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Le blog de Dasola
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cinema francais
19 décembre 2007

La graine et le mulet - Abdellatif Kechiche

Tout d'abord, je ne savais pas ce que voulait dire le titre (je suis très ignorante), maintenant je le sais. La graine c'est le couscous (dans le film, les personnages disent "la graine"), et le mulet c'est le poisson frais qui sert à faire le couscous de poisson. La Graine et le mulet est filmé caméra à l'épaule et pendant 2h30, cela peut paraître long et fatigant pour certains. Je me suis bien habituée à cette image qui bouge tout le temps. Comme le caméraman est au plus près des acteurs, on oublie parfois que nous sommes dans de la fiction tellement les acteurs jouent avec naturel, on est dans leur intimité. On peut être gêné par ce procédé. Ceci dit, La Graine et le Mulet est un film superbe. Et je le dis d'autant plus volontiers que je n'avais pas apprécié l'Esquive (je ne l'avais même pas vu jusqu'au bout en DVD). Un homme, Slimane Beiji, qui a passé la soixantaine, est licencié de son travail sur un chantier naval à Sète. Divorcé de sa femme et père de deux grands enfants (eux-même mariés), il vit seul dans une chambre meublée près du port dans un genre de bar-hôtel tenu par une femme (avec qui il a une relation) et sa fille, Rym. Cet homme semble désabusé et au bout du rouleau. Mais grâce à Rym, il reprend courage. Tous les deux ont l'idée d'un projet un peu fou: ouvrir un restaurant sur un bateau réformé et amarré à quai dans le port de Sète. La spécialité du lieu sera le couscous de poisson. Pour ce faire, ils mettent à contribution l'ex-épouse de Slimane, cuisinière hors pair pour ce plat goûteux. Bien évidemment, tout n'est pas simple pour mener à bien ce projet, il faut convaincre les banques, les autorités portuaires et administratives. Après avoir rencontré des difficultés, ils arrivent à concrétiser le projet puisque le grand soir arrive. Une invitation est envoyée à une centaine de personnes dont les officiels qui ont aidé au financement de cette entreprise. Plusieurs histoires en parallèle ponctuent le film, dont celle du fils de Slimane trompant sa femme (les conséquences sont inattendues et tragiques), et de la mère de Rym qui prend mal d'être mise à l'écart de la réalisation du couscous et du projet en général. Dans la dernière partie du film, on assiste à une danse du ventre exécutée avec ferveur par Rym qui entre presque en transe. Au bout du compte, j'ai pris grand plaisir à la vision de ce film. A vous de juger.

11 décembre 2007

Un baiser s'il vous plaît - Emmanuel Mouret

Dans une même soirée, après avoir vu Cow-Boy (que je chroniquerai plus tard), j'ai assisté à l'avant-première d'Un baiser s'il vous plaît d'Emmanuel Mouret, réalisateur et scénariste, qui était présent ainsi que les trois actrices du film (Virginie Ledoyen, Frédérique Bel et Julie Gayet). Je commence donc par Un baiser s'il vous plaît (qui sort mercredi 12 décembre 2007), suite à une demande insistante de mon ami. Je crois qu'il aime le titre...
Après Changement d'adresse du même réalisateur (et que j'avais beaucoup aimé), j'ai été un tout petit peu déçue par celui-ci. C'est moins ludique, moins aérien. Virginie Ledoyen n'est pas très à l'aise dans l'univers de ce cinéaste, elle récite trop son texte. Les dialogues, écrits dans une langue que l'on ne parle pas dans la vie de tous les jours, ne lui facilitent pas la tâche. En revanche, quel bonheur de revoir Frédérique Bel (remarquée dans Changement d'adresse), elle donne du piquant à ce film que l'on pourrait sous-titrer "On ne badine pas avec l'amour" - non, je veux dire, en fait, "On ne badine pas avec un baiser". En effet, le fait d'échanger un baiser entre deux personnes fait voler en éclats, et un mariage, et une liaison amoureuse. A la fin du film, la scène du baiser entre Julie Gayet et Mikael Cohen est une des plus belles que j'ai vue depuis longtemps. La musique du film tirée d'oeuvres classiques très connues donne du charme à l'ensemble. Emmanuel Mouret, avant la projection, a déclaré tout simplement qu'il avait été content d'écrire et de réaliser Un baiser s'il vous plaît avec ces trois actrices. Le film a été très applaudi à la fin.

10 décembre 2007

Ce que mes yeux ont vu - Laurent de Bartillat

Pour ceux qui aiment les énigmes sans meurtre ni violence, je recommande Ce que mes yeux ont vu, premier film de Laurent de Bartillat. L'histoire se passe dans le monde de l'art et tourne autour du peintre Jean-Antoine Watteau, célèbre pour le "Gilles" exposé au musée du Louvre. Au début du film, de nos jours, Lucie (Sylvie Testud), fille d'une actrice, fait un exposé suite à des recherches qu'elle effectue sur ce peintre du XVIIIème. Elle s'intéresse plus particulièrement à la peinture appelée "l'Enseigne Gersaint" qui représente un salon tapissé de peintures de grands maîtres de l'époque à l'exception d'un seul...
Pourquoi Watteau a-t-il peint une femme vue de dos ? Il semble avoir été fasciné par le monde du théâtre. Une actrice de l'époque a certainement été le grand amour de sa vie qui conserve quelques pans de mystère. Lucie cherche à savoir qui elle est. L'exposé de Lucie intéresse un certain Dussart (Jean-Pierre Marielle), spécialiste de renommée mondiale du peintre Watteau. Après l'avoir encouragée dans ses recherches, il fait tout pour la faire abandonner sans raisons apparentes.  Néanmoins, elle ne renonce pas. Au contraire, elle découvre l'identité de l'actrice et fait une très belle découverte  qui a un rapport avec des tableaux repeints l'un sur l'autre.
A part ça, j'émettrai une petite réserve sur l'histoire annexe avec James Thierrée qui joue un sourd-muet. A mon avis, cela n'ajoute rien au film et tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. Pour vous faire votre propre opinion, allez voir ce film qui m'a passionnée.

8 décembre 2007

Films vus non commentés depuis le 31 octobre 2007

Mon ami m'a demandé comment et sur quels critères je décidais de faire un billet sur un film, ou bien de le mentionner simplement avec 3 ou 4 autres (comme ci-après, dans la lignée de mon billet du 31/10/07). Je n'ai pas de raison particulière qui me vient à l'esprit. Peut-être que, pour tel ou tel film traité en 3 lignes, j'aurais pu me forcer à en écrire davantage, si je n'avais eu aucun autre sujet d'avance. Mais je préfère consacrer un billet à ceux qui m'ont vraiment plu. Bien sûr, il est parfois arrivé (faute de mieux!) que je fasse une chronique complète sur un film qui m'a déplu, ou même auquel je suis restée indifférente.
Sur les quatre d'aujourd'hui, 3 sont bien ou très bien et 1 m'a laissée perplexe. Mais je n'ai pas envie de me casser la tête à en raconter l'histoire.

Le Royaume de Peter Berg avec Jamie Foxx et Chris Cooper. Bon film d'action et pour une fois les Américains ne sont pas les rois du monde. Suite à un attentat en Irak (des centaines de civils américains s'étant fait mitrailler et exploser), un groupe de 5 Américains du FBI sont envoyés en mission pour découvrir le ou les coupable(s). Les scènes de fusillades sont spectaculaires. Regardable car on ne s'ennuie pas une seconde.

La France de Serge Bozon: Objet Cinématographique Non Identifié. Il y a Sylvie Testud déguisée en garçon pour partir à la recherche de son mari pendant la Guerre de 14-18. Elle croise le chemin d'un groupe de 10 hommes qui se trouvent être des déserteurs essayant de fuir la France pour se réfugier aux Pays-Bas. A quatre reprises, des chansons sont jouées et interprétées par les acteurs. Cela paraît saugrenu. Je n'ai pas compris le message du film, parce que je pense qu'il y en a un (?).

Once de John Carney: si vous aimez la musique et les chansons du film (ce qui est mon cas), interprétées par les deux acteurs principaux (touchants) même si Once n'est pas un film musical, il est très plaisant à regarder et à écouter. Sinon passez votre chemin.

Agent double
de Billy Ray avec un face-à-face entre Chris Cooper et Ryan Philippe. Chris Cooper interprète Robert Hanssen, personnage réel,
agent du FBI et une "pointure" en informatique, qui, pendant 25 ans, a trahi les Etats-Unis en vendant des renseignements aux Russes. Le film est très classique, sans courses-poursuites effrénées mais avec beaucoup de psychologie. Très bien.

22 novembre 2007

Le trou - Jacques Becker

Tourné en 1960, Le Trou fut le dernier film de Jacques Becker décédé la même année. C'est un excellent film très sobre joué par des acteurs pas trop connus comme Philippe Leroy, Jean Keraudy, Mark Michel ou Raymond Meunier et Michel Constantin. Sans aucun effet spécial mais la caméra au plus près des comédiens, Jacques Becker nous tient en haleine pendant 2h10. Même l'absence de musique donne une tension à l'ensemble. Adaptée d'un roman de José Giovanni, l'histoire se passe à la prison de la Santé à Paris à la fin des années 50. Dans une cellule à quatre détenus, un cinquième arrive. Assez vite, il est mis dans la confidence: les quatre autres, qui risquent de lourdes peines de prison, ont décidé de s'évader avant de passer en jugement. Roland, un des quatre, n'en n'est pas à sa première tentative d'évasion. Son plan est de faire un trou dans un coin de la cellule, de creuser pour arriver dans les sous-sols de la prison et passer par les égouts. Malgré les personnages peu recommandables (mais on ne connaît pas leur délit), on aimerait bien qu'ils y arrivent. Ils sont solidaires, ils s'épaulent en permanence. Dans d'autres circonstances, ils pourraient être amis. Je ne raconterai pas la fin à savoir s'ils parviennent à s'évader ou non. Le suspense est soutenu jusqu'au bout. J'ai visionné ce film avec une image et un son de très grande qualité grâce à la collection DVD Criterion, éditée par les Américains en zone 1. Le Trou existe aussi en DVD zone 2. [cf. aussi seconde chronique le 7 juillet 2015]

19 novembre 2007

Pierre Granier-Deferre est décédé

Pierre Granier-Deferre (1927-2007) vient de disparaître vendredi 16 novembre à l'âge de 80 ans après une carrière de réalisateur de cinéma et de télévision. Parmi les films qu'il a réalisés, j'ai beaucoup aimé La Horse (1970), Le Chat (1971), La Veuve Couderc (1971), Le Train (1973), Une Femme à sa fenêtre (1976), Une Etrange affaire (1981) (1), L'Etoile du Nord (1982). De facture classique, la plupart des films de Pierre Granier-Deferre étaient de grande qualité grâce aux acteurs et aux scénarii, adaptés de romans de Simenon (Le Chat, La Veuve Couderc, le Train, l'Etoile du Nord) voire de Drieu La Rochelle (Une femme à sa fenêtre). J'ai fait découvrir Le Chat, il y a quelques mois, à mon ami (en DVD). Cette histoire d'amour et de haine, magistralement interprétée par Jean Gabin et Simone Signoret, pourrait être résumée en une phrase : Ni avec toi, ni sans toi. Les autres oeuvres citées ont aussi bénéficié d'un casting de premier ordre : Romy Schneider, Jean-Louis Trintignant, Philippe Noiret, Michel Piccoli. Dans les dernières années, il a tourné, pour la télévision, une quinzaine d'épisodes de Maigret (toujours d'après Simenon, dont il faisait l'adaptation) interprété par Bruno Cremer. J'en possède quelques-uns, dans la série des Maigret édités par One plus One Production en DVD zone 2. Un réalisateur discret mais de talent s'en est allé.

(1) Chroniqué le 09/07/2020.

13 novembre 2007

Judex - Georges Franju

Judex (1963) et Nuits rouges (1973) de Georges Franju viennent de sortir en DVD double. Georges Franju, connu comme le réalisateur de ce chef-d'oeuvre fantastique français, Les yeux sans visage (1959), fut le co-fondateur de la Cinémathèque française avec Henri Langlois en 1936. Disparu en 1987, Franju était un grand admirateur des feuilletons et de Louis Feuillade, réalisateur de plus de 800 courts-métrages dont le premier Judex en 1916 et la série des Fantomas. Dans les interviews en bonus des films, Jacques Champreux (petit-fils de Louis Feuillade) révèle que Franju, avec qui il a travaillé, aurait voulu réaliser un film sur ce personnage Fantomas, mais cela ne s'est pas concrétisé.

Je parlerai seulement de Judex (justice en latin), merveilleux film en noir et blanc, baigné dans une atmosphère d'onirisme et de fantastique. Judex n’existe que pour rendre la justice, comme Fantomas n’existe, lui, que pour faire peur. L’histoire est très simple: au début du 20ème siècle, un banquier, Favraux, reçoit des menaces par lettres anonymes signées d'un certain "Judex" l’accusant d’avoir acquis sa fortune de manière illicite. Il lui demande de rendre cet argent. La première apparition de Judex est magnifique. Elle se produit lors d’un bal où tous les invités portent un masque d’oiseau. Judex, très grand, a une tête d’oiseau de proie et il fait apparaître des colombes. L’acteur américain qui fait Judex, Channing Pollock, était un grand magicien connu pour ce genre de tour.
La «méchante de l’histoire» est jouée par Francine Bergé. A un moment donné, habillée en collant noir, elle a une scène sur des toits qui est un hommage direct à Musidora et Irma Vep dans les films de Feuillade.
Pour ponctuer le film, quelques cartons d'intertitres sont insérés entre les séquences comme dans les films muets. Michel Vitold dans le rôle du banquier et Edith Scob dans le rôle de sa fille complètent la distribution de Judex dont le co-scénariste est Jacques Champreux (cité plus haut)
. Ce film que je n'avais jamais vu est une très agréable surprise.

8 novembre 2007

L'heure zéro - Pascal Thomas

D'après un roman d'Agatha Christie sans Miss Marple ni Hercule Poirot mais avec le Commissaire Bataille (Battle en VO), Pascal Thomas a situé l'Heure zéro en Bretagne, dans la région de Dinard, puisque la mer a de l'importance pour l'histoire et surtout certains à-pics qui dominent la grande Bleue. J'ai eu grand plaisir à voir Danielle Darrieux qui connaît malheureusement une fin tragique et brutale dans ce film. Laura Smet, très limitée dans son jeu, tient le rôle d'une jeune épouse assez insupportable, on lui flanquerait volontiers une gifle avec ses airs d'enfant gâtée. Chiara Mastroianniani a un personnage un peu effacé d'épouse divorcée. François Morel joue le rôle du commissaire et Melvin Poupaud complète la distribution. Plusieurs personnages sont suspects après la mort d'un juge d'instruction, Maître Trevoz (Jacques Seyres), et de Camille Tressillian (Danielle Darrieux), cette dernière laissant une fortune de 10 millions d'euros. Mais est-ce l'argent qui est la cause du meurtre? Pas sûr. Bien que l'action soit située en 2007, le film dégage un côté rétro sans portable ni internet mais avec des voitures et des tenues vestimentaires qui fleurent bon les années 30. Agréable à voir, et passer ne serait-ce qu'un week-end dans la maison de Camille Tressillian en aplomb de la mer ne serait pas pour me déplaire.

1 novembre 2007

"Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma soeur et mon frère..." - René Allio

Ce film est ressorti à Paris dans une seule salle le 24 octobre 2007. Je croyais avoir vu "Moi, Pierre Riviere, ayant égorgé ma mère, ma soeur et mon frère" de René Allio (1976) dans mes jeunes années. Si c'est le cas, je ne m'en souvenais plus du tout. Je la croyais en noir et blanc, et bien cette oeuvre est en couleurs (très belles). Le premier plan montre l'étendue du carnage, on pourrait croire à une oeuvre de peintre. Le premier témoignage entendu est celui de la grand-mère déclarant que c'est son petit-fils qui a tué sa famille avec une serpe. Tout est tiré d'un fait divers réel, nous sommes le 3 juillet 1835 en Normandie dans la région de Vire et on s'y croirait. Pratiquement tous les personnages principaux sont des non-professionnels avec un accent normand donnant un air d'authenticité à cette oeuvre de fiction, et il n'y a aucune musique. Une voix off est présente pendant tout le film. Pierre Rivière sera arrêté un mois après son forfait. La première raison qu'il donne à son acte est que Dieu le lui a demandé comme à Moïse. Puis il avoue que détestant sa mère, il l'a tuée parce que depuis le début du mariage, elle n'a pas arrêté d'être méchante avec son mari. Pierre Rivière déteste les femmes. Il a tué sa soeur d'une quinzaine d'année parce qu'elle soutenait sa mère contre le père et il a tué son petit frère parce qu'il aimait sa soeur et sa mère. Il raconte puis écrit toute sa vie de façon clinique. Une étude du cas de Pierre Rivière a été faite par le philosophe Michel Foucault, récemment republiée dans l'édition Folio Histoire, et le DVD du film va paraître le 6 novembre prochain. C'est un film absolument remarquable à voir. Enfin, pour l'anecdote, Claude Hébert, qui jouait le rôle de Pierre Rivière, est devenu prêtre dans la région sud-ouest d'Haïti.

31 octobre 2007

Films vus et non commentés depuis le 21/09/2007

Voici encore (dans la lignée de mon billet précédent) quelques films que j'ai vus en salle, et qui ne m'inspirent pas assez pour en tirer dix lignes chacun.

Joyeuses funérailles de Frank Oz (2007): Humour à l'anglaise (pas toujours du meilleur goût), qui m'a fait sourire souvent. Comment deux personnes, l'une qui avale des comprimés composés de substances pas très licites, et l'autre, un homme de petite taille, transforment un enterrement en délire complet. A voir.

L'ennemi intime de Florent Emilio Siri (2007): Sujet rarement traité dans le cinéma français, cette tentative d'évoquer la Guerre d'Algérie n'est pas totalement aboutie à cause d'effets de mise en scène un peu mode (pour faire comme les Américains). Les comédiens comme Benoit Magimel, Albert Dupontel et Marc Barbé sont bien. L'histoire de Patrick Rothman est bien écrite mais il manque un petit quelque chose.

Le mariage de Tuya de Wang Quan'an (2006): Pour une fois, je me suis retrouvée d'accord avec l'allusion à ce film dans une critique de Eric Loret dans "Libération" du mercredi 3 octobre 2007 : désolant. C'est décousu, pas vraiment de scénario et c'est beaucoup n'importe quoi sans être ni amusant, ni triste. Seul le dernier plan émeut : Tuya qui pleure.

29 octobre 2007

Le deuxième souffle - Alain Corneau

Que dire ? Le deuxième souffle d'Alain Corneau dure 2h30. C'est le "remake" du film en noir et blanc de Melville que je n'ai pas aimé et qui, à mon avis, a beaucoup, beaucoup vieilli. D'origine, c'est un roman de José Giovanni de 1958 avec des dialogues et expressions des truands de l'époque. Pour en revenir au film de Corneau, c'est filmé en numérique dans des teintes orangées. Les scènes de tueries sont filmées comme dans les films hong-kongais à la manière de Johnnie To ou John Woo. C'est hyper violent. Le sang gicle. Les morts sont défigurés avec des visages figés comme des masques de cire. Je pense que c'est un peu ridicule et cela rend le film encore plus factice qu'il n'est. Ce film est anachronique dans la façon hyper-moderne de filmer un contenu qui fait années 50-60 avec des décors, des costumes désuets. Mais ce qui m'a le plus gênée, ce sont les dialogues très datés. Les acteurs font ce qu'ils peuvent et Jacques Dutronc est excellent. Je me demande pourquoi Alain Corneau a choisi de refaire cette oeuvre à l'identique. Pourquoi ne pas réécrire le scénario avec des dialogues et une histoire d'aujourd'hui? Je suis désolée de le dire mais l'ensemble me paraît très raté !

6 octobre 2007

Un secret - Claude Miller

Ayant été influencée par certaines bonnes critiques et par un battage médiatique, je viens d'aller voir Un secret, le dernier film de Claude Miller. J'ai été très déçue. Dès le milieu du film, on devine le secret. L'intérêt pour le film s'estompe très vite. Les comédiens ne sont pas vraiment en cause mais je n'ai pas trouvé que Patrick Bruel était très convaincant. Les oeillades entre lui et Cécile de France ne sont pas spécialement subtiles et elles sont souvent répétées de peur que le spectateur ne comprenne pas ce qui se passe. On est dans l'académisme. Vu le contexte historique tragique de la deuxième guerre mondiale, je m'attendais à plus de finesse de la part d'un réalisateur qui nous avait habitué à mieux avec La Petite voleuse (1988), l'Effrontée (1985) et Garde à vue (1981). Il est vrai que ces trois films ont plus de vingt ans. Certaines images saccadées au début du film n'ajoutent rien et puis le maquillage pour vieillir les protagonistes n'est pas du meilleur goût. Je pense qu'il vaut mieux lire le court roman de Philippe Grimbert dont est adapté le film.

26 septembre 2007

Films vus et non commentés depuis le 14/07/2007

Billet sur trois films dont l'un m'a vraiment plu et les deux autres peuvent attendre une diffusion à la télé voire moins. A vous de voir. [Pour mémoire, les précédents sont ]

Trois amis de Michel Boujenah: suite de saynètes avec la dernière apparition de Philippe Noiret très marqué par la maladie. J'ai déjà presque oublié.

Die Hard 4
de Len Wiseman est très regardable, les méchants sont punis, les cascades sont très bien faites. Je ne me suis pas ennuyée une minute et c'est là l'essentiel.

Mr Brooks de Bruce A. Evans est à éviter bien que le rôle de William Hurt soit intéressant en âme damnée de Kevin Costner. Mr Costner, s'il vous plaît, refaites de bons films!

12 septembre 2007

Ceux qui restent - Anne Le Ny

Ceux qui restent de Anne Le Ny est le premier long métrage de cette réalisatrice qui est aussi actrice. Dans le film, elle joue le rôle de la soeur de Vincent Lindon. Ceux qui restent ce sont Bertrand Lievain (V. Lindon) qui rencontre Lorraine Gregeois (Emmanuelle Devos) dans un hôpital. Leurs conjoints respectifs sont hospitalisés en cancérologie. On ne verra jamais les deux personnes malades. Toute l'attention de la cinéaste se porte sur Bertrand et Lorraine. Lui, professeur d'allemand, vient à l'hôpital tous les jours en transport en commun. Elle, graphiste, vient en voiture. Ils se disent des banalités autour d'un café ou en achetant des magazines au kiosque à journaux de l'hôpital. Lorraine n'est pas à l'aise de venir, elle se déteste d'être comme cela. Elle ne supporte ni la maladie, ni l'hôpital. Bertrand a des problèmes relationnels avec sa belle-fille de 16 ans. Cette dernière n'accepte pas la maladie de sa mère. Bertrand et Lorraine se rapprochent. C'est surtout elle qui est le moteur de leur relation. A un moment donné, elle lui dit que si elle continue ses visites à l'hôpital, c'est pour avoir l'occasion de le rencontrer, lui. La réalisatrice dans un entretien publié dans le dossier de presse (acheté à la librairie Ciné Reflet, cf. mon billet du 20/05/07) dit "qu'elle aime beaucoup le film de David Lean, Brève rencontre. Elle s'est demandée: qu'est-ce qui ferait qu'aujourd'hui, vue l'évolution des moeurs, une histoire d'amour comme celle-là serait toujours impossible ?". Elle a choisi des personnes ordinaires; la passion va leur tomber dessus. Leur vie sera chamboulée. Mais il n'y a pas d'issue. Le film est pudique, pas larmoyant. C'est une réussite.

27 août 2007

La fille coupée en deux - Claude Chabrol

Bon cru chabrolien à part peut-être l'extrême fin un peu ratée. Il y a une séquence en trop. A part cela, grâce à ce film, Ludivine Sagnier est beaucoup remontée dans mon estime en tant qu'actrice. Le scénario original de Claude Chabrol est bien écrit avec quelques ellipses bienvenues dans la mise en scène. La description des moeurs bourgeoises de province est au vitriol avec les non-dits et les perversions cachées de quelques-uns. Aucun personnage n'est vraiment sympathique à part Gabrielle Laneige (Ludivine Sagnier). C'est elle, La fille coupée en deux au sens propre, dans la dernière séquence et au sens figuré pendant tout le reste du film, tiraillée entre deux hommes. Elle aimera l'un à la folie (François Berléand), écrivain de talent, mais elle épousera par dépit l'autre (Benoit Magimel), jeune héritier milliardaire qu'elle n'aime pas. Quand l'histoire touchera à sa fin, après un assassinat et l'incarcération du meurtrier, Gabrielle sera congédiée comme une simple domestique par sa future ex-belle-mère, magistralement interprétée par Catherine Sihol. Film à voir.

26 août 2007

Le fils de l'épicier - Eric Guirado

Dans la région des Alpes, le Fils de l'épicier, c'est Antoine (Nicolas Cazalé), jeune homme un peu "chien fou" qui a quitté sa famille 10 ans auparavant afin de fuir le cercle familial dominé par le père (Daniel Duval). Il a un frère, François, qui lui, resté non loin de ses parents, est devenu coiffeur. A la ville, Antoine fait des petits boulots, dont celui de serveur dans un grand restaurant. Il a un béguin pour une grande brune aux yeux bleus qui, à 26 ans, va passer son Bac. Vers le début du film, le père d'Antoine, victime d'une crise cardiaque, devient incapable de reprendre le commerce dans sa boutique d'épicier, et surtout ne peut plus, avec sa grosse camionnette, faire ses tournées dans les hameaux environnants qui ne sont plus habités que par des personnes plus ou moins âgées non motorisées. Abandonnant son boulot et la grande ville, Antoine emmène la jeune Claire (Clotilde Hesme) et commence une nouvelle vie comme "épicier volant". Le film est l'occasion de montrer un mode de vie disparu ou sur le point de l'être. Les gens n'allaient pas s'approvisionner au supermarché ou dans une grande surface mais ils attendaient le passage de l'épicier comme dans le film, du boulanger ou du boucher. La vie de tous les protagonistes va changer. C'est un très joli film tout en sensibilité. Les comédiens jouent tous très juste avec une mention spéciale pour Liliane Rovere dans le rôle de Lucienne. Je voulais voir ce film et deux collègues qui ont été le voir m'en ont dit le plus grand bien. Je ne le regrette pas.
Petite anecdote, je suis allée au cinéma pour ce film, un soir, lors de la manifestation "3 jours, 3 euros". Un incident de spectateur (sic) a retardé la séance de plus de 20 minutes. Personne n'a manifesté trop d'impatience.   

20 août 2007

Hommage à Michel Serrault

Avec la disparition de Michel Serrault le 29 juillet, après celle de Philippe Noiret, Jean-Pierre Cassel et plus récemment Jean-Claude Brialy, le bilan est lourd pour le cinéma français en l'espace de neuf mois. Né dans une famille chrétienne, Michel Serrault voulait rentrer dans les ordres après avoir été au séminaire. Sur les conseils d'un prêtre, il est devenu acteur. Mais sa foi chrétienne lui a été, à mon avis, d'une grande aide quand sa fille ainée Caroline est morte dans un accident de voiture il y a 30 ans. Je me rappelle de cette annonce à l'époque dans un journal à gros tirage. Pour moi, Michel Serrault, je l'ai beaucoup apprécié dans des rôles inquiétants comme Les fantômes du chapeliers (1982) de Claude Chabrol ou alors dans les films de Jean-Pierre Mocky comme le Miraculé (1986). Le Viager de Pierre Tchernia (1972) que j'ai vu à l'âge de 10 ans reste une référence dans la comédie française. Garde à Vue de Claude Miller (1981) est un chef-d'oeuvre : un huis-clos de 1h25 écrit par Michel Audiard et joué par Michel Serrault, Lino Ventura et Guy Marchand et avec une apparition de Romy Schneider. Dans Nelly et Monsieur Arnaud de Claude Sautet (1995), en vieil écrivain face à Emmanuelle Béart, il est magnifique. Il a tourné des "nanars" et des grands films avec beaucoup de talent. Il pouvait devenir délirant comme dans la Cage aux folles au théâtre puis au cinéma dans le rôle de Zaza. Il a accepté de jouer dans des "petits" films comme Artémisia d'Agnès Merlet (1997). Il faisait parfois des apparitions seulement comme dans Buffet froid de Bertrand Blier (1979). Il tournait dans les films de ses "potes" comme Jean-Pierre Mocky et Jean Yanne. Il été honoré de 3 Césars de meilleur acteur (La Cage aux Folles, Garde à vue et Nelly et Monsieur Arnaud). Au revoir, Monsieur Serrault.

2 juillet 2007

Roman de gare - Claude Lelouch

Le dernier film de Claude Lelouch, Roman de gare, est une bonne surprise au dire de toutes les critiques que j'ai lues. Moi-même, je ne me rappelle plus le dernier film de ce réalisateur que j'ai vu en salle. Cela ne m'attirait plus du tout. Pour ce dernier opus, je dirai que j'ai passé un bon moment mais sans plus. En revanche, je suis contente que Dominique Pinon ait enfin un vrai premier rôle face à la très "ardantissime" Fanny Ardant qui joue une romancière. En "nègre", magicien, amoureux d'une coiffeuse rencontrée sur une aire d'autoroute", et, au début du film, peut-être "serial killer", Dominique Pinon, avec son physique unique, est absolument convaincant et très touchant. Pour cela, j'en remercie Claude Lelouch de l'avoir choisi.

1 juillet 2007

Persepolis - Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud

Persepolis, Prix du Jury à Cannes 2007 (récompense amplement méritée), est l'adaptation réussie en film d'animation de la BD dessinée par Marjane Satrapi, rééditée récemment en un volume aux Editions de l'Association (2007). Et pourtant, j'ai hésité à aller le voir car je n'avais pas aimé la bande-annonce. Cela aurait été dommage. Cette histoire, très autobiographique (la jeune héroïne de 8 ans s'appelle aussi Marjane), commence sous le régime du Shah en 1978 et se termine quand Marjane s'exile définitivement en France en 1992. L'image est en noir et blanc pour les flash-backs avec des moments en couleur quand le récit se déroule de nos jours. Marjane, issue d'une famille plutôt aisée, est entourée d'une grand-mère au parler cru, d'un oncle victime du régime politique et de parents très aimants. Marjane est fan de Bruce Lee, de rock et se verrait bien prophète. Quand le Shah est renversé et contraint à l'exil, une euphorie s'installe dans le pays, malheureusement de courte durée. Le régime du Shah était une dictature, le nouveau régime des Ayatollahs est encore pire. La torture et la peine de mort s'amplifient. La guerre est déclarée avec l'Irak. Partout règne la pénurie. Marjane continue de grandir mais elle doit porter le voile. On peut rendre justice à la réalisatrice de ne pas avoir trop caricaturé ce régime de répression. Grâce à son père, Marjane peut partir un temps en Autriche pour fuir l'Iran. A Vienne, elle fera des rencontres plus ou moins heureuses. Elle reviendra avant de s'exiler en France. L'animation est remarquable en "ligne claire", en particulier, l'expression des yeux et de la bouche. Les voix françaises de Danielle Darrieux, Catherine Deneuve et Chiara Mastroianni complètent la qualité de Persepolis que d'aucuns considèrent le meilleur film de l'année, et je ne suis pas loin de le penser. Cela me donne envie de lire la BD.

21 juin 2007

Jeanne d'Arc - Robert Bresson

Vendredi 15 juin a été diffusé, sur une chaîne cablée, le film de Robert Bresson, Jeanne d'Arc (1962). Le film dure 62'. Le cinéaste, qui est aussi le scénariste, s'est inspiré des minutes du procès et de celui de la réhabilitation de la Pucelle, 25 ans après. Pour ceux qui ne connaissent pas l'oeuvre de Bresson, ce film est une bonne introduction. Les plans filmés sont serrés. Il ne filme pas seulement les visages mais aussi les jambes et les pieds. Il y a très peu de musique. Tout ce film est filmé pratiquement en champ/contrechamp. C'est un film excessivement bavard dans le bon sens du terme. Robert Bresson a filmé la quintessence du procès. L'image en noir et blanc est magnifique. Le reproche que l'on peut faire au film est sa durée, beaucoup trop courte. Si, si. Jeanne d'Arc est un grand film et une référence.

PS [du 08/01/2010]: je viens de le revoir en DVD (avec plein de bonus): le titre exact du film est bien Procès de Jeanne d'Arc.

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