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Le blog de Dasola

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23 août 2008

A Guédelon, ils bâtissent un...

... château-fort. Invitée quelques jours dans la Nièvre, j'ai visité un chantier de construction peu ordinaire qui, lui, se trouve dans l'Yonne, département voisin: celui d'un château-fort du type standardisé par Philippe II Auguste au début du XIIIe siècle. Le site, qui n'est accessible qu'en voiture parce qu'un peu loin de tout (le parking fut créé en tout premier), a été choisi en raison de la carrière de pierres à proximité et de la forêt de chênes autour. L'idée originale de se lancer dans un tel projet remonte à 1997. Elle a été portée par un propriétaire de château de la région. Il a fallu demander le permis de construire ad hoc auprès de la mairie voisine, etc. Trouver les premiers financements publics et privés ne fut pas une mince affaire. D'ailleurs c'est grâce à la curiosité dès la première année de 50 000 personnes, qui ont payé alors qu'il n'y avait rien (ou pas grand-chose) à voir, que le projet a pris de l'ampleur. Ce chantier a créé des emplois (5 salariés et 30 bénévoles dès la 1ère année). Et d'année en année, pierre par pierre, le château a commencé à sortir de terre. Aujourd'hui, les travaux en sont à peu près aux 2/5 des prévisions (l'achèvement est prévu entre 2022 et 2025). Les quelques 250 000 visiteurs par an (9 euros l'entrée adulte individuelle plus 2 euros pour la visite guidée par personne) permettent désormais au chantier de s'autofinancer et de salarier près d'une cinquantaine de personnes à l'année. Quand le visiteur arrive, il est accueilli, pour la visite guidée, par quelqu'un habillé à la mode du Moyen-Age. En l'occurrence, il s'agissait, pour nous, d'un jeune archéologue (Franck). Il nous a fait un véritable cours sur le contexte historique et technique, entrecoupé de questions pour voir si on suivait bien! Parmi les renseignements qu'il nous a donnés, il nous a signalé qu'il n'avait pas été simple de savoir quelle était l'épaisseur d'une porte de cuisine à cette époque. A chaque fois, des questions de détails de ce genre provoquent un débat qui va aboutir, dans quelques mois ou dans 5 ans voire plus, auprès des archéologues qui trancheront. Toutes les mesures sont en toises et en pieds car les autres ont été abandonnées (la coudée, la paume, le pouce, etc.): c'était trop compliqué pour s'y retrouver. Le chantier se présente avec le château au milieu et tout autour les ateliers pour les corps de métier qui sont nécessaires à la construction: les forgerons, les tailleurs de pierre, le four en briques (20ème siècle) pour cuire les tuiles (faites main), les charpentiers, le cordier. Nous avons vu aussi des animaux comme les chevaux, les ânes, les cochons, les moutons. Pendant les périodes de vacances scolaires, le chantier tourne au ralenti car avec le flot de visiteurs qui posent des questions diverses et variées aux ouvriers, ces derniers sont souvent interrompus pour y répondre. Comme échafaudage, une grande "roue à écureuil", mue par un homme pour hisser les blocs de pierre, a été installée au bas de l'édifice. Les conditions de sécurité sont draconiennes: le mortier qui sert de liant pour assembler les pierres est fait avec de la chaux qui arrive sur le chantier sous forme éteinte, et non de la chaux vive (comme dans les temps médiévaux), car nocive et dangereuse. Chaque matin, les bénévoles (qui peuvent venir travailler de 3 jours à 2 semaines) commencent par "gâcher" le mortier nécessaire à la journée de travail. Le château terminé, on le fera visiter et les gens pourront, entre autre, admirer les trois endroits qui caractérisent le château-fort philippien: la aula (grande pièce du logis, qui a donné "hall"), la camera (la chambre du seigneur, dans le donjon) et la capella (la chapelle, dans une autre tour).
L'adresse du site internet de Guédelon comporte beaucoup de renseignements bien intéressants. "Guédelon, chantier médiéval" est une marque déposée à l'INPI, Institut national de la propriété industrielle. Plus d'un million de personnes sont déjà venues ou revenues voir le chantier. Dans notre groupe, 2 personnes étaient déjà venues, 3 et 7 ans auparavant. Pour ma part, je pense bien y revenir d'ici 5 ans pour voir l'évolution des travaux. [Billet le 2 juin 2022 sur autre visite du 28/05/2022 - avec photos]

21 août 2008

Films deux par deux (5)

Dans la poursuite de ma série estivale, je fais un billet avec ces deux films ensemble parce qu'ils sont animés. J'avoue que j'ai préféré le premier au second. Même si le second réunit tous les suffrages (ou presque).

Je dirai un mot, "génial"; ou, comme un personnage l'énonce à un moment donné, c'est "topissime". Kung-Fu Panda de Mark Osborne et John Stevenson que j'ai vu dans une grande salle à Paris avec 85% de grandes personnes est un régal des yeux. L'animation est époustouflante et c'est très beau visuellement. Cela se passe en Chine. Po, un panda, serveur dans le restaurant de nouilles de son papa (une oie), rêve de Kung-Fu mais il n'a pas le physique. Il aime manger (surtout quand il est angoissé) et devrait donc perdre quelques kilos et gagner du muscle. Grâce à une prophétie annoncée par une vénérable tortue (âgée d'environ 1000 ans) appelée Oogway, il se trouve être l'élu qui doit combattre un léopard des neiges, Taï Lung. Pour ce faire, il est entraîné, avec les Cinq cyclones (idoles de Po), Vipère, Grue, Mante, Tigresse et Singe, par un maître du kung-fu, une petite chose nommée Maître Shifu qui peut maîtriser un adversaire avec un doigt. Pour voir le film, il n'est pas besoin de connaître le Kung-Fu, je me suis laissée entraîner dans cette histoire avec bonheur. Voir l'article sympathique d'Armelle.

Wall-e d'Andrew Stanton est une prouesse technique du point de vue animation (avec les ordinateurs de maintenant, on fait des miracles) mais l'histoire m'a laissée perplexe, surtout tout ce qui se passe sur la station spatiale. J'ai été gênée. L'évolution des personnages est très sommaire. Devenus des "bibendum Michelin" et conditionnés comme des robots humains (par de vrais robots), les humains se réveillent de leur léthargie au bout de 700 ans. Un vrai miracle. J'ai trouvé ce film déprimant (même si cela risque d'arriver à notre humanité). Je ne le conseillerai pas aux touts petits. C'est trop noir et pourtant il est bien sympa Wall-e avec ses yeux qui ressemblent à des jumelles. Il a un coeur qui bat et une âme. Eve en revanche, ce n'est pas une tendre (au début), elle ressemble plutôt à une "Terminatrice" (au féminin!). La partie qui se passe sur la Terre envahie de déchets est une romance sans paroles (ou presque) très touchante. Le film n'aurait dû être que cela: l'histoire entre Wall-e et Eve et rien d'autre. Néanmoins, allez-y rien que pour la qualité de l'animation.

19 août 2008

Rouge-gorge - Jo Nesbo

Ouf, je suis presque arrivée au tiers de ma sélection de PAL (25 titres) en date du 24/10/2007, avec un 8ème titre lu et que je chronique aujourd'hui (mais, bien entendu, j'en ai acheté et lu ou stocké plein d'autres depuis lors!). L'auteur de Rouge-gorge est norvégien, et ce titre, le troisième que je lis de lui (après Les Cafards qui se passait en Thaïlande, et L'homme chauve-souris, qui se déroulait en Australie) met en scène une intrigue située pour une fois en Norvège.   Harry Hole, l'inspecteur de police, héros récurrent des romans de Nesbo, est affecté (suite à une bavure) dans une section parallèle qui mène des enquêtes sur le milieu néo-nazi. Toute une première partie du roman nous permet de remonter le cours de temps, plus exactement en 1942, à la bataille de Stalingrad jusqu'en 1944. Six jeunes Norvégiens se sont engagés dans la Waffen SS. Quelques-uns sont tués mais au moins deux reviennent blessés mais vivants. L'un des deux prend l'identité d'un mort pour éviter d'être pris comme déserteur. En 2000, lors de la fête nationale norvégienne qui est le 19 mai, un attentat contre le roi de Norvège se prépare. Un vieil homme (sur le point de mourir de maladie) est le tueur. Tout le roman nous fait comprendre le rapport qu'il y a entre ce qui s'est passé pendant la seconde guerre mondiale et les motivations du tueur. Jo Nesbo nous montre que les milieux néo-nazi se sont infiltrés dans la police. Roman qui tient en haleine (mais avec une intrigue un peu compliquée du fait de la subtilisation d'identité). J'ai néanmoins préféré ses deux précédents (peut-être faisaient-ils plus exotiques?). De toute façon, je vais continuer à suivre les enquêtes d'Harry Hole qui est un personnage attachant.

17 août 2008

Films deux par deux (4)

Comme ils sont sortis la même semaine et même s'ils n'ont pas grand-chose en commun (si ce n'est qu'ils sont distrayants et bien faits), voici deux films à voir (regroupés comme les précédents):

La momie (La tombe de l'empereur dragon) de Rob Cohen. Et voici revenu Rick O'Connell et son fils Alex (qui est devenu adulte) dans leurs nouvelles aventures trépidantes où, cette fois, ils affrontent un empereur chinois démoniaque transformé en momie de terre et de feu. L'histoire se déroule en 1946-47, à Shanghaï et en Himalaya. Alex vient de découvrir un tombeau qui renferme le corps momifié d'un empereur (mort il y a plus de deux mille ans) qui, s'il est ramené à la vie, deviendra immortel et dominera le monde (brrrhhh). Heureusement qu'une charmante jeune Chinoise et sa mère veillent... On voit des yétis, un dragon, des paysages de montagnes, la grande muraille, et le beau-frère de Rick sert à nouveau de faire-valoir. La femme de Rick n'est plus interprétée par Rachel Weisz mais par Maria Bello (devenue brune pour l'occasion). C'est mené tambour battant. Le seul bémol, comme dans le deuxième opus, réside dans les effets spéciaux (les squelettes et les momies animés ne sont pas très réussis). Mais ne gâchez pas votre plaisir, c'est un des bons films de l'été (la salle était comble quand je l'ai vu).

Braquage à l'anglaise (The bank job) de Roger Donaldson est tiré d'une histoire vraie. En 1970, la princesse Margaret, menant une vie dissolue, a été prise en photo dans une situation compromettante. Ces photos sont enfermées dans un coffre de banque en Angleterre appartenant à un proxénète noir de Trinidad qui fait du chantage en haut lieu quand il est arrêté et relâché. En 1971, une jeune femme arrêtée pour trafic de drogue accepte d'aider les services secrets britanniques à voler les photos en commettant un "casse". Pour ce faire, elle recontacte un des ses ex "boy-friend", Terry (qu'elle aime toujours), devenu vendeur de voitures. Marié et père de famille, il a des problèmes financiers. Terry réunit toute une équipe et c'est là que j'ai été captivée par l'histoire (Je n'avais rien compris sur qui était qui pendant le premier quart d'heure du film). C'est haletant, sans temps mort. Le "casse" a lieu sans arme ni violence: en plus de l'argent et des bijoux (4 millions de £), des photos de la soeur de la Reine, il y a quelques documents dont un carnet noir appartenant à un producteur de films p*rn*, Vogel (Hercule Poirot, pardon David Suchet), personnage vil qui emploiera la violence pour le récupérer. On passe vraiment un bon moment grâce à la réalisation de Roger Donaldson. Une fois de plus, la salle où j'ai vu le film était pleine, ce qui prouve bien qu'il pourrait y avoir plus de sorties l'été.

15 août 2008

Dorothy - Agnès Merlet

Agnès Merlet revient, après quelques années d'absence, dans un film tourné en anglais. Elle avait réalisé en français au moins deux films que j'avais beaucoup appréciés à l'époque: Le fils du requin (1993) et Artemisia (1997) - une sortie en DVD serait une excellente initiative. Pour en revenir à Dorothy, l'histoire se passe en Irlande, sur une île isolée battue par les vents et où il pleut beaucoup. Une psychiatre, Jane (Carine Van Houten, que j'avais vue dans Black Book, cf. mon billet du 28/01/2007), est envoyée sur place pour étudier le cas d'une jeune fille de 15 ans, Dorothy, à la chevelure presque blanche, qui a molesté un enfant dont elle avait la garde. La population reçoit Jane avec hostilité, car (bien malgré elle) elle fait ressurgir des histoires du passé que certaines personnes voudraient oublier. Dorothy souffre de schizophrénie (4 autres personnes habitent son corps). Sa mère faisait la toilette des morts à la morgue. Certains habitants dont la tante de Dorothy se servent d'elle pour faire parler ces morts, et tout cela avec la bénédiction du prêtre. Je ne révèlerai bien évidemment pas la conclusion de cette histoire tragique teintée de fantastique, de paranormal et au bout du compte criminelle. Agnès Merlet réussit très bien à créer une atmosphère oppressante dans une région éloignée de tout, où les autochtones (dont certains sont violents) vivent en autarcie et ne veulent surtout pas que l'on se mêle de leurs affaires. Jenn Murray qui joue Dorothy (et dont c'est le premier rôle au cinéma) est stupéfiante en étant tour à tour petite fille et femme fatale avec un naturel confondant. Carine Van Houten interprète avec conviction son rôle de psychiatre tourmentée. Il faut aimer ce genre de film mais je ne saurais que le conseiller.

13 août 2008

Gomorra, dans l'Empire de la Camorra - Roberto Saviano

Comme promis dans mon billet du 19/07/2008 sur le film, voici ma chronique sur le livre de Roberto Saviano, Gomorra, Dans l'empire de la Camorra, très dense et étoffé. L'auteur nous plonge tout de suite dans le vif du sujet en commençant par nous parler du port de Naples devenu la plaque tournante de tous les trafics du monde entier. La Camorra (la mafia napolitaine) a la mainmise sur la drogue venant d'Amérique du Sud et sur sa transformation finale (dans des labos), les travailleurs clandestins, la contrefaçon (vêtements et accessoires), etc. L'enquête se finit par une description, qui fait froid dans le dos, du devenir des déchets toxiques d'une partie de l'Europe qui finissent dans les sous-sols de la magnifique province de Campanie (au mépris de toutes les lois en vigueur); et en attendant de trouver d'autres endroits, cela s'étend comme la gangrène, contaminant les terres (où poussent les arbres fruitiers et autres cultures) et faisant augmenter le taux de cancers chez les habitants. Je rappelle que la Campanie comprend Naples et sa région. Roberto Saviano ne révèle pas comment il peut donner autant de données précises sur ce qu'il raconte. Il nous croque la Camorra en panoramique en s'attachant à quelques "rouages" humains de cette machine inhumaine. J'ai eu l'impression qu'il se trouvait toujours sur le terrain au bon moment pour décrire les méthodes cyniques des trafiquants qui testent la drogue sur des héroïnomanes pour trouver les dosages optimums. Les Camorristes ont aussi des manières musclées voire sanglantes pour se faire attribuer des marchés publics immobiliers. Ils sont responsables du bétonnage de la région napolitaine et d'ailleurs. Les chiffres communiqués sont édifiants. Je comprends que Roberto Saviano ait désormais une garde rapprochée pour le protéger car il donne des indications vraiment précises et nominatives. Et quand on referme le livre, on ne regarde plus la mozzarella de la même façon puisque l'élevage des bufflones est aussi un des revenus conséquents de la Camorra.

11 août 2008

Bombon, el perro (le chien) - Carlos Sorin

Je viens de faire découvrir, en DVD, Bombon, el perro de Carlos Sorin (2004) à mon ami. Réalisateur d'Historias minimas (2002) - déjà très très bien -, Carlos Sorin confirme son talent avec ce film joué entièrement avec des non-professionnels (qui ont même gardé leur vrai nom dans le film). En Argentine, Juan, 52 ans, vient d'être licencié de la station-service où il travaillait depuis 20 ans (elle a été vendue). Avec sa camionnette, il se retrouve à aller de chantier en chantier pour vendre des couteaux dont il fabrique les manches. Encore marié même s'il n'a pas vu sa femme depuis 20 ans, il vit chez sa fille qui n'est pas d'une grande aide entre un bébé et un mari apathique. Lors d'un de ses trajets en voiture, Juan dépanne une femme qui a eu un accident mécanique. Pour le remercier, la mère de celle-ci lui offre un magnifique chien de race, un dogue argentin appelé Bombon. Avec tous les certificats en règles, les voilà tous les deux, côte-à-côte, dans la fourgonnette qui sillonne les routes argentines. De passage avec son maître dans une banque (pour toucher un chèque), Bombon est remarqué par le banquier qui conseille à Juan de le faire dresser pour qu'il se présente à des concours et il lui donne l'adresse d'un dresseur, Walter. Ce dernier, bien qu'un peu profiteur, est enthousiasmé par le potentiel de Bombon, et il propose à Juan une association (scellée par une poignée de mains) pour faire voyager le chien jusqu'aux concours canins et le faire connaître dans le milieu des éleveurs de chiens. Cette histoire simple et touchante nous fait découvrir qu'un chien de race peut avoir des problèmes de libido et cela donne l'occasion à Juan de rencontrer une femme très sympathique, chanteuse et lisant le marc de café, mais leur relation restera platonique. Cependant que Bombon, lui, finira par concrétiser avec une chienne de race différente. Quand le film se termine, on a l'espoir que, grâce à ce chien, la vie de Juan va peut-être changer. Ils sont bien partis pour gagner de nombreux concours canins. Bombon, el perro est vraiment le genre de film que j'aime, qui brosse le portrait de personnages ordinaires que je serais heureuse de rencontrer dans la vie.

9 août 2008

Comparaison entre VF et [VO]STF

Tout récemment, par erreur de manipulation avant de revoir un vieux James Bond en DVD (L'homme au pistolet d'or, pour ne pas le nommer), j'ai pris l'option "sous-titres français" en mettant aussi comme langue le français. J'ai l'habitude d'entendre Roger Moore parler français. Ca a amusé mon ami, qui a insisté pour que nous regardions tout le film ainsi. C'est une expérience surprenante à pas mal de points de vue et qui peut donner des sujets de réflexion, la preuve. On s'aperçoit que ce que l'on entend diffère parfois beaucoup de ce que l'on lit: vouvoiement au lieu de tutoiement; chiffres différents (millions / milliers, 14 au lieu de 12, fahrenheit au lieu de celsius, etc.); les "niveaux de langage" peuvent être différents. Des indications gestuelles "à gauche, à gauche" à un pilote d'hélicoptère seront traduits en sous-titre, mais ne figureront pas en VF (et évidemment, je ne sais pas si elles sont dans la VO - il aurait fallu revoir le film encore). Les allusions salaces, sexistes, etc. de 007 seront plus ou moins édulcorées dans l'une ou l'autre version. C'est intéressant aussi de se rendre compte de sa propre perception individuelle: dans ce genre de cas, est-on plus réceptif à ce que l'on lit ou à ce que l'on entend? Nous avons eu une discussion avec mon ami par rapport à une séquence, il soutenait que la phrase en question avait été écrite en sous-titre alors que je lui répétais qu'elle avait été prononcée à l'oral, et nous avons dû revoir la scène (c'est moi qui avais raison!). Du coup, nous avons regardé un autre film de cette manière, et continuerons. Enfin, dans la mesure où le DVD offre cette possibilité, et pas seulement l'alternative entre VOSTF ou VF (et en plus, certains films "art et essai" étrangers n'ont jamais été doublés, et il n'existe qu'une version avec sous-titres...). Peut-être que devoir multiplier par deux mon attention au film m'empêchera de trop m'endormir devant l'écran en fin de soirée?

7 août 2008

Films deux par deux (3)

Pour poursuivre ma série "deux par deux", voici deux films français au ton léger avec de la gravité pour le second.

Nos 18 ans de Frédéric Berthe. Film sans prétention et plein de fraîcheur même s'il y a des invraisemblances dans le déroulement de l'histoire. Les jeunes comédiens tous inconnus sont prometteurs. J'ai ri souvent. Michel Blanc en prof de philo détesté par certains de ses élèves est attachant. Sa mère (Bernadette Lafont) aussi. Cela se passe à Bordeaux avant, pendant et après les épreuves du bac au moment du rattrapage. Nous sommes en 1990 (avant les portables et internet). Les résultats du bac sont connus par minitel. Les filles ne rêvent que des garçons, les garçons des filles. Le dernier jour de lycée, Luca dit ses quatre vérités à son prof de philo juste avant les épreuves. Mais, manque de pot, il doit en plus passer l'oral de rattrapage avec lui ; et, plus grave, lors d'une soirée d'anniversaire, il tombe amoureux d'une fille, Clémence, qui se trouve être la fille dudit prof. Film dont j'ai apprécié l'absence de vulgarité et de niaiserie, idéal pour l'été.

Le premier jour du reste de ta vie (1) de Rémi Bezançon (réalisateur de Ma vie en l'air - que je recommande) est le coup de coeur récent de ffred, Diane_selwyn, shin ainsi que quelques-uns de mes collègues de bureau. Je suis un (tout petit) peu plus réservée car je l'ai trouvé long (presque 2 heures). Il faut dire que l'histoire se déroule de 1988 à 2002. Robert Duval (avec un L) (Jacques Gamblin), chauffeur de taxi qui fume beaucoup trop, est marié à Marie-Jeanne (Zabou Breitman), il a trois enfants, Albert, Raphaël et la petite dernière, Fleur. Il a aussi un père, Pierre (Roger Dumas), oenologue dans l'âme mais pas tendre avec son fils. Le titre du film est une phrase que Fleur, qui grandit vite, a écrit à un moment donné dans son journal intime. Pendant cette période de 14 ans, il se passe les choses de la vie. La crise d'adolescence de Fleur, l'euthanasie du vieux chien de la famille, l'émancipation de l'ainé et son mariage, la crise de la quarantaine de Marie-Jeanne et Robert qui se meurt d'un cancer. Nous assistons à la vie ordinaire de gens qui nous ressemblent. Les comédiens sont excellents mais l'histoire aurait gagné à être plus resserrée.

(1) et non "dernier" comme je l'avais inconsciemment écrit. Merci à Diane_selwyn et shin qui, au bout de 3 jours, me l'ont fait justement remarquer dans leurs commentaires ci-dessous.

5 août 2008

Serge Gainsbourg aurait eu 80 ans...

... cette année (il était né le 2 avril 1928 pour être précise). Cela ne nous rajeunit pas. Avant que j'oublie et que l'année s'achève, je voudrais rendre hommage à l'homme à la tête de chou, Gainsbarre. Je l'avais vu en concert au Casino de Paris peu d'années avant sa disparition le 2 mars 1991. C'était l'époque de la Guerre du Golfe et moi je travaillais dans une maison d'édition qui a maintenant disparu. Ce n'était pas mon chanteur préféré mais je reconnais qu'il était un très bon musicien. Provocateur: il a brûlé un billet de 500 francs (à l'époque) devant une caméra de télévision, mais à côté de cela, il s'était montré ému quand sa fille Charlotte a reçu un César pour l'Effrontée. Gainsbourg s'était créé un personnage public qui devait cacher un homme timide et pudique. Pour en revenir au concert auquel j'avais assisté, son petit Lulu était venu sur la scène: touchant. Gainsbourg avait chanté ses classiques comme La Javanaise que le public connaissait par coeur. Cinéaste un peu sulfureux: Je t'aime moi non plus (1976) ou Equateur (1983), il a même été acteur chez Claude Berri dans Je vous aime (1980) ou dans quelques puplums des années 60. Ses chansons ont été reprises depuis par de nombreux musiciens et chanteurs. 17 ans après sa mort, Gainsbourg est toujours bien vivant.

3 août 2008

The Verdict - Sidney Lumet

Ressorti dans un cinéma à Paris, The Verdict de Sidney Lumet (1982) vieillit très bien grâce à une distribution de premier ordre: Paul Newman, James Mason, Charlotte Rampling et Jack Warden, et un bon scénario adapté de David Mamet basé sur un sujet toujours d'actualité: la bavure médicale. Cela se passe à Boston, en hiver. Franck Galvin (Paul Newman) est un avocat alcoolique au bout du rouleau (suite à un passé que l'on nous révèle). Il joue au flipper et vide un verre après l'autre. Il rencontre aussi une mystérieuse jeune femme (Charlotte Rampling) avec qui il entame une liaison. Pour trouver des clients, il parcourt la rubrique "nécrologie" des journaux et s'invite dans les veillées funèbres en laissant sa carte professionnelle au cas où on aurait besoin de ses services. Pathétique. Son ami Mickey (Jack Warden), avocat lui aussi, lui trouve enfin une affaire à plaider qui pourrait le sortir de l'ornière. Une femme est plongée dans le coma depuis quatre ans suite à son accouchement, après une "négligence" (?). Elle est devenue un légume. Seuls sa soeur et son beau-frère se battent pour elle. Ils engagent Franck pour attaquer la maternité qui dépend de l'archevêché de Boston. Refusant l'arrangement financier avantageux que propose la maternité, Franck Galvin veut plaider la négligence médicale et se constitue partie civile. Face à lui, il doit affronter l'avocat de la défense, en l'occurence de la maternité (et du médecin anesthésiste), Ed Cancannon (James Mason), "Le prince des ténèbres" comme le surnomme Mickey. Ed Cancannon n'a aucun scrupule à circonvenir un témoin-clé ou faire espionner Franck. La réalisation de Sidney Lumet, très sobre, va à l'essentiel sans un plan de trop. C'est du grand art. J'ai été passionnée de bout en bout par les deux heures que dure ce film. Si vous passez par Paris (et que vous ne l'ayez pas vu), allez-y.

1 août 2008

Mariage à l'italienne - Vittorio de Sica

Je viens de voir Mariage à l'italienne de Vittorio de Sica qui ressort à Paris dans une très belle copie restaurée de 2002. Le film date de 1964. C'est l'adaptation d'une pièce de théâtre d'Eduardo de Filippo (qui était aussi acteur). L'histoire se passe à Naples et dans sa région. Domenico Soriano (Marcello Mastroianni) est un fabriquant de pâtisserie (il a aussi un magasin). Célibataire, il va régulièrement dans les "maisons closes". C'est là qu'en 1943, à l'occasion d'un bombardement, il rencontre Filomena Marturino (Sofia Loren) âgée de 17 ans. Elle tombe amoureuse de lui, mais lui pas vraiment. Ce que je décris est un des "flash-back" du film. L'histoire se déroule sur presque 22 ans pendant lesquels Domenico (Domi) et Filomena se retrouvent régulièrement. Filomena étant une prostituée, il ne peut envisager de l'épouser. Quand le film commence (nous sommes en 1964), Filomena, habillée en noir très "veuve italienne", est à l'article de la mort. Domenico est mis au courant et accourt à son chevet alors qu'il est (enfin) prêt à se marier avec une jeunesse de 20 ans, la énième caissière qui travaille dans son magasin. Un prêtre est appelé pour unir Domenico et Filomena avant qu'elle ne passe de vie à trépas. Et miracle, cette cérémonie permet à Filomena de ressusciter. Rusée, c'est le seul stratagème qu'elle a trouvé pour ne plus être séparée de Domenico. Celui-ci, vert de rage, veut faire annuler tout de suite ce mariage (en 1964, le divorce est interdit en Italie). Mais Filomena a plus d'un tour dans son sac:  par exemple, dans le fil du récit, elle annonce qu'elle a trois fils dont elle a tu l'existence à Domenico et elle lui révèle qu'il est le père de l'un des trois. Lequel est-ce? Ce Mariage à l'italienne permet de réunir l'un des couples (à l'écran) les plus connus du cinéma mondial: Loren et Mastroianni. La Loren, 30 ans à l'époque, est sublime de beauté. Film plaisant d'un grand réalisateur italien (Le voleur de bicyclette et Le jardin des Finzi-Contini [cf. mon billet du 23/07/2007]) qui dédie le film à Titina de Filippo (soeur d'Eduardo).

31 juillet 2008

Le sixième crime - Sébastien Fritsch

Titre découvert sur le blog de son auteur qui a visité le mien (et chroniqué par Florinette), Le Sixième crime m'a énormément fait penser, pour une partie de l'intrigue, à Les romans n'intéressent pas les voleurs d'Alain Rémond (billet du 15/01/08). Mais à l'envers. Jérôme Balbanic, inspecteur à la police judiciaire de Lyon, vient enquêter à Pensegarde, petit hameau dans la Drôme, sur une série de cinq meurtres. Il raconte à son unique habitant qu'après beaucoup de recherches, de recoupements et autres, lui et son équipe se sont rendus compte que le meurtrier s'était inspiré des cinq livres écrits par un certain Jacob Lieberman, entre 1956 et 1960. Cet auteur a disparu sans laisser de traces. L'unique habitant de Pensegarde est un écrivain coupé du mondé appelé Lex (tout court) et l'inspecteur pense que ce Lex, grand prosateur de talent, peut l'aider à trouver le meurtrier et surtout à empêcher un sixième crime. On peut deviner rapidement que Lex et Jacob sont une seule et même personne. Toute l'énigme policière tourne autour de nombres et de lettres. L'inspecteur est un personnage essentiel de l'histoire. Je n'en dirai pas plus sur l'intrigue si ce n'est que le sixième crime n'est pas un crime de sang, et après tout, les cinq autres le sont-ils? Mon ami (qui a aussi lu le roman) m'a fait remarquer que ce hameau, qui est composé de plusieurs maisons vides et d'un seul habitant, serait un lieu idéal pour lui. Il pourrait changer de maison quand ça lui chante. Une personne viendrait s'occuper de l'entretien. Il n'y aurait pas de problème de voisinage. C'est une façon de voir que je ne partage pas. Le sixième crime aux éditions Pierregord (http://www.editionspierregord.com) se lit vite et avec plaisir (il fait 125 pages). Sébastien Fritsch semble un auteur prometteur à suivre.

29 juillet 2008

Films vus et non commentés depuis le 13 juin 2008

Ma pause estivale approchant, voici la mini-critique de trois films (vus il y a plus d'un mois pour 2 d'entre eux) que vous pouvez vous éviter de voir (selon mon opinion). [voir les précédents dans la même série].

Las Vegas 21 de Robert Luketic : aimant beaucoup Kevin Spacey, je me réjouissais à l'avance. Quelle déception! Cette histoire d'arnaque au black jack m'a parue interminable. Les scènes sont répétées encore et encore. L'action alterne un peu à  Las Vegas, un peu à Boston. Le film finit comme d'habitude dans la rédemption et la bonne conscience chères aux Américains. L'image en numérique fait mal aux yeux et Kevin Spacey n'a pas grand-chose à faire (à part être méchant). Dans le même genre, j'avais préféré Lucky you de Curtis Hanson (2007) (qui n'est pourtant pas un chef d'oeuvre).

Les orphelins de Huang Shi de Roger Spottiswoode se passe dans les années 30. Vu le sujet, je m'attendais à un film comme l'Auberge du 6ème bonheur de Mark Robson (1958) avec Ingrid Bergman et Curd Jurgens, et surtout à être aussi émue. On est loin du compte. C'est d'après l'histoire vraie survenue à George Hogg (Jonathan Rhys-Meyer - très beau gosse), jeune journaliste américain qui se retrouve en Chine pendant la guerre sino-japonaise et qui se trouve à escorter quelques dizaines d'orphelins chinois dans un périple de presque 1000 km à pied et en jeep dans les montagnes et les steppes. J'attendais mieux de R. Spottiswoode qui a quand même réalisé un James Bond (Demain ne meurt jamais, 1997). Il n'y a aucune émotion, pas une péripétie marquante. Quand George Hogg disparaît dans des circonstances tragiques, j'ai pris acte mais c'est tout.

Wanted de Timur Bemambetov avec Angelina Jolie, James McAvoy et Morgan Freeman. Je ne savais pas ce que j'allais voir mais j'aurais dû me méfier rien qu'à regarder l'affiche. Le film est une suite de scènes en images numériques où l'on voit des balles traçantes faire des écarts pour éviter des obstacles. Du grand art. J'ai aimé le dernier quart d'heure avec les rats en bombes ambulantes. Il se passe enfin quelque chose. Exclusivement pour les fans de ce genre de film.

27 juillet 2008

44, Scotland Street - Alexander McCall Smith

J'ai acheté ce roman (d'abord publié comme roman-feuilleton dans un quotidien écossais "The Herald") avant de lire la critique chez Amanda (blog disparu). 44, Scotland Street est un livre délicieux (au ton pince-sans-rire), idéal pour les vacances. Alexander McCall Smith précise dans sa préface qu'il s'est inspiré des "chroniques de San Francisco" d'Armistead Maupin. Tout le livre est composé de petits chapitres d'une page et demie ou deux avec un titre. On s'attache immédiatement aux personnages. Pat McGregor, jeune femme de 20 ans (dont le père est psychiatre) commence sa deuxième année sabbatique, après une première année sabbatique catastrophique (en Australie). Elle emménage en colocation avec un jeune homme, Bruce Anderson (dont elle croit tomber amoureuse), dans un grand appartement du 44, Scotland Street à Edimbourg. Dans cet immeuble vivent aussi Irène, Stuart et leur fils Bertie âgé de 5 ans. A cause de sa maman, Irène, qui a sur l'éducation des idées précises mais qui font frémir, Bertie joue du saxophone et apprend l'italien alors que son rêve, à lui, est de jouer au train électrique et au rugby. Il lui arrive quand même de faire les 400 coups dans son école maternelle. Il y a aussi une charmante dame de 60 ans, Domenica McDonald, qui roule dans une belle voiture. Veuve, elle mène une vie de rentière  et a son franc-parler, et elle se trouve être de bon conseil quand Pat vient pleurer chez elle. Bruce, lui, est un jeune homme narcissique, qui n'arrête pas de se regarder dans la glace pour s'admirer et de se mettre du gel capillaire. Il travaille dans une agence immobilière même si cela ne lui plaît pas trop. De son côté, Pat trouve un emploi dans une galerie d'art tenue par un jeune homme, Matthew, absolument ignorant en la matière et qui est un désastre ambulant en affaires (il a connu précédemment des faillites mémorables). Mais Matthew a la chance d'avoir un père homme d'affaires prospère (et qui aide financièrement la galerie). D'autres personnages apparaissent (comme le chien Cyril (qui dégage une odeur forte et qui cligne de l'oeil) et sa dent en or, accompagné de son maître, Angus), des liens se créent, une peinture joue un rôle important. Ces chroniques bénéficient d'un style simple très agréable à lire. J'en recommande vivement la lecture. D'ailleurs, une suite a été publiée (avec les mêmes personnages): Edimbourg Express, que je me suis empressée d'acheter et que je suis en train de lire. Les deux livres sont édités en 10/18.

25 juillet 2008

Sagan - Diane Kurys

Que dire de Sagan ? Sylvie Testud dans le rôle principal est très bien, Jeanne Balibar dans le rôle de Peggy, amante de Sagan, est très très bien, voire exceptionnelle. Tout commence quand Sagan vient de réussir à faire publier son premier roman, "Bonjour Tristesse". Le film se termine avec la mort misérable de cette femme à qui l'on n'a pas eu le temps de s'attacher pendant deux heures. Comme Piaf dans La Môme (mon billet du 15/02/07), cette pauvre Sagan fait tout pour s'auto-détruire. Victime d'un accident de voiture (comme Piaf), elle devient une "accro" de la drogue (comme Piaf), non parce qu'elle souffre mais parce que très vite elle ne peut plus s'en passer. Elle a une vie amoureuse tumultueuse (comme Piaf) ayant une préférence pour les femmes. Pourtant elle se marie avec un Américain (homosexuel ou bisexuel) dont elle aura un fils. Après son divorce, elle vit avec Peggy mais a des aventures avec quelques autres. Pour montrer qu'elle est écrivain, des scènes la représentent en train d'écrire dans son lit entre deux verres d'alcool (parce qu'en plus elle boit). Le montage prouve que le film a été coupé car on se rend compte qu'il manque des scènes. Des personnages disparaissent sans rime ni raison (le frère de Sagan, par exemple). Une version longue pour la télé est prévue. L'histoire est déroulée dans l'ordre chronologique mais il n'y a malheureusement pas une idée de mise en scène (à la différence de la Môme). La limite de ce genre de biographie cinématographique est qu'il est difficile d'évoquer un artiste en train de créer et pourtant c'est ce qui aurait été passionnant plutôt que d'être témoin de la déchéance d'une femme écrivain célèbre dans le monde entier. Sagan n'aurait pas dû s'appeler Sagan mais Bonjour Tristesse. C'est le sentiment que j'ai éprouvé en sortant du film que j'ai vu dans une salle de spectateurs plutôt BCBG.

23 juillet 2008

Bibliothèques pour tous

Suite au commentaire de Sylire sur mon billet du 11/06/2008, je suis passée l'autre jour à la Bibliothèque pour tous qui n'est pas loin de chez moi. Je la connaissais seulement parce que j'avais été y donner quelques livres, au lieu de les revendre chez Gibert. Ils m'avaient dit qu'eux-mêmes vendaient ce qu'on leur donnait, afin d'en racheter des neufs dont ils sont sûrs qu'ils plaisent à leur public. La personne qui était à l'accueil a d'abord cru que je venais rendre les livres que j'avais sous le bras, et que je venais d'emprunter à ma bibliothèque municipale, à quelques centaines de mètres. Ensuite, à ma demande, elle m'a donné quelques informations sur leur fonctionnement (cf. site http://www.uncbpt.com). Il existe un millier de BPT, fonctionnant essentiellement avec des bénévoles (souvent des retraitées), qui suivent une formation (qualifiante et reconnue par le Ministère du travail) de bibliothécaire pendant un an avant d'exercer, l'Union nationale Culture et bibliothèque pour tous étant, elle, reconnue d'utilité publique depuis 1999. Il y en a plusieurs dans mon arrondissement, mais aucune dans celui de mon ami. Je ne sais pas à quoi est due cette répartition dans Paris? Chaque bibliothèque dispose de quelques titres en gros caractères, mais cela dépend du profil de leurs inscrits (1 ou 2 seulement dans celle près de chez moi). Du coup, ils "font tourner" entre les bibliothèques ces livres, achetés de manière centralisée. Contrairement à une bibliothèque municipale, ce n'est pas gratuit: l'inscription annuelle (valable dans toute la France) coûte 18 euros, puis 1,50 euros par livre emprunté. Je me suis dit que, quand je serai à la retraite, ça ne me déplairait pas du tout de faire du bénévolat de cette manière, après avoir eu la formation de bibliothécaire!

21 juillet 2008

Films deux par deux (2)

Comme annoncé dans mon billet du 05/07/2008, je regroupe certains des films que je vois à la queue leu leu en ce moment dans mes billets estivaux.

A la différence de quelques blogueurs, je n'ai pas vu Ciao Stefano de Giani Zanasi par hasard mais parce que la bande-annonce m'avait paru prometteuse. Et je ne le regrette pas car ce film italien est une comédie sympathique avec des acteurs inconnus. Stefano, chanteur d'un groupe musical, découvre que sa copine a trouvé quelqu'un d'autre pour le remplacer. Dépité, il décide de partir voir sa famille: son père retraité joue au golf, sa mère a trouvé un gourou dans une secte dont elle suit les préceptes, sa soeur préfère se consacrer aux dauphins plutôt qu'à ses études qu'elle a laissées tomber. Enfin son frère, marié (mais avec des problèmes de couple) et père de 2 enfants, a repris l'usine familiale qui fabrique des bocaux de cerises en conserve. Malheureusement, la société en proie à une grosse financière n'a pas payé ses employés depuis plusieurs mois. La révolte gronde. Mais grâce à un ami du père qui va investir dans la société, celle-ci est peut-être sauvée (pour l'instant). Entretemps, le frère est tombé amoureux d'une call-girl (Caterina Murino). Portrait d'une Italie éloignée des clichés habituels et qui se laisse regarder.

On retrouve Caterina Murino (on ne voit plus qu'elle dans le même genre de rôle, attention, on va se lasser) dans Made in Italia de Stéphane Giusti dans lequel Gilbert Melki joue le double rôle du père et du fils. Cela commence comme une comédie musicale avec une chanson de variété italienne très entraînante. Le film est d'ailleurs ponctué de chansons pas désagréables à écouter. Luca Morandi (Gilbert Melki), écrivain né en Italie mais vivant en France, apprend que son père (qu'il n'a pas vu depuis des années) vient de décéder. A cette occasion, il retourne en Italie et rencontre beaucoup de femmes (jeunes et moins jeunes) qui ont été liées à son père. C'est l'occasion pour Luca et sa soeur de voir que l'Italie d'aujourd'hui a beaucoup changé et pas en bien avec la télé "berlusconienne" qui atteint des sommets de crétinerie. Made in Italia n'est pas un chef d'oeuvre, certes, mais se laisse regarder un soir d'été. Je ne me suis pas ennuyée.

19 juillet 2008

Gomorra - Matteo Garrone

Je viens de voir ce film en avant-première (sa sortie en France est prévue le 13 août prochain) devant une salle comble (à Paris) en présence de plusieurs membres de l'équipe technique et artistique (le producteur, deux des scénaristes, le réalisateur, et trois acteurs dont deux enfants). En préambule, je dirais que le réalisateur n'a pas prononcé un mot et que tous les autres n'ont fait que le remercier en souhaitant refaire un film avec lui. Le scénario est inspiré de l'essai de Roberto Saviano qui vient de paraître aux Editions Gallimard, Gomorra, Dans l'empire de la Camorra que j'ai lu et dont je ferai un billet prochainement [chroniqué le 13/08/2008]. La Camorra est la mafia napolitaine. Avec un parti-pris lorgnant vers le quasi-documentaire, le réalisateur et les scénaristes se sont attachés à quelques personnages évoqués dans le livre et les mettent en situation pour brosser un portrait réaliste. Des petites gens ou des caïds pas très jeunes et bedonnants survivent grâce aux services rendus à la Camorra. A priori, tout se passe dans un quartier de Naples entièrement bétonné et d'un sinistre épouvantable. Gomorra montre beaucoup de choses mais ne dit, ni n'explique, rien. Pas une fois n'est prononcé le mot Camorra (sauf à la fin quand des intertitres apparaissent sur l'écran juste avant le générique). Le film commence dans un bain de sang, des gangs rivaux se font la guerre, et se termine avec deux jeunes qui, ayant voulu faire les malins, sont chargés dans un camion-benne comme de vulgaires déchets après avoir été abattus dans un traquenard. Entre les deux, ce sont des tranches de vies misérables et dangereuses où même les femmes sont exécutées quand elles deviennent une menace. Les jeunes sont enrôlés très tôt pour servir d'intermédiaires. Ils subissent une épreuve d'initiation qui consiste à mettre un gilet pare-balles pour ensuite recevoir une balle qui provoque un hématome sur la poitrine. Ils peuvent aussi, à l'occasion, conduire des camions pleins de déchets toxiques (une des branches florissantes de l'économie "camorraise"). On suit aussi un homme, tailleur et couturier, qui fait de la contrefaçon de vêtements de marque. Il donnera même des cours clandestins à des Chinois à ses risques et périls. A part un ou deux, tous les acteurs sont des non-professionnels, ce qui donne d'autant plus de force au propos. Pour en revenir à l'avant-première, on aurait pu s'attendre à un débat plus qu'à une présentation minimaliste.

17 juillet 2008

Questionnaire cinéphile

Pour une fois, je vais me laisser faire. Nio, blogueur impénitent qui a beaucoup aimé Indiana Jones 4, m'a "taguée" sur un questionnaire cinéphile, "autoportrait chinois" sur DVD classik. Je félicite Nio qui a fait des choix "pointus" et très cinéphiles. Je ne mettrai pas de capture d'écran comme lui. Il y a 35 occurrences:
Si vous étiez...

Un film : Il était une fois en Amérique de Sergio Leone. Film testament du réalisateur.

Un réalisateur : Federico Fellini (même si je n'aime pas tous ses films) pour E la nave va (quel chef-d'oeuvre!).

Une histoire d'amour : Le patient anglais (Anthony Minghella) (même si le film n'est pas terrible pour la partie toscane).

Un sourire : Le sourire du "cheshire cat" dans Alice au Pays des merveilles de Walt Disney.

Un regard : Gary Oldman regardant Wynona Rider (quand il la voit pour la première fois) dans Dracula (Coppola).

Un acteur : c'est trop dur de choisir. En vrac: Louis Jouvet, Jules Berry, Pierre Fresnay, Pierre Blanchar, Bernard Blier (je sais, je ne fais pas dans le récent) mais aussi : Al Pacino, Robert de Niro, Christopher Walken, Marlon Brando, Robert Mitchum, John Garfield, Montgomery Clift (ce n'est toujours pas très récent...).

Une actrice : Sharon Stone (dans Basic Instinct - être une garce comme elle...), Kathleen Turner (dans la Fièvre au corps) Romy Schneider (dans Ludwig de Visconti), Gena Rowlands (dans les film de Cassavetes) et Isabelle Huppert (dans presque tous ses films).

Un début : La scène d'ouverture de Touch of Evil (La soif du mal) de Welles avec la musique d'Henri Mancini.

Une fin : La fin abrupte de There Will be blood.

Un générique : les génériques de Saul Bass (dont celui de Vertigo [Sueurs Froides]).

Une scène clé : toutes les scènes de Mulholland Drive de D. Lynch, pour ma part, je ne crois pas avoir tout compris au film.

Une révélation : le dernier film de John Huston, Gens de Dublin: un chef-d'oeuvre intimiste.

Un gag : Le chat flingué dans Adam's Apple, ou le chien écrasé dans Un poisson nommé Wanda (pauvres bêtes...).

Un fou rire : Bowfinger avec Steve Martin (le film est hilarant).

Une mort : celle du Pingouin dans Batman Returns : j'ai eu la larme à l'oeil.

Une rencontre d'acteur : Heat de Michael Mann (Al Pacino / Robert de Niro) incontournable.

Un baiser : L'affaire Thomas Crown (celui avec Faye Dunaway et Steve McQueen!).

Une scène d'amour: dans Le patient anglais, la scène de Noël 1938 entre Kristin Scott Thomas et Ralf Fiennes.

Un plan séquence : Le Christ accroché à un hélicoptère dans La Dolce Vita de Fellini.

Un plan tout court: Nicole Kidman, endormie de profil, entourée de pommes dans une camionnette dans Dogville (c'est le plus beau plan que j'ai vu de ma vie).

Un choc plastique en couleurs: Hero de Zhang Yimou.

Un choc plastique en N&B: Le secret de Véronika Voss de Rainer Werner Fassbinder.

Un choc tout court: La scène du lance-flamme dans Le vieux fusil de Robert Enrico.

Un artiste surestimé : Wong Kar Waï (je sais que je ne vais pas me faire que des amis), je trouve son cinéma un peu prétentieux.

Un traumatisme : Les promesses de l'ombre de David Cronenberg: les 3 scènes "Gore".

Un gâchis : Le réalisateur Laurence Kasdan qui ne tourne plus (ou presque). La Fièvre au corps (Body Heat), Les copains d'abord (The Big Chill), Voyageur malgré lui (The Accidental Tourist) font partie de mon Panthéon personnel. Il a aussi réalisé Silverado.

Une découverte récente : Le cinéma israélien (en général).

Une bande son : La maison du diable (Robert Wise). L'effet spécial du film est la bande-son (extraordinaire).

Un somnifère : N'importe quel film vu au magnétoscope et au lit dans le noir après 23 h 30!

Un monstre : Predator (parce que je ne le trouve pas si monstrueux que ça).

Un torrent de larmes : Mirage de la vie (Imitation of Life) de Douglas Sirk: (la fin). L'achat et l'emploi de deux paquets de mouchoirs est obligatoire.

Un frisson : Seven de David Fincher.

Un artiste sous-estimé : Valerio Zurlini, grand réalisateur italien trop méconnu : Le Désert des Tartares, Eté violent, La fille à la valise.

Un rêve : pas de réponse (toutes les suggestions sont bienvenues).

Un fantasme : pas de réponse (toutes les suggestions sont bienvenues).

Ces réponses sont très spontanées. Et en même temps, j'ai pris mon temps pour répondre. Si je devais recommencer la série de réponses demain, ce ne seraient peut-être pas les mêmes.

PS: ce questionnaire a rencontré un grand succès dans la blogosphère. A part ceux qui ont fait directement leur questionnaire en commentaire sur mon blog, allez jeter un oeil sur ceux (par exemple - liste non exhaustive!) de Baccawine, Sniff, Ffred, Dominique, Heavenlycreature, Pierrafeu, Inisfree, Dr Orlof, Edisdead, Stalker, CaptainNavarre (06/08/08), El pibe, Thierry.

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