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Le blog de Dasola
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23 avril 2016

Good luck Algeria - Farid Bentoumi / Fritz Bauer, un héros allemand - Lars Kraume / High-Rise - Ben Wheatley

Le scénario de Good Luck Algeria de Farid Bentoumi est inspiré d'une histoire vraie: celle du propre frère du réalisateur. Deux amis, Sam et Stéphane, sont dirigeants d'une fabrique de skis de fond de compétition mais la concurrence est rude et suite à la défection d'un skieur suédois, ils se retrouvent au bord de la faillite, ne pouvant plus payer les employés. De plus, Sam, d'origine franco-algérienne, sera bientôt à nouveau père. En effet, sa compagne attend un heureux événement. Pour sauver l'entreprise, Stéphane suggère à Sam de s'incrire aux prochains JO en ski de fond sous le drapeau algérien. Cela fera de la publicité pour les skis qu'ils fabriquent. L'entrainement est dur et Sam qui n'a pratiquement jamais vécu en Algérie, ne parle pas un mot d'arabe et doit négocier avec le comité olympique algérien. Mais Sam a la chance d'avoir un père qui nourrit de grands rêves pour son fils. Je vous laisse découvrir comment le papa de Sam va permettre de sauver l'usine, indépendamment de l'incription de son fils au JO. J'ai aimé ce film optimiste et modeste. Sami Bouajila (Sam) et tous les autres acteurs sont très bien. Lire les billets de Géraldine et de ffred.

Je passe maintenant à Fritz Bauer, un héros allemand de Lars Kraume. Le film retrace l'enquête menée à la fin des années 50 par Fritz Bauer, un procureur allemand (qui préférait chasser les hommes que les animaux), ayant abouti à l'enlèvement d'Adolf Eichmann en 1960 par les hommes du Mossad israélien en Argentine. Fritz Bauer était un homme de conviction, grand fumeur de cigares. C'était un homme seul, juif et homosexuel (crime puni de prison en Allemagne à cette époque) qui était entouré de nombreux ex-nazis appartenant à l'administration, qui ont tout fait pour lui mettre des bâtons dans les roues. Fritz Bauer aurait voulu qu'Eichmann soit extradé en Allemagne pour être jugé, son souhait n'a pas été exaucé. Ce même Fritz Bauer tiendra plus tard un rôle important dans le procès d'Auschwitz (voir Le Labyrinthe du silence). Concernant le film lui-même, je l'ai trouvé intéressant grâce à l'acteur principal, Burghart Klaussner, qui interprète Fritz Bauer avec beaucoup d'humanité. En revanche, le reste manque de rigueur et reste trop dans l'anecdotique avec des digressions pas forcément utiles.

Je termine avec High-Rise de Ben Wheatley que j'ai détesté. Je n'avais pas fait attention au fait que le scénario écrit par la femme du réalisateur était adapté d'un roman de J.C Ballard. J'y suis allée pour les acteurs, mal m'en a pris. L'histoire se passe dans les années 70 (paraît-il). Le docteur Robert Laing emménage au 25ème étage d'une tour en béton qui en compte 40. Aux alentours de cette tour, on ne voit que du terrain en friche et d'autres tours. Les habitants de l'immeuble vivent en autarcie puisqu'il y a un supermarché à un des étages. Le dernier étage est habité par l'architecte de la tour et sa femme. Leur appartement s'ouvre sur une immense terrasse où l'on trouve un cheval, de la pelouse, des arbres. A part ça, la tour est sinistre tout comme les habitants qui vont commencer à semer le chaos quand une panne de courant au 10ème étage paralyse tout. Ce qui s'ensuit est indescriptible, la violence s'installe. Je n'ai pas compris le message du film (si message il y a). J'ai trouvé l'ensemble laid et manquant d'humour, c'est graveleux et il y a de la cruauté envers les animaux: en résumé, un peu n'importe quoi. Pour moi, un film très évitable malgré les acteurs comme Jeremy Irons, Sienna Miller ou Tom Hiddleston. Lire une critique chez Wilyrah. Je note qu'aucun spectateur n'est parti avant la fin et je me demande pourquoi. En ce qui me concerne, j'ai pour principe de rester jusqu'au bout de la projection.

19 avril 2016

Rosalie Blum - Julien Rappeneau

Rosalie Blum de Julien Rappeneau est un film charmant que je vous recommande avant qu'il ne soit trop tard. L'histoire est adaptée d'une BD en plusieurs tomes écrite et dessinée par Camille Jourdy. Nous découvrons la même histoire selon trois points de vue. Dans une ville de province, Vincent Machot, la trentaine, célibataire (il vit avec son chat) et coiffeur de son état, loge dans le même immeuble que sa maman, Simone (Anémone, géniale en mère possessive et abusive). La vie routinière de Vincent (il a abandonné l'espoir de vivre un jour avec sa petite amie qui lui a posé un énième "lapin) va être chamboulée quand un jour il entre dans une "supérette" tenue par Rosalie. Il commence à la suivre pour mieux la connaître (?). A partir de là intervient Aude, la nièce de Rosalie. Aude vient d'abandonner ses études et elle est engagée par Rosalie pour suivre Vincent, car Rosalie a remarqué le manège de Vincent et elle se demande ce qu'il lui veut. La dernière partie du récit se focalise sur Rosalie dont on apprend qu'elle a un passé qu'elle voudrait oublier. Le film de Julien Rappeneau (c'est son premier) est une vraie réussite. Tous les acteurs y contribuent beaucoup.

15 avril 2016

Mandarines - Zaza Urushadze

Si vous en avez l'occasion et que le film soit projeté par chez vous, allez voir Mandarines, un film estonien tourné par un réalisateur d'origine georgienne. L'histoire se passe dans les années 90 dans une vallée d'Abkhazie, dans le Caucase, où vit une minorité estonienne. Ivo, un vieux menuisier estonien, fabrique des cageots pour une dernière récolte de mandarines qu'a fait pousser son voisin Margus. La guerre civile est proche. Un soldat tchétchène et un Georgien en train de combattre dans des camps opposés sont gravement blessés, pas loin de chez Ivo qui les recueille et les soigne. Le Tchétchène se jure de tuer le Georgien dès qu'il sera sur pied. Le facteur humain et les éléments extérieurs font que ces deux hommes vont s'unir. Ce huis-clos à quatre personnages est prenant avec quatre comédiens excellents. Le film qui date de 2013 était en lice pour l'Oscar du meilleur film étranger en 2015. C'est peut-être pour cela qu'il est sorti en France: tant mieux!

11 avril 2016

L'avenir - Mia Hansen-Løve

L'avenir de Mia Hansen-Løve sorti le 6 avril 2016 vaut la peine d'être vu, pour l'histoire et pour l'interprétation impeccable d'Isabelle Huppert qui joue le rôle d'un professeur de philosophie (et j'y ai cru). De nos jours, à Paris, Heinz (André Marcon) et Nathalie, professeurs de philo tous les deux, mènent une vie tranquille avec leur deux enfants adultes qui ne vivent plus avec eux. Le couple vit parmi les livres. Nathalie croit en son métier. Grâce à la philosophie, elle souhaite que ses élèves pensent par eux-mêmes. Nathalie s'occupe beaucoup de sa mère Yvette (Edith Scob), qui n'arrête pas de l'appeler pour un oui ou pour un non. Un jour, Heinz annonce à Nathalie qu'il la quitte pour une autre femme. Nathalie ne lui fait pas de scène. Tout se passe à l'amiable entre gens intelligents, même si Nathalie, quand elle est seule, se met à pleurer. Davantage que le fait que son mari soit parti, Nathalie est surtout peinée qu'Heinz ait emporté énormément d'ouvrages, ce qui a vidé les bibliothèques. D'autres événements vont arriver dans la vie de Nathalie, qui change de manière de vivre. Elle part rejoindre dans la région de Valence un groupe de gens plus jeunes qui discutent de philosophie. Parmi eux se trouve Fabien, un de ses anciens élèves. J'ai trouvé ce film agréable à voir, je ne me suis pas ennuyée. Il a reçu l'Ours d'argent de la mise en scène au dernier festival de Berlin, début 2016.

5 avril 2016

A perfect day - Un jour comme un autre - Fernando León de Aranoa / Kung Fu Panda 3 - Alessandro Carloni et Jennifer Yuh Nelson

Je voulais évoquer A perfect day - Un jour comme un autre avant qu'il ne soit trop tard. En effet, le film est sorti dans peu de salles, le 16 mars 2016. Ce long-métrage réalisé par un Espagnol réunit Tim Robbins, Benicio Del Toro, Mélanie Thierry et Olga Kurylenko entre autres. L'histoire se passe pendant la guerre en ex-Yougoslavie à la fin du XXe siècle. Un groupe d'humanitaires parcourt les routes escarpées de la région des Balkans pour prêter secours à la population qui manque de tout. En particulier, l'eau potable se faisant rare, les quatre humanitaires et leur interprète Damir essayent de trouver une corde longue et résistante afin de retirer un cadavre jeté au fond d'un de ces puits. Je vous laisse découvrir comment et s'ils vont arriver à leur fin. Ce film souvent drôle comporte des moments émouvants et la fin assez ironique est très réussie. Le ton du film m'a fait penser à No Man's Land de Danis Tanovic (2001).

Je passe maintenant à Kung Fu Panda 3. J'ai vu les deux premiers volets et je suis fan de Po, le panda friand de nouilles et de brioches. Il va affronter Kai, un adversaire redoutable venu du pays des morts qui prépare sa vengeance depuis 500 ans. Kai est un buffle qui augmente son pouvoir en se servant d'amulettes en jade où sont emprisonnées les âmes de ses adversaires. Po, de son côté, retrouve son vrai papa panda et toute une colonie de ses congénères. Le film ne casse pas cinq pattes à un panda mais l'ensemble est sympathique.

30 mars 2016

The Lady in the Van - Nicholas Hytner / Triple 9 - John Hillcoat

Je suis allée voir The Lady in the Van pour Maggie Smith. Je n'ai pas été déçue par sa prestation de vieille clocharde nauséabonde au caractère bien trempé. Avant d'être un film, The Lady in the Van écrit par Alan Bennett a été joué au théâtre et interprété déjà par Maggie Smith en 1999 et 2000 à Londres. Alan Bennett s'est inspiré d'un fait qui lui est arrivé entre 1974 et 1989. L'allée qui menait à sa demeure londonienne dans un quartier très chic a servi de parking à un vieux van appartenant à une certaine Miss Shepherd. L'histoire nous apprend que Miss Shepherd a passé sa vie à avoir peur que son passé ne la rattrape. Cette personne au "mauvais" caractère ne dit jamais merci. Tout lui est dû (ou presque). Mais cela n'empêche pas qu'on s'attache à elle le temps du film, qui aurait gagné à être un peu plus court. Mais pour Maggie Smith, le film vaut la peine d'être vu. Lire le billet d'Armelle.

Dans Triple 9 de John Hillcoat, ça tire à tout va. Les personnages de l'histoire ne sont pas anges. De nos jours, à Atlanta (Georgie), ville sudiste gangrénée par la violence, on note la présence de la mafia russo-israélienne dirigée par Irina Vlaslov, la femme d'un mafieux en prison. Cette femme est interprétée par Kate Winslet, méconnaissable avec ses cheveux longs en arrière. Elle suinte la vulgarité et le danger. On la sent prête à tout pour arriver à ses fins. Pour récupérer des documents mettant en cause son mari, Irina engage des policiers corrompus. Ces derniers pour faire diversion décident de tuer un de leur collèque. Le terme « triple 9 » (ou 999) est une alerte lancée en cas d'extrême urgence, quand un policier est touché lors d'une fusillade. Evidemment, rien ne se passe comme prévu, et on dénombre un nombre de morts impressionnant à la fin du film dont le rythme ne faiblit pas. C'est le genre de film que je vois une fois mais pas deux. Lire les billets de ffred et mymp.

24 mars 2016

Brooklyn - John Crowley

Je vous recommande, tout comme Choupynette, ffred et Tinalakiller, Brooklyn de John Crowley, sorti le 7 mars 2016. Le scénario signé Nick Hornby est tiré du roman (portant le même nom) de Colm Tóibín. Dans les années 50, la jeune Ellis Lacey, âgée d'une vingtaine d'années, vit dans un comté en Irlande. Elle gagne très mal sa vie en travaillant dans une épicerie où la patronne n'arrête pas de lancer des propos vipérins aux clientes et aux employées. Sa grande soeur Rose s'occupe de leur mère Mary, qui est veuve. Grâce à Rose justement et à un prêtre irlandais, Ellis s'embarque sur un transatlantique (la traversée est agitée) en partance pour les Etats-Unis, où un travail dans un grand magasin l'attend. L'histoire d'Ellis est celle d'un exil loin de ses repères. Dans le quartier de Brooklyn à New-York, elle devient locataire d'une pension de famille où il n'y a que des femmes de son âge. Peu après son arrivée, elle rencontre l'amour en la personne d'un jeune Italien, et puis elle suit des cours de comptabilité. Revenue momentanément dans son île natale, Ellis hésite à repartir. Je vous laisse découvrir la fin. C'est un très joli film illuminé par la présence de l'actrice principale Saoirse Ronan que j'avais découverte dans Reviens-moi, puis dans Hannah et d'autres films. Une jeune actrice à suivre.

15 mars 2016

The Assassin - Hou Hsiao-hsien

Pour tous ceux qui voudraient aller voir The Assassin de Hou Hsiao-hsien (prix de la mise en scène au Festival International de Cannes en 2015), il faut les prévenir tout de suite qu'il ne s'agit pas d'un film d'arts martiaux traditionnel. Cela leur évitera de sortir pendant la projection pour ne plus revenir. Dans la salle où j'étais, il y a eu au moins 30 personnes qui sont parties avant la fin, sur une salle de 200 sièges. C'est d'ailleurs la première fois dans ma vie de spectatrice que je vois ça. Pour ma part, ce défilé m'a perturbée et m'a empêchée d'apprécier pleinement ce film épuré. Dans un prologue somptueux (l'histoire se passe en Chine sous la dynastie Tang au IXème siècle), une femme demande à une autre, nommée Nie Yinniang, de tuer un haut dignitaire. Nie Yingniang, qui été élevée par une nonne, est devenue un assassin redoutable. D'un coup de dague, elle porte un coup mortel à la victime désignée. Cette séquence est filmée dans un très beau noir et blanc. Puis on passe à la couleur et on a le loisir d'admirer les costumes et les décors chatoyants. Quelques duels durant chacun entre une et deux minutes émaillent le récit. Nie Yinniang revient après des années d'exil, hostile vis-à-vis du pouvoir impérial, au point de vouloir assassiner le nouveau gouverneur. Mais sa mission est périlleuse car elle connaît sa cible, un cousin à elle, qu'elle a naguère aimé et dont elle fut séparée, pour des raisons d'Etat. Le film comporte peu de dialogues et la fin m'a paru un peu hors sujet, mais ce n'est pas bien grave au regard du reste. Je pense que ce film de presque deux heures mérite un deuxième visionnage.

9 mars 2016

Merci patron ! - François Ruffin

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Le 24 février 2016 est sorti un documentaire satirique, tonique et réjouissant (on rit beaucoup) que je vous recommande. Son titre? "Merci patron!", d'après la chanson des Charlots. Le patron en question est Bernard Arnault, patron du groupe de luxe LVMH, dont le revenu annuel en 2015 (2ème fortune de France et 10ème fortune mondiale) équivaut à 463 000 années de salaire, cotisation comprise, d'une ouvrière de ECCE (l'entreprise qui fabriquait des costumes Kenzo à Poix-du-Nord). Le réalisateur François Ruffin, journaliste fondateur et rédacteur en chef du trimestriel Fakir (dont le siège social est situé à Amiens) est un fan de Bernard Arnault (il faut bien entendu comprendre le contraire). Il veut partager son enthousiasme avec quelques personnes du nord de la France qui se sont retrouvées au chômage à la suite du démantelèment de leur usine qui fabriquait les costumes Kenzo vendus chacun environ 1000 euros. L'usine a été délocalisée en Pologne avant de partir certainement plus loin... Les Chtis sont hostiles à Bernard depuis qu'il a racheté le groupe Boussac Frères en 1984 pour s'en débarrasser peu après en gardant la marque Christian Dior (c'est ce qui l'intéressait). Ruffin s'est mis en tête de rétablir le dialogue entre d'anciens ouvriers d'usine textile et son idole Bernard (lui qui voulait devenir citoyen belge pour échapper au fisc français). En l'occurence, grâce à Marie-Thérèse, une ancienne déléguée CGT d'Ecce, très remontée contre Bernard Arnault, Ruffin rencontre devant nous la famille Krul. Ce couple avec un grand fils est dans une situation dramatique: licenciés tous les deux de l'usine, ils sont menacés d'expulsion de leur maison. Ils n'ont que 400 euros par mois pour manger et ils n'ont pas de chauffage. Je vous laisse découvrir comment, grâce à une caméra cachée et à pas mal de culot, les Krul vont sortir de leur situation précaire (grâce à Bernard). C'est un film qui montre que même sans grand rassemblement, ni syndicat, on peut lutter avec des idées et de l'enthousiasme. Le film a été financé grâce à du financement participatif. Il semble rencontrer du succès dans la trentaine de salles (dont 7 à Paris) où il est projeté. Toujours est-il que nous l'avons vu, mon ami et moi, dans une salle comble un mardi soir à Paris (au Louxor). A la sortie du cinéma, nous avons acheté le nouveau numéro de Fakir vendu par des bénévoles du journal.

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 Et je ne résiste pas à vous mettre le lien sur la chanson des Charlots.

6 mars 2016

Ave Cesar - Ethan et Joel Coen / Hector - Jake Gavin / Saint-Amour - Benoît Delépine et Gustave Kervern

Voici trois films que j'ai vus depuis une semaine.

De mon point de vue, Ave Cesar d'Ethan et Joel Coen n'est pas leur meilleur film, mais c'est un film distrayant et une évocation du Hollywood des années 50 qui a souffert du McCarthysme et de la "chasse aux sorcières". Le film est est une suite de saynètes dans lesquelles on passe de la comédie musicale aux films aquatiques et aux péplums. Le fil rouge de l'hstoire est Eddie Mannix (Josh Brolin), un "Hollywood fixer" (celui qui est tenu à ce que tout marche pour le mieux dans le studio). On le suit durant une journée pendant qu'il est confronté au kidnapping de Baird Whitlock (George Clooney), une des stars du studio. Il passe d'un plateau à l'autre entre le tournage d'un film aquatique, celui d'une comédie musicale, d'un western, d'un mélodrame et même d'un peplum dans lequel Baird tourne le rôle principal et affronte deux journalistes, Thora et Thessaly Thacker, soeurs jumelles qui déversent des potins croustillants et des propos fielleux dans les colonnes de leurs journaux respectifs. Je qualifierais ce film de comédie déjantée avec quelques rebondissements inattendus. Pas désagréable. Lire les billets de Tinalakiller (pas convaincue du tout) et Ffred qui a été séduit.

 Je passe à Hector de Jake Gavin, un "petit" film anglo/écossais qui est sorti le 30/12/15 dans un nombre restreint de salle. Hector (Peter Mullan) est un SDF qui va d'une station-services à l'autre sur la route qui va de Glasgow à Londres. Il en profite pour s'y abriter et dormir, se restaurer, laver ses chaussettes. Hector ne se plaint pas. On apprend pourquoi il est SDF. C'est pratiquement un choix de sa part. On apprend aussi qu'il a un frère et une soeur qui le croient mort. Malgré le sujet et l'acteur principal, j'avoue que je m'attendais à autre chose: une histoire plus émouvante. Il ne se passe pas grand-chose sauf toute la séquence dans un refuge à Londres au moment de Noël où Hector se rend tous les ans. Pour l'anecdote, j'ai vu ce film à Limoges où je passe régulièrement des week-end et j'étais toute seule dans la salle à la séance de 22H15. Dommage. Lire le billet de Miriam.

Je termine avec Saint-Amour de Benoît Delépine et Gustave Kervern. Le film m'a globalement déçue. J'attendais certainement trop de la confrontation entre Benoît Poelvoorde et Gérard Depardieu qui jouent un fils et son père. Moi qui apprécie bien Poelvoorde en général, je l'ai trouvé pathétique dans son rôle d'homme qui boit et parle beaucoup. Le film début au Salon de l'Agriculture (décidément, c'est l'époque), Bruno (Benoît Poelvoorde) fait la tournée de la "route des vins" en allant d'un stand à l'autre. Il est accompagné par un ami. Il "descend" un verre après l'autre. Pendant ce temps, son père Jean (Gérard Depardieu), un agriculteur venu avec ses vaches et un taureau de concours appelé Nabuchodonosor, voudrait que son fils prenne la relève. Pour le convaincre, il décide de partir avec lui sur la "vraie" route des vins en prenant un taxi conduit par Mike (Vincent Lacoste). J'ai trouvé que le film n'était pas très drôle sauf la séquence hilarante avec Michel Houellebecq que je vous laisse découvrir. Il y a de jolies séquences avec Andréa Ferréol, Chiara Mastroianni, Izia Higelin et Céline Sallette. Celle-ci, en mal d'enfant avant qu'il ne soit trop tard, est en quête de géniteurs.

3 mars 2016

L'histoire du géant timide - Dagur Kári

Décidément, le cinéma islandais nous réserve des pépites en matière de cinéma. Après Béliers qui a fait partie de mes films coup de coeur de 2015, voici L'histoire du géant timide (Fúsi [titre en VO]) sorti le 24 février 2016. En Islande battue par les vents et au ciel bas et gris, Fúsi, un homme placide, la quarantaine, bien enrobé, les cheveux filasses autour d'une calvitie, est encore célibataire. Il mène une vie tranquille en compagnie de sa mère et travaille comme bagagiste dans un aéroport. Il occupe ses loisirs à écouter de la musique "Heavy metal" dans sa voiture et à reconstituer la bataille d'El Alamein (1942 en Egypte) avec des miniatures. Fúsi ne parle pas beaucoup mais aime manger des chocapic® avec du lait. Cette vie monotone change dans un premier temps quand il se lie d'amitié avec Hera, une petite fille nouvellement arrivée dans l'immeuble où il réside. Dans un deuxième temps, il fait la connaissance de Sjöfn dans un cours de danse country. Lui qui n'a jamais eu de liaison va se transformer au contact de Sjöfn, une toute menue jeune femme. Cette dernière souffre de dépression chronique. Qu'à cela ne tienne, Fúsi, qui s'émancipe de sa maman, va être aux petits soins pour elle. Certaines scènes sont touchantes. J'ai presque eu la larme à l'oeil. Je vous laisse découvrir la fin qui laisse le champ ouvert à plein de possibilités. Un joli film qui semble rencontrer son public.

29 février 2016

The revenant - Alejandro G. Iñárritu

Ayant lu et entendu des avis très contrastés à propos de The Revenant du Mexicain Alejandro G. Iñárritu, j'y suis allée sans a priori. J'ai été agréablement surprise par ce film à la très belle photographie, aux paysages enneigés grandioses et par l'histoire du trappeur Hugh Glass (qui a existé). Le scénario est a adapté d'une partie du roman The Revenant de Michael Punke écrit en 2002. L'histoire se passe dans les années 1820 dans le Missouri. Une vingtaine de trappeurs, qui ont déjà pas mal de fourrures, sont attaqués par des Indiens à la recherche de la fille d'un des leurs qui été enlevée. Hugh Glass (Leonardo di Caprio, pas mal du tout), le guide du groupe de trappeurs, est attaqué peu de temps après afoir fui les indiens par un ours Grizzly vindicatif qui veut protéger son petit. Grièvement blessé, Hugh Glass assiste impuissant au meurtre de son fils, un sang mêlé indien Pawnee par un dénommé Fitzgerald. Ce Fitzgerald abandonne Hugh en l'enterrant plus ou moins vivant. Revenu à la vie, Hugh n'aura de cesse de poursuivre Fitzgerald, parcourant 300 km afin de venger son fils. Le film qui dure 2H30 ne laisse pas de répit aux spectateurs. J'ai trouvé le rythme soutenu. Il y a quelques séquences marquantes comme celle où il se protège du froid en se pelotonnant dans une carcasse de cheval qui vient juste de mourir. J'ai été surtout frappée par les paysages, la neige, le froid que l'on ressent presque. La seule couleur qui ressort le plus souvent, c''est celle du sang sur la neige. D'après ce que j'ai lu, l'ours grizzly n'est qu'une image numérique; eh bien j'ai trouvé le trucage très réussi. Personnellement je conseille ce film "nommé" dans plusieurs catégories aux Oscars 2016. Lire les billets très contrastés d'Alain, de ffred, d'Alex-6, de Wilyrah et de Mymp. Et lire le billet élogieux de Pascale.

26 février 2016

La vache - Mohamed Hamidi / Nahid - Ida Panahandeh

J'ai attendu la veille de l'ouverture du Salon de l'Agriculture à Paris pour chroniquer le film La vache de Mohamed Hamidi sorti le 17 février 2016. En quelques mots: c'est un road-movie sympathique, avec de bons sentiments. Fatah, paysan d'un bled en Algérie, rêve d'emmener sa vache Jacqueline (une Tarentaise) au Salon de l'Agriculture à Paris. A un moment donné dans le film, il y a une référence au film La vache et le prisonnier (1959) d'Henri Verneuil avec Fernandel, prisonnier de guerre qui traversait l'Allemagne à pied en 1942 en compagnie de la vache Marguerite. Dans le film d'Hamadi, Fatah après plusieurs tentatives infructueuses, est enfin accepté pour venir "exposer" au Salon. Comme le voyage n'est pas pris en charge, tout le village se cotise, et Fatah et Jacqueline débarquent à Marseille et commencent un long périple à pied jusqu'à Paris. Ils feront des rencontres, se lieront d'amitié. Je ne veux pas tout raconter. On sourit souvent et on retient la réplique qui deviendra peut-être culte: "C'est la poire". Il faut passer sur pas mal d'invraisemblances. J'ai trouvé que ce film était plus une suite de saynètes qu'autre chose, mais bon, je vais être indulgente. A l'issue de la projection (j'ai vu le film en avant-première), il y avait une séance de questions-réponses avec le réalisateur et l'acteur principal, Fatsah Bouyamed, que je ne connaissais pas. Il a beaucoup travaillé avec Jamel Debbouze (coproducteur du film et qui joue un petit rôle). De la conversation qui a duré une demi-heure, j'ai surtout retenu qu'il y a eu trois "Jacqueline" pendant le tournage: une pour la partie qui s'est tournée au Maroc (et non en Algérie), une "doublure" au cas où, et une troisième qui a tourné les trois-quart du film qui se déroule en France. A vous de juger.

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Ceci n'ayant rien à voir avec cela, je voulais évoquer Nahid, un film réalisé par une Iranienne, Ida Panahandeh, et qui est sorti le 24 février 2016. Je pense que la sortie du film est liée au fait qu'il a reçu un prix dans une section parallèle au Festival international du film de Cannes en 2015. Globalement, le film m'a déçue pour une raison: le personnage principal de Nahid m'a profondément crispée et je l'ai trouvée assez antipathique. Je ne suis pas arrivée à éprouver de l'empathie pour elle et ses nombreux problèmes. De nos jours, en Iran, Nahid, divorcée depuis 2 ans, a pu obtenir la garde d'Amir, son fils adolescent, parce qu'elle a renoncé à une pension alimentaire et qu'elle a interdiction de se remarier. Néanmoins, quand le film commence, on comprend qu'elle aime un autre homme qui fait tout pour l'aider. On voit Nahid harcelée par son ex-mari qui l'aime encore, par son ex-belle famille, par sa propre famille, par son fils qui vit mal la situation, etc. A force, j'en ai eu un peu assez de ces situations cahotiques que Nahid n'arrive pas à gérer. Je ne parle même pas de la météo: pendant le film, il pleut beaucoup, le ciel est gris et la mer Caspienne bien agitée. Film pas indispensable selon moi, à vous de voir.

20 février 2016

Zootopie - Byron Howard / Rich Moore

Zootopie, le nouveau film des studios Disney, est épatant et devrait ravir petits et grands. Dans la salle où j'étais, il y avait une majorité écrasante d'adultes. Judy Hopps, une jeune lapine issue d'une famille nombreuse (bien entendu) et dont les parents cultivent et vendent des carottes, rêve de devenir officier de police. 15 ans plus tard, elle sort major de sa promotion et est nommé dans un commissariat de Zootopie. Dans cette mégapole où les humains sont absents, les animaux grands et petits, proies et prédateurs, gros mammifères ou petits rongeurs, vivent en bonne intelligence depuis longtemps. Comme les humains, ils sont vêtus de pied en cap et ont une vie sociale. Dès le début, Judy a du mal à se faire une place parmi les gros "balèzes" du poste de police. Elle se retrouve simple contractuelle. C'est lors d'une ronde qu'elle croise le chemin d'un renard, Nick Wilde, qui s'enrichit par ses magouilles avec un bâtonnet de glace à l'eau qu'il a arnaqué: un modèle du genre. Pendant ce temps, le reste des policiers est chargé d'enquêter sur la disparition inquiétante de quatorze mammifères (tous des prédateurs) dont une loutre. L'enquête piétine et cela permet à Judy d'y participer. Nick, à son corps défendant, va l'aider. Pour la suite, allez voir ce film plein de trouvailles, d'humour comme la séquence savoureuse des paresseux employés derrière un guichet, ou celle avec le "big" boss (une souris minuscule) qui parle comme Marlon Brando dans Le Parrain en donnant des ordres à des gros ours blancs. J'ajouterai que les méchants ne sont pas ceux qu'on pense. Tout va bien se terminer sans que cela tombe dans la niaiserie. Un film tonique à l'animation très réussie et qui se termine sur une chanson de Shakira. Lire les billets de Wilyrah et Mymp.

17 février 2016

Les innocentes - Anne Fontaine

Les innocentes du film d'Anne Fontaine (tiré d'une histoire vraie) sont des religieuses d'un couvent perdu dans une forêt en Pologne en 1945. Quand le film débute, nous faisons la connaissance de Mathilde Beaulieu qui officie au sein de la Croix Rouge quelque part en Pologne. Elle assiste Samuel, un médecin français d'origine juive qui a perdu sa famille pendant la guerre. Mathilde se rend dans un couvent voisin suite à un appel à l'aide d'une des religieuses. Elle découvre médusée que plusieurs d'entre elles sont enceintes à un stade avancé. Quelques mois auparavant, le couvent a été visité trois fois par des "troufions soviétiques" comme les appelle Samuel. Et ils ont violé ces religieuses qui sont restées désemparées. Certaines semblent avoir perdu une partie de leur foi. Elles veulent surtout que rien ne soit révélé car le couvent serait fermé et que deviendraient-elles? Toute l'image du film tire vers le noir et blanc comme la tenue des religieuses. L'histoire se passe l'hiver avec un paysage enneigé. J'ai aimé ce film où la violence et la douceur se côtoient. Les actrices polonaises sont formidables. Un film à voir. Lire les billets d'Alain, Colette et ffred.

15 février 2016

El Clan - Pablo Trapero

Parmi les cinq films que j'ai vus la semaine dernière (semaine 6), et après Chocolat, je veux chroniquer El Clan, film argentin de Pablo Trapero (Leonera) produit par Pedro Almodovar. El Clan est tiré de faits réels qui se sont déroulés au début des années 80. Après la chute de la junte militaire, le retour de la démocratie n'empêche nullement Arquimedes Puccio, un ancien des renseignements militaires, notable marié et père de famille, de continuer de kidnapper et torturer des gens afin de demander une rançon aux familles. Il est aidé dans sa besogne par ses deux fils (dont l'un est un joueur de rugby célèbre) et des hommes de main. Les victimes sont toujours exécutées avant d'être libérées. Une femme enlevée sera retenue des mois (la famille ne voulant pas verser un sou) dans la cave de la maison où vivent Arquemedes et sa famille. Sa femme et ses filles font comme si de rien n'était malgré le son de certains râles venus d'en bas. Ce film est frappant à plus d'un titre en particulier la musique avec des standards du rock n' roll pendant les scènes de kidnapping. Mais ce que l'on note surtout, c'est l'acteur qui interprète Arquimedes Puccio: il s'appelle Guillermo Francella et on ne voit que son regard bleu glaçant. Son personnage de patriarche dominateur n'a aucun état d'âme. Le film au rythme trépidant est dans l'ensemble assez violent mais avec une certaine dose d'humour (même si ce n'est pas du tout une comédie). Personnellement, j'ai aimé ce film pas moral. Lire les billets d'Alain et d'Alain.

13 février 2016

Chocolat - Roschdy Zem

Je vous conseille Chocolat, vu hier soir, le 12 février 2016. Roland du blog Cinerock07 en dit beaucoup de bien et il a raison. L'acteur-réalisateur Roschdy Zem a choisi de raconter la vie de Raphaël Padilla (surnommé Chocolat) qui a formé un duo de clowns avec George Footit à l'orée du XXème siècle. Pour incarner Chocolat, le choix d'Omar Sy se révèle judicieux. Si vous aviez un doute sur son talent d'acteur, allez le voir dans ce film où il est très convaincant en clown auguste noir souffre-douleur recevant des baffes de Footit, le clown blanc interprété par James Thierrée (excellent). Le film dure deux heures et se suit agréablement. On voit les débuts du couple de clowns qui se rencontrent dans un cirque de province assez miteux. George Footit voit le potentiel de s'associer à Chocolat qui était un bon acrobate. Remarqués par un directeur de cirque de Paris, Footit et Chocolat arrivent dans la capitale et triomphent à chaque représentation. L'expression "être chocolat" signifiant "être berné", a été popularisée par les dialogues de leur numéro. En plus de leurs cachets, ils gagnent pas mal d'argent en posant pour des publicités de l'époque. Malheureusement, Chocolat perd de grosses sommes au jeu et il se met à prendre du laudanum. Le film s'attache à montrer que la France de cette époque traitait mal les gens de couleur. Un long-métrage bien fait et soigné. Il faut noter le soin certain dans la reconstitution d'époque. Ayant terminé sa vie dans la misère, Chocolat est mort de tuberculose en 1917. Il fut enterré dans le carré des indigents dans un cimetière de Bordeaux.

7 février 2016

Spotlight - Tom McCarthy

J'ai vu Spotlight de Tom McCarthy le jour de sa sortie, le 27 janvier 2016, et je dois dire que j'ai du mal à en parler: je reste perplexe après avoir lu et entendu tant d'éloges à son sujet. Spotlight est une équipe de quatre journalistes travaillant au sein du grand journal The Boston Globe aux Etats-Unis. En 2001, après les attentats du World Trade Center, ils publieront une enquête poussée sur le fait que pendant des dizaines d'années, plus de 90 prêtres de Boston et dans sa seule région se seront rendus coupables d'attouchements envers de jeunes garçons (même s'il y a eu aussi des jeunes filles) issus de milieux défavorisés. Ces actes répréhensibles ont été entourés par la loi du silence. Les plaintes ont été étouffées grâce à de l'argent versé par l'Eglise. Cette enquête fera trembler le clergé sur ses bases et remontera jusqu'au Vatican. Durant les deux heures du film, j'ai suivi avec un intérêt pas toujours soutenu l'enquête de ces journalistes qui ont surtout interrogé des victimes devenus adultes. Beaucoup d'entre elles en sont restées traumatisées. J'ai trouvé le film très classique, pas mal joué mais rien d'exceptionnel, seul Mark Ruffalo donne un peu d'énergie à l'ensemble. Stanley Tuccci en avocat de victimes m'a paru assez convaincant. Sur un tel sujet, je m'attendais à ressentir plus d'émotion. Le film reste sage et presque neutre. Je ne me suis pas sentie concernée. Dommage.

Lire l'avis de Valérie qui n'a pas été totalement convaincue non plus. Ffred est déçu au contraire de Wilyrah, Alain et Alex-6 qui ont beaucoup aimé ce film.

4 février 2016

Les huit salopards - Quentin Tarantino

Ca y est, j'ai vu le dernier film de Quentin Tarantino. Après avoir lu quelques mauvaises critiques, je ne m'attendais à rien ou à un film pas terrible, et j'avoue avoir été agréablement surprise par ce long-métrage de 2H45 filmé en 70 mm. Néanmoins, j'émettrai tout de suite mes bémols:

- Les échanges interminables entre Kurt Russell et Samuel Jackson: qu'est-ce que la première partie qui se passe dans la diligence est bavarde!

- La violence et le sang qui gicle (même si c'est pour rire) et une certaine misogynie. Dès le début du film, Jennifer Jason Leigh est déjà bien amochée (et elle n'arrête pas de prendre des baffes).

Ceci mis à part, le film est bien construit avec quelques flash-back expliquant les tenants et les aboutissants de cette histoire policière où les personnages ne sont pas ceux qu'ils paraissent être. Qui sont les quatre hommes dans la demeure en bois devant laquelle fait halte la diligence ou se trouve un shérif chasseur de primes menotté à une jeune femme? Qui sont les huit salopards du titre? Qui a empoisonné le thé provoquant deux morts et pourquoi? Avec mon ami, on a dénombré pas moins de dix-neuf morts (dont les huit salopards) quand le film se termine. Ce huis-clos respecte l'unité de temps, de lieu et d'action. J'ajouterai qu'il est fait mention d'une lettre manuscrite d'Abraham Lincoln, mais cela n'a aucun lien avec le reste. Je ne regrette pas du tout d'être allée voir ce film qui réserve beaucoup de surprises. Lire les billets d'Alex-6, Carmadou.

1 février 2016

45 ans - Andrew Haigh

Sur les conseils de miriam, de ffred, de mymp et peut-être d'Aifelle, je suis allée voir 45 ans d'Andrew Haigh qui est sorti le 27 janvier 2016 et pour lequel Charlotte Rampling vient d'être nommée aux prochains Oscar dans la catégorie meilleure actrice. Le film qui dure 1H35 narre six jours de la vie de Kate et Geoff (ayant atteint les soixante-dix ans tous les deux) qui doivent célébrer en grande pompe leur 45 ans de mariage. Pendant ces six jours, la vie de Kate va s'écrouler quand elle apprend par une lettre venue de Suisse et adressée à Geoff l'existence de Katya, disparue accidentellement, 50 ans auparavant, dans les Alpes suisses (on vient de retrouver son corps). A la question que Kate pose à Geoff. Il confirme par un simple "oui" qu'il aurait épousée Katya si elle avait vécu. Kate considère qu'elle n'a été peut-être qu'un "second choix" pour son mari. Personnellement, j'ai un peu de mal à comprendre la réaction de Kate, sa rancoeur ou jalousie envers une morte décédée un demi-siècle plus tôt, à moins que cela ne soit parce que son mari ne lui a rien dit pendant toutes ces années. C'est comme si cette union s'était bâtie sur un mensonge. Comme m'a dit mon ami, il aurait fallu que Geoff parle de Katya à Kate dès leur première rencontre ou qu'il se taise à jamais. J'ai été frappée par la lumière du film: les intérieurs et les paysages sont gris bleutés. Cela dégage une grande tristesse avec un côté angoissant. Ce film repose sur les deux acteurs principaux, Tom Courtenay, et surtout Charlotte Rampling, très crédible comme enseignante à la retraite qui mène une vie calme entre son chien et son mari. Dans la dernière séquence, celui du bal, avec sa robe très simple, ses yeux expriment sa rage et sa peine.

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