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Le blog de Dasola
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billet de ta d loi du cine
7 mars 2018

Police partout - Charb

Mon billet-hommage de ce mois-ci me ramène loin en arrière dans le temps.

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J'ai (ta d loi du cine, squatter chez dasola) rencontré Charb à une séance de dédicace à Sciences Po Paris (où était aussi présent Tignous), il y a près de vingt ans (51e journée dédicaces Sciences Po, le 5 décembre 1998). Je crois me souvenir que j'avais profité de l'occasion pour prendre rendez-vous et pouvoir passer à la Rédaction (alors rue de Turbigo), pour une histoire de t-shirt - mais c'est une autre histoire, qui n'a pas débouché sur grand-chose. Ils ne m'avaient pas dit non (à mon projet de tee-shirts avec des dessins "de presse") après notre rencontre, c'est juste moi qui n'ai pas donné suite à ce dossier, pour des raisons bien extérieures à Charlie Hebdo.

Toujours est-il que j'avais obtenu deux dédicaces (dont l'une est restée inédite), pour le journal étudiant dont je faisais partie à l'époque, dont l'une sur Police partout.

Ce recueil (Bichro, coll. Le cri du crayon, août 1998) contient uniquement des dessins en N&B, pas de numéro de page! Je n'ai pas trouvé d'article ou critique concernant cet album sur des blogs ou sites en 2018: c'est vrai que, 1998, c'est antédéluvien, pour la Toile... La dernière annonce au Journal Officiel concernant Bichro éditions (association loi 1901) remonte à l'an 2000. L'album doit être épuisé aujourd'hui, je suppose. En tout cas, il ne figure pas sur la page wikipedia concernant Charb.

44 dessins mettent en scène des forces de l'ordre, essentiellement dans les 20 premières pages de l'album après la page de titre "Police partout". Suivent une partie titrée "FN partout" (11 pages) puis une dernière "Béton partout" (15 pages). Trois doubles pages, plusieurs pages composées de plus d'une vignette...

La "provocation" qui m'avait frappé en tant qu'étudiant reste présente. Je vous laisse apprécier (dans le désordre) ma petite sélection.

P1050528 du sociétal P1050522  de l'air du temps...  P1050526 du culturel 

P1050525 du bienveillant  P1050524 de l'historique  P1050527 du citoyen

(Soupir...)

*** Je suis Charlie ***

7 février 2018

Ni Dieu ni eux - Tignous

Ce mois-ci, dans la série des hommages que je (ta d loi du cine, squatter chez dasola) rédige aux tués de Charlie Hebdo, je vais présenter Ni Dieu ni eux, février 2017 [DL 01/2017], éditions du Chêne, 96 pages.

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Il s'agit d'un recueil thématique de dessins de Tignous, cette fois encore un livre posthume. Voici un extrait du texte de Chloé Verlhac (la veuve de Tignous) en postface: "Nous sommes en 2017 mon amour et tu n'auras pas vu les attentats des 8 et 9 janvier 2015, du Bataclan, de Nice et du prêtre, les avions qui se crashent, la tuerie homophobe au Pulse, l'assassinat de Jo Cox, le Brexit, le courage du peuple Kurde, Alep, le désespoir des peuples qui fuient la guerre, le bronzage de Donald Trump... La liste est tellement longue que je vais m'arrêter là au risque que cela m'empêche d'aller plus loin. (...) Nous sommes en 2017 et tu nous manques. Mais tu es avec nous tout le temps. Tu sais comme cette histoire que tu nous racontais avec ton propre papa, qui n'était pas mort parce qu'il était là, dans ton coeur. (...) Nous sommes en 2017 et j'ai décidé qu'ils ne te feront pas taire. Et puis... qu'on allait continuer à rire. Parce que cela non plus ils ne nous l'enlèveront pas. En fait, on va se battre, Tignous. Avec nos armes: l'humour, l'amour, la tendresse, la lucidité et... tes dessins. "

Une centaine de "croquis" ont donc été regroupés pour cet album. Tout le monde en prend pour son grade (qui a dit, déjà, qu'on peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui?): près de la moitié des dessins concernent, de près ou de loin, la religion catholique, une vingtaine la religion musulmane, cependant qu'une dizaine mettent sur le même plan (dans le même sac?) les trois grandes "religions du Livre". Sikhs, boudhistes, chrétiens orthodoxes ou protestants, sectes diverses ne sont pas totalement oubliés, mais évoqués à la marge. Une certaine place est faite aux déboires de la "laïcité à la française". Je dirais que, dans ce livre, c'est surtout la bêtise qui est livrée en pâture à nos regards de lecteurs éclairés. Au fond, le "eux" du titre, c'est qui? Des "maîtres" (à penser) qui prétendent avoir barre sur leurs ouailles?

Comme à mon habitude, voici une sélection subjective de dessins qui ont attiré mon attention (m'ont fait rire / réfléchir / ricaner / hocher la tête / soupirer [rayez les mentions inutiles]). Sans autre commentaire, mais si cela peut vous donner envie de voir l'ensemble par vous-même...

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Pour finir, j'ai eu du mal à dénicher sur internet des articles (de blog) qui aillent plus loin que la reprise de la 4e de couv' ou du communiqué de presse officiel, et me rabats donc sur la presse en ligne. La rédaction de Vsd mettait l'accent sur les quelque 20 000 croquis qu'a laissés Tignous. Daniel Muraz a signé un bel article sur Le Courrier picard. De l'article paru dans Marianne (où Tignous travaillait par ailleurs), j'extraierais la phrase suivante: "[Toutes les religions. (...)] Il les conchiait avec une seule conviction: ce n'est pas celui qui croit qui est à condamner, mais celui qui oblige à croire." Enfin, pour donner un point de vue différent, je retiendrais une critique très... critique (mais loin d'être inintéressante) publiée en juin 2017 sur le blog collectif Zebra

 *** Je suis Charlie ***

7 janvier 2018

Festival "Rendez-vous du carnet de voyage" - Michel Renaud

Ce mois-ci, je (ta d loi du cine, squatter chez dasola) vais rendre hommage à l'une des personnes assassinées il y a trois ans dans les locaux de Charlie Hebdo, mais moins médiatisée, depuis, que l'équipe rédactionnelle proprement dite. Michel Renaud s'est retrouvé sous les balles des assassins par malchance, au mauvais endroit, au mauvais moment (il ramenait à Cabu des dessins originaux de celui-ci). Je ne savais pas trop par quel biais l'évoquer: cet homme d'écriture ne semble pas avoir publié de livre? Né en 1945, après un début de carrière comme journaliste, il a ensuite gagné sa vie à partir de 1982 comme Directeur de la communication de la mairie de Clermont-Ferrand. C'est dans cette ville qu'il a créé (en tant que Président fondateur, et avec trois autres membres) l'association Il faut aller voir (IFAV), déclarée le 16/12/1997, avec comme objet de faire partager une certaine approche du voyage fondée sur la recherche de l’authenticité, notamment par la manière de voyager. Elle "regroupe des personnes attachées à découvrir d’autres cultures et d’autres horizons. L’IFAV promeut une forme de voyage qui privilégie l’autonomie et l’indépendance, qui permet de s’éloigner du tourisme traditionnel au profit d’une approche très centrée sur l’Homme, la découverte et le respect des différences. (...) Depuis l’an 2000, l’association Il Faut Aller Voir organise une manifestation artistique et littéraire autour du carnet et du récit de voyage :" le Rendez-vous du Carnet de Voyage [je cite le site internet]. "L’objectif de la manifestation est d’ouvrir une fenêtre sur ce support particulier qu’est le carnet de voyage, de donner à voir les nouveautés du genre, mais également de récompenser les plus remarquables." J'avais vu passer dans Charlie Hebdo n°1321 du 15/11/2017 l'annonce de la 18e édition, du 17 au 19 novembre, avec notamment la mention du prix de l'écriture Michel-Renaud. L'événement a ainsi survécu à son fondateur. Les rédacteurs de la page wikipedia consacrée à Michel Renaud ont fait le choix (argumenté) de mettre en avant sa passion des voyages plutôt que ses professions de journaliste ou de communicant. Toujours dans Wikipedia, la définition du carnet de voyage comme "genre littéraire" parle de croquis, dessins ou photos accompagnés de textes dispersés dans la page. Lors du "Rendez-vous" annuel, ce sont donc différents événements qui ont lieu: expositions de carnets, rencontres, tables rondes, attribution de plusieurs Prix... Ainsi, en 2014, lors de la 15e édition, Cabu avait remporté le Prix spécial du jury, pour l'ensemble de ses carnets de voyage. Par ailleurs, un autre festival sur le thème des carnets de voyages a aussi été créé à Venise à partir de 2011, "Matite in Viaggio", avec la participation de Michel Renaud.

Sa veuve, Gala Renaud-Romanov, rencontrée en 1988 en URSS lors d'un de ses voyages, avait contesté l'usage fait par Charlie Hebdo des fonds disponibles après l'attentat. Je n'entrerai pas dans le débat stérile de prétendre juger ce que vaut, financièrement parlant, la vie d'un homme. Mais je signalerai l'existence d'un livre d'entretien de Gala Renaud-Romanov par Marc Alexis Roquejoffre (sic), Michel Renaud, besoin du monde. Dans cet ouvrage édité en novembre 2017 à compte d'auteur (et qui semble très peu présent sur la Toile - peu de photos de couverture disponibles), Gala raconte son histoire avec Michel et l'amour qu'il portait aux voyages, aux rencontres et aux personnes. Une interview avec le co-auteur (via sa société de production), publiée sur youtube depuis le 16 novembre 2017, en était, hier 6 janvier 2018, à 104 vues.

Livre_sur_MichelRenaud     Lien Youtube - interview

Texte et photos. 112 pages. 15 €. Sous réserve que j'arrive à me le procurer, peut-être pourrai-je en parler davantage un de ces mois?

*** Je suis Charlie ***

7 décembre 2017

Noël, ça fait vraiment chier! - Elsa Cayat

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J'ai davantage apprécié Noël, ça fait vraiment chier! que le précédent livre que j'avais lu d'Elsa Cayat. Sous-titré "Sur le divan de Charlie hebdo", l'ouvrage (octobre 2015, 122 pages) reprend 25 chroniques parues dans l'hebdomadaire entre février 2014 et janvier 2015. Il s'agit donc de textes courts, illustrés par ("portés par des dessins de") Catherine [Meurisse]. Elsa Cayat tenait sa rubrique "Charlie divan" dans un numéro sur deux (tous les 15 jours).

Si j'ai donc davantage "accroché", c'est sûrement parce qu'il s'agissait de textes courts avec un début, un milieu et une fin (exercice de style). A ce propos, dasola me souffle souvent de faire court, quand je rédige un de mes billets. Alors je [Ta d loi du cine, "squatter" chez dasola] vais juste m'autoriser à compiler quelques citations dans un patchwork réducteur, mais toujours révélateur: L'autorité, comme le dit si bien la consonance du mot, c'est autoriser à se taire (p.63). Lorsque l'argent est un instrument d'échanges de biens matériels, le but de l'homme est l'humanité. En devenant le but et la fin de la vie, les biens matériels sont devenus ce par quoi l'homme s'attribue de la valeur (p.111). Le problème de l'homme commence quand lui-même devient un système, car un système c'est avant tout insiste, aime, et oublie-toi! (p.109). C'est quand l'homme souffre qu'il s'aperçoit qu'il aime. Non quand il est heureux avec l'autre (p.28). Proust n'aurait pas dit mieux (mais sûrement plus long!).

Et, ci-dessous, quelques-uns des dessins qui accompagnent les chroniques, où reviennent souvent les thèmes des relations familiales, des mères abusives, etc. Le plus souvent, Catherine (bien vivante) met en scène la psychanalyste.

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Pour la bande dessinée publiée en fin du livre, j'ai préféré reprendre ici la version publiée dans le "numéro des survivants" en janvier 2015.  

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Par souci de précision, j'aurais bien aimé que soient mentionnées les dates où les chroniques d'Elsa Cayat avaient été publiées, mais c'est vrai qu'on peut s'en passer. Je n'ai en tout cas pas vu ce livre mentionné sur beaucoup de sites ou blogs (à part ceux de la presse, ceux de librairie ou vente en ligne), excepté ici.

Pour la petite histoire, depuis la mort d'Elsa Cayat, Yann Diener [APE 8690D et non F?] a pris la suite pour Charlie hebdo, en matière de psychanalyse / d'une certaine manière, avec une chronique hebdomadaire intitulée "Les histoires du père Sigmund".

*** Je suis Charlie ***

PS du 09/12/2017 (15h00): suite aux différents commentaires déjà suscités par ce billet, quelques compléments.
Voici une citation extraite de la première chronique d'Elsa Cayat, celle qui donne son titre au recueil: « Une femme me dit: "Noël, ça fait vraiment chier. J'adore préparer Noël pour mes enfants mais voir mon père, assister à l'atmosphère mortifère qu'il fait régner, ne me dit rien". Elle rit et se rend compte qu'elle attend depuis toujours qu'il lui parle enfin... ». [Je ne mets pas la chronique entière, bien entendu, car elle fait trois pages. Mais elle serait à lire intégralement].
Je pense que j'aurais dû mettre cette citation dès la première mouture de mon billet, même si cela le rallonge un peu. Quant au choix de la date (publier en décembre [2017] un billet sur ce livre paru en octobre 2015), je l'assume.

19 novembre 2017

Rêveries du bachelier solidaire - Résultats du Tag du Bac

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) me suis inscrit récemment pour passer le Bac. C'est la troisième année consécutive que je le fais. Mais pour trois Bac différents. Trois Bac professionnels, en fait. On n'a pas le droit de s'inscrire à plus d'un par an. Il en existe pas loin d'une centaine de spécialités (davantage si l'on compte les options), j'ai donc encore de quoi m'occuper, surtout si je vis centenaire. Mes deux premiers de cette lubie, je les ai obtenus avec mention. Suis-je masochiste? Qu'est-ce que cela m'a rapporté? D'abord, d'entretenir ma mémoire (quel est le prénom d'Alzheimer, déjà? Mnémosyne? Non, Alois). Et quelques sous par des banques généreuses avec les bacheliers (si, il y en a! Mais je ne donnerai pas de nom ici).

Je devais bien m'attendre à ce que cela devienne de plus en plus dur de m'en tirer avec de la culture générale, l'expérience professionnelle piochée dans ma vaste besace, et du bachotage livresque: dans certains cas, il faudra faire preuve de savoir-faire et de "tours de main" que je ne saurais guère maîtriser... Cette fois-ci, me voilà donc condamné à huit semaines de stage dans l'année! Peut-être vous en reparlerai-je à l'occasion... Mais assez parlé de moi pour le moment.

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Même si ça remonte déjà au mois de juin 2017 (5 mois, une éternité, pour la jeunesse!), je vais aussi repasser les plats (et pas seulement le bac).

Ci-dessous donc une petite recension, comme il m'est déjà arrivé d'en faire, mais cette fois-ci sur une centaine de blogs ayant répondu au "Tag du Bac" (je ne compte pas les quelques "liens morts" - billets non rédigés ou blogs supprimés), entre le 12 juin et le 7 août 2017 (je semble avoir été le dernier de la classe lorsque j'y avais moi-même répondu). Evidemment, le plus souvent, leurs rédactrices (écrasante majorité - nous sommes très peu de rédacteurs!) ne jouent pas dans la même "classe d'âge" que dasola ou moi ou nos commentateurs/trices les plus assidu(e)s? Et elles sont sur les plateformes les plus "visibles" aujourd'hui: Wordpress et Blogspot (très peu d'Overblog, Canalblog, Hautetfort...). J'ai tâché d'en commenter la plupart, toutes ces jeunes blogueuses ne pratiquent peut-être pas la publications des commentaires sous leurs billets? Ou bien il a pu y avoir des soucis techniques... je ne vais donc pas reprendre la catégorisation que j'avais faite en 2012! Juste quelques statistiques: sur 103 blogs, 45 utilisent wordpress, 32 blogspot, 7 canalblog, 2 jimdo, 1 over-blog, 1 wixsite, une quinzaine d'autres ont leur propre nom de domaine (indépendamment de la plateforme utilisée que je n'ai pas cherché à connaître).

J'assume le fait de ne pas avoir cité les quelques réponses en vidéo que l'on peut trouver sur Youtube: je parle bien uniquement de blogs et de réponses par écrit que l'ont peut lire sans avoir à les écouter ou les visionner.

Je pourrais bien sûr m'amuser à / J'aurais sans doute toutes les compétences pour faire un "palmarès" des livres cités (mathématiquement, onze cents items)... mais j'attendrai qu'on me paye pour me lancer dans ce boulot (hein, PKJ ;-))

Et enfin, je signale que deux des blogs ne jouaient pas dans la même catégorie pour leur propre "tag du bac" (je suis tombé dessus par hasard, sans faire de recherche  systématique pour en trouver encore plus): saurez-vous les identifier? Oh allez, je vends la mêche: il s'agit de billets de ... 2013!

Avant de passer à la liste, je précise ne pas prétendre avoir été exhaustif ni exempt d'erreurs; il reste bien entendu possible de faire rajouter d'autres billets, ou de faire modifier voire supprimer les informations déjà répertoriées.

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0/ PKJ (Editions Pocket Jeunesse) [12/06/2017] : Tag du Bac

1/ 4ever_fantasy (For ever fantasy) [07/07/2017]
2/ Aileebooks ( - ) [06/07/2017]
3/ Alice (Les lectures d' - ) [20/06/2017]
4/ Alissia (Aliss and Books) [26/07/2017]
5/ Allmenmustreadblog (All Men Must Read) [15/06/2017]
6/ Amandineisreading (Amandine is reading) [15/06/2017]
7/ Angelakoala (Le blog d' - ) [14/06/2017]
8/ Anna Shaw (Des paillettes dans la bibliothèque (!)) [04/07/2017]
9/ Arcaebook ( - ) [24/06/2017]
10/ Audrey (Lectures de - ) [14/06/2017]
11/ Audrey (Les petites bulles de papier) [16/06/2017]
12/ Bella Belloula (Rêves de lectrice) [17/06/2017]
13/ Bettierose (BettieRose Books) [12/06/2017]
14/ Blog de mère ( - ) [05/07/2013]
15/ Bookscoblog ( - ) [06/07/2017]
16/ Cammy (I Believe in Pixie Dust - Mon blog lecture, agrémenté de poussière de fée) [14/06/2017]
17/ Carole94p (My-BoOks) [12/06/2017]
18/ Cécile (Une pause livresque - Book blog... and more) [27/06/2017]
19/ Celeb_Angel (A portée de plume - Blog littéraire d’une jeune femme exubérante) [13/06/2017]
20/ Chani (De Livres & d'Epice) [14/06/2017]
21/ Charlotte (Le thé littéraire - Come on, share a tea with - ) [07/07/2017]
22/ Chloé (Culture & Cup of Coffee) [12/06/2017] [blog supprimé entre la rédaction de cet article et sa publication!]
23/ Choukette (Le marque-page de - ) [24/06/2017]
24/ Chouquette [alias Gwendoline] (Nos folies littéraires) [23/06/2017]
25/ Dal_eg (Le temps presse) [12/06/2017]
26/ Desmotsauxlivres [Manon] (Des mots aux livres) [16/06/2017]
27/ Die Erdnuss (Le journal de Cacahuète) [12/06/2017]
28/ Doriane (Les chroniques books de Lou) [24/07/2017]
29/ Dylan (L’antre livresque) [27/07/2017]
30/ Enora (L’Ecume des mots) [16/06/2017]
31/ Estelle (Sur un air de Bohème) [23/06/2017]
32/ Ewylyn (La citadelle d’ - ) [18/06/2017]
33/ FabledHeartless (Book Pearl - Chroniques littéraires d'une étudiante en lettres) [12/06/2017]
34/ Fairchildslibrary (Fairchild's Library) [18/06/2017]
35/ Featured review (Tell us wath you read - Blog littéraire) [13/06/2017]
36/ Fofie lit ( - …) [13/06/2017]
37/ Gggaelle (Mon petit salon de thé) [16/06/2017]
38/ Gwladys Langelus (Un livre sur mon lit) [07/07/2017] [blog supprimé entre la rédaction de cet article et sa publication!]
39/ Imane (Minaland- Un blog imaginaire) [05/07/2017]
40/ Iminlovewithfour (Les lectures de Doris) [20/06/2017]
41/ Jabbertheblogger (Jabber the Reader) [19/08/2017]
42/ Julie (Des mots à la vie - Le blog littéraire de - ) [21/06/2017]
43/ Junko [Bérangère] (Les mots de Junko) [13/06/2017]
44/ Kiriitiblog [Pauline] (Kiriiti’s Blog - ) [15/06/2017]
45/ Ladiescolocblog ( - [[3 colocs]]) [16/06/2017]
46/ Laetitiamorduedelivres ( - ) [15/06/2017]
47/ Laurapassage (Laura-Passage) [28/06/2017]
48/ Laure (La cueillette d’une roussette - Si je ne suis pas moi, qui le sera?) [07/08/2017]
49/ Le bar à livres ( - ) [24/06/2017]
50/ Le coin d’Audrey ( - , blogueuse littéraire) [13/06/2017]
51/ Le goût du risque [Quitterie] (Le goût du risque, l'amour des livres) [13/06/2017]
52/ Léa Lectureavie (Lecture à vie) [22/06/2017]
53/ Lecture de Petite Plume ( - ) [28/06/2017]
54/ Lecturenfantparent [Adely] (Nos lectures pour les enfants et pour les parents) [17/06/2017]
55/ Lemartienroux (The Ginger Alien) [17/06/2017]
56/ Léna Bubi (Un univers de livres, et plus!) [08/07/2017]
57/ Les lectures de Feflie ( - ) [26/07/2017]
58/ Leslivresderose (Les livres de Rose) [16/06/2017]
59/ Lespagesquitournent (Les pages qui tournent - Blog littéraire de L-Bookine et Saywhisper) [15/06/2017]
60/ Lex [1 des 3 rédactrices du blog] (La bibliothèque aux merveilles) [15/06/2017]
61/ Lia (Le monde de - ) [04/07/2017]
62/ Lil (L’univers de - ) [13/06/2017]
63/ Lire à la folie ( - ) [13/06/2017]
64/ Loïs (Les lectures de - ) [14/06/2017]
65/ Loucat (De pages en séries) [03/08/2017]
66/ Lubies en folie ( - ) [12/06/2017]
67/ [doublon par inadvertance lors de la rédaction du billet!]
68/ Lunabookaddict [Audrey] (Libertea - A book lover blog) [19/06/2017]
69/ Lutin82 (Albédo - Univers Imaginaires) [30/06/2017]
70/ Maëlle's Books (Maëlle’s Books) [21/06/2017]
71/ Maguisa (Les chroniques de - ) [26/06/2017]
72/ Marie G (A chaque jour sa plume) [11/07/2017]
73/ Marine.M.lire (L’antre littéraire de Marine) [16/06/2017]
74/ Marion (Les Mots de - ) [19/06/2017]
75/ Mathilde Littéraire ( - ) [21/06/2017]
76/ Mayumi (Vibrations littéraires) [24/06/2017]
77/ Méli & Mélo (Méli mélo de lectures [[2 blogueuses]]) [25/06/2017]
78/ MJ (M.J. is reading) [22/06/2017]
79/ Mon p’tit boudoir ( - ) [08/07/2013]
80/ Mot envolé ( - ) [23/06/2017]
81/ Myuncoveredbooks (My Uncovered Books) [22/06/2017]
82/ Nymphadora ( - 's Books) [12/06/2017]
83/ Nyx Shadow (Les lectures de Nyx - Just one more chapter) [15/06/2017]
84/ Oli (La couleur des mots) [13/06/2017]
85/ Pauline (Dans les yeux d'une L) [23/06/2017]
86/ Pauline (Je lis donc je suis) [24/06/2017]
87/ Petite_etoile_livresque ( - ) [18/06/2017]
88/ Plouf ( - qui lit [n’amasse pas mousse]) [05/07/2017]
89/ Plume (Mes livres ouverts - Le blog littéraire de - ) [22/06/2017]
90/ Plume bleue ( - [blog à 4 plumes]) [22/06/2017]
91/ Rêver de bouquins en livres ( - ) [16/06/2017]
92/ Rêveuse Eveillée ( - ) [12/06/2017]
93/ Sherlock Momo ( - ’s blog / Solum omnium lumen) [17/06/2017]
94/ Soline (MilkyWay) [15/06/2017]
95/ Sue-Ricette (Graine de Souris / Le blog de - ) [28/07/2017]
96/ Ta d loi du cine (Le blog de dasola) [15/08/2017]
97/ Totorotsuniko (Les chroniques de Tototo / “Reading - Traveling - Takin pictures”) [13/07/2017]
98/ Un chat dans la ville ( - ) [15/06/2017]
99/ Unelectricecompulsive (Everything starts with a book) [12/06/2017]
100/ Vairo Laurine (Les trésors Livresques de Laurine) [20/06/2017]
101/ Victoire (Romanesquement vôtre - Des livres, deux copines, une passion) [22/06/2017]
102/ Voyageaugredesmots (Voyages au gré des mots - La lecture, une porte ouverte sur un monde enchanté) [22/06/2017]
103/ Xiou (Caprices de - ) [05/07/2017]
104/ Xoxo (Faith in words) [14/06/2017]
105/ Zyle (Blog d’une fangirl) [28/06/2017]

... Et si ce petit inventaire réussit à susciter des découvertes mutuelles et intergénérationnelles entre blogueuses (surtout) [et même blogueurs (sait-on jamais?)], j'en serai heureux!

17 novembre 2017

Encore un peu de pub: les AMAP, quésako ?

Encore un billet qu'est "conso", me direz-vous? Sachant qu'il y a peut-être 250 000 amapiens et amapiennes en France, quelles sont les chances pour qu'il en figure parmi les lectrices et lecteurs de ce blog? Ma foi, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) vais compter dessus... AMAP, pour les autres, c'est l'acronyme de "Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne" (certains ajoutent "de Proximité"): des "circuits courts", inscrits dans l'économie solidaire et sociale (ESS). Si vous ne voyez toujours pas de quoi il s'agit, une recherche sur la Toile vous donnera plein d'informations pertinentes. Ceux qui suivent de près (mais alors, vraiment attentivement et depuis longtemps) mes "squats" sur le présent blog se rappeleront que j'y ai déjà fait allusion.

Bref, sur le blog de l'AMAP dont je fais partie (et dont dasola nous cuisine les légumes), je rédige (bénévolement!) des chroniques depuis début 2017. Ma première série portait sur le thème des financements solidaires applicables à l'agriculture (8 articles). Depuis le 19 avril, je présente chaque semaine tels ou tels blogs ou sites, que j'estime "notables", d'AMAP d'le-de-France et d'ailleurs (même si je n'ai pas encore abordé les régions de langue occitane): ceux pouvant intéresser d'autres lecteurs que leurs seuls membres. On peut y trouver notamment des recettes, de l'activité associative locale, des tranches de vie, des informations plus ou moins militantes sur la bio et l'écologie, des photos de légumes, et encore des recettes...

Pour voir toutes ces pistes intéressantes, cliquez ici.

Et enfin, pour celles et ceux qui voudraient plutôt avoir du grain à moudre sous forme de livres à lire, j'ai compilé une première petite bibliographie sur le sujet .

Bonne(s) lecture(s) sur les AMAP...

15 novembre 2017

15 séries "manga" qui valent la peine d'être lues: un tag?

En prolongement logique du billet sur 15 séries de BD rédigé naguère, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) voudrais lister cette fois 15 séries de manga, en vue d'un "tag". Encore une fois, sur le modèle du "tag des 15 auteurs" (qui ramène toujours plusieurs dizaines de blogs différents quand on fait une recherche sur G**gle...), il s'agit de donner, sur votre blog, "votre" liste de 15 séries "manga" favorites, théoriquement sans y passer plus de 15 minutes, et héroïquement de repasser le bébé à 15 autres blogueurs nommément cités en les mettant au défi d'en faire autant. Un "tag", quoi.

J'ai dans ces "coups de coeur" une majorité de "seinen manga" (séries prépubliées dans des revues japonaises ciblant plutôt les jeunes adultes masculins), seulement deux "shonen manga" (public d'adolescents) et un "shojo manga" (public d'adolescentes). Si la plupart des séries sont aujourd'hui terminées voire remontent à plusieurs dizaines d'années parfois, certaines sont encore en cours de publication tant en France que même au Japon. Ce sont, pour la plupart, des séries réalistes (les lycéennes qui sauvent le monde en luttant contre des démons surhumains, boarf... très peu pour moi!) - en tout cas sur le plan du dessin. Les nouveautés que l'on me prête pour me les faire découvrir correspondent en général à mes goûts. Mais pour que je prenne la peine de les acquérir, il faut que je veuille, soit les lire et relire, soit... les prêter moi-même! Et la place restant disponible sur mes rayonnages joue aussi. Les choix ont été difficiles à faire: parmi mes quelque 3 ou 4000 BD, il y a quand même... un peu d'autres séries mangas (et j'en lis donc par ailleurs).

Le classement des 15 séries manga ci-dessous est effectué dans l'ordre antialphabétique de titre (sans tenir compte de l'article), histoire de varier un peu. Pour les mangaka (auteurs de manga), je mets en premier le patronyme (en majuscules), à la japonaise. Si certaines séries sont (comme déjà dit) encore en cours de publication, d'autres sont épuisées depuis belle lurette et ne pourront être dénichées qu'en occasion ou en bibliothèque.

Vinland saga
Série historique scénarisée et dessinée depuis 2005 par YUKIMURA Makoto (et son "atelier"). Toujours en cours, elle est publiée en albums depuis 2006 au Japon et 2009 en France (chez Kurokawa). 19 volumes parus (l'édition française a désormais rattrapé l'édition japonaise), la découverte de l'Amérique semble encore très loin pour ces Vikings...

Thermae Romae
6 volumes (série terminée). J'ai bien apprécié cette série historique mâtinée de "science-fiction" scénarisée et dessinée par la mangaka (auteur de manga) YAMAZAKI Mari. Prépublié de 2008 à 2013, publié en album, au Japon, à partir de 2009, et en France depuis 2012 chez Casterman.

Survivant
10 volumes (pour l'édition que je possède). Oeuvre de SAITÔ Takao, publiée à partir de 1976, rééditée en volumes au Japon à partir de 2001, et en France entre 2006 et 2008 chez Kankô, un label des éditions Milan. Un adolescent (14 ans) doit apprendre à survivre (si, si!) après une catastrophe planétaire.

Strain
5 volumes (série terminée). Textes de BUROSON (également connu sous le pseudonyme de FUMIMURA Sho, son vrai nom étant OKAMURA Yoshiyuki), dessins de IKEGAMI Ryoichi. Publié en 2002 en France chez l'éphémère label Akuma des éditions SEEBD (disparues en 2008), on ne peut le trouver que d'occasion. Un jeune homme tue sur gages: 5 dollars la vie (cela ne vaut pas davantage, selon lui)... 

Space brothers
20 volumes en France, 31 au Japon, au moment où j'écris, pour ce manga de KOYAMA Chûya publié au Japon depuis 2008. Anticipation: l'action se déroule en 2025 et les années suivantes, quand s'établit une station permanente sur la lune, avec deux frères japonais rêvant d'être astronautes depuis leur enfance... Le CNES (Centre national d'études spatiales) est partenaire de l'édition française (chez Pika depuis 2013).

Silver Spoon
13 volumes parus en France depuis 2013, 14 au Japon (depuis 2011) pour ce Shonen à suivre. Quand un collégien fait un "burn out" lié à la pression pour réussir à être le meilleur de la classe dans son collège, que faire? Rejoindre un lycée agricole, en espérant que ce sera plus facile... Le rythme de parution a fortement ralenti depuis 2015 au Japon, il semble que la mangaka ARAKAWA Hiromu ait entamé en parallèle une autre série, ce qui explique peut-être pourquoi, en France, on attend désespérément le 14e tome (éditions Kurokawa). [chroniqué le 26/03/2021 suite à la sortie du 15e et dernier tome]

Sanctuary
12 volumes. Une autre oeuvre de BUROSON & IKEGAMI Ryoichi, parue au Japon de 1990 à 1995. Le politique et le yakuza... La lumière et l'obscurité... le tout pour une même vision partagée entre deux jeunes hommes! Série complète publié en France en 2004-05 chez Kabuto (encore un label des éditions SEEBD), et non réédité à ce jour.

Poison City
2 volumes et c'est fini! J'ai déjà parlé de cette oeuvre pessimiste de TSUTSUI Tetsuya ici. Se déroulant en 2019, elle a été éditée en 2014 au Japon et en 2015 en France chez Ki-oon.

Nobles paysans
4 volumes. Shojo manga plus ou moins autobiographique de la mangaka ARAKAWA Hiromu: sa jeunesse passée à la ferme chez ses parents lui aurait forgé tant santé que caractère (elle se représentait en génisse). Humoristique et truffé d'anecdotes. Publié au Japon depuis 2009, et en France depuis 2013 chez Kurokawa.

Nausicaä de la vallée du vent
7 volumes pour ce "Shonen". Poétique, fantastique... et politique. Publié entre 1982 et 1994, il s'agit du seul manga de MIYAZAKI Hayao, puisqu'il préfère se consacrer au dessin animé avec ses studios Ghibli créés en 1985. En France, il est paru de 2000 à 2002 puis a été réédité de 2009 à 2011, chez Glénat.

Ikigami (préavis de mort)
10 volumes. MASE Motorô a conçu un thriller d'anticipation publié au Japon entre 2005 et 2012, en France chez Kaze manga à partir de 2009. Quoi de tel, pour vous faire aimer la vie, que de savoir que vous avez une chance sur mille de mourir avant vos 25 ans (vous l'apprendrez 24 heures avant, entre 18 et 24 ans - chacun réagit différemment)? Mais attention, hein, c'est très bien organisé, dans la société d'un pays asiatique imaginaire... Encore une (société) où je n'aimerais pas vivre, personnellement!

Heat
En France sont parus seulement les premiers 12 volumes, de 2005 à fin 2007 (encore chez Kabuto, qui a subi le sort des éditions SEEBD). Cette série de BUROSON & IKEGAMI Ryoichi sur l'univers des yakusas (publiée au Japon de 1999 à 2004) en comporte 17, mais apprendre le japonais ne rentre pas dans mes projets d'études de cette année!

Les gouttes de Dieu (etc.)
44 volumes (édités en France chez Glénat de 2008 à 2015) pour cette série que j'ai présentée ici. De 2004 à 2014, la dessinatrice OKIMOTO Shu et les deux scénaristes qui utilisent le pseudonyme AGI Tadashi ont réalisé une belle saga sur le vin... Et la suite, Mariage, tire depuis 2015 la série vers la gastronomie (le 6e tome paraît en France dans quelques jours, 9 sont déjà sortis au Japon). On peut aussi y rajouter la mini-"série dérivée" Signé Le Vin (2 volumes) parue chez Pika en 2016 (au Japon en 2014).

Les fils de la terre
3 volumes parus au Japon en 2002 puis en France chez Delcourt en 2007-08. Cette série dessinée par HATAJI Hideaki narre, dans le contexte de l'exode rural, la rencontre entre un jeune fonctionnaire naïf (expédié "au vert" par un politicien qui prône l'autosuffisance alimentaire du Japon) et des agriculteurs. Son scénariste MÔRI Jinpachi, ancien journaliste, est décédé en novembre 2015 (à 57 ans) d'un cancer de l'oesophage.

L'école emportée
6 volumes. Un classique du mangaka UMEZU Kazuo, publié entre 1972 et 1974, paru en album au Japon en 1974-75 et en France chez Glénat en 2004-05. Toute une école se retrouve téléportée dans un futur apocalyptique.

Pour terminer, trois références:

- un petit ouvrage pédagogique pour comprendre les multiples facettes de ce phénomène d'édition et de société: Le manga, Stéphane Ferrand & Sébastien Langevin, Les essentiels Milan, 2006 (épuisé).

- un site "de référence" sur la BD asiatique (etc.): Manga-news.com (non, je ne suis pas payé pour la pub que je leur fais!).

- un réseau national de librairies BD: Canal BD et son périodique CanalBD manga mag (idem).

...Et vous, quelles seraient vos séries manga favorites?

13 novembre 2017

Démaquillez-vous! (par le durable et par l'écologique)

Encore un billet du squatteur (ta d loi du cine)...

Un an après, je voudrais (oui messieurs!) tirer le bilan d'une expérience que j'ai réussi à convaincre dasola de mener.

Par contre, elle a toujours refusé avec la dernière énergie d'écrire elle-même un billet conso ("et d'abord, c'est mon blog, et j'y fais ce que je veux, et j'étais pas demandeuse!"): il m'a donc fallu lui arracher bribe à bribe des informations pour pouvoir rédiger quelque chose... et "profiter" de ce qu'elle soit absente pour le publier!

Au Salon Marjolaine de 2016, j'avais été intrigué par plusieurs stands qui proposaient des produits bio sous forme de lingettes diverses et variées. Et d'autre part, j'assistais parfois à l'utilisation de "cotons jetables" à la maison... Alors je me suis dit: "pourquoi pas?" - d'autant plus facilement que je n'étais pas personnellement concerné par le produit!

Quelques éléments de calcul (ça, c'est un peu plus ma partie!): un paquet de 70 "cotons jetables" coûte 2,80 euros au Fr*nprix (et dure donc un peu plus d'un mois). Cela fait qu'un "disque" revient à 4 cents, et qu'il faut compter un budget annuel de 14,60 euros (un peu plus les années bissextiles), et même 16,80 euros si l'on considère qu'on achètera 6 paquets entiers. Mais avec du "lavable", il suffit de mettre le disque utilisé (une seule fois, sinon les bactéries auront proliféré... donc, changez de disque!) dans la machine, et on lancera le lavage du linge comme d'habitude avec juste ce petit supplément de poids (lavage à 40 degrés de préférence): ça ne consommera pas beaucoup plus d'eau ni de lessive. Bien entretenu (bien étendu et séché), un disque dure 3 ans. Mais, m'a-t-on maintes fois fait remarquer, que de manutention - et ces petits disques qui tombent sans vouloir rester sagement sur les fils...! Pour d'autres côtés négatifs, encore, dixit la maîtresse de blog: ça absorbe différemment les liquides par rapport aux "cotons" dont elle avait l'habitude (il faut donc davantage de produit?), puisqu'en fait elle ne les utilise pas pour se démaquiller mais pour appliquer sa lotion du soir (???).

Par ailleurs, c'est vrai que c'est un investissement de départ plus onéreux que plusieurs paquets de "cotons jetables". Donc, mesdames et mesdemoiselles (je suis attachée à cette dernière locution, même si elle n'a plus cours légal), un bon truc: ne vous achetez pas vos disques durables, mais... faites-vous les offrir! En plus, ça aura peut-être pour effet de sensibiliser aussi la personne en question aux bons gestes pour sauver la planète... (enfin, pour permettre à l'homme de continuer à vivre sur cette planète, pour être précis - elle ne se porterait pas plus mal [voire mieux?] sans nous!).

Et en voyage, pour finir? De toutes manières, c'est (non négociable): "je reste sur mes cotons, bien sûr!".

Quelques arguments supplémentaires ici

11 novembre 2017

Bricks (film) / Les briques rouges (livre) - Quentin Ravelli

... Et hop, le squatteur débarque en l'absence de la propriétaire du blog!

Vendredi 20 octobre 2017, j'avais (ta d loi du cine) convaincu dasola de venir voir une projection de documentaire suivie d'un débat avec le réalisateur au cinéma Les Trois Luxembourg, au Quartier latin à Paris (que je fréquente beaucoup moins depuis que je ne suis plus étudiant...). Le film en question est titré Bricks. Le fait qu'on puisse encore le voir à Paris cette semaine (dans une unique salle, un seul jour, à une seule séance!) me pousse à finaliser le présent billet. J'y prends en compte le visionnage du film, le débat d'après (avec le réalisateur, Quentin Ravelli, sociologue et chargé de recherches au CNRS, et Marguerite Vappereau, aujourd'hui enseignante en cinéma à l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne sauf erreur de ma part), mais aussi la lecture du matériel de promotion (notamment l'entretien de Quentin Ravelli avec Arnaud Hée du 13 janvier 2017 dans le dossier de presse) et enfin celle du livre Les briques rouges, disponible le soir de la séance (avec dédicace de l'auteur).

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Le film aurait pu, à mon avis, s'appeler "Casse-briques" (pour y réintroduire un jeu de mots signifiants). Quentin Ravelli nous a expliqué après la séance que "Ladrillo" (en espagnol) ou "Briques" (en français) n'aurait pas été assez "accrocheur" ou porteur de sens. Or, dans ce documentaire, le sens symbolique est important. Si l'on y visite à plusieurs reprises des usines de briques, si l'on voit agir ceux qui les fabriquent ou les vendent (dans la mesure du possible), elles servent surtout de fil rouge à une description sociologique de la crise immobilière en Espagne. Celle-ci est née de l'explosion d'une "bulle immobilière" qui reposait sur un mirage: faire miroiter à de pauvres gens l'espoir de s'acheter leur maison à crédit (prêts à taux variable). Conséquence: arrêt brutal des constructions de logement (de + de 600 000 en 2006 à moins de 30 000 en 2013 - officiellement), renchérissement des remboursements, insolvabilité, expulsions et pertes de logement... Pas grand-chose de nouveau depuis La jungle d'Upton Sinclair, si ce n'est l'émergence d'une nouvelle forme d'action collective, non-syndicale mais sous l'égide d'une "plateforme" (terme utilisé en Espagne pour désigner tout collectif de lutte). Le collectif aide les victimes de crédits à risque (manifestations de soutien au moment où sont prévues les expulsions, occupation d'agences bancaires afin de négocier le départ de l'appartement au paiement inachevé contre l'annulation de la dette restant à courir, aide au relogement par "squat" d'appartements vacants...). La crise immobilière a aussi provoqué des bouleversements électoraux, et nous suivons ainsi un maire qui s'efforce de revitaliser une "ville nouvelle" quelque peu fantômatique (sans argent, les "services publics" ont du mal à être mis en place), Valdeluz. Le film s'achève par une séquence artistique: des briques sont utilisées pour modeler des têtes géantes ensuite coulées en bronze.

Une fois la lumière revenue, le documentariste a livré quelques éléments, partie en monologue et partie en réponse aux questions du public (clairsemé): 5 ans de travail  (depuis 2012) pour ce projet, avec d'abord de longs repérages et quelques images en "équipe légère", puis une accélération pour l'essentiel du tournage en quelques mois en 2015, dans de bonnes conditions techniques une fois le plan de financement bouclé, 200 heures de rushes pour 1H23 de plans montés, des "angles" à choisir en fonction de ce qui avait pu être capté "sur le vif"... J'en ai retenu les impondérables techniques (micro qui ne fonctionnaient pas pour des scènes de foule), des choix assumés par le réalisateur (qui aurait sûrement pu faire tel ou tel film "différent"). Dans le livre, il est fait plusieurs fois référence au DVD et aux "bonus" qu'il contiendra. Mais Les briques rouges peut évidemment donner à "décrypter" davantage de statistiques et d'explications que le film, tant sur le "matériau" brique que sur la construction ou le secteur économique que représente l'immobilier.

Pour ma part, j'ai posé quelques questions: le lien imaginable entre le "phalanstère" du XIXe siècle dans la même région, dont il est fugitivement question dans le film, et l'utopie sociale d'un Godin et de son "Familistère de Guise" (en France); l'attitude des "militants" de la plateforme face à la démarche de ce film; et la place des "bruits" de ces usines de fabrication de briques.

En ce qui concerne le phalanstère, il se rattachait plutôt au genre des cités ouvrières construites via un paternalisme patronal d'inspiration chrétienne. Aucun rapport avec un mouvement de type coopératif ou socialiste. D'autre part, la plateforme pour les victimes du crédit avait fort bien compris l'importance des vidéos en ligne pour promouvoir leur cause, et l'équipe de Bricks n'était donc pas seule à filmer les scènes fortes que l'on peut y découvrir. Au contraire, "mettre en scène" les parties plus intimistes n'a pas été simple, entre l'immigrée équatorienne qui pouvait avoir tendance à "surjouer" pour faire plaisir au documentariste, les ouvriers qui n'avaient pas prévu de déjeuner ensemble le jour où la scène figurait sur le plan de tournage, ou le maire hors d'état de témoigner... et a nécessité des choix du réalisateur, privilégiant ici le réalisme sur l'émotion.

Spontanément, les scènes dans l'usine de briques, puis le fait que le réalisateur ait parlé du "bruitage" (briques achetées chez LeroyMerlin et martyrisées pour en tirer des sons crissants pour la BO) m'avaient fait penser au documentaire C'est quoi ce travail? que j'avais chroniqué il y a 2 ans. Lorsque j'ai donc posé une question en ce sens, c'est cette fois l'enseignante en cinéma qui a répondu, pour préciser et recadrer, en disant que l'angle principal dans Bricks n'était pas "musical", mais avait plutôt choisi le produit "brique" (produit originellement dans l'usine) comme fil rouge et comme symbole de construction-déconstruction d'une bulle spéculative immobilière (je surinterprète sa réponse).

De tout ce qui a encore été dit, je retiendrais seulement que les policiers pouvaient se montrer compréhensifs lors des procédures d'expulsion, car eux aussi ont parfois des crédits sur le dos... Le public était ensuite convié à prendre un verre, mais dasola et moi en sommes restés là.

Pour dire quelques mots sur Les briques rouges (sous-titre "Logement, dettes et luttes sociales en Espagne", éditions Amsterdam, août 2017, 192 pages), que j'ai lu en quelques jours, je dirais qu'il complète bien le film, sans le paraphraser. Il comporte 13 chapitres, une trentaine de pages de notes et 7 pages de bibliographie.

Voir aussi le billet sur le blog Persistence rétinienne.

7 novembre 2017

Le street art et CHARLIE - Collectif / Marie Christian

Ce mois-ci mon hommage aux tués de Charlie Hebdo est particulier, puisque la présente chronique (signée ta d loi du cine, squatter chez dasola) n'est pas consacrée à l'un de leurs livres ou albums, mais à un recueil d'hommages, Le street art et CHARLIE, sous-titré "La mémoire des murs" (éditions Omniscience, avril 2015, 128 pages, 230 illustrations, rassemblées par Marie Christian).

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Extrait de l'Avant-propos des éditions Omniscience: "Dans les jours qui suivirent les événements dramatiques du mois de janvier 2015 une évidence s'imposait à nous: il fallait faire un livre. (...) pour conserver une trace des innombrables messages, peintures et dessins posés dans la rue par tant d'anonymes et d'artistes du street art." Extrait du texte de 4ème de couv': "Ce livre forme un précieux inventaire de ce qui a été exprimé dans l'urgence, dans l'émotion, sur les murs des villes. C'est aussi et surtout un livre de combat contre toute forme de fanatisme." Je suis bien entendu en accord avec une citation que je relève p.5: "Assassiner pour un dessin qui raille et qui déplaît, une religion qui n'est pas la sienne. Ne nous habituons pas à cela. Jamais." Les photos sont celles d'affiches, tags, pochoirs, et d'autres oeuvres éphémères, avec des motifs liés aux attentats.

On peut trouver des définitions du "street art" sur un site spécialisé ou sur wikipedia bien sûr. Le livre a bénéficié d'un financement participatif: 5614 euros apportés par 171 contributeurs pour une demande initiale de 3300 euros (couverte, donc, à 170%) via KissKissBankBank. Les droits d'auteurs de cet ouvrage sont versés à l'association Les Bâtisseuses de paix

La sélection d'illustrations que j'en tire ci-dessous est bien plus étriquée que le vaste contenu du livre, car je ne cite ci-après (pour rappel, les droits des illustrations appartiennent aux éditions Omniscience ou aux artistes concernés) que ce qui m'a vraiment semblé représenter les dessinateurs assassinés à Charlie hebdo. Même si la Toussaint est passée depuis quelques jours, ils n'en sont plus à cela près je pense. Je n'ai pas repris toutes les oeuvres représentant Cabu (qui a souvent symbolisé l'ensemble des artistes et journalistes assassinés).

P1050599 Ces portaits magnifiques sont dûs à Morèje.

P1050598 Jef Aérosol a rendu hommage à toutes les victimes (connues ou anonymes) de ces jours massacrants.

P1050597 Cabu et Wolinski sont représentés par Big Ben comme rigolant de voir Hollande tagué par un pigeon le 11 janvier 2015...

P1050600 Pochoir de Nice Art ("on a assassiné mon Grand Duduche (...) [qui] pour moi est comme un cousin.").

Mon ressenti, à la lecture de ce que disent les artistes qui ont pu s'exprimer dans le livre, c'est que les trois jours d'attentats sont parfois entrés en résonance avec les causes qui, chacun et chacune, leur tiennent à coeur, au-delà de Charlie Hebdo. Par ailleurs, j'ai aussi trouvé quelques autres oeuvres (non répertoriés dans le livre sauf erreur de ma part) sur le blog Piwee

Pour l'anecdote, ce livre, dasola me l'a offert lors de notre visite au Musée de l'Homme (qui porte notamment des thématiques humanistes et anti-racistes). Il figurait parmi les titres proposés par leur petite librairie, dont j'ai trouvé la sélection fort pertinente. Le Musée de l'Homme, inauguré en 1938 et rénové de 2009 à 2015, conserve aujourd'hui "l'objectif de présenter une synthèse de l’histoire de l’espèce humaine par un discours allant du biologique au culturel et de l’universel au particulier. (...) Il aborde aussi bien l’étude des périodes les plus anciennes que la période contemporaine qui questionne le devenir de l’Homme", selon son site internet.

Pour en revenir au livre, en conclusion, j'ai été frappé par le témoignage d'un artiste, qui dit (p.116) travailler "depuis deux ans sur un projet contre le racisme et l'incompréhension entre communautés. (...) En ce moment je travaille avec des jeunes en difficulté. (...) J'ai essayé de leur faire comprendre qu'on ne tue pas les gens avec qui ont n'est pas d'accord. Ils ont peu à peu modifié leur raisonnement, et ils ont été touchés à leur tour". Misère de misère! Tout ça pour ça! Et qu'en sera-t-il des milliers et milliers d'autres "jeunes", qui, eux, ne bénéficient pas d'un tel programme de sensibilisation, certainement financés par des fonds publics (qui se font rares à l'heure actuelle)? Ne risquent-ils pas de ne jamais "modifier leur raisonnement"?

*** Je suis Charlie ***

25 octobre 2017

Le goût des livres - présentation d'Aifelle (à l'occasion de ses 750 commentaires chez Dasola)

Voici une deuxième présentation de blogueuse fidèle commentatrice du présent blog, après Dominique de A sauts et gambades le 28 avril 2017. Sollicitée par moi (ta d loi du cine, squatter chez dasola) quand elle avait passé le cap des 500 commentaires sur le Blog de dasola (fin août 2014), Aifelle n'avait pas alors souhaité inaugurer la présente rubrique. Elle a eu la gentillesse de prendre un peu de hauteur pour répondre à son tour au questionnaire, après avoir passé son... 750e commentaire ici. Nous le publions aujourd'hui, exactement 9 ans après sa première manifestation chez dasola!

Banniere_blog_AIFELLE

Bonjour Aifelle, pour que les lecteurs comprennent qui vous êtes, pouvez-vous vous présenter ? Derrière ce pseudonyme, pouvez-vous nous livrer quelques éléments biographiques? Dans quelle tranche d’âge vous situez-vous (car un lecteur de 20 ans n’ayant pas le même ressenti qu’un de 60, cette information a son importance)? Avez-vous fait des études ou exercé une profession ayant un rapport avec la littérature ?

J’aurais dû répondre au questionnaire plus tôt. J’aurais encore pu être dans la tranche soixante. C’est fini depuis cette année (et ça ne me fait pas plaisir).

Non aux deux questions. Je n’ai pas fait d’études et je n’ai pas exercé de métier proche de la littérature. Mes goûts se sont forgés au petit bonheur la chance d’abord, puis se sont affinés au fil des années.

* Parlons un peu de vous et de votre site: Le goût des livres. Quand et pourquoi avez-vous souhaité le créer?

J’ai commencé à fréquenter la blogosphère il y a une dizaine d’années ; je suis tombée par hasard sur le site de Cathulu (toujours parmi nous) et j’ai ouvert la boite de Pandore en suivant ses liens. Toutes ces passionnées de lecture, c’était inespéré. J’ai d’abord laissé des commentaires à droite à gauche pendant un an avant de me lancer moi-même (sous la pression amicale de quelques-unes qui se reconnaîtront).

* Malgré son titre, vous y parlez d'autre chose que de livres (avec des billets cinéma, photos, des vidéo musicales): pourquoi?

Je n’ai pas un rythme de lecture effréné, je prends mon temps et je pensais au début que mon blog n’était pas assez alimenté. Comme je fréquentais aussi des blogs ciné et photos, tout naturellement j’ai inclus quelques billets plus diversifiés. J’ai d’ailleurs remarqué que j’avais davantage de commentaires sur les billets photos que sur les autres. Au fil du temps j’ai ralenti et maintenant les billets viennent comme ils veulent et comme je peux.

* En ce qui concerne la lecture: quel est votre but avec ce blog ? Débroussailler le champ immense des lectures possibles, faire partager vos émotions de lectures…?

Mon souhait était surtout d’échanger sur mes lectures et d’élargir mon horizon. Objectif pleinement rempli, surtout au début, les échanges étaient vifs et porteurs. Je déplore depuis quelque temps le peu de retour sur les blogs, peu de commentaires et peu de réponses aux commentaires. Les échanges se tarissent. La faute à Facebook, Twitter, Instagram et autre??

Un point positif que je ne voyais pas au départ est que je me sers aussi du blog comme aide-mémoire !

* En moyenne et à titre indicatif, combien lisez-vous de bouquins par mois? Et pour rester dans les chiffres, quelle est la moyenne de fréquentation de votre blog par jour? Suivez-vous les statistiques de votre blog? Avez-vous une idée du nombre de vos visiteurs?

Je suis fâchée avec les chiffres et avec les statistiques! Je ne vais jamais les regarder. Je lis à peu près 5-6 livres par mois, évidemment ça dépend de leur nombre de pages. Je ne cherche pas à faire plus ou moins. J’ai en général deux lectures en cours. Un broché chez moi, un poche pour mes sorties (ne jamais sortir sans un livre, on ne sait jamais...).

* En tant que lectrice, comment vous définiriez-vous? La lecture tient-elle un rôle important dans votre vie?

La lecture a toujours tenu un rôle important dans ma vie. Je crois que l’apprentissage de la lecture a été un moment merveilleux pour moi. Je n’avais pas de livres à ma disposition à la maison. En primaire, j’ai lu 5 ou 6 fois la bibliothèque de l’école, assez restreinte à l’époque. Dès que j’ai gagné quelques sous, j’ai acheté des livres. Je me souviens encore de mes deux premiers achats en livre de poche: L’adieu aux armes d’Hemingway et Vipère au poing d’Hervé Bazin, en poche. L’un m’a marquée plus que l’autre, je vous laisse deviner lequel.

* Combien de temps consacrez-vous à la lecture chaque jour?

Je lis à peu près deux heures par jour, réparties sur la journée. Evidemment, c’est variable selon mon emploi du temps. Contrairement aux idées reçues, je ne lis pas davantage depuis que je suis à la retraite, je lis autrement.

* Salons du livre, rencontres avec les auteurs et séances de dédicaces … Les recherchez-vous?

Les blogs m’ont donné l’idée d’aller dans les salons du livre, ce que je ne faisais pas avant. Je fuis la foule, mais je ne déteste pas l’effervescence autour de la chose littéraire de temps en temps. Et c’est surtout l’occasion de rencontrer en vrai des blogueuses (pardon aux Messieurs qui sont très rares) et de faire plus ample connaissance. J’avais par contre déjà l’habitude d’aller aux rencontres organisées par ma librairie. Je les trouve en générale intéressantes, même les auteurs que je n’ai pas l’intention de lire. Et j’ai quelquefois de belles surprises.

* Votre endroit favori pour lire?

Je suis capable de lire partout (sauf dans ma chambre). Dedans, dehors, dans les transports en commun, dans les cafés, dans les jardins, dans les salles d’attente.

* Etes-vous plutôt livre papier ou liseuse électronique?

Je suis résolument papier. J’ai fait un essai de liseuse lorsque j’ai été opérée des yeux. J’ai apprécié les gros caractères et de pouvoir continuer à lire, mais je me suis empressée de la rendre à la bibliothèque lorsque j’ai pu reprendre la lecture normale. Il est possible que je revienne vers la liseuse quand mes articulations ne pourront plus supporter le poids des pavés, mais ce ne sera pas de gaîté de cœur.

* Comment choisissez-vous vos lectures? (bouche-à-oreille, cadeau, article de presse, hasard…)? Avez-vous un genre favori? Un auteur – vraiment – préféré?

Je ne sais pas si je choisis mes lectures ou si ce sont elles qui me choisissent maintenant. Je suis une grande fan de radio et j’y entends constamment des auteurs et des thèmes qui me font fébrilement noter. Ces temps-ci je reviens davantage vers des récits de vie ou de voyage, j’aime les alterner avec des romans. Je ne peux pas dire que j’ai un auteur préféré, j’ai des goûts éclectiques; j’essaie de suivre les auteurs que j’aime, le problème c’est qu’ils se multiplient au fil des années et je n’y arrive plus.

* A quoi êtes-vous sensible lorsque vous avez un livre en main?

J’aime les livres qui se tiennent bien en main, au format pratique, je suis sensible aussi à la qualité du papier (qui se fait rare). Lorsque le texte est aussi de qualité, c’est un plaisir total.

* Offrez-vous des livres? Si oui comment les choisissez-vous?

Il m’arrive d’offrir des livres; je les choisis soigneusement en fonction de ce que je sais de mon interlocuteur. Mais j’ai hélas peu de vrais lecteurs dans mon entourage immédiat.

* S’il ne fallait en retenir qu’un? Quel livre vous a le plus profondément marquée, parmi tous ceux que vous avez pu lire? Pourquoi celui-ci?

Retenir un seul livre ? Ça me paraît impossible. Un livre cependant que je voudrais relire tellement il m’avait secouée: Une vie bouleversée d’Etty Hillesum. Il ne peut pas s’explorer en une seule fois. C’est  un témoignage sur la vie des juifs à Amsterdam dans les années 40, une recherche spirituelle, une réflexion sur les camps où elle est morte à 27 ans, sur l’humain en général.

* Avez-vous un souvenir (bon ou mauvais) marquant d’une lecture enfantine ou adolescente?

Dans mes lectures enfantines, j’ai été déchirée par l’épopée de Rémy, le petit orphelin d’Hector Malot. Ah là là, qu’est-ce que j’ai pu l’aimer celui-là et le relire indéfiniment. Je n’ose pas l’aborder maintenant, j’ai peur de ne rien y retrouver de mes émotions d’enfant.

SansFamille

* Comme d’autres «dévoreuses de bouquins», êtes-vous vous aussi tentée par l’écriture?

Je ne suis pas tentée du tout par l’écriture, je sais que je ne suis pas douée pour cela. J’ai écrit quelquefois pour moi, plus pour clarifier certaines situations que pour le plaisir pur d’écrire.

* Un dernier mot pour conclure cet échange? Quelle question auriez-vous voulu que l'on vous pose?

La question qui se pose régulièrement: vais-je continuer le blog? Je suis dans l’expectative, si les échanges continuent à se raréfier, aura-t-il encore un intérêt? Je réfléchis. Pour le moment il est urgent d’attendre...

Merci Aifelle!

****************
Prochaine présentation: ... 1 de celles et ceux qui ont d'ores et déjà franchi le cap des 400 commentaires, sans doute!

7 octobre 2017

Scoopette - Wolinski

Je repasse à Wolinski sous l'angle (arrondi) d'une de ses héroïnes féminines (pas seulement une silhouette). Après avoir évoqué des oeuvres "gentilles", je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) voulais revenir à un peu plus de truculence wolinskienne. Voici donc Scoopette, la nympho de l'info (Canal+ éditions, DL avril 1994).

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Si j'ai bien compris, cet album reprend des dessins réalisés pour Canal Plus, dans le cadre de l'émission Nulle part ailleurs lors de la saison 1993-94 (?). Faute d'avoir regardé cela à l'époque, j'ignore quel est le volume publié par rapport à la production. En 2017, il semble qu'on ne puisse trouver sur la Toile d'images des dessins présentés lors de l'émission (en tout cas, je n'ai pu en trouver).

En couverture de cet album, la litanie des 10 prénoms évoque pour moi le charme suranné d'une chanson de Marie Laforêt (Boris, en dernier lieu...), empreinte du temps qui passe. En feuilletant les pages, les décomptes de fréquence d'apparition donnent: François 7 (Mitterrand 5 et/mais Bayrou 2!), Helmut [Kohl] et John [Major] zéro (publicité mensongère! - mais Wolinski aurait pu [me] répondre que c'était les prénoms des "anonymes" représentés par ailleurs...), Charles [Pasqua] 2, Edouard [Balladur] une douzaine, loin devant Jacques [Chirac] (5 - mais ce dernier a les honneurs - prémonitoires? - de la 4ème de couv'), Valéry [Giscard d'Estaing] 2, Bill [Clinton] 4, Boris [Eltsine] 5. Je suppose que mettre en avant Bernard [Tapie] (4 apparitions) aurait été malvenu, tandis que Georges (Marchais - 2 ou même l'auteur, une fois!) aurait été ambigu... L'ironie pouvait viser le personnage public concerné, ou une situation. Plus de 20 ans après, les politiciens concernés ont pour la plupart disparu du paysage politique actif... mais les situations peuvent perdurer. 

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Quel "gimmick" caractérise notre Scoopette? C'est évidemment un peu répétitif en terme de dialogue (question / réponse - qui s'adresse rarement à elle-même), tandis que les situations sont variées (dedans, dehors, en l'air, sur l'eau...). On remarquera que le Père Noël est seul (dans l'album) à l'appeler de son nom et à la tutoyer. Le reste du temps, Scoopette tend son micro phallique à tel ou tels interviewés (quand elle n'a pas les deux mains occupées). Notre intervieweuse de charme (soit voyeuse, soit actrice) se frotte à des hommes politiques politiques, des anonymes, des people, des sportifs, quelques missionnaires (dont 1 en apesanteur), masculins le plus souvent... On trouve de très rares interview en tête-à-tête avec des femmes (Simone Veil, sévère (x2!); Diana, sous les objectifs des photographes; Margaret Thatcher, des patineuses sur glace; une ménagère russe... ou la petite-fille de Mussolini - plus hard). Et en terme de zoophilie? Scoopette n'interroge pas de raton laveur (seulement Mickey!), mais quelques animaux: ours, flamand rose, kangourou... Ses principaux accessoires? le micro sus-évoqué, et un nagra - j'ai bien écrit nagra).

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La publication remontant aussi à un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître (avant le "décollage" d'internet), on trouve très peu de critiques spécifique à Scoopette sur la Toile. Et plus de 20 ans avant le massacre de Charlie Hebdo, les seuls religieux mis en situations sont l'abbé Pierre et le pape.

Sans transition, voici encore quelques dessins picorés dans cet album sans numéro de pages.

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Pour finir, j'ai aussi pioché quelques jolies journalistes préfigurant Scoopette, ou les réflexions sur le journalisme visibles ci-dessous, dans les albums Le programme de la droite (1986, Denoël), Bonne année (1987, Denoël) et Il n'y a plus d'hommes (1988, Flammarion). Le personnage même de Scoopette a été réutilisé dans quelques planches en couleur de Trop beau pour être vrai (1998, Albin Michel), montrant ses aventures phantasmées en tant que journaliste à L'Echo des savanes (je n'ai pas pris les planches avec Chirac lubrique ou Jospin soporifique). Bien entendu, je ne m'interdis nullement de revenir moi-même sur chacun de ces albums, ultérieurement.

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*** Je suis Charlie ***

7 septembre 2017

Petite anthologie du dessin politique - Honoré

J'avais déjà (ta d loi du cine, squatter chez dasola) rendu hommage au dessinateur Honoré dans un de mes billets précédents (le 25 janvier 2015), après son assassinat à Charlie Hebdo. Cette fois-ci, je me suis intéressé au recueil des dessins d'Honoré qu'a édité sa fille, sous le titre Petite anthologie du dessin politique (La Martinière, avril 2016, 288 pages). De coups d'oeils dans des dictionnaires, je retiens qu'une anthologie est un recueil de morceaux choisis (des vers, de la prose, de la musique: ici, donc, des dessins de presse).

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Quelle logique, autre que subjective, a présidé au travail d'édition? J'aurais aimé en lisant le livre en apprendre davantage sur les modalités de choix, savoir si Honoré lui-même avait pré-sélectionné ses dessins préférés, ou si la sélection (par Hélène Honoré, par l'éditeur?) est intégralement posthume. J'ai constaté qu'Hélène Honoré avait répondu en avril 2016 à certaines questions que je me posais lors de son passage (12 minutes) sur le 14/16 de LCI pour présenter le livre (elle a voulu un livre qui puisse rester intemporel, avec les thématiques chères à son père, en choisissant de beaux dessins dont parfois l'élégance n'exclut pas la férocité...).

J'ai compté 201 (?) dessins (de juin 1995 au célèbre dessin envoyé quelques minutes avant sa mort - le dessin de couverture date, lui, de septembre 2009). Ces dessins sont essentiellement en noir et blanc, il n'y en a jamais plus d'un par page, mais beaucoup de pages de gauche sont blanches (72!), sans que j'aie trouvé la logique correspondante (mise en valeur du dessin unique de la double page? - j'espère qu'il ne s'agit pas de censure). Les années 1995 et 1996 ne comportent qu'un dessin chacune, 1997 en a deux, du mois de juin (double page). Il peut y avoir des "retours en arrière" (pour 1998, on a janvier, juin, avril-août, décembre; ou bien un dessin de décembre 2006 entre deux de mars 2007), et beaucoup de mois de production (plusieurs dessins chaque semaine dans Charlie?) non représentés, tout comme des mois dont plusieurs dessins ont été choisis (6 pour octobre 2008), surtout pour les périodes les plus récentes. Une double page contient un dessin de décembre 1999 et à droite un de mars 2000... Je suppose que le parti pris a vraiment été de faire se suffire à lui-même chaque dessin, plutôt que de le remettre dans le contexte de l'hebdomadaire. Je n'ai choisi aucun des 9 dessins comportant de la couleur (majoritairement du rouge).

Dans ma propre sélection (qui peut-être en dit autant sur moi que sur Honoré?), je cite seulement quelques dessins qui m'ont particulièrement "parlé":  

l'environnement...   P1050573    P1050563    P1050568    P1050562

des pastiches BD (Tintin, Milou, Pif...) ou références culturelles P1050561    P1050569     P1050574

quelque peu de provocation, de religion voire de politique...  P1050564    P1050566    P1050570    

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Dans son texte introductif, Hélène Honoré parle du perfectionnisme artistique de son père, qui revenait sur ses dessins, même après publication, jusqu'à en être satisfait. Je me suis aperçu que j'avais déjà cité un dessin de l'album dans mon billet sur Je hais les petites phrases: la phrase au-dessus de la vignette est différente...

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On peut aussi lire un article du vénérable Yves Frémion (critique et écrivain sur la BD) à l'occasion de la sortie de ce recueil. Je vous invite bien entendu à feuilleter la Petite anthologie... vous-même. 

In fine, je voudrais revenir sur une anecdote dont parle Hélène Honoré ici: quelques jours après l'attentat de Charlie Hebdo, un tagueur a rendu hommage à Cabu, Wolinski, Tignous et Charb, en oubliant Honoré. Elle-même, ainsi que la dessinatrice Catherine et Sigolène Vinson, ont monté un véritable "commando" pour rajouter au pochoir le visage de son père près de ses pairs. Ci-dessous l'anecdote racontée par Catherine [Meurisse] dans son album La légèreté (Dargaud, 2016), qui narre comment elle "s'est retrouvée" après le massacre de ses amis.

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*** Je suis Charlie ***

15 août 2017

Tag du Bac

Bon, j'avais négligé de finaliser le présent billet pour le 14 juillet, mais le 15 août, comme symbole de vacances, c'est pas mal non plus... Alors voilà!

Cela fait donc près de 6 semaines que les derniers bacheliers potentiels de la session (ceux qui ont dû se coltiner un oral de rattrapage) ont eu leurs résultats (vendredi 7 juillet 2017). Moi, ça me renvoyait à de vieux souvenirs: il y a 36 ans, j'avais dû revenir des vacances où j'étais imprudemment parti pour affronter ces ultimes épreuves. Cette année, je m'en suis tiré avec une mention Assez Bien. Mon niveau a dû monter avec les années... mais c'est pas le même Bac non plus!

... Bref, en me glissant entre deux billets de dasola, je (ta d loi du cine) continue à "squatter" son blog pour vous proposer le "Tag du Bac" que j'ai trouvé chez Mathilde littéraire.

Evidemment, j'aurais pu me compliquer un peu plus la vie... "De mon temps", on jouait à un jeu où il fallait, en temps limité, remplir un certain nombre d'items (catégories de questions) commençant par une des 26 lettres de l'alphabet. Ce jeu s'appelait... le "baccalauréat"!

J'ai vaguement songé à chercher 26 occurrences pour chacune des 11 questions du tag initial (pas tous avec des auteurs contemporains!). J'avoue que je me suis un peu creusé la tête entre le 5 juillet et maintenant. Mais bon, c'est les vacances... Non? Alors je me borne au résultat ci-dessous (le texte introductif demandait seulement de trouver un livre différent pour chacune des 11 questions)!

* Français : citer un livre d'un auteur français dont vous avez apprécié la plume.

Le corbeau et le renard de Jean de La Fontaine (Fables). Plus sérieusement, la série de bande dessinée (Juillard / Cothias) Plume au vent (4 tomes de 1995 à 2002, en lien avec Les Sept vies de l'épervier, etc.). Plus sérieusement encore, La plume empoisonnée (The Moving Finger) d'Agatha Christie (1942, trad. française 1949 et, plus récemment, de nouveau en 1994) [ah, non, désolé, ça ne marche pas: écrivain anglais!].

* Mathématiques : citer un livre dont la couverture évoque les maths.

Trop compliqué, la couverture. Je vais encore me cantonner au titre. E=MC2 mon amour de Patrick Cauvin (1977)? Bon d'accord, c'est de la physique... Plus sérieusement, Le zéro et l'infini, traduction française en 1945 de Darkness at noon d'Alfred Koestler (1940). Encore plus sérieusement, Un homme + une femme = quoi? d'Elsa Cayat (1998) [de la psychanalyse!].

* Anglais : citer un livre dont le titre est en anglais (mais le contenu en français).

Jurassic Park de Michael Crichton (1990 - je possède cependant une traduction publiée en 1992 sous le titre Le parc jurassique...). Plus sérieusement, Love story de Erich Segal (publié en 1970 avant même la sortie du film dont il constituait la novellisation du scénario, "best-seller" mondial sous ce titre). Bon, encore plus sérieusement, Time to turn de François Taillandier, 5ème tome de sa série La grande intrigue, rédigé directement en français bien entendu en 2010.

* Histoire : citer un livre dont l'intrigue se déroule dans un passé lointain.

1984 de George Orwell... Plus sérieusement, La guerre du feu de J.-H. Rosny ainé (1909). Ou alors l'Iliade, d'Homère (dont on dit qu'il aurait été aveugle - comme je n'ai pu m'empêcher de le glisser dans ma copie de Français cette année)...

* Géographie : citer un livre dont l'histoire se déroule dans un endroit que vous savez placer sur une carte.

L'Atlantide de Pierre Benoit (au Sahara) [publié en 1919]. Plus sérieusement, Le tour de la France par deux enfants de G. Bruno (1877) - que j'ai lu il y a fort longtemps. Ou peut-être La Corée en feu de Jack London (1905).

* Philosophie : citer un livre qui vous a fait réfléchir.

Le monde de Sophie (Sofies verden) de Jostein Gaarder (1991, traduit en français en 1995).

* Physique/chimie : citer un livre avec un personnage geek.

Je me serais attendu à ce que l'intitulé de la question concerne l'informatique, mais bon... Heu... L'idée fixe du savant Cosinus de Christophe (1893 à 1899). Plus sérieusement, la série Millenium créée par Stieg Larsson en 2005 (même si les membres de "Hacker Republic" sont moins geeks que hackers).

* Economie : citer un livre dans lequel le héros exerce une activité professionnelle.

Un petit boulot (Since the Layoffs) de Iain Levison (2003)... Alternativement, Au bonheur des ogres de Daniel Pennac (1985).

* Sciences: citer un livre où les lettres SCIEN sont présentes dans le titre.

Utiliser à bon escient les différentes méthodes pédagogiques, du collectif Demos (2012). Mon commentaire: cela ne peut qu'être passionnant...

* LV2 : citer un livre écrit ni en Français, ni en Anglais.

Der tod in Venedig (La mort à Venise) de Thomas Mann (1912).

* Sport : citer un livre dans lequel le héros fait de la course à pied/du running.

Sans aucun remords de Tom Clancy (1994).

J'espère que ce tag vous aura plu à tous les niveaux. A vous de jouer maintenant!

PS: je viens tout juste de comprendre que ce tag a été initié par "PKJ", tag-bac autrement dit Pocket Jeunesse (qui a changé de nom en 2012 pour ne pas rebuter les "jeunes adultes").

PPS: pour voir un certain nombre d'autres réponses sur d'autres blogs, c'est par ici (19/11/2017).

7 août 2017

Je suis très tolérant - Charb

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Le poids des mots, le choc de l'image: une provocation, bien charbienne (est-ce que cela se dit, est-ce comme cela qu'on dit? Ou faut-il utiliser "charbesque"?). Ce livre paru en 1996 (peut-être l'un de ses premiers albums, sauf erreur de ma part?), Je suis très tolérant!, je (ta d loi du cine, squatter chez dasola) me l'étais offert en 1998 (avant de rencontrer Charb lors d'une séance de dédicaces - je raconterai cela une autre fois).

Dans ce recueil de dessins, les "victimes" de "l'intolérance" du dessinateur sont (pêle-mêle): les fumeurs, les forces de l'ordre, les Corses, quelques politiques, des religieux, les vacanciers, sans oublier tous les braves concitoyens ou sommés de consommer que nous sommes... La violence est omniprésente - sur le papier (ah, la souffrance de la brave voiture défoncée à coup de masse par le garagiste retors...). Ca flingue, ça explose, ça cogne... Je suis loin d'avoir choisi les dessins les plus terrifiants pour illustrer mon propos. En metttant l'accent sur la violence symbolique ou l'antiphrase (le texte ou la légende), parmi cette diversité de dessins parus il y a plus de 20 ans, j'en extrais quelques-uns plus ou moins intemporels.

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Le compteur à air, ça n’existe pas encore: patience, je suis sûr que ça viendra! J'ai juste pris quelques-uns des dessins en N&B ou en couleur; l'album comporte également des cases formant une histoire suivie ou des gags de répétition (plus ou moins une page?).

Est-ce qu'il y aurait déjà plus de 20 ans que le PS ne savait plus ou il devait siéger [Charb ne posait pas la question en ces termes, bien sûr]? 

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Voici deux dessins de saison...

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... en attendant la rentrée... et l'automne qui, peut-être, sera chaud (ou chiant?).

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En tout cas, en 1996, la liberté du dessinateur de presse ne posait pas question: même pour un dessin sur Chirac et son cerveau, dont on va dire (méchamment) que c’était prématuré, à ma connaissance, Charb n’a pas été inculpé d’outrage au Chef de l’Etat… Il est vrai que Chirac était déjà le "héros" de plusieurs albums de Cabu (j'en parlerai aussi, à l'occasion...). Pour terminer, je signalerai pour ceux qui l'ignorent que Charb rédigeait par ailleurs des "chroniques", dans Fluide glacial ou dans Charlie Hebdo (exemple de titre de rubrique: "Charb n'aime pas les gens"). Plusieurs recueils en ont été publiés, dont les Petit traité d'intolérance et Nouveau petit traité d'intolérance (Librio) que je finirai bien par chroniquer aussi un jour [chroniqués le 07/09/2018]. En attendant, continuez à découvrir (si pas déjà fait) les dessins de Charb, ils ne vieillissent pas... si je puis dire.

*** Je suis Charlie ***

20 juillet 2017

1700e billet - 21450 commentaires - plus de 10 ans et demi

Il n'y avait pas eu de célébration du 1600e billet paru sur ce blog fin septembre 2016: pour marquer l'entrée dans la XVIIIe centaine, je vais donc tâcher de renouer avec la tradition de présenter quelques statistiques...

En valeur absolue, les chiffres du blog continuent bien à augmenter (soyons clair: il ne pourrait guère en être autrement!): comme annoncé en titre, nous en sommes à 1700 billets (dont 54 signés par moi, "ta d loi du cine", et tous les autres par dasola...) et 21450 commentaires à l'aube de ce 20 juillet 2017 (plus de 10 ans et demi après le tout premier billet paru). Mais si l'on regarde les évolutions des statistiques, c'est un peu moins bon.

Le nombre de commentaires par billet est en nette diminution (désormais, rares sont ceux qui dépassent ou même atteignent les 20 commentaires, la majorité des billets plafonnant à une dizaine de commentaires). Le nombre de "nouveaux commentateurs" baisse aussi. Il est vrai -pour rappel- que j'ai cessé depuis bien longtemps de fournir à dasola des listes de nouveaux blogueurs à visiter et commenter, ce qu'elle a fait durant des années (en espérant réciprocité). Ainsi, en 2016 (cette année étant complète, c'est une meilleure référence que 2017), le blog a vu passer seulement 35 nouveaux commentateurs, qui ont fait un total de 45 commentaires en 2016 et 15 en 2017. En 2017, en presque 7 mois, il y a eu seulement 14 nouveaux commentateurs, qui ont fait 17 commentaires.

Si la fréquentation du blog de Dasola reste tout à fait honorable, c'est surtout grâce aux "fidèles" blogueurs/lecteurs/commentateurs. Le "top 40" des blogueurs venus en 2017 représente déjà un total cumulé de 9323 commentaires. Le dernier de ces 40 a rédigé tout de même 107 commentaires (il est vrai que ta d loi du cine et dasola figurent aussi dans ce "top 40"). Par comparaison, en 2016, les 133 billets parus (dont 7 de ta d loi du cine) ont eu un total de 1837 commentaires (70 commentateurs parmi ces commentateurs 2016 ne sont pas [encore] revenus en 2017). Pour 2017, à ce jour, nous en sommes à 73 billets (dont 9 ta d loi du cine), et 1014 commentaires par 127 commentateurs différents. A noter aussi que les billets anciens ne sont pratiquement plus jamais commentés.

Consolation 2017: dans le "top 10" des fidèles commentateurs, le premier billet-portrait de blogueur ayant atteint les 500 commentaires rédigés chez dasola a été publié il y a quelques semaines (merci encore, Dominique!), et d'autres devraient suivre, s'ils acceptent de témoigner bien entendu, lorsque viendra leur tour (dans les 18 mois à venir, voir colonne de droite).

Ah, j'allais oublier une "mention spéciale" pour cathulu, qui, si elle n'a rédigé "que" 50 commentaires chez dasola durant les 9 ans écoulés, a de son côté célébré récemment son 11ème bloganniversaire!

7 juillet 2017

Murs murs - Tignous

Encore un livre de Tignous (pour le second mois consécutif), me direz-vous? Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola] pense qu'on n'en parlera jamais assez. Je viens pour ma part tout juste de me procurer Murs murs, sous-titré "La vie plus forte que les barreaux" (Glénat, 2015, 119 pages). 

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Alors que la presse va bientôt commercer à nous parler de la montée en température estivale au sein des prisons françaises, avec surpopulation carcérale, absence de perspective pour les détenus (le temps de la grâce présidentielle du 14 juillet est loin!), et grogne des personnels pénitenciaires, ce peut être le moment de mettre à l'honneur cet ouvrage - posthume - de Tignous. Ce livre était encore en cours de mise en forme quand notre dessinateur a été assassiné avec ses collègues et amis de Charlie Hebdo. L'avant-propos de la compagne de Tignous et la préface de Christiane Taubira (alors Ministre de la justice) en contextualisent la réalisation.

Cabu, jadis, effectuait des "reportages dessinés" avec beaucoup de dessins et du texte. Aujourd'hui, dans Charlie Hebdo, Riss, Juin, Foolz, ... ont repris le flambeau. Le présent album de Tignous s'inscrit dans cette veine: du dessin illustratif, comme support aux phrases rapportées, et non du dessin de presse ou du dessin d'humour. Il est bâti autour de cinq "reportages dessinés - documentaires", concernant le centre pénitenciaire de Lannemezan, celui pour femmes de Rennes, l'établissement pénitenciaire pour mineurs de Porcheville, les maisons d'arrêt de Douai et de Fleury-Mérogis. On y voit des détenus, des "surveillants", des directeurs... (hommes ou femmes), qui s'expriment, plus ou moins librement... ainsi que leur cadre de vie tel que le dessinateur l'a capté.

Je ne vais "citer" qu'une dizaine de planches. En voici deux qui donnent juste un aperçu d'ambiance à Fleury Mérogis.

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Mais surtout, pour ma part, dans cet album, ce qui m'a frappé, c'est le témoignage sur les jeunes en prison (et je ne parle pas des bébés qu'on laisse à leurs mères jusqu'à 18 mois, mais bien des mineurs incarcérés à l'EPM de Porcheville): c'est quelque peu désespérant à mon avis (impression d'un autre univers)... Je vous laisse vous faire votre propre opinion d'après les extraits ci-dessous.

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A noter pour finir que, lorsque l'album est paru en novembre 2015, plusieurs blogs en ont parlé. Entre autres, vous pouvez lire les chroniques de Sabeli, Livrelibre, Bado, Jean-Luc Truc et même un blog "juridique", Sine lege.

Décidément, je ne serais sans doute pas capable de m'engager dans une association intervenant en prison, comme certains de mes proches avaient su le faire en leur temps. Tignous était vraiment bien plus courageux que moi!

*** Je suis Charlie ***

7 juin 2017

Le fric c'est capital - Tignous

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Lorsque j'avais [ta d loi du cine, "squatteur" chez dasola] découvert Le fric c'est capital (ramené par dasola d'une librairie en province en février 2015, il me semble), j'avais été un peu frustré. En effet, il n'y a dans ce "pavé" aucun texte d'accompagnement ou de "contexte": ni préface, ni introduction, ni postface, ni texte en 4ème de couv' - que du dessin, que du dessin, que du dessin... Tignous s'exprimait avec ce qu'il savait faire le mieux. La première édition de ce recueil est parue en 2010 chez 12Bis, Maison dont quasiment tout le catalogue a été racheté par Glénat en 2013. Le tirage à ma disposition est daté de janvier 2015. Il s'agit du deuxième livre de Tignous que je chronique (après Pandas dans la brume), je viens de le reparcourir pour programmer le présent billet dans la suite de mes "hommages". Si je devais citer tous ceux des quelque 500 dessins qui ont particulièrement éveillé mon attention, il faudrait que je mette des photos d'une trentaine de pages (sachant qu'on compte 2 ou 3 dessins par page), je me suis limité à une douzaine (avec parfois un commentaire de mon cru).    

       P1050308  Un clin d'oeil vers le "nouveau beauf' de Cabu?  

Je pourrais dire que je trouve presque le dessin de Tignous "moëlleux", tout en courbes (là où celui d'un Charb apparaît plus "sec"). Mais les rondeurs du trait n'enlèvent rien à l'âpreté comme à l'alacrité du propos. Les dessins du livre sont regroupés en 4 thèmes: les riches (les patrons et la finance), les pauvres (la société et le travail). J'y ai donc choisi pour les citer ici seulement quelques-uns des dessins qui me paraissaient particulièrement éloquents ou en tout cas qui m'ont "parlé".

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  P1050312  Roi du monde (roi du gaz de schiste?) ou bonnet d'âne?

  P1050313     P1050314     P1050315  

Je n'ai pas trouvé tant de références que cela à ce livre sur internet, j'ai quand même pu dénicher de rares informations complémentaires. J'ai appris grâce à ToutenBD.com que les dessins avaient été publiés notamment dans Marianne, tandis qu'Auracan.com parle plus précisément d'une anthologie de près de 500 dessins de Marianne et Charlie Hebdo.

   P1050316  Dans un des rares blogs que j'ai identifié comme ayant publié un hommage à Tignous, Etsivoulisiez, j'ai retrouvé parmi les citations des recueils précédents (que je lirai bien un jour), Tas de riches et Tas de pauvres (Denooël, 1999 et 2000), un dessin colorié dont la version "au trait" (en noir et blanc) figure dans Le fric c'est capital

   P1050317     P1050318  

Certains de ces dessins (datant de 2010 voire d'avant, rappelons-le!) sont tellement intemporels que, en 2017, il conservent une brûlante actualité... Je les ai gardés pour la bonne bouche. 

 P1050319  C'est pas forcément la même usine...

  P1050320  C'est pas forcément à cause du même produit...

  P1050321  ... C'est toujours le même PS (mais ça ne va pas forcément mieux chez LR, au FN, au FdG, ou demain à REM!).

Que puis-rajouter? Votre propre sélection serait peut-être différente. Un seul moyen de le savoir: faites l'effort de trouver et de feuilleter ce livre!

*** Je suis Charlie ***

7 mai 2017

Le journal des présidents - Cabu

Ce 7 mai 2017 au soir, nous aurons élu une 8ème Présidence à la tête de notre Vème République (un Président ou beaucoup plus hasardeusement une Présidente). Je me rappelle avoir repéré en décembre 2014, en solde chez une librairie rue du Faubourg Saint-Antoine, Ma Vème République (de Cabu), et ne pas me l'être acheté sur le moment. On pouvait penser, à l'époque, que les 3ème et 5ème Présidents de la Vème République décèderaient peut-être avant leur dessinateur, naturellement. Inutile de dire que, courant janvier 2015, le livre n'était plus en stock. Quatre des cinq dessinateurs assassinés dans les locaux de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 étaient eux-même plus âgés que la Vème République (pour l'un d'eux, de quelques mois seulement). Wolinski était né en 1934, Cabu en 1938, Honoré en 1941, Tignous en 1957 et Charb en 1967. Je [ta d loi du cine, squatter chez Dasola] cède évidemment à la facilité en choisissant de publier le présent billet billet aujourd'hui (toujours dans la série des "hommages" que je leur rends).

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C'est Dasola qui a acheté, tout récemment, Le journal des présidents signé Cabu.

Comme nul ne l'ignore, Jean Cabut, né en janvier 1938, a vu son 1er dessin publié à 14 ans (via un concours), et on peut dire qu'il est passé "pro" à 16 ans avec ses dessins publiés dans des journaux. La 4ème de couv' mentionne qu'il était titulaire de la carte de presse n°21991. Si tous les dessins de cette publication sont bien évidemment de sa main (sur une période de plus de 60 années de vie professionnelle de dessinateur de presse), il est peu probable que cette compilation en ait été choisie par lui (à moins qu'il en ait eu personnellement l'idée - si c'est le cas, le lecteur n'en est pas informé). Le "Cabu" de ce livre (posthume) est devenu une marque déposée (comme précisé en 4ème de couverture).

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Une petite recherche dans les bases de données de l'INPI (Institut national de la propriété industrielle) m'a permis de repérer deux dépôts successifs, l'un simplement du mot "Cabu" (N°4166821, le 21 mars 2015), l'autre de la signature elle-même (N°4220387, le 26 octobre de la même année). Je préciserai juste que les "marques" Tignous ou Wolinski n'ont pas été enregistrées. Quant aux nombreuses réponses pour Honoré ou à celle sur Charb, elles sont non-pertinentes.

J'ai regardé cette somme de dessins avec beaucoup d'intérêt, parfois un brin de nostalgie. J'étais loin de les connaître tous. Si j'ai dû voir passer dans Le Canard Enchaîné que je lis depuis plusieurs décennies chaque dessin qui y est paru, je ne me rappelais bien entendu pas tout. Quelques dessins ont déjà été repris dans les recueils brochés que Cabu publiait régulièrement, mais ce n'est pas forcément la majorité. Et il est à noter que le présent livre est en couleurs. Enfin, j'ai compté plus d'une vingtaine de mentions "croquis inédits." Sur les 175 pages, je me permets juste de "citer" la double page ci-dessous (si cela peut vous mettre en appétit de lire vous-même le reste).

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Concernant le nombre de dessins par président, il n'est pas non plus directement proportionnel au nombre d'années de mandat pour chacun. Mais des anciens présidents, des présidents en exercice, ou de futurs présidents, pouvaient aussi cohabiter - dans la même vignette, ce qui fausse mes comptes... Allons-y: pour l'anecdote, Coty 1 et Auriol 3 (sous la IVème République, notre K-bu débutait!). De Gaulle 28 (pour 11 ans de Présidence), Pompidou 21 (pour un quinquennat involontaire), Giscard 37 (seul représentant du septennat unique sous la Vème), Mitterrand 91 (en 14 ans - j'ai compté seulement pour "1" la vignette où on le voit vieillir d'année en année, comme les autres cas de vignettes à figures multiples pour un même Président). Chirac bat (sauf erreur de ma part) les records avec 94 dessins (il a aussi été deux fois premier Ministre, deux fois candidat avant de l'emporter en 1995, et a eu, à l'heure où je rédige, des rapports avec deux de ses successeurs de son vivant). Sarkozy est représenté 76 fois pour un quinquennat (Cabu se doutait-il qu'il échouerait à recandidater?), et Hollande 54 fois (pour un peu plus de la moitié de son quinquennat à lui).

Pour en revenir au présent et à nos élections de cette année 2017, la 4ème de couverture de ce livre paru en mars 2017 a donné le quinté dans le désordre pour le 1er tour.

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Cabu avait bien entendu eu l'occasion de croquer ces personnages politiques, comme je suppose des milliers d'autres de la Vème République. Ne serait-il pas intéressant de faire un corpus complet (une base de données...), avec le nombre de dessins pour chacun? Ou alors, il faudra attendre une thèse universitaire, le genre d'ouvrage visant à l'exhaustivité qu'on ne peut guère réaliser du vivant d'un artiste productif.

Alors que dire encore sur ce livre? Bien évidemment, je suis content de pouvoir regarder ensemble ces dessins réunis sur un même thème (et conscient qu'il peut y avoir un intérêt "patrimonial" à cet ouvrage). Mais, non moins évidemment, j'aurais de loin préféré (comme tout le monde sauf quelques malheureux décervelés) qu'il puisse encore, de longues années, nous faire partager avec humour ses réactions aux événements et fur et à mesure que ceux-ci se produisent...

J'aurais aimé en tout cas qu'il y ait dans ce beau volume une page bibliographique avec la liste de l'intégralité des livres parus du vivant de Cabu, même si certains sont (aujourd'hui, peut-être plus demain?) épuisés. J'avais apprécié la présence d'une telle page pour Wolinski dans Ca, c'est moi quand j'étais jeune (lettre ouverte à ma femme). Pour ma part, je n'étais pas encore revenu sur l'oeuvre cabuesque depuis mon 1er billet évoquant les albums que je possédais sur Le Grand Duduche. Mais peut-être trouverai-je un angle pour parler de tel ou tel autre titre dans les mois à venir? Les intégrales Mon Beauf (octobre 2014 chez Michel Lafon) ou Le Grand Duduche (1ère édition en novembre 2008 chez Vents d'Ouest), toutes deux parues du vivant de Cabu, m'intéresseraient certainement. [cf. billet du 07/07/2018]

*** Je suis Charlie ***

28 avril 2017

A sauts et à gambades - présentation de Dominique (à l'occasion de ses 500 commentaires chez Dasola)

Dominique (A sauts et à gambades) venant de faire son 500e commentaire sur le blog de Dasola, je (ta de loi du cine, squatteur et statisticien de dasola) lui ai demandé si elle accepterait de se prêter à quelques questions-réponses. Elle m'a dans un premier temps donné un accord de principe en disant que ça l'amusait beaucoup, puis, moins de deux jours après, renvoyé ses réponses en disant que cela lui a fait plaisir de participer à cette enquête.

Je précise que lorsque j'avais préparé ce questionnaire (pour Aifelle, en 2014, mais elle avait décliné la proposition à l'époque...), je m'étais inspiré pour les questions de plusieurs blogs littéraires ayant une rubrique "interview de blogueurs / blogueuses" (Delph, de http://mespetitesidees.wordpress.com, Le bouquineur, de http://lebouquineur.hautetfort.com, Linette de http://lire-en-nuisette.fr).

Réponses de Dominique à lire donc ci-dessous!

***************

A_sauts_et_a_gambades

Bonjour Dominique, pour que les lecteurs comprennent qui vous êtes, pouvez-vous vous présenter? Derrière ce prénom (le vrai?), pouvez-vous nous livrer quelques éléments biographiques? Dans quelle tranche d’âge vous situez-vous (car un lecteur de 20 ans n’ayant pas le même ressenti qu’un de 60, cette information a son importance)?
Avez-vous fait des études ou exercé une profession ayant un rapport avec la littérature?

Dominique est mon véritable prénom et le pseudonyme ivre de livres est un petit clin d'oeil à ma passion.
J'ai 66 ans et je lis depuis ...60 ans !
Mon métier n'a rien à voir avec le livre, l'édition, les bibliothèques mais j'ai fait du bénévolat en bibliothèque pendant quelques années.

* Parlons un peu de vous et de votre blog: A sauts et à gambades (promenades littéraires). Quand et pourquoi avez-vous souhaité le créer? Pourquoi la plateforme "hautetfort"?

J'ai ouvert ce blog en novembre 2008 à une période où par la force je me suis retrouvée avec du temps libre, le blog fut une façon d'occuper mon temps en faisant quelque chose qui immédiatement m'a plu. Hautetfort m'a convenu immédiatement et je ne regrette pas mon choix, j'y suis restée fidèle.

* Vous n'y parlez pratiquement pas d'autre chose que de livres (un seul billet BD, un peu de poésie et de "bribes" diverses...): pourquoi?

Cela correspond à ma façon de lire, j'ai lu beaucoup de BD pendant les années où j'étais bénévole car je voulais me tenir au courant, aujourd'hui c'est un genre qui m'attire peu spontanément mais c'est certainement une erreur, j'ai énormément aimé récemment une BD sur un roman de Philippe Claudel que l'on m'avait offert.
La poésie j'en lis beaucoup mais je trouve très difficile d'en parler donc je met de temps à autre un billet mais j'ai du mal.

* En ce qui concerne la lecture: quel est votre but avec ce blog ?
Débroussailler le champ immense des lectures possibles, faire partager vos émotions de lectures…?

Un peu tout ça, le plaisir de partager une bonne lecture, avoir la joie d'un retour positif de lecteurs et lectrices qui ne seraient pas allés spontanément vers un livre donné.
Contre-balancer un peu la sur-médiatisation envers certains livres.

* En moyenne et à titre indicatif, combien lisez-vous de bouquins par mois? Et pour rester dans les chiffres, quelle est la moyenne de fréquentation de votre blog par jour?

Je lis de 12 à 15 livres par mois et cela depuis des années, il y a bien entendu des fluctuations comme ces derniers mois où j'ai moins lu mais moins c'est encore pour moi environ 7 à 8 livres minimum.

La fréquentation du blog je ne la connais plus depuis que Hautetfort a supprimé la fonction statistique il y a maintenant deux ans je crois, à l'époque la fréquentation était très irrégulière mais aux environs de 800 visites par jour.

* Suivez-vous les statistiques de votre blog? Avez-vous une idée du nombre de vos visiteurs?

idem, à l'époque le nombre de visiteurs était à peu près 20 000 à 25 000 par mois, aujourd'hui je ne sais pas et mon envie de savoir ne va pas jusqu'à installer un système sur le blog, pour être franche je m'en fiche un peu.

* En tant que lectrice, comment vous définiriez-vous? La lecture tient-elle un rôle important dans votre vie?

Un rôle central, je ne m'imagine pas ne lisant pas, à un moment où j'ai crains pour ma vue j'ai commencé à stocker des livres audio pour le cas où, j'y ai pris goût et aujourd'hui j'en écoute régulièrement.

* Combien de temps consacrez-vous à la lecture chaque jour?

Plusieurs heures maintenant que je suis à la retraite, je lis très tôt le matin 2 à 3 heures et idem le soir, je ne regarde que peu la télévision alors ...

* Salons du livre, rencontres avec les auteurs et séances de dédicaces … Les recherchez-vous?

J'ai beaucoup fréquenté les salons du livre mais plus aujourd'hui mais pour des raisons de santé et non par manque d'intérêt.

* Votre endroit favori pour lire?

Mon fauteuil ou mon lit mais je peux lire à peu près n'importe où, dans une file d'attente, dans le métro, le bus, et autrefois je lisais même en faisant la cuisine, si si, et en marchant ce qui m'a valu quelques bleus et bosses.

* Etes-vous plutôt livre papier ou liseuse électronique?

Les deux mon capitaine, le livre papier est prioritaire bien sûr et ma maison comporte 4 grandes bibliothèques mais j'ai aussi une liseuse depuis plusieurs années et je la juge indispensable pour les déplacements, les voyages, les vacances.

* Comment choisissez-vous vos lectures? (bouche-à-oreille, cadeau, article de presse, hasard…)? Avez-vous un genre favori? Un auteur vraiment – préféré?

Je visite beaucoup les sites des éditeurs, je lis la presse spécialisée :
Lire, Le magazine littéraire, les pages littéraires de certains journaux. Ensuite je suis mon flair, je lis systématiquement plusieurs pages d'un livre quand je le choisis en librairie pour sentir le style, le rythme ...
Je lis par ricochet un livre dont on parle dans un livre par exemple, je lis par cercle concentrique autour d'un sujet : exemple j'ai lu Les vies de Job de Pierre Assouline qui parlait de Job de Joseph Roth donc ...
Et bien entendu les amis blogueurs qui me prennent par la main et m'emmènent vers des livres que je n'aurais jamais ouverts autrement.

J'aime beaucoup la littérature classique, mais aussi la littérature étrangère, l'histoire et les récits de voyage, en fait je suis plutôt éclectique dans mes goûts car je suis curieuse.
J'ai un ou deux auteurs vraiment préférés : Montaigne et Proust en tête mais aussi Henry James et Balzac, Faulkner et Austen.

* A quoi êtes-vous sensible lorsque vous avez un livre en main?

Ça dépend du contenu, si c'est de la philo, de l'histoire ou un roman, l'enveloppe m'importe peu pourvu que la typographie soit bonne et le livre propre mais si c'est de la poésie, un livre sur la peinture, là j'aime avoir un beau livre en main.

* Offrez-vous des livres? Si oui comment les choisissez-vous?

Oui j'offre très souvent des livres autour de moi, dans l'ensemble ma famille lit beaucoup. J'offre en fonction des goûts bien sûr et en essayant de proposer des lectures qui élargissent un peu le domaine habituel, par exemple je vais offrir un manga à un amateur mais dont l'histoire se passe dans l'antiquité !  Histoire de le transporter ailleurs.

* S’il ne fallait en retenir qu’un? Quel livre vous a le plus profondément marquée, parmi tous ceux que vous avez pu lire?
* Pourquoi celui-ci?

Les Essais de Montaigne parce que c'est un livre qui aide à vivre.

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* Avez-vous un souvenir (bon ou mauvais) marquant d’une lecture enfantine ou adolescente?

Le Journal d'Anne Franck, lu très jeune et qui a à jamais changé ma vision de l'existence. Sans doute parce que jusque-là j'avais lu des livres où le bien l'emportait toujours: j'avais lu une version raccourcie de David Copperfield, Sans famille par exemple et pour la première fois ce n'était pas un roman mais la vraie vie et elle était injuste et violente, et Anna Karénine lu très tôt, trop tôt mais où j'ai découvert ce qu'était la passion amoureuse.

* Comme d’autres «dévoreuses de bouquins», êtes-vous vous aussi tentée par l’écriture?

Pas vraiment ma passion est trop grande pour la lecture et puis je me sens bien trop mauvais écrivain pour rivaliser avec les auteurs que j'aime.

* Vous rappelez-vous comment vous aviez découvert le blog de Dasola?

Je crois me souvenir que je suis arrivée chez Dasola en venant de chez Aifelle, ce furent les premiers blogs que j'ai fréquenté régulièrement et je leur suis très fidèle.

* Un dernier mot pour conclure cet échange? Quelle question auriez-vous voulu que l'on vous pose?

« Etes-vous parfois tentée d'arrêter le blog ? »

Merci Dominique!

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