Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Dasola
Le blog de Dasola
Archives
Derniers commentaires
Challenges terminés

Pour les challenges de l'année en cours, 
voir colonne de droite

litterature du monde
28 août 2020

Patagonie route 203 - Eduardo Fernando Varela / Le monde perdu - Michael Crichton

Voici deux romans qui n'ont rien à voir l'un avec l'autre, mais je les ai lus avec plaisir.

P1110851

Je commence avec Patagonie route 203 d'Eduardo Fernando Varela (Editions Métailié, 357 pages), paru le 20 août 2020, que j'ai eu la chance de lire en avant-première. L'écrivain a 60 ans et c'est son premier roman. Après le cinéma, je continue à me dépayser en étant partie dans le sud de Amérique du sud sur les routes d'Argentine en compagnie de Parker, un routier. Il transporte des fruits exotiques et autres marchandises indéfinies d'un bout à l'autre de la Patagonie balayée par les vents. C'est un homme qui semble fuir un passé que l'on ne connaîtra pas. Il est peu sociable et ne s'arrête qu'en cas de nécessité. La seule personne avec qui il communique est un journaliste qui conduit une voiture sans freins et qui est en quête de vieux sous-marins allemands de la seconde guerre mondiale. Sinon, le seul bien que possède Parker est un saxophone dont il tire parfois quelques notes. Et quand le temps le permet, il sort du camion des meubles et même un lit qu'il dispose sur le bord de la route comme si c'était chez lui. Un jour, son camion a un problème qui l'oblige à s'arrêter dans une petite ville où s'est installée une fête foraine. Il tombe immédiatement sous le charme de Maytén, la caissière du parc d'attractions. Malgré qu'elle soit mariée, elle quitte tout pour suivre Parker dans sa vie d'errrance au moins pendant quelque temps. J'ai beaucoup aimé ce road-movie du bout du monde où l'écrivain a créé des noms de lieux évocateurs, "La pourrie", "Saline du désespoir", "Mule morte" et où l'on rencontre des personnages qui sortent de l'ordinaire. Ce roman a reçu le prix de Las Américas 2019. Lire le billet de Simone.

P1110854

Juste avant, j'ai terminé la suite de Jurassic Park. Le monde perdu de Michael Crichton, Editions Pocket, 473 pages haletantes et horrifiques. J'ai trouvé l'histoire assez différente du film Le monde perdu, surtout la fin. L'un des deux personnages de Jurassic Park que l'on retrouve dans cette suite est le mathématicien Ian Malcolm ,adepte de la théorie du chaos. Il est entouré de différents personnages, dont une jeune femme, Kelly, qui va montrer de l'intelligence et de la bravoure en face de ce qui les attendent sur le site B. Car en effet, le professeur Hammond, à l'initiative de tout, et la société InGen, créateurs des bestioles, avaient prévu un second site pour élever les bébés dinosaures et effectuer des manipulations génétiques. Le deuxième personnage que l'on retrouve dans Le monde perdu, c'est le "méchant" de l'histoire, Dodgson, qui avec deux acolytes, veulent récupérer des oeufs de dinosaures. Le site B est l'île Nublar où se déroule toute l'histoire. Kelly constate vite qu'il y a plus de prédateurs que de proies sur l'île. Et l'on apprend que certains dinosaures ont réussi à s'échapper de l'île et sont morts sur des plages chiliennes. Et certains sont atteints d'encéphalite. Sur l'île, Malcolm et ses compagnons, dont deux adolescents, doivent affronter les animaux livrés à eux-mêmes. Les méchants vont connaître, quant à eux, une fin épouvantable mais prévisibles. Il y a du suspenses, les vélociraptors sont toujours aussi voraces et intelligents et j'ai aussi appris que les tyrannosaures savaient nager. Un roman haletant que je conseille.

20 juin 2020

La neige sous la neige - Arno Saar

P1110817

Après Le train pour Tallinn, j'ai été contente de retrouver le commissaire Marko Kurismaa dans La neige sous la neige, de l'écrivain estonien Arno Saar (Editions La fosse aux ours, 293 pages). Le corps d'une jeune prostituée bielorusse est retrouvé près de baraquements ouvriers dans la presqu'île de Kopli, un quartier nord de Tallinn. Comme l'histoire se passe en février, il neige et la température est glaciale. Mais c'est grâce à cette neige que Marko, qui souffre encore et toujours de narcolepsie, va trouver des indices permettant de faire avancer l'enquête. En effet, Marko connaît bien la neige, étant lui-même un pratiquant de ski nordique. Il sait que la neige sous la neige peut garder des traces de toutes sortes, de pneus ou d'empreintes de pas. Il donne toutes ces explications à ses collègues et en particulier à Kristana avec qui il file le parfait amour. Je ne vous dis rien de plus, car sinon je pourrais en dévoiler trop. Un roman qui se lit très agréablement. J'espère qu'il y en aura d'autres.

14 juin 2020

Une santé de fer - Pablo Casacuberta

P1110815

Une santé de fer, de l'écrivain uruguayen Pablo Casacuberta (Edition Métailié, 207 pages), a été une belle découverte. J'avais ce roman dans ma PAL depuis un an. "Convaincu que j'allais mourir, j'enfilai deux manteaux et partis à la consultation" (p.7): voici la première phrase du roman, qui m'a donné envie de continuer. Le narrateur, Tobias Badembauer, est âgé de 49 ans, c'est une force de nature, un "bien portant" qui vit toujours avec sa maman, elle-même spirite à ses heures et qui le couve. La mère de Tobias, veuve d'un colonel, reçoit une pension de misère. Avec une partie de cet argent, elle espère pouvoir communiquer un jour avec son mari décédé avant la naissance de Tobias. Hypocondriaque depuis tout petit, ce dernier n'arrête pas d'aller consulter des médecins. Le dernier en date qu'il voit depuis 20 ans se nomme le docteur Svarsky, un homéopathe. C'est le seul qui a prêté une oreille attentive à ce que Tobias lui racontait. Sur le chemin du cabinet, vêtu d'une robe de chambre et chaussé de pantoufles, Tobias rencontre la belle-mère de Svarsky. Il croise aussi Carmen, la femme du docteur, qui vient de la quitter pour une jeune femme. L'histoire se déroule pendant une journée dans un lieu, l'immeuble Mignon, où on trouve un hôtel installé à un étage et le cabinet de Svarsky, quatre étages au-dessus. Une fuite d'eau et un échange de baiser vont complètement bouleverser la vie de Tobias à tout point de vue. Il va même découvrir comment et pourquoi son père est mort. J'ai apprécié l'écriture très ramassée de l'écrivain. Il n'y pas beaucoup de descriptions. Il va à l'essentiel. Un écrivain à découvrir que je conseille. 

10 mai 2020

Une offrande à la tempête - Dolores Redondo

P1110750

Et voilà, j'ai terminé "La trilogie du Baztan" avec Une offrande à la tempête de Dolores Redondo (Folio Policier, 580 pages haletantes). L'histoire reprend un mois après la fin de De chair et d'os et donc plus d'un an après la première enquête décrite dans Le gardien invisible. On retrouve les protagonistes des deux tomes précédents dont Amaia Salazar, l'inspectrice de police qui continue de lutter contre des forces du mal qui la dépassent. Après le "basajaun", le "tarttalo", elle doit combattre Inguma, un génie maléfique de la mythologie basque. Une petite fille encore au berceau est étouffée dans son sommeil par son père. Elle n'avait pas encore été baptisée. Amaia découvre avec l'aide de ses collègues que d'autres nourrissons ont subi le même sort, et ce depuis plusieurs années. Les parents offraient leur enfant en sacrifice. L'enquête est d'autant plus difficile que des gens puissants lui mettent des bâtons dans les roues. Un de ses enquêteurs va payer de sa vie d'avoir été près de la vérité. Et Amaia apprend qu'une personne de sa famille, que l'on croyait morte, ne l'était pas. Je ne dévoile pas tout, loin de là. Pendant 1700 pages et trois tomes, Dolores Redondo arrive à tenir le lecteur en haleine avec ces intrigues emmêlées qui forment un tout dans cette province de Navarre où coule le fleuve côtier Baztan, qui change de nom en Bidassoa sur son parcours et se jette dans le golfe de Gascogne.  J'ai tout de même noté que c'est une région froide l'hiver et qu'il y pleut très souvent (comme au Pays Basque français). Un point positif au confinement : avoir pu lire autant de pages en si peu de temps.

3 mai 2020

De chair et d'os - Dolores Redondo

P1110739

Après Le gardien invisible, j'ai continué avec le deuxième tome de "la trilogie du Baztan" de Dolores Redondo, De chair et d'os (Folio Policier, 604 pages). L'inspectrice de police Amaia Salazar, que l'on avait laissé enceinte, accouche d'un petit garçon appelé Ibai, alors qu'on lui avait dit qu'elle aurait une fille. On se retrouve de nouveau dans la vallée du Baztan au Pays Basque espagnol, où Amaia et toute son équipe (uniquement des hommes) enquêtent sur la profanation d'une église à Arizkun et sur les suicides d'hommes après qu'ils aient assassiné leurs épouses. Le seul mot qu'ils laissent avant de mourir est "Tarttalo", un cyclope dans la mythologie basque. Après chacun des meurtres, quand la police arrive, elle découvre que chaque corps a été mutilé: un des bras, coupé net, a disparu. Les assassins n'y sont pour rien. L'enquête permet à nouveau à Amaia de se replonger dans son passé de petite fille détestée par sa mère. Elle découvre une chose épouvantable. Il est beaucoup question du mal que certains individus ont en eux sans qu'on puisse faire quelque chose. J'ai apprécié les descriptions de la nature environnante où baigne un certain mystère. Le roman se lit très bien et je ne l'ai pas trouvé trop long. Je vais commencer le troisième tome. J'ajouterai qu'il est préférable de lire la trilogie dans l'ordre.

************************************************************

Réponse à l'énigme posée par Ta d loi du cine:

Enigme

C'est un piano droit qui me fait de l'oeil, certains matins, au moment (court) où le soleil vient juste taper par la fenêtre ouverte, dans l'immeuble en face d'où j'habite.

P1110667

27 avril 2020

Le gardien invisible - Dolores Redondo

P1110737

Je viens de terminer Le gardien invisible de Dolores Redondo (Folio policier, 518 pages), le premier tome d'une trilogie qui se passe en Navarre, une des régions du Pays Basque espagnol. De nos jours, sur les rives supérieures du fleuve Bidassoa (nommé Baztan à sa naissance en Navarre), on retrouve le corps d'une petite fille. Elle n'est pas la première victime, et peu de temps après, on en trouvera une autre. Amaia Salazar, une inspectrice de police âgée d'une trentaine d'année, est chargée de l'enquête car elle est originaire d'Elizondo, le village principal de la commune où se passe l'histoire. Mariée à un Américain, artiste de renom, Amaia est une jeune femme heureuse mais avec des blessures d'enfance qui vont refaire surface. Sa famille possède une usine de gâteau depuis plus d'un siècle, et Flora, l'une de ses deux soeurs, la dirige d'une main de fer depuis le décès de leurs parents. En l'occurrence, Rosario, la mère qui souffrait de problèmes psychiatriques, détestait Amaia. Sur le lieu du crime, à côté de la victime, on trouve un gâteau qui pourrait avoir été fabriqué dans l'usine. Dans ce roman, il est aussi question des superstitions et légendes de la région dont le basajaun, un être mi-homme mi-ours que l'on pourrait croire responsable de ces décès. Mais rien n'est moins sûr. Le roman forme un tout mais je l'ai tellement apprécié que je me suis précipitée sur le tome suivant, De chair et d'os, qui reprend l'histoire neuf mois après. J'ai déjà lu une centaine de pages sur les 608, et je le trouve aussi bien que le premier. Mme Redondo sait raconter des histoire et captiver la lectrice que je suis.

En 2015, Ramette en parlait, Catherine en dévoilait beaucoup. Mais aussi (dès 2013) Yan ou le blog Quoilire. Et voir encore Quel Bookan! ou le Collectif Polar.

19 avril 2020

Sur les ossements des morts - Olga Tokarczuk

 P1110716

Grâce à ce livre, j'ai fait la connaissance de l'oeuvre d'Olga Tokarczuk, prix Nobel de littérature 2018 (décerné en 2019). Sur les ossements des morts (Editions libretto, 281 pages) est un roman qui m'a énormément plu. Il est dominé par un très beau personnage féminin, Janina Doucheyko. Agée d'une cinquantaine d'année, cette ancienne ingénieure des ponts et chaussées et ancienne professeur d'anglais est devenue institutrice à temps partiel. Elle vit seule dans une maison faisant partie d'un hameau en forêt quelque part en Pologne, pas loin de la frontière tchèque. Dans ce hameau, Janina a deux voisins, Madoga et Grand pied, qui vivent là à l'année, comme elle. Janina, férue d'astrologie, semble préférer les animaux aux hommes. Elle ne se remet pas de la disparition de ses deux chiennes qui ont été tuées. Passionnée par l'oeuvre du poète William Blake, elle entreprend de traduire certains des poèmes de ce dernier avec l'aide de Dyzio, un ancien élève qui travaille au poste de police de la ville voisine de Kłodzko. Un matin, Janina est appelée par Madoga, qui vient de découvrir Grand pied mort. Il s'est étouffé avec un petit os. D'autres morts suspectes suivront, des notables passionnés de chasse. Janina est convaincue que ce sont les animaux qui se vengent. Les traces de pattes d'animaux sont nombreuses sur les lieux des crimes. On ne l'écoute pas, en considérant que c'est une femme excentrique. Elle a un franc-parler qui ne plaît pas à tout le monde. Je ne dirai rien de plus sur ce roman, sauf qu'il faut le lire, et vous n'oublierez de sitôt Janina qui déteste son prénom. Pour information, "Sur les ossements des morts" est un vers de William Blake.

Lire les billets de Krol, Dominique, Claudialucia, Marilyne et Lilly... sans oublier Luocine.

26 mars 2020

Le train pour Tallinn - Arno Saar

Comme on a encore presque cinq semaines de confinement (d'après ce que j'ai entendu), je télétravaille (en effet, je suis dans un service comptable et je continue de payer des factures chez moi sur un ordi), j'ai des échanges en "skype" avec mes collègues (même si cela ne vaut pas une vraie rencontre autour du café du matin). Le confinement en lui-même ne me pèse pas, si ce n'est que je ne suis pas près de retourner au cinéma. Et je lis un peu mais pas autant que je l'espérais.

P1110647

J'ai quand même réussi à terminer un petit roman policier qui se lit bien, Le train pour Tallinn (Editions La fosse aux ours, 216 pages). J'ai été très attirée par le dessin de couverture et bien sûr par le titre, car j'apprécie les énigmes policiières qui se passent dans un train comme le Crime de l'Orient Express d'Agatha Christie ou Tokyo Express de Matsumoto (que je vous recommande). L'intrigue du Train pour Tallinn démarre avec un crime commis dans un train régulier qui va de Saint-Petersbourg à Tallinn, capitale de l'Estonie. Semenov, un Russe, est trouvé mort dans un wagon de 1ère classe. Il a été empoisonné par de la ciguë introduite dans une bouteille de vodka bon marché qu'on a trouvée à côté de lui. On confie l'enquête à Marko Kurismaa, un ancien champion de ski de fond devenu l'un des meilleurs policier de Tallinn. On ne sait rien de lui, si ce n'est qu'il souffre de narcolepsie et qu'il n'aime pas les Russes. Son père a été une victime du régime soviétique de l'époque. Il aime aussi beaucoup la ville de Tallinn. Je rappelle que l'Estonie, tout comme les deux autres pays Baltes, la Lituanie et la Lettonie, a regagné l'indépendance dans les années '90, après 50 ans d'annexion par l'ex-URSS. Pour en revenir à l'histoire, il y a quelques suspects dont les six autres passagers du train, mais en ce qui concerne le mobile de ce crime, l'écrivain s'est inspiré d'une vraie tragédie qui s'est déroulée en septembre 1994. Le ferry l'Estonia, qui faisait la navette entre la Suède et l'Estonie, avait coulé en 1 heure. Sur les 1000 passagers, il y eut environ 850 morts. Une lecture agréable et un policier suffisamment sympathique pour qu'on ait envie de le retrouver dans un autre roman. C'est désormais chose faite avec La neige sous la neige, un nouveau roman qui vient de paraître et que je ne manquerai pas de lire un de ces jours.

23 mars 2020

Le champ - Robert Seethaler

Dans cette période de confinement qui ne fait que commencer, j'en profite pour lire. J'espère que j'aurais fait baisser ma PAL qui déborde d'ici quelque temps.

P1110648

Après Le tabac Tresniek et Une vie entière, je me suis réjouie de voir qu'un troisième roman de l'Autrichien Robert Seethaler était paru. Le champ (Editions Sabine Wespieser, 276 pages) donne la parole à des morts du cimetière "le champ" de Paulstadt, une petite ville imaginaire située en Autriche. Ces morts au nombre de 29 (17 hommes et 12 femmes) ont tous une identité, un nom et un prénom qui forment les titres de chapitres. Les chapitres font entre deux mots et une dizaine de pages. Vingt-neuf personnages de milieux sociaux différents, un journaliste, une prostituée, un prêtre, le maire, un mari et une femme mal assortis, le propriétaire d'une mauvaise terre, une pensionnaire de maison de retraite, un enfant tombé dans un étang, une centenaire, un garagiste, une fleuriste, etc. Un roman avec 29 récits différents qui parfois se rejoignent. Certains monologues ou récits renvoient à d'autres. Sous la plume de Seethaler, on ressent de l'empathie pour tous les personnages même les moins sympathiques. La plume est belle et souvent poétique. Certains chapitres sont de belles déclaration d'amour. L'ensemble forme un roman pas triste du tout et que je vous conseille de découvrir.

Lire le billet de Marilyne.

13 février 2020

La trilogie hambourgeoise - Cay Rademacher

P1110626

Je viens de terminer la trilogie hambourgeoise de Cay Rademacher, un écrivain allemand que je ne connaissais pas. Il vit en France avec sa famille.  C'est grâce à Dominique que j'ai eu envie d'aller faire un tour à Hambourg (Allemagne), entre 1947 et 1948. Deux ans après la capitulation sans condition de l'Allemagne, le pays a du mal à se remettre. La ville de Hambourg occupée par les Britanniques a été durement bombardée en juillet 43 par l'aviation américaine le jour et l'aviation britannique la nuit. Désormais, la ville est en partie en ruines. Les Hambourgeois survivent grâce au marché noir car ils manquent de tout: le pain, le beurre, le café etc., ne sont que des lointains souvenirs. Ils ont souvent le ventre vide. Il y a de nombreux trafics : cigarettes, alcool, charbon, etc. Dans les immeubles qui sont restés debout, l'electricité est rationnée tout comme l'eau qui n'est plus que de l'eau rouillée coulant des robinets. Les gens sont sales, mal habillés, mal chaussés. C'est dans ce contexte que l'on fait la connaissance de Franck Stave, un inspecteur principal de police âgé d'une quarantaine d'années dont on va partager la vie au fil des trois tomes. On apprend qu'il est veuf, sa femme est morte dans le bombardement de 1943. Son fils Karl a été fait prisonnier par les Russes. Dans le premier volet, L'assassin des ruines (Editions du Masque, 452 pages), l'histoire se passe en janvier 1947 où il règne un froid de gueux. Stave enquête sur des crimes dans les décombres de la ville. Les cadavres retrouvés sont une jeune femme, un vieillard et plus tard, une enfant. Stave mettra un moment à trouver le lien qui relie ces victimes. L'orphelin des docks (Edition du Masque, 470 pages) débute le 30 mai 1947, il commence à faire très chaud. Cette fois-ci, c'est le corps d'un jeune garçon que l'on retrouve sur une bombe non explosée dans un entrepôt des docks. Dans, ce tome, Stave retrouve son fils et fait la connaissance d'une jeune femme. Il se lie aussi avec quelques jeunes qui lui permettront de l'importance du marché noir et de la prostitution. Dans le troisième et dernier tome, Le faussaire de Hambourg (Editions du Masque, 399 pages), l'histoire se déroule à partir de fin mars jusqu'à juin 1948, époque où le mark allemand a été mis en circulation. Jusque-là, les gens payaient avec des reichsmarks qui ne valaient plus grand-chose. Dans les décombres d'un immeuble, des "Trümmerfrauen", des femmes qui déblayaient les décombres (car Hambourg n'est pas encore reconstruite), découvrent des statues de prix et un cadavre. Stave va enquêter dans les milieux de l'art et du cinéma et croiser le chemin d'un réalisateur qui a connu son heure de gloire sous le nazisme. J'ai quitté à regret Stave. Trois romans qu'il est préférable de lire dans l'ordre. Je les conseille.

13 novembre 2019

Derniers jours à Berlin - Harald Gilbers

P1110567

Après Germania et Les fils d'Odin, Harald Gilbers, avec Derniers jours à Berlin (10/18, 542 pages), nous entraine à Berlin à partir du 20 avril 1945. Le commissaire Richard Oppenheimer et sa femme Lisa sont terrés dans le sous-sol d'une usine à bière appartenant à un truand, Ed, qu'Oppenheimer connait bien. C'est la dernière fois que la ville est bombardée, mais désormais les Russes sont à 5 km de la ville allemande. Tout est en ruine, les Berlinois ont faim et froid. L'eau potable est rare. Ils savent qu'avec les Russes, les choses vont mal tourner pour les Berlinoises. C'est ce qui arrive d'ailleurs à Lisa qui se fait violer. Mais il faut survivre. Oppenheimer arrive encore à écouter du Beethoven sur son tourne-disque. Un certain Dieter qui porte une mystérieuse valise se réfugie dans le sous-sol de l'usine. Mais Dieter est assassiné peu après et Oppenheimer cache la valise qui est convoitée et par les Russes et par un mystérieux Américain. Le roman se termine le 7 août 1945, un jour après Hiroshima. Plus qu'un roman policier, c'est la description de Berlin et de la vie quotidienne des Berlinois qui rend le roman intéressant. A lire.

6 novembre 2019

Le crépuscule de Shigezo - Sawako Ariyoshi

P1110560

Le crépuscule de Shigezo (Editions Mercure de France, 304 pages) de Sawako Ariyoshi (1931-1984), publié en 1972 au Japon, est paru pour la première fois en français en 1986 aux Editions Stock, sous le titre de Les années du crépuscule. Sawako Ariyoshi a beaucoup traité de la condition des femmes au Japon. Elle a été comparée à Simone de Beauvoir. Je l'ai lu dans une édition de 2018.

A Tokyo, Akiko et Nobutoshi Tachibana sont mariés depuis plusieurs années et ont un fils de 17 ans appelé Satoshi. Dans un petit pavillon attenant à leur maison, vivent Shigezo, 84 ans, et sa femme, les parents de Nobutoshi. La femme de Shigezo décède brutalement d'une attaque et Shigezo se retrouve seul. Akiko, qui n'a aucun lien de sang, commence à s'occuper de lui comme le veut la coutume. Le récit décrit plus de six mois de la vie d'Akiko qui se trouve bouleversée par ce qui arrive. Shigezo perd la tête, il souffre de démence sénile. Lui qui était un tyran domestique qui s'est plaint toute sa vie de problèmes intestinaux, retombe en enfance. Akiko assume seule la charge, son mari et sa belle-soeur, les enfants de Shigezo, ne l'aident  absolument pas, ils ne sentent pas concernés. Akiko qui travaille dans un cabinet d'avocats est obligée de rester de plus en plus souvent chez elle pour s'occuper de Shigezo. Elle perd le sommeil. On se demande comment elle tient. Sawako Ariyoshi brosse un portrait terriible de la condition des personnes âgées au Japon où rien n'est vraiment prévu pour eux, à part l'asile psychiatrique en dernier recours. Akiko qui doit prendre toutes les décisions seule ne peut s'y résoudre. Une histoire émouvante avec un beau portrait de femme. Akiko a bien du courage.

19 octobre 2019

Les treize marches - Kazuaki Takano

P1110528

C'est par hasard que j'ai lu ce roman policier japonais, écrit en 2001, que j'ai trouvé passionnant. Treize marches de Kazuaki Takano (Editions 10/18, 376 pages haletantes) décrit le système judiciaire japonais, régi par des codes très stricts. Il est en particulier question de la peine de mort par pendaison au Japon, qui existe encore, et on apprend tout du cérémonial avant l'exécution. Avant qu'un condamné à mort soit exécuté, il faut que la proposition d'exécution reçoive l'approbation de treize bureaucrates issus de cinq postes différents. Les  treize marches du titre font aussi référence à des marches qu'aurait gravi Ryô Kihara, un jeune homme qui attend d'être exécuté depuis plus de sept ans. Et l'exécution est proche. Kihara souffre d'amnésie, il ne se souvient pas d'avoir tué un vieux couple dans leur maison. Shôgi Nangô, un surveillant-chef de prison qui vient de démissionner pour raisons personnelles (que je vous laisse découvrir), et Jun'ichi, un homme en liberté conditionnelle qui sort de deux ans de détention pour un homicide involontaire, sont chargés par un avocat d'innocenter Kihara avant qu'il ne soit exécuté. Ils ont trois mois pour le faire. Et ils toucheront une grosse somme d'argent. C'est l'occasion pour Jun'ichi d'essayer de se racheter aux yeux de ses parents et de la société. En effet, il faut savoir que la famille d'un condamné, quitte à ce qu'elle se ruine, doit verser une somme plus ou moins importante à la famille de la victime. A la fin de l'ouvrage, il y a une bibliographie qui a inspiré Kazuaki Takano sur le droit pénal, la peine de mort, etc. Un roman de "qualité supérieure" (comme l'a écrit le regretté Claude le Nocher), que j'ai dévoré. Lire aussi les billets d'Encore du noir et Nahe.

22 août 2019

Sous la grande roue - Selva Almada

P1110320

Je suis tombée par hasard sur ce roman en bibliothèque et je ne regrette pas mon choix. Sous la grande roue de l'écrivain argentine Selva Almada (Editions Métailié, 182 pages) raconte comment deux grands adolescents, jadis bons amis, sont arrivés à s'entretuer avec des poignards dans une fête foraine. Le roman retrace la courte vie de Pajarito Tamai et Marciano Miranda, nés à quelques heures d'intervalle dans une petite ville argentine écrasée par le soleil. Ils ont grandi dans des maisons voisines et sont devenus des copains très tôt malgré l'hostilité des pères respectifs, fabricants de briques. Le récit se déroule de manière implacable avec des révélations dont une qui entrainera la tragédie finale. La violence est omniprésente comme l'assassinat du père de Marciano. Le style est concis sans un mot de trop, tout ce que j'aime.

Lire le billet très détaillé de Simone et celui d'Yv.

16 août 2019

Avis de décès - Zhou Haohui / Sombre avec moi - Chris Brookmyre

Voici deux romans policiers haletants (des "page-turner") que je vous conseille. Je les ai lus d'une traite.

P1110321

Avis de décès du Chinois Zhou Haohui (Editions Sonatine, 326 pages) est le premier d'une trilogie. L'histoire se passe entre le 19 octobre et le 25 octobre 2002 à Chengdu (la capitale de la province de Sichuan). Zheng Haoming, un sergent de police, croit enfin pouvoir, grâce à une adresse IP d'ordinateur, attraper un mystérieux tueur, sorte de justicier qui avait sévi 18 ans auparavant. Peu de temps après avoir quitté le cybercafé où se trouvait l'ordinateur recherché, Zheng est assassiné. Il faisait partie d'une cellule interservices nommée 18/04 récemment réactivée. Peu de temps après, des avis de décès sont publiés sur un forum sur internet par un mystérieux Euménide, un justicier qui veut punir ceux qui échappent à la justice. Une course contre la montre s'engage entre le tueur rusé et très habile et les membres de la police de la cellule. Je n'en dirai pas plus car il faut garder le suspense. Il y a plusieurs retournements de situation. L'intrigue est très bien menée. Le roman a une conclusion même si on attend la suite car le tueur reste insaisissable.

P1110322

Je passe à Sombre avec moi de l'Ecossais Chris Brookmyre (Editions Métailié thriller, 494 pages) où l'on retrouve Jack Parlabane, un journaliste aux méthodes parfois à la limite de la légalité. C'est un personnage récurrent chez Brookmyre. En ce qui me concerne, c'est le premier roman que je lis de cet écrivain. J'ai été surtout captivée par l'intrigue retorse. A Inverness, une femme chirurgien, Diana Jager, douée dans son métier mais un peu froide et surnommée à une époque "bladebitch" (la "salope" du bistouri) tombe amoureuse de Peter, un des informaticiens du service informatique de l'hôpital où elle travaille. Au bout de six mois, Diana et Peter se marient et à partir de là, la relation entre les époux vire au cauchemar et six mois après leur mariage, on retrouve la voiture de Peter au fond d'une rivière mais on ne retrouve pas son corps. Diana n'est pas soupçonnée tout de suite mais Lucy, la soeur de Peter, engage Jack Parlabane pour qu'il mette l'enquête. Elle est convaincue que Diana est pour quelque chose dans la mort de son mari. On apprend que Peter et sa soeur sont les enfants d'un gros propriétaire terrien qui ne veut rien leur léguer. A nouveau, je ne dévoilerai rien de plus. Un roman que l'on ne lâche pas.

5 juillet 2019

La ferme aux poupées - Wojciech Chmierlarz / Fermé pour l'hiver - Jørn Lier Horst

Voici deux romans policiers qui ont été des petites déceptions en ce qui me concerne.

P1110223

Fermé pour l'hiver (Folio policier, 434 pages) est le premier roman paru de Jørn Lier Horst dont j'avais lu Les Chiens de chasse (le deuxième paru). Autant ce roman-là m'avait plu avec une intrigue bien menée, autant Fermé pour l'hiver m'a laissée sur ma faim. C'est dans ce roman que l'on fait connaissance de l'inspecteur William Wisting et de sa fille, journaliste. Dans un chalet au sud de la Norvège, un cambrioleur est retrouvé assassiné. Avant qu'il ne soit autopsié, le corps est dérobé à la morgue, et ensuite retrouvé brûlé. Un second corps est retrouvé dans une barque par Line, la fille de Westing. J'ai trouvé l'intrigue un peu confuse. Il y a pratiquement deux histoires, dont l'une entraîne Westing jusqu'en Lituanie. J'espère que L'Usurpateur, qui m'attend dans ma Pal, me décevra moins. Lire les billets de Baz'art et Dominique.

P1110224

Je passe à La Ferme aux poupées (Edition Aguilo, 399 pages) du polonais Wojciech Chmierlaz. Son premier roman paru, Pyromane, m'avait emballée avec une intrigue originale, et je n'avais pas vu venir la fin. Dans La Ferme aux poupées, on retrouve l'inspecteur Mortka qui a été envoyé pour un certain temps dans une petite ville polonaise. C'est une sorte de sanction displinaire (lire Pyromane). Mortka va enquêter sur plusieurs disparitions de petites filles dont certaines sont membres de familles de gens du voyage. Elles sont les victimes d'un pédophile vite arrêté. Mais peu de temps après, une petite fille traumatisée est retrouvée dans une mine d'uranium où sont entreposés quelques corps sans vie de jeunes femmes. Mortka (dit Le Kub) investigue alors sur cette affaire avec un collège nommé Lupa. J'ai trouvé l'intrigue plus banale que dans Pyromane. Sinon, Mortka est peut-être victime d'un gros pépin de santé. On ne sait pas ce qu'il en sera quand le roman se termine. Lire les billets de Nelfe, de Sharon, d'Alex-mot-à-mots, d'Yv plus convaincus que moi.

30 octobre 2018

Le mystère Jérôme Bosch - Peter Dempf

mystere jerome bosch

Je vous conseille Le mystère Jérôme Bosch de Peter Dempf (Editions Pocket, 541 pages), que j'ai trouvé passionnant. Je l'avais repéré dans une ou deux librairies que je fréquente. Je dis tout de suite que je suis une grande admiratrice de l'oeuvre du peintre flamand Jérôme Bosch né Jheronimus van Aken à Bois le duc (‘s-Hertogenbosch en néerlandais - d'où son pseudonyme) en 1450 et mort en 1516.
En 2013, à Madrid au musée du Prado, un prêtre illuminé asperge de quelques gouttes d'acide Le Jardin des délices, une des oeuvres (un tryptique) les plus célèbres du peintre (cette peinture à l'huile sur bois est datée d'entre 1494 et 1505). Un restaurateur allemand, Michael Keie est appelé au chevet de l'oeuvre. Il découvre assez vite qu'aux endroits qui ont été altérés, il y a des symboles cachés. Baerle, le prêtre responsable de la dépradation du tableau, ne parle pas aux femmes, et il refuse donc de dire à la thérapeute Grit Vanderwerf qui s'occupe de lui pourquoi il a vandalisé la toile. En revanche, il est content d'avoir un auditoire masculin en la personne de Keie et d'Antonio, un vieil historien d'art qui exerce au musée. Il leur explique qu'il a trouvé dans son couvent de Salamanque un manuscrit écrit en 1511 par un certain Petronius Oris, qui avait reçu l'ordre du grand inquisiteur en place d'écrire son histoire. Et nous voilà transportés dans le passé aux alentours de 1500: Petronius arrive d'Augsbourg avec des lettres de recommandation de Dürer et de Jörg Breu. Bosch l'embauche comme portraitiste. Très vite, Petronius ne se sent pas à l'aise à Bois le Duc car les bûchers de l'Inquisition sont dressés tous les jours aux abords de la ville. Il se sent surveillé et menacé. Les Dominicains font la chasse aux Adamistes et tous ceux qui ont des pensées hérétiques. Quand Petronius commence à travailler pour Bosch, le maître a déjà peint la partie gauche du tryptique. Il semble que le thème du jardin des délices est subversif pour l'église catholique. Je vous laisse découvrir pourquoi. De nombreuses péripéties émaillent le récit, où un Juif converti, Jacob Van Almaengien, joue un rôle important. Le pauvre Petronius va subir plusieurs agressions physiques et se retrouver entre les mains de l'inquisition. Heureusement qu'il a quelques alliés, dont Zita, dont il va tomber amoureux. Un récit haletant et bien mené qui donne envie d'étudier de plus près Le Jardin des délices de Jérôme Bosch.

El_jardín_de_las_Delicias,_de_El_Bosco

14 octobre 2018

Noli me tangere (Ne me touche pas) - Andrea Camilleri / Irezumi - Akimitsu Takagi

P1100443

Ayant lu quelques billets positifs sur ce court roman (138 pages) d'Andrea Camilleri (Editions Métailié) et ayant bien apprécié Le tailleur gris lu il y a sept ans, j'ai aimé dans Noli me tangere, la façon dont Camilleri raconte l'histoire de Laura Garaudo, une belle jeune femme qui disparait volontairement du jour au lendemain du foyer conjugal. Elle est marié à un grand écrivain nettement plus âgé qu'elle. Elle venait de terminer son premier roman (pas encore publié) et elle est surtout l'auteur d'une thèse intitulée "Sur les problèmes d'attribution des fresques de Fra Angelico au couvent San Marco à Florence". Une des fresques est appelée "Noli me tangere" (du latin). C'était aussi le surnom que l'on donnait à Laura quand elle était étudiante. Le commissaire Luca Maurizi mène une enquête pour essayer de localiser Laura. Il interroge quelques proches, sa meilleure ami, un ancien amant. Le texte du roman est un mélange d'interrogatoire, de coupures de journaux, de lettres inachevées, de retours en arrière. J'ai aimé même si je m'attendais à une autre conclusion. Mais quand on lit la note de l'auteur à la fin du roman, on apprend qu'il s'est inspiré du destin pas banal d'une brésilienne. Lire les billets d'Alex-mot-à-mots et Miriam, Philisine Cave et Noukette.

P1100488

Irezumi (Edition Folio policier, 329 pages) d'Akimitsu Takagi (1920-1995) est un roman policier paru en 1948 au Japon. L'histoire qui nous est racontée se passe en 1947 à Tokyo dévastée par la guerre. Avant que l'histoire ne commence vraiment, l'écrivain s'adresse au lecteur en lui précisant que l'irezumi est le tatouage traditionnel japonais en vogue au XIXème siècle mais qui est mal vu au XXème siècle par la société nippone. Elle assimile tatouages avec les yakuzas et des femmes de mauvaise vie. Et c'est encore le cas aujourd'hui. Pour ce qui est de l'intrigue, il s'agit de plusieurs crimes dont l'un est commis dans une salle de bain fermée de l'intérieur de la maison où habitait Kinué, une belle jeune femme tatouée d'un Orochimaru (un serpent géant). Fille d'un tatoueur renommé, elle avait une soeur jumelle (disparue depuis la bombe d'Hiroshima) et un frère, tous les deux aussi tatoués, l'une d'un Tsudane (un escargot géant) et l'autre d'un Jiraiya (un crapaud géant) La première victime que l'on découvre est Kinué. Le meurtrier l'a démembrée et son torse tatoué a disparu. S'ensuivent deux autre meurtres dont le frère de l'amant de Kinué. Quatre suspects dans l'histoire dont un docteur, genre savant fou obsédé par les tatouages. Après plusieurs fausses pistes, la police est dans une impasse. Elle va s'en remettre à un jeune homme prodige en mathématiques qui résout les meurtres en peu de temps. J'ai aimé ce roman qui tient en haleine jusqu'au bout grâce à plusieurs coups de théâtre. Lire le billet de Jérôme.

4 octobre 2018

Pyromane - Wojciech Chmielarz

P1100446

Grâce à Wojciech Chmielarz (né en 1984), j'ai lu un excellent roman policier. Pyromane (Livre de poche, 441 pages) se passe de nos jours à Varsovie en plein hiver (température -20°). Jakub Mortka dit le Kub, un inspecteur de police se rend avec son adjoint Kuchan sur le lieu d'un incendie volontaire. Une belle maison familiale a été brûlée suite au  jet de cocktail molotov lancée par la cheminée. L'acte a été méthodiquement prémédité. Dans la maison incendiée, on trouve le corps de Jan Kameron, un promoteur pas très honnète. Sa femme Klaudia, une ancienne candidate à Miss Pologne et chanteuse ratée a survécu car elle a réussi à s'échapper par la fenêtre. On apprend assez vite que Kameron avait été tué quelques heures avant que le feu ne se déclare par une personne différente  du pyromane. L'enquête s'avère difficile pour Mortka car une autre maison est aussi incendiée provoquant la mort de deux garçonnets, neveux d'un gangster notoire. Le lien entre ces incendies qui ne sont pas les premiers est le modus operandi. En plus de l'enquête, Mortka doit gérer sa vie personnelle ; père de deux garçons, il est divorcé depuis un an. Ayant laissé la maison à sa famille, il vit en colocation avec des étudiants (un garçon et une fille) bruyants. J'ai aimé le personnage de Mortka avec ses qualités et ses défauts et son sens de la justice (même si elle peut paraître discutable à certains), la construction du récit et le fait que je n'ai pas deviné le mobile de ou des assassins avant les dernières pages. Il y a des retournements de situation inattendus. J'ai été tenue en haleine jusqu'au bout. Je compte bien lire le suivant La ferme des poupées et j'ai vu sur le site de l'écrivain qu'il y en avait deux autres avec Mortka pas encore traduits. Je recommande tout comme Edyta, Yspaddaden, Alex-mot-à-mots, Yv.

25 septembre 2018

Généalogie du mal - Jeong You-jeong

P1100335

J'ai mis un temps infini (plus de trois semaines) pour lire Généalogie du mal (400 pages, Editions Philippe Picquier) d'un écrivain sud-coréen, Jeong You-jeong, une ancienne infirmière reconvertie dans l'écriture. J'ai vraiment peiné sur la fin alors que j'ai trouvé que l'intrigue commençait bien (si je peux m'exprimer ainsi). Yujin, un jeune homme de 26 ans, reprend conscience dans sa chambre. Il est couvert de sang. Dans l'appartement, un corps gît, la gorge tranchée avec un rasoir. Il s'agit de la mère de Yujin. Ce dernier a quelquefois des crises d'épilepsie qui le rendent inconscient et il ne se rappelle plus ce qui s'est passé. Il est suivi et traité par sa tante pour cette pathologie. Ayant retrouvé ses esprits, Yujin nettoie l'appartement et cache le corps de sa mère pour éviter qu'Haejin, son frère adoptif, découvre le cadavre. Mais cela n'empêche pas que, pendant une centaine de pages, j'ai cru que Yujin n'était pas l'assassin. Je m'attendais à une vraie enquête policière plus classique. Et bien pas du tout car le récit étant écrit à la première personne, le lecteur suit le cheminement des pensées d'un psychopathe qui commet d'autres crimes, et j'avoue que je n'ai pas forcément été passionnée. Je trouve qu'il y a des longueurs. C'est donc une déception en ce qui me concerne.

A part le fait qu'elles sont d'accord pour dire qu'il y a des longueurs, Eva, Ingannmic et Sandrine ont aimé ce roman.

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 > >>
Le blog de Dasola
  • CINEMA, LIVRES, DVD, SPECTACLES, TV - BILLETS DE BONNE ET (parfois) MAUVAISE HUMEUR. Critiques et opinions sur films, livres et spectacles. [Secrétaire de rédaction et statistiques: "ta d loi du cine" (215 commentaires, du 17/01/07 au 14/04/24)].
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
83 abonnés
Liens (en cours de mise à jour)

** INDEX AUTEURS (LITTÉRATURE), FILMS & REALISATEURS (CINÉMA) **

*** CHALLENGES DE L'ANNEE EN COURS ***


** LE SITE DU STATISTICIEN **


*** LIENS ***
(BLOGUEURS COMMENTANT SOUVENT LE MIEN)

  • = Dix blogueuses et blogueurs ayant fait au moins 500 commentaires chez dasola se présentent =
  • On crée un lien lorsqu'un blogueur a commenté au moins cinq billets en venant à (au moins) deux dates différentes sur ce blog. 
  • Une adresse de mail (xxx@yyy.fr ou com...) [non publiée!] est exigée par Canalblog pour enregistrer votre commentaire. 
  • Vous ne voyez pas tout de suite apparaître votre commentaire, car je dois d'abord le valider (cela peut prendre quelques heures)
CINÉMA (22 blogs en activité)

DIVERS - CULTURE (57 blogs en activité)

LIVRES (69 blogs en activité)

QUELQUE TRISTESSE

QUELQUES BLOGS DÉSORMAIS EN PAUSE (À MON GRAND REGRET)

QUELQUES INFIDÈLES (NE ME RENDENT PLUS MES COMMENTAIRES...)

QUELQUES INTROUVABLES (BLOGS SUPPRIMÉS OU DISPARUS?)

SANS BLOG (COMMENTATEURS SUR LE MIEN)

STATISTIQUES, INFORMATIONS, RECORDS (DEPUIS LA CRÉATION DU BLOG)

  • * Blog créé le 09/01/2007, transféré sur Canalblog en juin 2007, migré à l'insu de son plein gré sur l'outil Overblog en février 2024 *
  • 2706 billets (au 25/04/24), dont tous ont eu au moins un commentaire
  • 33 171 commentaires (au 26/04/24 [+ 6 [anciennement 203] "égarés" lors de la migration"]) [dont 261 dasola] par au moins 1276 personnes, dont 106 (re)venues en 2024
  • 407 blogueurs [dont 156 actifs en 2024] m'ont fait au moins 5 et jusqu'à 1210 (au 22/04/2024) commentaires (voir ci-dessus)
  • Abonnés (être prévenu à chaque nouveau billet publié sur le blog): 77 au 07/03/2024 (via "Newsletter" ci-dessus)
  • Billet commenté par le plus de personnes: 77 commentaires par autant de commentateurs/trices (billet du 09/01/2014)
  • Billet comptant le plus de commentaires: 123, par 46 commentateurs/trices différent(e)s (billet du 10/06/2023)
  • Record de commentaires en 1 an de date à date par 1 même blogueur-euse: 146 par DocBird (du 15/07/22 au 14/07/23)
  • Record de commentaires en un mois: 355 en janvier 2014
  • Record de commentaires en une année civile (même blogueur-euse): 143 par Manou en 2023
  • Record de commentaires en une journée: 44 le 09/04/2009
  • Records de nouveaux commentateurs en un mois: 24 (dont 22 blogueurs) en mai 2008 et mars 2009
Pages