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Le blog de Dasola

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15 octobre 2013

Premier homme - Xavier-Marie Bonnot / Stoppez les machines - François Muratet

Dans Premier homme de Xavier-Marie Bonnot (Actes Sud, 400 pages), on retrouve le commandant marseillais Michel De Palma, surnommé Le Baron (voir mon billet sur Le pays oublié du temps), à 3 semaines de partir à la retraite. On demande à De Palma d'enquêter sur les causes peut-être suspectes d'un grave accident de plongée, dans les calanques au large de Marseille où se situe une grotte souterraine. Dans ce roman bien construit, l'écrivain mêle psychiatrie et archéologie. Le point de départ de cette histoire se situe donc dans une grotte sous-marine ornée où se trouve un dessin représentant un crime: un homme transpercé d'une flèche. C'est le premier dessin préhistorique de ce genre, il remonte à -22000 ans. Cela donne l'occasion à de Palma revenir sur une ancienne affaire où des femmes avaient été assassinées. C'est aussi un roman qui parle de gemellité, de folie et du "Premier Homme", surnom d'un homme devenu un dangereux criminel, qui est passé par l'asile psychatrique de Ville Evrard, en banlieue parisienne. L'histoire est passionnante.

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Avec Stoppez les machines de François Muratet (Babel noir, 384 pages), qui a été écrit en 2001, nous voilà revenus de nos jours au moment de l'accord sur les 35 heures (à l'automne 2000). "La Métallique", une usine de pièces détachées dans le "9.3" à Stains, se met en grève car la direction arrange à sa façon cette mise en place des 35 heures pour qu'elle soit supportée entièrement par les ouvriers. Parallèlement, on apprend que l'usine va certainement être victime d'une OPA, et cette grève peut servir quelques intérêts financiers. Bien entendu, c'est la "base" qui va trinquer en la personne de Mona, Pascal, Marc ou Rachid. Un très bon roman, bien écrit, avec une histoire relativement originale pour un polar (elle se passe dans le monde ouvrier). Je recommande. D'après wikipedia, François Muratet est professeur d'histoire-géographie en Seine-et-Marne. Il a écrit trois romans, dont Stoppez les machines.

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12 octobre 2013

Elle s'en va - Emmanuelle Bercot

J'ai pas mal hésité à voir ce film pour la raison que je ne suis pas une grande "fan" de Catherine Deneuve. Et bien, Elle s'en va d'Emmanuelle Bercot est un "road-movie" très sympa. Betty (Catherine Deneuve), la bonne soixantaine, est patronne d'un restaurant en Bretagne. Elle vit avec sa mère (merveilleuse Claude Gensac). Au cours d'une soirée, cette dernière annonce que l'homme que Betty aime et attend depuis des années vient de quitter sa femme pour une "jeunette" de 25 ans. Le monde de Betty s'écroule. Le lendemain, elle prétexte d'aller prendre l'air pour s'en aller avec sa voiture et, comme seul bagage, les vêtements qu'elle porte. S'ensuit un périple depuis la Bretagne jusque vers le lac d'Annecy puis retour vers le centre de la France. Pour trouver des cigarettes, Betty va faire des rencontres inattendues et souvent touchantes, comme celle avec un vieux paysan aux mains perclus de rhumatismes qui ne s'est jamais marié parce que sa fiancée (morte de tuberculose à 21 ans) lui avait demandé de ne pas le faire. Ou celle avec des femmes dans un dancing. Ce sera aussi l'occasion de faire connaissance avec son petit-fils et de se réconcilier avec sa fille. Et en fin de compte, pourquoi pas, de refaire sa vie? Il semble que la réalisatrice a fait tourner beaucoup de non-professionnels (comme le vieux paysan par exemple). Elle s'en va m'a bien plu car c'est un film sans prétention, et Catherine Deneuve est surprenante dans le rôle de Betty qui lui va bien. Je suis sortie de la projection assez euphorique.

9 octobre 2013

Patrice Chéreau est mort

Il y a un moment que je voulais évoquer Patrice Chéreau et je n'aurais pas cru que cela se ferait dans de telles circonstances. J'avoue que plus de 24 heures après (l'annonce de son décès date de lundi 7 octobre 2013), je suis encore bouleversée de cette nouvelle car pour ce qui me concerne cet homme m'a fait apprécier le théâtre et l'opéra. Je l'admirais depuis 30 ans, quand avait commencé l'aventure du théâtre des Amandiers à Nanterre où j'ai vu toutes ses mises en scène: Combat de nègre et de chiens de B. M. Koltès, Les Paravents de Jean Genet (avec Maria Casarès), Quartett d'Heiner Müller, La Fausse suivante de Marivaux (un de ses écrivains classiques de prédilection), Dans la solitude des champs de coton, Quai Ouest, Retour au désert (avec Jacqueline Maillan), l'opéra seria Lucio Silla de Mozart, et bien sûr Hamlet de Shakespeare en 1988. J'avais été désolée d'avoir manqué Peer Gynt d'Ibsen en 1981. C'est lui qui a fait connaître Bernard-Marie Koltès au grand public (Dans la solitude..., Quai... et Retour... citées plus haut sont aussi trois pièces écrites par B.-M. Koltès). Pendant les années "Chéreau", Nanterre a été un lieu incontournable où Luc Bondy par exemple a mis en scène Terre Etrangère de Schnitzler: une merveille absolue. Après Nanterre, j'ai continué à suivre Patrice Chéreau et ses spectacles dont Le temps et la chambre de Botho Strauss à l'Odéon, Phèdre de Racine et La Douleur de Marguerite Duras avec Dominique Blanc en tête d'affiche. Je n'oublie pas ses mises en scène d'opéra: j'en ai vu quelques-unes. Outre Lucio Silla de Mozart, j'ai eu la chance de voir Don Giovanni de Mozart à Salzbourg en 1994, Cosi fan Tutte de Mozart et La maison des morts de Janacek à Aix en Provence. J'avoue avoir eu plus de mal avec son cinéma. Par ailleurs, Patrice Chéreau était un immense directeur d'acteurs et acteur lui-même. C'était chaque fois un grand plaisir d'assister à un de ses spectacles (j'en ai vu certains à des moments difficiles dans ma vie et je me sentais mieux quand je sortais de la représentation). Je ne sais pas trop quoi écrire de plus car ma peine est immense. Ce 7 octobre 2013 restera une journée funeste dans mon souvenir. C'est un grand pan de ma vie de spectatrice de théâtre et d'opéra qui s'estompe. Voici une émission de France Culture du 25 mars dernier où on peut l'entendre dire des textes et parler de choses et d'autres. Sinon, j'avais déjà réservé pour Comme il vous plaira de Shakespeare dont il aurait assuré la mise en scène au printemps prochain aux Ateliers Berthier qui dépendent du théâtre de l'Odéon à Paris. Le spectacle n'aura pas lieu...

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Portrait de Patrice Chéreau sur un des murs du Ministère de la Culture (nov. 2013)

8 octobre 2013

Sur le chemin de l'école - Pascal Plisson / La dette - Sophie Mitrani et Nicolas Ubelmann

Voici deux documentaires qui ne sont pas mal mais ne m'ont pas totalement satisfaite.

Le premier, Sur le chemin de l'école, est plein de bons sentiments, mais avec un côté factice qui m'a gênée. Le réalisateur se met en position de simple observateur et pas plus. Quatre écoliers (trois garçons et une fille) font des kilomètres tous les jours ou presque pour aller à l'école.
D'abord, Jackson 11 ans et sa petite soeur Salomé, deux Kenyans qui font 15 kilomètres matin et soir (durée du trajet 2 heures dans les deux sens) à traverser la savane où le danger n'est pas constitué par les automobiles, mais par les éléphants qui chargent dès qu'ils se sentent menacés.
Ensuite Zahira, une jeune Marocaine qui est en internat et qui fait, une fois par semaine, l'aller-retour (4 heures de marche x 2) pour rejoindre son école. Entre les cailloux, les montées et les descentes dans les montagnes de l'Atlas, le chemin est éprouvant. A mi-parcours, elle est rejointe par deux copines.
Puis encore Samuel, un Indien du Golfe du Bengale, handicapé physique avec un sourire qui lui mange le visage, qui est trainé sur 4 km par ses deux frères plus jeunes dans un genre de fauteuil (?) roulant fait de bric et de broc et tout rouillé.
Et enfin Carlos, un Argentin qui va à l'école à cheval avec sa petite soeur qui est assise derrière lui. Le tracé dans ces magnifiques paysages de Patagonie est parfois glissant et dangereux. Ils rejoignent l'école en 1h30 tous les matins. Le réalisateur passe d'un enfant à l'autre en captant des moments un peu marquants. Les parents de tous ces enfants sont montrés sous leur meilleur jour: ils montrent qu'ils sont contents que leurs enfants aillent à l'école.
Le film se termine avec l'espoir qu'ils vont tous réussir à terminer l'école diplômés: Jackson gagne une Bourse, Samuel rêve d'être médecin, Carlos rentre à l'internat et Zahira espère devenir institutrice, et que d'autres filles de l'Atlas iront elles aussi à l'école. J'ai trouvé ce film un peu trop bien pensant à mon goût. Et à part la toute fin, j'ai trouvé que l'ensemble manquait de naturel.
Mais allez voir le film en famille avec des élèves récalcitrants. Peut-être que cela les fera réfléchir.

Maintenant je passe à La Dette, documentaire de 71 minutes sorti dans une seule salle à Paris et qui essaye de nous éclairer sur les mécanismes de la dette qui menace les pays européens et les autres. La question principale posée dans ce documentaire, c'est "d'où vient la dette?". Il y a quelques rappels historiques comme le fait que la Banque de France a été fondée en 1800 par des financiers privés. J'ai compris que 95% des opérations bancaires étaient de simples écritures. Souvent les banques ne possèdent pas l'argent qu'elles prêtent. Elles peuvent faire ça car elle en ont le droit parce qu'elles sont des établissements bancaires. Cela leur donne une légitimité. Les banques empruntent à des taux très bas et prêtent à des taux usuraires souvent énormes. Il y a pas mal de témoignages, de graphiques. Le film se termine avec l'Islande et les Islandais qui sont parvenus grâce à un référendum à empêcher que l'argent public rembourse l'énorme dette privée qui a presque mis cette île en faillite. J'ai trouvé ce documentaire pas mal fait mais un peu fouillis, ça part dans tous les sens et il ne propose pas vraiment de solution pour résorber la dette. Intéressant malgré tout. Voir le site du film.

5 octobre 2013

La vie domestique - Isabelle Czajka

Hier soir, le 4 octobre 2013, une avant-première de La vie d'Adèle avait lieu dans le complexe de cinéma où je vais très souvent. J'aurais pu y assister mais finalement, je suis allée voir La vie domestique (sorti mercredi 2 octobre 2013) d'isabelle Czajka, une réalisatrice que je ne connaissais pas du tout. J'ai trouvé que  La vie domestique était très réussi, tant du point de vue du scénario que de la direction d'acteurs. Il s'agit d'une adaptation d'Arlington Road de Rachel Cusk, dont j'avais dit beaucoup de bien. La réalisatrice, qui est aussi la scénariste, a resserré l'intrigue autour de quatre mères de famille dans la quarantaine. Elles vivent dans une banlieue plutôt chic, avec mari et enfants, dans de beaux pavillons proprets. Juliette (Emmanuelle Devos) donne des cours d'initiation à la littérature dans un LEP en attendant d'être embauchée (ou non) dans une maison d'édition. Betty (Julie Ferrier), Marianne (Natacha Régnier) et Inès (Héléna Noguerra) sont mères au foyer. Pendant une journée, on assiste à leur rythme de vie plutôt monotone: elles emmènent et vont rechercher les enfants à l'école, font leurs courses dans un immense centre commercial, vont au parc. On sent assez vite qu'elles ne sont pas vraiment épanouies, elles s'ennuient. Elles ne sont pas bien loties avec des maris qui m'ont paru assez mufles, traitant leur femme comme simple élément du décor. Entre le début et la fin du film, seule Juliette va changer, en éprouvant du mépris pour son mari. C'est fait de manière subtile comme tout le film, qui permet de voir Marie-Christine Barrault, qui joue la mère de Juliette dans une scène mémorable. Un film que je vous conseille. J'espère qu'il ne passera pas inaperçu. Lire le billet de Chris.

2 octobre 2013

Le linguiste était presque parfait - David Carkeet / D'acier - Silvia Avallone

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Sous ce titre, Le Linguiste était presque parfait de David Carkeet (romancier américain né en 1946), se cache un roman plein d'humour qui se passe aux Etats-Unis dans un institut où des linguistes (dont un dénommé Jeremy Cook - le personnage principal de l'histoire) étudient le langage de bambins âgés de 9 mois à 4 ans. Deux meurtres sont commis au sein de cet institut: un journaliste, et un des linguistes (Arthur Stiph), qui avait rendez-vous avec un "contre-ami" la nuit où il a été tué. C'est grâce à un "mboui" (une locution énigmatique dite par un petit garçon de 16 mois) que le meurtrier sera démasqué après que tout le monde ait soupçonné tout le monde. Pour ceux qui connaissent la langue anglaise, les patronymes de certains personnages sont signifiants: Stiph (Stiff - raide), Wach (Watch - montre), Jeremy Cook (cuisinier) qui est le principal suspect du lieutenant de police Leaf (feuille), etc. J'ai trouvé très plaisant ce roman qui date de 1980 (Editions Monsieur Toussaint Louverture, 286 pages). On retrouve Jeremy Cook dans deux autres romans pas encore traduits en français.

 

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Avec D'acier de Silvia Avallone (Editions J'ai lu, 400 pages), on fait la connaissance de deux adolescentes de presque 14 ans (quand l'histoire commence), Anna et Francesca, qui vivent avec leurs familles à Piombino, triste ville industrielle de Toscane, face à l'île d'Elbe. L'histoire sur passe entre l'été 2001 et l'été 2002. Francesca et Anna sont amies d'enfance et vivent dans le même immeuble. Inséparables, elles sont jolies comme tout et commencent à attirer les regards concupiscents de la gent masculine alentour. Le père d'Anna est un trafiquant "à la petite semaine", quant au père de Francesca il bat sa femme et sa fille. Pendant ces douze mois, elles vont connaître plusieurs épreuves et entrer de plain-pied dans le monde des adultes. Ce n'est pas de la grande littérature, mais ça se lit agréablement.

29 septembre 2013

Blue Jasmine - Woody Allen

Attention: je considère que c'est un très grand film. Il est sorti mercredi 25 septembre 2013, courez voir Blue Jasmine, le dernier Woody Allen. Woody, après ses incursions plus ou moins réussies en Europe (Paris, Londres et Rome), revient aux Etats-Unis, plus précisément à New-York et San Francisco. Jasmine arrive à San Francisco en provenance de New-York avec, comme seuls biens, quelques bagages de marque (LV) et une veste Chanel. Jasmine ne va pas bien, elle n'arrête pas de parler toute seule. A peine sortie d'une grave dépression, elle se réfugie donc à San Francisco, chez sa soeur Ginger qui vit seule avec ses deux fils. Jasmine est veuve depuis peu, son mari, qui était un escroc (il faisait des placements financiers douteux), s'est pendu dans sa cellule. Ginger (Sally Hawkins, excellente), qui a subi le mépris de Jasmine, s'est séparée de son mari. Après avoir vécu dans le luxe et l'insouciance dans un magnifique appartement à Manhattan, la dégringolade de Jasmine dans l'échelle sociale est rude. Je n'en dirai pas plus sur l'histoire, très bien menée, dominée par l'interprétation magistrale de Cate Blanchett qui "crève" l'écran avec beaucoup de classe. J'espère qu'elle va être nommée aux Oscars. Elle n'en fait jamais trop. Le dernier plan où l'on voit sa mine défaite est terrible. Un film indispensable à voir de la part du réalisateur new-yorkais.

26 septembre 2013

Ma vie avec Liberace - Steven Soderbergh / Gibraltar - Julien Leclercq

Voici deux films vus récemment qui méritent éventuellement votre attention.

D'abord Ma vie avec Liberace de Steven Soderbergh, pour lequel Michael Douglas vient de recevoir un "Emmy award" (1) pour son interprétation. En effet, sorti en salles en France, ce téléfilm n'a eu droit aux Etats-Unis qu'à une diffusion télé sur la chaîne HBO qui l'a produit. Présenté à Cannes, Ma vie avec Liberace a reçu des critiques très favorable. Liberace (1919-1987) est peu connu en France. Dès l'âge de 4 ans, il a commencé à apprendre le piano. Il a connu la célébrité dans les années 1950 à 70 quand il passait à la télé américaine, jouant des airs connus de musique classique ou des airs plus populaires avec beaucoup de virtuosité. Il s'est surtout produit à Las Vegas. Le film retrace les 10 dernières années de la vie de Liberace entre 1977 et 1987 (il est mort du Sida), et en particulier, l'époque de sa liaison houleuse avec Scott Thorson qui fut son secrétaire, son garde du corps et son amant. Par ailleurs, il a toujours nié son homosexualité. Liberace (qui n'est pas un personnage très sympathique) est très bien interprété par Michael Douglas, mais j'ai surtout admiré l'interprétation de Matt Damon qui joue Scott Thorson. Son rôle est complexe. En homme amoureux et jaloux qui accepte de faire de la chirurgie esthétique pour ressembler à son amant Liberace, d'affiner sa silhouette. Matt Damon émeut beaucoup. Rien que pour lui, allez voir ce film.

Maintenant, je passe à Gibraltar de Julien Leclercq qui permet à Gilles Lellouche de trouver un rôle assez intense. Il interprète un propriétaire d'un bar criblé de dettes et détenteur d'un bateau à Gibraltar, bout de terre anglaise au sud de l'Espagne où se passent de nombreux trafics (14 km de mer séparent l'Espagne du Maroc). Marc Duval (Gilles Lellouche) devient convoyeur de drogue et d'armes (presque) malgré lui en acceptant de travailler pour les douanes françaises. A force de jouer un jeu dangereux avec les gangs irlandais et un baron de la drogue italien, il ne va pas sortir indemne de cette épreuve. D'autant plus qu'il a une femme, une petite fille et une soeur qui lui donnent du souci. La mise en scène est nerveuse. Cela se laisse voir. Le scénario est tirée d'une histoire vraie.

(1) C'est à peu près l'équivalent des Oscars pour la télévision.

23 septembre 2013

Palmer en Bretagne - Pétillon / Silex and the City (4. Autorisation de découverte) - Jul / Le démon du soir - Florence Cestac

Dans Palmer en Bretagne de Pétillon (Editions Dargaud), Jack Palmer, le détective bien connu, surpris par la marée, va rester coincer sur un rocher au large d'une île bretonne entourée d'algues vertes qui puent. Comme personne ne veut aller à sa rescousse, il est obligé d'attendre que la marée redevienne basse. Surnommé "Crétin" par son employeur Maroilles, Palmer va assister de loin à la mort d'un jogger mais il va louper tout le reste des nombreuses péripéties décrites dans les 51 pages de cette BD distrayante. On y parle d'art moderne, de homards bretons et canadiens, d'algues vertes, de cochons et porcelets, de kouign-amann, de "fest-noz", mais aussi de chantage à l'assurance, de pédalo, de cycliste et du temps breton...

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Voici maintenant Silex and the city, tome 4 (Autorisation de découverte) de Jul, album (publié chez Dargaud) dans lequel on retrouve la famille Dotcom, qui fait face à la maladie de la maman, Spam, qui a un cancer opérable. Les Dotcom doivent trouver l'argent pour financer l'opération. Dans le même temps, la famille pense que Web, la fille, est enceinte, et on découvre que, dans sa jeunesse, le grand-père Julius a vécu un temps en couple avec un homme. Comme pour les trois précédents albums, il y a plein de références à notre monde moderne. J'ai trouvé cet album plus construit que les précédents avec un vrai fil conducteur: je conseille.

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Je terminerai par un album (encore aux éditions Dargaud mais je ne l'ai pas fait exprès) dessiné par Florence Cestac, Le démon du soir ou la ménopause héroïque. Noémie, presque 60 ans, apprend qu'elle n'a pas de cancer du sein, après plusieurs jours d'angoisse. Elle décide de changer de vie du jour au lendemain en envoyant tout promener: mari, boulot, etc. Car Noémie veut profiter de la vie au maximum. Noémie devient tonique, vit des expériences sexuelles assez intenses. La vie commence vraiment à 60 ans. C'est une BD très optimiste à lire par les femmes de tous âges.

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20 septembre 2013

Hilarion (L'énigme des fontaines mortes) - Christophe Estrada

Voici un premier billet sur un roman policier français paru chez Actes Sud qui m'a procuré un grand plaisir de lecture et que je vous recommande chaudement. Un ou deux autres suivront.

Hilarion (L'énigme des fontaines mortes) de Christophe Estrada (Babel Noir, 520 pages) se passe à l'automne 1776 à Aix en Provence et à Toulon. Le jeune roi Louis XVI vient d'être couronné. Pour asseoir son autorité, il vient de rétablir les parlements du royaume où siègent nobles et bourgeois (la classe montante). Le chevalier Hilarion de S., jeune homme issu d'une famille noble, a gagné la confiance du roi après avoir démasqué les pénitents rouges (une confrérie aristocratique qui tentait de restaurer la féodalité). A peine Hilarion arrivé à Aix comme missionnaire de Louis XVI, un lieutenant criminel fait appel à lui pour l'aider dans une enquête. Un jeune noble (dernier héritier mâle d'une famille) vient d'être découvert nu, étranglé et émasculé, dans une fontaine asséchée. Deux autres crimes au même modus operandi suivent peu de temps après. Les trois victimes se connaissaient. Les notables de la ville sont en émoi, seuls des gens du peuple peuvent avoir perpétré ces infamies. Treize ans avant la prise de la Bastille, on constate que la noblesse s'accroche à ses privilèges et qu'elle boit du chocolat chaud (boisson en vogue), qu'elle ignore les gens du peuple qui ne font pas partie de son monde, sauf quand elle a besoin d'eux. Estrada, dans ses descriptions, rend vivant la vie quotidienne à cette époque où l'on se couche souvent après minuit. A Aix, en plus du chocolat, on mange des lentilles, du pain blanc (pour la noblesse) et des anchois. Les rues ne sont pas pavées et sont couvertes de boue, sans oublier les odeurs nauséabondes dans plusieurs rues (je vous en laisse deviner l'origine). Quant à Hilarion, et c'est un des nombreux aspects intéressants de ce roman, on ne sait pas grand-chose de ce qui le concerne, sauf que c'est un escrimeur redoutable formé par un maître d'escrime italien. Ce roman historique se lit très vite et vraiment agréablement, il a reçu quelques prix mérités.

Merci beaucoup à Sandrine (Yspadden), qui en parle très bien, pour cet excellent conseil.

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17 septembre 2013

Le Majordome - Lee Daniels

Je suis allée voir Le majordome de Lee Daniels un peu en désespoir de cause (il n'y a pas grand-chose qui me tente vraiment dans les nouveautés). Ce film est l'occasion de voir Forest Whitaker dans le rôle de Cecil Gaines, un afro-américain devenu majordome (butler en VO) à la Maison Blanche de 1957 à 1987. Je m'attendais à découvrir la vie quotidienne à la Maison Blanche sous des présidents successifs. En réalité, la plus grande partie du film nous raconte l'histoire de la vie de Cecil Gaines entre 1926 et 2008. Jeune garçon noir élevé dans une plantation de coton en Georgie, il devient un "nègre domestique" après que son père ait été tué sous ses yeux et sa mère violée par le fils du domaine. Plus de 30 ans s'écoulent, et voilà Cecil Gaines engagé comme majordome à la Maison Blanche sous le mandat d'Eisenhower. Marié et père de deux garçons, Cecil ne fait pas de politique, on ne sait pas ce qu'il pense, il reste neutre. Dans son métier, on lui demande d'être "invisible". Son fils ainé, en revanche, se fait régulièrement arrêter car il milite pour les droits civiques des Noirs. En effet, plus de 100 ans après l'abolition de l'esclavage, la ségrégation fait des ravages. Le ton du film m'a beaucoup fait penser à La couleur des sentiments. Le traitement du sujet n'est pas très subtil même si la démarche est louable: les Américains blancs sont presque tous vus comme des êtres antipathiques. Il n'y a pas beaucoup de nuances. Quant à la vie quotidienne à la Maison Blanche, elle se résume à quelques bouts de scènes avec Cecil qui sert le thé aux présidents - je schématise. La ségrégation entre noirs et blancs se niche jusqu'à la Maison Blanche puisque pendant 30 ans, Cecil et ses collègues noirs n'auront jamais les mêmes promotions ni les mêmes augmentations de salaire que le personnel blanc. Pour le dire vite, j'ai été plutôt déçue. A vous de voir.

14 septembre 2013

Une place sur la Terre - Fabienne Godet / Ilo, Ilo - Anthony Chen

Voici deux films que j'ai vus pendant les trois dernières semaines et qui m'ont plu.

Pour le premier, Une place sur la Terre de Fabienne Godet, j'y suis allée parce que j'apprécie beaucoup Benoît Poelvoorde. Dans le registre dramatique, il excelle. Il joue le rôle d'un photographe professionnel mal dans sa peau qui boit, fume et s'occupe occasionnellement du petit garçon d'une voisine. Un jour, de l'autre côté de la cour où donnent ses fenêtres, il entend jouer le début du 1er concerto de Tchaikovski. C'est une jeune femme, Elena (Ariane Labed), qui peu de temps après essaie de se suicider en se jetant du toit de son immeuble, et se rate. Il a eu le temps de la prendre en photo lors de ces instants tragiques. Il n'aura de cesse de se rapprocher d'elle et de la photographier à son insu. La fin de l'histoire est émouvante. Le film comporte des longueurs mais cela n'empêche pas de vous le conseiller. Ariane Labed est une actrice à suivre.

Maintenant, avec Ilo, Ilo d'Anthony Chen qui a reçu la caméra d'or (pour un premier film) au dernier festival du film de Cannes, nous sommes transportés à Singapour dans les années 90. Jiale, âgé d'une dizaine d'années, est un garçon infernal qui n'arrête pas de faire des bêtises. Il vit avec ses parents, la mère enceinte travaille dans un "pool" de secrétaire et le père un peu fâlot est représentant de commerce. Pour seconder la maman, le couple décide d'engager une Philippine, Teresa, qui devient le souffre-douleur de Jiale. Ne se plaignant jamais, Teresa arrive à trouver sa place dans cette famille car les chose changent à Singapour qui est une cité-Etat. En 1997, cette république jusque-là prospère est durement frappée par la crise économique de l'Asie du sud-est. La famille de Jiale va en pâtir comme d'autres. La grande qualité du film est qu'il ne tombe pas dans le misérabilisme; et pourtant, Teresa dort presque par terre à côté de Jiale. Elle n'a pas de vie privée. C'est presque une esclave. D'ailleurs, la mère confisque le passeport de Teresa dès son arrivée, craignant qu'elle ne s'enfuie. Les personnages évoluent à mesure que se déroule l'histoire. On s'attache à eux. Un film plutôt subtil. Je recommande. Lire le billet d'Alex-6.

11 septembre 2013

2666 - Roberto Bolaño

Ca y est, je viens de terminer mon "pavé de l'été" de 1350 pages (initiative très sympathique de Brize): 2666 [c'est le titre!] du Chilien Roberto Bolaño (1953-2003) est un roman foisonnant (éditions Folio), composé de cinq parties (chacune formant un tout) reliées entre elles par un fil plus ou moins ténu. Il a été publié en 2004, plus d'un an après la mort de l'écrivain. Ce roman demande beaucoup de concentration (j'ai mis deux mois à le lire avec des interruptions), car le récit n'est pas vraiment linéaire (contrairement à ce à quoi je m'attendais), il y a beaucoup de digressions (du récit dans le récit) et de nombreux personnages (universitaires, journalistes, truands, policiers, etc.). Chaque partie forme un bloc sans chapitre. L'ensemble commence en 1980 et se termine en 2000 avec une remontée dans le temps à partir de 1920 des deux côtés de l'Atlantique. Je dirais que ma partie préférée (peut-être parce que c'était la première?) est celle appelée "La partie des critiques" (250 pages). Trois hommes et une femme, des universitaires (un Italien, un Espagnol, un Français et une Anglaise), se rencontrent à l'occasion de colloques sur leur passion commune: Benno von Archimboldi, un romancier allemand obscur dans tous les sens du terme: on ne sait pas qui se cache sous ce nom, s'il est mort ou vivant. Leur volonté de découvrir qui est Archimboldi les emmènera jusqu'au Mexique dans une ville (fictive) appelée Santa Teresa, qui s'avère être un lieu de meurtres barbares commis sur plus de 300 femmes dans les années 1990 (voir la 4ème partie, la plus longue, 420 pages). C'est dans la dernière partie (390 pages) que Bolaño nous raconte l'histoire d'Archimboldi qui est bien sûr un nom de plume. On apprendra à la toute fin ce qui relie Archimboldi et les meurtres de la quatrième partie, qui sont énumérés comme une litanie. Le roman s'arrête brusquement, il pourrait se poursuivre. Bolaño nous parle de littérature, de meurtres, du mal, de la 2ème guerre mondiale (et de la "shoah par balles"), de livres, d'édition, du passé, du présent, de la mort et de l'amour. J'avoue ne pas avoir été totalement conquise par 2666, peut-être parce que je ne m'attendais pas à un roman si dense et en même temps si éclaté. Mais je ne regrette pas cette expérience. Lire le billet de Cuné (merci à Clara pour l'info).

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8 septembre 2013

1200e billet - Tableau

Pour ce 1200e billet sur le blog de dasola, je [ta d loi du cine] m'étais promis de faire un beau tableau plein de chiffres.

 

A

B

C

D

E

F

G

H

I

J

2007

328

114

114

53

897

53

765

27

431

39

2008

188

254

198

117

1950

82

1735

46

1188

79

2009

178

323

202

142

2253

66

2016

40

1461

85

2010

172

348

165

151

2401

42

2199

32

1716

86

2011

129

291

108

120

2216

27

2067

19

1722

56

2012

119

277

98

122

2040

15

1904

14

1729

60

2013 *

86

260

77

-

1485

4

1323

4

1289

51

Total

1200

-

962

-

13242

289

12009

182

9536

456

* Au 07/09/2013 (comme tous les chiffres du tableau d'ailleurs)
A Nombre de billets.
B Nombre de commentateurs (personnes différentes, possédant un blog ou non, ayant fait au moins un commentaire dans l'année).
C Sous-groupe de B correspondant aux personnes qui n'étaient pas venues les années précédentes (les "nouveaux").
D Autre sous-groupe de B correspondant aux personnes qui ne sont pas revenues les années suivantes (certains pouvant par ailleurs être comptés dans C), du moins jusqu'à ce jour. Ce sous-groupe D est susceptible de diminuer, même après la parution du présent billet, si tel ou tel blogueur jamais revenu depuis les années 2007 à 2012 décide un beau jour de refaire un commentaire sur un billet de dasola.
E Nombre de commentaires.
F Sous-groupe de C correspondant aux personnes qui sont comptées, au 07/09/2013, comme étant devenues "Fidèles" au blog de dasola (critère: avoir fait au moins 5 commentaires sur 5 billets différents en venant à au moins deux dates différentes), voir colonne de droite du blog. Il arrive que ce "cap" du 5e commentaire soit franchi plusieurs années après le 1er commentaire fait sur le blog de dasola. Ce sous-groupe est donc susceptible d'augmenter.
G Sous-groupe de E correspondant au nombre de commentaires attribuables à l'ensemble des blogueurs de F (susceptible d'augmenter).
H Sous-groupe de F correspondant aux blogs encore actifs au 07/09/2013 (qui, dans la colonne de droite, n'apparaissent ni comme "Introuvables" ni comme "En pause"; ils peuvent éventuellement apparaître dans les [petites] catégories "Inclassable" ou "Infidèle"). Ce sous-groupe est susceptible de varier, à la hausse comme à la baisse (un blogueur qui fera son 5e commentaire ultérieurement; un blog en pause qui redémarre, un blogueur qui recommence un nouveau blog alors que l'ancien avait disparu; ou au contraire un blog aujourd'hui actif qui passe en pause ou disparaît).
I Sous-groupe de E correspondant aux commentaires attribuables, au 07/09/2013, à l'ensemble des blogueurs de H (donc susceptible de variations correspondantes).
J [rajouté le 10/09/2013] Sous-ensemble de C et de D, mais aussi de E. Correspond aux personnes ayant fait un seul commentaire en tout et pour tout (au 07/09/2013) sur le blog de dasola.

PS du 09/09/2013: suite aux différents commentaires sous le présent billet, je vais essayer d'apporter quelques précisions sur la manière de "lire" simplement ce tableau.
Prenons en exemple l'année 2010 (qui participe au "total" [dernière ligne] dans certains cas): [A] dasola a publié 172 billets. Le total de toutes les années fait bien 1200 billets. [B] 323 blogueurs (ou "sans-blog") différents ont fait au moins un commentaire (certains en ont fait plus d'un) dans cette année 2010. [C] Parmi ces 323 personnes, 165 sont venues pour la première fois en 2010 faire (au moins) un commentaire chez dasola (elles n'étaient pas encore venues les années précédentes); certaines sont revenues les années suivantes, d'autres pas... Et le total des "nouveaux" de chaque année fait bien 962. [D] Parmi les 323 personnes revenues en 2010, j'ai isolé, à la date du 7 septembre 2013, les 151 qui n'étaient pas (encore) revenues les années suivantes (2011, 2012 ou 2013...); nota bene: je n'ai pas fait de croisement pour compter celles qui étaient venues pour la première fois en 2010 et avaient fait plusieurs commentaires, mais seulement en 2010 (mais j'aurais pu le faire...). [E] Les 323 personnes venues en 2010 ont fait un total de 2401 commentaires sur cette même année 2010. Le total des commentaires de toutes les années fait bien 13 242. [F] Parmi les 165 personnes qui étaient venues pour la première fois en 2010 faire (au moins) un commentaire sur le blog de dasola, il y en a 42 qui, au 07/09/2013, ont passé le cap du 5e commentaire répondant aux critères d'affichage dans la "colonne de droite" du blog de dasola. nota bene: les cas sont divers: certains blogueurs ont pu devenir "fidèles" dès l'année 2010; d'autres ont pu, par exemple, faire un seul commentaire en 2010, un autre en 2011, 2 en 2012, et le 5ème (et les suivants...) en 2013 (avant le 07/09/2013): je n'ai pas fait de distinction entre ces "cas", mais j'ai bien pris le comptage à la date du 07/09/2013. Si, fin 2013, ou en 2014, ou plus tard, un autre blogueur fait "son" 5ème commentaire, alors il sera le 43e (etc.). Et, au 8 septembre 2013, le total cumulé de tous les "fidèles" depuis 2007 était de 289. [G] On peut attribuer aux 289 commentateurs "fidèles" à la date du 07/09/2013 un total de 2199 commentaires sur les 2401 commentaires de l'année 2010. Total des commentaires concernés pour les années 2007 à 2013: 12 009. Si un blogueur, dont le 1er commentaire date de n'importe quelle année, a fait un ou plusieurs commentaires en 2010, et devient "fidèle" après le 07/09/2013, alors son ou ses commentaire(s) de 2010 devra/devront s'ajouter au chiffre de 2199. [H] certains des blogueurs "fidèles" passent "en pause" (arrêtent de publier [régulièrement] de nouveaux billets sur leur propre blog - qu'ils annoncent ce "passage" ou non), ou bien suppriment leur blog. Au 07/09/2013, c'est le cas de 10 des 42 qui avaient antérieurement acquis ce statut de "fidèles": il en reste donc bien 32 qui sont encore "actifs" à cette date du 08/09/2013. Et, au total, 182 (sur 289). Ultérieurement, peut-être certain des 10 blogueurs fidèles déjà répertoriés mais inactifs alors redeviendront-ils actifs (fin de "pause", création d'un nouveau blog - cela s'est vu). Ou bien peut-être qu'un autre blogueur de 2010 qui ne faisait pas encore partie des "fidèles" au 07/09/2013 fera son 5e commentaire (comme déjà dit plus haut). [I] Le nombre de commentaires de 2010 imputable aux 32 fidèles actifs au 07/09/2013 est de 1716. Et le total est de 9536 (sur le sous-total des commentaires des "fidèles" incluant ceux émanant de blogs en pause ou disparus, sous-total qui était de 12009 au 07/09/2013). Si d'autres blogueurs parmi les 32 fidèles actuellement actifs passent en pause, alors le nombre de commentaires imputables aux actifs diminuera; si d'autres blogueurs deviennent ou redeviennent fidèles et actifs, alors le nombre de commentaires imputables augmentera. [J] 86 des 165 blogueurs venus pour la 1ère fois en 2010 n'ont fait qu'un seul et unique commentaire sur le blog de dasola. Leur total est de 456. S'ils reviennnent une 2ème fois, ces nombres diminueront, bien entendu.

Je ne prétendrai pas qu'on peut analyser à partir de ces chiffres secs quelque tendance que ce soit. Il doit être vrai, à la fois que plus un blog dure plus il a de chance de finir par s'essouffler, et à la fois que plus un blog a développé des échanges avec d'autres blogueurs, plus l'intérêt peut se maintenir pour le continuer.

J'arrive à réaliser ces statistiques parce que dès le début du blog de dasola j'ai cherché à connaître son audience. Ce ne sont pas vraiment les "outils de statistiques" de canalblog qui sont utilisés (ils portent sur la "fréquentation"), mais bien les données concernant les commentaires. S'y ajoute "en amont" une détection des blogs susceptibles d'intéresser dasola, ce qui permet d'attribuer tel ou tel commentaire signé de tel ou tel pseudonyme à tel ou tel blog, malgré les variations d'adresse email ou d'adresse de blog... ou malgré l'insignifiant "Contacter ce membre par email" qui s'affiche désormais (côté gestionnaire du blog) pour tous ceux qui passent par le "profil" qu'ils se sont créés sous canalblog. Et comme il n'est plus possible de trier les commentaires par pseudonyme directement sur canalblog, cette ventilation serait difficile à réaliser aujourd'hui sur les 13 242 commentaires concernés à ce jour. Par recoupements, j'arrive à tenir compte des changements de titre de blog, ou de plate-forme, ou de pseudonymes, ou d'adresse email... successifs. Souvent, un blog annonce en dernier billet "je suis désormais à telle nouvelle adresse" (pour cause d'insatisfaction liée à la plate-forme, par simple désir de changement, ou pour toute autre raison). L'achat d'un nom de domaine propre (faculté proposée par beaucoup de plate-formes) n'est pas forcément renouvelé sur la durée. Mais on constate aussi quelquefois que plusieurs blogueurs regroupent leurs forces pour créer un blog commun.

Les auteurs de certains blogs que je n'avais pas encore repérés viennent parfois faire en premier un commentaire "spontané" chez dasola (repérée de par sa notoriété dans le monde des blogs?), peu après la création de leur blog, dont ils souhaitaient (certainement) faire grimper l'audience... Très souvent, ils se découragent vite (blog abandonné au bout d'un ou deux mois), sans plus s'inscrire dans la durée... Et cela (échec, découragement ou "réussite") n'a pas grand-chose à voir avec la qualité de ce qu'ils rédigent! Je pense qu'il s'agit d'auteurs qui commencent avec l'illusion d'écrire pour les autres et dans le but premier d'être apprécié par un maximum de personnes (alors qu'on fait, je pense, un blog pour "se faire plaisir" - y compris par les échanges qu'on prend le temps de tisser et retisser).

Je signalerai en passant que le blog compte aujourd'hui 41 abonnés aux billets lors de leur parution (pas de newsletter). Tous ne sont sans doute pas commentateurs.

Désormais, le blog tourne plus ou moins à 120 billets par an, soit 10 par mois (court ou long, avec ou sans photo(s), signés dasola ou ta d loi du cine).
Le 1000e commentateur arrivera peut-être d'ici aux 7 ans du blog (09/01/2014), ou bien plus tard durant l'année 2014 (1). Pour le 15 000e commentaire (2) et le 1300e billet (3), ce sera certainement en 2014. Mais pour le 300e "fidèle", ce sera sans doute avant la fin 2013 (4)? Et le 500e commentaire d'Aifelle (qui vient de passer son 400e, avec plus de 100 commentaires d'avance sur tout autre "fidèle"), ce sera vraisemblablement en 2015 (5)! Pour ma part [ta d loi du cine], j'en suis modestement à 80 commentaires, un par mois très exactement.

Enfin, je voudrais profiter de ce billet pour saluer le travail (de Sisyphe!) de Coccinelle, qui répertorie sur un blog dédié, [S]on annuaire littéraire, les blogs littéraires (avec un article à part sur "Ils lisent aussi!"), mais aussi les challenges et défis en cours ou illimités (et même ceux terminés).

(1) Le 11/02/2014...
(2) Le 14/04/2014 - et j'ai réussi à le faire moi-même...
(3) Le 25/06/2014 - sans statistiques...
(4) Le 20/10/2013 (Ronnie40)
(5) Le 500e commentaire d'Aifelle est arrivé dès le 22/08/2014... Tous mes voeux de bonne continuation!

5 septembre 2013

Quatre films "polars" américains des années 40

L'Action Christine, cinéma d'art et d'essai du VIème arrondissement à Paris, programme pendant l'été, et le reste de l'année d'ailleurs, plein de (vieux) films selon un genre précis. Comme j'ai encore été très moyennement tentée par les nouveautés ces temps-ci, j'ai vu quatre films que je ne connaissais pas et qui sont vraiment très bien.

Angoisse (Experiment Perilous) de Jacques Tourneur (1944, 91 mn) avec Hedy Lamarr, George Brent et Paul Lukas: une histoire d'un garçonnet mal-aimé par son père (la maman étant morte en couches). A Londres, en 1903, cet homme (Paul Lukas) devenu adulte devient le meurtrier de sa soeur et de l'homme qu'il croit être l'amant de sa femme. Dommage que la séquence finale très "happy end" soit mièvre. Paul Lukas en mari et père torturé est remarquable et Hedy Lamarr était bien jolie.

Le suspect (The Suspect) de Robert Siodmak (1944, 85 mn) avec Charles Laughton qui interprète Philip, un homme mal marié à une mégère qui leur fait une vie impossible à lui et à leur fils, lequel s'en va habiter ailleurs. L'histoire se passe à Londres en 1902 dans un quartier cossu qui abrite un maître-chanteur, une femme battue et un meurtrier. Face à eux, on trouve un inspecteur tenace de Scotland Yard. Je ne vous en dis pas plus si ce n'est que Charles Laughton a une coiffure plutôt excentrique et qu'il joue tout en retenue. La fin du film m'a plu.

L'Impasse tragique (The Dark Corner) d'Henry Hathaway (1946, 99 mn) avec Lucille Ball, Clifton Webb, William Bendix et Mark Stevens, met en scène un détective qui va tout faire pour se disculper (il est accusé d'un meurtre) avec l'aide de sa secretaire. L'intrigue où un mari jaloux va imaginer un plan machiavélique pour se débarrasser de l'amant de sa femme est complexe. C'est vraiment bien fait.

L'assassin sans visage (Follow Me Quietly) de Richard O. Fleisher (1949) avec William Lundigan, Dorothy Patrick. Ce film très curieux dure 56 minutes, c'était le troisième film de fiction du réalisateur. Un homme se faisant appeler "Le juge" en est à son 7ème crime quand le film commence. Il frappe sans mobile apparent les jours de pluie. On ne connaît que sa silhouette de dos. Grâce à un mannequin grandeur nature, "Le juge" sera démasqué. A découvrir.
PS: A noter que ce film va être diffusé sur France 3, dimanche 08 septembre à 00H25, dans le cadre d'un cycle polar au cinéma de minuit.

2 septembre 2013

Chambre 2 - Julie Bonnie

P1040483

Comme je n'ai pas voulu trop faire trainer les choses, j'ai lu en 2H, dimanche 1er septembre 2013, Chambre 2 de Julie Bonnie (Editions Belfond, 180 pages) un livre qui vient d'être récompensé par le prix du roman Fnac 2013. Dans ce premier roman d'un jeune écrivain née à Tours, la narratrice, Béatrice, est une aide puéricultrice qui exerce dans une maternité. Le moins que l'on puisse dire est que Béatrice ne s'épanouit pas dans ce travail qui est dur psychologiquement (elle souffre de nausées). Aide-puéricultrice depuis presque 10 ans, ce fut une manière de gagner sa vie après avoir abandonné son métier de danseuse nue et après que Gabor (violoniste de jazz de talent) le père de ses deux enfants, l'ait quittée. Pleine d'empathie, Béatrice souffre de plus en plus dans son âme devant la détresse de ces femmes parturientes. Béatrice nous décrit les mères désemparées, rejetant leur nouveau-né, se posant plein de questions pratiques, n'arrivant pas à allaiter leur petit d'homme. Béatrice s'attarde sur le fait que pendant l'accouchement, le corps de la femme subit un bouleversement et/ou une blessure (quand il y a une césarienne). La maternité (où les hommes qui exercent sont peu nombreux) est considérée comme un lieu de solitude où le personnel tient un discours formaté qui ne répond pas forcément à ce qu'attendent les jeunes accouchées. A côté de ça, Béatrice nous décrit la naissance de son fils Roméo, 15 ans auparavant, comme une pure jouissance. J'ai trouvé ce roman maîtrisé et bien écrit. En revanche, il est peut-être à déconseiller aux jeunes femmes sur le point d'accoucher. C'est à vous de juger. Lire les billets enthousiastes de Clara et Cathulu.

30 août 2013

Prix du roman Fnac 2013

Hier soir, jeudi 29 août 2013, j'ai assisté à la remise du prix du roman Fnac qui se passait à Paris, au Théâtre du Châtelet, au 4ème étage dans un espace pas assez grand pour le grand nombre d'invités; mais il y avait une terrasse d'où l'on a une belle vue sur la Tour Saint-Jacques, le Théâtre de la Ville, les tours de Notre-Dame. Il a fallu attendre une heure un quart debout pour avoir le nom du gagnant (de la gagnante), Julie Bonnie, dont c'est le premier roman: Chambre 2 (Editions Belfond). Alexandre Beaupain a interprété deux chansons au piano, accompagné par une violoncelliste - j'avoue que je ne connais pas du tout cet artiste -. Tout de suite après, le nom de la lauréate a été annoncé par Claire Chazal. D'autres personnalités des média étaient présentes: Marc-Olivier Fogiel et Nicolas Demorand (il devait y en avoir d'autres). Tout ceci m'a paru trop "people" à mon goût, clinquant, très bruyant. Je m'attendais à autre chose pour une remise de prix littéraire, plus de simplicité, mais la lauréate était très très émue pendant son discours. L'histoire de son roman se passe dans une maternité avec les expériences que vivent plus ou moins bien les femmes devenues vulnérables après l'accouchement. Le roman semble assez autobiographique pour partie. En partant (j'ai quitté la cérémonie après avoir bu ma deuxième coupe de champagne), on avait droit au roman en version numérique ou papier. J'ai pris la version papier. Et un roman de plus dans ma PAL!

Voici quelques photos:

P1040457  La Seine et les Tours de Notre-Dame

P1040459 La Tour Saint-Jacques

P1040458  Théâtre de la Ville

P1040460 Le Tribunal de commerce

 

Je n'ai pas éprouvé le besoin de photographier Claire Chazal.

En revanche, voici la lauréate.

P1040477  P1040479

 

28 août 2013

Elysium - Neil Blomkamp / Insaisissables - Louis Leterrier / Les flingueuses - Paul Feig

J'évoquais dans mon billet cinéma précédent le fait que le cinéma américain d'avant, c'était quand même autre chose surtout au vu de quelques productions américaines sorties cet été dont voici quelques exemples:

Elysium de Neill Blomkamp (District 9) se passe en 2154 (heureusement, je ne serai plus là pour le voir!). La terre est à l'agonie, la majorité de la population vit dans la misère, la pollution, le béton, ils ne peuvent plus se soigner. A Los Angeles, les "Latinos" sont majoritaires. Mais dans l'espace, pas très loin (18 minutes de navette), dans un engin spatial rond et transparent appelé "Elysium", vivent quelques humains privilégiés, en sécurité et en autarcie dans l'opulence et la verdure. De plus, ils possèdent, dans chaque maison, une machine qui est capable de guérir en 10 secondes n'importe quelle maladie. Tout ça pour dire que Matt Damon, irradié à mort sur son lieu de travail sur Terre, va tout faire pour partir sur Elysium. Face à lui, il a deux "très méchants": une femme, Delacourt (notez le nom français) interprétée par Jodie Foster (son rôle est odieux et elle veut devenir "calife à la place du calife"), et Kruger (notez le nom allemand) qui est le bras armé de Delacourt. Comme on est dans un film américain, les méchants sont punis et tous les terriens auront accès à Elysium (je vous passe les péripéties). Le scénario de District 9 du même réalisateur était plus original et nettement plus sombre, pessimiste. Matt Damon fait le minimum syndical. Vous pouvez attendre de le voir en DVD. Lire le billet nettement plus enthousiaste de Géraldine.

Insaisissables de Louis Leterrier raconte l'histoire de quatre illusionnistes qui se servent de leur talent pour dévaliser des banques. Ils semblent qu'ils obéissent à une cinquième personne dans l'ombre qu'ils n'ont jamais vue. Il y a de grands mouvements de caméra, des mouvements de foule, de l'esbroufe, du clinquant. Ca bouge beaucoup, je ne suis pas sûre d'avoir tout compris, si ce n'est que les personnages joués par Morgan Freeman et Michael Caine vont être les "dindons" de cette farce. Tout ça est creux et même pas drôle. Lire le billet d'Oriane pas très convaincue non plus. Captain Navarre est plus enthousiaste.

Je voudrais quand même terminer par un film très amusant (si, si), j'ai nommé Les flingueuses de Paul Feig qui réunit un duo de choc formé par Sarah Ashburn (Sandra Bullock) et Shannon Mullins (Melissa McCarthy), une "dodue harmonieuse" qui a une pêche d'enfer, un vocabulaire de charretier, une descente d'alcool assez remarquable, et une famille complètement "barje". Ashburn, agent du FBI à Chicago, est, elle, plutôt coincée, seule, intelligente, et a des problèmes relationnels avec ses collègues tous masculins. Mullins est simple agent de terrain. Elles se retrouvent à enquêter ensemble à Boston, là où travaille Mullins, sur un réseau de trafiquants de drogue. Ce n'est pas toujours très subtil mais j'ai passé un excellent moment et on rit bien. Lire le billet de ffred.

26 août 2013

La fabrique de crimes - Paul Féval / Tu peux crever! - Howard Fast

En ce dimanche pluvieux de 25 août 2013 pré-rentrée, je [ta d loi du cine] viens de m'avaler successivement ces deux livres, chinés cette semaine pour 2 euros chacun à Bécherel, village breton comportant une douzaine de libraires d'occasion (première cité du livre en France). Hé bien, c'est une expérience extraordinaire, et que je souhaite partager avec les lectrices et lecteurs de ce blog sur lequel il m'arrive parfois de squatter (au grand dam de ses statistiques de commentaires). En fait, je ne parlerai même que tout à fait accessoirement de l'intrigue de chacun des bouquins.

Quand, par la lecture du premier titre évoqué, vous vous êtes bien surexcité vos neurones jusqu'au paroxysme, et avant la "descente", plongez-vous donc (ou replongez-vous) ensuite dans un ce ces polars à l'ancienne (2ème moitié du XXème siècle), avec un héros ou une héroïne (honni soit qui mal y pense!) improbable mais "identifiant(e)" et pétillant(e) d'intelligence, une intrigue réglée comme du papier à musique (invraisemblable bien que plausible, si vous voyez ce que je veux dire), et beaucoup de dialogues "ping-pong". Je pense par exemple à Compartiment tueur (Sébastien Japrisot), ou même aux Agatha Christie avec Tuppence et Tommy, ou encore à du William Irish (que je découvrais il y a plus de 30 ans via le recueil de nouvelles Du crépuscule à l'aube - mais ceci est une autre histoire), ou tout autre choix de revisite répondant aux critères ci-dessus. Et savourez votre nouvelle "grille de lecture".

Pour commencer, sachez que dans La fabrique de crimes rédigé en 1866, Paul Féval (1816-1879) parodie ouvertement le roman feuilleton dont il a été l'un des maîtres incontestés. Au prétexte des aventures d'Elvire et de Fandango, on trouve, à l'excès, tous les rebondissements rocambolesques (Ponçon du Terrail), quelques développements d'ambiance misérabiliste (Hugo), des scènes épiques auprès desquelles les dumasiennes font pâle figure (encore que, dans Le Capitaine Pamphile...). A chaque page et même parfois plus souvent, un coq-à-l'âne jette aux oubliettes l'action en cours pour des péripéties plus incroyables encore, jusqu'à la chute finale de cette pochade, chute par laquelle je vous interdis de commencer (non mais!). Accroché(e) jusqu'au bout, vous serez alors dans l'état d'esprit adéquat afin de savourer votre livre suivant.

Pour ne rien vous cacher (et même si bien d'autres titres peuvent faire l'affaire), Tu peux crever! (titre en français) fait partie de la série d'une douzaine de romans policiers avec comme titre un prénom féminin rédigés par Howard Fast sous le pseudonyme de E.V. Cunningham, à une époque où il figurait sur la liste noire du maccarthysme. Shirley, l'héroïne éponyme (dans la version anglaise), est une secrétaire de 20 ans qui attend plus ou moins le prince charmant. Mais, intelligente comme elle est, elle le démasque rapidement, à peine a-t-il achevé de se présenter. Là, il sort un flingue... avant qu'ils se sauvent par les toits. La fille n'a pas sa langue dans sa poche et fait tourner ces messieurs de la jaquette en bourrique en les ridiculisant (le roman est daté...). Mais tout est bien qui finit mieux, et, après moult aventures, elle renonce à son cri de guerre (j'aimerais assez connaître l'expression anglaise qui a inspiré le titre français de 1965!) pour finir par dire d'accord à son brave chef de service. Mais ça n'en fait pas une harlequinade pour autant (ce n'est pas de la chick lit non plus - à mon avis), il y a eu des morts.

Voilà, j'aimerais bien connaître, maintenant, d'autres récits de "voyages" causés par la lecture à la queue leu leu de livres ayant une influence sur l'humeur et l'état d'esprit... Pas besoin de recourir à des substances illicites, on peut se droguer avec des bouquins (outre l'addiction), si, si!


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P1040456

La fabrique de crimes, Paul Féval, Ouest France, Coll. La crème du crime, 125 pages.
Tu peux crever! (Shirley), Howard Fast (E.V. Cunnigham), Folio Policier, 248 pages.

25 août 2013

Fedora - Billy Wilder

Parmi les ressorties à ne pas louper avant la rentrée, on trouve Fedora, l'avant-dernier film de Billy Wilder, qui date de 1978.

Produit par la France et l'Allemagne (Wilder n'avait pas trouvé le financement à Hollywood), Fedora parle de cinéma, d'une actrice mythique appelée Fedora (une star - allusion à Greta Garbo - qui vit recluse car elle ne supporte pas de vieillir), des ravages de la chirurgie esthétique, d'usurpation d'identité, de folie, du temps qui passe, de l'Hollywood d'antan qui se meurt (nous sommes à la fin des années 70), d'une époque révolue où l'argent ne primait pas sur le reste (en particulier la qualité), où l'on produisait un film sur le seul nom d'un acteur. Dans Fedora, on sent que Billy Wilder, qui est aussi l'un des scénaristes, dévoile son amertume et sa rancoeur envers le "Nouvel Hollywood" des "barbus" (comme il les appelle). Le film, tourné en Grèce et en France (au musée Jacquemart-André), bénéficie d'une musique sublime de Miklos Rozsa. Les quatre acteurs principaux, Marthe Keller, William Holden, Hildegarde Knef et Jose Ferrer, sont remarquables. Il y a aussi une apparition d'Henry Fonda en président de l'académie des Oscars. J'avais vu ce film à sa sortie, en 1978. 35 ans après, je le trouve toujours aussi bien si ce n'est que c'est un film qui file "le bourdon". Il m'a presque donné envie de pleurer, surtout quand on voit l'état du cinéma hollywoodien actuel. Sans être nostalgique, je dirais que c'était quand même autre chose, le cinéma américain "d'avant". Qu'en pensez-vous?

Le blog de Dasola
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