depuis le début de l'année, je n'ai pas éprouvé le besoin de faire de billets sur certains films car ils ne me semblent pas très intéressants à commenter même s'ils ne m'ont pas déplu.

Le Grand Silence : démarche intéressante de filmer des moines chartreux mais le problème c'est que je n'ai pas ressenti le sentiment de religiosité.

Le violon de Francisco Vargas : le violoniste est censé jouer très bien de l'instrument, ce que l'on a entendu était un peu crissant pour les oreilles mais c'est un film touchant.

Azul de Daniel Sanchez Arévalo, je m'attendais à mieux, je pense que le nouveau cinéma espagnol peut mieux faire.

Je crois que je l'aime, comédie pas drôle de Pierre Jolivet (le seul à sauver est François Berléand).

Une nuit au musée de Shawn Levy, pour les effets spéciaux et le petit message : aimez-vous les uns les autres, soyez tolérant envers l'autre.

L'illusionniste de Neil Burger, beaux tours de magie, très belle musique de Philippe Glass et belle histoire d'amour.

Pars vite et reviens tard de Régis Wargnier : José Garcia est très bien, mais l'intrigue est un peu tirée par les cheveux.

26 février 2007

Lady Chatterley - Pascale Ferran

Il y a trois mois, j'avais vu le film de Pascale Ferran en avant-première en sa présence et celle de Marina Hands qui viennent d'être récompensées aux Césars. Très gentiment, la réalisatrice avait expliqué qu'elle avait adapté la deuxième version du roman de D.H. Lawrence (1885-1930) qui en compte trois : Lady Chatterley et l'homme des bois. C'était la version dont elle se sentait la plus proche. Pour ma part, j'ai trouvé le film beaucoup trop long, surtout la dernière demi-heure. Il y a même une cassure dans le rythme, comme si la réalisatrice ne savait pas comment conclure, tout s'accélère alors que les deux premières heures prenaient leur temps. En revanche, Marina Hands est digne d'éloges car le rôle n'est pas facile. La rigueur de la réalisatrice lui permet d'éviter l'écueil du film "David Hamiltonien". Que ce film soit récompensé est une bonne chose car c'est un cinéma exigeant, pas très grand public et les Césars vont lui permettre d'avoir une deuxième carrière. Déjà, il a eu le prix du public du Masque et la Plume décerné tous les ans et le prix Louis Delluc qui est un gage de qualité.

25 février 2007

Indigènes - Rachid Bouchareb

Je viens enfin de voir Indigènes dont j'avais déjà fait mention dans mon billet du 24 janvier 2007. J'ai beaucoup apprécié ce film dont l'avant-dernière séquence, qui est un morceau de bravoure, fait penser selon la personne qui m'accompagnait, à la dernière scène du film de Steven Spielberg, Il faut sauver le soldat Ryan. Il s'agit de quatre "indigènes" affrontant tout seuls une unité de l'armée allemande en déroute. Il est important que ce genre de film existe pour faire connaître à un large public un pan peu connu de l'histoire de la seconde guerre mondiale. Les soldats "indigènes" étaient moins bien traités que les Français de souche, pas de permission, pas de promotion après la guerre, ils n'ont pas eu les mêmes droits de retraite d'anciens combattants. Et sans que cela soit dit mais très bien montré, les courriers qu'ils pouvaient envoyer en France ou dans leur pays étaient censurés. C'est à l'honneur du cinéma français d'avoir fait ce film qui rivalise avec les meilleures productions hollywoodiennes à grand spectacle. 

15 février 2007

La Môme - Olivier Dahan

Suite à mon billet précédent, je parlerai de la Môme, hommage à Edith Piaf (1915-1963) qui est l'événement cinématographique de ce début d'année. Le film a fait l'ouverture du Festival de Berlin et en raison du sujet, il a déjà été vendu dans de nombreux pays. Pour ma part, je suis un peu mitigée. J'ai beaucoup aimé certaines scènes : quand elle chante sur scène (ah! la voix), quand elle s'écroule sur scène, toutes les séquences avec Marcel Cerdan, et la maladie, l'agonie et la mort d'Edith Piaf. Pour le reste, le scénario me semble un peu confus, je pense qu'il faut avoir un peu potassé la vie de Piaf pour savoir qui est qui. La demi-soeur d'Edith apparaît, on ne sait comment. On ne montre pas assez la travailleuse acharnée qu'elle a été. Le réalisateur reste un peu dans l'anecdotique. A part ça, il faut quand même saluer la performance de Marion Cotillard qui, dans les scènes que j'ai aimées, restitue la façon de parler, de bouger de la vraie Edith. Le film est à voir pour elle.

12 février 2007

Odette Toulemonde (le film) - Eric-Emmanuel Schmitt

Si vous n'avez pas le moral, si vous trouvez que la vie est triste, courez voir Odette Toulemonde du nom de l'héroïne dont le crédo est de donner du bonheur. Le film est adapté du roman éponyme très récent Odette Toulemonde d'Eric-Emmanuel Schmitt, devenu réalisateur afin d'adapter sur grand écran son roman. N'ayant pas lu le livre, je me contenterai de parler du film qui est un joli conte finissant bien. Certains critiques le trouvent un peu "cucul" surtout les scènes où Odette lévite quand elle est heureuse. Pourtant cela fait du bien, dans notre monde actuel, de voir des fables optimistes. Odette Toulemonde est vendeuse au rayon produits de beauté dans un grand magasin de Charleroi en Belgique. Elle est veuve depuis 10 ans et a deux enfants, une fille, Sue Ellen flanquée d'un crétin qui squatte à la maison, et un fils coiffeur et homosexuel qui change souvent de petit ami. Si Odette n'a pas sombré dans la dépression depuis le décès de son mari, c'est grâce à Balthazar Balsan, écrivain pour les caissières et les vendeuses comme disent des critiques assassines. Elle a lu tous ses romans et un concours de circonstances fait qu'ils vont se rencontrer et Odette va héberger Balthazar. Leur vie sera changée à tous les deux. Donc le film est à voir en cas de déprime et même sans déprime.

<< < 10 20 21 22 23 24 25 26 > >>
Le blog de Dasola
  • CINEMA, LIVRES, DVD, SPECTACLES, TV - BILLETS DE BONNE ET (parfois) MAUVAISE HUMEUR. Critiques et opinions sur films, livres et spectacles. [Secrétaire de rédaction et statistiques: "ta d loi du cine" (215 commentaires, du 17/01/07 au 14/04/24)].
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
83 abonnés
Liens (en cours de mise à jour)

** INDEX AUTEURS (LITTÉRATURE), FILMS & REALISATEURS (CINÉMA) **

*** CHALLENGES DE L'ANNEE EN COURS ***


** LE SITE DU STATISTICIEN **


*** LIENS ***
(BLOGUEURS COMMENTANT SOUVENT LE MIEN)

  • = Dix blogueuses et blogueurs ayant fait au moins 500 commentaires chez dasola se présentent =
  • On crée un lien lorsqu'un blogueur a commenté au moins cinq billets en venant à (au moins) deux dates différentes sur ce blog. 
  • Une adresse de mail (xxx@yyy.fr ou com...) [non publiée!] est exigée par Canalblog pour enregistrer votre commentaire. 
  • Vous ne voyez pas tout de suite apparaître votre commentaire, car je dois d'abord le valider (cela peut prendre quelques heures)
CINÉMA (22 blogs en activité)

DIVERS - CULTURE (57 blogs en activité)

LIVRES (69 blogs en activité)

QUELQUE TRISTESSE

QUELQUES BLOGS DÉSORMAIS EN PAUSE (À MON GRAND REGRET)

QUELQUES INFIDÈLES (NE ME RENDENT PLUS MES COMMENTAIRES...)

QUELQUES INTROUVABLES (BLOGS SUPPRIMÉS OU DISPARUS?)

SANS BLOG (COMMENTATEURS SUR LE MIEN)

STATISTIQUES, INFORMATIONS, RECORDS (DEPUIS LA CRÉATION DU BLOG)

  • * Blog créé le 09/01/2007, transféré sur Canalblog en juin 2007, migré à l'insu de son plein gré sur l'outil Overblog en février 2024 *
  • 2707 billets (au 28/04/24), dont tous ont eu au moins un commentaire
  • 33 176 commentaires (au 27/04/24 [+ 6 [anciennement 203] "égarés" lors de la migration"]) [dont 261 dasola] par au moins 1276 personnes, dont 106 (re)venues en 2024
  • 407 blogueurs [dont 156 actifs en 2024] m'ont fait au moins 5 et jusqu'à 1210 (au 22/04/2024) commentaires (voir ci-dessus)
  • Abonnés (être prévenu à chaque nouveau billet publié sur le blog): 77 au 07/03/2024 (via "Newsletter" ci-dessus)
  • Billet commenté par le plus de personnes: 77 commentaires par autant de commentateurs/trices (billet du 09/01/2014)
  • Billet comptant le plus de commentaires: 123, par 46 commentateurs/trices différent(e)s (billet du 10/06/2023)
  • Record de commentaires en 1 an de date à date par 1 même blogueur-euse: 146 par DocBird (du 15/07/22 au 14/07/23)
  • Record de commentaires en un mois: 355 en janvier 2014
  • Record de commentaires en une année civile (même blogueur-euse): 143 par Manou en 2023
  • Record de commentaires en une journée: 44 le 09/04/2009
  • Records de nouveaux commentateurs en un mois: 24 (dont 22 blogueurs) en mai 2008 et mars 2009
Pages