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Le blog de Dasola
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cinema francais
5 octobre 2008

Films vus et non commentés depuis le 29/07/2008 (fin)

J'expédie dans ce billet 4 films vus au mois d'août et que je n'avais pas fait l'effort de lister dans mon billet précédent.

Manipulation de Marcel Langenegger (2008). Dans ce film, Hugh Jackman joue le rôle d'un "méchant". Je suis allée voir le film parce que j'aime bien ce genre ainsi que les acteurs mais j'en ai vu de meilleurs sur ce thème de la duperie (Deception en anglais et titre original du film) comme Engrenages (D. Mamet), ou Usual Suspects (B. Singer). Petite anecdote, Micheline Presle, qui va beaucoup au cinéma, était incognito dans la salle où je l'ai vu au Quartier Latin à Paris.

Xfiles: Regeneration de Chris Carter. Où l'on retrouve Fox Mulder et Dana Scully qui ont mûri et ont pris des rides (mais cela leur va bien). Nous sommes sur la côte Est des Etats-Unis, pendant l'hiver, la neige tombe drue. Une femme disparaît, puis une autre. Des expériences à la "Frankenstein" sont pratiquées dans une clinique vétérinaire: c'est épouvantable et une fois de plus les Russes n'ont pas le beau rôle.

Be Happy de Mike Leigh: dès la première scène, j'ai senti que je n'allais pas aimer. Le personnage de Poppy avec son sourire accroché aux lèvres pendant presque tout le film ainsi que sa bonne humeur est crispant et insupportable. Poppy et le SDF, Poppy et le moniteur d'auto-école, Poppy et ses copines, Poppy au cours de flamenco, Poppy institutrice et Poppy amoureuse. J'ai été contente quand le film s'est terminé.

Comme les autres de Vincent Varenq (2008): malgré la présence de Lambert Wilson, le film n'est pas un chef-d'oeuvre. On nous montre d'une façon simplette comment un couple homo (dont l'un est stérile) peut devenir parents. Le personnage de Pascal Elbé est totalement sacrifié. La jeune femme est charmante. C'est très "bobo" bien pensant.

1 octobre 2008

Séraphine - Martin Provost

J'ai eu l'occasion de voir Séraphine (sorti aujourd'hui, 1er octobre) en avant-première (avant-hier) en présence des producteurs, du réalisateur et de quelques actrices dont Yolande Moreau qui tient le rôle principal avec brio. A part que Yolande Moreau a répondu au présentateur qui lui demandait ce qui l'avait attirée vers ce rôle, que c'est le fait qu'elle ne connaissait pas du tout Séraphine de Senlis, pas plus sans doute que la majorité des spectateurs dans cette salle a-t-elle ajouté, je signalerai qu'il n'y a pas eu la moindre séance de questions/réponses avec la salle. C'est un peu dommage, vu que l'équipe semblait bien représentée. A se demander pourquoi ils prennent la peine de venir: y a-t-il ensuite un "after" auquel le public n'est pas convié? Bref.
L'histoire commence à Senlis en 1914, et nous faisons la connaissance de Séraphine Louis, elle a presque 50 ans. Femme un peu fruste, elle fait des ménages chez les autres où on lui parle plus ou moins bien. On suppose qu'elle a dû vivre et travailler dans un couvent dans sa jeunesse. C'est d'ailleurs une apparition de la Vierge à l'église qui l'a incitée à peindre. Elle crée elle-même ses couleurs et ses liants (de la cire de cierges d'église). Tout le début du film m'a semblé lent. Il y a plusieurs séquences où l'on voit Séraphine aller d'une maison de maître à l'autre (elle semble avoir plusieurs employeurs). Elle est aussi lavandière mais surtout elle prend le temps de regarder la nature, particulièrement les arbres. Elle y grimpe dessus et respire, s'enivre des odeurs. Cela offre l'occasion de très beaux plans d'arbres. Séraphine marche souvent les pieds nus et elle peint la nuit dans son petit studio insalubre. C'est un collectionneur allemand, Wilhelm Uhde, qui remarque son talent. Il fait sa connaissance parce qu'il loge avec sa soeur chez des employeurs de Séraphine (vérification faite dans le Robert des noms propres, Uhde et elle se seraient connus en 1912?). Il lui conseille de travailler encore et toujours. La guerre déclarée, Uhde s'enfuit en Suisse laissant Séraphine désemparée. On la retrouve en 1927, vieillie et moins vaillante pour les durs labeurs du ménage mais son talent de peintre s'est affirmé (selon Uhde qui l'a retrouvée). Ses tableaux sont devenus de plus en plus grands et surtout colorés. Allez voir le film pour voir ce que représentent les peintures. Personnellement, je les trouve très belles avec un côté presque féérique. Mais, pyschologiquement, Séraphine semble un peu dérangée, l'argent qu'Uhde lui verse n'arrange rien. Elle meurt dans un asile d'aliénés en 1942. Séraphine Louis est connue sous le pseudonyme de Séraphine de Senlis. En ce qui concerne le film lui-même, à part quelques beaux plans (Senlis est une ville très photogénique), les arbres et la présentation des tableaux par Séraphine, la mise en scène est un peu sage, tout cela manque de fièvre alors que Yolande Moreau irradie et est "habitée" par son personnage. C'est peut-être ce qui fait que je ne considère pas ce film comme une totale réussite. 

PS: en liaison (évidemment!) avec la sortie du film, le Musée Maillol à Paris (61 rue de Grenelle dans le 7ème arrondissement) organise une exposition sur Séraphine de Senlis, du 1er octobre 2008 au 5 janvier 2009.
Cf. http://www.museemaillol.com.
PS2:
l'exposition [chroniquée le 01/01/2009] est prolongée jusqu'au 30 mars 2009.

31 août 2008

Films deux par deux (7)

Pour clore ma série estivale, voici deux oeuvres françaises à voir. Je me réjouis que de si bons films existent et puissent rencontrer leur public (surtout le premier).

Versailles de Pierre Schoeller (dont c'est le premier film en tant que réalisateur) vaut plus que le détour. Pierre Schoeller est aussi le scénariste de ce film qui aurait gagné à être un tout petit peu plus court (un quart d'heure de moins) mais je le conseille pour Guillaume Depardieu, comédien rare qui joue un rôle de marginal qui lui va comme un gant, pour Judith Chemla qui interprète la mère et je le recommande surtout pour le petit garçon, Enzo, dans le film, époustouflant de naturel. L'histoire ne tombe jamais dans le larmoyant ni le misérabilisme. Cela se passe à Paris (au début), on voit une mère avec son enfant dans la rue. On devine vite qu'ils sont SDF. Ils ont faim et froid. Un soir le Samu social les recueille et leur trouve un lit dans un foyer à Versailles. De fil en aiguille, Enzo et sa maman se retrouvent dans les bois pas très loin du château. Ils rencontrent un homme jeune, Damien (G. Depardieu) qui vit en marge de la société (mais qui se rappelle à un moment donné qu'il a une famille). Il y a quelques invraisemblances scénaristiques dont une fin un peu trop "deus ex-machina" mais ce n'est pas grave. Un film vraiment maîtrisé. Un réalisateur à suivre.

Après Entre ses mains (2005), très bon thriller psychologique, Anne Fontaine nous emmène avec La Fille de Monaco dans la Principauté où Fabrice Luchini (aussi bon que dans Confidences trop intimes (2004) de Patrice Leconte) joue Bertrand Beauvois, un avocat d'assises qui doit défendre une femme, plus toute jeune, meurtrière d'un amant de passage d'origine russe et mafieux. Le procès s'annonce explosif et dangereux. Bertrand se retrouve à être protégé par un garde du corps en la personne de Christophe Abadi (Roschdy Zem), impassible mais au regard qui en dit parfois long. L'avocat se trouve aussi à croiser une présentatrice de la météo locale, Audrey (Louise Bourgoin), dont il tombe amoureux instantanément et pour son malheur. Ce personnage d'Audrey fait bien évidemment penser à celui que joue Brigitte Bardot dans En cas de malheur de Claude Autant-Lara (1958) - d'ailleurs la chanson du générique est chantée par Bardot -, avec le même côté vulgaire qui convient bien. Le film vire au noir mais reste léger. Si vous êtes allergique à Luchini, passez votre chemin, pour les autres, allez-y, on passe un bon moment.

27 août 2008

Films deux par deux (6)

Le point commun de ces deux films (poursuite de ma série), c'est qu'il n'y en a pas, à part, peut-être, le thème de la fuite. Dans le premier, c'est un fantasme, c'est l'idée fixe du père qui se croit poursuivi. Dans le deuxième, la fuite est pour échapper à la mort.

Dans Un monde à nous, de Frédéric Balekdjian, Edouard Baer (remarquable) joue Marc, le père d'un petit garçon de 10 ans, Noë (Anton Balekdjian, propre fils du réalisateur). Dès le début du film, on sent une atmosphère étrange, Marc, l'air autoritaire, vit avec son fils. Il l'entraîne à se battre (comme un boxeur) et à parer les coups. De temps en temps, Marc simule une attaque contre Noë pour qu'il se défende. Le père et le fils fuient quelque chose. Ils semblent être poursuivis. Ils emménagent dans une maison à l'aspect abandonné sans meubles. Ils vivent de façon spartiate. Noé dort dans le lit à même le matelas. A l'école, il devient le souffre-douleur d'un groupe de petits durs (il ne montre pas qu'il peut se défendre), en revanche, une jeune fille noire le prend en amitié. Ce film de Frédéric Balekdjian comporte des maladresses dans le scénario mais le suspense se maintient jusqu'au bout et il vaut vraiment la peine pour voir Edouard Baer dans un registre qui lui convient bien. J'espère le revoir dans un rôle dramatique.

Les proies de Gonzalo Lopez-Gallego. Le titre original de ce film est "El rey de la montana". J'ai cru tout d'abord qu'il s'agissait du qualificatif du chasseur (on apprend vers la fin que c'est le nom d'un jeu). Dans les critiques que j'ai lues, il est écrit que cela rappelle Duel de Spielberg, cela m'a rappelé aussi un film plus récent mais pas totalement réussi: Ils de Xavier Palud (2006). Mais dans Les proies, au lieu d'une maison isolée en Roumanie, l'histoire se passe dans un paysage grandiose de montagnes et d'arbres (en Espagne?) où il n'y a signe de vie, nulle part. Tout commence dans une station service (sur une route déserte), un homme fait le plein d'essence. Peu après, une jeune femme arrive. Dans les toilettes, ils font l'amour et se séparent. Il la poursuit après avoir constaté qu'elle lui a volé son portefeuille et son briquet. C'est là que ses ennuis commencent: on tire sur sa voiture et une chasse à l'homme commence. Entretemps, il retrouve la jeune femme et leur course pour fuir l'ennemi invisible les mènera au bout de l'enfer. C'est un film qui met les nerfs du spectateur à rude épreuve jusqu'à ce que l'on découvre qui est (sont) le(s) chasseurs. Et là, curieusement, la tension se relâche (en ce qui me concerne) et pourtant la conclusion est épouvantable. Film de genre dont on se souvient mais que je ne reverrai pas.

7 août 2008

Films deux par deux (3)

Pour poursuivre ma série "deux par deux", voici deux films français au ton léger avec de la gravité pour le second.

Nos 18 ans de Frédéric Berthe. Film sans prétention et plein de fraîcheur même s'il y a des invraisemblances dans le déroulement de l'histoire. Les jeunes comédiens tous inconnus sont prometteurs. J'ai ri souvent. Michel Blanc en prof de philo détesté par certains de ses élèves est attachant. Sa mère (Bernadette Lafont) aussi. Cela se passe à Bordeaux avant, pendant et après les épreuves du bac au moment du rattrapage. Nous sommes en 1990 (avant les portables et internet). Les résultats du bac sont connus par minitel. Les filles ne rêvent que des garçons, les garçons des filles. Le dernier jour de lycée, Luca dit ses quatre vérités à son prof de philo juste avant les épreuves. Mais, manque de pot, il doit en plus passer l'oral de rattrapage avec lui ; et, plus grave, lors d'une soirée d'anniversaire, il tombe amoureux d'une fille, Clémence, qui se trouve être la fille dudit prof. Film dont j'ai apprécié l'absence de vulgarité et de niaiserie, idéal pour l'été.

Le premier jour du reste de ta vie (1) de Rémi Bezançon (réalisateur de Ma vie en l'air - que je recommande) est le coup de coeur récent de ffred, Diane_selwyn, shin ainsi que quelques-uns de mes collègues de bureau. Je suis un (tout petit) peu plus réservée car je l'ai trouvé long (presque 2 heures). Il faut dire que l'histoire se déroule de 1988 à 2002. Robert Duval (avec un L) (Jacques Gamblin), chauffeur de taxi qui fume beaucoup trop, est marié à Marie-Jeanne (Zabou Breitman), il a trois enfants, Albert, Raphaël et la petite dernière, Fleur. Il a aussi un père, Pierre (Roger Dumas), oenologue dans l'âme mais pas tendre avec son fils. Le titre du film est une phrase que Fleur, qui grandit vite, a écrit à un moment donné dans son journal intime. Pendant cette période de 14 ans, il se passe les choses de la vie. La crise d'adolescence de Fleur, l'euthanasie du vieux chien de la famille, l'émancipation de l'ainé et son mariage, la crise de la quarantaine de Marie-Jeanne et Robert qui se meurt d'un cancer. Nous assistons à la vie ordinaire de gens qui nous ressemblent. Les comédiens sont excellents mais l'histoire aurait gagné à être plus resserrée.

(1) et non "dernier" comme je l'avais inconsciemment écrit. Merci à Diane_selwyn et shin qui, au bout de 3 jours, me l'ont fait justement remarquer dans leurs commentaires ci-dessous.

25 juillet 2008

Sagan - Diane Kurys

Que dire de Sagan ? Sylvie Testud dans le rôle principal est très bien, Jeanne Balibar dans le rôle de Peggy, amante de Sagan, est très très bien, voire exceptionnelle. Tout commence quand Sagan vient de réussir à faire publier son premier roman, "Bonjour Tristesse". Le film se termine avec la mort misérable de cette femme à qui l'on n'a pas eu le temps de s'attacher pendant deux heures. Comme Piaf dans La Môme (mon billet du 15/02/07), cette pauvre Sagan fait tout pour s'auto-détruire. Victime d'un accident de voiture (comme Piaf), elle devient une "accro" de la drogue (comme Piaf), non parce qu'elle souffre mais parce que très vite elle ne peut plus s'en passer. Elle a une vie amoureuse tumultueuse (comme Piaf) ayant une préférence pour les femmes. Pourtant elle se marie avec un Américain (homosexuel ou bisexuel) dont elle aura un fils. Après son divorce, elle vit avec Peggy mais a des aventures avec quelques autres. Pour montrer qu'elle est écrivain, des scènes la représentent en train d'écrire dans son lit entre deux verres d'alcool (parce qu'en plus elle boit). Le montage prouve que le film a été coupé car on se rend compte qu'il manque des scènes. Des personnages disparaissent sans rime ni raison (le frère de Sagan, par exemple). Une version longue pour la télé est prévue. L'histoire est déroulée dans l'ordre chronologique mais il n'y a malheureusement pas une idée de mise en scène (à la différence de la Môme). La limite de ce genre de biographie cinématographique est qu'il est difficile d'évoquer un artiste en train de créer et pourtant c'est ce qui aurait été passionnant plutôt que d'être témoin de la déchéance d'une femme écrivain célèbre dans le monde entier. Sagan n'aurait pas dû s'appeler Sagan mais Bonjour Tristesse. C'est le sentiment que j'ai éprouvé en sortant du film que j'ai vu dans une salle de spectateurs plutôt BCBG.

9 juin 2008

Affaire de famille - Claus Drexel

Attention talent! Voici un premier film d'un réalisateur totalement inconnu que je vous recommande. Affaire de famille bénéficie d'un casting bien sympathique: Dussolier, Miou-Miou, Kodja et Caravaca. Divisée en trois chapitres et un épilogue, l'histoire qui se passe dans la région de Grenoble peut se résumer à cette grave question: où est passé l'argent du hold-up? Le générique du début (sorte d'introduction) le montre, ce hold-up: le caissier du stade de football est braqué le soir d'un grand match auquel ont assisté plus de 12 000 spectateurs. La recette se monte à plus de 187000 euros en liquide (suite à une "coupure" inopinée du terminal de Carte Bleue). Chapitre 1: Laure (Miou-Miou), mère de famille sans histoire, mariée depuis 22 ans, assiste le soir de ce match à l'incendie de la cabane au fond de son jardin avec toutes ses plantes à l'intérieur. Son mari qui était dans le jardin a pu éteindre l'incendie. Laure est la propriétaire d'un magasin, attenant à sa maison et appelé "Les marmottes", qui vend des souvenirs pour touristes plus inutiles les uns que les autres. Petit détail d'importance, le magasin, la maison et la cabane sont situés près du stade de foot où vient de se dérouler le match. Chapitre 2: Jean (André Dussolier), son mari, ancien champion de football qui n'a pas eu la carrière escomptée à la suite d'un pénalty malencontreux, semble être préoccupé. Il rabroue sa femme et sa fille. Je n'en dirai pas plus sur ce chapitre. Chapitre 3: Marine (Hande Kodja), la fille, qui a des rollers au pied et des écouteurs dans les oreilles, se trouve avoir un petit ami, l'inspecteur Vivant (Eric Caravaca), qui mène l'enquête dès le chapitre un (qu'est devenu l'argent et qui sont les malfrats?). Chacun a ses secrets, il y en a même un qui n'est pas celui qu'on croit. Un certain Samy ainsi qu'un surnommé Mort (diminutif de Mortimer?) veulent récupérer le magot. Bilan, deux morts et un paquet d'argent dont on ne sait qu'à la toute fin ce qu'il est devenu. Sorti sans publicité ni bande-annonce, prenez la peine d'aller voir ce film avec une musique un peu inquiétante qui convient bien. Affaire de famille, grâce à un scénario bien écrit, est assez jubilatoire.

15 mai 2008

Deux jours à tuer - Jean Becker

Après Dialogue avec mon jardinier (mon billet du 17/06/07), Jean Becker signe, avec Deux jours à tuer, un film que l'on n'oublie pas grâce à la prestation d'Albert Dupontel. Je viens de lire des critiques négatives de la part de blogueurs (comme celle de neil) mais aussi des positives comme celle de ffred, les critiques journalistiques ne sont en revanche pas très tendres en général. Il faut, je crois, accepter le parti pris du comportement d'Antoine (Albert Dupontel) de se faire détester en deux jours auprès de personnes dont il était proche jusqu'alors. Je n'ai pas deviné tout de suite ce qu'il lui arrive. Quand j'ai enfin compris, je me suis dit qu'il s'y prenait mal surtout vis-à-vis de sa femme et de ses enfants. Il aurait peut-être fallu qu'il ait ce comportement odieux plus tôt. Dans la dernière partie du film, j'ai apprécié les paysages d'Irlande qui sont magnifiques, et quel plaisir de retrouver Pierre Vaneck. L'histoire est adaptée d'un roman que je ne connais pas. Pour en revenir au sujet, quelle serait notre réaction si cela nous arrivait? Devant une telle situation, chacun réagit à sa façon. La chanson du générique de fin "Le temps qui reste" (paroles Jean-Loup Dabadie, désormais de l'Académie française) est récitée par Serge Reggiani (poignant).

13 mai 2008

Films vus et non commentés depuis le 13 avril 2008

Une fois de plus (les précédents sont ici), voici un billet sur des films vus parce que j'aime aller au cinéma mais dont je suis sortie plutôt déçue.

Angles d'attaque (Vantage Point) de Pete Travis. J'ai bien aimé le procédé du film : revoir les mêmes 23 minutes sous des angles différents selon des personnages qui jouent un rôle dans un attentat meurtrier à Salamanque en Espagne. Il est vrai que cela peut sembler répétitif au bout d'un moment. En revanche, le mobile des terroristes n'est pas clair et il est dommage que Saïd Taghmaoui joue (une fois de plus) les méchants de service.

Ce que veut Lola (What Lola wants) de Nabil Ayouch: que dire à part que c'est terriblement factice. A New-York, Zack, un Egyptien, tombe amoureux (juste avant son retour au Caire) de Lola (très jolie blonde), postière (américaine) qui pendant son temps libre passe des auditions de danse sans succès. Mais comme elle rêve d'apprendre la danse du ventre, elle s'envole toute seule pour le Caire afin de prendre des cours auprès d'une grande danseuse. Il y a de la jolie musique, les comédiennes sont jolies à regarder. Le garçon qui joue Zack (pas à l'aise du tout) a les canines de Dracula (comme m'a dit ma voisine et collègue d'à côté). L'histoire est totalement invraisemblable. Dès le départ, les dialogues et les situations sonnent faux. On n'y croit pas une minute. Je ne peux pas dire que je me suis ennuyée mais je le déconseille. Peut-être qu'en "vraie" comédie musicale sur une scène, l'ensemble aurait été plus réussi.

Jeux de dupes (Leatherhead) de et avec George Clooney. Si vous n'êtes pas familier avec le football américain et ses règles, si vous n'êtes pas sensible au sourire du beau George (qu'il a sur les lèvres tout le long du film), si vous trouvez que Renée Zellweger n'est pas Katherine Hepburn, alors passez votre chemin. Le film n'a pas le charme des comédies d'antan. J'ai presque commencé à m'ennuyer dès les 3 premières minutes.

Le grand alibi de Pascal Bonitzer. A part Pierre Arditi et Miou-Miou, je ne sauve rien de ce film médiocre, ennuyeux dans lequel il n'y a pas un brin de fantaisie, de légèreté. J'ai trouvé des grossièretés dans les dialogues (des femmes) complètement hors de propos. C'est encore moins bon que L'Heure zéro (mon billet du 08/11/2007). Pauvre Agatha Christie!

11 mai 2008

La dilettante - Pascal Thomas

J'ai acheté ce film en DVD très récemment car je voulais le faire découvrir à mon ami. La Dilettante de Pascal Thomas (1999) m'avait plu lors de sa sortie en salle et j'ai encore eu un grand plaisir à le visionner. Il y a un charme indéniable qui se dégage et les dialogues sont savoureux. Pour mon ami, ce ne fut pas le même enthousiasme. Il a réagi presque violemment devant le personnage de Pierrette Dumortier (la géniale Catherine Frot). C'est le genre de personnage qui le crispe ainsi que ce milieu bourgeois d'où elle vient. Et pourtant, je l'aime beaucoup, Pierrette et son dilettantisme. Elle vient de quitter la Suisse et son mari pour revenir à Paris auprès de ses deux enfants (de pères différents). Squattant chez son fils à Bobigny, elle trouve un emploi de "pion" dans un collège "difficile". Elle s'en tire très bien. Puis, plaquant tout, du jour au lendemain, parce qu'elle est payée trois fois plus, elle se retrouve caissière dans un bistrot où elle se fait aimer des clients et des employés. Pour enfin se retrouver la collaboratrice d'un marchand d'art et d'antiquités (peu scrupuleux) dont elle partage l'appartement et le lit. Entretemps, elle tombe amoureuse d'un prêtre et elle n'est pas satisfaite du tout du sort de sa fille (qui vit dans la demeure de la nouvelle femme de son père). Les relations mère/fille sont houleuses. Sa fille lui reproche d'être une mère à mi-temps, d'être une dilettante (Pierrette prend ce mot pour une insulte). Quand par un malheureux concours de circonstances (extorsion innocente d'une pendule achetée à bas prix), Pierrette se retrouve en prison, elle montre qu'elle peut "craquer" en ayant une crise de nerfs bien compréhensible. Heureusement, grâce à une vieille dame jouée par l'épatante Odette Laure, Pierrette se sort de ses ennuis. On peut supputer, comme elle quitte la France, qu'elle va exercer ailleurs son dilettantisme. Encore une fois, j'ai passé un excellent moment en compagnie de Pierrette. J'aimerais bien qu'il y ait une suite.

13 avril 2008

Films vus et non commentés depuis le 11 mars 2008 (2ème partie)

Comme promis, suite et fin - provisoire! - de mes petites "non-chroniques" entamées avant-hier.

Le nouveau protocole de Thomas Vincent avec Clovis Cornillac et Marie-José Croze: la première et la dernière scène sont terrifiantes par ce qu'elles montrent. Des cobayes humains (dans les pays en voie de développement) servent à tester des médicaments.  Pour le reste, nous avons Clovis Cornillac qui perd son fils dans un accident de voiture incompréhensible. Il décide de mener l'enquête. Il croise le chemin de Marie-José Croze (qui décidément, après Munich de Steven Spielberg, connaît des fins tragiques) et de Dominique Reymond, grande actrice, qui en responsable de labo pharmaceutique est très bien. Elle joue tout en retenue et en même temps on sent la poigne de fer avec une voix douce. Le film est bien fait mais il mélange un peu les genres.

L'orphelinat de Juan Antonio Bayona m'a un peu fait penser au film Les autres de Alexandro Amenabar. L'histoire se passe dans une grande maison, ancien orphelinat où un drame épouvantable s'est déroulé plusieurs années auparavant. Une famille, composée du père, de la mère, Laura (ancienne pensionnaire du lieu), et de Simon, leur fils adoptif séropositif, a décidé de s'installer dans cette demeure isolée au bord de la mer pour ouvrir une institution pour enfants attardés. Simon est pertubé, il entend des voix d'enfants et leur répond. Le jour de l'inauguration, Simon disparaît. Sa mère Laura n'aura de cesse de le chercher. Sans dévoiler la fin, je conclurai que le film bascule dans le fantastique et le merveilleux où Peter Pan et à Wendy jouent un rôle.
PS: suite à la demande de Ffred (ci-dessous), j'ajoute que j'ai bien aimé le film. Il y a du suspense jusqu'au bout, c'est très bien fait.

J'ai été fascinée par Beaufort de Joseph Cedar, Ours d'argent du meilleur réalisateur au dernier festival de Berlin. Il ne se passe pas grand-chose dans cet ancien château du temps des Croisés où stationnent un bataillon de jeunes Israéliens en attendant leur retrait. Nous sommes en 2000 au Liban. Malheureusement, avant leur évacuation, des missiles et roquettes sont tirés, provoquant des pertes humaines au sein du groupe. Les deux heures du film passent très vite et on arrivent à s'attacher à ces jeunes qui attendent. On ne voit pas l'ennemi, on ne fait que l'entendre. J'ai entendu récemment que cela faisait penser au Désert des Tartares de Dino Buzzati (c'est assez vrai).

11 avril 2008

Films vus et non commentés depuis le 11 mars 2008 (1ère partie)

Premier de deux billets sur des films que j'ai vus depuis un mois, très différents dans le ton, l'histoire, etc. Comme je n'ai pas énormément à en dire (selon mon habitude, cf. billet précédent), mais qu'il ne s'agit pas de films indifférents, je fais cette fois un "tir groupé" à deux coups.

Bienvenue chez les ch'tis de Dany Boon: je ne vais pas parler d'un film qui vient de dépasser les 17 millions d'entrées (comme La Grande vadrouille) et qui va atteindre le score de Titanic, soit 20 millions de spectateurs. Tout au plus ai-je entendu que les ventes de maroilles ont énormément augmenté. Line Renaud n'est pas tout à fait à sa place dans ce film. En revanche les deux minutes à l'écran de Michel Galabru sont hi-la-ran-tes. Une fois de plus, la bande-annonce est plus drôle que le film. Et voilà pour mon avis sur Bienvenue chez les Ch'tis.

Crimes à Oxford de Alex de la Iglesia avec Elijah Wood et John Hurt, film distrayant avec une énigme mathématico-policière. Elijah Wood a bien grandi depuis Le seigneur des anneaux. Léonor Watling donne la touche féminine indispensable. La fin est un peu compliquée. Comme je l'ai dit sur des commentaires de blogueurs, j'aime bien une des répliques dite par John Hurt: "Ce qui fait un crime parfait est la désignation d'un faux coupable".

Dans la vie de Philippe Faucon, avec des acteurs non professionnels. C'est le premier film que je vois de ce réalisateur qui interprète aussi un rôle. Le film dure 1h05. J'ai été touchée par la relation d'amitié (après quelques frictions) qui s'ébauche entre la Juive et la Musulmane. La première est handicapée, la deuxième est chargée de s'en occuper. Grâce à la rémunération de l'une, l'autre pourra (accompagnée de son mari) effectuer son pélerinage à la Mecque. Un film qui fait du bien.

1 avril 2008

Le Mozart des pickpockets - Philippe Pollet Villard

Je profite du fait que ce court-métrage est passé sur France 3 dans la nuit du lundi 31 mars au mardi 1er avril à 01 h 30 (grrrr... Sans blague, quel horaire!) pour accrocher mon billet dans leur dos.
Le Mozart des pickpockets (2006), qui vient d'être récompensé par le César et l'Oscar du meilleur court-métrage de fiction cette année, est paru en DVD pour un prix modique, avec deux autres courts, La baguette et Ma vie sur le trottoir du même réalisateur, Philippe Pollet Villard. Ce dernier est aussi le comédien principal et scénariste et il vient de publier un roman, La fabrique de souvenirs (Flammarion). Dans le Mozart des Pickpokets (qui dure 31 minutes), après que leurs complices aient été arrêtés en flagrant délit de vol, deux pickpockets très "loosers", Philippe et Richard, se retrouvent à recueillir un petit gamin sourd, qui se révèle très doué comme pickpocket en vidant les sacs à main dans les grands cinémas. Entretemps, on apprend à s'attacher à ces deux hommes complètement déconnectés de la réalité, très gaffeurs, et, somme toute, bien moins doués dans ce "métier" de pickpocket. Film et personnages sont sympathiques. Dans La baguette, film antérieur au Mozart... (il est de 2003), nous retrouvons Philippe et Richard, récemment sortis de prison et sans argent, qui décident de faire un braquage dans une épicerie, avec comme arme une barre de fer dissimulée dans une baguette de pain. Bien évidemment, rien ne se déroule comme prévu, et comme Philippe et Richard ont faim, ils finissent par manger la baguette. Dans Ma vie sur le trottoir (1997), on fait la connaissance de Philippe, qui, en faisant du porte à porte pour vendre des aspirateurs, a rencontré Jacqueline, divorcée de son mari, plus très jeune, prostituée et propriétaire d'un s*x-sh*p. Tout naturellement, Philippe s'est retrouvé être son souteneur (mais à la bonne franquette), il s'est installé chez elle et est devenu gérant du magasin. Le souci de Philippe qui s'écoute parler est de trouver une énième danseuse-actrice pour le p**p-sh*w. Le court-métrage finit autour d'un lapin au four brûlé. Je dirais que Philippe Pollet Villard a un style bien à lui. Ses dialogues sont très bien écrits, souvent poétiques, les situations sont drôles, c'est enlevé. 10 ans séparent Ma vie... et Le Mozart...: cela se voit dans la façon de filmer. Dans Le Mozart des Pickpockets, les plans sont plus travaillés, il y a des effets de caméra avec travelling arrière. Le montage aussi s'est bien amélioré. J'espère que, dans un futur proche, Philippe Pollet Villard aura l'occasion de faire un long-métrage.

27 mars 2008

Les femmes de l'ombre - Jean-Paul Salomé

En raison de certaines critiques que j'ai lues ici et là dans les journaux ou sur les blogs, je ne m'attendais à rien de particulier, j'avais plutôt une idée négative. Et bien, Les femmes de l'ombre de Jean-Paul Salomé est un film pas mal du tout qui mérite le détour. D'abord, comme son nom l'indique, les femmes y sont à l'honneur. Les 5 actrices, Sophie Marceau en tête, sont toutes convaincantes. Nous sommes en 1944, neuf jours avant le débarquement allié. A Londres, un membre du SOE (Service Operation Executive) est chargé de recruter des femmes pour mener une opération dangereuse: récupérer un Britannique blessé et soigné dans un hôpital pour officiers allemands. En effet, cet homme est au coeur de l'opération Phénix dont on a l'explication à la fin. Le sauvetage est un succès mais l'intervention d'un officier allemand est le grain de sable qui met en danger la vie des 5 femmes et de l'homme (Julien Boisselier, le seul qui m'a paru pas très à l'aise) qui les a recrutées. Les Allemands ne sont pas caricaturaux et le scénario m'a paru suffisamment vraisemblable pour que je ne m'ennuie pas. Une bonne surprise en ce qui me concerne, et d'ailleurs, dans la salle où j'ai vu le film, les spectateurs m'ont paru captivés et j'ai même entendu quelqu'un à la sortie dire à un ami que ce n'était pas mal.

11 mars 2008

Films vus et non commentés depuis le 8 décembre 2007

Je poursuis ma série de films pour lesquels je n'ai pas envie de faire un billet (1).

La guerre selon Charlie Wilson de Mike Nichols avec Tom Hanks, Philip Seymour Hoffman et Julia Roberts.
Je m'attendais à mieux avec une telle distribution. Le film semble être une satire mais je n'ai pas ri une minute.

Le Tueur de Cédric Anger avec Grégoire Colin, Gilbert Melki et Mélanie Laurent. Le sujet m'a rappelé, pour ceux qui connaissent, le scénario de Mort à l'arrivée (D.O.A.). La victime a payé le tueur pour se faire tuer. Je l'ai vu pour Grégoire Colin qui a une carrière atypique dans le cinéma français. Regardable.

Into the wild de Sean Penn : et oui, je n'en fais pas un billet à part entière. Je suis peut-être un peu vieille mais l'histoire m'a laissée indifférente. Ce jeune homme, diplômé, qui a tout pour réussir avec une vie toute tracée, une soeur qui a l'air de bien l'aimer... Tout cela pour en arriver à mourir en Alaska, au milieu de nulle part dans un vieux bus, d'un empoisonnement en mangeant des racines de pomme de terre toxiques qu'il a confondues avec d'autres parce qu'il avait mal lu une note dans un livre. Il avait très faim.

Notre univers impitoyable de Léa Fazer est une réussite grâce à un scénario bien ficelé. Un jeune couple, Margot et Victor, travaille dans un cabinet d'avocats dans lequel un des associés meurt. Tout le film est basé sur deux hypothèses: admettons que ce soit Margot qui devienne associé et tout ce qui en découle; au contraire, admettons que Victor soit pris comme associé, et là aussi, nous avons toutes les conséquences qui peuvent survenir. La réalisatrice qui est aussi la scénariste a su très bien, et avec légèreté, dérouler et alterner les deux hypothèses. Le tout est enlevé. On passe un bon moment.

Le roi et le clown de Jun-ik Lee : film coréen qui se passe en 1504 sous le règne d'un roi de la dynastie qui a gouverné la Corée pendant 5 siècles. Nous faisons la connaissance de deux comédiens itinérants (dont l'un qui est certainement castrat joue les rôles féminins). Ils se retrouvent à Séoul après avoir fui un village. Par un concours de circonstances, ils se produisent (avec quelques autres) devant le roi, et arrivent à le faire rire. Dans le cas contraire, ils auraient été condamnés à mort pour s'être moqués de lui. D'après ce que j'ai lu, c'est l'adaptation d'une comédie musicale. Dans la salle où je l'ai vu, de nombreux spectateurs riaient beaucoup. Moi, malheureusement, pas du tout. Je n'ai pas "accroché" du tout à cette histoire qui m'a ennuyée. Et pourtant, le sujet m'avait paru prometteur. Dommage.

(1) ... films vus depuis le 8 décembre deux mille sept (et non 2008 comme marqué par erreur en titre et relevé malicieusement par Malaurie ci-dessous).

27 février 2008

Cortex - Nicolas Boukhrief

De la première à la dernière image de ce film, on voit André Dussolier qui est parfait dans le rôle du flic atteint de la maladie d'Alzheimer. Dans Cortex de Nicolas Boukhrief, il joue le rôle d'"un certain" Charles Boyer (clin d'oeil du cinéaste à l'acteur?) qui vient d'accepter d'entrer dans une clinique spécialisée dans les soins pour essayer de pallier les effets de cette terrible maladie. Il écrit tout sur un cahier pour se rappeler ce qu'il fait, ce qu'il pense. Les pages deviennent rapidement des gribouillis presque illisibles. Dans cette institution, il pressent des événements étranges qui se confirment par trois morts soudaines (arrêts cardiaques), mais au bout du compte pas naturelles du tout. Le réalisateur a réussi (à mon avis) à créer une atmosphère de menace avec un zest de surnaturel pendant tout le film. Le scénario tient la route jusqu'au bout sans temps mort. Seuls les mobiles des crimes resteront obscurs : pitié pour les malades? folie? vol? Sinon, quel plaisir de voir, dans des "seconds" rôles, Marthe Keller, Aurore Clément et Philippe Laudenbach. Pascal Elbé en médecin est convaincant. Ce film est d'autant plus une bonne surprise que j'avais détesté Le convoyeur (2004) du même réalisateur.

25 février 2008

Capitaine Achab - Philippe Ramos

Je dois dire que je n'ai jamais lu Moby Dick, monument de la littérature mondiale. Je ne connaissais pas Philippe Ramos, n'ayant jamais vu aucun de ses réalisations précédentes. Capitaine Achab est divisé en 5 chapitres comme dans un livre : Le père, Rose, Mulligan, Anne, Starbuck. Dès la première scène, j'ai été frappée par la beauté de l'image. Telle une nature morte, une femme, entièrement nue, est filmée en plan rappproché juste avant sa mise en bière. C'est la maman d'Achab (prononcer Akab) qui est morte en mettant au monde son fils. Les deux premiers tiers du film sont consacrés à l'enfance d'Achab. Le père confie tout de suite le nouveau-né à sa soeur, Rose, puis le récupère assez vite. Lorsque  son père est poignardé par un rival, Achab est confié à nouveau à sa tante Rose qui se marie sur le tard. Achab s'enfuit et croise le chemin d'un pasteur, Mulligan (Carlo Brandt), qui essaiera de lui donner une éducation religieuse mais sans succès. Dans les deux dernières parties, Achab (Denis Lavant), adulte, est maintenant capitaine de bateau. En voix "off", on apprend qu'il est devenu un grand capitaine mais plutôt cruel. Dans le 4ème chapitre, Achab qui a perdu sa jambe à cause de Moby Dick, la baleine blanche, est soigné avec dévouement par Anne (Dominique Blanc), amoureuse de lui. Dans la cinquième et dernière partie, Starbuck, le capitaine en second du bateau est le narrateur. Achab entraîne ses hommes à la poursuite de cette baleine mythique. Il en mourra noyé. J'espère que cette très libre adaptation (que j'ai énormément aimée) de Moby Dick donnera envie de lire le roman d'Herman Melville. C'est un film sobre et pas prétentieux qui va à l'essentiel. Les acteurs qui interprètent les personnages principaux viennent presque tous du théâtre et renforcent la qualité de l'ensemble.

9 février 2008

Enfin veuve ! - Isabelle Mergault

Deux collègues m'en avaient parlé (mais j'ignore pour une d'entre elles si elle l'a finalement vu ou pas). Mon ami avait envie de le voir suite à la bande annonce; mais j'ai l'impression que (comme je le disais dans mon billet du 18/05/2007) la bande-annonce avait extrait le meilleur du film en quelques minutes. Car dès le début de ce film, le ton est donné: ça chantera faux! La pauvre Anne-Marie surnommée "Moumousse" (Michèle Laroque) chante (volontairement?) comme une casserole. C'est à la limite de l'insoutenable mais le pire est à venir. A part quelques rares moments qui font sourire, Enfin Veuve d'Isabelle Mergault (je vous épargnerai l'intrigue) est ce qu'on peut appeler un "navet" avec des personnages à qui on distribuerait volontiers des claques. Je donnerai une mention spéciale au fils (Tom Morton) de Michèle Laroque qui parle comme il s'adressait à des débiles mentaux. Les deux belles-soeurs (Eva Darlan et Claire Nadeau) ne sont pas mal non plus dans leur genre. Le seul que j'ai beaucoup aimé, c'est le grand caniche blanc (joué par deux chiens selon le générique de fin). Une actrice tire tout de même son épingle du jeu dans ce naufrage, c'est Valérie Mairesse, qui, entre la première et la dernière scène du film, subit une métamorphose notable. Pour résumer, économisez le prix d'une place et attendez le passage à la télé.

27 janvier 2008

Louis de Funès - Génie comique ?

Je viens de revoir récemment trois films joués par Louis de Funès qui est mort il y a juste 25 ans aujourd'hui, le 27 janvier 1983. Cet acteur a bercé ma jeunesse. Jo de Jean Girault (1971) est le premier film (pour grandes personnes) que j'ai vu au cinéma avec une vieille dame qui me gardait, j'avais 9 ans. Je me rappelle que j'étais tellement enthousiaste que j'avais raconté l'histoire à ma maman et j'étais retournée le voir avec elle. Je dois dire que ma mère n'aimait pas Louis de Funès, elle ne supportait pas ses grimaces (elle n'a pas aimé Jo). Ceci étant dit, j'aimais beaucoup cet acteur clownesque jouant souvent des rôles de colérique et qui trouvait toujours des souffre-douleur pour exercer sa tyrannie (par exemple Bourvil dans la Grande vadrouille). Les trois derniers films que je viens de revoir en DVD  et que je voudrais évoquer sont :

Le grand restaurant de Jacques Besnard (1971) dans lequel L. de Funès joue M. Septime, patron d'un grand restaurant tyrannisant ses employés et qui se retrouve au coeur d'un kidnapping d'un homme d'Etat. Le scénario est un peu n'importe quoi. Ce n'est pas son meilleur film, mais je suis indulgente. Rien que la scène de répétition d'entrée et sortie des plats vaut la peine.

La folie des grandeurs de Gérard Oury (1971) : libre adaptation de Ruy Blas de Victor Hugo avec le duo De funès / Montand et la grande Alice Sapritch. Un régal. Les répliques "Il est l'or, Monseignor", "Il en manque une" sont devenues des classiques.

Enfin, je n'ai pas besoin de présenter en détail Les aventures de Rabbi Jacob de Gérard Oury (1975), classique du comique français, comédie géniale où chaque scène est hilarante : le bain dans le chewing-gum vert, la lecture de la Torah, la danse de Rabbi, etc.

Et si je devais en citer encore? A part les 4 dont j'ai parlé ci-dessus, je ferais une mention spéciale à La Grande vadrouille (1966) et Le corniaud (1965), deux films réalisés aussi par Gérard Oury, qui ont permis à Louis de Funès et Bourvil de former un duo inoubliable.

20 décembre 2007

Le désossé est décédé - Au revoir Philippe Clay

La presse semble en avoir assez peu parlé, et en tout cas je n'avais pas entendu la nouvelle à la radio. Philippe Clay, qui a joué Valentin le désossé dans French Cancan de Jean Renoir (1954) avec notamment Jean Gabin et Françoise Arnoul, est décédé le jeudi 13 décembre 2007 à 80 ans. Coïncidence, je l'avais cité récemment dans mon billet du 30/11/07 sur L'Adorable voisine où il avait un petit rôle de danseur et chanteur de cabaret. Mais je me souviens surtout de lui à cause d'une chanson, "Mes Universités", qui avait fait du bruit à l'époque. C'était assez virulent contre Mai 68. Et je l'avais vu sur scène, il y a 4 ans, au théâtre La Bruyère à Paris, dans Les Visites à Mr Green qui lui avait valu une nomination amplement méritée aux Molières.
Je n'ai pas l'impression que beaucoup de blogueurs aient réagi, je citerais cependant Coinducinéphage qui est toujours exact à rendre hommage aux acteurs lors de leurs disparitions.

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