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Le blog de Dasola
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cinema francais
9 octobre 2023

Bernadette - Lea Domenach

Le film Bernadette commence par une chorale qui présente en chantant Bernadette Chirac, née Bernadette Chodron de Courcel, épouse de Jacques Chirac. Puis l'histoire débute avant l'élection de Jacques Chirac, devenu président de la République en 1995. Bernadette (Catherine Deneuven excellente) est une femme pas commode qui est considérée comme ringarde dans des sondages. En tant qu'épouse du futur chef de l'état, elle entretient des relations pas toujours simples avec son mari (Michel Vuillermoz, très bien) et sa fille Claude (Sara Giraudeau) qui est devenue la chargée de com de son père, faisant de l'ombre à Bernadette. Dès l'élection de Jacques Chirac, Claude nomme Bernard Niquet (alias Mickey, interprété avec humour par Denis Podalydès) comme chef de cabinet de Bernadette. Il va tout faire pour changer l'image de la première Dame. Karl Lagerfeld vient en soutien en changeant la garde-robe de Bernadette, qui s'implique dans l'opération "pièces jaunes". Depuis plusieurs années, elle est réélue conseillère général de Corrèze. Sans en avoir l'air, elle donne des avis judicieux en politique à son mari qui ne suit pas forcément ses conseils. Le film confirme que le président était infidèle mais Bernadette reste stoïque. Le film semble être une biographie cinématographique assez proche d'une certaine réalité, mais je ne sais pas si la réalisatrice a demandé l'avis à la famille Chirac. En plus de Catherine Deneuve, Michel Vuillermoz et Denis Podalydès, il faut noter que Laurent Stocker, dans le rôle de Nicolas Sarkozy, est plus vrai que nature. Ce n'est pas vraiment une comédie mais on sourit souvent. J'ai aimé et je conseille. Lire le billet de Selenie.

28 septembre 2023

Le procès Goldman - Cédric Kahn

Je me réjouissais d'aller voir Le procès Goldman de Cédric Kahn après avoir vu plusieurs fois la bande-annonce, lu de bonnes critiques sur des revues ou des journaux et entendu les acteurs. Personnellement, je n'ai aucun souvenir de ce deuxième procès en appel concernant Pierre Goldman (1944-1979) qui s'est déroulé en 1975 à Amiens. Il était jugé pour quatre braquages à Paris dont une pharmacie, boulevard Richard Lenoir à Paris, où la pharmacienne et une préparatrice ont été tuées par arme à feu. Pendant tout le film, on ne quitte pas la salle d'audience, sauf les 10 premières minutes, qui servent de préambule, pendant lesquelles l'avocat Georges Kiejman apprend par une lettre d'un confrère tout le mal que Pierre Goldman pense de lui. Il le traite de "Juif de salon". Et cependant Kiejman (très bien interprété par Arthur Harari) va défendre Pierre Goldman, Juif polonais né en France comme lui. Dans sa première intervention, Goldman (Arieh Worthalter, intense avec ses lèvres serrées) déclare qu'il est "innocent, parce qu'il est innocent" des crimes dont on l'accuse. Face à eux, j'ai trouvé que la prestation de Nicolas Briançon dans le rôle de l'avocat de la partie civile était excellent. Pendant le procès, on retrace la vie de Pierre Goldman qui avoue qu'il n'est pas un être parfait mais qu'il n'aurait jamais tué deux femmes sans défense. On apprend qu'à part le soir des meurtres, il n'y a pas eu de vraie enquête et il semble que Pierre Goldman, le 19 décembre 1969, s'est trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Tout cela pour dire que j'ai trouvé le film un peu long pour ce qu'il raconte, je n'ai pas été passionnée de bout en bout; et il faut dire aussi que Pierre Goldman n'était pas un monsieur très sympathique même s'il a eu le soutien de Régis Debray et Simone Signoret. J'ai eu parfois l'impression qu'il y avait des moments convenus et on se demande en entendant les témoins du drame comment Pierre Goldman a pu être acquitté même si ce n'était que des témoignages et non des preuves. J'ai aussi remarquer la présence de Jerzy Radziwiłowicz (qui a joué le personnage principal dans L'homme de marbre (1977) et L'homme de fer (1980) d'Andrzej Wajda) qui interprète le rôle du père de Pierre GoldmanLire le billet de Pascale

25 septembre 2023

La petite - Guillaume Nicloux

Une des raisons d'aller voir La petite de Guillaume Nicloux, un film sorti le 20 septembre 2023, est l'interprétation de Fabrice Luchini qui, pour moi, a trouvé l'un des rôles de sa vie. Il est extraordinaire et très sobre dans un rôle de père et futur grand-père. Joseph (Fabrice Luchini) qui est veuf depuis cinq ans, vit seul dans la région de Pessac. Il restaure des meubles. Un coup de fil inattendu va chambouler sa vie. Il apprend que son fils et le mari de celui-ci sont morts dans un accident d'avion. Les corps n'ont pas été retrouvés. Il doit faire son deuil même s'il était brouillé avec son fils. Sa fille Aude et soeur du défunt est aussi bouleversée que lui. Après les obsèques, Joseph commence à se préoccuper du sort de son futur petit-enfant. En effet, le couple a eu recours à une mère porteuse en Belgique. Les parents du compagnon ne veulent rien savoir sur ce qui va arriver. Après beaucoup de recherches, Joseph arrive à retrouver, à Gand, Rita, la mère porteuse enceinte jusqu'aux yeux, qui est farouche et pas du tout aimable. Elle est déjà mère d'une fille de 9 ans. Après ce qui est arrivé, elle souhaite mettre le bébé (une fille) à l'adoption. Joseph ne l'entend pas de cette oreille. J'ai trouvé ce film touchant, pas mièvre. Face à Luchini, Mara Taquin, qui interprète Rita, est une révélation. Un film que je conseille tout comme Pascale. Selenie est plus réservée. 

19 septembre 2023

Un métier sérieux - Thomas Lilti

Après Première année, il y a 5 ans, j'ai été contente de voir le nouveau long-métrage de Thomas Lilti, réalisateur et aussi médecin généraliste de profession. Le métier sérieux du titre est celui d'enseignant. Benjamin (Vincent Lacoste) est un professeur de mathématiques contractuel qui débute dans le métier dans un collège de banlieue parisienne. Il remplace un professeur absent. Il est tout de suite dans le bain en enseignant dans une classe de 3ème. Les élèves sont turbulents mais sans plus. Ce n'est pas un collège à problèmes, peut-être parce que le principal de l'établissement le dirige d'une main ferme. Pendant une année scolaire, on suit Benjamin qui arrive à se faire apprécier de ses élèves mais surtout tisse des liens d'amitié avec d'autres enseignants dont Pierre (François Cluzet), professeur de français, Fouad (William Lebghil), professeur d'anglais ou même Meriem (Adèle Exarchopoulos), elle aussi prof de mathématiques. On observe que la vie personnelle des enseignants n'est pas toujours très simple. Pierre ne parle plus à son fils; Meriem, elle, est séparée de son compagnon et partage la garde de son petit garçon, Sandrine (Louise Bourgoin), professeur de SVT, a un garçon violent de 16 ans qui se met à boire. Quant à Fouad, sa compagne est partie avant qu'ils n'envisagent de faire un enfant. Il y a des mises en situation intéressantes qui ne sont qu'amorcées, elles ne vont jamais jusqu'au bout, sauf celle d'un conseil de discipline dans laquelle un garçon est renvoyé définitivement pour mauvais comportement. J'ai trouvé le film réussi avec des acteurs convaincants. Mon ami Ta d loi du cine s'est demandé combien d'enseignants se trouvaient dans la salle bien pleine. Je conseille.

12 septembre 2023

Toni, en famille - Nathan Ambrosioni / Anti-squat - Nicolas Silhol

Dans la même soirée, j'ai vu  deux films français, Toni, en famille et Anti-Squat. Le premier m'a un peu déçue, le second m'a beaucoup plu. 

Toni, en famille, réalisé par un jeune réalisateur de 24 ans (Nathan Ambrosioni), raconte pendant une heure trente, une année dans la vie de Toni (Antonia), mère de  cinq enfants, trois filles et deux garçons. On saura tard ce qu'est devenu le père. Toni est totalement dévouée à ses enfants. Je me suis demandée pendant un moment, quels étaient ses revenus. A priori, elle reçoit quelques aides de l'état et vingt ans plus tôt, elle a connu le succès en chantant une chanson qui a eu une certaine notoriété et qui lui a permis d'épargner pour les études de ses enfants. De temps en temps, le soir, elle chante encore. Mathilde et Marcus, les deux enfants aînés, vont passer le bac. Parmi les trois plus jeunes, il y a Timothée, un enfant hyper sensible qui a des problèmes de comportement. Toni, elle, s'interroge sur son avenir à elle. A 42 ans, elle voudrait donner une nouvelle orientation à sa vie. Pourquoi pas, devenir enseignante. Quand je dis que j'ai été un peu déçue, c'est que j'ai trouvé que le film manquait de rythme, il ne se passe pas grand-chose. C'est dommage car Camille Cottin qui joue Toni est très bien. Lire le billet de Selenie.

Je passe à Anti-Squat de Nicolas Silhol dont le sujet m'a fait penser au Marchand de sable. Inès (Louise Bourgoin, très bien) et son fils Adam, âgé de 14 ans, doivent être expulsés de leur appartement. Elle postule dans l'entreprise Anti-Squat qui, comme le nom l'indique, propose d'héberger des personnes en mal de logement. Ils deviennent des résidents contre deux cents euros par mois, dans des bâtiments inoccupés. C'est pour éviter les squatteurs et les dégradations. Les règles sont très strictes (pas d'enfant, pas d'animaux, ne pas être absent plus de deux jours, pas de fête, ne pas inviter plus de deux personnes) et par ailleurs, on demande aux résidents qui peuvent être "virés" du jour au lendemain d'entretenir les parties communes, voire d'effectuer des travaux. Il n'y a pas de petits profits. Il y a des caméras de surveillance partout. Inès vit sur place avec les résidents dans un immeuble de bureaux très loin de tout. Prise à l'essai pour deux mois, c'est elle qui choisit les résidents. Elle est tiraillée entre les exigences de fermeté de son chef, l'attitude de défiance des résidents, l'incompréhension de son fils Adam face à ce que fait sa mère et enfin l'intrusion d'une société de gardiennage qui voit d'un mauvais oeil la concurrence d'Anti-Squat. Je ne vous dirai pas comment tout cela se termine, si ce n'est qu'un spectateur a trouvé la fin amorale. J'ai énormément aimé ce film qui dénonce le détournement et la dérive de la loi "Elan". "Construire plus de logements, simplifier les normes, protéger les plus fragiles et mettre les transitions énergétique et numérique au service des habitants : telle est l'ambition de la loi Elan (évolution du logement, de l'aménagement et du numérique), promulguée le 23 novembre 2018". Lire le billet de Selenie.

27 août 2023

Anatomie d'une chute - Justine Triet

J'ai un peu hésité à aller voir la Palme d'Or du dernier festival de Cannes en 2023 car c'est encore un film long de 2H30. Hé bien, je n'ai pas vu le temps passer car le film est passionnant et très bien interprété. Anatomie d'une chute de Justine Triet alterne entre le français et l'anglais car l'actrice principale, Sandra Hüller qui est allemande, s'exprime en anglais. Tout commence dans la région de Grenoble dans un grand chalet de deux étages. On est au mois de mars, il y a beaucoup de neige. Daniel, un jeune garçon de 11 ans malvoyant, part se promener avec son chien Snoop. Quand il revient, il voit Samuel son père inanimé dans la neige avec beaucoup de sang. Il est mort car il a fait une chute mortelle du haut du chalet. Assez vite, la police soupçonne Sandra, la mère, d'homicide et elle est mise en examen. Pendant le procès, qui se déroule en français et en anglais, on apprend plein de choses sur le couple qui se disputait souvent. J'ai senti que la juge était plutôt hostile à l'accusée. Petit à petit, la question pendant le procès passe de "Comment Samuel est mort" à "Pourquoi Samuel est mort". Un enregistrement sur une clé USB d'une dispute la veille du décès peut nous éclairer ainsi que le témoignage de Daniel la veille du verdict. Personnellement, j'aurais été juré dans ce procès, je ne sais pas trop ce que j'aurais décidée car il reste des zones d'ombre. Sandra Hüller est impressionnante dans son rôle mais les autres aussi. Un film que je recommande. Lire le billet de Pascale.

18 août 2023

Seconde jeunesse - Gianni di Gregorio / Yannick - Quentin Dupieux

C'est le quatrième film que je vois de Gianni di Gregorio et une fois de plus, je suis sortie enchantée de la projectio et le sourire aux lèvres. Seconde jeunesse écrit et réalisé par Gianni di Gregorio se passe de nos jours, d'abord à Rome puis dans un village haut perché à 40 km de la ville éternelle. Astolfo, professeur à la retraite, doit quitter son appartement romain car la propriétaire veut le récupérer pour sa fille qui se marie. Qu'à cela ne tienne, Astolfo, descendant d'une vieille famille, part vivre dans une très grande demeure familiale délabrée où il y a encore l'eau mais pas l'électricité. Il est accueilli par un "squatter" appelé Oreste qui occupe les lieux depuis huit ans. Astolfo ne le chasse pas, bien au contraire, il va assez vite accueillir deux autres villageois dont un fin cuisinier. Astolfo voudrait bien récupérer un salon. Cette pièce n'est plus accessible car un mur de pierre a été érigé. A priori, c'est le clergé local, locataire de l'autre côté du mur, qui l'occupe pour un groupe de jeunes qui chantent et jouent de la musique. Par ailleurs, le maire qui roule en Porsche a spolié Astolfo d'une forêt de chênes. Malgré tous ces malheurs, Astolfo va trouver l'amour en la personne de Stefania (Stefania Sandrelli), amie de la nouvelle copine d'un sien d'Astolfo. C'est vraiment un film charmant qui fait du bien. Et puis, cela se passe en Italie au soleil. Je le conseille.

A la différence de Pascale, je n'ai par contre pas eu le coup de foudre pour Yannick de Quentin Dupieux, sauf les vingt premières minutes qui sont, je trouve, très drôles. Dans la salle clairsemée d'un théâtre de boulevard, on assiste à une pièce, "Le cocu". Sur scène, le mari, la femme et l'amant. Les trois acteurs ont une manière de parler en surjouant, ils crient presque. Au bout de quelques minutes, un spectateur se dresse et fait arrêter la représentation. Il s'agit de Yannick, un jeune veilleur de nuit de parking qui habite Melun et qui a mis 45 minutes en transport plus 15 minutes de marche pour venir au théâtre en s'attendant à passer un bon moment. Il est très déçu. Il veut se faire entendre et répète certaines phrases comme un mantra. Il s'en prend aux acteurs puis par la suite, il arrive à faire presque ami avec les spectateurs. Il a un révolver à la main. C'est un film qui m'a mise mal à l'aise car Dupieux arrive par écran interposé à nous mettre dans la situation des spectateurs et des acteurs pris en otages. J'ai entendu des spectateurs rire dans la salle jusqu'au bout et certains ont applaudi à la fin. Moi, j'ai été contente quand cela s'est terminé. Raphaël Quenard est bien même si je n'aime pas sa voix mais Pio Marmaï n'est pas mal non plus. J'ai trouvé Blanche Gardin sous-employée. Heureusement que le film ne dire qu'1H06. Lire aussi les billets de Princecranoir, d'Henri Golant et de Selenie.

5 août 2023

Les algues vertes - Pierre Jolivet

Je n'ai pas lu la BD Les algues vertes, l'histoire interdite d'Inès Léraud et Pierre Van Hove et je ne sais donc pas si le film est une adaptation assez fidèle de la BD. Toujours est-il que l'histoire inspirée de faits réels commence en 1989. On voit un homme s'écrouler en bord de mer dans un amas de végétation verte. En 2014, soit 25 ans plus tard, Inès Léraud, une journaliste pigiste qui fait des chroniques radiophoniques, est amenée à enquêter sur des décès provoqués par l'hydrogène sulfuré dégagé par des algues en état de décomposition sur des plages bretonnes en Côte d'Armor. On apprend, par bribes, pourquoi ces algues prolifèrent et sont mortelles pour les humains. L'agriculture, et en particulier l'élevage (de porcs) intensifs en Bretagne depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, y sont pour beaucoup. L'agriculture doit être rentable et concurrentielle au détriment du reste. Elle fait vivre beaucoup de monde. Il y a une omerta sur les causes de ce phénomène par les lobbies et les syndicats agricole comme la F.N.S.E.A. Si les ravages provoqués par ces algues étaient révélés, cela créerait un vrai scandale public et la Bretagne en souffrirait économiquement parlant. Tout est décrit par petites touches. Céline Sallette qui interprète Inès Léraud est très convaincante comme tous les autres personnages. Un film assez pédagogique et réussi qui a été applaudi à la fin de la projection. Même si cela n'a pas la même force, j'ai trouvé que le thème de ce film se rapproche de ceux de films américains comme Erin Brockovitch et Dark Waters. Il semble que le réalisateur Pierre Jolivet a dû ruser pour tourner en Côte d'Armor. Lire les billets de Pascale, Baz'art, maggie 76 (la bande-annonce)

20 juin 2023

Fifi - Jeanne Aslan et Paul Saintillan

Je sais que Pascale va me maudire (tant pis) mais j'ai vu Fifi et j'ai été un poil déçue. Les critiques sont bonnes. Et bien j'ai trouvé le film sympathique, mais sans plus. Le film raconte la rencontre improbable d'une fille aux yeux bleus de 15 ans appelée Sophie, que tout le monde surnomme Fifi, et de Stéphane, un étudiant de 23 ans dont le père est dentiste. Cela se passe à Nancy. Fifi vit avec sa famille dans un HLM. Entre sa mère, son beau-père, ses deux soeurs aînées, dont une est jeune maman, et le reste de la fratrie, Fifi n'a pas une vie calme et rangée. Très serviable, elle fait les courses pour sa famille et pour une vieille dame. Elle doit se débrouiller pour trouver de l'argent pour l'achat de cigarettes. Fifi n'est pas une révoltée mais elle n'hésite pas à dérober les clés de la maison de la famille de Jade en sachant qu'ils partaient en vacances. Fifi prend ses aises dans la maison mais elle est vite interrompue car Stéphane, le fils de la famille, arrive inopinément. Il s'étonne à peine de la présence de Fifi. L'acteur Quentin Dolmaire qui interprète Stéphane, et semble être le chouchou de beaucoup de critiques, m'a fait penser au footballeur Dominique Rocheteau jeune. Mais par ailleurs, je me suis dis que son nom me rappelait quelque chose, et en effet, je l'ai vu l'année dernière dans la reprise au théâtre de Lorsque l'enfant paraît d'André Roussin mise en scène par Michel Fau avec Catherine Frot. Personnellement, j'avais trouvé Quentin Dolmaire assez mauvais dans le rôle du fils de la famille. Il jouait faux. Dans Fifi, il est plus crédible dans son personnage et il forme un joli couple avec Céleste Brunquell (Fifi). Les dialogues sont bien écrits. Mais ce n'est pas le film de l'année. Pour l'anecdote et ce n'est pas une bonne nouvelle, nous étions trois, dont moi, dans la salle de province où se projetait le film. Mais ce constat n'a rien à voir avec sa qualité. 

14 juin 2023

Marinette - Virginie Verrier

Marinette retrace la vie de Marinette Pichon, née en 1975, qui est devenue la première footballeuse internationale professionnelle. C'est donc un film biographique adapté du propre livre de Marinette Pichon. Dès son plus jeune âge, à 5 ans environ, elle aime taper dans un ballon. Elle n'a que des posters de footballeurs dans sa chambre. Sa maman fait tout pour lui faire plaisir alors que le père alcoolique est un sale type qui n'hésIte pas à taper son épouse. Marinette qui grandit fait ses preuves dans un club de garçons mais à 16 ans, elle n'a plus le droit de jouer car les équipes de football ne peuvent pas être mixtes. Marinette est une attaquante et elle marque de nombreux buts. Après un passage en équipe de France qui se passe mal à cause d'une mauvaise ambiance, elle est remarquée par les Américains qui la recrutent dans une équipe professionnelle féminine à Philadelphie. Entretemps, le père de Marinette est condamné à une lourde peine de prison. Revenue en France, Marinette continue sa carrière et découvre le grand amour avec une championne de basket handicapée. C'est la première sportive à faire son "coming out". Marinette n'aura de cesse de regretter que les joueuses françaises ne puissent pas devenir des professionnelles comme aux USA. Elles sont payées au lance-pierre et sont obligées d'avoir un travail à côté. Le film m'a fait connaître une femme dont j'ignorais l'existence, n'étant pas trop intéressée par le foot en général. Il y a de très bonnes choses dans ce film, en particulier les acteurs: Garance Marillier, Sylvie Testud, Fred Testot ou Caroline Proust. En revanche, j'ai trouvé l'ensemble un peu décousu. C'est dommage. Mais j'ai passé un bon moment.

11 juin 2023

Wahou! - Bruno Podalydès

Malgré les critiques plutôt négatives de Pascale et Selenie, je me suis décidée à aller voir Wahou! de Bruno Podalydès, car j'ai bien apprécié la bande-annonce. Je serais indulgente en ce qui concerne ce film qui m'a fait souvent sourire, même si je n'ai pas retrouvé la fantaisie des Deux Alfred. Oracio et Catherine sont deux "conseillers" immobiliers d'une agence de l'ouest "chic" de Paris. Oracio est accompagné par un stagiaire. Deux biens très différents vont faire l'objet de différentes visites. Pour la belle maison à Bougival au terrain de 1600 m2 "piscinable" avec un séquoia bicentenaire, mais aussi le transilien qui passe au bout du jardin et quelques gros travaux de main d'oeuvre, Catherine et Oracia présentent alternativement ce bien avec du cachet à des musiciens, une grande bourgeoise (et son "connard de mari"), deux frères promoteurs et une mandataire. L'autre bien est un appartement de 65 m2 dans un immeuble pas terminé. Et là, c'est l'infirmière dépressive avec sa vieille maman, un jeune couple qui pense plus à la bagatelle qu'à visiter, un homme qui ne dit pas un mot en passant de pièce en pièce avant de s'en aller et un jeune couple de musiciens à vélo. Pendant ces visites, on se rend compte que Catherine n'est pas dans son assiette, elle a perdu son compagnon et Oracio en a marre de ne pas arriver à vendre. On peut dire que c'est un film à sketches qui bénéficie d'une distribution hétéroclite, les acteurs sont plus ou moins connus. Isabelle Candelier, Sabine Azema, Claude Perron et Florence Muller sont toutes les quatre très bien. 

2 juin 2023

Jeanne du Barry - MaÏwenn

Après Marie-Antoinette de Sofia Coppola en 2006, une version plutôt “rock and roll” de l'histoire de France, voici Jeanne du Barry de Maïwenn, le film qui a fait l'ouverture hors compétition du Festival de Cannes 2023. Je n'avais vu aucune bande-annonce mais je me suis fiée aux bonnes critiques sur les blogs. Je les en remercie car j'ai passé en effet un bon moment en compagnie de Jeanne Becu devenue Jeanne, Comtesse du Barry par son mariage. Cette fille “de rien” est devenue la dernière maîtresse de Louis XV pendant six ans, à partir de 1768 jusqu'à la mort du roi en 1774. Une grande partie du film a été tournée au Château de Versailles et c'est un plaisir de le contempler de loin et de près et en le survolant. Pour que Jeanne puisse être présentée au roi à Versailles, il fallait qu'elle se marie avec un noble. Le comte du Barry, avant d'être l'amant et le mari de Jeanne, aaussi été son proxénète. C'est vrai qu'entre le couvent et la galanterie, Jeanne dit bien qu'elle préfère la galanterie. Remarquée par le roi, Jeanne va devenir sa maîtresse après avoir été examinée de manière très intime par des médecins qui la déclarent apte à partager la couche du roi. Pour en venir à Johnny Depp dans le rôle de Louis XV, je trouve qu'il s'en tire bien. Il a plus de dialogues que je ne le pensais. Le couple qu'il forme avec Maïwenn est souvent touchant. C'est avant tout une jolie histoire d'amour. Il n'y a aucune scène osée, ou alors elle se déroule hors champ, comme celle entre le duc de Richelieu (Pierre Richard) et Jeanne. C'est un film relativement sage. En revanche, j'ai trouvé intéressant le traitement des personnages secondaires comme les filles de Louis XV. Ce sont de véritables pestes. La vie à la cour ne devait pas être de tout repos et Jeanne était haïe par beaucoup, car elle n'avait pas beaucoup de respect pour l'étiquette et puis c'était une roturière.  Et il faut noter que l'on nous montre comment on ne tournait pas le dos au roi quand on quittait une pièce. On sortait à reculons à petits pas. Précipitez-vous vers ce film!

Lire les billets de Pascale, Henri Golant, Princecranoir.

30 mai 2023

Umami - Slony Sow

Bien que j'aie lu et entendu de très mauvaises critiques sur Umami de Slony Sow, et quoique, par ailleurs, Gérard Depardieu soit accusé d'agressions sexuelles à l'encontre de plusieurs jeunes femmes, je suis allée voir Umami avec mon ami Ta d loi du cine avant qu'il ne soit trop tard. Et en effet le film, sorti dans peu de salles, ne se donne presque plus désormais. J'ai lu que le film était indigeste, inintéressant et caricatural. Je trouve cette critique injuste. Comme l'a écrit Henri Golant, c'est un film revigorant. Gabriel Carvin (Gérard Depardieu) est un chef étoilé dans la région de Saumur. Il est le père de deux fils dont l'un est cuisinier. Cependant, Gabriel n'a plus goût à cuisiner et il décide de partir au Japon, sans prévenir personne sur sa destination. Il compte revoir un cuisinier japonais qui l'avait battu lors d'un concours de cuisine, 42 ans auparavant. A l'occasion de ce voyage, il va goûter l'umami, la cinquième saveur très en vogue au Japon. Tout le monde connaît le salé, le sucré, l'acide et l'amer; il y a donc aussi l'umami [glutamate monosodique]. Débarquant au Japon sans parler un mot de japonais, Gabriel retrouve assez vite Tetsuichi Morita, aujourd'hui à la tête d'un petit restaurant qui ne paye pas de mine. Ce dernier a une fille très sympathique et une petite-fille qui parle le français et lit Les Misérables en VF. Ce film permet de découvrir les hôtels “capsules”. On voit Depardieu en kimono faire du tricycle dans la neige. J'avoue avoir été agréablement surprise par ce film sans prétention. Il donne envie d'aller découvrir le Japon enneigé et de goûter la cuisine niponne.

25 mai 2023

L'homme debout - Florence Vignon

J'avais lu il y a quelques années le roman Ils désertent de Thierry Beinstingel qui m'avait beaucoup plu. L'homme debout de Florence Vignon avec Jacques Gamblin (trop rare sur nos écrans) et Zita Henrot est une adaptation du roman. Clémence Alpharo (Zita Henrot), d'origine chilienne par son père, a quitté sa province pour prendre ailleurs un poste (en CDD) de responsable d'équipe commerciale dans une petite société de papier peint. Le patron de Clémence, qui veut rajeunir les effectifs, demande surtout à ce qu'elle pousse un certain Giffard vers la sortie. Or, Henri Giffard a pratiquement créé la boîte. Il a tous ses trimestres, il pourrait avoir une retraite tranquille et heureuse mais s'accroche à son travail de VRP, sa raison de vivre. J'ai trouvé le personnage de Giffard très émouvant. C'est un passionné pour beaucoup de choses et il s'y connaît en vin. Face à lui, Clémence, contrainte et forcée si elle veut décrocher un CDI, pratique le harcèlement moral en obligeant Giffard à faire des missions de plus en plus éloignées de chez lui. Leurs situations familiales à tous les deux sont compliquées. J'ai aimé ce film pour l'histoire et pour les acteurs. Un "petit" film sympathique.

18 mai 2023

Le Principal - Chad Chenouga

Dans Le Principal, on a le plaisir de retrouver Roshdy Zem, devenu un acteur incontournable dans le cinéma français (et c'est mérité). Il interprète avec conviction Sabri Lahlali, principal adjoint d'un collège de l'Est de la France. C'est un homme qui a certainement dû beaucoup travailler pour en arriver à ce poste. Il n'a que de bonnes appréciations et d'ailleurs, une promotion l'attend. Il partage la garde de son fils Naël avec Noémie (Marina Hands, lumineuse), son ex-compagne et professeur dans le même collège. Il s'entend très bien avec Estelle (Yolande Moreau, toujours très bien), la Principale du collège, une férue de lecture. Sabri s'occupe aussi de son frère Saïd, un marginal qui a beaucoup de problèmes. Sabri met la pression sur Naël pour que ce dernier, qui est en troisième, réussisse le brevet des collèges. Naël semble relâcher ses efforts, au grand désespoir de son père, qui va commettre un acte répréhensible pouvant remettre en cause son avenir. Le film est court, moins d'une heure trente. Il démarre un peu lentement mais le réalisateur ne lâche jamais Sabri qui est de tous les plans. C'est un film que je conseille, tout comme Pascale.

17 mai 2023

La révole nature - Aline Geller

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) n'ai pas réussi à emmener avec moi la "maîtresse de blog" découvrir dimanche dernier La révole nature, le film documentaire objet du présent billet, au cinéma L'Entrepôt (75014). C'est dommage, car la documentariste était présente, ce que j'ignorais lorsque j'ai décidé d'aller le voir.

Affiche_La-revole-nature_40x60cm-BD_JPG_web_rvb (bande-annonce)

Ce documentaire a pour sujet le vin naturel, c'est-à-dire plus que "Bio": comme il est dit dans le documentaire, le jour où il sera obligatoire d'afficher sur l'étiquette d'une bouteille tous les produits utilisés pour le raisin d'abord, la vinification ensuite (ce qui semble prévu pour fin 2023?), le consommateur sera peut-être quelque peu désabusé par ce produit-phare en France, dont une bonne part de la production française est exportée. Les producteurs de "vin naturel", minoritaires voire marginaux, revendiquent de ne mettre dans leurs bouteilles que du raisin fermenté. Certains s'autorisent du sulfite (?) pour la conservation. L'association des vins SAINS (Sans Aucun Intrant Ni Sulfite), qui compte peut-être une quinzaine de producteurs, se veut encore plus intransigeante. Lors du film, nous assistons aux rencontres avec plusieurs paysans-vignerons, viti-viniculteurs, organisateurs ou -trices de salon professionnels, gérants de bar à vin... Chacun avec leurs personnalités et leurs parcours: beaucoup de barbus (baba cools) d'âge certain, mais aussi de jeunes "chefs d'entreprises" qui ont repris les vignes familiales pour les conduire et vinifier d'une manière différente des pratiques de leurs parents (ce qui n'est pas toujours simple). Tel ne touche pratiquement pas la terre ni les ceps, d'autres pratiquent le labour à traction chevaline, un autre rajoute du compost. La vinification se fait ici "en amphore" (cuve enterrée à côté des vignes), là en cuve de béton... Certains s'interdisent de vinifier d'autres raisins que ceux de leurs propres vignes, d'autres relèvent le "challenge" de chercher à faire quelque chose avec une "matière première" qui ne vient pas de leurs propres terres... ("négoce"). On assiste à plusieurs vendanges (événements festifs compris), à des dégustations (recrachées au seau!). Les producteurs peuvent être écoeurés de voir une bouteille qu'ils ont vendue 20 euros (oui, le vin naturel est plus cher que le "conventionnel" qu'on trouve en Grande Distribution!) revendue à 600 euros sur internet et devenue objet de spéculation au lieu d'être dégustée. La production est parfois confidentielle: 300 bouteilles pour une cuvée. Crève-coeur de refuser un carton de 6 bouteilles à un amateur qui s'est déplacé... Parfois, c'est plus de 75% de la production qui part à l'étranger. Chez certains revendeurs qui ont fait le choix de l'achat en fût et de la revente "à la tireuse", une bouteille peut par contre être vendue à moins de 10 euros aux amateurs peu fortunés. On peut en fin de film percevoir la crainte que cette notion de "vin naturel" finisse par être "récupérée", pour des raisons marketing, par des "marques" qui en feront une niche dans leurs ventes (comme cela s'est produit pour le commerce équitable ou pour le bio).

A l'issue de la projection, la petite trentaine de personnes (dont quelques professionnels!) s'est dirigée vers l'espace "restauration" de L'Entrepôt et a eu la possibilité de déguster telle ou telle production. C'est là que j'ai pu entendre la documentariste parler avec telle ou telle personne, et échanger moi-même durant quelques minutes avec elle. Elle appréciait ces toutes premières projections sur grand écran, dans une vraie salle de cinéma. Au départ, c'est une série qui était prévue, et il a fallu resserrer. Apparemment, par rapport à un montage précédent que certains avaient eu l'occasion de voir, 7 minutes avaient été retirées. Le film a été tourné en équipe très légère (2 ou 3 personnes), sauf pour les événements (salons ou vendanges) pour lesquels il fallait être en place avant, pendant et après, pour être sûr de capter tous imprévus. Je lui ai demandé si le documentaire passerait à la télé, si un DVD était prévu, si un livre serait publié en complément... Elle aimerait bien, mais dans l'immédiat, le film doit "vivre": sortir dans d'autres salles à Paris, puis tourner en province.

Le film devrait encore être visible cette semaine à L'Entrepôt. D'ici quelques semaines, si tout va bien, il devrait sortir dans quelques salles UGC (sauf s'il s'agissait d'une plaisanterie que je n'aurais pas comprise!) et dans quelques salles indépendantes, par exemple le Saint-André des Arts.

Pour ma part, j'apprécie de voir des documentaires et de pouvoir discuter avec l'équipe, même si cela ne donne pas toujours lieu à un billet: Bricks, Des bobines et des hommes (vus avec dasola). Il m'est aussi arrivé de me rendre à des projections-débats "militantes" organisées par telle ou telle association ou AMAP locale (voire d'y être "missionné" au titre  d'intervenant...), pour Traits de vie, Les petits gars de la campagne, La part des autres, ...

Je vais rajouter quelques éléments bibliographique "pour en savoir plus":

Plaidoyer pour le vin naturel, Eric Morain, éd. Nouriturfu, 2019 (que j'avais versé après lecture au système de prêt de livres de l'AMAP dont je fais partie). 
Deux livres de Christophe Beau, dans la collection "Pratiques utopiques" des éditions REPAS: La danse des ceps (1ère éd. 2003) et Pour quelques hectares en plus (2011).

Aline Geller m'a cité Valentin Morel, je pense qu'il s'agit de l'auteur du livre Un autre vin (Flammarion, 2023). Je ne l'ai pas (encore) lu.

27 avril 2023

Le prix du passage - Thierry Binisti

Sur les conseils de Miriam, je suis allée voir Le prix du passage de Thierry Binisti sorti le 12 avril dernier. Nous sommes le 27 avril et le film n'est pratiquement plus projeté en première exclusivité. C'est vraiment dommage car j'ai trouvé ce film très bon avec un suspense haletant jusqu'au bout. Natacha (Alice Isaaz, excellente) est une mère célibataire qui n'arrive plus à joindre les deux bouts. Son petit garçon Enzo, qui a 7 ou 8 ans, est tout pour elle. Elle gère sa vie autour de lui. Le prénom Enzo vient du fait que Natacha est une fan de l'Italie même si elle n'y a jamais été. La mère de Natacha l'aide en gardant Enzo quand c'est nécessaire. Natacha vit du côté de Calais dans une résidence vétuste, elle a deux mois de retard pour son loyer. Par ailleurs, sa chaudière vient de rendre l'âme et elle se fait renvoyer de son travail dans un café (elle piquait dans la caisse). C'est en manquant de renverser Walid, un migrant irakien, que Natacha apprend les sommes astronomiques que les migrants doivent verser pour passer en Angleterre. Natacha ne désire que 2000 euros pour changer sa chaudière. Avec Walid, elle commence à organiser des voyages vers l'Angleterre. Walid trouve les passagers et Natacha les transporte dans le coffre de sa voiture en faisant la traversée en Ferry. On se demande si Natacha va se faire prendre. Et puis Walid de son côté doit craindre les passeurs à la mine patibulaire qui rackettent les migrants. Un film qui m'a agréablement surprise, avec une fin que je vous laisse découvrir.
Lire le billet de Pascale.

18 avril 2023

Je verrai toujours vos visages - Jeanne Herry

J'ai attendu un peu pour évoquer ce film qui m'a plu mais m'a moins émue que Pupille, le film précédent de la réalisatrice. Je verrrai toujours vos visages de Jeanne Herry évoque le sujet de la justice restaurative : des victimes d'agressions et des agresseurs forment un groupe de paroles. Une fois par mois, ils se réunissent dans l'enceinte du prison. Il est prévu cinq séances. Ces rencontres sont encadrées par des professionnels et des bénévoles. En parallèle, on fait la connaissance de Chloé (Adèle Exarchopoulos, lumineuse) qui a été victime d'inceste dans sa jeunesse et qui a décidé de se confronter avec son bourreau. Chloé est aidée dans sa décision par Judith (Elodie Bouchez). Les échanges dans le groupe de paroles commencent de manière calme et pondéré. A tour de rôle, les victimes et les agresseurs s'expriment. On constate que les personnages évoluent. Il y a des moments émouvants comme les interventions de Miou-Miou qui interprète une des victimes. Peut-être parce que Jeanne Herry a choisi des acteurs très connus, j'ai trouvé l'ensemble un peu artificiel. Pour moi, ce sont les scènes avec Chloé et ce qu'elle dit qui m'ont le plus touchée. Un film à voir. Lire les billets enthousiastes de Pascale et Selenie.

12 avril 2023

Les Trois Mousquetaires : d'Artagnan - Martin Bourboulon

Quand vous entrez dans la salle de cinéma, il faut oublier Les Trois Mousquetaires, le roman d'Alexandre Dumas. Et pourtant, les personnages principaux, Athos, Porthos, Aramis et d'Artagnan, ainsi que Milady de Winter, Richelieu, Louis XIII, Anne d'Autriche et Constance Bonacieux sont présents dans le film Les Trois Mousquetaires : d'Artagnan. En revanche il y a quelques arrangements avec l'intrigue du roman, comme le fait que dans le film Athos est protestant et se retrouve victime d'un complot. Un matin, on le retrouve avec une femme ensanglantée dans son lit, il est accusé de l'avoir tuée et est donc condamné à mort. Heureusement que son frère le sauve de l'échafaud et que d'Artagnan a reconnu la victime. On apprend aussi que Porthos est bisexuel. Sinon, pendant deux heures, on suit les aventures des Mousquetaires et ce qu'ils doivent faire pour déjouer les complots ourdis par Milady de Winter, la complice de Richeleu. Louis XIII règne cependant que Richelieu gouverne. On retrouve bien entendu l'épisode des ferrets de la Reine Anne d'Autriche qu'elle a offerts au Duc de Buckingham. Lina Khoudry dans le rôle de Constance Bonacieux est bien charmante. D'ailleurs, les acteurs sont tous très bien. Eva Green en femme fatale a trouvé un rôle qui lui convient. Ce film est le premier d'un diptyque. Il va falloir s'armer de patience jusqu'en décembre 2023 pour voir la deuxième partie appelée Les Trois Mousquetaires : Milady. J'ai hâte. J'ai beaucoup aimé cette première partie. Lire les billets de Pascale et Selenie.

6 avril 2023

Le capitaine Volkonogov s'est échappé - Natalia Merkoulova et Alexei Tchoupov

Après avoir vu la bande-annonce, j'ai voulu voir Le capitaine Volkonogov s'est échappé réalisé par un couple de cinéastes russes. L'histoire se passe en 1938, au moment des purges ordonnées par Staline. Dorénavant, les militaires qui étaient responsables des purges sont eux-mêmes pris pour cible. Arrêtés, ils sont exécutés. Mais le capitaine Volkonogov échappe à la surveillance du garde en bas du bâtiment où il travaillait. Peu de temps après, il revient dans ce bâtiment où se commettent des tortures et des exécutions car il récupère plusieurs dossiers de personnes qui ont eu un "traitement spécifique" et qui en sont morts. Volkonogov (Youri Borissov, déjà vu dans Compartiment 6, est impressionnant) décide de retrouver les familles des victimes afin de leur demander pardon. Il est désormais poursuivi par ses collègues qui ne cherchent qu'à le tuer. Le film devient un thriller haletant, qui permet à Volkonogov de rencontrer les familles, mais on ne peut pas dire que l'accueil soit chaleureux. La première personne qu'il retrouve est une femme médecin généraliste dont le père a été exécuté. Désormais, elle vit dans une morgue. Son lit est à côté des cadavres. Elle l'insulte au lieu de lui pardonner. Toutes les autres familles auront la même réaction (sauf la dernière et pour cause), et pendant ce temps, les collègues de Vokonogov se rapprochent de lui de plus en plus. On devine que tout va mal se terminer. Je n'ai pas réussi à savoir où le film a été tourné: peut-être en Estonie puisque le film est une coproduction entre Russie, Estonie et France. J'ai appris qu'en russe, on dit "aérostat" pour désigner un dirigeable ou un zeppelin. On en voit un dans le film. J'ai trouvé ce film passionnant de bout en bout et j'étais dans une salle pleine. Je recommande ce film qui permet d'écouter parler russe. Lire les billets de Selenie et Choup aussi enthousiastes que moi. 

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