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Le blog de Dasola
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cinema francais
29 avril 2009

Villa Amalia - Benoît Jacquot

Il faut tout de suite prévenir que, si vous êtes allergique à Isabelle Huppert, vous devez passer votre chemin. Pour les autres (dont je fais partie), allez voir Villa Amalia de Benoît Jacquot, où Isabelle Huppert irradie dans un rôle qui semble écrit pour elle. Parce qu'Ann (Isabelle Huppert) surprend l'homme avec qui elle vit depuis 15 ans, Thomas (Xavier Beauvois), dans les bras d'une autre, un déclic se fait: elle veut "disparaître", changer de vie. Elle vend tous ses biens, même ses trois pianos (elle est compositeur-interprète classsique), renonce à ses concerts, résilie ses comptes bancaires, etc. La seule personne à qui elle se confie est un ami, Georges (Jean-Hugues Anglade). Ils ne s'étaient pas revus depuis de longues années. Toute cette partie se passe dans la région parisienne, grise et froide comme l'image. Après un périple, sac au dos, en Europe, elle se retrouve dans l'île d'Ischia au large de Naples. Et là, nous avons le soleil de l'Italie, la Méditerranée, des vues dignes de celles du Mépris de Godard. Elle s'installe dans une petite maison rouge au confort spartiate, sans électricité mais avec l'eau courante. Elle fait des rencontres et prend des risques à rester trop longtemps dans l'eau de mer. Sinon, Ann a tout de même une famille: sa mère aphasique. A l'occasion de l'enterrement de cette dernière, elle a une discussion houleuse avec son père qui ressurgit après vingt ans d'absence. Au bout de quelque temps, Ann repart définitivement(?) vers le soleil de l'Italie et la villa Amalia. J'ai beaucoup aimé le film car il donne le goût de l'évasion, du changement (mais à quel prix). De par son statut social et financier, Ann peut se le permettre. Mais elle démontre un certain courage en prenant le risque de changer de vie si radicalement. Il n'y a aucune psychologie, ni aucune vraie explication à l'attitude d'Ann. Le fait que son ami la trompe n'est pas forcément une raison suffisante. Elle garde un lien ténu avec son passé grâce à Georges (mais on sait que cela ne durera pas). Je serais curieuse de parcourir un jour le roman de Pascal Quignard dont le film est adapté. Il m'a semblé qu'il y avait des raccourcis et des ellipses dans le scénario. En tout cas, Villa Amalia est un film que je conseille.

23 avril 2009

Films vus et non commentés depuis le 29/03/09

Pour mon retour sur la blogosphère après une semaine de pause, je commence par un billet sur des films que j'ai vus depuis un certain temps et que je n'ai pas eu le temps de chroniquer (suite de ma série).

Je débuterai par 35 Rhums de Claire Denis qui a été projeté dans peu de salles et peu de temps. Personne ou presque n'en a parlé et c'est dommage. Claire Denis est une réalisatrice à part dans le cinéma français. Elle réalise des films qui sortent des sentiers battus (je recommande en particulier Beau Travail [que je chroniquerai un jour]). De film en film, elle reste fidèle à la même équipe technique dont Agnès Godard, la chef op', qui nous permet de voir des films beaux à regarder. Elle fait aussi tourner souvent les mêmes acteurs, dont Grégoire Colin et Alex Descas. Dans 35 rhums, ils jouent des personnages moins sombres que leurs rôles habituels. Lionel (Alex Descas), conducteur de RER, est veuf. ll vit avec sa grande fille Joséphine dans un immeuble genre HLM de banlieue. Une grande complicité les unit. Des voisins (ines) de l'immeuble, dont Noé (Grégoire Colin), gravitent autour d'eux, ainsi qu'un collègue de Lionel récemment mis à la retraite et qui s'ennuie beaucoup. Le film dégage une certaine chaleur humaine qui fait du bien. C'est un film doux et apaisé. S'il existe un jour en DVD, louez-le.

Espions de Nicolas Saada: ce film, qui est le premier long métrage du réalisateur, est une réussite grâce en particulier à Guillaume Canet et Géraldine Pailhas, tous les deux très convaincants. Pour ce qui est de l'histoire, Vincent (Guillaume Canet) se retrouve à être espion malgré lui à Londres (employé par la DST). Il est chargé de s'approcher d'un couple dont le mari anglais et homme d'affaires est soupçonné d'avoir des accointances avec des terroristes islamistes (même si lui-même ne l'est pas). Pour ce faire, Vincent se rapproche de l'épouse française, Claire (Géraldine Pailhas) et il en fait sa complice (malgré elle). Bien évidemment, il tombe amoureux d'elle. La fin n'est pas forcément attendue grâce à un scénario subtil. Vraiment une bonne surprise.

Duplicity: comme pour The International (l'enquête) [cf. mon billet du 29/03/09], je suis surtout (beaucoup) allée voir le film pour Clive Owen. Et en plus il y a Julia Roberts (très bien). Pour être brève, le film ne casse pas trois pattes à un canard. J'ai trouvé le scénario un peu compliqué. C'est d'ailleurs un scénariste (Tony Gilroy) qui a tourné le film. Ray (Clive Owen) est un ancien du MI5, et Claire (Julia Roberts) ne travaille plus à la CIA. Ils ont trouvé des emplois qui payent mieux avec peut-être moins de risques (encore que...). A la fin, ils se retrouvent, tous les deux, les dindons de la farce. Je n'ai pas tout compris de cette histoire où la repousse des cheveux et la calvitie sont au coeur de l'intrigue. A part ça, il y a Clive...

Loin de la terre brûlée de Guillermo Arriaga: pour une fois, j'ai trouvé que la bande-annonce ne rend pas justice au film qui est nettement mieux. J'y suis allée sur les conseils d'une collègue et je ne le regrette pas. Guillermo Arriaga est connu pour être le scénariste de Babel [cf. mon billet du 19/01/07], de 21 grammes et de 3 enterrements. L'histoire se passe dans deux endroits différents (Mexique et une région des Etats-Unis) et sur deux périodes séparées par une dizaine d'années. Une mère (Kim Basinger) et sa fille (que l'on retrouve à deux âges de la vie et qui se sent responsable de la tragédie à laquelle nous assistons) sont les héroïnes d'un film que l'on n'oublie pas. Les trois actrices, Kim Basinger, Charlize Theron et la jeune Jennifer Lawrence, sont formidables.   

25 mars 2009

La journée de la jupe - Jean-Paul Lilienfeld

Comme beaucoup de blogueurs (Diane_Selwyn, Edisdead, Heavenlycreatures, PierreAfeu, PL, Angelica, Armelle ... [liste non exhaustive!]), j'ai vu ce (télé)film (qui sort en salle aujourd'hui, mercredi 25 mars 2009). D'ailleurs, est-ce un film ou un téléfilm? Je ne connais pas la différence (à part peut-être les moyens techniques). Personnellement, je ne savais pas que La journée de la jupe se donnerait sur Arte en avant-première. Je ne sais vraiment pas quoi en penser et ce que le réalisateur a voulu dire. Adjani est vraiment bien et les jeunes comédiens aussi. L'histoire aurait été vraiment excellente si tout s'était concentré en un huis-clos étouffant avec la prof armée d'un côté et les élèves de l'autre. Car il faut voir Adjani essayant de parler de Jean-Baptiste Poquelin (dit Molière) avec un pistolet, et d'autres scènes de ce type. Là où le bât blesse, c'est que tout est exacerbé: les relations élèves/professeur, le RAID en place, la ministre odieuse, les parents pas très présents. Dès que la tension dramatique s'installe entre la prof et les élèves, le réalisateur sort de la salle et passe à autre chose. On peut bien évidemment penser à réduire le film à un Entre les murs qui tourne vraiment mal. J'étais devant mon poste vendredi soir 20 mars en me disant que j'en aurais un de moins à voir au cinéma (je sais, c'est une mauvaise raison), et puis la bande-annonce m'avait donné envie. Est-ce que mon impression aurait été la même sur grand écran? Je l'ai vu sans déplaisir aucun, mais au bout du compte, je n'en retire pas grand-chose. On peut demander quel est l'intérêt de sortir le film en salles tout de suite après l'avoir diffusé à la télé (2 millions de téléspectateurs quand même). Ce n'est pas sûr qu'il fasse autant d'entrées au cinéma.

15 mars 2009

Welcome - Philippe Lioret

Les critiques pour Welcome de Philippe Lioret sont élogieuses et c'est assez mérité. Nous sommes à Calais, pas loin du tunnel sous la Manche. Chaque jour, des centaines d'immigrants essayent par tous les moyens d'entrer en Angleterre. Ils viennent de pays en guerre comme l'Irak, l'Iran, etc. Je commencerai par dire que Welcome (bienvenue) est le mot tissé sur le paillasson d'un habitant raciste et intolérant (humour noir) qui ne se gêne pas pour dénoncer son voisin de palier car ce dernier abrite des clandestins. Un jeune Kurde, Bilal, 17 ans, vient de faire 4000 km à pied ou par d'autres moyens pour rejoindre la jeune fille qu'il aime à Londres. Il touche presque au but. Mais là, à Calais, il ne peut pas aller plus loin. Les camionneurs (passeurs pour l'occasion) demandent de grosses sommes d'argent. Et c'est, de toute façon, souvent peine perdue, car la police et les chiens font des contrôles permanents et arrêtent ces clandestins dont Bilal. Menotté, il passe devant un juge peu amène qui le fait relâcher car Bilal est mineur et vient d'un pays en guerre. Qu'à cela ne tienne, il décide de prendre des cours de crawl pour traverser la Manche. C'est à cette occasion qu'il rencontre Simon (Vincent Lindon), maître-nageur dans une piscine et en instance de divorce. Sa future ex-femme fait partie des bénévoles qui aident les clandestins en leur apportant à manger. Simon, lui, est dans le cas de ces gens qui prennent conscience du problème et veulent aider les clandestins qui errent sans but. Quand ils sont pris ou dénoncés, les Calaisiens sont punis de fortes amendes ou passibles de prison. Depuis la sortie du film, c'est le sujet de polémique dont on parle dans les journaux: les lois répressives contre ceux qui aident les clandestins. Il est certain que depuis la fermeture du centre de Sangatte, on ne parle pas (ou peu) de ces migrants sans papiers. Le problème reste insoluble. Concernant le film, Vincent Lindon est vraiment bien. Après Pour elle (mon billet du 15/01/09), il continue à bien choisir ses rôles. Il donne beaucoup d'humanité à son personnage. Les deux jeunes qui jouent Bilal et Mina sont des non-professionnels remarquablement dirigés. Je ne raconterai pas la fin mais quand le générique de fin a démarré, un spectateur a dit tout haut: "ce n'est vraiment pas gai". C'est une oeuvre à voir qui ne peut qu'amener des débats. L'Administration française et la France, "terre de liberté et de fraternité", ne sont pas décrites sous leur meilleur jour.

11 mars 2009

Bellamy - Claude Chabrol

Je suis restée assez perplexe devant ce film, Bellamy, 50ème film de Claude Chabrol, qui est surtout un portrait de Depardieu (Gérard) à la manière de Chabrol: un homme (commissaire en vacances), qui aime la bonne chère et la chair (désolée pour ce jeu de mot). Jacques Gamblin avec ses postiches (en escroc aux assurances) ne m'a pas convaincue plus que cela, j'ai un problème avec cet acteur qui joue toujours sur le même registre. Clovis Cornillac, en demi-frère alcoolique de Depardieu, joue les utilités. En revanche Chabrol filme amoureusement Marie Bunel. Elle est divine. Elle forme un beau couple de cinéma avec son Bellamy de mari. Chabrol dédie ce film aux deux Georges (Simenon et Brassens), je me demande bien pourquoi. Depardieu n'est pas du tout Maigret et bien que cela se passe à Nïmes (pas loin de Sète), qu'un personnage veuille voir la tombe de Brassens et que l'on entende un avocat "chanter" Brassens lors d'une plaidoirie, on est loin de l'univers de Brassens. Toute l'histoire policière n'est qu'un prétexte. Chabrol se fait plaisir. Il n'y a aucun rythme. C'est voulu. Chabrol prend son temps. Je me suis un peu ennuyée. A vous de voir.

5 mars 2009

Films vus et non commentés depuis le 31/01/2009 (fin)

Le présent billet achève avec 4 films étrangers et 1 français le "passage en revue" entamé dans celui du 27/02/2009.

Les trois singes, de Nuri Bilge Ceylan: après Uzak il y a quelques années, c'est le deuxième film que je vois de ce réalisateur turc. Les trois singes est une allusion semble-t-il au secret du bonheur, qui est de ne rien dire, de ne rien voir et de ne rien entendre. J'ai été frappée par les plans séquences assez longs et aussi par la couleur sursaturée de l'image qui rend le film très beau à regarder. Un chef d'entreprise demande à son chauffeur (moyennant compensation financière) de faire de la prison à sa place (il a causé un accident mortel en voiture). Le gros du film repose sur les conséquences causées par ce séjour en prison.

Of time and the city, de Terence Davies: mis à part le commentaire en voix "off" un peu pompeux et qui n'a pas toujours de rapport avec les images que l'on voit, cette évocation de Liverpool est émouvante et sort des clichés convenus comme Les Beatles (très peu évoqués). Terence Davies s'est servi de documents d'époque (années 40, 50, 60, 70 et 80) d'actualités ou autres où sont filmés des anonymes dans leur vie quotidienne. Le film a été réalisé en 2008 au moment où Liverpool était capitale européenne de la culture.

Les insurgés, de Edward Zwick: avec un Daniel Craig qui trouve un rôle nettement plus intéressant que celui qu'il tient dans le dernier James Bond. Adapté d'une histoire vraie, cela se passe en 1942-1943, une poignée de Juifs d'Europe centrale se cachent dans les forêts d'Ukraine pour échapper aux massacres des Nazis. D'une dizaine, ils passeront à une centaine au gré de leurs déplacements. Un semblant de vie "sociale" s'organise avec malheureusement les rivalités qui l'accompagnent. C'est un film prenant qui dévoile un épisode peu connu de l'histoire de la Seconde guerre mondiale.

Secret défense, de Philippe Haïm, n'est pas un trop mauvais film, et constitue une tentative louable de tourner des films "à l'américaine". Gérard Lanvin (qui revient en force sur les écrans) joue un homme important des services secrets. C'est un grand manipulateur. Il "recrute" des hommes et des femmes et les oblige à travailler pour le service. En parallèle, on voit un jeune (Nicolas Duvauchelle) qui est recruté par les fondamentalistes religieux pour effectuer une mission kamikaze. Bien mené mais pas inoubliable (la preuve, je ne me rappelle pas toute l'histoire).

The club (clubbed), de Neil Thompson. Film noir anglais que j'ai bien apprécié grâce à un retournement de situation final que je n'avais pas deviné. Quelques "videurs" de discothèques sont les héros de ce film qui se passe dans une petite ville d'Angleterre. C'est une belle histoire d'amitié, mais je n'en dirai pas plus pour ne pas "spoiler". Pour l'anecdote, je l'avais vu le même jour que The square (mon billet du 05/02/09). Il a connu un peu la même carrière (quelques courtes semaines à Paris), et je trouve cela dommage.

27 février 2009

Films vus et non commentés depuis le 31/01/2009 (début)

Prolongeant ma dernière chronique du 31/01/2009 de cette série, voici des films français vu depuis quelque temps pour certains. Ils sont tous différents tant sur le fond que sur la forme.  Je vous les conseille à des degrés divers.

Envoyés très spéciaux, de Frédéric Auburtin: c'est une comédie plaisante bien ficelée qui raconte comment deux journalistes de radios, qui doivent partir en Irak pour suivre au plus près certains événements, se retrouvent confinés dans un appartement sous les toits de Paris et se mettent à "fabriquer" de l'info. Ils font même croire qu'ils sont otages. Des émissions, des appels aux dons, etc., tout s'organise pour les faire libérer. La femme du preneur de son n'y est pas pour rien. Cette comédie démonte joyeusement tant les mécanismes du "bidonnage" journalistique que les procédés compassionnels des mobilisations pour une cause crue très honorable. A la fin, la morale est sauve puisque l'argent récolté va à une ONG réellement engagée "sur le terrain" (dans le film). Jugnot et Lanvin sont très bien.

L'autre, de Patrick Mario Bernard et Pierre Trividic, est adapté d'un roman d'Annie Ernaux, L'occupation. J'ai eu vraiment du mal à entrer dans ce film, car nous assistons à une suite de scènes (sans vraiment de chronologie) qui suivent le questionnement d'Anne-Marie. Elle vient de se séparer d'Alex, son amant plus jeune. Alors qu'ils paraissent être restés bons amis, il lui annonce qu'il fréquente quelqu'un d'autre (à moins qu'elle ne l'imagine) et Anne-Marie se demande: qui est-elle? Que fait-elle? Anne-Marie qui est assistance sociale semble perdre pied, la jalousie la ronge. Elle va jusqu'à se donner un coup de marteau sur la tempe (scène impressionnante). La fin est, comme le début, en suspens. J'ai lu le dossier de presse, je n'ai pas mieux compris. Je trouve l'ensemble confus mais Dominique Blanc est toujours très bien.

Stella, de Sylvie Verheyde: ce film que j'ai vu depuis déjà un petit moment vaut la peine de l'être. En 1976, Stella, une jeune fille de 11 ans issue d'une banlieue pas très chic, se retrouve inscrite en 6ème dans un lycée "huppé et bourgeois" de Paris. Elle ne se lie pas beaucoup avec ses camarades mais elle sait frapper quand elle se sent agressée. De plus, elle se retrouve vite la dernière de sa classe. Chez elle, elle n'est pas aidée entre une mère, gérante d'un bar, et un père gentil mais un peu dépassé. Pour ceux (ou celles) comme moi qui sont né(e)s entre 1960 et 1965, ils pourront se reconnaître dans cette histoire autobiographique grâce à l'atmosphère générale et à la bande son avec les "tubes de l'époque".

La guerre des Miss, de Patrice Leconte: je pense que je vais baisser dans l'estime de beaucoup de blogueurs, mais j'ai beaucoup aimé ce film. Après un démarrage un peu laborieux qui m'a fait craindre le pire, La guerre des Miss est une agréable comédie qui fait du bien. Poelvoorde est impeccable comme souvent. L'histoire: chaque année depuis plus de 20 ans, Charmoussey perd face à sa rivale Super Charmoussey dans l'élection des Miss. Le maire de Charmoussey décide d'engager un "coach" pour choisir et mettre en valeur quelques jeunes filles afin que l'une d'elles soit enfin élue Miss du canton. C'est là que Franck Chevrel (B. Poelvoorde), enfant du pays et comédien assez calamiteux, est engagé. J'ai trouvé ce film sans prétention et tous les acteurs épatants.

(à suivre)

31 janvier 2009

Films vus et non commentés depuis le 23/12/2008

Suite de ma chronique précédente sur les films dont je n'ai pas pris la peine de faire un billet entier. Pour ces cinq-là, il faut bien que j'en parle puisqu'il y a en au moins trois cités dans mon billet "mes meilleurs films 2008" (mais ça commence déjà à s'éloigner...).

Mesrine - L'ennemi public n°1 de Jean-François Richet. Cette deuxième partie m'a paru un peu moins convaincante que la première. Les seconds rôles y sont peut-être pour quelque chose, en particulier Gérard Lanvin en Charlie Bauer, qui parle avec un accent un peu ridicule. Cette deuxième partie se concentre sur les 7 dernières années de vie de Mesrine: ses évasions, ses cavales, sa rencontre avec François Besse, et sa fin qui ressemble à une exécution en règle. Le rythme est toujours haletant et Vincent Cassel a trouvé le rôle de sa vie (pour l'instant).

Luther
d'Eric Till. Le film réalisé en 2003 a trouvé un distributeur pour une sortie en France fin 2008. C'est une hagiographie de Luther (1483-1546). Les Luthériens ont financé le film. Joseph Fiennes interprète Luther. Physiquement un peu gringalet (il ne ressemble pas au portrait que Cranach l'Ancien a fait du fondateur du protestantisme), il manque de charisme. Le film se déroulant sur plus de 20 ans, aucun des personnages à l'écran ne semble pourtant avoir pris une ride. A noter quand même une des dernières apparitions de Peter Ustinov (très bien en prince protecteur de Luther). Luther aurait mérité mieux. De plus, cette période est passionnante et peu connue.

Et après
(Afterwards) de Gilles Bourdos. Le film est adapté d'un roman de Guillaume Musso que je ne connais que de nom. Le film ne m'a pas convaincue de lire le roman. Romain Duris (pas à l'aise) joue Nathan adulte. Dans le prologue du film, on voit Nathan âgé d'une dizaine d'année percuté par une voiture. On le croit mort, il revient à la vie. Devenu adulte, un mystérieux docteur (John Malkovich) lui fait comprendre qu'il est devenu un ange sans le savoir. Il a le don de voir qui va mourir dans les minutes, heures ou jours qui viennent, car les futurs trépassés sont entourés d'un halo de lumière quelques instants. J'ai trouvé le film sans intérêt et pas bien interprété.

L'empreinte de l'ange de Safy Nebbou, avec Catherine Frot et Sandrine Bonnaire, est un film à voir pour la confrontation entre deux femmes. L'une, Elsa (Catherine Frot), qui a perdu sa fille encore bébé (quelques jours) dans l'incendie de la maternité, plusieurs années auparavant, croit la reconnaître en voyant
lors d'un anniversaire une fillette (âgée de presque 10 ans) dont la mère, Claire, jouée par Sandrine Bonnaire, mène une vie apparemment sans histoire. Jusqu'au bout, on se demande si Elsa n'est pas folle. Catherine Frot fait presque peur dans sa détermination. Les faits s'inspirent d'une histoire vraie; il faut accepter la conclusion. Le film aurait pu s'appeler "l'instinct maternel".

The Spirit de Franck Miller est le premier film que j'ai vu en 2009, en ne sachant pas du tout ce que j'allais voir. J'avais bien aimé Sin City, surtout le premier segment (avec Mickey Rourke), et il y a en avait 3 pour un seul film, alors que pour The Spirit, il s'agit d'une seule et unique histoire qui est longue à s'installer. Et The Spirit n'est ni Batman, ni Superman. C'est peut-être un des éléments qui expliquent pourquoi au moins 25 personnes, dans la salle où j'étais, sont parties subrepticement avant la fin. Depuis Trouble every day de Claire Denis, c'est la première fois que je vois autant de gens partir de cette manière. Personnellement, voir un film comme celui-là ne m'apporte rien et j'ai eu l'impression que j'aurais pu faire des choses plus passionnantes (écrire des billets pour mon blog par exemple).

15 janvier 2009

Pour elle - Fred Cavayé

Encore un film que j'avais vu en 2008. Lisa (Diane Kruger) est "elle", Julien (Vincent Lindon) est "lui" et il y Oscar, leur fils, un adorable bambin blond d'à peine un an. Julien est professeur de français, Lisa travaille dans une société. Un matin, leur vie bascule dans la tragédie, "elle" est accusée d'avoir assassiné sa chef dans le parking de l'entreprise. Un court insert dans le premier quart du film montre qu'elle est innocente. Malgré tout, elle est condamnée à 20 ans de prison. Il faut donc accepter le postulat que le scénariste/réalisateur Fred Cavayé, dans cette première oeuvre, fait abstraction du rôle de l'ADN dans les enquêtes d'aujourd'hui. Lisa est diabétique (élément important de l'histoire). Julien s'improvise "gangster" (et ce n'est pas "inné") pour faire évader sa femme. On suit les péripéties et toutes les phases qui permettent à Julien d'arriver à ses fins. Le film dure 1h32 sans une minute de trop. J'ai été "scotchée" à mon siège. Julien planifie tout jusqu'au moindre détail en écrivant et faisant des schémas sur les murs de l'appartement qu'il occupe. Le suspense est haletant jusqu'au bout. A la fin, un des flics demande qui est Julien, un autre lui répond, c'est "monsieur tout le monde", qui va peut-être arriver à passer au travers des mailles du filet d'Interpol. Vincent Lindon et Diane Kruger forment un couple formidable. On a peur pour eux. On espère qu'ils y arriveront. La réalisation est maîtrisée, Pour elle est un grand premier film pour un réalisateur à suivre.

11 janvier 2009

Aide-toi, le ciel t'aidera - François Dupeyron

Avec beaucoup de retard par rapport au 28/11/08, date à laquelle je l'ai vue en 2008, je chronique cette comédie douce-amère car elle sort des sentiers battus. Elle a surtout beaucoup de grâce et l'ensemble dégage une bonne humeur communicative. Et pourtant... Dans la banlieue parisienne, Sonia, une femme africaine avec un mari et quelques enfants, s'accroche à un "mantra" qu'elle se répète de temps en temps: "on va trouver une solution". Car elle en a des problèmes, Sonia. Le jour du mariage de sa fille, son mari, qui vient de perdre l'argent pour payer la noce, meurt subitement. Il n'y a qu'elle qui s'en aperçoit. On est en période de pleine canicule (peut-être en 2003). Sonia vit en HLM et s'occupe de certaines personnes âgées dont un monsieur (Claude Rich) qui est son voisin de palier. Il lui propose de garder le cadavre du mari, le temps de la noce, puis de voir quelle solution trouver car il ne faut pas qu'elle perde les allocations chômage du mari. Cette aide proposée est providentielle mais non dénuée d'arrière-pensée... Un autre problème est que le fils aîné de Sonia trafique (deale). Mon ami, à ce sujet, a été frappé par une scène où l'on est à l'intérieur de l'appartement. Quelqu'un frappe fort, c'est la police. La famille (la fille la plus jeune, avec son bébé dans les bras) ne s'y attend pas. Contrairement à ce que les téléspectateurs voient dans les magazines télévisés, cette fois, la caméra est du côté du petit trafiquant qui va être arrêté devant les siens, et on voit entrer "de l'intérieur" les policiers, au lieu de les suivre en train d'intervenir. Après l'arrestation de son fils, Sonia arrive encore à le sortir de là. J'ai retenu de ce film les couleurs chaudes de la photo, la beauté de l'actrice principale (Félicité Wouassi) et la musique entraînante. Claude Rich en "vieillard indigne" est très bien. Après La Chambre des officiers et Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, Dupeyron continue une carrière atypique dans le cinéma français.

23 décembre 2008

Films vus et non commentés depuis le 09/11/2008

Avec ma lassitude de fin d'année, je m'aperçois que pour certains films vus récemment, en fait, je n'ai aucune envie d'en dire beaucoup. Mais je me force, pour ce blog, toujours dans la continuité de mon billet du 09/11/2008...

Le prix de la loyauté de Gavin McLeod, film hyper violent où un "méchant" flic (Colin Farrell) affronte un"gentil" flic (Edward Norton) qui reprend du service. La loyauté est mise en question par le fait qu'ils sont beaux-frères et que le "patriarche" (Jon Voigt) voudrait que l'affaire dans laquelle Colin Farrell est impliqué ne s'ébruite pas. Je le conseille seulement pour Edward Norton, une fois de plus excellent, qui donne de l'humanité à l'ensemble. Sinon, on peut attendre le DVD (éventuellement).

Burn after reading des frères Coen n'est pas leur meilleur film, c'est vite vu, vite oublié (sauf la séquence du fauteuil à bascule au godemiché qui n'est pas du meilleur goût). Dommage que Brad Pitt qui joue un crétin se fasse tuer si vite, il est très bien. Les autres comédiens s'amusent bien (plus que moi). Je ne suis pas sûre (une fois de plus) d'avoir tout compris car comme le film ne m'a malheureusement pas passionnée, de temps en temps, j'ai eu l'esprit ailleurs.

Les grandes personnes d'une jeune réalisatrice que je ne connais pas (Anne Novion) oscille entre comédie (au début) et "presque" tragédie (vers la fin). Jean-Pierre Darroussin (Albert dans le film) est touchant en "père poule". Tous les ans, il fait visiter un pays d'Europe à sa fille qu'il élève seul (la maman est partie depuis longtemps). Cette année-là, il a choisi la Suède, ou plus exactement le bord de mer du côté de Göteborg. En effet, il est à la recherche d'un trésor viking. Sa fille, Jeanne (Anaïs Demoustiers), qui a 16 ou 17 ans, est une jeune fille sage qui a parfois un problème de compréhension quand on lui parle. La jeune Anaïs Demoutiers m'a fait penser à Salomé Stévenin. Elle a la même graine de talent. Le coin de Suède où cela se passe donne envie d'y aller. C'est un film léger (dans le fond et la forme) mais dont la fin, en suspens, m'a laissé un sentiment d'inachevé.

4 nuits avec Anna de Jerzy Skolimowski. Ce film n'est pas facile à résumer (aucune explication n'y est donnée): en Pologne, un incinérateur de cadavres assiste au viol d'une fille... (et ce n'est que le début!). Je l'ai vu dans une salle où des femmes à ma gauche et à ma droite n'ont pas arrêté de ricaner. Cela m'a beaucoup gênée. Moi-même, j'ai été perturbée par l'a-chronologie du film qui ne laisse pas indifférent, mais je m'attendais à autre chose du réalisateur de Travail au noir et du Bateau-phare, deux chefs-d'oeuvre à découvrir ou à redécouvrir (j'espère qu'il y aura une sortie en DVD). Ce film est gris, on se croirait dans une ambiance "années '50" alors qu'il est censé se passer au XXIe siècle. J'ai trouvé ce film déstabilisant.

15 décembre 2008

Musée haut, musée bas - Jean-Michel Ribes

Musée haut, musée bas de Jean-Michel Ribes m'a laissée perplexe et un peu en colère. J'espère que les comédiens dont Michel Blanc (et sa moumoute de travers) et Muriel Robin (à la recherche des Kandinski) ont été payés cher pour jouer dans ce film (dixit une de mes collègues). On croise, dans ce musée, Daniel Prévost qui cherche où est garée sa voiture, Pierre Arditi qui ne supporte plus sa femme (Isabelle Carré), Fabrice Luchini en gardien de musée (section mammouth), Gérard Jugnot (et sa famille) visitant le musée au pas de course, Valérie Lemercier qui considère que l'art moderne commence au Néanderthal pour arriver jusqu'à nos jours. Seul André Dussolier en ministre de la culture à veste rose inaugurant une exposition de photos (sur des sexes d'homme) tire son épingle du jeu. Cette oeuvre (qui est à l'origine une pièce de théâtre dudit Ribes) n'est pas de l'art, mais du grand n'importe quoi qui finit en Apocalypse à peine joyeuse où la nature, face à l'Art, reprend ses droits. On voit des gens déambuler ou courir dans un grand musée (mélange de Grand Palais, de Musée d'Art Moderne, peut-être de Louvre avec un zeste de quelques autres) à Paris. Je n'ai pas compris si Ribes se moque des visiteurs, des oeuvres dans les musées, ou des deux. Je pense que Jean-Michel Ribes a une cote d'amour auprès de la profession, on sent le côté "les amis des copains" qui participent au projet, c'est un peu gênant. Et tout cela pour accoucher d'une oeuvre qui, elle, n'est pas de l'art. Je ne suis pas étonnée si le film ne marche pas ou peu.

13 décembre 2008

Vilaine - Jean-Patrick Benes et Allan Mauduit

Je conçois que le film Vilaine n'est pas d'une finesse extrême mais je me suis quand même bien amusée et la salle riait. C'est un film à prendre au 50ème degré; les scènes qui m'ont fait rire (jaune) ou sourire sont: le chat dans la poubelle, le chien attaché derrière le bus en marche et qui se retrouve bien abîmé (et pourtant j'aime les animaux), ou bien le patron de Mélanie (qui cache son crâne chauve sous une perruque de travers) et sa réplique inoubliable: "il y a le droit du travail et au dessus, il y a les droits de l'homme, et l'homme c'est moi". Mais aussi, Frédérique Bel en robe mariée menottée à un radiateur, l'éléphant dans un magasin (pardon un entrepôt) de porcelaine. Citons enfin les petits vieux avec des battes de base-ball prêts à en découdre face une jeune femme qui veut les mettre dehors de leur maison de retraite. C'est attendu, c'est téléphoné, mais moi j'ai marché. En revanche, il faudrait que les producteurs et réalisateurs fassent preuve d'un peu plus d'imagination concernant Lou Berry. Je pense qu'elle est capable de jouer autre chose que la "grosse-pas-bien-dans-sa-peau". Le film ne se résume pas, il faut le voir. Allez-y!

13 novembre 2008

La très très grande entreprise - Pierre Jolivet

Après Zim and Co (2005) qui est passé un peu trop inaperçu à mon goût, voici une sympathique comédie qui devrait rencontrer son public. Je suis allée voir le film grâce à une bande annonce qui donnait envie (dont la scène de la petite fessée, - qui l'a vue comprendra). Et je me suis dit que cela pouvait être aussi bien que Ma petite entreprise (1999) du même réalisateur avec Vincent Lindon dans le rôle du dirigeant de PME qui a des malheurs (en revanche je ne me rappelle plus toute l'histoire, aujourd'hui). Pour en venir au film qui vient de sortir, La très très grande entreprise de Pierre Jolivet prend le thème de David contre Goliath, David (des petits artisans - coiffeur, ostréiculteur, restaurateur - et les PME), refusant de céder face à Goliath (la multinationale Nateris) qui écrase tout sur son passage et surtout l'environnement qui en prend un coup. La cinquantaine de personnes qui pâtissent de la situation intentent un procès et le gagnent en partie. On leur propose un dédommagement de 12000 euros que beaucoup acceptent sauf quelques irréductibles qui décident de faire appel. Pour ce faire, ils ont 30 jours pour trouver des preuves contre Nateris. Toute l'histoire repose sur la façon dont Zak l'ostréiculteur (Roschdy Zem), Mélanie la coiffeuse (Marie Gillain) et Denis le restaurateur (Jean-Paul Rouve), aidés d'un jeune "chien fou" Kevin (Adrien Jolivet), arrivent à l'emporter (ou pas) contre la société multinationale. Il y a plein de rebondissements, beaucoup d'humour, du suspense (vont-ils se faire prendre ou pas?), quelques invraisemblances dans le scénario, mais j'ai passé un bon moment. Les méchants le sont vraiment avec un coup de chapeau à la "pédégère" plus odieuse que nature qui explique en quelques phrases lapidaires ce qu'est la mondialisation (même si le terme n'est pas dit). Les acteurs (certains qui sont des habitués du cinéma de Pierre Jolivet) sont tous très bien dans leur rôle avec une mention spéciale à Roschdy Zem et Marie Gillain.

9 novembre 2008

Films vus et non commentés depuis le 05/10/2008 (fin)

Un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout aimés, dans le désordre, encore quelques films pour lesquels je ne me fendrai pas d'un billet séparé (prolongement de ma série, cf. billet du 29/10/2008).

Appaloosa d'Ed Harris: c'est un bon petit western avec quelques indiens (mais ce ne sont pas les plus méchants). Virgil Cole (Ed Harris) et Everett Hitch (Viggo Mortensen) se font nommer respectivement shérif et assistant dans une petite ville. Ils sont élus par les notables de l'endroit qui veulent se débarrasser d'un homme pas recommandable (Jeremy Irons). Le seul bémol est Renée Zellweiger (qui joue Alison French), qui est de plus en plus mal filmée. J'ai du mal à croire que Virgil "en pince" pour elle.

Vicky Christina Barcelona:
j'ai moyennement aimé à cause d'un scénario bancal. L'histoire est mal construite. D'un côté la brune que l'on aimerait voir plus et de l'autre la blonde (un peu fade) et le couple espagnol. Pénélope Cruz aurait mérité d'être à l'écran plus tôt. Je retiens surtout Javier Bardem qui s'en sort bien au milieu de toutes ces femmes. Vivement Woody de retour à New-York. [en 2009! Cf. billet du 05/08/2009].

Parlez-moi de la pluie d'Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri. J'ai vu ce film parce que j'ai bien aimé la bande-annonce (drôle). Sinon le couple Jaoui / Bacri n'est pas forcément ma tasse de thé. Je suis peut-être la seule mais le Goût des autres m'avait profondément ennuyée. Je n'ai pas compris l'engouement pour ce film à l'époque. Pour en revenir à Parlez-moi de la pluie, c'est une comédie gentillette aussi légère que son titre. Il faut le voir pour le tandem Debbouze / Bacri.

The Dark Knight de Christopher Nolan: J'ai vu ce film en VF il y a déjà un certain temps dans une petite ville de province: on était 15 spectateurs dans la salle, un dimanche soir de cet été. Ceci étant, j'ai beaucoup aimé cet opus (que je met à égalité avec Batman returns de Tim Burton). Le chevalier noir est Batman, le chevalier blanc est Harvey Dent (futur double-face) et au milieu, il y a le Joker (génial Heath Ledger) qui vaut le déplacement à lui tout seul.

5 novembre 2008

Mesrine (L'instinct de mort) - Jean-François Richet

Après avoir lu quelques excellentes critiques dont celles de Ffred et d'Amanda, je me suis décidée à aller voir Mesrine - l'instinct de mort. J'avais en effet hésité avant d'y aller: - parce que Thomas Langman (responsable du catastrophique Astérix aux JO) en est le producteur; - parce que je pensais voir un film violent de plus; - parce que Jacques Mesrine n'est pas forcément un personnage recommandable et qui mérite qu'on en parle (je me rappelle en 1979 quand on a annoncé sa fin tragique). J'ai donc été le voir à défaut d'autre chose. C'était une séance de dimanche matin dans ma province. Bien m'en a pris finalement d'y aller, et j'attends maintenant avec impatience la deuxième partie (le 19 novembre 2008). Vincent Cassel est sensationnel (il trouve enfin un rôle à sa mesure, mélange de dureté et de douceur), Cécile de France est méconnaissable. Depardieu est impeccable. Le film est bien monté avec quelques "split-screens" bienvenus. Je n'ai pas trouvé de temps mort. C'est quand même autre chose que Le deuxième souffle de Corneau. Très très grand film à l'honneur du cinéma français. Richet a réussi la gageure de montrer Mesrine comme un être humain tout simplement, ni sympathique, ni antipathique. Cette première partie se termine juste avant qu'il devienne l'homme à abattre, l'ennemi public n°1. Diane_Selwyn en dit aussi beaucoup de bien.

29 octobre 2008

Films vus et non commentés depuis le 5 octobre 2008 (début)

Ce billet fait suite à celui du 5 octobre 2008, il concerne encore des films vus dernièrement mais dont je n'ai pas spécialement grand-chose à dire, si ce n'est pour un qui m'a fait passer un bon moment.

La loi et l'ordre de Jon Avnet: que dire de ce film? Je suis C-O-N-S-T-E-R-N-E-E. L'affiche est un rêve de cinéphile/cinéphage. De Niro/Pacino, ensemble, qui se donnent la réplique. Hé bien, c'est nul. Le scénario est invraisemblable. Mes deux acteurs chouchous se fourvoient dans une histoire mal écrite. On a l'impression que Pacino joue sa partition de son côté. Le coup de théâtre est tellement mal venu que c'est risible. Un désastre.

Cliente de Josiane Balasko. Je n'ai pas lu le roman. Il paraîtrait que Balasko a eu du mal et à publier le roman et à faire le film (le sujet était polémique). N'exagérons pas. C'est surtout une comédie sympathique avec des répliques drôles mais le constat n'est pas brillant pour les femmes de plus de 50 ans qui veulent "se payer" des petits jeunes. Nathalie Baye et Josiane Balasko sont bien.

Go Fast d'Olivier Van Hoofstadt: comme son nom l'indique, le film va à toute allure. Go Fast est une expression employée (d'après ce que j'ai compris) quand il y a un transfert de drogue ou d'autres produits illicites d'une voiture à l'autre. Film vite vu, assez vite oublié, mais Roschdy Zem est bien.

Faubourg 36 de Christophe Barratier où il nous est démontré que les Français ont encore des leçons à prendre des Américains en ce qui concerne les comédies musicales, surtout du point de vue scénaristique. Les morceaux musicaux ne m'ont laissé aucun souvenir. Jugnot fait du Jugnot. Son rôle est proche de celui des Choristes ou de Monsieur Batignole.

(à suivre...)

27 octobre 2008

Le crime est notre affaire - Pascal Thomas

Fantaisie policière, Le crime est notre affaire de Pascal Thomas est la troisième adaptation d'un roman d'Agatha Christie (et la plus réussie) du réalisateur / scénariste. On retrouve pour la deuxième fois le couple André Dussolier/Catherine Frot dans les rôles de Bélisaire et Prudence Beresford (après Mon petit doigt m'a dit en 2005). Ils sont toujours à la retraite (lui, des services secrets) et Prudence s'ennuie à mourir. Elle trouve Bélisaire "popotte", elle qui rêve d'un petit meurtre à résoudre. Ni une, ni deux, sa tante (Annie Cordy), venue en visite avant de partir en Guyane à la chasse au papillon, vient d'assister à un crime dans un train: une femme s'est fait étrangler dans un wagon. Mais ce fait divers ne se retrouve pas à la une des journaux, il n'est rapporté nulle part. Prudence, peut-être au péril de sa vie, mène l'enquête. Pour ce faire, elle se fait engager comme employée de maison d'une grande demeure "La vallée des loups" (pas loin d'où a dû être jeté le corps). Là vit une famille aussi "gothique" que la maison, avec le patriarche (Claude Rich) qui ne veut pas mourir rien que pour embêter ses 4 enfants-héritiers dont Emma (Chiara Mastroianni). On s'éclaire souvent à la bougie dans cet endroit et, dans l'arrière-cour, se trouve un endroit avec des sarcophages. A l'entrée du parc, des loups en bois (?) sculpté veillent. Je ne révèlerai rien du coupable (ce n'est pas important). L'essentiel réside dans l'ambiance générale où la seule contribution à la modernité est le téléphone portable de Prudence. Sinon, on se croirait dans les années 50 ou début 60. Le petit morceau d'anthologie est la séquence avec Dussolier en kilt au dessus d'une bouche d'aération (irrésistible). La dernière scène est celle où il se fait traiter de "ballot" par Prudence et vous saurez pourquoi en y allant. Car mon conseil est bien d'aller voir Le crime est notre affaire.

19 octobre 2008

Poulet au vinaigre et Inspecteur Lavardin - Claude Chabrol

Je viens de faire découvrir en DVD à mon ami Poulet au vinaigre (1984) et Inspecteur Lavardin (1986), deux films qu'il ne connaissait que de nom. Poulet au vinaigre est adapté d'un roman de Dominique Roulet, co-auteur du scénario avec Chabrol. Le film a été un succès tel que le trio Chabrol, Roulet et Poiret se reformera à nouveau dans Inspecteur Lavardin, deux ans plus tard.

Michel Bouquet (Lavoisier), Jean Topart (Morasseau), Jean-Claude Bouillaud (Filiol) composent dans Poulet au Vinaigre des "notables" de province pour lesquels on sent que Chabrol n'éprouve guère de tendresse. Il filme (comme souvent) au vitriol. C'est surtout l'occasion de voir Jean Poiret dans un rôle qui lui va bien. Cet inspecteur, Lavardin, n'est pas spécialement sympathique (il a des méthodes musclées pour obtenir des aveux) mais comme les "méchants" qu'il traque le sont encore moins, ce n'est pas grave. Tous les matins, il aime manger deux oeufs au plat avec du paprika dessus. La cuisson doit être pile poil. Poulet au vinaigre est l'occasion de revoir la regrettée Pauline Lafont et son air de jeune femme peu farouche.

Dans Inspecteur Lavardin, on retrouve la mère de Pauline, Bernadette Lafont, et Jean-Claude Brialy, son frère dans le film, qui joue le rôle d'un homosexuel avec comme "hobbie" la fabrication d'yeux artificiels. Une jeune fille de 13 ans, son beau-père indigne et un tenancier de boîte de nuit complètent le tableau. C'est filmé à Dinan. Lavardin s'y retrouve car ses méthodes ont entraîné sa mutation (clin d'oeil au premier opus). L'histoire est une fois de plus sordide mais Chabrol filme cela avec sa maestria habituelle. Quel dommage que Jean Poiret n'ait pas pu en tourner un troisième. Plus de vingt ans après, c'est toujours jubilatoire.

Les deux DVD publiés aux éditions MK2 comportent comme bonus des scènes commentées par Claude Chabrol. Avec mon ami, nous avons trouvé intéressant de comprendre comment les scènes décrites ont été tournées d'une certaines façon et pas d'une autre. C'est tout l'art du réalisateur. Cela paraît tellement simple et pourtant... Enfin, dans un des "bonus", il est fait référence à des téléfilms avec Lavardin (que je n'ai jamais vus pour ma part).

9 octobre 2008

Entre les murs - Laurent Cantet

Le titre "Entre les murs" a une consonance effrayante, cela donne l'impression que les élèves sont en prison (ce n'est pas entièrement faux quand on voit la cour de récréation qui fait penser à une cour de pénitentier). Les acteurs (jeunes et adultes) sont tous filmés au plus près. Il y a une unité de lieu (la salle de classe et la salle des professeurs) et l'unité d'action: une année scolaire d'une classe de 4ème en cours de français. François Bégaudeau, auteur du livre dont est tiré le film, interprète le professeur François Morin avec une remarquable conviction. Il se retrouve face à une petite vingtaine de jeunes entre 13 et 15 ans qui ne sont pas tous motivés par les études. On peut voir la confrontation professeur/élèves comme un match de boxe. Certains des jeunes sont insolents, ils "répondent", ils interrogent sur les mots employés par le prof. Ils ne lui passent rien. Personnellement, je sortirais épuisée face à une telle confrontation. Le métier de prof demande une force de caractère peu commune. Pour ma part, j'ai été emballée par ce film que j'ai vu avec mon ami. J'ai été scotchée à mon fauteuil et tenue en haleine jusqu'au bout. Le réalisateur filme l'ensemble avec rigueur, il ne se se perd pas en fioritures inutiles, les jeunes sont confondants de naturel. Il ne me reste plus qu'à lire le livre (disponible en poche et que j'ai acheté). Après L'emploi du temps et Ressources humaines, Laurent Cantet confirme son immense talent. Et oui la Palme d'or est méritée. Et pourtant je n'étais pas forcément enthousiaste au départ pour y aller vus le sujet et le titre. J'ajoute que j'ai vu Entre les murs dans une salle comble et les spectateurs ont beaucoup ri. Il devait y avoir (quand même) un pourcentage de profs assez conséquent. Peut-être ont-ils ri jaune?

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