samedi 22 février 2020

L'opposition, Mitterrand vs Rocard - Georges Naudy

A l'heure où le débat politique et tout ce qui s'y rapporte ne volent pas bien haut (enfin, c'est mon opinion), je voulais vous inciter à aller voir une pièce de théâtre et un documentaire (1) qui se donnent en ce moment.

Le jour de la Saint-Valentin, mon ami Ta d loi du ciné m'a proposé d'aller au théâtre de l'Atelier à Paris pour voir L'opposition, Mitterrand vs Rocard qui se donne depuis le 24 janvier.Nous sommes à la fin de 1980, une nouvelle élection présidentielle se profile. Mitterrand est assis à son bureau, il lit La mort de Socrate de Lamartine, le téléphone sonne. On lui annonce que Michel Rocard vient le voir. "Ah oui, il se fait beaucoup remarquer mais il n'a rien de remarquable". Et voilà, le ton est donné. Pendant 1H25, on assiste à l'affrontement à fleuret moucheté entre François Mitterrand, premier secrétaire du Parti Socialiste, et Michel Rocard, inspecteur des finances aux idées plus à gauche que celles de Mitterrand. Qui sera le candidat socialiste à l'élection? Mitterrand se montre souvent cruel, il a la répartie brillante. Quand il est attaqué sur ses relations troubles pendant la deuxième guerre, il riposte avec brio. Lorsque Rocard repart à la fin, on sait qui a gagné la partie. Le texte de la pièce est composé de répliques authentiques des deux hommes. Rien que pour Philippe Magnan qui interprète Mitterrand, la pièce se laisse voir. Mais à la réflexion, je me demande, si Mitterrand et d'autres hommes politiques de l'époque étaient encore parmi nous, comment ils auraient composé avec les réseaux sociaux et Internet.

(1) Note de Ta d loi du cine ("squatter" et secrétaire de rédaction chez dasola): absente de Paris, dasola m'a laissé les clés du blog. J'ai constaté qu'elle avait programmé dans un même billet une chronique théâtrale et une cinématographique. Hé bien non, il faudra attendre demain pour lire son billet "cinéma"...

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mardi 10 décembre 2019

Le canard à l'orange - William Douglas Home

Depuis presque une semaine, à cause des grèves des transports (et du très mauvais temps) à Paris, et pas mal de travail en fin d'année, je n'ai plus été au cinéma alors que plusieurs films pourraient me plaire. Et j'avoue que j'ai du mal à lire car quand je rentre du boulot, j'ai du mal à me plonger dans une lecture.

Quoi qu'il en soit, si vous passez par Paris avant le 1er janvier 2020, courez voir une "vieille" pièce de boulevard épatante: Le canard à l'orange de William Douglas Home (écrite en 1967), mise en scène par Nicolas Briançon, qui interprète le personnage principal. C'est de l'excellent théâtre à la mécanique bien huilée. Il y a très longtemps que je n'avais pas passé un aussi bon moment au théâtre et j'ai ri de bon coeur.

Un soir, après une partie d'échecs, Hugh Preston, animateur à la BBC, fait comprendre à sa femme, Liz, qu'il sait qu'elle a un amant. Prise au dépourvu, elle avoue qu'elle a une liaison avec John Brownlow, un agent de change avec qui elle doit partir en week-end en Italie. Le divorce est évoqué et, bon prince, Hugh accepte de prendre les torts à sa charge et d'être pris en flagrant délit d'adultère avec sa secrétaire, Patricia. Dans la foulée, il demande à Liz d'inviter John le week-end pour régler le divorce. Le mari, la femme, l'amant et la secrétaire sont réunis. Vous pouvez deviner la suite. Il faut saluer tous les acteurs avec une mention spéciale à François Vincentelli qui interprète le rôle de John. Sa manière de faire bouger ses sourcils est irrésistible. En 2019, il a été récompensé d'un Molière du comédien dans un second rôle bien mérité.

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mardi 10 avril 2018

Un mois à la campagne - Ivan Tourgueniev - Mise en scène d'Alain Françon

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Une fois n'est pas coutume, je fait un billet "théâtre". Au théâtre Déjazet à Paris, jusqu'au 28 avril 2018, on peut voir la pièce d'Yvan Tourgueniev datée de 1850, Un mois à la campagne. La traduction et l'adaptation sont de Michel Vinaver. Dans une maison à la campagne, pendant un été, sont réunis autour de Natalia Petrovna son mari Arkadi, son fils Kolya, sa belle-mère avec sa dame de compagnie, la pupille de Natalia, Alexei le précepteur de Kolya ainsi que Takitine, un ami de la famille. Se joignent à eux un médecin et un propriétaire terrien voisin. Natalia s'ennuie malgré les attentions de Takitine qui l'aime sans lui dire. Elle se rend compte qu'elle est en train de tomber amoureuse d'Alexei, le jeune précepteur de son fils. Par ailleurs, la pupille de Natalie n'est pas non plus insensible à Alexei. La pièce dure deux heures sans entracte. J'y suis allée pour le metteur en scène Alain Françon et pour les acteurs: j'étais contente de revoir Anouk Grinberg et j'apprécie Micha Lescot et Catherine Ferran. Et en fin de compte, j'ai été sensible au jeu d'India Hair qui joue Vera, la pupille de Natalia. Elle est très à l'aise sur scène. Je l'avais découverte dans Crash Test Aglaé où elle était irrésistible. Le décor est lumineux, ce qui va bien avec la sobriété du spectacle. Le petit bémol que j'émettrai, c'est l'acteur Nicolas Avinée qui joue Alexei. Il fait "paysan mal dégrossi". J'ai eu un peu de mal à croire qu'il soit l'objet d'une passion amoureuse. Néanmoins, j'ai passé une agréable soirée.

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samedi 8 mars 2014

Des Fleurs pour Algernon - Daniel Keyes

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Ayant lu et entendu des comptes-rendus élogieux sur cette pièce, j'ai été heureuse de pouvoir aller assister à une représentation de la pièce Des fleurs pour Algernon au Théâtre Hébertot à Paris. Le texte est tiré du roman d'anticipation de Daniel Keyes paru en 1959. Les représentations se donnent jusqu'à fin mars 2014. Charles Gordon (extraordinaire Grégory Gadebois) nous raconte son histoire. Au début de la pièce, c'est un homme qui a du mal à s'exprimer. Arriéré mental, il explique qu'il a accepté de subir une opération du cerveau qui le rendra intelligent. L'opération est un succès tant sur lui que sur une souris de laboratoire appelée Algernon. Au fur et à mesure, la parole devient claire et assurée. Charles s'exprime comme un vrai savant jusqu'à la régression qui commence. Pendant 1H30, on voit un acteur, Grégory Gadebois, face au public dans un décor minimaliste, seul en scène, et qui captive son auditoire avec sa voix. Si vous passez par Paris, allez voir cette pièce, vous ne le regretterez pas.

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mardi 11 février 2014

Beaucoup de bruit pour rien - Joss Whedon / Les fausses confidences (mise en scène de Luc Bondy)

Quoi de neuf comme actualité théâtrale?

D'un côté, Shakespeare est adapté et joué en robe longue et complet veston; et de l'autre, Marivaux est transposé dans les années 60 dans une mise en scène réussie de Luc Bondy au théâtre de l'Odéon.

Je commencerai donc par William Shakespeare (1564-1616) et sa pièce Beaucoup de bruit pour rien (Much ado about nothing en VO, pièce datant de l'an 1600). Le réalisateur Joss Whedon qui a aussi écrit l'adaptation de la pièce pour le cinéma a choisi de filmer dans un très beau noir et blanc et surtout de déplacer l'histoire dans le temps et l'espace. La pièce d'origine se passait à Messine en Sicile, le film se déroule de nos jours, dans une très belle villa avec piscine certainement aux Etats-Unis. Les personnages sont de haute lignée. Beatrice et Benedict se chamaillent et échangent des propos à fleuret moucheté pendant toute la pièce. A la fin, ils termineront dans les bras l'un de l'autre en même temps qu'un autre couple formé par Hero et Claudio. J'arrête là mon résumé, en ayant omis quelques péripéties dont l'intervention de Dogberry, un officier municipal stupide interprété par Richard Castle (pardon, l'acteur qui joue Richard Castle: Nathan Fillion). Je ne parlerai pas des autres comédiens que je ne connais pas du tout. J'avoue que je n'ai pas été totalement convaincue par le parti pris du réalisateur. J'ai trouvé certains dialogues assez incongrus dans ce contexte moderne. En un mot: surprenant mais je ne regrette rien. La bande-annonce est vraiment bien. En revanche, j'ai préféré la version plus classique réalisé par Kenneth Branagh en 1993 avec Emma Thompson. Mais lire le billet nettement plus positif de Chris.

Je passe maintenant à mon mini compte-rendu sur ma soirée théâtrale du mardi 4 février 2014. J'ai assisté à la pièce Les Fausses confidences de Marivaux (1688-1763), l'une de ses pièces les plus célèbres (elle a été écrite en 1737). La pièce fait salle comble tous les soirs. Il faut dire qu'Isabelle Huppert joue le rôle d'Araminte face à Louis Garrel dans le rôle de Dorante. Tous les autres acteurs sont excellents, en particulier Bulle Ogier dans le rôle de Madame Argante, et mention spéciale (pour ma part) à Jean-Damien Barbin qui interprète Arlequin. Avant que la représentation ne commence, on voit Isabelle Huppert s'exercer au Taï-chi au fond la scène. Puis Dorante et son valet Dubois entrent en scène et la pièce commence. Les sentiments gouvernés par l'argent sont un des thèmes centraux de cette pièce. Araminte est une jeune bourgeoise veuve et riche aimée par Dorante, un jeune homme désargenté qui est prêt à tout pour la conquérir (elle ne le connait même pas). Mme Argante, la mère d'Araminte voudrait que sa fille se remarie avec un Comte. Deux heures dix plus tard, Dorante a conquis Araminte mais leur avenir n'est pas tracé. La mise en scène de Luc Bondy est très aérée comme le décor mobile où le blanc domine. Isabelle Huppert, dans sa robe longue et ses talons hauts, n'écrase pas ses partenaires. Marivaux écrivait dans une très belle langue française où l'imparfait du subjonctif était toujours employé à bon escient. On entend très bien le texte. Le spectacle se donne au théâtre de l'Odéon (que j'aime beaucoup) jusqu'au 23 mars 2014, et après il part en tournée en France (à Lyon et Rennes) et en Europe. Essayez d'y aller si vous trouvez des places.

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mercredi 26 décembre 2012

Occupe-toi d'Amélie - Georges Feydeau

Mon ami et moi sommes allés au théâtre de la Michodière à Paris voir Occupe-toi d'Amélie, pièce légère de Georges Feydeau que je n'avais jamais vue. A la fin du XIXème siècle, Amélie, une femme entretenue, "une cocotte" comme on les appelait, prend la vie du bon côté et vit dans l'opulence entre son amant en titre, son père et même son frère. L'intrigue principale est qu'Amélie va se retrouver au milieu d'un imbroglio conjugal. Pour rendre service, elle accepte d'épouser un homme qui doit faire un bel héritage (qu'il ne peut toucher que s'il se marie). Pour pimenter le tout, s'ajoute un personnage de Slave très entreprenant qui aimerait bien mettre Amélie dans son lit. La mise en scène de Pierre Laville est trépidante, par exemple la scène du lit dans l'obscurité (je vous laisse la découvrir). Hélène de Fougerolles interprète une charmante Amélie et est bien entourée par des comédiens comme Jacques Balutin et Julia Duchaussoy. Les décors et costumes ajoutent à la qualité de ce spectacle idéal pour cette fin de l'année. Néanmoins, il faut noter que les places sont chères (plus de 40 euros à l'orchestre) et que le public n'est pas jeune (tout au moins, c'était le cas le dimanche où nous y avons été). Petite anecdote en passant: quand nous nous sommes installés à nos places, j'ai constaté qu'une dame devant nous était haut perchée en nous empêchant de bien voir la scène. Et en effet, elle s'était assise sur son sac. On lui a demandé de l'enlever, ce qu'elle a fait avec réticence (elle-même trouvait qu'elle était gênée par les gens de devant). Elle faisait partie d'un groupe de personnes du 3ème âge venues nombreuses pour assister à la représentation.

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Je profite de ce billet pour vous souhaiter de très bonnes fêtes de fin d'année et espère que vous ne soyez pas trop seuls pendant cette période que tout le monde n'apprécie pas.

 

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samedi 15 octobre 2011

Deux pièces de théâtre - Collaboration de Ronald Harwood / Diplomatie de Cyril Gély

Pour une fois, j'ai cassé ma tirelire afin d'assister à deux pièces de théâtre à Paris que j'ai vues à 5 jours d'intervalle.

D'abord, au théâtre des Variétés, Collaboration, du dramaturge anglais Ronald Harwood (qui a aussi écrit entre autre L'habilleur). La représentation bénéficie d'une distribution épatante avec Michel Aumont dans le rôle du compositeur Richard Strauss, Christine Cohendy qui joue sa femme (Pauline Strauss), et Didier Sandre celui de Stefan Zweig. Inutile de dire que ce sont d'abord les acteurs qui m'ont donné envie de voir cette pièce qui se passe pendant une période très sombre de notre histoire, celle du nazisme entre 1932 et 1942. En effet, Richard Strauss, compositeur et chef d'orchestre au sommet de sa gloire (et plutôt proche du pouvoir en place), est à la recherche d'un sujet et par là même d'un librettiste pour écrire un opéra. Il fait la connaissance en Autriche de l'écrivain autrichien et juif Stefan Zweig qui, lui, est très inquiet de ce qui se passe. Ensemble, ils créeront un opéra bouffe, La femme silencieuse, immense succès arrêté dès la deuxième représentation, car le nom d'un artiste juif (S. Zweig) est imprimé sur l'affiche en dépit de l'interdiction. Ce fut une très belle soirée de théâtre avec des moments émouvants comme celui de la préparation du suicide de Zweig et de sa deuxième femme au Brésil, et à la fin, quand Richard Strauss, vieux et malade, passe devant une commission de dénazification. Cette pièce a été créée à Paris, le 5 septembre 2011. Michel Bouquet qui devait interpréter Richard Strauss a été remplacé par Michel Aumont

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Quant à la deuxième pièce, c'est une reprise, vu son succès l'année dernière. Il s'agit de Diplomatie de Cyril Gély, donnée au théâtre de la Madeleine depuis le 1er octobre. Cette fois-ci, c'est Niels Arestrup qui donne la réplique à André Dussolier. Nous sommes en août 1944, Paris doit être réduite en cendres par les Allemands qui veulent que l'on se souvienne d'eux. Le commandant de Paris, Dietrich Von Choltitz (Niels Arestrup, engoncé dans son uniforme), est chargé de donné le feu vert aux 2000 hommes sous ses ordres pour cette triste besogne qui doit provoquer des dizaines de milliers de morts. Heureusement, un diplomate, Raoul Von Norlung (André Dussolier, très bien comme d'habitude), consul général de Suède à Paris pendant cette période troublée, arrive à retourner la situation. Cet homme né d'un père suédois et d'une mère française sauva Paris de la destruction. Pendant la représentation, on nous fait une description assez détaillée de ce qui allait se passer: faire sauter les ponts de Paris pour provoquer des inondations, et dynamiter des monuments comme Notre-Dame, la Concorde, l'Arc de Triomphe et bien entendu la Tour Eiffel. J'avoue que cette pièce m'a moyennement plu: un peu trop explicative. C'est la copie d'un élève appliqué et Arestrup n'est vraiment pas à l'aise dans son rôle.

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Si vous avez à choisir entre les deux pièces, je vous conseille la première qui m'a plus touchée. Mais mon jugement est totalement subjectif.

En tout cas, les spectateurs semblaient ravis, que ce soit pour l'une ou l'autre des représentations.

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mercredi 27 avril 2011

Le Technicien - Eric Assous

Mon ami ayant lourdement insisté, je vais parler d'une pièce de théâtre qui se donne depuis septembre 2010 au théâtre du Palais-Royal à Paris (ils en sont à la 200ème représentation, nous l'avons vue très récemment). Il s'agit du Technicien qui réunit entre autres le couple Roland Giraud / Maiike Jansen. Je dois dire que l'on passe un excellent moment en leur compagnie. C'est une pièce de boulevard bien écrite qui se déroule dans le monde de l'édition. Mon ami a beaucoup aimé le décor avec plein de livres sur étagère. Séverine, divorcée depuis 25 ans de son mari, a monté une maison d'édition, qui ne marche pas trop mal (ils sont 8 salariés). Un jour, un homme se présente (sans rendez-vous et sans vouloir donner son nom à la secrétaire) pour se faire embaucher. Horreur! C'est son ex-mari, Jean-Pierre, qui vient lui demander de l'aide. Ancien homme d'affaires plus ou moins véreux, il vit maintenant dans le dénuement et au chômage, dit-il. C'est aussi un homme qui, une fois dans la place, sait profiter des opportunités, y compris faire du chantage à bon escient (et tant pis pour qui donne la corde pour se faire pendre). Il est toujours amoureux de Séverine bien que l'ayant quittée pour une autre - il y a fort longtemps. Des révélations nous sont données au fur à mesure que la pièce avance. La pièce qui dure 1H40 sans entracte a une mécanique bien huilée. Maiike Jansen que je n'avais jamais vu jouer sur scène fait preuve d'un grand tempérament comique (elle faisait d'ailleurs partie cette année des "nominées" au Molière pour la meilleure actrice). Les spectateurs, dont mon ami et moi, se sont bien amusés. Voilà une pièce qui mérite son succès et que je vous conseille d'aller voir. Cependant, je regrette, encore et toujours, que le prix des places de théâtre ne soit pas fait pour toutes les bourses - en tout cas quand on veut être bien placé. Il y avait quand même beaucoup de chevelures blanches ou grises dans l'assistance.

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lundi 25 octobre 2010

Théâtres parisiens associés

Décidément, je n'arrête plus... d'aller au théâtre. Cette fois-ci, il s'agit d'une invitation que j'ai reçue (en compagnie d'autres blogueurs/euses) de la part d'Ulike, dont le but est de promouvoir l'Association "Théâtres parisiens associés", qui regroupe les 50 théâtres privés de Paris. Voici d'ailleurs le site. Je le fais d'autant plus volontiers que j'adore aller au théâtre (une fois de plus, c'est grâce à ma maman, qui m'y emmenait quand j'ai été en âge de l'apprécier - merci à elle). Voir Bernard Blier, Jean-Pierre Marielle, Samy Frey, Delphine Seyrig, Laurent Terzieff, Philippe Léotard, Jean Carmet, Roman Polanski, François Périer, Bruno Crémer, Michèle Morgan, Edwige Feuillère, Jacqueline Maillan, Bernard Giraudeau, Claude Rich, Fanny Ardant, Niels Arestrup sur scène furent des moments inoubliables. Cette association qui est une très belle initiative permet de voir les spectacles à des prix préférentiels (les -50% sur les "premières" - en général les 5 ou 7 premières représentations, les "places jeunes" à 10 euros, les Chèques fidélité, ...). Je sais que diriger un théâtre privé est difficile, onéreux, les places de 1ères catégories sont chères (et même les autres). Tout le monde n'a pas les moyens d'aller au théâtre. Une fois de plus, j'ai constaté que les spectateurs faisaient partie d'une tranche d'âge définie (plus de 50 ans) et appartenaient à une catégorie sociale supérieure. Les sièges sont souvent étroits avec peu de place pour les jambes, sans parler de la visibilité assez aléatoire. Attirer des spectateurs dans ces conditions n'est pas une chose aisée, mais la magie de voir et entendre des acteurs de renom peut pallier ces désagréments. Encore faut-il que la pièce soit à la hauteur....

Voici une petite vidéo sur le spectacle que j'ai vu, Désolé pour la moquette... J'ai du mal à en parler. Je m'attendais au pire après avoir entendu les critiques assassines du Masque et la Plume. Je serais plus mesurée. Les acteurs sont très bons avec une mention spéciale à Myriam Boyer. Quant au texte, c'est du Bertrand Blier (qui met aussi en scène). Cela peut ne pas plaire à tout le monde. En revanche, j'étais très très bien placée au 1er rang de l'orchestre. Concernant le théâtre Antoine situé boulevard de Strasbourg dans le 10ème arrondissement, le lieu est beau et "habité". Le bar-fumoir où j'ai déambulé avant la représentation (il se situe au niveau de la corbeille) est tapissé d'affiches des pièces qui ont donné ses lettres de noblesse à ce théâtre. Il y a aussi une plaque commémorative toute récente qui mentionne que Jean-Louis Barrault, qui a débuté dans ce théâtre, aurait eu 100 ans cette année.

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jeudi 21 octobre 2010

Les 39 marches de John Buchan et Alfred Hitchcock - Mise en scène Eric Métayer

Je vous conseille absolument d'aller voir, d'ici la fin de l'année à Paris, ce spectacle (repris en raison de son succès) ébouriffant, étonnant et tonitruant, joué par quatre acteurs épatants qui s'en donnent à coeur joie pendant 1H40 non-stop, en changeant de voix, de costumes, de sexe, avec brio et à une vitesse vertigineuse. La pièce Les 39 marches est célèbre grâce à Alfred Hitchcock qui l'a adaptée au cinéma en 1935 d'après un roman de John Buchan. L'adaptation théâtrale qui est présentée a été écrite par Gérald Sibleyras et mise en scène par Eric Métayer, l'un des quatre comédiens sur scène, au talent protéiforme. L'histoire commence dans une salle de spectacle à Londres où Richard Hannay rencontre une belle jeune femme, Annabelle Smith, qui sera assassinée peu de temps après dans son appartement (il l'avait invitée chez lui). Accusé du meurtre, il s'ensuit une folle course poursuite avec des policiers qui le traquent jusqu'en Ecosse. Peu avant sa mort, Annabelle avait confié à Hannay qu'un terrible complot fomenté par la société secrète "Les 39 marches" risquait de mettre le Royaume-Uni en péril. Après moult péripéties, l'histoire se termine à Londres dans la même salle de spectacle qu'au début, dans un joyeux "happy end". J'y ai vu un hommage aux films muets et burlesques de Mac Sennet. Les quatre acteurs, trois hommes et une femme, interprètent et miment plus d'une centaine de personnages humains ou non comme des policiers, des aubergistes, un chat, un buisson, une rivière, un lampadaire, des portes, des fenêtres, un train et un méchant à l'auriculaire coupé. J'en oublie. Tout au long du spectacle, on entend de la musique et des bruitages qui renforcent le rythme accéléré du spectacle. A la fin, les spectateurs sont (presque) aussi épuisés que les acteurs. Et l'on rit beaucoup. Voir le billet très enthousiaste d'Amanda. Voici également le site du théâtre La Bruyère qui offre très souvent une programmation de qualité. J'y vais souvent.

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