Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le blog de Dasola

Le blog de Dasola
Archives
Derniers commentaires
Challenges terminés

Pour les challenges de l'année en cours, 
voir colonne de droite

11 avril 2009

La Cerisaie (Anton Tchekhov) - Mise en scène Alain Françon

Ultime pièce de Tchekhov datant de 1904 (année de la mort du dramaturge), La Cerisaie, très souvent représentée, se donne jusqu'au 10 mai 2009, au théâtre de la Colline, dans le 20ème arrondissement près du métro Gambetta. Ce spectacle fait salle comble tous les soirs et c'est mérité. Je crois savoir que c'est la dernière année où Alain Françon exerce son mandat d'administrateur de ce théâtre. Pendant plusieurs années, il aura donné l'occasion à des milliers de spectateurs de voir des spectacles de grande qualité. Pour en revenir à la Cerisaie, quand la pièce commence, tout est déjà presque terminé pour Ranievskaïa Lioubov Andreevna, propriétaire terrienne en ce début de 20ème siècle. De grands bouleversements sociaux-poliitiques ont eu lieu. De nouvelles classes sociales apparaissent. Ranievskaïa arrive juste de Paris après quelques années d'une vie insouciante et de dépenses inconsidérées avec son amant. Elle et son frère Gaev sont couverts de dettes. Ils ont été trop prodigues. Le seul bien qui leur reste est La Cerisaie, une belle demeure familiale entourée d'arbres fruitiers. Lopakhine, fils d'un ancien moujk et maintenant homme riche annonce que la propriété doit être mise aux enchères dans le mois qui vient. Par la même occasion, il leur annonce qu'il veut acheter La Cerisaie tout en leur proposant un marché avantageux que, bien sûr, ils refusent. Cette pièce donne l'occasion de voir, sur un immense plateau avec un décor assez sobre, quelques comédiens talentueux comme Dominique Valadié, Didier Sandre, Jérôme Kircher (excellent en Lopakhine) et Jean-Paul Roussillon qui joue Firs, le vieux serviteur qui reste dans la demeure jusqu'au bout. C'est lui qui dit la dernière réplique, "ils m'ont oublié" en essayant d'ouvrir désespérément la porte d'entrée fermée à clé. Roussillon est magnifique et émouvant. Et pourtant, Tchekhov considérait que c'était, dans son esprit, une pièce drôle (il disait ne rédiger que des pièces de ce genre)? Je me rappelle avoir déjà vu cette pièce il y a bien des années, c'était naturellement un spectacle bien différent. Un dernier point que je tiens à signaler: dans le programme papier figurent des photos d'époque d'une mise en scène par Constantin Stanislavski (oui, oui, celui de la "méthode" de l'Actor's Studio).

9 avril 2009

Frost-Nixon - Ron Howard

Je suis allée Frost/Nixon de Ron Howard, le jour de sa sortie en salle, mercredi 1er avril 2009. Je ne savais pas trop quoi voir d'autre; je ne l'ai pas regretté, j'ai même beaucoup aimé. J'ai découvert ce "face-à-face" dont je n'avais jamais entendu parler. Suite à l'affaire du Watergate en 1974, Nixon a "démissionné" de ses fonctions de Président des Etats-Unis. Dans l'oeuvre de fiction, qui a d'abord été une pièce de théâtre et maintenant un film, David Frost, un Anglais, anime des émissions en Australie (pas très prestigieuses pour un journaliste). Dans le film, quand l'histoire débute, c'est Frost qui a l'idée d'interviewer l'ex-Président déchu. Il y arrive en faisant une avance de fonds importante afin de convaincre l'entourage de Nixon. Au bout du compte, nous avons quatre entretiens qui sont enregistrés avec des interruptions de plusieurs jours voire de plusieurs semaines entre chacun. Chaque entretien porte sur un thème particulier, dont le Vietnam et, bien entendu, l'affaire du Watergate. Les deux comédiens principaux, Michael Sheen (qui joue Frost, et qui était déjà très brillant dans le rôle de Tony Blair dans The Queen de Stephen Frears) et Frank Langella (Nixon) sont remarquables. Ils ont joué au théâtre le texte de la pièce. De facture classique, ce film est très bien fait avec un dialogue intelligent. Certains échanges verbaux montrent comment on peut destabiliser un adversaire rien qu'avec des mots. Le point culminant ("climax" comme on dit en anglais) du film se passe la nuit juste avant LE dernier entretien traitant du Watergate. Là, tout bascule. Je recommande vivement ce film. Ceci dit, dans la réalité, David Frost est quelqu'un d'une autre trempe (il semble qu'il ait accepté qu'une fiction soit tirée de l'épisode réel, sans intervenir dessus). D'ailleurs, dans la réalité toujours, je ne pense pas que Nixon aurait accepté d'être interviewé par n'importe qui.

7 avril 2009

La solitude des nombres premiers - Paolo Giordano

J'ai lu ce roman, La solitude des nombres premiers (éditions du Seuil) sans déplaisir, après avoir remarqué le grand nombre de billets (en général favorables) le concernant sur la blogosphère et en avoir lu la plupart (je ne mets pas de liens!). Du coup, l'ayant croisé d'occasion (déjà!), j'ai sauté sur cette chance. J'ai été un peu déçue par la fin "plate". Cela finit sans finir. Il n'y a pas d'événement précis qui clôt l'histoire. Le roman s'étale sur 24 ans entre 1983 et 2007. L'auteur trace le portrait parallèle de deux êtres "à part". D'abord Alice, âgée d'environ 8 ans, qui se blesse gravement au ski et reste boîteuse. Elle est mal à l'aise avec son corps. Les années passant, elle fait de l'anorexie. Elle a un père très autoritaire et une mère qui meurt d'un cancer. Son anorexie est autant mentale que physique (l'auteur décrit très bien ce phénomène). L'autre héros, Mattia, est plus mystérieux. Enfant "normal", il a eu le malheur d'avoir une soeur jumelle, Michela (son portrait craché), attardée mentale qu'il abandonne un jour sur un banc (ils ont huit ans) parce qu'il est honteux d'avoir une soeur pareille. Jamais on ne la retrouvera. Depuis, Mattia traîne son sentiment de culpabilité. II vit presque en marge des autres en devenant un surdoué en math. Ses parents sont peu disponibles pour lui et et ils n'apportent pas beaucoup d'aide. Que Mattia se punisse, on le comprend; pour Alice, beaucoup moins. Ce premier roman d'un jeune écrivain doué a reçu le prix "Stregha" (l'équivalent du Goncourt en Italie) en 2008. J'ai trouvé que ce livre se lit bien, sans style particulier (est-ce dû à la traduction?). Il n'y a pas de quoi se relever la nuit non plus.

5 avril 2009

Katyn - Andrzej Wajda

Wajda (aujourd'hui octogénaire) reste un des grands réalisateurs polonais. Katyn qui est sorti cette semaine dans quelques salles "Art et Essai" à Paris et aussi, j'espère, en province, retrace un épisode sanglant de la deuxième guerre mondiale. En 1939, la Pologne est prise en tenailles entre les Allemands qui l'envahissent par l'ouest et les Russes par l'est. Nous sommes en plein dans la période du pacte germano-soviétique. La première séquence illustre bien ce qui arrive. Elle se passe sur un pont: des civils polonais avancent dans un sens et dans l'autre sur ce pont, ils fuient, mais là, ils sont piégés. L'armée polonaise est en déroute. Les simples soldats sont laissés libres mais les officiers sont faits prisonniers. Pour la plupart, ce ne sont pas des militaires de carrière mais des intellectuels, des artisans, etc. Le réalisateur s'attache plus particulièrement à une femme qui est à la recherche de son mari, officier prisonnier. Elle a une petite fille qui espère bien revoir son papa. Toutes les deux le verront vivant avant qu'il ne parte dans un camp de prisonniers. Les universitaires sont arrêtés et envoyés en camp de concentration. La Pologne est partagée, elle n'existe plus vraiment: une séquence symbolique montre des soldats russes déchirer le drapeau polonais en deux dans le sens de la longueur (ce drapeau se compose d'une bande blanche et d'une rouge). La bande rouge sert de drapeau "communiste" et la bande blanche sert à capitonner leurs godillots. Les années passent, et on se retrouve en 1945, dans Cracovie où se déroule l'essentiel du film, avec un haut-parleur qui égrène les noms des morts dont on a retrouvé les corps dans les charniers de Katyn (découverts par les Allemands en 1941 - pour une partie - et surtout en 1943), en Russie près de Smolensk. Plus de 12000 officiers polonais ont été exécutés d'une balle dans la nuque en avril 1940. En 1945, la Pologne est occupée par les Russes. Wajda dit bien que ce sont les Russes (et plus précisément le NKVD, la police soviétiques), et non les Allemands, qui sont coupables de ce forfait. Les officiers exécutés étaient anti-communistes ou anti-nazis pour certains (Wajda n'en parle pas). Sur le plan narratif, le cinéaste montre l'avant et l'après de ce massacre (la fillette reçoit le carnet où son père prenait des notes, qui s'arrêtent juste avant), et c'est seulement pendant les quinze dernières minutes du film qu'on en voit toute l'horreur. En revanche, il montre bien qu'on ne pouvait pas dire qui étaient les vrais coupables (les Russes) sous peine de lourdes sanctions. Le film se finit sur un écran noir avec la musique de Penderecki en fond sonore qui accompagne tout le film. Le père du réalisateur a été une des victimes de Katyn. Je suis contente de voir qu'il sait encore faire un film de grande qualité: avec une narration, la mise en scène très sobre. On ne tombe pas dans le larmoyant ou le démonstratif. On voit que ce n'est pas un film "américain" (par exemple, je ne le mets pas sur le même plan que Walkyrie [mon billet du 11/02/09], il n'y a pas de "suspense"). J'ai vu le film dans une salle pleine de spectateurs très attentifs.

3 avril 2009

Une vierge sur canapé - Richard Quine

Qu'est-ce que c'est bien les DVD qui permettent de voir (ou revoir) certains films invisibles à la télé (voire au cinéma). Et je remercie les Canadiens francophones, si, si. C'est souvent grâce à eux que l'on peut visionner des DVD venus des Etats-Unis (comme pour celui-ci) avec une piste française et/ou des sous-titres français.
Ce film, Une vierge sur Canapé, je me rappelle l'avoir vu il y a plusieurs années et je me suis rendu compte que je n'en n'avais aucun souvenir. Le titre original est Sex and the single girl et il date de 1964. Bob Weston (Tony Curtis) travaille dans un "Snoopy Magazine" nommé Stop magazine. Les enquêteurs/journalistes qui travaillent pour ce genre de "torchon" n'ont souvent jamais rencontré les personnalités dont ils révèlent la vie privée à longueur de colonnes avec un manque de discrétion total en dévoilant des secrets. D'ailleurs, la nouvelle cible de "Stop" est une jeune femme surdiplômée conseillère psychologue pour les couples mariés. Elle travaille en collaboration avec d'autres dans un cabinet. Elle-même semble encore néophyte en ce domaine, elle n'est pas mariée et n'a pas de petit ami. Bien entendu, Weston qui veut rencontrer "sa victime" tombe amoureux d'elle instantanément. Le film n'est pas inoubliable mais Tony Curtis en vrai cynique et faux tendre [ou le contraire] - saoûlant parfois, avec quelques clins d'oeil à Some like it hot (Certains l'aiment chaud) et à Jack Lemmon (on le compare physiquement à ce dernier) vaut le détour. Natalie Wood fait craquer semble-t-il tous les hommes avec son regard magnifique. Les autres seconds rôles sont de première grandeur: Lauren Bacall et Henry Fonda, mariés depuis 10 ans dans le film, sont les voisins de Weston. Enfin, Mel Ferrer complète la distribution. On assiste à une fin d'anthologie qui dure au moins un quart d'heure, avec un ballet de poursuite de véhicules sur l'autoroute (et un malheureux gendarme de la circulation complètement débordé qui finira mal). Plus subtil, mon ami a vu dans le film une satire du "psycho-psycha" américain (et hop, je me permets un petit néologisme par rapport à préchi-précha!), dont le temple finit démoli à coup de boule. Pour finir, je signale aussi que le générique de début est à ne pas manquer car drôle.

1 avril 2009

Histoire d'un mariage - Andrew Sean Greer

L'histoire d'un mariage d'Andrew Sean Greer (Editions de l'Olivier) se passe principalement en 1953, à San Francisco. La narratrice qui parle/écrit pendant tout le roman s'appelle Pearlie. Elle est née dans le Kentucky. C'est là qu'elle a vu pour la première fois celui qui deviendra son mari: Holland Cook, beau jeune homme ténébreux à la peau foncée et aux yeux couleur miel. En 1953, ils sont mariés depuis 4 ans et ont un petit garçon de 3 ans atteint de polyomélithe. Le roman se compose de quatre parties. La première est en tout point remarquable, les trois parties suivantes ne sont peut-être pas à la hauteur, mais, quelques péripéties aidant, ce roman se lit avec intérêt et plaisir. Pearlie évoque le McCarthysme, l'affaire des Rosenberg et la Guerre de Corée. Sans parler d'un détail d'importance mais que je ne peux pas dévoiler (lire la dernière phrase de la première partie). Pearlie nous fait connaître Buzz (Charles) Drumer (personnage essentiel de l'histoire). Son mari Holland reste très en arrière-plan, Pearlie le ménage sans raison précise (apparemment). Il y a aussi Lyle le chien de la famille qui n'aboit pas. Tout le roman se déroule dans un coin appelé Sunset à San Francisco, habité par des blancs. Pearlie est très nostalgique quand elle évoque cette période où elle a été heureuse malgré ce qu'elle est et ce qu'elle vit. C'est un roman sur les non-dits, la délation (et ses conséquences), l'homosexualité interraciale dans l'Amérique puritaine de ces années-là. Je ne connaissais pas cet auteur mais il vaut la peine d'être découvert. Il a un style fluide très agréable. Voir les avis d'Amanda, de Cuné et de Clarabel.

31 mars 2009

Les Trois royaumes - John Woo

Ce "Trois royaumes" est un film absolument somptueux tant par les décors, les costumes, que par le souffle épique qui se dégage de l'ensemble, avec des moments d'intimité bienvenus. Les 80 millions de dollars que le film a coûté se voient à l'écran. Des milliers de figurants entourent les personnages principaux, des hommes de guerre pour la plupart, dont l'adresse à l'épée comme l'efficacité au maniement de l'arc vous laissent béats d'admiration. On apprend quelques stratégies guerrières qui m'ont fait penser à celles de la Rome antique. J'ai oublié de dire que l'histoire se passe en 208 après J.-C., dans une Chine alors partagée en 3 royaumes. Quand le film commence, Cao Cao, premier ministre de l'Empereur du Nord, arrive à convaincre celui-ci de faire la guerre aux deux royaumes du Sud. Nous assistons pendant 2h20 à la Bataille de la Falaise Rouge, endroit mythique en bordure du Yang Tsé Kiang. Face à l'armée du Nord forte de 800 000 hommes (et qui peut se délester de 100 000 flèches en quelques minutes), les armées du Sud sont nettement moins nombreuses, seulement 30 000 hommes et 45 000 flèches au départ. En revanche, les généraux du Sud sont fins stratèges, et au moins deux femmes de la noblesse vont jouer un rôle capital dans l'issue de la bataille. Je connais le réalisateur John Woo par les quelques films qu'il a réalisés aux Etats-Unis dont Face/Off en 1997 et Paycheck en 2003 (réalisations très survitaminées avec des ralentis/accélérés, etc). Dans Les Trois royaumes, il use de ces mêmes procédés mais à bon escient. On sent qu'il a pris du plaisir à la réalisation. Les acteurs choisis me sont plutôt connus comme Tony Leung (In the mood for love), Takeshi Kaneshiro (Le secret des poignards volants), Chang Chen (Tigre et dragon). Le film a fait un "carton" dans les pays asiatiques depuis sa sortie en janvier 2009. Et pour ma part, j'ai vu le film avec mon ami devant une salle comble, attentive, et qui a applaudi à la fin.

29 mars 2009

Films vus et non commentés depuis le 5 mars 2009

Je suis catastrophée car les semaines passent très vite, je vois beaucoup de films mais j'ai aussi d'autres activités (la lecture par exemple), et en plus, je travaille. Je m'aperçois avec horreur que je prends du retard dans mes billets cinéma, c'est pourquoi je chronique encore 5 films d'un coup, 4 anglo-saxons et 1 italien. Ce billet fait suite à celui du début du mois de mars.

Concernant The International (l'Enquête) de Tom Tykwer, j'y suis allée les yeux (presque) fermés car je fais partie du "fan club" de Clive Owen, bel acteur brun aux yeux verts qui fait fondre la gent féminine (et peut-être masculine). C'est lui qui aurait pu être James Bond... En revanche, Noami Watts joue un peu les utilités dans ce thriller dont le moment fort est une fusillade au musée Guggenheim à New-York. On en apprend de belles sur les banques d'affaires au travers de celle qui est prise pour exemple. Son siège est un grand immeuble de verre aussi inhumain que les hauts dirigeants qui y travaillent. Le film confirme l’adage que «l’argent n’a pas d’odeur». Ici, la banque est impliquée dans la vente d'armements sophistiqués. A défaut, elle peut faire aussi dans l'humanitaire du moment que l'on en parle dans les journaux. L’histoire est bien menée. Je ne suis pas ennuyée.

Le déjeuner du 15 août
de Gianni di Gregorio est un film italien qui dure une heure 10 (c’est sa grande qualité). Ffred a été sévère pour ce film (Dominique un petit peu moins), je suis plus indulgente. Nous sommes à la veille du 15 août, à Rome, un homme d’une cinquantaine d’année, célibataire, vit avec sa mère (du genre vieille coquette). Il est aux petits soins pour elle. Ils habitent dans un appartement spacieux à Rome en copropriété: endettés, ils ont 3 ans de factures d'électricité à payer ainsi que des travaux d’ascenseur. C'est le réalisateur qui est l'acteur principal: il aime faire la cuisine et boit volontiers (un peu beaucoup) du vin blanc. Il se retrouve à s'occuper de 4 vieilles dames dont sa mère pendant ce week-end. Elles se chamaillent mais en fin de compte, le pauvre Gianni n'est pas prêt de s'en débarrasser. Film sympathique mais pas inoubliable.

Marley et moi de David Frankel est une histoire bien-pensante et pleine de bons sentiments. Une histoire sur la famille idéale pour l’Américain de base qui s’est reconnu (le film a fait un carton aux Etats-Unis). Un couple se marie, ils travaillent tous les deux dans le journalisme. Elle voudrait un enfant, il lui achète un chien, Marley (en hommage à Bob), un labrador très tout-fou. Elle tombe tout de même enceinte et arrête de travailler. Lui continue sa carrière où il gagne une certaine notoriété grâce une chronique sur sa famille (3 enfants tout de même) et Marley. Owen Wilson et Jennifer Aniston ne s’en tirent pas mal et Marley est très convaincant. Sa disparition à la fin a fait pleurer ma voisine à côté de moi dans la salle.

Dans Last chance for love, (traduction française de Last Chance Harvey!!!!) de Joel Hopkins, j'ai trouvé qu'Emma Thompson n'était pas bien filmée. Moi qui l'aime beaucoup, cela m'a fait quelque chose. Mais elle est à l'aise dans son rôle d'Anglaise, vieille fille à la quarantaine bien sonnée, qui rend encore des comptes à sa maman. Quand elle croise Dustin Hoffmann à l'aéroport d'Heathrow de Londres (elle mène des enquêtes de satisfaction), rien n'est gagné d'avance. Lui interprète un compositeur américain de musique de pub qui se rend au mariage de sa fille. C'est lui qui fait les premiers pas. L'histoire se passe sur 48 heures. A part ça, la fille (et l'ex-femme) de Dustin Hoffman dans le film sont absolument "à baffer". Antipathiques au possible. Cela m'a fait plaisir de revoir Dustin Hoffman dans un rôle où je l'ai trouvé à l'aise. Mais tout cela est un peu languissant. Peut se voir éventuellement si on a du temps et si on se sent romantique.

Je suis allée voir Miss Pettigrew d'un réalisateur que je ne connais pas (Bharat Nalluri) parce que j'avais bien aimé la BA, je me suis dit que cela ressemblait à Miss Henderson présente de Stephen Frears (film que je recommande). Avec Miss Pettigrew, on est loin du compte. Ce qui pêche principalement, c'est la mise en scène (totalement inexistante). On assiste à une suite de scènes où les acteurs ont l'air de bien s'amuser; dans la salle presque déserte où je me trouvais, c'était moins évident. L'histoire se passe à la fin des années 30. Les décors et les costumes sont bien. Les acteurs aussi. Frances Mc Dormand en gouvernante mal attifée qui a du mal à trouver un travail est touchante. Tout finit très bien mais c'est tout.

27 mars 2009

Le Che - Steven Soderbergh

Le Che de Steven Soderbergh est un film en deux parties, et après les avoir vues, je comprend pourquoi. Il y a d'abord la longueur, et puis les deux parties sont vraiments différentes tant par le fond que par la forme. La première partie (sortie le 7 janvier 2009) peut se résumer à Cuba et sa révolution pour renverser Battista, entrecoupée par le discours du Che à l'ONU en 1964. Le film est parsemé de diverses dates, mais je n'ai pas réussi à comprendre comment les rattacher entre elles: 1952,1954, 1964 (à l'ONU à New York); et enfin, à partir de 1957 jusqu'au 3 janvier 1959, le combat victorieux contre Battista. Le Che dit bien que ce n'est pas un coup d'Etat mais une révolution. Soderbergh n'explique rien, il expose. On voit des combats de rues. La deuxième partie, dont le sous-titre est "Guerilla", est sortie le 28 janvier 2009. Le ton est donc assez différent. On apprend que Ernesto Guevara est parti de Cuba clandestinement pour aller aider à renverser la dictature en place en Colombie. Toute cette partie se passe dans la jungle colombienne en 1966-67. Il n'y a pas de flash-back, et seulement des scènes d'extérieur. Cela se passe sur un an jusqu'à l'exécution du Che par le gouvernement colombien, car, trahi (semble-t-il), il n'avait plus aucun soutien. En même temps, tout cela m'a paru assez impersonnel, Soderbergh ne prend pas partie. Il ne fait que montrer, en particulier quand Ernesto Guevara a ses crises d'asthme sans que cela rajoute quoi que ce soit à l'histoire. Du coup, je ne sais toujours pas comment, et surtout pourquoi, Ernesto Guevara, issu de la grande bourgeoisie argentine, éduqué et médecin spécialiste de la lèpre, marié et père de famille, a décidé de devenir guérillero et de participer à la révolution cubaine (je pensais que c'était le sujet de la première partie, puisque le sous-titre est "L'Argentin"). Et pourtant, dans le générique de fin des deux parties, on nous dit que le scénario est tiré d'une partie du journal du Che. J'en tire la conclusion que le cinéma de Soderbergh et Che Guevara sont antinomiques, ils n'étaient pas faits pour se rencontrer. Ca a donné deux films très froids comme la couleur de l'image. J'avais beaucoup mieux aimé Carnets de voyage de Walter Salles sur la jeunesse du Che.

25 mars 2009

La journée de la jupe - Jean-Paul Lilienfeld

Comme beaucoup de blogueurs (Diane_Selwyn, Edisdead, Heavenlycreatures, PierreAfeu, PL, Angelica, Armelle ... [liste non exhaustive!]), j'ai vu ce (télé)film (qui sort en salle aujourd'hui, mercredi 25 mars 2009). D'ailleurs, est-ce un film ou un téléfilm? Je ne connais pas la différence (à part peut-être les moyens techniques). Personnellement, je ne savais pas que La journée de la jupe se donnerait sur Arte en avant-première. Je ne sais vraiment pas quoi en penser et ce que le réalisateur a voulu dire. Adjani est vraiment bien et les jeunes comédiens aussi. L'histoire aurait été vraiment excellente si tout s'était concentré en un huis-clos étouffant avec la prof armée d'un côté et les élèves de l'autre. Car il faut voir Adjani essayant de parler de Jean-Baptiste Poquelin (dit Molière) avec un pistolet, et d'autres scènes de ce type. Là où le bât blesse, c'est que tout est exacerbé: les relations élèves/professeur, le RAID en place, la ministre odieuse, les parents pas très présents. Dès que la tension dramatique s'installe entre la prof et les élèves, le réalisateur sort de la salle et passe à autre chose. On peut bien évidemment penser à réduire le film à un Entre les murs qui tourne vraiment mal. J'étais devant mon poste vendredi soir 20 mars en me disant que j'en aurais un de moins à voir au cinéma (je sais, c'est une mauvaise raison), et puis la bande-annonce m'avait donné envie. Est-ce que mon impression aurait été la même sur grand écran? Je l'ai vu sans déplaisir aucun, mais au bout du compte, je n'en retire pas grand-chose. On peut demander quel est l'intérêt de sortir le film en salles tout de suite après l'avoir diffusé à la télé (2 millions de téléspectateurs quand même). Ce n'est pas sûr qu'il fasse autant d'entrées au cinéma.

23 mars 2009

The Wrestler - Darren Aronofsky

Une fois de plus, je ne suis pas forcément d'accord avec les louanges concernant The Wrestler. La seule idée de mise en scène que j'ai remarquée consiste en ce que, pendant tout le début du film et même par la suite, on voit Mickey Rourke de dos: il marche et la caméra le suit. Sinon, je retiens du film The Wrestler (le catcheur) un masochisme qui m’a fait mal. S’auto-détruire pour être adulé par quelque péquins en délire, c’est pathétique, surtout pour des combats plus ou moins joués d’avance. Cela semble être le seul but pour tous ces catcheurs qui se font des piqûres de substances anti-douleur normalement prescrites sur ordonnance et qu’ils obtiennent en payant le prix fort. Ils se font mal pendant les matchs, ça saigne. C’est digne des combats de gladiateurs à Rome. Des séances d’UV à forte dose sont aussi au programme, il faut être bronzé devant le public. C’est la vie de Randy the Ram (le bélier). Il vit dans un mobile home. Fauché, il a du mal à payer son loyer. Sa vie sentimentale se résume à aller voir une streap-teaseuse qui l’écoute d’une oreille compatissante (excellente Marisa Tomei). Un jour, après un combat un peu violent (et une piqûre de trop?), Randy a une crise cardiaque. Après un pontage et l’avis du médecin qui lui demande d’arrêter de combattre, Randy décide de changer de vie et de renouer avec sa fille. Il trouve un job dans un supermarché; mais c’est dur d’avoir connu la gloire (même dérisoire) pour tomber dans l’anonymat. Lors du dernier combat de Randy, c’est sa vie qui est mise en jeu. Je suis allée voir le film parce que Vierasouto en a dit beaucoup de bien et que de nombreux blogueurs l’ont apprécié (ainsi que les critiques «officiels»), et puis personnellement je suis une fan de la première heure de Mickey Rourke (9 semaines et demie, L’Année du dragon, Angel Heart, Barfly, L’Irlandais). Là, j’ai été très triste de le voir si abîmé. Il est très bien dans son rôle mais le film n’est pas à la hauteur de son talent. Il y a des facilités dans le scénario. Daren Aranofsky qui a réalisé Requiem for a dream (sur les ravages de la prise d'amphétamines quand on fait un régime) semble se complaire dans ce genre d’histoire qui laisse K.O. le spectateur. Moi, je préfère aller voir autre chose.

22 mars 2009

El Ultimo lector - David Toscana (billet intermédiaire)

Une fois n'est pas coutume, je demande de l'aide pour m'aider à comprendre un roman que je viens de terminer. JE N'AI RIEN COMPRIS à El Ultimo lector (recommandé par mon libraire). Je l'ai lu attentivement jusqu'au bout, relativement vite, sauf les dernières pages que j'ai survolées. Les phrases sont simples, mais l'histoire ne l'est pas. Peut-on m'éclairer pour saisir ce qu'a voulu raconter l'écrivain mexicain David Toscana, dont c'est le premier roman traduit en français (paru aux éditions Zulma)? Des billets sont parus chez Yspadden, Manu (très mitigés), Kathel et Keisha (plutôt favorables). Je suis prête à l'envoyer à un(e) blogueur(se) qui serait intéressé(e).

21 mars 2009

Retour sur le Salon du Livre 2009

Cette année encore, je n'ai pas résisté à aller au Salon du Livre (13 au 18 mars 2009) qui se tient depuis de nombreuses années au Parc des Expositions de la Porte de Versailles, à Paris. J'ai assisté naguère aux premiers salons qui se passaient au Grand Palais, toujours à Paris. C'était autre chose. Il y avait un côté convivial très sympathique.
Que dire du Salon de cette année? Qu'il est (pratiquement) identique à celui à de l'année dernière et à ceux des années précédentes. On trouve les mêmes stands des grands éditeurs (français) aux mêmes emplacements. Les "petits" éditeurs sont noyés dans la masse. A l'entrée, on peut obtenir un plan mais ce n'est pas facile de se repérer. Moi qui ai un grand sens de l'orientation, et qui, en général, comprends les cartes, je n'ai pas vu tout de suite les repères par allée et par stand. En revanche, on voit immédiatement les éditeurs principaux qui ont leur logo écrit et suspendu très haut. Pour les autres, le mieux, c'est de déambuler, de regarder, d'écouter. Sur la droite, au fond, quand on entre, on trouve les livres étrangers qui sont présentés par pays. Sur la gauche, en arrivant, il y a beaucoup moins de monde. Et pourtant, plusieurs stands sont intéressants pour tout ce qui concerne le livre du futur allié à l'informatique et à l'internet. Pour en revenir aux éditeurs principaux, si les visiteurs le désirent, ils peuvent faire la queue (plus ou moins longtemps) pour obtenir une dédicace des auteurs "maison". Mardi soir, 17 mars, j'ai entraperçu Philippe Labro, Tonino Benaquista, Florian Zeller, Roger Knobelpiess, Veronica Olmi et l'incontournable Amélie Nothomb (sans son chapeau extravagant). L'entrée de cette manifestation est de 7 euros pour le plein tarif (j'avais eu une invitation gratuite par une connaissance) et il n'y a aucune remise éditeur quand on achète un ouvrage. Une dame en sortant a dit que la Foire du livre à Francfort était mieux. Le reproche que je ferais est que (comme je le disais plus haut) c'est toujours la même chose. La preuve? Comme l'année passée, j'ai acheté un DVD à 5,60 (cette fois-ci un film d'Harold Lloyd), vendu normalement comme supplément par le quotidien Le Monde.

19 mars 2009

Enfant 44 - Tom Rob Smith

Quand j'ai lu le titre du livre, Enfant 44 (publié aux éditions Belfond), et vu l'illustration de la couverture, j'ai pensé que c'était un récit romancé sur un jeune garçon dans un goulag ou dans un camp de prisonniers quelque part dans un pays de l'Est. Et bien pas tout à fait. Une sorte de prologue se passe en janvier 1933, dans un village en Ukraine. Il fait froid et les gens sont affamés. Ils mâchent les écorces des arbres pour combattre la sensation de faim. Tout les animaux domestiques ont été mangés sauf un: un chat efflanqué que sa maîtresse laisse partir (elle veut elle-même mourir). Le chat va être pourchassé par un jeune garçon Pavel, qui a 10 ans, et son jeune frère Andreï, âgé, lui, de 8 ans (et qui adore son grand frère). Pavel capture le chat mais est lui-même poursuivi par un homme. Pavel disparaît laissant Andrei en pleurs. Leur mère le croit mort, peut-être a-t-il été mangé, les gens ont tellement faim? Sans transition, on se retrouve 20 ans plus tard, juste avant la mort de Staline. Leo, membre du MGB (KGB?), est chargé de clore une enquête sur la mort d'un petit garçon, fils d'un membre du MGB. On fait tout pour étouffer l'affaire, il est mort "accidentellement" avec de la terre dans la bouche et entièrement déshabillé. Car, bien entendu, le crime n'existe pas sous le régime de Staline: il n'y aucune délinquance, ce n'est pas concevable. Et pourtant, le petit garçon retrouvé est la 44ème petite victime d'un tueur unique qui éventre ses victimes pour leur prendre l'estomac. Il opère dans voisinage de la voie ferrée. Leo apprend que, pour les crimes précédents, des personnes considérées comme déviantes (homosexuels, simples d'esprit) sont arrêtées et exécutées sans sommation; on arrive toujours à trouver des boucs émissaires. C'est là qu'il prend concience que quelque chose ne tourne pas rond dans le système. Le roman fait une description assez terrifiante de la vie du peuple soviétique sous Staline où la délation est de rigueur et autant récompensée. Même entre mari et femme, il n'y a pas de solidarité. Le couple que Léo forme avec Raïssa en est la preuve. Pendant l'enquête, la haine que lui témoigne un collègue, Vassili (homme dangereux et sans pitié), font de Léo et de sa femme des hors-la-loi. La première qualité de ce premier roman d'un écrivain de 30 ans est qu'il se lit vite (398 pages), et d'autre part l'originalité réside dans le contexte historique. En revanche, j'ai trouvé certaines invraisemblances, par exemple dans le fait que, en quelques phrases, Pavel arrive à trouver des alliés qui l'aident à démasquer le meurtrier. A la page 268, on comprend toute l'histoire des crimes et comment un simple chat peut changer deux vies. Ridley Scott a paraît-il acheté les droits pour adapter Enfant 44 au cinéma [cf. chronique du 21/04/2015 pour le film de Daniel Espinosa].

17 mars 2009

Trois longs-métrages classiques des studios Disney...

Tout récemment, j'ai acheté et revu en DVD (avec mon ami qui ne les avait jamais vus), trois grands classiques de Disney, Les 101 dalmatiens, Les Aristochats et le Livre de la Jungle. Le premier et le troisième sont des adaptations de romans, respectivement de Dodie Smith et de Rudyard Kipling.

Les 101 Dalmatiens (1961) et Le Livre de la Jungle (1967) ont été tournés du vivant de Walt Disney qui était producteur, les Aristochats est sorti
(en France) en 1971, soit 4 ans après sa disparition. Les Aristochats et le Livre de la Jungle ont été réalisés par Wolfgang Reitherman qui a été un des dessinateurs/animateurs des studios Disney, et aussi réalisateur de Robin des bois, Winnie l'ourson, Merlin l'Enchanteur et Bernard et Bianca.

Pour ce qui concerne les deux adaptations de romans des 101 Dalmatiens et du Livre de la Jungle, on est assez éloigné des histoires originales. Chez Rudyard Kipling, par exemple, Kaa, le python, est un "gentil"; et les circonstances du "renvoi" de Mowgli chez les hommes, avec le clan des loups qui le chasse, sont dans le dessin animé simplifiées à l'excès: dans le livre, Akela, le vieux chef du clan des loups, ne craint nullement Shere Khan, et souhaite garder Mowgli dans le clan. C'est Mowgli lui-même qui décide de retourner chez les hommes - pendant un temps. Je n'ai pas lu le roman, c'est mon ami qui me l'a raconté. Dans le roman de Dodie Smith, la grosse différence avec le film est que les chiots ne sont que 97, avec 4 chiens adultes. En effet, quand le premier ménage de chiens, Pongo et Missis Pongo, se retrouvent à avoir 15 chiots, Missis Pongo ne peut pas tous les allaiter, et c'est pourquoi une chienne "nourrice" appelée Perdita est engagée. Et à la fin du livre, Perdita retrouve son compagnon, Prince. L'édition de mon enfance a été imprimée en 1966 (le copyright chez Hachette est "1960").

Concernant les longs-métrages les 101 Dalmatiens et les Aristochats, je les trouve assez proches du point de vue visuel, les décors sont peints et il n'y a pas de profondeur de champ en arrière-plan. Ce sont seulement les personnages animés qui bougent. Les Aristochats est un hommage chaleureux à Paris et ses alentours avec Maurice Chevalier qui chante la chanson du générique. Pour les 101 Dalmatiens, l'histoire se passe à Londres et dans sa région. Dans les deux films, les "méchants" sont des humains. Dans l'un, nous avons Edgar, le majordome qui, pour hériter de sa patronne, veut supprimer la chatte Duchesse et ses petits, Berlioz, Toulouse et Marie. Dans l'autre, Cruella aux cheveux noirs et blancs, qui veut se faire un manteau en peau de "toutou", est une des méchantes les plus réussies de l'univers Disney. Dans les deux films, les personnages secondaires sont savoureux. Les Aristochats auraient été moins drôles sans la présence inénarrable de Napoléon et Lafayette, deux chiens aux longues oreilles mais pas très intelligents, et de deux oies venues d'Angleterre, Emilia et Amélia, au délicieux accent "British". Dans les 101 Dalmatiens, nous sommes en présence de chiens de toutes races, d'un chat, de vaches, qui font tout pour sauver les chiots. Ils sont tous irrésistibles et l'homme y est le "fidèle compagnon".

Le livre de la Jungle fait la part belle aux animaux: le tigre, le python, la panthère noire, les éléphants aux petites oreilles, les loups, les singes. L'histoire est un peu simpliste mais j'adore Kaa, avec ses yeux hypnotiques et ses anneaux, qui voudrait bien manger le petit d'homme (il a fait penser mon ami au conseiller du Prince Jean dans Robin des Bois de Disney). En revanche, Mowgli, qui se fait comprendre de tous les animaux, est un jeune chenapan désobéissant, mettant en péril sa vie et celle des animaux qui le protègent.

Ces trois films sont très musicaux (beaucoup de chansons). Il faut enfin noter que ces longs-métrages sont tellement connus et populaires que les studios Disney ont fait des suites (Le livre de la Jungle 2) ou des "remakes" avec des humains et des animaux (Les 101 dalmatiens, et Les 102...). Ce n'est pas forcément ce qu'ils ont fait de mieux!

15 mars 2009

Welcome - Philippe Lioret

Les critiques pour Welcome de Philippe Lioret sont élogieuses et c'est assez mérité. Nous sommes à Calais, pas loin du tunnel sous la Manche. Chaque jour, des centaines d'immigrants essayent par tous les moyens d'entrer en Angleterre. Ils viennent de pays en guerre comme l'Irak, l'Iran, etc. Je commencerai par dire que Welcome (bienvenue) est le mot tissé sur le paillasson d'un habitant raciste et intolérant (humour noir) qui ne se gêne pas pour dénoncer son voisin de palier car ce dernier abrite des clandestins. Un jeune Kurde, Bilal, 17 ans, vient de faire 4000 km à pied ou par d'autres moyens pour rejoindre la jeune fille qu'il aime à Londres. Il touche presque au but. Mais là, à Calais, il ne peut pas aller plus loin. Les camionneurs (passeurs pour l'occasion) demandent de grosses sommes d'argent. Et c'est, de toute façon, souvent peine perdue, car la police et les chiens font des contrôles permanents et arrêtent ces clandestins dont Bilal. Menotté, il passe devant un juge peu amène qui le fait relâcher car Bilal est mineur et vient d'un pays en guerre. Qu'à cela ne tienne, il décide de prendre des cours de crawl pour traverser la Manche. C'est à cette occasion qu'il rencontre Simon (Vincent Lindon), maître-nageur dans une piscine et en instance de divorce. Sa future ex-femme fait partie des bénévoles qui aident les clandestins en leur apportant à manger. Simon, lui, est dans le cas de ces gens qui prennent conscience du problème et veulent aider les clandestins qui errent sans but. Quand ils sont pris ou dénoncés, les Calaisiens sont punis de fortes amendes ou passibles de prison. Depuis la sortie du film, c'est le sujet de polémique dont on parle dans les journaux: les lois répressives contre ceux qui aident les clandestins. Il est certain que depuis la fermeture du centre de Sangatte, on ne parle pas (ou peu) de ces migrants sans papiers. Le problème reste insoluble. Concernant le film, Vincent Lindon est vraiment bien. Après Pour elle (mon billet du 15/01/09), il continue à bien choisir ses rôles. Il donne beaucoup d'humanité à son personnage. Les deux jeunes qui jouent Bilal et Mina sont des non-professionnels remarquablement dirigés. Je ne raconterai pas la fin mais quand le générique de fin a démarré, un spectateur a dit tout haut: "ce n'est vraiment pas gai". C'est une oeuvre à voir qui ne peut qu'amener des débats. L'Administration française et la France, "terre de liberté et de fraternité", ne sont pas décrites sous leur meilleur jour.

13 mars 2009

Hiver arctique - Arnaldur Indridason

Je viens de lire le cinquième roman d'Arnaldur Indridason, Hiver arctique (Editions Metailié Noir) dans lequel le commissaire Erlendur ainsi que les inspecteurs Elinborg (c'est une femme pour ceux qui ne le savent pas) et Sigurdur Oli enquêtent sur le meurtre d'un petit garçon de 10 ans, Elias, d'origine thaïlandaise par sa maman. Il a été poignardé et son corps repose sur la neige islandaise dans un quartier de Reykjavik. C'est l'occasion pour Indridason d'évoquer le problème du racisme lié à l'immigration d'Asiatiques en Islande. Un grand nombre de Philippins, Thaïlandais et Vietnamiens se sont installés en Islande. Dans le cas précis de l'histoire, un Islandais était parti se trouver une épouse (Sunee) en Thaïlande et l'a ramenée (il n'en n'est pas à sa première épouse immigrée). Depuis, le couple a divorcé. Sunee, la mère d'Elias, parle mal l'Islandais, son frère Virote et son fils aîné Niran (né d'un premier lit) également. D'ailleurs, pendant l'enquête qui se passe sur une courte période, une interprète est présente. Niran se sent déraciné. Il supporte mal cette situation. Concernant le meurtre d'Elias, tout porte à croire qu'il s'agit d'un crime raciste ou pédophile. Indridason donne, cette fois-ci, moins d'importance aux relations houleuses entre Erlendur et ses enfants, Sindri et Eva Lind, que dans l'Homme du lac ou la Voix (mon billet du 15/04/2008). L'intrigue est resserrée sur différents suspects dont on fait la connaissance tour à tour. Parmi ceux-ci, des enseignants de l'école où allait Elias, un voisin de palier et même Niran. Si, comme mon ami, vous aimez savoir comment cela se termine, vous pouvez lire les 25 dernières pages... mais vous ne serez pas beaucoup avancé en connaissant le nom du ou des meurtrier(s), puisqu'il(s) n'apparait(ssent) qu'au tout dernier moment, presque par hasard. En effet, Arnaldur Indridason a l'art de distiller au compte-goutte les informations. Je pense que l'auteur se sert une fois de plus d'une intrigue policière (bien menée) pour décrire une certaine réalité de la société islandaise. Je conseille cet Hiver arctique

11 mars 2009

Bellamy - Claude Chabrol

Je suis restée assez perplexe devant ce film, Bellamy, 50ème film de Claude Chabrol, qui est surtout un portrait de Depardieu (Gérard) à la manière de Chabrol: un homme (commissaire en vacances), qui aime la bonne chère et la chair (désolée pour ce jeu de mot). Jacques Gamblin avec ses postiches (en escroc aux assurances) ne m'a pas convaincue plus que cela, j'ai un problème avec cet acteur qui joue toujours sur le même registre. Clovis Cornillac, en demi-frère alcoolique de Depardieu, joue les utilités. En revanche Chabrol filme amoureusement Marie Bunel. Elle est divine. Elle forme un beau couple de cinéma avec son Bellamy de mari. Chabrol dédie ce film aux deux Georges (Simenon et Brassens), je me demande bien pourquoi. Depardieu n'est pas du tout Maigret et bien que cela se passe à Nïmes (pas loin de Sète), qu'un personnage veuille voir la tombe de Brassens et que l'on entende un avocat "chanter" Brassens lors d'une plaidoirie, on est loin de l'univers de Brassens. Toute l'histoire policière n'est qu'un prétexte. Chabrol se fait plaisir. Il n'y a aucun rythme. C'est voulu. Chabrol prend son temps. Je me suis un peu ennuyée. A vous de voir.

9 mars 2009

Boy A - John Crowley

Je vous conseille d'aller voir Boy A de John Crowley pour l'histoire et pour l'interprétation toute en nuances des acteurs principaux. Boy A est un film anglais qui raconte que votre passé vous rattrape surtout quand on veut le fuir. Jack Burridge a une vingtaine d'années. Il tente de se réinsérer avec l'aide d'un éducateur, Terry (Peter Mullan), qui lui a trouvé une nouvelle identité et un travail. Il vient de sortir de prison pour des vols de voitures (c'est ce qu'il doit dire). Mais avec des flash-back, tout le long du film, on apprend que c'est pour un délit plus grave. Nous sommes en Angleterre de nos jours. Jack, dont le vrai prénom est Eric, semble avoir eu une enfance difficile entre une mère malade, un père indifférent, et des "camarades de classe" dont il était le souffre-douleur. A l'école, il s'était trouvé comme unique ami un jeune garçon au regard glaçant (enfant maltraité) qui l'entraînera à l'acte irréparable. Dans sa nouvelle vie, Jack se plaît dans son boulot et il trouve une amie (surnommée la baleine blanche en raison de ses formes généreuses). Il croit qu'il peut atteindre le bonheur. Mais il y a une scène intéressante dans une discothèque où il se laisse aller à danser sous l'emprise de la drogue. L'inquiétude est toujours présente. Jack/Eric peut être démasqué. Quand il sauve une petite fille d'un accident de voiture, il devient célèbre, sa photo est publiée dans le journal. C'est à partir de là que tout rebascule. Jack est un personnage attachant (le physique de l'acteur n'y est pas étranger). On veut croire qu'il va s'en sortir. Le réalisateur filme le tout avec finesse. Il n'émet aucun jugement sur Jack. Certains actes sont suggérés et non montrés (le crime par exemple). Le réalisateur dénonce la presse "tabloïd" qui peut ruiner des vies. Ce film est adapté d'un roman de Jonathan Trigell, Jeux d'enfants, paru en collection Folio Policier avec l'affiche du film en couverture. Je viens de le trouver d'occasion.

7 mars 2009

Profondeurs - Henning Mankell

Je connaissais Henning Mankell, auteur de romans policiers; voici Henning Mankell, auteur de romans, tout court. J'avais entendu parler de Profondeurs au moment de sa sortie en janvier 2008. Ce roman vient de paraître en édition de poche "Points Seuil". C'est une histoire étrange qui commence de façon somme toute banale. En Suède, le capitaine Lars Tobiasson-Svartman (très important les deux noms de famille accolés, celui de sa mère d'abord, et celui de son père ensuite) est engagé par le Ministère de la Marine pour sonder les côtes afin de mesurer la profondeur de l'eau dans le but d'éviter que les bateaux ne s'échouent ou ne heurtent un rocher. Lars a sa sonde, il dort même avec. Il faut tracer la cartographie des routes militaires, Car nous sommes au tout début de la 1ère guerre mondiale, en octobre 1914. Lars est marié depuis peu à une dénommée Kristina Tacker (qui a gardé son nom de jeune fille) mais il est très seul. Au détour de phrases et à mesure que le récit avance, on se rend compte que Lars est un dangereux malade mental. Son esprit est un gouffre sans fond comme les profondeurs qu'il mesure. Il est capable de crise de rage et de violence envers les hommes et les animaux (il tue un chat par exemple ou même un déserteur allemand) et puis plus rien, comme si de rien n'était, il pense à autre chose. Dès le début de sa mission, il se retrouve à accoster sur un îlot rocheux, Hallskär, où vit une jeune veuve, Sara Fredrika. Il a une relation intime avec elle, et même s'il est fascinée par cette femme, il ne l'aime pas vraiment. D'ailleurs, est-il capable d'aimer? A partir de là, il se met à mentir et à inventer des missions pour la rejoindre. Il ment à sa femme, il ment à la Marine, il ment aussi à Sara Fredrika (il dit qu'il est veuf). Il est aussi très jaloux. Mankell n'explique pas le comportement de Lars si ce n'est que cela remonte à son enfance et à ses sentiments envers son père. Mankell a un regard clinique sur son personnage. Sans avoir de l'empathie pour Lars, on a envie de lui dire d'arrêter d'agir comme il le fait. Mais il est pris dans un engrenage sans issue. C'est un roman qui se lit assez vite grâce à de courts chapitres. Malgré la noirceur de l'histoire et son côté étouffant, j'ai vraiment aimé.

PS: depuis ce billet, j'ai chroniqué deux autres romans d'Henning Mankell: Le cerveau de Kennedy et Les chaussures italiennes.

Le blog de Dasola
  • CINEMA, LIVRES, DVD, SPECTACLES, TV - BILLETS DE BONNE ET (parfois) MAUVAISE HUMEUR. Critiques et opinions sur films, livres et spectacles. [Secrétaire de rédaction et statistiques: "ta d loi du cine" (216 commentaires, du 17/01/07 au 30/04/24)].
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
83 abonnés
Liens (en cours de mise à jour)

** INDEX AUTEURS (LITTÉRATURE), FILMS & REALISATEURS (CINÉMA) **

*** CHALLENGES DE L'ANNEE EN COURS ***


** LE SITE DU STATISTICIEN **


*** LIENS ***
(BLOGUEURS COMMENTANT SOUVENT LE MIEN)

  • = Dix blogueuses et blogueurs ayant fait au moins 500 commentaires chez dasola se présentent =
  • On crée un lien lorsqu'un blogueur a commenté au moins cinq billets en venant à (au moins) deux dates différentes sur ce blog. 
  • Une adresse de mail (xxx@yyy.fr ou com...) [non publiée!] est exigée par Canalblog pour enregistrer votre commentaire. 
  • Vous ne voyez pas tout de suite apparaître votre commentaire, car je dois d'abord le valider (cela peut prendre quelques heures)
CINÉMA (22 blogs en activité)

DIVERS - CULTURE (57 blogs en activité)

LIVRES (69 blogs en activité)

QUELQUE TRISTESSE

QUELQUES BLOGS DÉSORMAIS EN PAUSE (À MON GRAND REGRET)

QUELQUES INFIDÈLES (NE ME RENDENT PLUS MES COMMENTAIRES...)

QUELQUES INTROUVABLES (BLOGS SUPPRIMÉS OU DISPARUS?)

SANS BLOG (COMMENTATEURS SUR LE MIEN)

STATISTIQUES, INFORMATIONS, RECORDS (DEPUIS LA CRÉATION DU BLOG)

  • * Blog créé le 09/01/2007, transféré sur Canalblog en juin 2007, migré à l'insu de son plein gré sur l'outil Overblog en février 2024 *
  • 2709 billets (au 30/04/24), dont tous ont eu au moins un commentaire
  • 33 197 commentaires (au 30/04/24 [+ 4 [anciennement 203] "égarés" lors de la migration"]) [dont 261 dasola] par au moins 1276 personnes, dont 106 (re)venues en 2024
  • 407 blogueurs [dont 156 actifs en 2024] m'ont fait au moins 5 et jusqu'à 1211 (au 28/04/2024) commentaires (voir ci-dessus)
  • Abonnés (être prévenu à chaque nouveau billet publié sur le blog): 77 au 07/03/2024 (via "Newsletter" ci-dessus)
  • Billet commenté par le plus de personnes: 77 commentaires par autant de commentateurs/trices (billet du 09/01/2014)
  • Billet comptant le plus de commentaires: 123, par 46 commentateurs/trices différent(e)s (billet du 10/06/2023)
  • Record de commentaires en 1 an de date à date par 1 même blogueur-euse: 146 par DocBird (du 15/07/22 au 14/07/23)
  • Record de commentaires en un mois: 355 en janvier 2014
  • Record de commentaires en une année civile (même blogueur-euse): 143 par Manou en 2023
  • Record de commentaires en une journée: 44 le 09/04/2009
  • Records de nouveaux commentateurs en un mois: 24 (dont 22 blogueurs) en mai 2008 et mars 2009
Pages