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Le blog de Dasola
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cinema francais
9 mars 2019

Le mystère Henri Pick - Rémi Bezançon

Le mystère Henri Pick de Rémi Bezançon est un film qui devrait rencontrer un certain succès. Cette sympathique enquête littéraire nous raconte l'histoire de Daphné Despéro, une jeune éditrice chez Grasset (l'éditeur est nommément cité dans le film) qui découvre par hasard un manuscrit dans une arrière-salle de la bibliothèque de Crozon en Bretagne. Dans cette salle sont réunis depuis des années, par les soins d'un bibliothécaire, des manuscrits refusés par les éditeurs. Le manuscrit est signé par Henri Pick, un pizzaiolo breton décédé qui vivait à Crozon (1er indice). Pour Daphné, il s'agit d'un chef d'oeuvre qu'elle décide d'éditer. Et en effet, le roman rencontre un succès phénoménal. La veuve de Pick et Joséphine, la fille de ce dernier, sont invitées à la télévision à l'émission littéraire de Jean-Michel Rouche (Luchini, excellent). C'est là qu'il les provoque en insinuant que Pick n'a pas écrit une seule ligne de ce roman. A partir de là, Rouche n'a plus d'autre alternative que de mener l'enquête comme Sherlock Holmes. Il vient d'être virer de l'émission et comme un malheur n'arrive jamais seul, sa femme le quitte. En compagnie de Joséphine, il fait des recherches à Crozon, puis revient sur Paris et je n'en dirais pas plus. Ce jeu de piste a un côté ludique qui tient en haleine. Une vieille machine à écrire joue un rôle non négligeable. Et je vous dévoilerai pas s'il y a imposture ou non. Le couple formé par Luchini et Cottin est irrésistible. Un bon film de divertissement qui donne envie d'aller passer une semaine en Bretagne. Lire les billets de Pascale et Aurore.

5 mars 2019

Le chant du loup - Antonin Baudry

Pour un premier film, Le chant du loup d'Antonin Baudry (l'auteur de Quai d'Orsay) est une réussite. Le scénario est plutôt original. L'histoire se situe dans un avenir plus ou moins proche. Enfin on ne l'espère pas. Presque toute l'action se passe dans des sous-marin. D'abord dans les eaux au large de la Syrie. Un sous-marin français doit récupérer des soldats en tenue de camouflage, pas loin d'une zone de combat. Dans le sous-marin, tout le monde est à son poste. En particulier, Chanteraide, l'"oreille d'or" du bâtiment. Son oreille lui permet de qualifier les moindres résonances et sons détectés sous l'eau. Mais Chanteraide n'est pas infaillible et une erreur de diagnostic manque de provoquer une catastrophe au moment du sauvetage des soldats. Quelque temps après, on apprend que la Russie, en crise avec la Finlande (l'Europe est inquiète), vient de lancer un missile qui semble viser la France. Le Président de la République française s'apprête à riposter avec un missile tiré d'un sous-marin SNLE (sous-marin nucléaire lanceur d'engin). Entretemps, il y aura eu une escale à terre où Chanteraide, en quête d'un ouvrage sur l'acoustique, se retrouve dans les bras d'une jolie libraire au délicieux accent allemand (Paula Beer, vue dans Frantz de François Ozon). Mon ami qui était avec moi a cru qu'elle jouait une espionne (et bien non). Cette partie à terre n'est pas la plus passionnante, mais elle permet de reprendre notre respiration avant de replonger dans les eaux de l'Atlantique. Et là, on est dans un film de suspense dans un contexte de pré-apocalypse. Il faut noter que les acteurs sont tous très bien (même Omar Sy). Un très bon film qui a bénéficié d'un budget conséquent. A voir. Pascale, ffred et Princecranoir le conseillent, Henri Golant est un peu déçu.

21 février 2019

Grâce à Dieu - François Ozon

J'ai eu l'opportunité de voir en avant-première, dès la semaine dernière, le nouveau film de François Ozon, Grâce à Dieu. J'ai attendu qu'il sorte en salle pour écrire un billet dessus. J'ai noté que le public qui assistait à la projection dans une salle pleine faisait plutôt partie de ma catégorie d'âge et d'un certain milieu social. Je n'extrapolerai pas plus. Pendant les 10 premières minutes, j'avoue que j'ai eu peur que le film soit un peu "gnan gnan" et bien pensant. Mais au fur et à mesure que l'action se déroule (le film dure plus de deux heures), j'ai été prise par l'histoire. Au début, on fait donc la connaissance, à Lyon, d'Alexandre (Melvil Poupaud), la quarantaine, travaillant pour une banque, marié, père de cinq enfants, catholique pratiquant allant à la messe tous les dimanches avec femme et enfants. Ces derniers sont très bien élevés. En voix "off", on entend Alexandre qui vient d'apprendre par la presse ou les réseaux sociaux que le prêtre qui l'avait abusé quand il était scout, trente ans auparavant, était revenu sur Lyon et continuait de s'occuper de jeunes garçons. N'arrivant à pas à convaincre Monseigneur Barbarin, évêque de Lyon, que le prêtre, un pédophile (ou pédosexuel - terme qui a la préférence de Monseigneur Barbarin) doit être sanctionné par l'église, il prend la décision de porter plainte auprès du procureur de la république. Sa plainte va créer un effet boule de neige et aboutir à la création d'une association, "La parole libérée", dont font partie les deux autres protagonistes principaux du film, François (Denis Menochet) et Emmanuel (Swann Arlaud). J'ai été intéressée par la manière dont le récit est mené. Les quelques flash-backs qui émaillent le récit qui se passent dans différents camps de scouts sont terribles car rien n'est montré mais tout est suggéré. Le film aurait pu être interdit, suite à un recours (pour atteinte à la présomption d'innocence dans le procès du prêtre pas encore jugé). Heureusement que cette interdiction a été levée. Je vous conseille de voir ce film, qui vient d'être récompensé du Grand prix du jury au festival de Berlin, le 16 février 2019.

15 février 2019

Une intime conviction - Antoine Raimbault

Une intime conviction est celle que doivent avoir les jurés lors du procès en appel de Jacques Viguier, avocat et prof de droit à Toulouse. Pour ceux qui l'ont oublié, l'épouse Viguier, Suzanne, a mystérieusement disparu en février 2000 du domicile conjugal, laissant derrière elle trois enfants et son mari. Ce dernier, Jacques Viguier, a été assez vite soupçonné d'avoir tué sa femme et fait disparaître le corps. Traduit en justice, un premier procès aboutit à son acquittement. Dix ans plus tard en 2010, et c'est là que le film commence, il y a un deuxième procès en appel. C'est lors de ce deuxième procès à Toulouse que Viguier est défendu par Maître Eric Dupont-Moretti. Olivier Gourmet est magistral dans ce rôle car il reste très sobre. J'ai retenu dans sa plaidoirie finale que l'on avait un "concours Lépine des hypothèses" sur ce qui est arrivé à Suzanne. Elle avait un amant qui est plus ou moins à l'origine de ce second procès. Il veut convaincre les jurés que c'est Viguier qui a tué sa femme. Grâce à Nora (personnage fictif), un des jurés du premier procès et elle-même convaincue de l'innocence de Viguier, Dupont-Moretti va être suffisament brillant pour que les jurés aient une intime conviction lors des délibérations. Marina Fois, dont je ne suis pas forcément une fan, est très bien dans le rôle de Nora. J'aime depuis toujours les films "de procès". Celui-ci est réussi. A voir.

9 février 2019

Minuscule 2 - Hélène Giraud et Thomas Szabo / Qu'est-ce qu'on a encore fait au Bon Dieu? - Philippe de Chauveron

Après Minuscule - La vallée des fourmis perdues, voici Minuscule 2 - Les mandibules du bout du Monde où l'on retrouve, les coccinelles (celles rouges à pois noirs), les fourmis noires et fourmis rouges dans la vallée du Mercantour. L'hiver arrive et une famille de coccinelles fait des provisions pour l'hiver. Sur le chemin du retour vers un trou d'arbre qui leur sert de nid, l'une d'elles fait preuve de son caractère aventureux. Par la suite, par un concours de circonstances, elle se retrouve enfermée dans un carton de conserves de châtaignes à destination de la Guadeloupe. Heureusement qu'une coccinelle de sa parentèle suit le même trajet en prenant l'avion avec elle. Arrivée à destination, elle appelle à l'aide son amie la fourmi. Celle-ci de son côté demande de l'aide à l'araignée mélomane que l'on avait déjà croisé et la convainc de partir avec elle. C'est sur un genre de galion suspendu par des ballons (comme le bateau du Baron de Münchausen, ou la maison du grand-père de Là-haut) que la fourmi et l'araignée vont faire un voyage plein de périls, avec un requin qui va les engloutir (bateau compris) tel Jonas avalé par la baleine. En Guadeloupe, ce sont d'autres dangers que vont affronter nos coccinelles, dont des mantes religieuses ou une mygale toute poilue. En revanche, elles vont trouver des alliées comme des chenilles urticantes (si si) et croiser d'autres coccinelles noires à gros pois rouges. Les vrais "méchants" de l'histoire, ne sont-ce pas les humains qui déforestent à tout va pour contruire des résidences bétonnées? Les insectes n'ont peut-être pas dit leur dernier mot. Comme pour le premier opus, pas de paroles mais des bruitages, de la musique, des sons divers et variés. L'épilogue du film se passe à Pékin, sûrement parce que les Chinois ont produit en partie le film. Un film sympa pour toute la famille.

Je dirai deux mots de Qu'est-ce qu'on a encore fait au Bon Dieu? de Philippe de Chauveron. J'avoue que, comme pour le premier opus, mon ami et moi, nous avons pas mal souri. C'est cocardier, pas toujours subtil, mais on passe un moment avec la famille Verneuil, surtout Claude et Marie, les parents de toute cette tribu, qui vont tout faire pour que leurs filles, gendres et petit-enfants ne quittent pas la France. Et par ailleurs, Claude Verneuil, notaire à la retraite, décide d'écrire une biographie sur un homme dont j'entendais parler pour la première fois, Alfred Tonnelé, un Tourangeau poète, essayiste et pyrénéiste (allez voir sur wikipédia).

16 janvier 2019

Les invisibles - Louis-Julien Petit

Mon blog devient de plus en plus un blog cinéma. J'ai du mal à avancer dans ma lecture du dernier roman de Paul Auster, 4321 (Actes sud, 1015 (!) pages denses) même si j'apprécie beaucoup d'être en compagnie d'Archie Ferguson, le héros du roman. Cela fait presque un mois que je l'ai commencé et j'en suis seulement à la moitié. Mais je ne capitule pas.

Toujours est-il que je vais toujours autant au cinéma et je vous conseille Les invisibles réalisé par Louis-Julien Petit, même si j'ai été un peu moins convaincue que par Discount (2014) du même. Les Invisibles est basé sur un livre de Mme Claire Lajeunie, Sur la route des invisibles - Femmes dans la rue. Claire Lajeunie, elle-même réalisatrice, avait tourné un documentaire sur le même sujet en 2015. Dès les premières images de cette comédie sociale, on fait la connaissance de plusieurs femmes SDF qui ont des surnoms comme Lady Di, Edith Piaf, Françoise Hardy ou La Cicciolina. Elles sont présentes pendant la journée dans un foyer d'accueil de jour dirigé par quelques salariées et des bénévoles. Manu (Corinne Masiero, très sobre) et Audrey (Audrey Lamy), les salariées du foyer, apprennent que l'établissement doit fermer dans trois mois, car cela coûte trop cher à la région pour trop peu de "résultats" chiffrés. L'histoire se passe dans le nord de la France. Jusqu'à la fermeture, Audrey, Manu et quelques autres feront tout pour redonner une dignité à leurs pensionnaires en tentant de les réinsérer afin qu'elles ne soient plus invisibles aux yeux des autres. Les dialogues sont souvent savoureux, surtout dits par ces femmes issues de la rue. Lire le billet de Pascale.

9 janvier 2019

Edmond - Alexis Michalik / Douzième bloganniversaire

Cette semaine sort un film épatant que j'ai pu voir en avant-première. J'avais vu Edmond, la pièce, il y a deux ans au Théâtre du Palais-Royal. Elle a été un triomphe et a reçu 5 Molière en 2017. Alexis Michalik, l'auteur et le metteur en scène, l'a transposée avec talent sur grand écran. Le sujet d'Edmond, c'est Edmond Rostand et la création de sa pièce Cyrano de Bergerac. A la fin de l'année 1897, Rostand a 29 ans. Il est marié et est déjà père de deux enfants. Il vit avec sa femme, Rosemonde [Gérard] dans un bel appartement. Edmond aime écrire des vers mais pour le moment il est en panne d'inspiration. La dernière de ses pièces qui vient d'être créée à Paris, est un "four" malgré la présence de Sarah Bernhardt dont Edmond est le protégé. Il cherche une idée. Honoré, le tenancier (d'origine antillaise ou africaine) d'un bar, va lui donner l'idée d'écrire une pièce avec Cyrano de Bergerac comme personnage principal. Coquelin aîné, l'un des comédiens les plus célèbres de son temps, insiste pour créer la pièce qu'Edmond n'a pas encore écrite. Il mettra à peine trois semaines pour écrire des alexandrins dont certains restent dans les mémoires comme la tirade du "nez". Le texte du personnage de Cyrano est le plus long du répertoire français : 1600 vers! Le film est très bien réalisé, ça virevolte, les acteurs sont excellents, Olivier Gourmet en tête. A la fin, une partie du public dans la salle a applaudi. C'est mérité. Je pense et j'espère que ce film sera un succès. Et il donne envie de lire ou relire Cyrano de Bergerac. Lire les billets de Pascale et Roland (Rock07).

Sans transition, je laisse mon billet à ta d loi du cine, mon statisticien qui, à l'occasion du 12ème anniversaire de mon blog, va (si j'ai bien compris) vous donner encore quelques chiffres.

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Des images valant mieux que de longs discours (pour ceux-là, voir les articles précédents "centaines" ou "bloganniversaires" dans le tag "Vie du blog"), voici les "images" des "données brutes" des nombres de billets et de commentaires, mois par mois, durant ces douze ans de blog. J'aurais (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) pu faire de belles courbes... Boarf. Si je tente une "projection" (rappelons que les prévisions sont une chose difficile, surtout quand elles concernent l'avenir, et loin de moi l'idée de prétendre "pontifier" en tant qu'"expert"!), si, donc, le rythme de publication de billets sur le blog de dasola se maintient, le 2000e billet devrait être atteint... disons cet été! Sans doute pas en même temps (sauf miracle) que le commentaire N°25 000 dont je me réserve à l'avance l'honneur, quitte à ce que je "triche" un peu le moment venu, dans quelques mois!

Stats_BILLETS_blog_MFE_090119    Stats_COM_blog_MFE_090119

Ces deux tableaux ne sont pas corrélés. Des commentaires ont pu (et peuvent toujours!) être faits sur des billets bien antérieurs. Certains billets suscitent davantage de commentaires que d'autres: les billets "Voeux", "Palmarès", "Centaine" ou ..."Bloganniversaire" ont infiniment plus de succès que les "billets du 7" de Ta d loi du cine. Un exemple d'analyse entre mille possibles? On voit que même le mois où le moins de billets ont été publiés (5, en septembre 2012) a connu un nombre de commentaires honorable (100). Mais je vous laisse vous repaître de ces chiffres et les ruminer vous-même!

PS: et bonjour et bonne année aux quelque 50 personnes déjà (re)venues sur ce blog en moins de 10 jours en 2019. Si ça se trouve, elles représenteront peut-être un tiers de l'effectif total des commentateurs de toute l'année 2019!

6 janvier 2019

Un beau voyou - Lucas Bernard

L'année commence bien pour le cinéma français grâce à Un beau voyou, le premier long-métrage très réussi de Lucas Bernard, Anne le pense aussi. Le commissaire Beffrois (Charles Berling, très bien) est sur le point de prendre sa retraite. Il vit dans un appartement triste près d'une voie de chemin de fer dans le nord de Paris. Ce lieu est presque vidé de tout à l'exception de quelques tableaux encore accrochés aux murs. Avec sa femme décédée, il visitait les galeries d'art. Il s'y connait en peinture contemporaine et moderne.  Ses deux fils sont partis vivre ailleurs. Un jour, rentrant de faire des courses, Beffrois surprend dans son appartement un jeune cambrioleur à la peau noire. Il se met à discuter avec lui et lui propose un jus de fruit. Cela donne une idée du ton du film, un brin décalé. Pour sa dernière affaire, à la veille de son pot de départ, Beffrois est appelé par une femme qui vient d'être cambriolée au dernier étage d'un immeuble cossu. On lui a volé un tableau de valeur intermédiaire. Le voleur est passé par une fenêtre. On fait rapidement connaissance du cambrioleur qui aime passer par les toits. Beffrois n'a de cesse d'appréhender ce monte-en-l'air plutôt joli garçon qui s'esquive comme une anguille. Il a plus d'un tour dans son sac comme celui de l'escroquerie à la location d'appartement que je vous laisse découvrir. C'est un film policier sans violence avec de l'humour et de l'ironie. C'est léger et aérien. Un film qui sort des sentiers battus joué par des comédiens épatants. Je le conseille tout comme Anne (encore elle).

27 décembre 2018

L'Empereur de Paris - Jean-François Richet / Wildlife - Paul Dano

L'Empereur de Paris réalisé par Jean-François Richet raconte une période de la vie d'Eugène François Vidocq entre 1805 et 1810-11 où de bagnard avec des chaînes, il deviendra drapier puis indicateur de la police avant d'être nommé chef de la brigade de sûreté de Paris (c'est la conclusion du film). Première séquence qui ouvre le film: un gros rat grignote un biscuit. Il est tué brutalement avec un coup qui lui écrase la tête  Personnellement, j'ai sursauté. C'est Maillard (Denis Lavant), un odieux personnage qui fait la pluie et le beau temps dans un bagne flottant dans une cale de bateau, qui a tué ce rat. Pendant ce temps, des bagnards se battent pour s'occuper. François Vidocq allongé sur une planche avec des chaînes aux pieds fait tout pour se libérer. Quelques années après, s'étant évadé, il est devenu drapier. Sur un marché à Paris, il est reconnu par des policiers qui l'accusent d'un crime de sang. Vidocq se défend de l'avoir commis et dit qu'il peut arrêter les coupables. Connaissant presque toutes les fripouilles et criminels qui sévissent à Paris, il devient un indicateur de la police avec d'autres proscrits comme un duc et son fils. Bien évidemment, les criminels vont mettre sa tête à prix, dont Maillard qui a été libéré du bagne et un certain Nathanael de Wenger avec qui Vidocq s'est évadé du bagne flottant. A Paris, Vidocq va croiser quelques femmes dont Annette dont il va tomber amoureux et la baronne de Giverny, une aventurière. Fabrice Luchini dans le rôle de Fouché fait deux apparitions très remarquées. C'est lui qui a les meilleurs dialogues. Même si le film n'est pas exempt de défauts, j'ai passé un bon moment. Vincent Cassel n'est pas mal et j'ai attendu le générique de fin pour savoir qui jouait le rôle du duc. Je n'avais pas reconnu James Thierrée qui est très bien. A vous de juger. Lire les billets de Pascale (déçue), ffred (déçu aussi).

Avec Wildlife (Une saison ardente), on change de registre. Il s'agit du premier film de l'acteur Paul Dano (There will be blood, Little Miss Sunshine) qui est aussi le co-scénariste avec sa compagne Zoë Kazan. Ils ont adapté un roman de Richard Ford. Il faut noter le soin apporté à la lumière, à l'image, au cadrage des plans. Dans les années 60, dans une petite ville perdue du Montana, Joe Brinson, un garçon de 14 ans, voit le couple formé par ses parents (Jerry et Jeannette) se déliter assez brusquement, lorsque Jerry après s'être fait viré de son travail d'un club de golf sans vraie raison, part combattre un immense feu de forêt pendant quelques semaines, laissant Jeannette désemparée. Joe est un garçon qui ne se plaint jamais, il est exemplaire en tout point. Il considère avec peine les trahisons ou acte de violence de ses parents. Je trouve que les parents de Joe ne le méritent pas. Le jeune acteur Ed Oxenbould est formidable, comme Jack Gyllenhaal et Carey Mulligan qui interprètent les parents. Un film à voir. Lire les billets de Pascale et ffred (encore eux).

11 décembre 2018

Pupille - Jeanne Herry / Asterix et le secret de la potion magique - Alexandre Astier

Pupille est un film touchant qui m'a plu car il n'est pas "bébé"tifiant. Une jeune femme accouche sous X (dès la naissance, elle refuse de voir son enfant). Le petit garçon appelé Théo est aussitôt pris en charge par les services de l'aide sociale à l'enfance, le service adoption et une assistante sociale pour la préparation à son adoption. Théo est confié à un accueillant, Jean (Gilles Lellouche, magnifique), sur les conseils de Karine (Sandrine Kiberlain) qui fait partie de l'aide sociale à l'enfance. Pendant les deux mois et demi qui s'écoulent de la naissance de Théo à son adoption par Alice, on suit comment tous ces travailleurs sociaux exercent leur métier avec dévouement. Ce n'est pas simple tous les jours. Concernant Alice, elle aura attendu dix ans avant d'être choisie comme mère adoptante. La rencontre entre Théo et Alice est émouvante. J'ai apprécié que Théo soit considéré comme une personne à qui l'on parle normalement. Un film sensible qui fait du bien. Lire le billet de Pascale.

Je passe à Astérix et le secret de la potion magique d'Alexandre Astier. Il s'agit d'un scénario original et l'animation est très réussie. Panoramix chute d'un arbre pendant qu'il cueillait du gui. S'étant fait une entorse douloureuse, Panoramix se rend compte tout à coup qu'il faudrait qu'il transmette à un jeune druide la recette de la potion magique avant qu'il ne soit trop tard. Avec l'aide d'Obelix qui le porte sur son dos, d'Astérix et de tous les hommes du village, Panoramix se rend dans la forêt des Carnutes pour demander les noms de candidats potentiels. Pendant ce temps, Sulfurix, un druide renégat, se sert de tour de magie pour connaître le secret de la potion. Quant aux Romains, toujours présents, ils profitent de l'absence des hommes du village des irréductibles pour l'attaquer. Mais les femmes se défendent grâce à la potion et aux conseils d'Assurancetourix, le barde resté au village. L'histoire est pleine de trouvailles. J'ai passé un très bon moment.

25 novembre 2018

Amanda - Mikhaël Hers

Amanda a 7 ans, c'est une petite fille rieuse qui aime manger des Paris-Brest une fois tous les deux jours juste avant de dîner. Amanda vit avec sa maman Sandrine dans le XIIème arrondissement de Paris. Sandrine, professeur d'anglais, élève seule sa fille. Elle a souvent recours, pour aller chercher Amanda à l'école, à son jeune frère David, âgé de 24 ans, qui travaille au service des espaces verts de la Ville de Paris. Il complète ses revenus en servant d'intermédiaire entre un propriétaire foncier de plusieurs studios et des locataires. David est un jeune homme qui se cherche encore. Il prend la vie comme elle vient jusqu'au jour où Sandrine meurt brutalement. La séquence où l'on voit des corps ensanglantés sans vie sur l'herbe est marquante. Le chagrin s'abat sur David et Amanda. David ne sait pas quoi faire. Etant pratiquement le seul parent d'Amanda, il décide de devenir son tuteur. Avant la tragédie, on a appris à connaître David et sa soeur qui sont proches. A cause de tout de ce qui arrive, David va renouer, au moins le temps d'un match de tennis, avec sa mère anglaise qui avaient abandonnés ses enfants 20 ans auparavant. C'est un film plein de pudeur où l'on voit David et Amanda pleurer (pas en même temps) pour différentes raisons, et c'est beau. Amanda de Mikhaël Hers vaut la peine d'être vu au moins pour Vincent Lacoste qui s'affirme de plus en plus comme un très bon acteur. Sinon, je n'ai pas été autant émue que Pascale. Lire aussi les billets de Strum et de mymp.

14 novembre 2018

Un amour impossible - Catherine Corsini

N'ayant pas lu le roman autobiographique de Christine Angot Un amour impossible, je ne connaissais pas l'intrigue. Tout commence dans les années 50, à Châteauroux. Rachel Steiner est une jeune femme d'un milieu modeste. Elle est dactylo à la sécurité sociale (ou dans un garage selon Pascale). Lors d'un bal, elle rencontre Philippe Arnold, issu de la grande bourgeoisie. Ils vont s'aimer pendant des mois et Rachel (Virginie Efira, magnifique) tombe enceinte. Philippe lui annonce très vite qu'il l'aime en effet mais qu'il ne se mariera pas avec elle. Si elle avait été riche, il en aurait été autrement. Quand leur fille Chantal naît, elle porte le nom de famille de Rachel et est déclarée née de père inconnu, Philipppe refusant de la reconnaître. Il quitte Rachel et se marie avec une autre, une Allemande d'une famille aisée. Rachel va élever sa fille seule sans se plaindre, mais elle n'aura de cesse que Philippe reconnaisse Chantal. Elle le harcèle lors de visites épisodiques. On se rend compte très vite que Philippe est un goujat doublé d'un être abject, en un mot "une ordure". Je m'arrête là pour l'histoire qui se déroule sur 40 ans, pendant lesquelles Rachel a des relations de plus en plus compliquées avec sa fille (et pour cause!). Et donc rien que pour la présence et le jeu d'actrice de Virginie Efira, le film mérite d'être vu. En mère courage et très digne, elle crève l'écran. J'espère qu'elle sera nommée aux César l'année prochaine. Je trouve que Catherine Corsini, la réalisatrice et co-scénariste, s'en tire honnêtement. La reconstitution des années 50 et 60 est, me semble-t-il, assez réussie tant du point de vue des décors que des costumes. L'ensemble est néanmoins un peu long sur la fin car trop explicatif. Lire aussi le billet de Ffred.

5 novembre 2018

Films vus et non commentés depuis début octobre 2018

J'ai voulu voir The Predator de Shane Blake car je suis fan de l'alien aux dreadlocks, que j'avais découvert dans Predator de John McTiernan, et que je recommande vivement. Ce film de 1987 est une référence. Shane Blake, qui réalise la version de 2018, interprétait un des personnages du film de McTiernan. On est loin de la qualité du premier. Dans un crash de vaisseau spatial, un predator perd son masque et un de ses brassards avec lesquels il communique avec d'autres predators dans l'espace. C'est Rory, un petit garçon atteint du syndrome d'Asperger et fils de Quinn McKenna, membre d'un commando des forces spéciales, qui récupère le masque et le brassard. Il arrive très vite à faire fonctionner ces deux objets et à entrer en communication avec d'autres predators dans l'espace, qui se lancent à sa poursuite avec des molosses extra-terrestres. Le film est une suite de poursuites, d'explosions, de plans totalement invraisemblables. Il y des humains un peu félés, d'autres pas gentils de tout. Les predators sont des machines à tuer. Il y avait un vrai suspense dans le film de McTiernan, une tension. C'était haletant. Là, on se désintéresse de l'histoire assez vite: tout est très bruyant, trop rapide et très violent. On peut s'en dispenser.

Je passe au film Voyez comme on danse de Michel Blanc, qui est la suite d'Embrassez qui vous voudrez (2002), que je n'ai pas vu. Le film est plaisant à voir pour les acteurs. L'histoire se passe dans un milieu aisé, Julien (Jean-Paul Rouve) est marié à Lucie (Carole Bouquet), propriétaire d'un restaurant; Elisabeth (Charlotte Rampling) apprend que Bertrand (Jacques Dutronc) est emprisonné pour fraude fiscale ; Véro (Karine Viard) fait partie d'une classe plus modeste. Véro est au bord de l'hystérie quand elle apprend que sa fille de 17 ans est enceinte. Julien trompe sa femme et sent une présence hostile qui le suit en permanence. Lucie en a assez des frasques de Julien et le vire de chez elle. Véro trouve un petit boulot grâce à Elisabeth. On ne sait pas grand-chose du passé des personnages. Le spectateur prend l'histoire en route. La scène finale se passe dans un mobile home où Bertrand partage l'espace avec des poules. Dutronc reste imperturbable et très pince-sans-rire. J'aurais préféré le voir dans un rôle plus consistant. Vous pouvez attendre de voir le film à la télé.

En Liberté! de Pierre Salvadori est loué par les critiques et je me demande bien pourquoi, car, personnellement, j'ai eu l'impression de perdre mon temps en le voyant. Dès la première séquence très violente (une fusillade dans un appartement), j'ai su que je n'aimerai pas ce film qui ne m'a pas fait rire une seule fois. Les acteurs ne sont pas en cause, Adèle Haenel et Audrey Tautou ont les plus belles scènes et les meilleures répliques. Mais je suis restée perplexe devant l'histoire rocambolesque d'une femme flic, Yvonne Santi, apprenant par hasard que son mari policier n'était pas un héros mais un ripou. En tant que bouc-émissaire, Antoine (Pio Marmaï) a purgé huit ans de prison à la place de Santi. Yvonne  se met en tête de tout faire pour aider Antoine qui semble perturbé. J'ai trouvé que le film manquait de rythme et certaines situations loufoques m'ont laissée de marbre. Après Dans la cour et Hors de prix, je me dis que décidément, le cinéma de Salvadori ne me touche pas. Lire le billet de Pascale.

Johnny English de David Kerr est un film sans autre prétention que de faire rire, et c'est réussi. J'ai eu le plaisir de retrouver Rowan Atkinson dans le rôle de Johnny English, un agent secret britannique qui enseigne dans un collège (dans le genre de celui d'Harry Potter). Il apprend à ses élèves l'art de se fondre dans le décor, comment faire une bombe avec une allumette, comment se comporte un agent secret, etc. Pendant ce temps, la patrie est en danger. Un méchant "hacker" fait du chantage à la "Prime Minister" (Emma Thompson, impeccable même quand elle dit des gros mots) après avoir dévoilé la liste des agents secrets britanniques en activité. C'est pourquoi, on fait appel à Johnny English et à trois autres retirés du service pour démasquer le "hacker". Grâce à une bévue de Johnny English, les trois retraités sont mis "hors service" (séquence hilarante). Johnny English aidé par un ami appelé "Bough", va faire des merveilles (avec quelques dommages collatéraux) pour lutter contre l'as de l'informatique. L'histoire n'a aucune importance, car le film est une suite de gags souvent très amusants (un bon pastiche de J... B...). Moi et mon ami, on a passé un très bon moment.

27 octobre 2018

Le jeu - Fred Cavayé / Le grand bain - Gilles Lellouche

Pour les deux films que je présente, je commence avec celui que j'ai préféré et de loin: Le jeu de Fred Cavayé, qui raconte le dîner entre amis de trois couples et un homme seul - et sept smartphones. Les conversations démarrent gentiment quand quelqu'un propose que chaque invité dépose son smartphone au milieu de la table. Dès que l'un d'eux sonnera, toute la tablée prendra connaissance de qui appelle et/ou connaîtra le contenu du "sms" reçu. A partir de là, les événement se précipitent car certains appels ou sms sont gênants et peuvent compromettre la paix des ménages. C'est souvent drôle, parfois grave. Certaines situations s'enveniment, les masques tombent. On arrive au bord de l'implosion mais il y a un coup de théâtre final que je ne vous dévoile pas. Le film bénéficie d'un bon scénario et d'un rythme sans temps mort. Ce huis-clos permet de voir de très bons acteurs venus d'univers différents: Bérénice Bejo, Stéphane de Groodt, Vincent Elbaz, Doria Tillier, Roschdy Zem, Suzanne Clément et l'excellent Grégory Gadebois. Le film est un remake d'un film italien de 2016 (Perfetti sconociuti) pas sorti en France. Allez le voir. Il est également recommandé par Pascale, Matchingpoints et ffred.

Je passe au film Le grand bain de Gilles Lellouche. Même si les critiques que j'ai lues sont bonnes, personnellement, je m'attendais à autre chose de ce film après avoir vu la bande-annonce très amusante. J'ai été un peu déprimée de voir sept bonhommes un peu avachis entre 45 et 62 ans faisant partie d'une équipe de nage synchronisée. Un huitième plus jeune se joint à eux par la suite. J'ai eu du mal à croire qu'ils puissent concourir au championnat du Monde. Toujours est-il que Gilles Lellouche qui est co-scénariste s'est attaché à la personnalité de cinq d'entre eux joués par Mathieu Amalric, Guillaume Canet, Benoît Poelvoorde, Philippe Katherine et Jean-Hugues Anglade. Le premier est dépressif, le deuxième a des problèmes relationnels avec son fils, le troisième est gérant d'un magasin au bord de la faillite, le quatrième est un doux rêveur et le cinquième, un compositeur plutôt raté qui cherche l'affection de sa fille. Côté femmes, les personnages ne sont pas très gâtés par la caméra. En particulier Virginie Efira, la co-entraîneuse de l'équipe avec Leila Bekhti. Dans le film, Virginie Efira est alcoolique. Il y a un gros plan où elle est bouffi sans maquillage, cela m'a fait de la peine. Je dirais que la bande-annonce est ce qu'il y a de mieux dans le film qui dure deux heures... Lire le billet très enthousiaste de Chris.

25 octobre 2018

Dilili à Paris - Michel Ocelot

Dilili à Paris de Michel Ocelot est un dessin animé épatant qui m'a conquise. A la fin du XIXème siècle ou au début du XXème siècle, Dilili, une petite fille née d'un père français et d'une mère kanak, a eu comme préceptrice Louise Michel. Orpheline, Dilili vit désormais chez une comtesse. C'est une petite fille très bien élevée et au langage châtié. Elle fait la connaissance d'Orel, un beau jeune homme qui se déplace en triporteur et connaît Paris comme sa poche. Nous sommes aux alentours de 1900 et Paris est en émoi, des petites filles disparaissent. Dilili et Orel vont mener l'enquête. Cela leur permet de croiser le chemin de gens célèbres: Marie Curie (et ses filles), Louis Pasteur, Modigliani, Toulouse-Lautrec, Marcel Proust et Céleste Albaret, Erik Satie, Claude Debussy, Monet, Renoir, Rodin et Camille Claudel, etc, qui leur donnent des indices ou des conseils. On saura à la fin pourquoi les "méchants" de l'histoire, les "mâles-maîtres" enlèvent les petites filles. Ce film est d'abord un enchantement des yeux et des oreilles. C'est un très bel hommage à Paris et à ses monuments emblématiques comme la Tour Eiffel ou le Sacré-Coeur. Une partie de l'histoire se passe aussi dans les souterrains de l'Opéra de Paris. Les images alternent le dessin pur et l'incrustation de photos de lieux parisiens. Le tout est remarquablement fait. Un film qui ravit, semble-t-il, petits et grands. Lire le billet très enthousiaste de larroseurarrose.

17 octobre 2018

Nos batailles - Guillaume Senez

Nos batailles de Guillaume Senez est un film qui m'a touchée pour l'histoire qu'il raconte. Olivier est chef d'équipe dans une grande entreprise de distribution genre A..zon. Il dirige plusieurs personnes qu'il défend comme il peut auprès des RH même s'il ne peut empêcher le licenciement d'un collègue qui n'est plus assez productif. Les conditions de travail ne sont pas idéales: les employés sont debout toute la journée, il fait froid dans l'entrepôt et les horaires sont contraignants. Pendant ce temps-là, chez lui, sa femme Laura s'occupe au mieux de leurs deux enfants, Elliot (9 ans) et Louise (6 ans), dans la maison qu'ils n'ont pas terminé de payer. Laura est une femme fragile qui disparaît un jour sans crier gare, laissant Olivier désemparé. Il ne comprend pas ce qui s'est passé. Il n'a pas vu venir le drame. Heureusement que sa mère et sa soeur viennent l'aider et le soutenir. C'est un film qui donne la part belle aux acteurs, Romain Duris en tête, mais les actrices sont très bien aussi. J'ai en particulier craqué pour la jeune Rose. Un film intéressant à voir quand il passera à la télé.

12 octobre 2018

Frères ennemis - David Oelhoffen

Je continue avec les sorties du mercredi 3 octobre 2018.

Frères ennemis de David Oelhoffen (dont j'avais bien apprécié Loin des hommes, une adaptation de la nouvelle d'Albert Camus, L'hôte) est le troisième long-métrage du réalisateur qui a aussi écrit le scénario. Son film, remarquablement mis en scène avec un rythme sans temps mort, bénéficie d'un très bon casting. Reda Kateb interprète Driss, un homme d'origine maghrébine, devenu flic à la brigade des stups. Ses parents, son père surtout ne veulent plus lui parler. Driss doit démanteler un réseau de trafic de drogue. Face à lui, il y a Manuel Marco (Matthias Schoenhaerts) que Driss connaît depuis l'enfance, ils ont grandi ensemble dans la même cité. Manuel est impliqué dans un trafic assez important. Alors qu'il part en voiture avec deux complices pour récupérer de la marchandise, des motards les mitraillent et Manuel seul en réchappe. Il devient un homme traqué de tous les côtés. Il décide alors de collaborer de loin avec Driss pour trouver qui veut l'éliminer. Matthias Schoenhaerts et Reda Kateb sont très à l'aise dans leur rôle et leurs rares confrontations sont pleines d'intensité. La fin m'a paru logique. Le chef opérateur a fait des merveilles pour l'image et l'éclairage. Je conseille ce très bon polar, tout comme Ffred et Pascale.

9 octobre 2018

Amin - Philippe Faucon

La semaine qui vient de s'écouler a été riche en sortie cinéma. Avant d'évoquer Frères ennemis et Nos batailles, je préfère commencer par Amin de Phlippe Faucon. Amin est un grand et beau Sénégalais (Moustapha MBengue, une révélation), la quarantaine, qui travaille sur divers chantiers. Il fait du terrassement en compagnie d'autres ouvriers de diverses nationalités. Vivant dans un foyer en Seine Saint-Denis en compagnie de dizaines d'autres hommes, il a laissé sa femme Aïcha et ses trois enfants au Sénégal. Amin rentre de temps en temps dans son pays avec des euros cachés dans ses chaussettes. Cet argent permet de financer une école dans la petite ville où il vit. Sur place, Aïcha (une belle jeune femme dans la trentaine) a parfois du mal à joindre les deux bouts, elle se languit d'Amin. Chaque fois qu'il revient chez lui, Amin a du mal à reconnaître ses enfants tant ils grandissent. Avec l'argent qu'il gagne en Europe, il a décidé de faire construire une maison pour Aïcha et ses enfants. On est frappé du contraste de la lumière, celle d'Afrique presque éblouissante et celle plus grise de la banlieue parisienne. C'est d'ailleurs dans une de ces banlieues, pendant des travaux dans une maison particulière, qu'Amin fait la connaissance de Gabrielle (Emmanuelle Devos). Cette dernière vient tout juste de divorcer. Les relations avec son ex sont tendues et elle vit avec sa fille. Une romance pleine de pudeur et de douceur commence entre Amin et Gabrielle. C'est un très beau film qui raconte un peu la vie de ces ouvriers déracinés venus en France pour faire des travaux souvent dangereux, payés parfois au "noir". Deux solitudes vont faire un petit bout de chemin et leur histoire m'a touchée. J'espère que le film va avoir un peu de succès car il le mérite.

Amin-4

30 septembre 2018

Un peuple et son roi - Pierre Schoeller

J'ai vu Un peuple et son roi de Pierre Schoeller en avant-première dimanche dernier, le 23 septembre 2018, avec mon ami (qui avait beaucoup aimé L'exercice de l'état). Il y avait du monde dans la salle. Personnellement, je suis mitigée sur le traitement du sujet. Le scénario est décousu: les débuts de la Révolution française entre le 14 juillet 1789 (la prise de la Bastille) et le 21 janvier 1793 (l'exécution de Louis XVI). Avec mon ami, on a pensé au Molière d'Ariane Mnouchkine (1977), visuellement et stylistiquement parlant. Les scènes d'intérieur sont éclairées à la bougie. J'ai été intéressée par tout ce qui se passe à la Convention, où les députés ont dû voter au sujet de la mort du roi (ou non). Le réalisateur s'est concentré sur les actions et les paroles du peuple de Paris, en particulier les femmes. Celles qui ont marché sur Versailles en 1790 pour ramener le roi à Paris, celles qui ont fait partie des victimes du 10 août 1792. Schoeller a choisi une famille en particulier, celle de L'Oncle (Olivier Gourmet), un souffleur de verre. Cela donne l'occasion de voir quelques beaux plans de verre soufflé. Il y a pas mal d'acteurs connus qui ne font que des apparitions brèves à l'écran comme Céline Sallette par exemple. Quant au roi Louis XVI, il est parfaitement interprété par Laurent Lafitte. Un film qui peut déconcerter mais que j'ai été contente de voir car l'époque me passionne. Lire le billet peu enthousiaste de Pascale.

28 septembre 2018

Alpha - Albert Hughes / Première année - Thomas Lilti

Voici deux films tout à fait estimables.

Je commence par Alpha d'Albert Hughes, sorti fin août et qui est resté très peu de temps à l'affiche à Paris (ce qui est dommage), mais qui est encore projeté dans quelques dizaines de salles en France (ce qui est très bien). Le scénario nous ramène dans le passé, vers -20 000 ans "avant le présent", au paléolithique supérieur en Europe. Les hommes (dont le jeune Keda), membres d'une tribu de chasseurs-cueilleurs, partent à la chasse au bison des steppes. Lorsqu'ils se retrouvent face à face avec un troupeau, les choses tournent mal et Keda tombe dans un ravin. Il reste inanimé longtemps. Les autres membres de la tribu, dont son père, qui le croient mort, le laissent tout seul. Tant bien que mal Keda va essayer de retrouver les siens. Pendant son voyage, il croise la route d'une meute de loups. L'un d'entre eux par un concours de circonstances va s'attacher à ses pas. Keda le nomme Alpha. Une jolie histoire qui peut plaire aux jeunes et aux adultes. Ce n'est jamais mièvre et les paysages sont beaux. Je vous laisse découvrir le coup de théâtre final. Lire les billets d'Henri Golant et Martin.

Je passe maintenant à Première année, un bon film tonique au rythme soutenu comme la vie que mènent les deux personnages principaux, Antoine et Benjamin. Antoine a réussi à avoir une dérogation afin de tripler sa première année pour accéder sur concours en deuxième année de médecine. Il avait été admis la deuxième fois mais était trop loin dans le classement pour espérer avec une place en médecine. Il n'avait plus le choix qu'entre dentaire et pharmacie. Il a préféré se désister et refaire une année. L'histoire a été écrite avant la fin du "numérus clausus". Benjamin, lui, arrive directement du lycée. Il a des capacités évidentes et il commence son année plutôt "cool". On apprend vite que son père est chirurgien viscéral. C'est par hasard que Benjamin et Antoine vont se cotoyer et commencer à réviser ensemble. Malgré le fait qu'ils soient dans une année où la compétition est très rude, ils s'entraident sauf quand Antoine "pète un cable" après avoir pris connaissance du résultat d'un partiel. On suit l'emploi du temps d'enfer que ces étudiants ont pendant cette année éliminatoire. Le concours final, c'est 60 QCM en 3 heures soit 2 minutes par question avec un choix de 0 à 5 réponses. Vincent Lacoste et William Lebghil sont sensationnels. J'ai vu le film dans une salle pleine de gens jeunes (des étudiants ou des futurs médecins?). Ffred a passé un bon moment ainsi que Princecranoir.

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