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Le blog de Dasola
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29 octobre 2015

Belles familles - Jean-Paul Rappeneau / Un héros ordinaire "Elser" - Olivier Hirschbiegel

Belles familles de Jean Paul Rappeneau m'a plu pour son rythme trépidant (qui m'a fait penser au film Le Sauvage de 1975 du même réalisateur). On n'a pas le temps de réfléchir sur le scénario qui comporte des invraisemblances (mais ce n'est pas grave). La mécanique est bien huilée. Jérôme Varenne (Mathieu Amalric) est de passage en France avec sa fiancée chinoise car il vit à Shanghaï. Il apprend que le beau manoir de sa famille est presque vendu et cherche à en savoir davantage. Pour ce faire, il renoue avec son frère Jean-Michel et sa mère Florence (Nicole Garcia). Il va aussi faire la connaissance de Florence (Karine Viard) et de la fille de cette dernière, Louise (Marine Vacth), qui ont représenté la deuxième famille (la vie cachée) de son père décédé avec qui il ne s'entendait pas. La vente de la maison est au coeur d'une opération immobilière pas très nette qui se déroule dans une petite ville de province dont le maire est secrètement amoureux de Florence. André Dussolier, dans le genre obséquieux, est parfait dans son rôle. Je n'ai pas boudé mon plaisir.

Elser d'Oliver Hirschbiegel raconte avec de nombreux flash-back ce qui a amené Georg Elser, un Allemand souabe jurassien, à attenter à la vie de Hitler en fabriquant et armant tout seul une bombe artisanale. Cette bombe a explosé treize minutes trop tard un soir de novembre 1939 dans un grand lieu de réunion à Munich. Quand eut lieu l'explosion (qui provoqua la mort de huit personnes), Hitler venait de quitter la salle après un discours. Georg Esler, ébéniste de métier, était un homme banal proche du parti communiste. Il ne supportait pas les exactions contre la population allemande perpétrées par les nazis depuis qu'ils étaient arrivés au pouvoir. On assiste à quelques scènes de tortures un peu pénibles, qui alternent avec des souvenirs du passé quand Georg rencontre Elsa à un bal en 1934 et le début de leur histoire d'amour alors qu'Elsa est déjà mariée. Georg Elser ne fut pas exécuté tout de suite car les nazis voulaient pouvoir l'interroger encore et encore, car ils ne voulaient pas croire qu'il avait agit seul. Jusqu'en 1945, il fut détenu à Dachau avant de mourir d'une balle dans la nuque tirée le 9 avril 1945, un mois avant la capitulation de l'Allemagne. Le film est un peu didactique, mais il a le mérite de faire connaître un homme qui est resté longtemps méconnu. Ce n'est que dans les années 1990 que l'on l'a reconnu comme résistant contre le nazisme.

26 octobre 2015

Seul sur Mars - Ridley Scott

 J'ai eu l'occasion d'assister (avec mon ami) à une avant-première de Seul sur Mars de Ridley Scott dans de très bonnes conditions avec des lunettes 3D "active". Même si je ne crie pas au chef d'oeuvre, j'ai apprécié les 2H20 de projection pendant lesquelles on suit avec intérêt comment Mark Watney, astronaute de la NASA, survit pendant presque deux ans sur la planète rouge. En effet, quand débute le film, on assiste à une tempête martienne qui sépare l'astronaute de ses collègues. Il est laissé pour mort par l'équipage qui n'arrive pas à le retrouver. La navette spatiale repart sans lui. A partir de là, Mark Watney qui n'a été que blessé prend les choses en main pour survivre sur cette planète inhospitalière. Ingénieur agronome, il cultive des pommes de terre en écoutant du disco. Il arrive grâce à la sonde spatiale Pathfinder (enfoui dans la poussière depuis des années) à contacter la Terre. Même si, pour le moment, l'histoire est de la science-fiction (l'homme sur Mars), les conditions de survie semblent être proche d'une certaine réalité selon des scientifiques. Le spectateur pourra être frustré, car nulle part on ne voit de petits hommes verts. La surface de la planète est une suite de monts et de vallées couleur ocre complètement désolée. La 3D permet d'être immergé complètement dans le film. On a l'impression d'être à côté de Matt Damon sur la planète. Et puis voir les astronautes flotter dans la navette spatiale quand ils se déplacent m'a plu. Cela donne envie d'être à leur place. Un film plaisant, à voir en 3D. Avant la projection, on nous a distribué le roman d'Andy Weir (paru en 2014) dont le film est adapté. Mon ami l'a lu en deux jours. Quant à moi, je ne suis pas tentée.

Lire les billets d'Alex6 et Wilyrah.

23 octobre 2015

Livres lus en septembre et octobre 2015

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J'avoue avoir toujours un peu de mal à écrire des billets sur les livres que je lis: je n'ai pas toujours grand-chose à en dire, même de ceux qui m'ont plu. C'est plus facile avec les films. Toujours est-il que voici un billet qui regroupe six romans.

Je commence par La Maladroite d'Alexandre Seurat (Edition La brune au Rouergue, 120 pages éprouvantes). Un texte poignant sur une enfant maltraitée dès son plus jeune âge par son beau-père et sa mère. Tout le récit (inspiré d'un fait divers) est écrit au présent de narration. Différents témoins de ce drame prennent la parole: l'institutrice, la pédiatre, la tante, la grand-mère, l'instituteur, la directrice, le policier, la médecin scolaire, le frère (pas très souvent). Diana, la petite fille martyrisée, est la seule que l'écrivain appelle par son prénom. On sait dès le début que cela se termine mal. L'écrivain ne porte aucun jugement. Il décrit l'impuissance des protagonistes cités qui n'ont rien pu faire ou qui n'ont pas compris ce qui se passait. Un roman qui m'a plu. Lire les billets de Noukette, Cathulu, Eimelle, Stephie et Leiloona.

Autant j'avais trouvé que Home était un roman éblouissant, autant Délivrances de Toni Morrison (Editions Christian Bourgois, 200 pages) ne m'a pas convaincue plus que cela. L'histoire ne m'a pas du tout passionnée. Cele se passe de nos jours. Le personnage central du roman s'appelle Lula Ann, surnommée Bride. Elle a une peau noire comme l'ébène alors que sa maman Sweetness passe pour une femme blanche. Bride est une femme ravissante qui sait se mettre en valeur. Elle travaille dans une entreprise de cosmétiques. Elle vient de se faire "plaquer" par Booker qui est parti en disant: "t'es pas la femme que je veux". Bride n'aura de cesse de reconquérir Booker. Son chemin va être semé d'embûches. C'est à vous de vous faire une opinion. Lire les billets d'Hélène, Noukette, Cathulu.

Pour Evariste (Editions Gallimard, 165 pages), je remercie François-Henri Désérable qui, pour son premier roman, m'a fait découvrir (un peu) Evariste Galois (1811-1832), mathématicien français de génie qui est mort en duel à l'âge de 20 ans. Il semble qu'on ne sache rien sur la vie de ce jeune homme qui a découvert les mathématiques à 16 ans en lisant, en très peu de temps, Euclide, Gauss, Cauchy et Euler. Il a donné son nom à une branche des mathématiques, la théorie de Galois. Son génie en mathématique ne fut découvert que 15 ans après sa mort (il fut enterré à la fosse commune) quand Joseph Liouville, professeur de Polytechnique publia "Les papiers d'Evariste Galois". C'est un livre à découvrir mais dont le style peut hérisser le poil à certains (comme Eva). Je vous livre un ou deux phrases: "Le 27 juillet 1830 tombait un mardi, le 28 un mercredi. Le 29 un roi" ou "... avant février 1830, date à laquelle il dépose son grand oeuvre à l'Académie, ce mémoire sur Les conditions de résolubilité des équations par radicaux qui est à l'Algèbre ce que le Requiem est à la musique, la Saison du gamin des Ardennes à la poésie". Tout le roman est écrit de cette manière et l'écrivain s'adresse directement au lecteur. Lire les billets de Laure, Zazimut et Pierre D.

J'ai lu La fractale des raviolis de Pierre Raufast (Edition Folio, 234 pages) pendant ma croisière norvégienne. Peut-être avais-je d'autres préoccupations en tête mais je ne me souviens pratiquement plus des intrigues de ce roman gigogne très agréable à lire. Tout commence par un plat de raviolis bourré de digitaline. Une femme veut assassiner son mari qui la trompe depuis toujours. Mais un grain de sable menace son plan. Que faire, se dit-elle alors que son propre père aurait pris une décision très rapide comme dans l'épisode Pussemange. De Pussemange, on passe aux sorcières de Barofk, puis c'est un certain Paul Sheridan qui entre en scène, etc., etc., etc., jusqu'à l'épilogue "Le destin" où on retrouve la narratrice du début qui se demande comment sortir du pétrin dans lequel elle s'est mise. Je répète, un livre vite lu et assez vite oublié (en ce qui me concerne). Lire les billets de Philisine Cave, Keisha, Jérôme, Piplo.

Je continue avec le nouveau Yves Ravey, Sans état d'âme (Edition de Minuit, 120 pages), dont j'avais apprécié Un notaire peu ordinaire. Gustave Leroy dit Gu est le narrateur de cette histoire assez noire. Gustave est chauffeur poids lourd. Il est amoureux depuis son enfance de Stéphanie, sa voisine. Ils ont le même âge. Blanche, la mère de Stéphanie, était la patronne du père de Gustave. La vie de Gustave bascule quand il apprend que Stéphanie en aime un autre, un certain John Lloyd, qu'elle a rencontré on ne sait comment. C'est un simple touriste. Du jour au lendemain John Loyd disparaît sans laisser de traces. Gu y est pour quelque chose. C'est un roman court, très concis. La résolution de l'histoire m'a paru expédiée un peu rapidement. Lire les billets de Laure, Cannibalelecteurs, Shangols

Je termine avec Neverhome de Laird Hunt (Editions Actes sud, 258 pages) qui se passe pendant la guerre de Sécession. Un couple, Bartholomew et Constance (la narratrice), mène une vie calme dans une ferme de l'Indiana jusqu'à ce que la guerre de Sécession éclate. C'est Constance qui en habit d'homme s'enrôle, sous le nom d'Ash Thompson, dans l'armée des confédérés, à la place de son mari Bartholomew qui est moins résistant qu'elle. On suit Constance dans ses marches forcées. Elle est au plus près des combats. Tireuse d'élite, elle n'hésite pas à tuer hommes ou écureuils. Quand elle sauve une femme menacée de viol, ses camarades lui donne le surnom de "Gallant Ash". Elle souffre du froid, du manque de nourriture, du manque d'hygiène. Ayant été séparée de son régiment, elle décide de revenir vers sa ferme pour revoir son Bartholomew. Sur ce chemin du retour, elle a repris des habits féminins. Elle croise des personnages souvent excentriques. A un moment donné, croyant qu'elle est une espionne de l'armée de l'Union, des soldats sudistes la font prisonnière. Enfermée dans un asile de fous, elle arrive à s'échapper. C'est un roman ample, imagé, descriptif où le rêve et la réalité se mélangent. Un très beau portrait de femme. Lire les billets d'Efelle, Charibde27 et Winniethepooh

21 octobre 2015

Crimson Peak - Guillermo del Toro

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Voilà un film dont j'avais vu la bande-annonce et qui tient toutes ses promesses. Crimson Peak de Guillermo del Toro est gothique, sanguinolent, horrifique, mais visuellement je l'ai trouvé splendide et les acteurs sont convaincants. A la fin du XIXème siècle, aux Etats-Unis, Edith Cushing, perd sa maman de maladie, alors qu'elle est encore une enfant. Elle reste seule avec son père. Peu de temps après, le fantôme de la mère apparaît pour mettre en garde sa fille contre "Crimson peak". Il faut noter que le fantôme apparait tout habillé, mais en guise de visage, on voit un crâne de squelette noir assez terrifiant. Devenue une jeune fille à marier (elle est une riche héritière et enfant unique), son coeur balance entre un jeune médecin et un parfait inconnu, un beau brun ténébreux nommé Thomas Sharpe. C'est ce dernier qu'elle choisit. Thomas a une soeur, Lucille. Ces deux personnages vivent en Angleterre dans le Cumberland, dans une demeure immense et décrépite. Une partie du toit a disparu. C'est une maison "vivante" qui s'enfonce de plus en plus en dans le sol. Elle saigne et elle a été le lieu de drames affreux. Je ne vous en dis pas plus. Allez voir ce film parce que le scénario est bien écrit, parce que les effets spéciaux sont réussis, parce qu'il s'agit d'une histoire d'amour et parce que Jessica Chastain en brune fait très peur quand elle verse du poison dans le thé, sans oublier Tom Hiddleston pas mal de sa personne, ni que Mia Wasikowska est bien charmante en victime qui sait se défendre. Elle ne craint pas les fantômes, même effrayants. Une réussite. Lire le billet de Potzina.

18 octobre 2015

Sicario - Denis Villeneuve

Voici un film que j'ai aimé malgré le thème assez violent. Sicario de Denis Villeneuve avait été sélectionné en compétition officielle au dernier festival international du film de Cannes en 2015. De ce réalisateur, j'avais aimé Incendies et PrisonersSicario vient du mot "Sicaire" ("Les Sicaires étaient une faction de dissidents juifs extrémistes qui, au Ier siècle de notre ère, tenta d’expulser les Romains et leurs partisans de la Judée, au moyen de l’assassinat": voilà le genre d'information qui apparaît au début du film). Ce mot définit aussi un tueur à gages. Lors d'une mission, Kate (Emily Blunt, vraiment très bien) qui est agent du FBI, découvre dans une demeure isolée plus de 35 cadavres qui sont suspendus derrière des cloisons de la maison. Ce sont certainement des victimes de cartels de la drogue qui sévissent entre les Etats-Unis et le Mexique. A la suite de ça, elle accepte d'opérer dans une brigade spéciale qui essaye de démanteler un cartel en particulier. Dans cette brigade, on trouve Alejandro (Benicio del Toro). Il a un compte à régler à avec le chef du cartel visé. Il y a quelques séquences marquantes comme celle où un convoi de 4x4 blindés traverse la ville limitrophe de Juarez au Mexique, ville où les meurtres se commettent par dizaines tous les jours. On voit des cadavres pendus au dessous de voies rapides. C'est hallucinant. Tout comme la morale de l'histoire où le légal et l'illégal se confondent. Le film est certes sanglant mais la réalisation est précise et rigoureuse.

15 octobre 2015

Millenium 4 - David Lagercrantz / Poulets grillés - Sophie Henaff / La méthode du crocodile - Maurizio de Giovanni

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Suite à mon billet du 5 octobre 2015, je continue avec une deuxième série de trois romans policiers / thriller.

Comme beaucoup de fans de la trilogie Millenium de Stieg Larsson (disparu en 2004), je me suis demandé ce que donnerait ce Millenium 4 - ce qui ne me tue pas (Actes noirs, 480 pages) écrit par quelqu'un d'autre. J'avoue avoir lu ce roman avec plaisir. Cela se lit bien, comme m'a dit mon ami. On retrouve avec intérêt Lisbeth Salander et Michaël Blomkvist. La revue Millenium existe toujours malgré de gros problèmes d'argent, mais le coeur de l'intrigue se situe dans le monde de l'intelligence artificielle, du "hacking" informatique, de la collusion entre mafia russe et services secrets américains. Lisbeth en tant qu'hackeuse de génie n'est pas étrangère à ce qui se passe. Elle va défendre, au péril de sa vie, un petit garçon autiste (dont le père, qui devait faire des révélations à Michael Blomkvist, vient d'être exécuté). Je n'en dit pas plus. La fin, très ouverte, peut faire penser qu'il y aura une suite.

Je passe à Poulets grillés de Sophie Henaff (Albin Michel, 340 pages), un roman sympathique. En 2012, Anne Capestan, une brillante commissaire de la PJ, qui a été mise à pied tout récemment (à la suite d'une bavure), reprend du service dans une brigade créée exprès pour elle. Des policiers mis sur la touche pour différentes raisons la rejoignent: Lebreton, un ancien de l'IGS; un alcoolique qui répond au nom de Merlot; Torrez, un flic qui porte la poisse; Eva Rosière, une femme flic qui avait quitté le Quai des orfèvres pour écrire des best-sellers et un feuilleton à succès. Viennent s'ajouter Orsini, un délateur, ou Evrard, une joueuse compulsive. Tout ce petit monde est chargé de reprendre des "cold case", comme on dit en anglais. En effet, après avoir épluché plusieurs dossiers, ils tombent sur deux assassinats irrésolus, celui d'un marin en 1993, et une vieille dame étranglée chez elle en 2005. Ils vont découvrir que les crimes sont liés. C'est un premier roman qui se lit très agréablement avec une intrigue bien menée et qui m'a plu. Lire le billet de La petit souris.

Je termine avec La méthode du crocodile (10/18, 300 pages) de Maurizio de Giovanni, qui est un roman très noir. Pour vous donner une idée, je vous livre la première page du roman: "La Mort descend sur le quai numéro trois à 8h14 avec sept minutes de retard". Cette première phrase n'est pas mensongère et donne le ton de l'ensemble. A Naples, trois jeunes gens, fille et garçons, sont exécutés d'une balle dans la nuque. On croit à des crimes commis à l'instigation de la Camorra. Lojacono, un policier sicilien (mis au placard et exilé à Naples car soupçonné d'être en cheville avec la mafia), plus observateur que ses collègues, soupçonne que ce n'est pas le cas. En effet, il note que des mouchoirs mouillés de larmes sont laissés sur les lieux des crimes. Le tueur est surnommé "le crocodile", c'est un vieux monsieur qui a un but très précis. L'histoire se termine mal. On referme le livre hébété. Un roman que je vous recommande. De cet écrivain, je vous conseille aussi la quadrilogie "du commissaire Ricciardi", qui se passe dans les années 30 à Naples en pleine période mussolinienne: L'hiver du commissaire Ricciardi, Le printemps..., L'été..., et L'automne....

12 octobre 2015

Fatima - Philippe Faucon

Fatima de Philippe Faucon m'a intéressée et touchée, et je vous le conseille rien que pour Soria Zeroual, une actrice non professionnelle très convaincante. Son personnage, Fatima, 44 ans, est une femme courageuse qui, à Lyon, ne vit que pour ses deux filles, Souad, 15 ans et Nesrine, 18 ans. Fatima ne parle pas bien le français. Elle ne le lit pas non plus malgré ses nombreuses années passées en France. Pour subvenir à ses besoins et à celles de ses filles, elle fait des heures de ménage parfois non déclarés. Souad, la plus jeune, en révolte, méprise sa mère de n'être qu'une femme de ménage. Nesrine, qui prépare des études de médecine, est plus charitable envers sa mère. Fatima tombe un jour dans l'escalier. Elle profite de son arrêt maladie pour écrire en arabe des choses qu'elle ne peut exprimer en français. J'ai aimé ce film de 1H20 car il n'y a rien de misérabiliste dans le propos. Il n'est fait allusion à aucune religion, quelle qu'elle soit. Fatima ne se plaint pas même si elle voudrait être plus proche de ses filles en apprenant le français. C'est un lourd handicap pour elle que de le méconnaître. Elle sent qu'elle ne vit pas dans le même monde que ses filles. J'ai beaucoup aimé la dernière séquence où Fatima revient au centre d'examen et arrive à déchiffrer le nom de sa fille qui a été reçue à l'examen. 

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9 octobre 2015

Le nouveau stagiaire - Nancy Meyers

Si vous voulez voir un film "sympa" comme je l'ai entendu dire quand je suis sortie de la projection, allez voir Le nouveau stagiaire (The Intern en anglais) de Nancy Meyers. De nos jours, à New-York, dans le quartier de Brooklyn, un bâtiment abrite une start-up de vente en ligne de vêtements. Jules Ostin (c'est une femme) est la créatrice de cette société. Ben Whittaker (Robert de Niro, parfait), un septuagénaire veuf mais encore fringant qui fait du Taï chi, devient un stagiaire senior dans l'entreprise après avoir répondu (par vidéo) à une petite annonce. Lui qui est très attaché au papier et au stylo, qui a une antique malette avec tout son nécessaire pour travailler, qui s'habille en costume cravate, fait sensation dans l'entreprise où les employés sont jeunes, légèrement débraillés et connectés en permanence à Internet. Ben, devenu le stagiaire personnel de Jules, rend de menus services, il sert de chauffeur, de conseiller, de baby sitter occasionnel (Jules est mariée et a une petite fille) et même de logeur en dépannant un stagiaire "normal". Je veux laisser la surprise des quelques péripéties qui émaillent ce film plein d'humour, avec un Robert de Niro qui n'écrase pas ses partenaires. Face à lui, Anne Hathaway s'en tire très bien dans le rôle de Jules. Le film se termine comme il a commencé, avec une séance de Taï Chi. On se sent "zen" quand on sort de la salle.

8 octobre 2015

Vers l'autre rive - Kiyoshi Kurosawa

Un matin, chez elle, Mizuki constate que son mari Yusuke disparu trois ans auparavant est devant elle. Elle venait de préparer sans y faire attention un plat que Yuzuke aimait. Sans être étonnée outre mesure, la première chose qu'elle lui demande, c'est de retirer ses chaussures pour marcher sur le parquet, puis pourquoi il a été absent depuis si longtemps. Il lui explique qu'il est mort par noyade et que son corps a été dévoré par des crabes. Ceci étant établi, il propose à Mizuki de partir avec lui à la rencontre de ceux qu'il a croisés pendant ces trois années. Après un court séjour chez un distributeur de prospectus (un décédé lui aussi), ils vont séjourner chez un couple de restaurateurs bien vivants puis rejoignent un village où Yusuke a donné des cours d'astro-physique. Pendant ce périple, Mizuki et Yusuke vont à nouveau se rapprocher, même si c'est temporaire. Le ton du film n'est pas triste du tout. La mise en scène est importante quant à la façon dont apparaissent et disparaissent les personnages. En tant que spectatrice, je n'ai pas été perturbée par ces rencontres entre morts et vivants, on ne fait pas la différence. Vers l'autre rive de Kiyoshi Kurosawa (Shokuzaï et Tokyo Sonata) a reçu un prix de la mise en scène bien mérité dans la section "Un certain regard" lors du dernier festival de Cannes (2015). En revanche, je n'ai pas été très émue par cette histoire, même si les acteurs sont bien. Je suis restée "en dehors".

5 octobre 2015

Dernière minute - Henning Mankell vient de disparaître

Je viens d'apprendre par hasard que l'écrivain Henning Mankell venait de décéder dans son sommeil aujourd'hui, le 5 octobre 2015. Il était âgé de 67 ans. Très triste nouvelle.

Je voulais rendre un hommage au créateur du personnage de Kurt Wallander. Beaucoup de ses romans m'ont plu. Il avait un grand sens de la narration.

De cet écrivain, je conseille TOUS ses romans avec l'inspecteur Kurt Wallander et puis quelques autres comme Profondeurs, Les chaussures italiennes ou L'oeil du léopard.

5 octobre 2015

Les enfants de l'eau noire - Joe R. Lansdale / Germania - Harald Gilbers / La moisson des innocents - Dan Waddell

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Je voulais tout de suite rassurer La petite souris (j'aime beaucoup son site), je ne veux pas du tout marcher sur ses plate-bandes, mais il se trouve que j'aime beaucoup le genre "polar" qui est un domaine vaste et j'en ai lu pas mal récemment. En voici une première série de trois. La suite, très bientôt.

Je commence avec Les enfants de l'eau noire (Editions Denoël, 350 pages) de John R. Lansdale (auteur des enquêtes avec Hap Collins et Leonard Pine) qui, après Les marécages, a à nouveau écrit une histoire très sombre qui se passe dans les années 30 dans l'est du Texas. Vivant dans des familles pauvres, Sue Ellen, Terry et Jinx, âgés de 16 ans découvrent par hasard le corps de May Linn, une de leur camarade qui a été lesté avec une machine à coudre dans le fleuve Sabine. May Linn rêvait d'Hollywood et c'est pourquoi les trois jeunes gens incinèrent le cadavre et décident d'emporter les cendres en Californie. Pour ce faire, ils volent l'argent d'un hold-up qui va leur permettre de payer leur voyage. Leur périple va connaître beaucoup de péripéties dont une rencontre avec un pasteur qui a un secret qui lui pèse. Ils voyagent sur un grand radeau tout en étant poursuivis par un shérif véreux et un être monstrueux surnommé Skunk. Le récit très vivant et haletant est écrit à la première personne, Sue Ellen étant la narratrice. En revanche, j'ai trouvé que la traduction n'était pas terrible. Je ne sais pas ce que vaut le texte original.

Dans Germania d'Harald Gibers (Editions Kero 415 pages), nous voici revenus en mai et juin 1944 à Berlin. Les bombardements sont incessants mais les Allemands croient encore à la victoire. Dans la capitale du Reich, une, deux puis trois femmes sont retrouvées mortes, nues et mutilées devant des monuments aux morts de la première guerre mondiale. L'enquête est menée par un gradé de la SS qui recrute Oppenheimer, un ancien policier méticuleux qui été déchu de ses droits car il est Juif. Oppenheimer n'a pas été déporté car il est mariée avec une aryenne et vit dans une maison "juive". Ce roman permet à l'écrivain de décrire la vie à Berlin pendant cette période trouble. En ce qui concerne l'intrigue, elle est très bien menée (je ne saurais dire si son argument est crédible), un bon premier roman à découvrir.

J'ai été contente de diminuer ma PAL en lisant le troisième roman de Dan Waddell, La moisson des innocents (Rouergue noir, 310 pages) paru en mars 2014. Dibb et Schofield ont été condamnés en 1992 à de lourdes peines de prison et pourtant ils n'étaient âgés que de 9 et 10 ans. Ils ont battu à mort un vieil homme, Kenny Chester, ancien mineur dans le comté de Northumberland. 20 ans plus tard, Dibb et Schofield libérés depuis quelques années et menant une vie discrète sous une nouvelle identité connaissent une fin tragique: l'un s'est immolé par le feu et le deuxième est empoisonné à la nicotine. L'inspecteur Grant Foster, que l'on a découvert dans Code 1879 et Depuis le temps de nos pères, est chargé de l'enquête. Il apprend qu'une liste de personnes ultraprotégées a été volée au ministère de l'intérieur. Sur cette liste figuraient le nom des deux victimes ainsi que celui de Nigel Barnes, le généalogiste et ami de Foster. J'ai beaucoup apprécié l'intrigue qui permet à Nigel d'apprendre des choses de son passé et en particulier qui étaient ses parents biologiques.

2 octobre 2015

Boomerang - François Favrat / Maryland - Alice Winocour

Boomerang, du réalisateur Michel Favrat, est l'adaptation d'un roman homonyme (que je n'ai pas lu) de Tatiana de Rosnay, paru en 2009. Antoine Rey, 40 ans, père divorcé et chef de chantier, emmène sa soeur Agathe sur l'île de Noirmoutier où ils ont passé une partie de leur jeunesse. C'est sur cette île que leur mère est morte noyée trente ans auparavant. Au cours d'une conversation avec l'ancienne domestique de la famille, Antoine apprend que le corps de leur maman a été retrouvé à un endroit différent de ce qui avait été dit. Antoine, menant son enquête personnelle, découvre les secrets enfouis de sa famille. Son père et sa grand-mère (Bulle Ogier) ont essayé de gommer ce passé douloureux. Le spectateur apprend en même temps qu'Antoine la tragique vérité. Laurent Lafitte ainsi que tous les autres acteurs sont très bien dans leur rôle. Film à voir, qui est aussi conseillé par Alain.

Je passe à Maryland d'Alice Winocour. Ce long-métrage avait été sélectionné dans la section "Un certain Regard" au dernier festival de Cannes en 2015. C'est un film étrange où le scénario a peu d'importance. En revanche, une grande partie du film se concentre sur les sons (alarme de maison, sonnerie de téléphone, etc.), les bruits (de la pluie qui tombe, de pas, etc.), la musique (pas très mélodieuse). Et puis il y a Matthias Schoenaerts, dont le corps est magnifié par la caméra. C'est un film physique avec des moments de grande violence. Vincent (M. Schoenaerts) vient de revenir d'Afghanistan après avoir subi un stress post-traumatique. Il a des acouphènes qui le perturbent beaucoup. Il a du mal à rester dans un endroit clos, il a besoin d'air. Il accepte néanmoins un emploi de garde du corps dans une belle demeure (Maryland) où résident Jessie, l'épouse d'un homme d'affaires libanais (intermédiaire dans la vente d'armes) et Ali, son petit garçon. Vincent observe Jessie. Il semble fasciné par elle. En même temps, il perçoit assez vite qu'une menace pèse sur elle et son enfant. Le film peut rebuter à cause de certaines scènes sanglantes, mais, je le répète, il y a Matthias Schoenarts qui est vraiment bien. A vous de voir.

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