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Le blog de Dasola
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romans policiers
19 mai 2013

Fantôme - Jo Nesbo / Wallflower - William Bayer

Voici deux romans policiers que je vous conseille.

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D'abord Fantôme, le nouveau roman de l'écrivain norvégien Jo Nesbo (série noire Gallimard, 550 pages intenses). On y retrouve Harry Hole, en costume de lin, 1m93 et les cheveux blonds coupés en brosse. Trois ans après Le Léopard, il est bien abîmé avec sa cicatrice qui lui balafre un côté du visage. Après un exil de quelques années à Hong-Kong, il revient à nouveau à Oslo, car Rakel (la seule femme qui lui est cher) et surtout Oleg, le fils de cette dernière que Hole a connu tout petit, ont besoin de lui. Oleg, 18 ans, a mal tourné, il est en prison préventive pour détention et trafic de drogue et est peut-être responsable du meurtre du garçon avec qui il "dealait". Car à Oslo, une nouvelle drogue fait rage: la fioline. Bien que moins mortelle que d'autres, on en devient "accro" pratiquement tout de suite. Harry Hole, qui est un obstiné, se retrouve menacé de tous les côtés. C'est une enquête qui va le mener vers une issue que je vous laisse découvrir. Jo Nesbo a une façon bien à lui de passer à autre chose. Ce roman noir et violent se lit d'une traite.

 

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Avec Wallflower de William Bayer (Rivages/Noir, 400 pages), écrit il y a 20 ans mais paru en 2010 en France, on retrouve Janek, lieutenant de police. C'est un personnage qui apparaît dans 4 ou 5 romans de l'écrivain. Personnellement, je vous conseille Switch paru en français sous le titre d'Une tête pour une autre aux édtions J'ai lu en 1986 (excellent roman). Des allusions à l'affaire "Switch" émaillent Wallflower. William Bayer s'attache beaucoup à la psychologie humaine. Wallflower a comme personnage central Beverly Archer, une psychologue machiavélique qui manipule une jeune femme, Diana Proctor, en s'en servant comme bras armé de sa vengeance longuement mûrie contre des gens qui l'ont humiliée. Je raconte tout cela car à la moitié du roman, on sait qui, on sait le "qui, pourquoi, comment", et c'est passionnant. Janek enquête, car sa nièce est une victime innocente de cette vengeance. "Wallflower" désigne en anglais (au sens propre) une plante herbacée type pissenlit (on retrouve ce genre de plante sur les lieux des crimes) et au sens figuré "Wallflower" désigne une personne qui "fait tapisserie" au cours d'une soirée. Si vous ne connaissez pas William Bayer (un Américain, né à Cleveland dans l'Ohio en 1939), je vous conseille de le découvrir, pourquoi pas avec ce roman?

7 mai 2013

Trois livres lus et non commentés depuis le 1er avril 2013 + Pause vacancière

J'en entamé un rythme assez soutenu de lectures depuis le début de l'année pour essayer de diminuer une mes PAL monstrueuses qui prennent des proportions inquiétantes dans une de mes pièces. J'ai promis à mon ami de n'acheter aucun livre jusqu'à fin juillet (je sens que cela va être dur). J'ai lu environ 40 romans ou autres depuis le début de l'année, sans parler des BD que me fournit mon ami.

Toujours est-il que je voudrais faire un billet groupé avec trois romans que j'ai lus depuis au moins un mois.

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D'abord Comment trouver l'amour à cinquante ans quand on est parisienne de Pascal Morin. Je dois dire que je m'attendais à un genre de livre de recettes pour trouver l'âme soeur. Et ce n'est pas du tout cela. Le personnage principale, Catherine Tournant, a la cinquantaine. Divorcée, mère d'une fille qui vit loin, Catherine est parisienne et prof dans un lycée du "93". Elle va trouver l'amour avec Robert Diop, le père de Dimitri Diop, un jeune plombier noir. Pendant ce temps, Natacha, une ancienne élève de Catherine, va tomber amoureuse de Dimitri, qui fait la connaissance d'une psychanalyste à qui il va se confier. Tout se termine bien dans une maison située dans le Loiret. C'est léger. Une lecture idéale pour les vacances. Lire le billet de Keisha.

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Poussière tu seras (Editions Point Seuil, 250 pages), de Sam Millar, est un roman policier très très noir. Adrian Calvert, 14 ans, disparait après avoir découvert un os humain dans un bois voisin. Son père Jack, ancien policier devenu peintre (il est aussi alcoolique), mène l'enquête qui le mènera au bout de l'enfer, car suite à une vengeance préméditée depuis longtemps, l'intrigue tourne autour de la pédophilie (en général) et de la violence faite aux enfants dans un orphelinat en Irlande dans les années 60 en particulier. C'est assez insoutenable, mais pourquoi pas? Sam Millar est un ancien combattant de l'IRA qui a été emprisonné plusieurs années.

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Avec Un festin de hyènes (Editions Point Seuil, 600 pages) de Michael Stanley (c'est le nom de plume de deux professeurs d'université sud-africains, Michael Sears et Stanley Trollip), on se retrouve au Bostwana (mais on est loin de l'univers gentillet de Mma Ramotswe détective (etc.) d'Alexander McCall Smith). Un cadavre d'un homme blanc est retrouvé en plein désert du Kalahari. L'inspecteur Kubu de Gaborone est chargé de l'enquête qui le mène dans le milieu des affaires, en particulier l'industrie du diamant. Au bout du compte, on en revient aux mobiles classiques pour un meurtre: l'argent, le sexe, la jalousie. Et là, tout se passe dans une famille aisée. C'est pas mal du tout pour un premier roman.

Comme je l'annonce dans le titre de mon billet, je me mets en pause jusqu'à la fin de la semaine. Je pars trois jours à Venise (Italie). J'espère avoir beau temps. Je vous dis à bientôt.

29 mars 2013

Glacé - Bernard Minier / Dark Horse - Craig Johnson

Voici deux romans que je vous recommande. Le premier a été pas mal chroniqué sur la blogosphère. Et le deuxième est le premier roman que je lis de cet écrivain qui est apprécié parmi les blogueurs.

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Glacé (Edition Pocket, 720 pages) de Bernard Minier (c'est son premier roman) est un coup de maître. J'ai trouvé l'enquête haletante. L'histoire se passe dans la région de Saint-Martin-de-Comminges dans les Pyrénées, où un institut psychiatrique (l'institut Wargnier) abrite des criminels irrécupérables. La mort d'un cheval de grand prix (après avoir été tué, il a été décapité et dépecé, avant que sa carcasse soit suspendue en haut d'un téléphérique) marque le début d'une histoire de vengeance longtemps mûrie. Diane Berg, une jeune psychologue suisse qui vient d'être engagée dans l'institut, découvre des choses anormales au sein de l'établissement. Pendant ce temps, le commandant de police Servaz mène l'enquête sur la mort du cheval, qui appartenait à Eric Lombard, un homme richissime très influent. Par la suite, deux meurtres de notables de Saint-Martin mettent en émoi la population. Je ne vous dirai rien de plus, si ce n'est que j'ai "dévoré" les 700 pages, sans y trouver aucune longueur. A lire absolument.

 

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Dans Dark Horse de Craig Johnson (Editions Gallmeister, 320 pages), on retrouve le personnage récurrent de Walt Longmire, shérif d'un comté du Wyoming, qui décide d'enquêter sous couverture. Mary Barsad est accusée d'avoir tué son mari, Wade Barsad, de six balles dans le corps, après que celui-ci ait mis le feu à l'écurie de leur ranch. 7 chevaux ont été brûlé vifs. Bien que Mary ne soit pas très coopérative, Walt est convaincu qu'elle est innocente. Il se fait passer pour un employé des assurances pour mener son enquête. L'écrivain prend son temps pour installer son récit, dans lequel la nature joue un rôle essentiel, par exxemple avec le chant de la sturnelle (de l'est et de l'ouest) qui permettra à Walt de découvrir la vérité. Une belle jument sera d'une grande aide à Walt pour semer le tueur. On peut noter la présence de Henry Standing Bear, représentant de la nation Cheyenne, autre personnage récurrent des romans de Craig Johnson semble-t-il. Je compte bien lire au moins un ou deux autres romans de l'écrivain comme Little Bird ou Le Camp des Morts.

11 mars 2013

Miséricorde - Jussi Adler Olsen / L'enfant de Neanderthal - Thierry Bethune

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Ca y est, j'ai terminé Miséricorde (Editions Livre de Poche), le premier roman d'une série de Jussi Adler Olsen. Cet écrivain danois fait fureur sur la blogosphère avec ses trois romans déjà parus en francçais. Pendant 510 pages, j'ai suivi avec grand intérêt la première enquête de Carl Morck et de son assistant Hafez, seuls membres du département V, créé tout récemment au sein de la police danoise. Nous sommes en 2007. Carl Morck sort d'une enquête traumatisante dans laquelle un des ses collègues a été tué et l'autre paralysé à vie. On demande à Carl et à Hafez, qui forment au départ un duo improbable, de reprendre des affaires plus ou moins classées. Ils choisissent le cas de Merete Lyngaard, jeune femme politique pleine d'avenir disparue à bord d'un ferry, en 2002, cinq ans auparavant. Le récit alterne la progression de l'enquête et le calvaire qu'endure Merete dans un immense caisson: elle a été enlevée et elle vit sequestrée depuis lors dans des conditions effroyables. Une des choses qui la fait tenir, c'est l'espoir de revoir un jour son frère Oluf qui souffre de problèmes neurologiques consécutifs à un accident de voiture. Le roman est absolument haletant et les personnages intéressants. Je ne manquerai pas de lire les deux romans suivants, Profanation et Délivrance. Lire les billets d'Aifelle, Yv, Lystig, Valérie et beaucoup d'autres. Sinon, voici un lien pour avoir un avis sur Délivrance, le troisième roman paru de cet écrivain.

 

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Voici maintenant L'Enfant de Neanderthal, le premier roman de Thierry Béthune (Editions Albin Michel, 280 pages), un roman dont l'histoire qui se situe à la limite de la science-fiction sort vraiment de l'ordinaire (elle reste assez invraisemblable). Abel nous narre son histoire dont les origines remontent à plus de 28 800 ans, au temps où des Neanderthaliens (peut-être les derniers de l'espèce) furent massacrés par les hommes de Cro-Magnon dans le sud de la France. De nos jours, grâce aux avancées dans la génétique, les découvertes de l'ADN et la fécondation in vitro, Lorraine Sandel alias Louise Miller a mis au monde un garçon, Abel Inuk, enfant aux cheveux blonds mais au type prognathe (il est très laid). Quand le roman débute, Abel, âgé de 22 ans, est en fuite depuis que sa mère et l'ami de celle-ci, un médecin à la retraite, ont été assassinés un an auparavant. Abel se rend compte qu'il n'est vraiment pas un être comme les autres. Grâce à quelques relations de sa mère et aux services secrets français (?), il arrive à se cacher et à changer physiquement d'apparence afin d'échapper aux griffes de tueurs à ses trousses. On sent que Thierry Bethune s'est passionné pour la préhistoire et la renaissance d'espèces disparues grâce à l'ADN. C'est un roman bien écrit et intéressant mais qui reste superficiel dans le propos. A vous de voir.

5 mars 2013

Sans tête - Jean-Michel Roche / Sans emploi, tomes 1 et 2 - Jibé

 

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Avec Sans tête de Jean-Michel Roche (Editions Pavillon noir), j'ai fait la connaissance de la commissaire Fabienne Quinot, ravissante petite blonde aux yeux gris (elle n'a pas les mêmes problèmes de poids que la commissaire de Georges Flipo, ni le même caractère). Elle est entourée d'une équipe qui lui est toute dévouée. Envoyée en Provence près de Bandol pour enquêter sur un cadavre d'une femme de 40 ans trouvée SUR un cercueil dans un caveau (le cadavre momifié n'a pas de tête), il faudra tout son flair et l'aide en particulier de son ami/amant journaliste pour découvrir par qui et pourquoi Sylvie Lepautre, pédégère d'une grande société de cosmétiques, a été assassinée. La franc-maçonnerie dont l'auteur semble connaître les dessous joue un rôle dans l'affaire. Sans donner plus d'indices, je dirais que le cadavre n'est pas forcément celui que l'on croit. C'est un roman qui se lit très agréablement même s'il y a quelques facilités dans les descriptions, les expressions (les dialogues font parfois un peu "artificiels", avec des "mots d'auteurs" qu'on n'entendrait guère au quotidien). C'est en tout cas suffisamment distrayant pour que j'aie envie de lire, un de ces jours, le livre précédent de Jean-Michel Roche: Etranges affaires au quai des Orfèvres.

 

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Sans emploi 1 (J'ferai ça demain) et Marche ou rêve (Sans emploi - tome 2) de Jibé (Editions Marabout/Marabulles) sont deux BD très sympas où l'on fait la connaissance de Constantin, 22 ans, qui n'arrive pas à se résoudre à travailler (travailler c'est fatiguant), un peu dragueur, très allergique aux poils de chat, qui en prend à son aise avec la vie, pas compliqué, vivant aux crochets de son copain Jean. Constantin veut quand même prouver aux filles qu'il n'est pas un "loser". Ce personnage d'"adolescent attardé" est mis en situation dans des "strips" qui se suivent avec un embryon d'histoire. C'est souvent drôle. On sent qu'il y a du "vécu" dans ce que Jibé nous raconte. J'aime beaucoup les dessins pas forcément expressifs mais j'ai apprécié que le texte des "bulles" soit très lisible. La fin du deuxième volume annonce un troisième que je lirais volontiers. A noter que, pour la publication "papier", l'auteur avait retravaillé (et redessiné dans certains cas) les strips parus sur son bdblog.

24 février 2013

L'énigme de Flatey - Viktor Arnar Ingolfsson

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Après l'Est de l'Islande avec l'Erlendur d'Indridason, voici L'énigme de Flatey de Viktor Arnar Ingolfsson (Editions du Seuil, 350 pages), que j'ai donc lu juste après Etranges rivages. L'intrigue de ce livre se situe dans la partie Ouest de l'Islande, à Flatey (île plate en islandais), à une centaine de milles au nord de Reykjavik. L'histoire se déroule entre le jeudi 2 juin 1960 et le mercredi 8 juin 1960. Un corps à l'état de squelette est trouvé sur une petite île au large de Flatey. Kjartan, l'adjoint du préfet de cette région, est envoyé sur place pour établir un rapport et découvrir la cause du décès de cette victime dont on découvre assez vite l'identité. Il s'agit d'un universitaire qui était spécialistes des sagas (islandaises) - c'est un genre littéraire -, qui voulait découvrir la solution d'une énigme en quarante questions contenue dans "Le livre de Flatey", un manuscrit écrit en langue islandaise sur du parchemin, regroupant des textes sur la vie de rois de Norvège au Moyen-Age. L'énigme de Flatey nous donne surtout l'occasion de découvrir de manière pittoresque les us et coutumes des habitants de cette île. Se nourrissant de viande de phoque et de macareux, ils n'avaient pas l'électricité, et ils étaient reliés à la "civilisation" grâce au bateau postal qui faisait une halte dans l'île une fois par semaine. Le téléphone fonctionnait grâce à une dynamo. On n'oublie pas de sitôt le bourgmestre ou le maître d'école, pécheurs et chasseurs de phoques comme les 70 habitants de cette île aux dimensions liliputiennes : 500 mètres de large pour 2 km de long. Pendant tout le livre, l'écrivain égrène les 40 questions permettant de trouver la solution de la charade littéraire. C'est un roman très agréable à lire. Je le recommande.

12 février 2013

Etranges rivages - Arnaldur Indriðason

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Comme l’annonce l’accroche qui entoure le roman, Erlendur est revenu. On sait enfin ce qu’il a fait de ses vacances qu’il a passées dans les fjords à l’est de l’île (lire les romans La rivière noire et La muraille de lave).

Dans Etranges rivages d’Arnaldur Indriðason (300 pages, Editions Métailié noir), Erlendur est décidé à mettre un point final à la tragédie qui l’a frappé, lui et ses parents (la disparition de son petit frère Bergur, 8 ans à l’époque), plusieurs dizaines d’années auparavant, pendant un blizzard. Erlendur, qui avait deux ans de plus, se sent responsable de ce qui s'est passé. En parallèle, il mène une enquête officieuse sur ce qui est arrivé le 14 janvier 1942 à Matthildur, une jeune femme habitante de la région et disparue lors d’une tempête effroyable le même jour que des soldats britanniques (qui faisaient partie de l’armée d’occupation en Islande pendant cette période trouble).

La narration ne laisse aucun répit au lecteur (j’ai lu le roman d'une traite en une journée avec un immense plaisir). C’est absolument haletant. Petite précision: presque tous les témoins directs ou indirects survivants qui interviennent dans l'histoire sont octogénaires ou nonagénaires.

Erlendur est un homme entêté qui arrive à faire parler les différents personnages dont Ezra (90 ans) qui a été l’amant de Matthildur. C'est comme cela qu'Erlendur découvre que Matthildur a été assassinée. Je vous laisse découvrir le mobile et si le squelette est ou non retrouvé. Concernant la mort de Bergur, une petite voiture rouge (comme celle photographiée sur la couverture du roman) est un élément important qui ressurgit. Quand le roman s’achève, la boucle est bouclée pour Erlendur même si ce n’est pas totalement satisfaisant. Indridason rend les personnages attachants malgré leurs défauts. On n’oublie pas de sitôt Hrund (l’une des sœurs de Matthilidur), Ezra, Boas (un chasseur de renards), Ninna (une amie de Matthildur), sans oublier Jakob, le mari de Matthildur. Je trouve que ce roman d’Indriðason est un excellent cru.

28 janvier 2013

Un café maison - Keigo Higashino

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J'ai lu très vite, en une journée, Un café maison de Keigo Higashino (Actes sud) dans lequel on retrouve l'inspecteur Kusanagi et son ami physicien Yukawa, dont j'avais fait la connaissance dans Le dévouement du suspect X. Une fois plus, j'ai trouvé l'intrigue très originale. En préambule, on sait qu'une femme, Ayané, va tuer son mari, Yoshitaka, qui lui annonce qu'il va la quitter parce qu'elle n'a pas réussi à tomber enceinte. Dans les deux jours qui suivent, Yoshitaka meurt empoisonné à l'arsenic. Pendant plus de 300 pages, on tâtonne pour savoir comment Ayané s'y est prise pour assassiner son mari. En effet, Ayane venait de partir à Sapporo voir ses vieux parents quand son mari s'est écroulé mort après avoir bu une tasse de café. L'élément qui complique l'affaire est que Kusanagi ne reste pas insensible au charme de cette belle suspecte dont la spécialité est la création de Patchwork. Je vous donnerai comme indice que Ayané arrose beaucoup ses pots de fleurs, que le poison n'avait pas été mis directement dans la tasse à café dans laquelle Yoshitaka a bu le breuvage fatal, et qu'il existe dans certains logement japonais un robinet d'eau filtrée (à côté du robinet d'eau courante). La meurtrière a montré beaucoup de sang-froid et a très bien pensé son modus operandi. J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, que je vous recommande. En revanche, vous pouvez aussi lire le billet mitigé de Dominique.

PS: suite au commentaire de Michel, je précise que j'avais lu et chroniqué La maison où je suis mort autrefois.

19 janvier 2013

Liquidations à la grecque / Le Che s'est suicidé - Petros Markaris

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Voici deux romans très agréables à lire et que je vous conseille. Les histoires bien ficelées et originales se passent à Athènes, de nos jours, en été. Ils sont une lecture idéale pendant cette période de frimas. J'ai commencé par Liquidations à la grecque publié le plus récemment (Editions du Seuil, 327 pages, 2012), dans lequel j'ai fait la connaissance du commissaire Costas Charitos, qui est aussi le narrateur. Le lendemain du jour où Charitos marie sa fille Katérina avec Phanis, un jeune ami de la famille et le médecin de Costas, un meurtre par décapitation est signalé. Deux autres suivront. Les victimes exerçaient des professions liées à l'argent: deux directeurs de banque et un "hedge funder". Ce qui est intéressant, c'est la façon dont Petros Markaris (né en 1937 à Istanbul d'un père arménien et d'une mère grecque) rend les personnages très proches et très humains. Il se sert de la crise grecque comme toile de fond. Les personnages n'arrêtent pas d'y faire référence, entre l'âge de la retraite qui recule, la corruption, les impôts, le manque d'argent pour payer les études aux enfants, etc. Charitos n'est pas trop à plaindre car il est marié à Adriani, même si elle n'est pas toujours commode. C'est elle qui "porte la culotte", tout en étant une cuisinière hors-pair. C'est la reine des légumes farcis. Costas qui a des collègues efficaces mène son enquête à bonne fin; le dopage y joue un rôle important (je vous laisse découvrir pourquoi). Il semble que ce roman soit le premier volet d'une "Trilogie de la crise". Je suis impatiente de lire ces suites.

En attendant, je viens de terminer Le Che s'est suicidé (Editions Points Seuil, 470 pages, 2007) - que Leunamme conseille aussi -, dans lequel figure déjà notre commissaire Charitos, sa fille Katérina pas encore mariée à Phanis, et Adriani qui veille sur son mari en congé de maladie. En effet, Charitos se remet d'une blessure par balle. L'intrigue se passe quelques semaines avant les JO d'Athènes qui se sont déroulés en 2004 (le chantier n'est pas encore terminé). [Remarque personnelle, entre parenthèses, on peut penser que ce chantier pharaonique a certainement beaucoup contribué à la crise que la Grèce connaît depuis lors]. Trois hommes influents (un homme d'affaires, un député et un journaliste) se suicident en public successivement à quelque jours d'intervalle. Charitos mène une enquête officieuse qui le conduit à explorer le passé, en l'occurence la période des Colonels. Les trois victimes se connaissaient depuis longtemps, deux d'entre elles faisant des affaires ensemble tandis que la troisième était un maître-chanteur. J'ajouterais qu'un certain Minas Logaras met son grain de sel en écrivant la biographie de ces trois hommes, et qu'une femme est au coeur de cette affaire.

Je terminerai en disant que la prochaine fois que je lis un roman de cet écrivain qui vit à Athènes, il faudra que je pense à mettre un plan de cette ville à côté de moi pour situer toutes les rues et les quartiers énoncés avec une grande précision. On s'y croirait.

23 décembre 2012

Un pied au paradis - Ron Rash / Nous avons toujours vécu au château - Shirley Jackson

 Voici deux romans policiers très différents qui méritent toute votre attention.

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Après Serena, Un pied au paradis est le deuxième roman de Ron Rash que je lis (Livre de poche, 300 pages). Ce roman à plusieurs voix est vraiment bien construit: cinq personnes plus ou moins impliquées dans un meurtre s'expriment l'une après l'autre. Au début des années 50, dans un comté rural des Appalaches du sud, sur une ancienne terre Cherokee, Holland Winchester est mort (sa mère en est sûre). Et, en effet, le shérif Will Alexander, le couple Holcombe, Amy puis son mari Billy, et Isaac leur fils (quelques années plus tard), et enfin l'adjoint du shérif font le récit de ce tragique événément avant, pendant et après (Holland a été tué d'une balle dans la poitrine). En arrière-plan, se greffe le fait que les fermes et les champs alentour où se déroule l'histoire (qui s'étire sur 18 ans) vont être recouverts par une immense retenue d'eau. Tout doit et va disparaître. Plus qu'un roman policier, c'est un beau drame psychologique très humain que je vous conseille. Je ne vais pas tarder à lire le 3ème roman de Ron Rash paru en français, Le monde à l'endroit. Lire les billets d'Aifelle, de Dominique, de Kathel, de Ys, de liliba, de Claude le Nocher.

 

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Nous avons toujours vécu au château de Shirley Jackson (Editions Rivages/Noir, 235 pages) pourrait aussi s'intituler "L'Antre de la folie". Quelque part aux Etats-Unis, deux soeurs, Constance (Connie) Blackwood, 28 ans, et Mary Catherine (Merricat) Blackwood, 18 ans, vivent dans une vieille et grande demeure au milieu d'un parc avec un oncle impotent appelé Julian. Tous les autres membres de la famille sont morts empoisonnés à l'arsenic il y a déjà quelque temps. Toute l'histoire est narrée à la première personne par Merricat qui a une façon bien à elle de dire et décrire des choses que l'on devine assez horribles. Et pourtant, elle emploie un ton très neutre. Le roman se termine en point d'interrogation dans un décor dévasté par un incendie. C'est plus un conte fantatisque qu'un vrai roman policier. J'ai appris que Shirley Jackson (1916-1965) était l'auteur du roman "La maison hantée" que Robert Wise a porté à l'écran en 1963 sous le titre La maison du diable, (The Haunting en VO): film qui existe en DVD et que je vous conseille absolument. Pour vous donner une idée du style de récit, voici les premières lignes de ce roman: "Je m'appelle Mary Katherine Blackwood. J'ai dix-huit ans et je vis avec ma soeur Constance. J'ai souvent pensé qu'avec un peu de chance, j'aurais pu naître loup-garou, car à ma main droite comme à la gauche, mon index est aussi long que le majeur, mais j'ai dû me contenter de ce que j'avais. Je n'aime pas me laver, je n'aime pas les chiens, et je n'aime pas le bruit. Mais j'aime bien ma soeur Constance, et Richard Plantagenêt, et l'amanite phalloïde, le champignon que l'on appelle le calice de la mort. Tous les autres membres de ma famille sont décédés." Roman très particulier (un peu daté) que j'ai apprécié.

8 décembre 2012

Le dernier Lapon - Olivier Truc

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Je viens de terminer Le dernier Lapon (Editions Metailié Noir, 452 pages) d'Olivier Truc (qui est journaliste). J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le livre au tout début. Mais au fur et à mesure, je me suis intéressée aux personnages qui évoluent dans des conditions extrêmes. En effet, j'ai découvert (un peu) les us et coutumes des Samis qui vivent sur un territoire de 400 000 km2 que se partagent la Suède, la Norvège, la Finlande et un peu la Russie. Le roman se déroule entre le 10 janvier et le 28 janvier de nos jours. Le 10 janvier est une date importante, car c'est la veille du jour où le soleil refait enfin son apparition (pendant 27 minutes) après 40 jours d'obscurité totale dans cette partie du globe où les températures atteignent souvent les -30°. A un moment dans le livre, un personnage trouve qu'il fait presque doux quand il fait -17°! Non seulement, il fait froid, mais il fait nuit et le vent venant de Sibérie est glacial. Quand le roman s'achève, l'ensoleillement est de 5 heures, soit un peu plus de 10 minutes de soleil en plus chaque jour.

Nous faisons connaissance de Klemet, un Sami, et de Nina, policiers à la brigade des rennes qui enquêtent sur la mort de Mattis, un Sami assassiné, qui s'occupait mal d'un troupeau de rennes (Olivier Truc utilise pendant tout le roman le terme plus approprié de Sami plutôt que Lapon). Parallèllement, un tambour récemment acquis par un musée vient d'être dérobé. C'est le 72ème tambour sami (dont se servaient les chamans) authentifié de par le monde. Sur le dessus de ces tambours (qui servent à des rites chamaniques) sont dessinés des formes, des symboles qui racontent ou non une histoire. Les deux policiers mènent une enquête difficile au sein de ce peuple autochtone et ils se déplacent en scooter des neiges. Le "gros méchant" de l'histoire est un Français, André Racagnal, géologue hors pair mais homme dangereux et pervers. Aslak, un Sami époux d'une femme à moitié folle, est un autre personnage important de cette histoire bien menée qui donne envie de connaître un peu mieux la Laponie et le peuple Sami.

Lire les billets de Michel, Yv, Dominique, et Keisha.

9 août 2012

Storyteller - James Siegel

C'est en lisant pas mal de billets sur ce roman que je me suis décidée à m'y intéresser. Lire les billets de Claude Le Nocher, Clara, Keisha et Ys,

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Storyteller de James Siegel (Editions du Cherche Midi, 460 pages) constitue une lecture idéale pour l'été. Quand on le commence, on le lit d'une traite car on ne peut plus le lâcher. Le narrateur Tom Valle, journaliste déchu après avoir écrit des des dizaines d'articles inventés de toutes pièces pour un grand quotidien new-yorkais, se retrouve à traiter les "chiens écrasés" dans un petit journal californien. Dans sa chute, il a provoqué des dégâts collatéraux. Lhistoire démarre vraiment quand Tom se rend sur les lieux d'un accident d'automobile mortel dans lequel le mort n'est pas celui que l'on croit ni celui qui est responsable de l'accident non plus. Tom se met à mener sa propre enquête. Le problème est que personne ne le juge crédible puisque tout le monde juge que c'est un menteur. Surtout alors qu'il met au jour une histoire abracadabrante de radioactivité, d'essais sur les bombes nucléaires dans les années 50 aux Etats-Unis, d'expériences épouvantables. James Siegel, comme son Tom Valle, est un conteur qui sait nous mener par le bout du nez. En revanche, je me pose la question de savoir s'il s'est inspiré de faits réels ou non? Vérité ou mensonge? Délire paranoïaque ou pas? Je conseille cette lecture en tout cas.

13 juillet 2012

L'Invisible - Robert Pobi / Mma Ramotswe, détective - Alexandre McCall Smith

Les deux polars ci-dessous n'ont aucun point commun entre eux.

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Je commencerai avec L'invisible (425 pages), le polar de l'été, selon les éditions Sonatine qui l'édite. Il s'agit du premier roman de Robert Pobi, écrivain canadien britannique. L'histoire se déroule sur 4 jours, avec, comme arrière-plan, Dylan, un ouragan électrique  monstrueux qui dévastera tout sur son passage. Jake Cole, agent spécial du FBI (il travaille en indépendant), revient à Montauk, en Nouvelle-Angleterre, plus de 25 ans après avoir quitté la région. Il vient rendre visiteà l'hôpital à son père, peintre célèbre à l'égal de Jackson Pollock. Gravement brûlé et souffrant de la maladie d'Alzheimer, Jacob Coleridge n'a pas arrêté pendant toute sa vie de peindre, entre autre la silhouette d'un homme sans visage: l'homme de sang. Son fils, Jake (qui a pris le dimunutif de Cole), est une sorte d'artiste lui-même, puisqu'il est capable de s'isoler psychologiquement pour se mettre dans la tête de psychopathes dangereux. Deux corps écorchés vifs, une mère (surnommée Mme X) et son fils, sont retrouvés dans une maison pas loin de celle du père de Jake. On confie l'enquête à ce dernier. D'autres meurtres suivront avec le même modus operandi qui rappelle quelque chose à Jake de sa vie passée. Je ne vous en dirai pas plus, si ce n'est que j'ai lu le roman avec plaisir mais sans passion. J'ai été surtout frustrée du fait que l'écrivain (quand on connait le ou la coupable) donne peu d'indications et d'explications sur les mobiles de cette personnalité torturée. En revanche, sans me vanter, il y a un fait au milieu du roman qui m'a mis la puce à l'oreille sur le nom du coupable. Pour résumer, je trouve que l'intrigue est "tirée par les cheveux". A vous de voir. Valérie ne semble pas non plus avoir été totalement convaincue.

 

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Préférez plutôt Mma Ramotswe, détective, le premier tome d'une série écrite par Alexander McCall Smith. Les 250 pages se lisent d'une traite. Mma Ramotswe est une femme noire d'une trentaine d'années, bien en chair, qui, grâce à l'héritage que lui a laissé son papa, a ouvert une agence de dames détectives à Gaborone, capitale du Bostwana. Alexander McCall Smith a le don de raconter des histoires où se rencontrent plusieurs personnages. Il nous fait même un bref résumé de la vie de Mma (Precious) Ramotswe, avant qu'elle devienne détective. Mariée puis divorcée d'un trompettiste, elle semble guérie de l'amour pour toujours, et pourtant un voisin garagiste a des vues sur elle. Il l'aide dans ses enquêtes. Mma Ramotswe est une personne perspicace qui a beaucoup de bon sens et sait démasquer les escrocs, les maris volages. Elle sait donner de bons conseils car il n'y a pas une seule intrigue mais plusieurs. Un excellent moment de lecture en sirotant une tasse de thé rouge, la boisson favorite de Mma Ramotswe. Je ne manquerai pas de lire les 8 ou 9 tomes suivants.

7 juillet 2012

La 7ème femme - Frédérique Molay / Empereurs des ténèbres - Ignacio del Valle / La soif primordiale - Pablo de Santis

J'ai terminé récemment trois romans. Même si je n'ai pas eu un gros coup de coeur, je les conseille néanmoins.

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D'abord, La 7ème femme de Frédérique Molay (Editions Fayard, 300 pages). Tout commence par un coup de foudre d'un chef de la PJ parisienne, Nico Sirsky, pour une jeune femme médecin (la 7ème femme du titre), et la fin de l'histoire laisse entrevoir une suite heureuse. Entre les deux, pendant une semaine, 6 femmes vont être retrouvées chez elles, mutilées et tuées d'une façon que je vous laisse découvrir. Le déroulement de l'histoire tient la route mais n'a rien d'exceptionnel. Les scènes de crimes se situent dans des quartiers plutôt huppés de Paris, c'est-à-dire le Quartier latin, Jussieu, La Contrescarpe, Le Marais, etc., et le policier enquêteur vit dans le 7ème arrondissement. Le tout m'a paru assez léger pour en faire une lecture idéale pour un voyage dans le train. Voir le billet d'Yv qui m'avait donné envie.

 

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Je passe à Empereurs des ténèbres (Libretto - Editions Phebus, 400 pages), écrit par un auteur espagnol, Ignacio del Valle, et que j'ai trouvé d'une lecture agréable. Couronné de nombreux prix, ce roman a comme toile de fond le front russe pendant l'hiver 42-43, où les températures descendaient à -30° et -40°. Arturo Andrade, un Espagnol, sergent dans la 250° division hippomobile, autrement dit la divison Azul, est chargé par sa hiérarchie d'enquêter sur la mort d'un phalangiste espagnol trouvé égorgé sur le champ de bataille avec une inscription sur la clavicule "Prends garde, Dieu te regarde". C'est un roman où il est question des francs-maçons, de la violeta (variante de la roulette russe), de violences faites aux femmes (une fois de plus), mais surtout de vengeance jusqu'au bout de l'enfer. Je pense que je lirai Les démons de Berlin du même auteur dès que le roman paraîtra en poche, car le personnage d'Arturo Andrade est intéressant.

 

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Enfin La soif primordiale (Editions Métailié, 246 pages), d'un écrivain argentin, Pablo de Santis. L'histoire, un conte fantastique, commence en 1950 à Buenos Aires et sort vraiment des sentiers battus. Si je vous dis que la soif primordiale est celle du sang, vous pouvez imaginer que le sujet a un certain rapport (même de loin) avec le vampirisme. Le narrateur du récit est Santiago Lebron, qui a fait connaissance des livres, et donc du plaisir de la lecture, lors d'une punition à l'école (il fut envoyé à la bibliothèque municipale) [Commentaire personnel: il y a pire comme punition]. Ayant quitté son village à l'âge de 20 ans pour rejoindre la ville, il commence par loger chez son oncle, réparateur de machines à écrire, qui va le former. Il se retrouve par là même à réparer des vieilles machines à écrire au sein de la rédaction d'un jounal. De fil en aiguille, on lui propose de tenir une ou deux rubriques dont celle des mots croisés et des affaires occultes. C'est le ministère de l'occulte qui le charge d'enquêter dans le monde ésotérique et étrange des "antiquaires": "quelqu'un qui n'est pas affecté par le passage du temps, ni par la maladie et qui ne peut connaître qu'une mort violente" (page 46). Vivant entourés de vieux objets, livres rares et d'occasion, ces antiquaires évitent certains aliments et la lumière du jour et un certain élixir mystérieux leur est nécessaire. Je vous laisse découvrir les péripéties qui amènent Santiago à devenir l'un d'eux. D'ailleurs, 50 ans plus tard, il tient encore une librairie de livres d'occasion ayant appartenu précédemment à un Français qui l'a infecté d'immortalité par son sang.

Pour rédiger ce billet, j'ai relu pas mal de passages de ce roman, car il n'est pas facile d'en rendre compte, mais je vous le conseille. Vous découvrirez le rôle que joue une épingle d'or.

10 juin 2012

L'oeil du léopard - Henning Mankell / Le royaume des voleurs - William Ryan

Voici deux romans, lus depuis un petit moment, que je voulais chroniquer.

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D'abord L'oeil du léopard d'Henning Mankell (Editions du Seuil, 343 pages) qui a été écrit en 1990 mais qui vient seulement d'être publié en français cette année (2012).

Hans Olofson est un jeune Suédois, fils d'Erik Olofsson, un marin devenu bûcheron et alcoolique, et de Mary, disparue un matin sans laisser de traces quand Hans était tout petit. Après une enfance un peu chaotique, avec des rencontres surprenantes comme une jeune femme sans nez, Hans part en Zambie en 1969 à l'âge de 25 ans pour quelques jours sur les traces d'un missionnaire. Il y demeurera 18 ans. Devenu responsable d'un domaine de production d'oeufs, il va vite se rendre compte de la barrière invisible mais réelle qui sépare les blancs et les noirs. Il y un monde entre eux. Le récit alterne le passé et le présent qui se confondent dans l'esprit de Hans, qui souffre de paludisme. En effet, le roman commence avec Hans délirant de fièvre. Pendant 18 ans, Hans n'aura de cesse de se faire accepter par les noirs qui l'entourent. Il va s'accomoder des compromissions, des "pot-de-vins" à verser pour éviter les problèmes, etc. Il va connaître la violence inouÏe à l'encontre des blancs, la sorcellerie, les superstitions et même peut-être croiser l'oeil d'un léopard (animal insaisissable) dans la nuit africaine. Beau roman à découvrir.

 

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Voici maintenant Le royaume des voleurs (Editions 10/18), un roman policier écrit par un Irlandais, William Ryan, dont l'histoire se passe à Moscou en 1936, en pleine période stalinienne, où la faim et la terreur règnent. Plusieurs corps affreusement mutilés sont retrouvés. Un inspecteur de la Milice, Alexeï Dmetrievitch Korolev enquête. Le suspense n'est pas aussi glaçant qu'annoncé sur la 4ème de couv', mais c'est un roman bien fait quoique un peu long (on sent que l'écrivain a voulu recréer au mieux Moscou à cette époque). L'intrigue, assez embrouillée selon moi, se passe au royaume des voleurs, "la haute pègre moscovite", où les trafics, les meurtres sont nombreux. Mais ils ne sont pas les seuls impliqués, car le NKVD, la police secrète de Staline n'est pas en reste. Sans dévoiler beaucoup de l'histoire, les motifs des meurtres ont des liens avec un vol d'icône de grande valeur. Je dirais que ce roman n'est pas mal mais sans plus. Je ne me précipiterai pas sur le volume suivant des enquêtes de Korolev qui s'intitule Film noir à Odessa. Voir aussi le billet d'Yv.

17 mai 2012

La muraille de lave - Arnaldur Indridason

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En l'absence du commissaire Erlendur, parti depuis plus de deux semaines quelque part dans les fjords, et tandis que sa collègue Elinborg enquête sur des viols (voir La Rivière noire), voici l'inspecteur Sigurdur Oli qui se retrouve être le personnage principal de La Muraille de lave (300 pages, Métailié noir). Cette fois-ci, Indridason aborde deux sujets: la pédophilie, et l'une des prémices (parmi d'autres) de la crise financière qui a mis l'Islande en faillite (le roman a été écrit en 2009). En effet, certains employés d'une banque islandaise n'ont aucun scrupule à spéculer avec de l'argent qui ne leur appartient pas sur des produits "toxiques". Sigurdur Oli, qui vient de se séparer de sa femme Bergthora, mène deux enquêtes différentes en parallèle. Pour la première, il va se trouver face à un pauvre hère, Andrès, dont on apprend au fur et à mesure les violences qu'il a subies dans son enfance et dont il ne se remettra jamais. Pour la seconde affaire, Sigurdur Oli s'y trouve impliqué après qu'un de ses amis, Patrikur, le charge d'aller récupérer chez un couple des photos compromettantes qu'ils ont prises pendant une soirée échangiste (surnommée "soirée entrecôtes"). Ils veulent s'en servir pour un chantage. Il arrive trop tard, Lina, la femme, vient d'être tabassée à mort. De fil en aiguille, on apprend la relation entre cette mort (involontaire ou non) et les malversations commises par des employés de banque indélicats. Mais je ne vous dis pas tout car les raisons de ce crime sont plus complexes que prévues. C'est le 9ème roman d'Indridason que je lis sur un total de 9 publiés en français, et, une fois de plus, son intrigue est passionnante. Je le conseille. Voir le billet d'Alain.

8 mai 2012

Livres lus et non commentés depuis le 04/01/12

Voici trois romans que j'ai lu récemment et que je n'avais pas encore eu le temps de chroniquer. Je vous les conseille vivement.

 

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J'ai trouvé ce court roman, Les liaisons culinaires (145 pages, Editions Babel), très plaisant, même si je soupçonne l'écrivain grec, dramaturge et traducteur de Molière, Marivaux Laclos et Labiche, d'être quelque peu misogyne. Nana est une femme qui mène les hommes par le bout du nez (pour ne pas dire autre chose). Dimitris et Damoclès sont deux représentants de la gente masculine assez nigauds. Où il est démontré que  les relations entre homme et femme ne sont pas simples! Dans les Liaisons culinaires, en 17 chapitres, on suit la liaison torride qu'entretient Nana  avec deux hommes en même temps, Dimitris et Damoclès qui sont tous les deux fins cuisiniers et amants très corrects. Chaque fin de chapitre nous propose des recettes de plats grecs assez appétissantes dont il est question dans le récit. La fin m'a laissé un peu sur ma faim mais conclut le roman de manière logique. Lire aussi le billet de A_girl_from_eart.

 

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Dans Code 1879 (Editions Babel noir, 360 pages), l'écrivain Dan Waddel nous fait partager sa passion pour la généalogie (qu'il a étudiée à titre personnel). De nos jours, des cadavres horriblement mutilés sont retrouvés dans le quartier de Notting Hill à Londres, un inspecteur de police, Grant Foster, mène l'enquête grâce à l'aide d'un généalogiste (qui ne laisse pas indifférent Heather, une charmante inspectrice de police). Ces crimes nous permettent de remonter le temps et nous font nous retrouver dans les bas-fonds de l'ère victorienne où les conditions de vie étaient dures pour beaucoup et où des innocents étaient condamnés à mort à la place des vrais coupables. Ce roman haletant se lit d'une traite et l'on apprend pas mal de choses sur la recherche généalogique grâce aux recensements et divers autres documents de ce genre (actes de décès, naissance, mariage). Un deuxième tome des enquêtes du généalogiste vient de paraître aux Editions du Rouergue avec les mêmes protagonistes principaux. Je ne manquerai pas de le lire.

 

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Voici enfin un roman étonnant, Le retour d'Elsa Champion de Joe Keenan, paru il y a 20 ans et qui a été réédité en collection 10/18 (380 pages). J'ai été attirée par la couverture. Je qualifierai cette histoire de vaudeville à l'américaine. Dans les années 80, à Manhattan, on assiste à une rivalité entre deux colosses de la société new-yorkaise. Le premier, Peter Champion, a fait fortune dans l'immobilier (mais il est aussi patron de presse). Le second, Boyd Larkin, s'occupe essentiellement de son groupe de presse. Il se trouve qu'Elsa Champion, l'épouse de Peter, veut remonter sur scène après quelques années d'absence, et elle engage un parolier, Philip Cavanaugh (qui est le narrateur du récit), et une pianiste, Claire. Vous aurez deviné qu'Elsa n'a pas une voix exceptionnelle. L'histoire pleine de rebondissements est souvent très drôle. Je ne me suis pas ennuyée en compagnie de ces personnages hauts en couleur qui arrivent à se sortir des situations les plus invraisemblables. La mécanique est très bien huilée. Je vous le conseille.

8 avril 2012

La tristesse du samouraï - Victor del Arbol

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J'ai trouvé que La tristesse du samouraï du Catalan Victor del Arbol (Editions Actes sud, 350 pages), que Dominique a beaucoup apprécié, est un excellent roman policier (mais pas uniquement). L'histoire se passe sur 40 ans, de 1941 à 1981, entre Merida en Estramadure (sud-ouest de l'Espagne) et Barcelone et ses environs. Avec comme arrière-plan le franquisme, la seconde guerre mondiale et le putsch manqué de 1981, on suit l'histoire de plusieurs individus dont Maria, une avocate qui a mis un homme en prison. C'est l'histoire d'une femme très belle, Isabel, dont l'exécution a été ordonnée par son mari. C'est aussi le destin fracassé d'Andrès et Fernando, les fils d'Isabel. C'est enfin l'histoire d'une épée de samouraï, objet de fascination d'un petit garçon mais aussi instrument de mort. Au fur et à mesure, on comprend les liens unissant les personnages qui apparaissent dans ce roman très bien construit et qui ne se termine pas vraiment en "happy-end". Que de vies gâchées! Je pense que Victor del Arbol (qui travaille dans les services de police de la communauté de Catalogne) est un écrivain à suivre.

24 mars 2012

Le livre de Johannes - Jorgen Brekke / Le bloc - Jérôme Leroy / Un vrai jeu d'enfant - François-Xavier Dillard

Voici trois romans policiers qui m'ont plu.

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Je commence par Le livre de Johannes de Jorgen Brekke (Editions Balland). C'est le premier roman d'un écrivain norvégien qui semble prometteur. Deux crimes avec le même mode opératoire (la victime est écorchée vive et décapitée et sa peau est subtilisée) sont commis, l'un dans le Musée Edgar Poe à Richmond en Virginie (USA), l'autre, dans une chambre forte de bibliothèque à Trondheim en Norvège, lieu où se trouve le fameux "Livre de Johannes" dont la reliure est en peau humaine (datant de 500 ans). Deux enquêtes sont menées en parallèle, l'une par Felicia Stone, une jeune enquêtrice américaine à Richmond, l'autre par Odd Singsaker, un inspecteur norvégien qui revient de congé de maladie (il a été opéré d'une tumeur au cerveau). De plus, le romancier qui connaît déjà les ficelles pour tenir son lecteur en haleine nous fait remonter le temps en 1528 en Europe pour nous faire connaître l'un des premiers tueurs en série, un moine mendiant auteur du "Livre de Johannes". Tout ceci est bien entendu de la pure fiction mais je vous recommande ce roman de 472 pages.

Voici maintenant deux romans recommandés, le premier par Le canard enchaîné (journal satirique paraissant le mercredi, lu par mon ami ["La liberté de la presse ne s'use que quand on ne s'en sert pas"]) et le deuxième par Direct Matin (oui, je sais, cela n'a rien à voir) (1). C'est mon ami qui m'a offert les deux livres et je l'en remercie.

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D'abord, Le bloc de Jérôme Leroy (Gallimard Série noire), que je recommande pour sa qualité d'écriture. Même si on connaît la fin de l'histoire dès le début, l'histoire est haletante. Deux narrateurs, Antoine Maynard et Stanko, prennent la parole alternativement. Tout deux appartiennent au Bloc Patriotique (suivez mon regard...). Fascistes, racistes, ils sont aussi humains. Ils nous racontent comment ils en sont arrivés à appartenir à ce parti de la droite extrême. Le premier est tombé amoureux de la fille du leader du parti, l'autre s'est retrouvé, faute de mieux, chef du service d'ordre du Bloc. L'un des deux va mourir, on va se débarrasser de lui. Il le sait. Il attend la mort avec stoïcisme. Je le répète, c'est très bien écrit et on s'attache aux personnages, surtout à Stanko (celui qui va mourir). Qu'il ait tort ou raison, il a ses opinions et il s'y tient. Le romancier que je ne connais pas a vraiment beaucoup de talent.

 

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Puis Un vrai jeu d'enfant de François Xavier Dillard (Fleuve noir), qui a composé son roman en courts chapitres où 5 ou 6 narrateurs, héros de cette navrante histoire, prennent la parole à tour de rôle. Quand je dis "navrante", ce n'est pas ce que je n'aime pas, bien au contraire. Il s'agit d'un transport de bijoux qui ne tourne pas comme prévu. A Paris, pour un bijoutier de la Place Vendôme, Emma, étudiante fauchée, accepte moyennant rémunération de transporter des bijoux valant plusieurs millions d'euros dans un sac à dos. Elle doit les porter chez un photographe. Le problème est que pas mal de personnes sont au courant, dont un flic (Marc) et quelques malfrats dont François. Il y a aussi un garde du corps. L'histoire se déroule entre la place Vendôme, la Concorde et la Madeleine et aussi sur la ligne 14 du métro, pour se terminer dans une "planque" du Vexin. Pour un premier roman, le romancier est prometteur.

(1) Pan sur mon bec! Suite à un gentil message de M. Dillard qui me remerciait du billet et était intéressé par l'article du Canard dont je disais qu'il plébiscitait le roman, je me suis aperçue (après de vaines recherches) que mon ami m'avait induite en erreur sur le journal qui avait publié l'article. Je présente toutes mes excuses au romancier, j'espère qu'il ne m'en tiendra pas rigueur.

15 mars 2012

L'ivresse du kangourou - Kenneth Cook / De bons voisins - Ryan David Jahn / Requins d'eau douce - Heinrich Steinfest

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Après Le koala tueur et La vengance du wombat, voici L'ivresse du kangourou de Kenneth Cook (Editions Autrement), troisième recueil (et vraisemblablement le dernier) de nouvelles savoureuses dans lesquelles on trouve un kangourou alcoolique à la bière, un papa autruche qui cherche à protéger un oeuf prêt à éclore, un "truc bizarre" capable de tuer un chat et un chien énormes, sans parler de taupes, de rats et de lézards. Mais plus que les animaux réels ou imaginaires, Kenneth Cook nous fait surtout découvrir des humains plus excentriques les uns que les autres, des universitaires, des bénévoles, un champion de rodéo, un grand prêtre de tribu indigène, sans parler d'un champion de bras fer perdant tous ses moyens quand on le fait rire. Le recueil se compose de 14 nouvelles qui se lisent d'une traite. Un grand moment de lecture hautement réjouissante. Voir les billets de Keisha, Cathulu, Le Merydien et Cathe.

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De bons voisins de Ryan David Jahn (Actes Noirs, Actes Sud) se passe pendant une nuit, le 13 mars 1964, à New-York dans le Queens. Une jeune femme, Katrina Marino, qui rentre de son travail de barmaid à 4 heures du matin, se fait agresser dans la cour de son immeuble. Les voisins ne pensent pas à appeler la police (ils croient que quelqu'un l'a déjà fait) ou à porter secours à la victime. Parmi eux, il y a un jeune homme angoissé qui doit partir pour le Vietnam, deux couples échangistes, une femme qui pense avoir tué un bébé dans son berceau, un homme qui fait son "coming out", une femme qui se rend compte que son couple part à la dérive. D'autres personnages vont jouer un rôle dans cette tragédie, un flic véreux et un ambulancier. Le roman se compose de courts chapitres où s'entrecroisent les récits dans lequels témoins, victime et bourreau nous sont présentés tour à tour. L'histoire est tirée d'un fait divers réel qui s'est passé dans les années 60. Etrangement, ce récit me fait penser au film 38 témoins de Lucas Belvaux (vu hier soir [chroniqué ici]), mais avec une approche totalement différente. Le roman se lit bien mais sans plus.

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Requins d'eau douce de Heinrich Steinfest (Folio policier) est un roman policier autrichien très original où l'arme du crime est un ou plusieurs requins. L'histoire se passe à Vienne, capitale de l'Autriche. La police trouve un cadavre avec une jambe et une main en moins dans une piscine. L'indice qui mènera l'inspecteur Lukastik à la résolution de l'énigme est une prothèse auditive. L'histoire elle-même est tirée par les cheveux mais j'ai apprécié le style de l'auteur et j'ai appris des choses sur le philosophe Wittgenstein dont Lukastic est un fervent admirateur. Un roman que je conseille.

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