Dernière nuit à Milan - Andrea Di Stefano
Hier, mercredi 7 juin 2023, est sorti un film policier italien dans lequel on a une fois de plus l'occasion de voir Pierfrancesco Favino (Le traître, Nostalgia). Dans Dernière nuit à Milan (L'ultima notte di amore en VO) il interprète le rôle d'un policier dont c'est le dernier jour de service. Il s'honore de ne pas avoir tiré sur un homme en 35 ans de carrière (ce fait est important pour la suite de l'histoire). Le film commence avec un survol de nuit de la ville de Milan qui paraît tentaculaire. Et pas loin d'une gare, la caméra s'approche de l'extéreur d'un appartement où Franco Amore (Pierfrancesco Favino) est attendu avec impatience par sa femme et de nombreux collègues et amis. Il arrive presque en larmes, très ému par l'accueil qu'on lui fait. Ce n'est pas tout à fait la vérité. On revient dix jours auparavant, où tout commence quand il arrive dans un hôtel. Un vieux Chinois vient d'avoir une attaque cardiaque. Franco arrive à le ranimer. Ce vieux Chinois, pour le remercier, lui propose de servir comme chauffeur pour une soirée. Aller chercher quelqu'un à l'aéroport. Une mission sans risque a priori. Evidemment, rien ne se passe comme prévu. Je ne vous dirais rien d'autre si ce n'est qu'au bout d'un moment, on souffre avec Franco qui a été pris dans un traquenard. Cela devient angoissant, d'autant plus qu'une grande partie de l'histoire se passe de nuit. J'ai trouvé que le réalisateur savait ménager le suspense. Le film dure un peu plus de deux heures sans temps mort. Je conseille. Voir aussi le billet de Princecranoir.
Jeanne du Barry - MaÏwenn
Après Marie-Antoinette de Sofia Coppola en 2006, une version plutôt “rock and roll” de l'histoire de France, voici Jeanne du Barry de Maïwenn, le film qui a fait l'ouverture hors compétition du Festival de Cannes 2023. Je n'avais vu aucune bande-annonce mais je me suis fiée aux bonnes critiques sur les blogs. Je les en remercie car j'ai passé en effet un bon moment en compagnie de Jeanne Becu devenue Jeanne, Comtesse du Barry par son mariage. Cette fille “de rien” est devenue la dernière maîtresse de Louis XV pendant six ans, à partir de 1768 jusqu'à la mort du roi en 1774. Une grande partie du film a été tournée au Château de Versailles et c'est un plaisir de le contempler de loin et de près et en le survolant. Pour que Jeanne puisse être présentée au roi à Versailles, il fallait qu'elle se marie avec un noble. Le comte du Barry, avant d'être l'amant et le mari de Jeanne, aaussi été son proxénète. C'est vrai qu'entre le couvent et la galanterie, Jeanne dit bien qu'elle préfère la galanterie. Remarquée par le roi, Jeanne va devenir sa maîtresse après avoir été examinée de manière très intime par des médecins qui la déclarent apte à partager la couche du roi. Pour en venir à Johnny Depp dans le rôle de Louis XV, je trouve qu'il s'en tire bien. Il a plus de dialogues que je ne le pensais. Le couple qu'il forme avec Maïwenn est souvent touchant. C'est avant tout une jolie histoire d'amour. Il n'y a aucune scène osée, ou alors elle se déroule hors champ, comme celle entre le duc de Richelieu (Pierre Richard) et Jeanne. C'est un film relativement sage. En revanche, j'ai trouvé intéressant le traitement des personnages secondaires comme les filles de Louis XV. Ce sont de véritables pestes. La vie à la cour ne devait pas être de tout repos et Jeanne était haïe par beaucoup, car elle n'avait pas beaucoup de respect pour l'étiquette et puis c'était une roturière. Et il faut noter que l'on nous montre comment on ne tournait pas le dos au roi quand on quittait une pièce. On sortait à reculons à petits pas. Précipitez-vous vers ce film!
Lire les billets de Pascale, Henri Golant, Princecranoir.
Umami - Slony Sow
Bien que j'aie lu et entendu de très mauvaises critiques sur Umami de Slony Sow, et quoique, par ailleurs, Gérard Depardieu soit accusé d'agressions sexuelles à l'encontre de plusieurs jeunes femmes, je suis allée voir Umami avec mon ami Ta d loi du cine avant qu'il ne soit trop tard. Et en effet le film, sorti dans peu de salles, ne se donne presque plus désormais. J'ai lu que le film était indigeste, inintéressant et caricatural. Je trouve cette critique injuste. Comme l'a écrit Henri Golant, c'est un film revigorant. Gabriel Carvin (Gérard Depardieu) est un chef étoilé dans la région de Saumur. Il est le père de deux fils dont l'un est cuisinier. Cependant, Gabriel n'a plus goût à cuisiner et il décide de partir au Japon, sans prévenir personne sur sa destination. Il compte revoir un cuisinier japonais qui l'avait battu lors d'un concours de cuisine, 42 ans auparavant. A l'occasion de ce voyage, il va goûter l'umami, la cinquième saveur très en vogue au Japon. Tout le monde connaît le salé, le sucré, l'acide et l'amer; il y a donc aussi l'umami [glutamate monosodique]. Débarquant au Japon sans parler un mot de japonais, Gabriel retrouve assez vite Tetsuichi Morita, aujourd'hui à la tête d'un petit restaurant qui ne paye pas de mine. Ce dernier a une fille très sympathique et une petite-fille qui parle le français et lit Les Misérables en VF. Ce film permet de découvrir les hôtels “capsules”. On voit Depardieu en kimono faire du tricycle dans la neige. J'avoue avoir été agréablement surprise par ce film sans prétention. Il donne envie d'aller découvrir le Japon enneigé et de goûter la cuisine niponne.
L'homme debout - Florence Vignon
J'avais lu il y a quelques années le roman Ils désertent de Thierry Beinstingel qui m'avait beaucoup plu. L'homme debout de Florence Vignon avec Jacques Gamblin (trop rare sur nos écrans) et Zita Henrot est une adaptation du roman. Clémence Alpharo (Zita Henrot), d'origine chilienne par son père, a quitté sa province pour prendre ailleurs un poste (en CDD) de responsable d'équipe commerciale dans une petite société de papier peint. Le patron de Clémence, qui veut rajeunir les effectifs, demande surtout à ce qu'elle pousse un certain Giffard vers la sortie. Or, Henri Giffard a pratiquement créé la boîte. Il a tous ses trimestres, il pourrait avoir une retraite tranquille et heureuse mais s'accroche à son travail de VRP, sa raison de vivre. J'ai trouvé le personnage de Giffard très émouvant. C'est un passionné pour beaucoup de choses et il s'y connaît en vin. Face à lui, Clémence, contrainte et forcée si elle veut décrocher un CDI, pratique le harcèlement moral en obligeant Giffard à faire des missions de plus en plus éloignées de chez lui. Leurs situations familiales à tous les deux sont compliquées. J'ai aimé ce film pour l'histoire et pour les acteurs. Un "petit" film sympathique.
Le Principal - Chad Chenouga
Dans Le Principal, on a le plaisir de retrouver Roshdy Zem, devenu un acteur incontournable dans le cinéma français (et c'est mérité). Il interprète avec conviction Sabri Lahlali, principal adjoint d'un collège de l'Est de la France. C'est un homme qui a certainement dû beaucoup travailler pour en arriver à ce poste. Il n'a que de bonnes appréciations et d'ailleurs, une promotion l'attend. Il partage la garde de son fils Naël avec Noémie (Marina Hands, lumineuse), son ex-compagne et professeur dans le même collège. Il s'entend très bien avec Estelle (Yolande Moreau, toujours très bien), la Principale du collège, une férue de lecture. Sabri s'occupe aussi de son frère Saïd, un marginal qui a beaucoup de problèmes. Sabri met la pression sur Naël pour que ce dernier, qui est en troisième, réussisse le brevet des collèges. Naël semble relâcher ses efforts, au grand désespoir de son père, qui va commettre un acte répréhensible pouvant remettre en cause son avenir. Le film est court, moins d'une heure trente. Il démarre un peu lentement mais le réalisateur ne lâche jamais Sabri qui est de tous les plans. C'est un film que je conseille, tout comme Pascale.
La révole nature - Aline Geller
Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) n'ai pas réussi à emmener avec moi la "maîtresse de blog" découvrir dimanche dernier La révole nature, le film documentaire objet du présent billet, au cinéma L'Entrepôt (75014). C'est dommage, car la documentariste était présente, ce que j'ignorais lorsque j'ai décidé d'aller le voir.
Ce documentaire a pour sujet le vin naturel, c'est-à-dire plus que "Bio": comme il est dit dans le documentaire, le jour où il sera obligatoire d'afficher sur l'étiquette d'une bouteille tous les produits utilisés pour le raisin d'abord, la vinification ensuite (ce qui semble prévu pour fin 2023?), le consommateur sera peut-être quelque peu désabusé par ce produit-phare en France, dont une bonne part de la production française est exportée. Les producteurs de "vin naturel", minoritaires voire marginaux, revendiquent de ne mettre dans leurs bouteilles que du raisin fermenté. Certains s'autorisent du sulfite (?) pour la conservation. L'association des vins SAINS (Sans Aucun Intrant Ni Sulfite), qui compte peut-être une quinzaine de producteurs, se veut encore plus intransigeante. Lors du film, nous assistons aux rencontres avec plusieurs paysans-vignerons, viti-viniculteurs, organisateurs ou -trices de salon professionnels, gérants de bar à vin... Chacun avec leurs personnalités et leurs parcours: beaucoup de barbus (baba cools) d'âge certain, mais aussi de jeunes "chefs d'entreprises" qui ont repris les vignes familiales pour les conduire et vinifier d'une manière différente des pratiques de leurs parents (ce qui n'est pas toujours simple). Tel ne touche pratiquement pas la terre ni les ceps, d'autres pratiquent le labour à traction chevaline, un autre rajoute du compost. La vinification se fait ici "en amphore" (cuve enterrée à côté des vignes), là en cuve de béton... Certains s'interdisent de vinifier d'autres raisins que ceux de leurs propres vignes, d'autres relèvent le "challenge" de chercher à faire quelque chose avec une "matière première" qui ne vient pas de leurs propres terres... ("négoce"). On assiste à plusieurs vendanges (événements festifs compris), à des dégustations (recrachées au seau!). Les producteurs peuvent être écoeurés de voir une bouteille qu'ils ont vendue 20 euros (oui, le vin naturel est plus cher que le "conventionnel" qu'on trouve en Grande Distribution!) revendue à 600 euros sur internet et devenue objet de spéculation au lieu d'être dégustée. La production est parfois confidentielle: 300 bouteilles pour une cuvée. Crève-coeur de refuser un carton de 6 bouteilles à un amateur qui s'est déplacé... Parfois, c'est plus de 75% de la production qui part à l'étranger. Chez certains revendeurs qui ont fait le choix de l'achat en fût et de la revente "à la tireuse", une bouteille peut par contre être vendue à moins de 10 euros aux amateurs peu fortunés. On peut en fin de film percevoir la crainte que cette notion de "vin naturel" finisse par être "récupérée", pour des raisons marketing, par des "marques" qui en feront une niche dans leurs ventes (comme cela s'est produit pour le commerce équitable ou pour le bio).
A l'issue de la projection, la petite trentaine de personnes (dont quelques professionnels!) s'est dirigée vers l'espace "restauration" de L'Entrepôt et a eu la possibilité de déguster telle ou telle production. C'est là que j'ai pu entendre la documentariste parler avec telle ou telle personne, et échanger moi-même durant quelques minutes avec elle. Elle appréciait ces toutes premières projections sur grand écran, dans une vraie salle de cinéma. Au départ, c'est une série qui était prévue, et il a fallu resserrer. Apparemment, par rapport à un montage précédent que certains avaient eu l'occasion de voir, 7 minutes avaient été retirées. Le film a été tourné en équipe très légère (2 ou 3 personnes), sauf pour les événements (salons ou vendanges) pour lesquels il fallait être en place avant, pendant et après, pour être sûr de capter tous imprévus. Je lui ai demandé si le documentaire passerait à la télé, si un DVD était prévu, si un livre serait publié en complément... Elle aimerait bien, mais dans l'immédiat, le film doit "vivre": sortir dans d'autres salles à Paris, puis tourner en province.
Le film devrait encore être visible cette semaine à L'Entrepôt. D'ici quelques semaines, si tout va bien, il devrait sortir dans quelques salles UGC (sauf s'il s'agissait d'une plaisanterie que je n'aurais pas comprise!) et dans quelques salles indépendantes, par exemple le Saint-André des Arts.
Pour ma part, j'apprécie de voir des documentaires et de pouvoir discuter avec l'équipe, même si cela ne donne pas toujours lieu à un billet: Bricks, Des bobines et des hommes (vus avec dasola). Il m'est aussi arrivé de me rendre à des projections-débats "militantes" organisées par telle ou telle association ou AMAP locale (voire d'y être "missionné" au titre d'intervenant...), pour Traits de vie, Les petits gars de la campagne, La part des autres, ...
Je vais rajouter quelques éléments bibliographique "pour en savoir plus":
Plaidoyer pour le vin naturel, Eric Morain, éd. Nouriturfu, 2019 (que j'avais versé après lecture au système de prêt de livres de l'AMAP dont je fais partie).
Deux livres de Christophe Beau, dans la collection "Pratiques utopiques" des éditions REPAS: La danse des ceps (1ère éd. 2003) et Pour quelques hectares en plus (2011).
Aline Geller m'a cité Valentin Morel, je pense qu'il s'agit de l'auteur du livre Un autre vin (Flammarion, 2023). Je ne l'ai pas (encore) lu.
Misanthrope - Damián Szifrón
Quel titre français étrange pour désigner un film policier! Quand on nous présente enfin le tueur de masse dans la dernière partie du film, on comprend mieux le choix du titre. Misanthrope de Damián Szifrón (un réalisateur argentin) se passe à Baltimore au moment des fêtes de fin d'année. Tout à coup, dans un immeuble de la ville, on entend des coups de feu qui font mouche à tous les coups. Les victimes sont très nombreuses. Le FBI est sur le coup ainsi qu'Eleanor, une jeune enquêtrice de la police de la ville. Eleanor est une femme perturbée et addict aux médicaments. Cela n'empêche pas qu'elle est choisie pour son profil par Lammark, un agent fédéral en charge de l'enquête pour être agent de liaison. L'enquête se révèle difficile car le tueur est insaisissable et imprévisible et il continue à tuer. C'est Eleanor qui va le débusquer. On pourra trouver la fin un peu grandiloquente mais cela ne m'a pas gênée. J'ai trouvé que les motivations du tueur sortaient des sentiers battus et on s'attache aux personnage de Lammark et Eleanor. Le film semble avoir trouvé son public.
La dernière reine - Damien Ounouri et Adila Bendimerad
Quel beau film que voilà! Ceci grâce à l'actrice prinicipale Adila Bendimerad, qui est aussi co-scénariste, co-productrices et co-réalisatrice de La dernière reine. J'ai trouvé ce film algérien somptueux, tant pour l'image que pour les décors et les costumes. Je n'avais jamais entendu parler de l'histoire qui nous est racontée. Nous sommes transportés en 1516 à Alger. La reine Zaphira (Adila Bendimerad) est la première épouse de l'émir d'Alger Salim Toumi. Elle a encore son fils Yahia auprès d'elle, mais plus pour longtemps. Il doit avoir une dizaine d'années. Yahia est l'amour de sa vie. Elle est prête à tuer pour lui. C'est un gamin très remuant qui n'obéit pas beaucoup. Sur ces entrefaites, un corsaire, Aroudj Barberousse, et ses hommes, aident Salim Toumi à liberer Alger du joug espagnol. Malheureusement, peu de temps après, Salim est retrouvé étranglé dans son palais. A partir de là, Zaphira va tenir tête à tous les hommes qui se dressent contre elle, en particulier ses frères et son père. Face à elle, Aroudj commence à éprouver des sentiments. Il souhaite même se marier avec elle. Tout se termine en 1617 d'une manière que je vous laisse découvrir. Mais pour revenir au film dans son ensemble où des scènes intimes alternent avec des scènes groupes ou de combat. C'est vraiment du bel ouvrage. Il semble que le film rencontre son public et c'est mérité. Lire les billets de Selenie, Trillian et Pascale.
Burning Days - Emin Alper
Dans Burning Days d'Emin Alper, Emre, un jeune procureur turc scrupuleux, vient d'être nommé dans une ville reculée d'Anatolie. Dès les premières scènes, on sent que tout ne va pas bien dans cette ville. De nombreux sangliers sont régulièrement pris en chasse en pleine ville. On les tire comme des lapins et pour l'un d'entre eux, il est traîné à l'arrière d'une voiture. Une traînée de sang en témoigne. Plus tard, deux notables de la ville, un avocat (et accessoirement le fils du maire) et un dentiste sont reçus dans le bureau du procureur. Avec leurs airs patelins, ils font tout pour amadouer le procureur à propos de ces chasses sauvages. Il faut noter qu'Emre est l'un des nombreux procureurs qui essaye d'exercer dans cette ville gangrénée par la corruption. Le manque d'eau est un problème majeur dans la ville. Les terre asséchées provoquent des gouffres. La maison qu'occupe Emre est envahie par les rats, d'où la nécessité de mettre de la mort-aux-rats dans tous les coins. C'est pendant une soirée arrosée au raki que le destin d'Emre bascule. Un drame survient. C'est pour lui le début d'une descente aux enfers. Emre n'a qu'un seul allié en la personne de Murat, un journaliste. Une relation trouble s'installe entre les deux. La juge d'instruction essaye aussi de faire quelque chose pour lui. Elle le met en garde mais rien n'y fait. La dernière partie, qui est une immense chasse à l'homme, constitue un grand moment du film qui reste dans les mémoires. J'ai trouvé ce film oppressant très bien fait et très bien joué. Il y a un travail intéresant sur la lumière, sur la musique. Je le conseille.
Le prix du passage - Thierry Binisti
Sur les conseils de Miriam, je suis allée voir Le prix du passage de Thierry Binisti sorti le 12 avril dernier. Nous sommes le 27 avril et le film n'est pratiquement plus projeté en première exclusivité. C'est vraiment dommage car j'ai trouvé ce film très bon avec un suspense haletant jusqu'au bout. Natacha (Alice Isaaz, excellente) est une mère célibataire qui n'arrive plus à joindre les deux bouts. Son petit garçon Enzo, qui a 7 ou 8 ans, est tout pour elle. Elle gère sa vie autour de lui. Le prénom Enzo vient du fait que Natacha est une fan de l'Italie même si elle n'y a jamais été. La mère de Natacha l'aide en gardant Enzo quand c'est nécessaire. Natacha vit du côté de Calais dans une résidence vétuste, elle a deux mois de retard pour son loyer. Par ailleurs, sa chaudière vient de rendre l'âme et elle se fait renvoyer de son travail dans un café (elle piquait dans la caisse). C'est en manquant de renverser Walid, un migrant irakien, que Natacha apprend les sommes astronomiques que les migrants doivent verser pour passer en Angleterre. Natacha ne désire que 2000 euros pour changer sa chaudière. Avec Walid, elle commence à organiser des voyages vers l'Angleterre. Walid trouve les passagers et Natacha les transporte dans le coffre de sa voiture en faisant la traversée en Ferry. On se demande si Natacha va se faire prendre. Et puis Walid de son côté doit craindre les passeurs à la mine patibulaire qui rackettent les migrants. Un film qui m'a agréablement surprise, avec une fin que je vous laisse découvrir.
Lire le billet de Pascale.