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Le blog de Dasola
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cinema du monde
3 mai 2017

Après la tempête - Hirokazu Kore-Eda

Après Nobody knows, Still walking, I Wish, Tel père tel fils, et Notre petite soeur, voici le sixième film que je vois du réalisateur japonais. Après la tempête m'a bien réconciliée avec Hirokazu Kore-Eda car j'avais eu un sentiment mitigé à propos de I Wish et Notre petite soeur. Dès les premières images, j'ai su que j'allais aimer le film. Ryôta (Hiroshi Abe), la quarantaine, père divorcé, travaille dans une agence de détectives privés. Il n'arrête pas d'emprunter de l'argent à droite et à gauche, même à ses collègues. Il triche, il ment mais il a un côté irrésistible. Joueur invétéré, il perd de grosses sommes et n'arrive donc pas à payer la pension alimentaire qu'il doit à sa femme Kyôko, qui élève leur fils âgé d'une dizaine d'années. Avant d'être détective privé, Ryôta  a écrit un roman quinze ans auparavant, mais rien depuis, par manque d'inspiration? Par paresse? Toujours est-il que son éditeur lui propose d'écrire un texte de manga sans que cela enthousiasme Ryôta plus que cela. Ryôta est un père plutôt absent, comme le fut son propre père décédé tout récemment. En revanche, sa mère, encore en vie, est une sacrée personnalité. Un typhon, phénomène météorologique fréquent dans certaines régions du Japon, va peut-être contribuer à un rapprochement entre Ryôta et Kyôko. En tout cas, c'est ce que souhaite ardemment la grand-mère Shinoda Yoshiko. Le rythme est lent mais pas trop. Je n'ai pas vu passer les deux heures que dure le film. Mon personnage préféré est celui de la grand-mère (Karin Kiki). C'est l'actrice qui jouait dans Les délices de Tokyo et Still walking. Il faut noter que le réalisateur est fidèle à certains de ses acteurs.

Lire le billet de Pascale.

30 avril 2017

Cessez-le-feu - Emmanuel Courcol / Glory - Kristina Grozeva et Petar Valchanov

Cessez-le-feu, le premier long-métrage d'Emmanuel Courcol, commence par une plongée de la caméra partie de très haut qui atterrit dans une tranchée au plus près du fracas des obus et des hommes qui n'en peuvent plus dans les tranchées. Nous sommes en 1916 en Argonne. On voit quelques "Poilus" qui essayent de survivre. Parmi eux, il y a les frères Laffont, Georges, Marcel et Jean. Sept ans plus tard, en 1923, Georges s'est exilé en Haute-Volta (aujourd'hui Burkina-Faso). Marcel, devenu muet, vit avec sa mère Louise. Quant à Jean, il a été porté disparu. En Afrique, Georges est accompagné d'un Noir, Diofo, qui a aussi combattu dans les tranchées. De village en village, Diofo raconte les quelques événements plus ou moins tragiques qu'il a vécus et dans lesquels Georges est décrit comme un héros. Après avoir retrouvé Diofo blessé à mort dans l'obscurité de la brousse africaine, Georges repart en France. Là, il retrouve sa mère Louise et son frère Marcel, et surtout il croise Hélène, qui enseigne à Marcel la langue des sourds. En 1923, la guerre est déjà presque un souvenir, mais pas très loin de là où vit la famille Laffont, un hôpital s'occupe de soldats traumatisés. Pendant ce temps là en ville, la jeune génération tourne la page et se moque des combattants. Madeleine, une jeune veuve de guerre qui a à peine connu son mari, s'attache à Marcel. Elle pourrait peut-être l'épouser. Georges tombe amoureux de Madeleine. Le réalisateur a porté un grand soin à l'image, aux décors: les paysages africains sont beaux. L'histoire, surtout la fin, m'a fait penser au chef d'oeuvre de Roger Martin du Gard, Les Thibault, en plus lumineux et optimiste. Celine Sallette (Hélène) et Romain Duris (Georges) forment un bien joli couple. Grégory Gadebois qui incarne Marcel n'a pas un rôle facile, je l'ai préféré dans d'autres films. Maryvonne Schiltz (Louise) et Julie-Marie Parmentier (Madeleine) sont convaincantes. Le film est dédié au grand-père du réalisateur.
Lire les billets enthousiastes de ffred, Pascale, larroseurarrosé et princecranoir.

Maintenant je voudrais évoquer le premier film bulgare que je vois de ma vie: Glory. Il est programmé dans 4 ou 5 salles à Paris. Il s'agit d'une farce cruelle qui m'a fait réagir de manière épidermique. J'ai souvent poussé des soupirs, j'aurais voulu rentrer dans l'écran. Par principe, je n'aime pas que l'on se moque des gens qui ne peuvent pas se défendre. La bêtise ou la méchanceté me "hérissent le poil". Même si c'est du cinéma, cela me touche. Tzanko Petro, âgé d'entre 40 et 50 ans, est un cheminot qui fait correctement son boulot en marchant sur les voies, à desserrer ou resserrer les gros boulons des rails de chemin de fer. Il ne fait jamais d'erreur car il sait quand passent les trains en consultant sa montre (qui lui a été offerte par son père) et qui donne l'heure exacte. Quand Tzanko trouve une énorme somme d'argent sur une des voies, il est d'abord éberlué puis prévient les autorités. Que n'a-t-il pas fait? Tzanko souffre d'un gros problème d'élocution qui l'empêche d'avoir une conversation normale. C'est à mon avis une des causes de tous les ennuis qui vont s'accumuler sur lui. Pour le récompenser de son honnêteté, il reçoit une montre (qui avance) lors d'une cérémonie officielle au ministère des transports retransmise à la télévision. La montre de son père lui a été retirée temporairement par Julia Staykova, la responsable des relations publiques. J'aimerais évoquer ce personnage de Julia Staykova, la quarantaine, qui tente d'avoir un bébé par "FIV" et qui représente tout ce que je déteste chez un être humain: capable de tout pour arriver à ses fins, impolie, sans éducation, sans pitié et sans aucune considération pour les autres. Je n'en dirai pas plus. La fin semble logique. Tout se passe hors champ. J'ai aimé le film de Kristina Grozeva et Petar Valchanov, mais en grinçant des dents.

19 avril 2017

Citoyen d'honneur - Gastón Duprat & Mariano Cohn / L'homme aux mille visages - Alberto Rodriguez

C'est grâce au billet d'Eeguab que je me suis rappelée que je voulais voir Citoyen d'honneur, des Argentins Gaston Duprat et Mariano Cohn. J'ai moi-même aimé ce film dès les premières images. Daniel Mantovani, écrivain reconnu, remercie l'académie Nobel pour le prix qu'elle vient de lui décerner. Si vous arrivez à voir ce film avant qu'il ne passe plus, vous pourrez découvrir son discours assez iconoclaste. Daniel Mantovani vit dans une villa bunker à Barcelone depuis des années, et peu de temps après son prix, lui qui décline toutes les invitations qu'il reçoit, il accepte de retourner à Salas, son village natal. Cette ville au milieu de la Pampa argentine ne semble pas très évoluée, comme les habitants. L'hôtel où descend Daniel est à l'image du reste des habitations: miteux. La ville n'est pas en liesse pour recevoir l'illustre écrivain, et tout va dégénérer assez vite, car quelques habitants n'apprécient pas la manière dont Daniel les a décrits dans ses romans. On sent que tout cela va mal finir. Je ne vais pas tout raconter. J'apprécie ce genre de film hors des sentiers battus.

Je passe à L'homme aux mille visages d'Alberto Rodriguez (La Isla minima) qui raconte des faits réels qui se sont déroulés entre 1994 et 1995. Francisco (Paco) Paesa, espion, agent financier, a exfiltré Roldan, le chef de la Garde civile espagnole, et un milliard cinq cent mille pesetas que ce dernier a dérobé dans les caisses de l'état. Le narrateur, pilote d'avion, un personnage fictif complice de Paco, nous fait faire de nombreux aller-retours entre Madrid et Paris. J'avoue qu'en tant que spectatrice, je n'ai pas tout compris à l'escroquerie qui va aboutir à la condamnation de Roldan, lequel sera trahi par Paesa, mais le personnage de Paco est suffisamment intéressant pour que l'on suive l'histoire avec attention. Paco (Eduard Fernandez, excellent) a l'air si sympathique qu'on a du mal à croire qu'il soit aussi retors et pourtant... A priori, en 2017, Paesa vit à Paris dans le 6ème arrondissement.

16 avril 2017

Je danserai si je veux - Maysaloun Hamoud

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Comme Je danserai si je veux (sorti le le 12/04/12 au lieu du 29/03/17), le premier film franco-israélo-palestinien de Maysaloun Hamoud, risque de passer inaperçu, je profite de ce blog pour vous inciter à aller le voir s'il passe par chez vous. Il n'y a pas eu beaucoup d'échos dans la presse et les critiques sont partagées: Le canard enchaîné et Télérama aiment, mais pas Le Monde. C'est l'histoire de Layla, Salma et Nour, trois jeunes arabes palestiniennes qui vivent à Tel Aviv, dans un grand appartement en colocation. La première est une avocate. C'est une belle jeune femme libre qui fume et boit et n'hésite pas à séduire les hommes; Salma est DJ et serveuse dans un bar; quant à Nour qui vient tout juste d'arriver, elle veut préparer au calme ses examens d'informatique loin de son village et de son fiancé qui aimerait avancer la date du mariage. Nour est une jeune femme sage qui porte le voile même en intérieur. Ces portraits vifs et évocateurs de ces femmes, dans un monde où le pouvoir patriarcal n'a jamais été aussi fort, m'ont touchée. Salma se fait déshériter par sa famille qui découvre qu'elle préfère les femmes aux hommes. Le nouvel amoureux de Layla, sous ses airs progressistes, est très traditionnaliste, et il n'accepte pas que Layla fume en public. Quant au fiancé de Nour, un psycho-rigide qui ne serre pas la main des femmes, il a un comportement inqualifiable envers Nour. Heureusement que les femmes savent être solidaires quand il le faut. La dernière scène fait penser à une fin ouverte mais pas forcément heureuse. Les trois comédiennes sont formidables. J'ai vu ce film en avant-première il y a plus d'un mois et je suis très contente de l'avoir vu. Lire les billets de Miriam et Pascale.

18 mars 2017

L'autre côté de l'espoir - Aki Kaurismäki

J'aurais pu évoquer Kong - Skull Island (bien fait et distrayant, et j'ai trouvé le gorille très sympa [lire le billet de Pascale]), ou même Les Figures de l'ombre (sur des femmes américaines et noires dans les années 60, (très) douées en maths et qui ont permis à la NASA d'envoyer le premier Américain dans l'espace).

Et bien non, je préfère écrire un billet sur le nouveau film du Finlandais Aki Kaurismäki, L'autre côté de l'espoir. Le réalisateur n'avait pas tourné de long-métrage depuis Le Havre sorti en 2011. L'autre côté de l'espoir commence dans le port de fret d'Helsinki. Un homme surgit d'un container rempli de charbon. Noir de suie, le premier mot qu'il prononce est "douche", quand il demande à un musicien de rue où il peut se doucher. Cet homme s'appelle Khaled, un Syrien d'Alep qui demande l'asile à la Finlande. Cet homme jeune, d'une grande dignité, est confronté à l'administration finlandaise qui veut le renvoyer dans son pays, considérant qu'il n'est pas en danger. Et pourtant, les images d'actualités diffusées tout de suite après la scène montrent le contraire. Khaled est arrivé en Finlande car il ne cesse de chercher sa soeur Miriam. Dans le même temps, Wikström, un VRP dans la cinquantaine qui a quitté sa femme alcoolique, recommence une nouvelle vie en rachetant un restaurant ainsi que les trois employés qui y travaillent. Il a pu le payer en gagnant au poker. Khaled et Wikström vont bien entendu se rencontrer et je vous laisse découvrir la suite, en allant voir ce film s'il passe par chez vous. Le film plein d'humanité dans lequel la solidarité côtoie la violence, comporte des moments humoristique, tristes et mélancoliques. Je vous conseille cette oeuvre d'1H38, pas ennuyeuse du tout et qui bénéficie d'un beau travail sur l'image.

29 janvier 2017

Tempête de sable - Elite Zexer

Parmi les films sortis le 25 janvier 2017, je recommande Tempête de sable de la réalisatrice israélienne Elite Zexer. Ce film m'a beaucoup plu.

J'espère qu'il ne passera pas trop inaperçu et qu'il restera un petit moment à l'affiche. La réalisatrice s'est inspirée de témoignages de plusieurs femmes de villages bédouins dans le Neguev à la frontière de la Jordanie. Layla, qui est en âge de se marier, est l'ainée de quatre filles (1). Etudiante à l'université, Layla est amoureuse d'Anouar, étudiant comme elle. Slimane, le père, s'apprête à prendre une deuxième épouse, il en a le droit, c'est la loi. Jalila, la mère qui ne pipe mot à propos de cette union, empêche Layla de revoir Anouar, c'est la règle. Néanmoins, Jalila se révolte quand elle estime que le mari choisi par Slimane n'est pas digne de sa fille. A la suite de l'altercation avec son mari où elle lui demande de se conduire comme un homme, Slimane la répudie sur-le-champ. C'est l'humiliation suprême pour une femme. Cette famille qui vit dans une habitation sans beaucoup de confort où les pannes d'eau et d'électricité surviennent régulièrement vit une tragédie, car Layla n'ira pas au bout de son désir d'émancipation. Elle obéit à son père comme les générations de femmes avant elle. J'ai apprécié que la réalisatrice, qui est aussi la scénariste, ait mis beaucoup de nuances dans le caractère de chaque personnage, en particulier Slimane qui n'a pas le beau rôle dans cette histoire (mais il suit la tradition et les usages). Il ne peut pas vraiment faire autrement. Un très beau film avec une fin déchirante.

(1) Correction faite, merci Pascale [cf. commentaire ci-dessous]. Et au temps pour le "secrétaire de rédaction" qui avait mal fait son boulot!

14 janvier 2017

Harmonium - Koji Fukada

Harmonium qui a été beaucoup apprécié par Chris est un film japonais de Koji Fukada (un réalisateur que je ne connaissais pas). l'harmonium renvoie à l'instrument de musique dont joue Hotaru, la fille de Akie et Toshio. Dans une petite ville japonaise, de nos jours, Toshio, Akie et Hotaru mènent une vie relativement morne. Toshio, un homme mutique, travaille dans un atelier de métallerie qui jouxte la maison d'habitation. Sa femme Akie suit de près l'éducation de leur fille et en particulier l'aide pour jouer de l'harmonium. Jusqu'au jour où Yasaka, en pantalon noir et chemise blanche, se présente dans l'atelier. Il ne sait pas où aller. On comprend tout de suite que Yasaka et Toshio se connaissent. Ils partagent un lourd secret. Yasaka, qui est logé et nourri, selon la volonté de Toshio, devient un intime de la famille jusqu'à ce qu'une tragédie survienne. Huit ans plus tard, Toshio est devenu plus loquace, alors que sa femme, rongée par le remord, souffre de "TOC" (trouble obsessionnel compulsif). Quant à Hotaru, elle est devenue gravement handicapée. Il y a beaucoup de précision dans la réalisation. Les comédiens sont bien, mais j'avoue avoir été frustrée par la toute fin. Néanmoins, dans son ensemble, Harmonium constitue un film à voir. Il a reçu le prix du jury de la section "Un certain regard" au Festival International du film de Cannes en 2016. Lire aussi le billet d'Alex-6.

8 janvier 2017

Neruda - Pablo Larrain

Neruda, le film chilien de Pablo Larrain (sorti le 4 janvier 2017), m'a plu dès le début. De manière baroque et poétique, il narre la traque dont a été victime Pablo Neruda, le grand poète chilien (1904-1973), militant communiste fervent et sénateur. En effet, en 1948, en pleine guerre froide et au début du maccarthysme, le président chilien Videla interdit le parti communiste qui pourtant l'avait soutenu dans sa prise de pouvoir. Pendant plusieurs mois, Neruda va être traqué par un policier, le commissaire Peluchonneau (Gael Garcia Bernal), peut-être un fantasme né de l'imagination de Neruda?. Tour à tour touchant et inquiétant, ce personnage policier commente en voix off ce qui arrive, ce qu'il pense. Cette poursuite emmenera Neruda et sa femme de cache en cache à travers le Chili, dont un bordel. Neruda aimait les femmes. Le film se termine dans les décors grandioses de la cordillère des Andes. On entend des vers de Neruda pendant le film. C'est superbe, tout comme la réalisation. En particulier, la manière originale (je trouve) qu'a le réalisateur d'alterner beaucoup de scènes avec du champ / contre champ dans lesquelles on voit un même acteur dans un endroit différent au même moment. Il faut à ce propos saluer le travail du montage. L'acteur (Luis Gnecco) qui interprète Neruda est remarquable. Un film que je recommande. L'année cinéma 2017 commence bien. Lire le billet d'Alex-6.

28 décembre 2016

Baccalauréat - Cristian Mungiu

Voici un film qui aurait pu figurer dans mon palmarès de cinéma 2016 mais je n'avais pas encore écrit de billet à son propos. Je viens de le voir pour la deuxième fois car j'avais une lacune concernant l'épilogue. Baccalauréat qui a reçu le prix de mise en scène (mérité) au dernier festival du film de Cannes en 2016 est très bien pour beaucoup de raisons. Le réalisateur s'attache à son personnage principal qu'il ne lâche pratiquement pas pendant les deux heures que dure le film. Le docteur Romeo Aldea est de presque de tous les plans. Pendant quelques jours, il aura recours à des moyens plus ou moins honnêtes pour que sa fille Eliza réussisse son bac avec une moyenne de 18/20, note nécessaire pour qu'elle parte étudier la psychologie à Cambridge en Angleterre. L'histoire se passe en Roumanie de nos jours. Aldea, séparé de sa femme, est un médecin respecté et honnête. Il est revenu en Roumanie en 1991 plein d'illusions. Assez désenchanté, il ne veut pas que sa fille reste dans ce pays sans avenir et prêt à toutes les compromissions. La veille des examens, sa fille est agressée. Aldea  va frapper aux portes des gens qui peuvent l'aider: un ancien maire, un policier, un responsable d'examen. Mungiu décrit une Roumanie où tout le monde aide tout le monde. Chacun rend service à l'autre quand c'est nécessaire, même au mépris de la loi. Adrian Titieni qui interprète Romeo Aldea est remarquable. Il aurait aussi mérité un prix à Cannes. Je conseille.

22 décembre 2016

Souvenir - Bavo Defurne

Dans Souvenir de Bavo Defurne, Isabelle Huppert est comme toujours sensationnelle en ancienne chanteuse du prix de l'Eurovision (arrivée 2ème), qui travaille désormais dans une usine qui conditionne des grosses terrines de pâté. Liliane, dont le nom de chanteuse était Laura, est une femme très seule, froide et distante, elle reste à l'écart de ses collègues. Quand elle rentre du travail, elle boit un peu et regarde des jeux télévisés. C'est alors que Jean apparaît dans sa vie. Jean (joué par Kévin Azaïs), c'est un jeune ouvrier intérimaire qui veut se consacrer à la boxe dans la catégorie "poids léger". Il reconnait la chanteuse que fut Liliane. C'est un genre de coup de foudre qui va les unir. Jean décide de devenir le manager de Liliane, qui accepte après quelques réticences. C'est Isabelle Huppert qui chante. Elle a elle-même choisi des chansons du nouvel album de Pink Martini sorti en novembre 2016. C'est un régal. Un film qui donne la pêche! Bien évidemment, je le conseille, et il ne dure qu'1H30. Voici un lien audio vers la chanson principale, "Joli garçon".

19 novembre 2016

Le Client - Asghar Farhadi

Le Client du réalisateur iranien Asghar Farhadi a reçu deux prix au dernier festival international du film de Cannes, celui du scénario et celui de l'interprétation masculine. L'histoire a des similitudes avec celle d'Une séparation mais on n'y retrouve pas la même force. On a l'impression que le réalisateur tourne en rond et c'est dommage. A Téhéran, de nos jours, Emad et Rana, un couple d'acteurs, sont contraints de quitter leur immeuble qui menace de s'écrouler suite à des travaux de terrassement. Grâce à un collègue acteur, le couple emménage dans un nouveau logement récemment quitté par une femme à la vie dissolue. En même temps que cet emménagement, Emad et Rana sont sur le point de terminer les répétitions de Mort d'un commis voyageur d'Arthur Miller. Peu de temps après leur installation, Rana est violemment attaquée dans sa salle de bain par un individu (tout se se passe hors-champ de la caméra). Traumatisée, elle n'ose pas porter plainte. Emad, lui n'a de cesse de trouver l'agresseur et de se faire justice lui-même, de provoquer une humiliation publique. J'avoue avoir été nettement moins touchée que par les films précédents du réalisateur. Je n'ai pas vraiment éprouvée de l'empathie pour les personnages dans un film un peu long. Lire le billet intéressant de Newstrum.

4 novembre 2016

Mademoiselle - Park Chan-Wook

Mademoiselle, du réalisateur sud-coréen Park Chan-Wook (Old Boy ou Stoker), m'a emballée.

J'avoue avoir été charmée par les deux actrices principales qui ont plusieurs scènes érotiques assez explicites (le film est interdit aux moins de 12 ans). Et à la différence du film d'Abdellatif Kechiche La vie d'Adèle, je ne me suis pas sentie voyeuse en tant que spectatrice. Park Chan-Wook a trouvé la bonne façon de filmer ce genre de scène. L'histoire est une adaptation du roman de Sarah Waters "Du bout des doigts" (que je n'ai pas lu). C'est peut-être mieux ainsi car il y a plusieurs retournements de situations qui m'ont surprise. Dans le roman, l'intrigue se passe sous l'ère victorienne. Dans le film, le réalisateur a choisi de la transposer en Corée dans les années 30 pendant l'occupation japonaise. Le film est divisé en trois parties à peu près égales. La même histoire nous est racontée selon différents points de vue avec des ajouts ou des omissions dans la narration. Sook-Hee, une jeune Coréeenne illettrée mais ayant des talents de pickpocket, devient la servante d'une jeune et riche héritière japonaise, Hideko (la Mademoiselle du titre), qui n'est pas la jeune femme innocente que l'on croit au début. Sook-hee n'est pas arrivée par hasard. Elle fait partie d'une machination ourdie par un pseudo-comte japonais (en réalité, il est Coréen), qui compte épouser Hideko pour la dépouiller de son argent avant de la placer dans un asile psychiatrique. Il veut damer le pion à l'oncle d'Hideko. Cet oncle tyrannique et érotomane est le possesseur d'une immense bibliothèque qu'il voudrait encore agrandir grâce à l'argent de sa nièce. On apprend qu'il fait lire à Hideko, vêtue en geisha, des textes à connotation sadienne devant des messieurs bien comme il faut. La pièce où se tiennent ces séances est magnifique (je vous laisse la découvrir). Les tendres sentiments que ressent assez vite Sook-Hee envers Hideko (et inversement) vont changer la donne. C'est une belle histoire d'amour. Le film qui dure 2h24 (je n'ai pas vu le temps passer) est somptueux tant du point de vue des décors que des costumes. Je le reverrai avec plaisir et je vous le conseille tout comme Alex-6.

23 octobre 2016

Ma vie de Courgette - Claude Barras

Je n'ai pas lu le roman de Gilles Paris Autobiographie d'une courgette (paru en 2002) dont ce film d'animation "en volume" est adapté. Ma vie de Courgette sorti cette semaine dure 1 heure 06. Il vaut vraiment la peine que l'on se déplace pour aller le voir, que l'on soit adulte ou enfant. Icare alias Courgette, un petit garçon âgé de 9 ou 10 ans, aux cheveux bleus, vit avec sa mère qui s'alcoolise à la bière depuis que le papa est parti avec une "poule". Un jour, Courgette tue accidentellement sa maman en voulant éviter une fois de plus les coups que celle-ci lui assène régulièrement. Courgette (Icare tient absolument à ce qu'on l'appelle "Courgette", surnom que lui avait donné sa maman) est alors placé dans un foyer d'accueil où vivent d'autres enfants comme lui dont les parents sont soit décédés soit incapables de s'occuper de leur progéniture. Les personnages animés en "stop-motion" sont des marionnettes aux yeux immenses et très expressifs. Vous n'oublierez pas de sitôt les sept enfants de ce foyer où alternent tristesse et gaieté. Le film est fait de plein de détails évocateurs comme ce tableau où est indiqué "la météo journalière des émotions des enfants". Un joli film qui se termine sur une belle note d'espoir.

23 septembre 2016

Mr Ove - Hannes Holm

Mr Ove de Hannes Holm n'est pas un film totalement réussi, mais l'histoire m'a touchée. Ove, âgé de 59 ans (il fait beaucoup plus vieux), est veuf depuis 6 mois, et il vient de se faire licencier de l'entreprise où il travaillait depuis 43 ans. Depuis que sa femme Sonja est décédée, il va régulièrement lui parler sur sa tombe et il se met à houspiller ses voisins de la copropriété: il s'agit d'un ensemble de pavillons cerné par une clôture. En ayant vraiment assez de la vie et pressé de rejoindre sa chère Sonja, Ove décide de mettre fin à ses jours de diverses manières (pendaison, asphyxie, etc) qui échouent toutes. Par ailleurs, il n'arrête pas d'être dérangé par un jeune couple, un Suédois et sa femme, réfugiée iranienne, et leurs deux petites filles, nouvellement installés dans un pavillon voisin. Les nombreux flash-back narrent la vie de Ove petit garçon, dont le père travaillait dans les chemins de fer. Plus tard, devenu un grand blond dégingandé, on voit Ove tombé amoureux de Sonja dans un train. Le film pourrait s'appeler "Une vie" où la joie côtoie les chagrins. L'actrice qui interprète Sonja a un faux air de Romy Schneider toute jeunette, elle est charmante. L'ensemble aurait gagné à être plus concis mais je conseille malgré tout ce film qui risque de passer inaperçu.

17 septembre 2016

Clash (Eshtebak) - Mohamed Diab

Après Les femmes du bus 678 qui m'avait beaucoup plu, voici Clash de Mohamed Diab. L'histoire se situe au lendemain de la chute du président égyptien Morsi en 2013, un an après son élection. Morsi, appartenant au parti islamiste, a été renversé par un coup d'Etat organisé par l'armée. A la suite de ce coup d'Etat, les manifestations se succèdent et l'armée arrête et entasse des individus, jeunes et vieux, femmes et enfants, dans des paniers à salade aux vitres grillagées, les prisons étant pleines. Le cinéaste, la caméra à l'épaule, s'est enfermé dans cet espace confiné où une vingtaine de personnes représentatives de la société égyptienne se regardent avec hostilité, délimitent des frontières avant de s'épauler néanmoins au gré des événements qui se passent dehors. Le panier à salade en mouvement ou à l'arrêt essuie des jets de pierre ou est atteint par des balles de fusil. Le film qui dure presque deux heures ne m'a pas ennuyée. J'étais vraiment curieuse de savoir comment cela se terminerait. J'avoue avoir été un peu frustrée par la dernière image dissoute dans des faisceaux de lumière. Lire le billet d'Alex-6 et Chris.

30 août 2016

Moka - Frédéric Mermoud / Dernier train pour Busan - Sang-ho Yeon

J'ai été voir Moka de Frédéric Mermoud dans le cadre d'une avant-première juste après le 15 août. Il y avait un monde fou dans la salle, car il était annoncé que la projection se déroulerait en présence de l'équipe du film. En effet, l'équipe au complet (sauf Nathalie Baye) fut présente ... environ 4 minutes, le temps de dire que le tournage s'était bien passé. Les acteurs se sont bien entendus et Emmanuelle Devos tournait pour la deuxième fois avec le réalisateur. Il n'y a pas eu de place pour des questions. J'ai une fois de plus du mal à comprendre qu'on mobilise autant de monde pour si peu.

Toujours est-il que le film proprement dit ne casse pas trois pattes à un canard. L'histoire se passe alternativement entre la Suisse et la France (à Evian), au bord du lac Léman. Le paysage est photogénique, mais à part ça, pas grand-chose. Diane s'enfuit d'une maison de santé où elle est soignée depuis que son petit garçon a été tué par une voiture qui l'a écrasé sans le voir. Diane veut mener son enquête pour trouver qui était au volant de la voiture. Elle apprend rapidement que c'était une femme qui conduisait. Elle retrouve assez vite la voiture couleur "moka" qui a renversé son fils. Elle devient amie avec Marlène (Nathalie Baye), la présumée conductrice. Les échanges entre les deux femmes donnent un peu de vie à ce film qui en manque cruellement. Pas indispensable de voir ce film.

Je passe maintenant au film sud-coréen (encore un!) Dernier train pour Busan de Sang-ho Yeon. Il m'a beaucoup plu, mais il faut prévenir que ce film est interdit aux moins de 12 ans, car il y a des scènes qui peuvent faire peur. Un père divorcé (j'ai compris qu'il était trader) prend le train avec sa petite fille de 8 ans qui l'a pratiquement obligé à faire le voyage, car elle veut rejoindre sa mère à Busan. Le père est un homme qui ne pense qu'à lui et dont la devise est "chacun pour soi". Dans le wagon du père et de sa fille, il y aussi un homme un peu rustre et sa femme enceinte, deux soeurs dans la cinquantaine, un homme odieux, un groupe de jeunes joueurs de base-ball. Juste avant que le train démarre, une jeune femme un peu bizarre monte dans un wagon. Elle se transforme en zombie gesticulant et se met à attaquer tous les gens qu'elle croise en les mordant au cou. Les personnes mordues se transforment illico en zombies à leur tour. La contamination est rapide. Le train est forcé de s'arrêter dans différentes gares où il n'y a plus que des zombies. Dans les différents wagons, ceux qui ne sont pas encore contaminés commencent plus ou moins à s'entraider pour fuir la menace mais cela n'empêche pas que la plupart des "gentils" sont éliminés. Ce film d'horreur (en général, je ne vais pas voir ce genre de film) a été une très bonne surprise. Il y avait du monde dans la salle où je l'ai vu, et de la queue pour la séance d'après à ma sortie. Lire les billets de Pascale, ffred et Mr Vladdy.

24 août 2016

Toni Erdmann - Maren Ade

Comme promis, voici un billet sur Toni Erdmann de Maren Ade. Ce film de 2H42 ne m'a pas emballée plus que cela. Déjà, après avoir vu la bande-annonce, j'ai eu des doutes qui se sont confirmés. Inès Conradi est une jeune femme allemande, consultante dans un cabinet d'audit sur l'externalisation de certaines tâches dans les entreprises. Sa mission se passe à Bucarest (qui m'a paru plus prospère que dans le film Sieranevada). Agée d'une trentaine d'années, Inès n'a pas d'enfant et n'est pas mariée même si elle un petit ami roumain. Mais elle a un père, Winfried, un homme facétieux qui se fait appeler Toni Erdmann, Il n'arrête pas de mettre et retirer un dentier qui ne l'avantage pas du tout. Pendant presque tout le film, on le verra, en plus de ses fausses dents, porter une perruque couleur marron foncé. Cela lui donne un air hirsute. Il s'immisce dans la vie de sa fille à l'occasion de l'anniversaire de cette dernière. Inès, une femme de caractère et très sérieuse (on ne la voit pas rire une fois) m'a semblé désarmée devant ce père envahissant. Elle reste souvent silencieuse en observant le comportement de son père. Au bout d'un moment, je me suis demandée s'il n'allait pas enfin laisser sa fille tranquille. J'ai noté deux ou trois scènes marquantes: une graveleuse, une où Inès chante pratiquement a capella et la séquence d'anthologie où Inès, n'étant pas à l'aise avec une robe très moulante, l'enlève et reçoit toute nue ses invités à qui elle demande de faire la même chose. J'ai vu ce film une fois mais je ne le reverrai pas, malgré les critiques dithyrambiques que je ne comprends pas. Dans la salle où j'étais, très peu de spectateurs ont ri.

Lire les billets d'Alain, Alex-6 et de Matchingpoints qui ont aimé et celui de Ffred qui a trouvé le film raté et trop long. Quant à Pascale, elle n'a pas aimé du tout ce film visuellement assez laid.

21 août 2016

Sieranevada - Cristi Puiu

Dans ce billet et le prochain, je vais évoquer deux films sortis ce mois d'août 2016. Ils ont plusieurs points communs dont celui d'être long, d'avoir été en compétition dans la sélection officielle au dernier Festival de Cannes en 2016 (ils n'ont été récompensés ni l'un ni l'autre) et qu'ils se passent dans la ville de Bucarest. Le film roumain Sieranevada de Cristi Puiu dure 2H53 et le film allemand Toni Erdmann de Maren Ade, 2H42. Les comparaisons s'arrêtent là.

Sieranevada se passe donc à Bucarest en Roumanie. C'est l'hiver, il y a des congères de neige sur les trottoirs. Plusieurs membres d'une même famille se sont donné rendez-vous dans l'appartement de Nusa, la grand-mère. Le repas familial est prévu mais il n'aura lieu qu'après le départ du Pope que l'on attend (il est en retard). En effet, selon le rite orthodoxe, le Pope rend hommage et donne sa bénédiction au mari de Nusa, décédé 40 jours plus tôt. Sur les 2H53, au moins 2H30 du film se passent dans un lieu unique: l'appartement de Nusa. Situé dans un genre d'HLM lugubre (bâti au temps de la dictature de Ceaucescu), l'appartement se compose d'environ trois pièces plus la cuisine. Dans ce périmètre relativement exigu, on entend et voit une quinzaine de personnages parler et fumer beaucoup. La caméra à l'épaule suit les personnages dans ces pièces dont les portes s'ouvrent ou se ferment. Au bout d'un moment, en tant que spectatrice, j'ai ressenti un sentiment de manque d'air par écran interposé. J'en avais assez de me trouver dans l'intimité de cette famille un peu geignarde, débattant de tout sur la politique, la religion, l'état du monde, mais aussi sur des secrets de famille enfouis. Quand le film se termine, la nuit sera presque tombée et le repas n'aura pas vraiment eu lieu. Moi, je ne me suis pas vraiment ennuyée, mais je m'attendais à autre chose.

15 août 2016

Jason Bourne - Paul Greengrass / Stefan Zweig: Adieu l'Europe - Maria Schrader

J'ai été contente de retrouver Matt Damon dans le rôle de Jason Bourne (pour la 4ème fois). Je ne m'appesantirai pas sur le scénario pas très original: le "méchant" patron de la CIA (Tommy Lee Jones) veut mettre le monde entier sur écoute. Je retiens surtout le rythme trépidant du film qui nous emmène d'Athènes à Berlin avant de se terminer à Las Vegas. Jason essaye de se remémorer certains événements passés. Vincent Cassel joue le bras armé de Robert Dewey (le patron de la CIA), et le personnage principal féminin, Heather Lee (Alicia Vikander), est une hackeuse travaillant pour la CIA. Un film qui remplit son contrat de distraire. Les courses poursuites époustouflantes sont très bien filmées. Impressionnant.

Je passe à un film beaucoup plus calme, Stefan Zweig: Adieu l'Europe. Maria Schrader, la réalisatrice/scénariste qui est aussi actrice, prend son temps grâce de très beaux plans-séquences pour évoquer l'écrivain Stefan Zweig de 1936 jusqu'à son suicide en février 1942. En 1936, il est en exil depuis trois ans. Il vient d'arriver dans la région de Rio au Brésil. En complet cravate, il détonne dans cet environnement de végétation luxuriante et de canne à sucre. Il est accompagné de sa deuxième épouse Lotte. Il est partout accueilli chaleureusement comme en Argentine et se prête volontiers aux interviews qui tournent autour de l'engagement des intellectuels à propos de ce qui se passe en Europe. Début janvier 1941, le couple est à New-York, hébergé par la première femme de Zweig, qui a eu la chance de pouvoir émigrer. Zweig reçoit de nombreuses lettres qui lui demande de l'aide. On sent son impuissance devant les événements. Fin 41, il est à Pétropolis dans la région de Rio. C'est là qu'il se suicidera avec Lotte en février 1942. C'est un film très sobre filmé en cinémascope. Josef Hader qui interprète Stefan Zweig est très bien. Un film intéressant à voir.

4 août 2016

Man on High Heels - Jin Jang

Après The Strangers, voici un autre film sud-coréen que je conseille. J'ai vu les deux films à un jour d'intervalle. Une fois de plus, je constate que ce film venu d'Asie porte un titre anglais. C'est devenu courant. Pourquoi ne pas avoir laissé le titre original (Hai-hil) ou le sortir avec un titre français? Je ferme la parenthèse.

Man on High Heels est le premier film de Jin-Jang (qui réalise des films depuis 20 ans) à bénéficier d'une sortie en France. C'est peut-être parce qu'il a été récompensé du Grand prix au dernier festival policier de Beaune. Man on High Heels ("L'homme aux talons hauts") raconte une histoire originale. Ji-Wook est un flic de légende qui est admiré de tous, même par la pègre locale. Ji-Wook est un homme grand, beau et athlétique, qui veut devenir une femme. Quand il s'habille en femme avec des hauts talons, il a beaucoup de classe. Mais son secret est bien gardé dans ce pays très machiste. Quelques flash-back avec une musique un peu sirupeuse montrent Ji-Wook adolescent amoureux d'un camarade. Pour en venir à l'histoire purement polar, on assiste à une séquence d'ouverture grandiose. Ji-Wook, sans se servir de son revolver à 6 coups, arrive à mettre KO une dizaine d'hommes dans une salle de restaurant. Le combat est chorégraphié comme un ballet. Tout comme, plus tard dans le film, la séquence de lutte avec des parapluies. Ji-Wook envoie à l'hôpital un chef mafieux dans un état grave, le frère de ce dernier en profite pour essayer de devenir à son tour le chef. Les dernières scènes sont sanglantes mais il y a une certaine distanciation dans la façon de filmer. Ce film de 2H05 m'a vraiment beaucoup plu. A voir rien que pour les séquences décrites ci-dessus. Lire le billet d'Alex-6.

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