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Le blog de Dasola
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cinema francais
25 avril 2017

The Young Lady - William Oldroy / Sous le même toit - Dominique Ferrugia

The Young Lady de William Oldroy est une adaptation d'un roman russe de 1865 écrit par Nicolaï Leskov, Lady Macbeth du district de Mtsensk, que je n'ai pas lu. Le musicien Dimitri Chostakovitch s'est servi de ce roman pour écrire un opéra en 1930-32. Comme le roman russe, the Young Lady se passe en 1865. L'action se situe en Angleterre dans un paysage austère. Katherine, à peine 20 ans, vient d'être mariée à un homme de deux fois son âge. Ce mariage arrangé ne s'annonce pas bien: Alexander, le mari, semble impuissant. La grande demeure où ils vivent avec Boris, le beau-père odieux de Katherine, et quelques domestiques, est sinistre. Katherine se distrait en allant se promener dans la lande alentour. Pendant que les deux hommes partent pour affaires durant quelques semaines. Katherine tombe dans les bras de Sebastian, un des palefreniers du domaine. C'est un amour fou et exclusif qui va mal se terminer. On découvre en Katherine un être glaçant et dangereux. Elle est prête à toutes les extrémités. Comme l'a écrit Matchingpoints, certaines scènes sont dures. La mise en scène est très travaillée avec les scènes les plus violentes filmées de loin ou hors champ. Un film prenant mais un peu perturbant car c'est dur voire impossible de s'attacher au personnage de Katherine. La jeune Florence Pugh est une révélation, avec son air presque impassible. Lire aussi les billets de Ffred et Pascale.

Je serai très brève concernant le film français Sous le même toit: pas terrible du tout. Si vous avez vu la bande-annonce, c'est amplement suffisant. Delphine, infirmière dans un hôpital, et Yvan, agent d'un footballeur (enfin il essaie), viennent de divorcer, mais Yvan, qui n'a presque pas un sou, habite néanmoins sous le même toit que sa femme et ses deux enfants. Il possède 20% de la maison et donc 20% du frigo, et peut utiliser quelquefois la salle de bain ou le salon. Louise Bourgoin a beau être charmante et Gilles Lellouche faire ce qu'il peut, la comédie est poussive et rarement drôle. On peut passer. Lire le billet de Ffred.

10 avril 2017

Corporate - Nicolas Silhol

C'est la première fois que cela m'arrive: je ne suis pas allée au cinéma pendant une quinzaine de jours, faute d'envie de voir les films qui sortaient. Jusqu'à ce que je sois attirée par Corporate, premier long-métrage de Nicolas Silhol, et ceci grâce aux affiches sur les colonnes Morris à Paris. En préambule, nous sommes prévenus, les personnages sont fictifs mais pas les méthodes de management décrites dans le film. Emilie Tesson-Hansen (Celine Sallette) est une "killeuse", elle a été recrutée 100 000 euros par an pour s'occuper d'un service de 73 personnes en tant que DRH dans une multinationale. Elle est chargée de "dégraisser" les effectifs selon un plan appelé "Ambition 2016". Les conséquences de ce plan ne tardent pas à provoquer une tragédie lorsqu'un cadre se jette par une fenêtre et s'écrase dans la cour du bâtiment de l'entreprise. L'inspectrice du travail se met tout à suite à enquêter, et bien entendu Emilie se retrouve dans le colimateur. Tout le monde se détourne d'elle, même la direction. Le scénario comporte quelques retournements de situations pas forcément crédibles, mais Celine Sallette vaut à elle seule la peine de voir ce film. Lire les billets d'Alex-6 et Pascale.

27 mars 2017

Sage femme - Martin Provost

Comme l'écrit Pascale, Sage Femme de Martin Provost n'est pas forcément un bon film (il y a quelques invraisemblances dans le scénario) mais c'est un beau film grâce à la présence de deux actrices formidables (Catherine Deneuve et Catherine Frot) et des seconds rôles qui ne font pas que de la figuration. Claire (Catherine Frot) vit seule dans un appartement à Mantes la Jolie. Sage-femme dévouée à son métier, Claire est perturbée par la fermeture prochaine de la maternité où elle exerce (pas assez rentable). On assiste à plusieurs scènes d'accouchement émouvantes. Cette maternité n'est pas une simple "usine à bébés". Son fils Quentin qui fait des études de médecine serait tenté de faire le même métier que sa mère. Un jour, Claire reçoit un coup de fil inattendue de Béatrice (Catherine Deneuve) qui n'avait pas donné de nouvelles depuis 30 ans. Elle fut la maîtresse du père de Claire. Béatrice annonce qu'elle très malade et qu'elle souhaite renouer avec celle qui était une gamine à l'époque. Claire, ne sachant pas trop comment se comporter, commence à s'occuper de Béatrice, une femme fantasque et extravertie, bonne vivante: buvant, fumant, mangeant bien et joueuse de poker. Tout le contraire de Claire qui mène une vie plus terne, mais qui apprécie de s'occuper d'un petit lopin de terre où elle fait des plantations de légumes. C'est d'ailleurs là, qu'elle fait connaissance de Paul (Olivier Gourmet) qui s'occupe d'un lopin voisin. L'histoire se passe sur quelques semaines. Le film alterne tristesse et moments de gaieté. A voir.

26 janvier 2017

Jamais contente - Emilie Deleuze / La mécanique de l'ombre - Thomas Kruithof / Fleur de tonnerre - Stéphanie Pillonca

Voici trois films français sortis pendant ce mois de janvier 2017 et que je chronique dans l'ordre où je les ai vus.

Je commence par Jamais contente d'Emilie Deleuze. Aurore, qui redouble sa 5ème, nous annonce tout de suite que l'année scolaire qui arrive ne va pas bien se passer. En pleine crise d'adolescence, Aurore est très désagréable avec tout le monde et surtout avec ses parents et ses deux soeurs. Néanmoins, elle trouve une oreille compatissante auprès de sa grand-mère. Au collège, elle se fait remarquer en montrant une mauvaise volonté évidente sauf peut-être avec un professeur de français remplaçant: Sébastien Couette. Grâce à un groupe de rock amateur dans lequel elle chante, Aurore va changer et mûrir. Heureusement... car pendant la projection,  j'ai eu souvent envie de flanquer une gifle à cette jeune demoiselle effrontée. Justement, le film m'a fait penser à L'effrontée de Claude Miller (1985) avec Charlotte Gainsbourg. La bande-annonce est ce qu'il y a de mieux pour le film. Le scénario est tiré d'un roman, Le journal d'Aurore, de Marie Despleschin.

Je passe à La mécanique de l'ombre de Thomas Kruithof. A la différence de Pascale qui n'a pas aimé, moi et mon ami avons bien apprécié l'histoire. Duval (François Cluzet) se trouve au chômage depuis un moment après un "burn out". Entre deux entretiens d'embauche, il assiste à des réunions aux Alcooliques Anonymes où il rencontre Sara. Un jour, Duval est contacté par un certain Clément (Denis Podalydès), un homme très mystérieux. Ce dernier propose à Duval de retranscrire sur une machine à écrire (et non un ordinateur) des écoutes téléphoniques. Installé dans un vieil appartement, Duval fait son travail consciencieusement jusqu'au jour où un grain de sable, en la personne de Gerfaut (Simon Abkarian), va perturber la routine de Duval dont la vie va être menacée. J'ai aimé l'ambiance glauque où l'on sent la menace et le danger. L'image beigeasse accentue cette impression. Les acteurs sont tous excellents. Je conseille.

Je termine avec Fleur de tonnerre (que ffred n'a pas aimé). Il s'agit de l'adaptation du roman de Jean Teulé paru en 2013. L'histoire retrace la vie d'Hélène Jegado qui dès sa plus tendre enfance a empoisonné des personnes en commençant par sa mère puis sa marraine. Dès son plus jeune âge, Hélène s'est vue comme la servante de l'Ankou, lui-même serviteur de la mort en Basse-Bretagne. Déborah François et les autres acteurs ne déméritent pas mais le film est très "plan plan", il ne décolle pas. Dommage car le sujet était intéressant. A la fin, on apprend qu'Hélène Jegadou a été guillotinée à Rennes en 1852.

23 janvier 2017

Il a déjà tes yeux - Lucien Jean-Baptiste

Voici un film français sympathique et touchant (j'avais la larme à l'oeil à la fin). Il a déjà tes yeux de Lucien Jean-Baptiste narre l'histoire d'un jeune couple de Noirs, Salimata (Aïssa Maïga), d'origine africaine, et Paul Aloka (Lucien Jean-Baptiste), d'origine antillaise, qui a ouvert un magasin de fleurs tout récemment. Ils sont en attente d'un enfant à adopter, Sali ne pouvant pas en avoir. Ils n'ont exprimé aucun souhait particulier tant pour le sexe que pour l'origine du bébé. Une association d'aide à l'enfance décide de faire un cas d'école. Le bébé qu'on confie à Sali et Paul s'appelle Benjamin, un blondinet aux yeux bleus "né sous X". Benjamin, en parfaite santé, a tout de même du mal à terminer ses biberons. La vie de Sali et Paul est bien entendu bouleversée par l'arrivée de ce bébé, d'autant plus que Claire Mallet (Zabou Breitman), l'assistante sociale persuadée que cette adoption ne marchera pas, n'arrête pas de leur faire des visites impromptues en allant chez eux. L'adoption définitive ne doit pas intervenir avant six mois. Les parents de Sali voient aussi d'un très mauvais oeil qu'un petit blanc devienne leur petit-fils. Heureusement, Sali et Paul reçoivent des soutiens de part et d'autre et en particulier d'un copain de Paul, Manu (Vincent Elbaz, inénarrable avec ses lunettes de myope). Je ne vous dévoilerai pas toutes les péripéties souvent très drôles. Il faut aller voir le film qui fait un bien fou. Ffred et Géraldine le recommandent aussi.

1 décembre 2016

La fille de Brest - Emmanuelle Bercot / Seul dans Berlin - Vincent Perez

Voici à nouveau deux films sur des lanceurs d'alertes chacun dans leur genre.

La Fille de Brest d'Emmanuelle Bercot, c'est la pneumologue Irène Frachon qui s'est battue presque toute seule pour faire supprimer à la vente un médicament qui a causé la mort de près de 2000 personnes. Le M*****tor était un coupe-faim et était prescrit pour soigner le diabète mais il a surtout provoqué des valvulopathies. Irène Frachon est interprétée par la formidable actrice danoise Sidse Babett Knuden. Certaines scènes peuvent impressionner des spectateurs, on assiste partiellement à une opération cardiaque et à une autopsie. Les scènes entre Irène Frachon et le labo fabriquant et des membres de l'AFSSAPS (L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) sont édifiantes. Une femme sûre de son fait mène un combat contre des gens qui l'écoutent à peine. J'ai trouvé que le film était un peu long avec quelques scènes pas forcément utiles (lire plus haut) mais il vaut la peine d'être vu. Lire les billets d'eeguab et Pascale.

Je passe maintenant à Seul dans Berlin de Vincent Perez. J'avoue avoir été agréablement surprise par ce film sobre et bien interprété. Il s'agit d'une adaptation du roman d'Hans Fallada paru en 1947. L'écrivain s'était inspiré de l'histoire vraie d'Otto et Elise Hampel (Otto et Anna Quengel dans le roman et le film). En 1940, le fils unique de ce couple meurt au combat en France. A Berlin, Otto (qui est contremaître dans une menuiserie fabriquant des cercueils) se met à écrire des cartes postales sur lesquelles il appelle les Berlinois à dire non au nazisme, à vouloir une presse libre... Il dénonce le régime hitlérien qui bafoue les droits des gens au profit de la force et de la violence. Il dépose les cartes (plus de 280 pendant 3 ans) sur les pas-de-porte, dans des escaliers, au pied des immeubles, dans des établissements publics. La police aux abois récupère un grand nombre de cartes que leur rapportent ceux qui les trouvent (seules 18 cartes postales manqueront à l'appel). Une poche percée provoquera l'arrestation de Quengel et de sa femme. Ils seront guillotinés (?) le 8 avril 1943 après un procès. A leur façon et sans haine ni violence, ils seront des lanceurs d'alerte contre le nazisme. Mon seul bémol est que le film a été tourné en anglais: l'allemand aurait été préférable. En revanche, Brendan Gleeson et Emma Thompson sont formidables. Lire le billet d'Alex-6.

28 novembre 2016

Inferno - Ron Howard / Iris - Jalil Lespert / Les animaux fantastiques - David Yates

J'évoquerai assez rapidement Inferno et Iris qui sont deux films assez ratés à mon avis.

Inferno de Ron Howard permet de retrouver Tom Hanks dans le rôle de Robert Langdon. Il s'agit de la troisième adaptation d'un roman de Dan Brown. Dès le début du film, la spectatrice que je suis a souffert des yeux à cause des images saccadés. En effet, Robert Langdon a des hallucinations, étendu dans son lit d'hôpital. Son nouveau défi est de retrouver un virus mortel qui doit éradiquer 4 milliards d'individus, soit la moitié de la population mondiale. Les décors naturels, Florence, Venise et Istanbul, sont sublimes mais cela ne suffit pas à sauver un scénario invraisemblables et certains personnages sont caricaturaux. A noter Omar Sy, le "frenchy" de service dont on ne comprend pas forcément à quoi il sert.

Je passe à Iris de Jalil Lespert. Ce thriller se passe dans les beaux quartiers de Paris. Antoine Doriot (Jalil Lespert), un banquier d'affaires, dîne dans un restaurant avec une jeune femme d'une grande beauté (Charlotte Le Bon ravissante). Celle-ci disparaît mystérieusement pendant qu'il paye l'addition. Une rançon est rapidement demandée par Max Lopez (Romain Duris, pas très expressif), dont on découvre qu'il est un des clients de la banque de Doriot. Je ne dirais rien de plus sur l'histoire pleine de retournements de situations plus ou moins vraisemblables. L'ensemble qui se veut sophistiqué dégage un certain ennui. D'autant plus que les personnages ne sont pas sympathiques.

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En revanche, vous pouvez aller voir Les animaux fantastiques de David Yates dont le scénario a été écrit par J.K. Rowling. Il s'agit du premier film d'une série dérivée de la saga Harry Potter. Le film bourrés d'effets spéciaux et numériques réussis nous emmène dans le New-York des années 20. Norbert Dragonneau débarque d'Angleterre par bateau avec une valise qui, quand on l'ouvre "normalement", contient un passage qui mène dans un univers parallèle où vivent des animaux fantastiques comme le niffleur (qui s'échappe). Norbert fait tout pour les préserver. Pendant ce temps, la ville américaine vit des événements étranges, une ombre avec des yeux plane au-dessus de la ville, des maisons bougent ou subissent des dégâts. Les Moldus (ou Non-Maj) côtoient les Sorciers (qui sont nombreux) sans le savoir. Je ne dirai rien de plus sur l'histoire sans temps mort avec des séquences amusantes. Les adultes apprécieront autant que les plus jeunes. Quatre autres films devraient suivre.

5 octobre 2016

Frantz - François Ozon

J'étais allée voir Frantz de François Ozon faute de mieux et, tout compte fait, j'ai été agréablement surprise. Dès les premières images, j'ai été "embarquée" dans cette histoire qui se passe en 1919 d'abord en Allemagne puis en France. Dans un petit village d'Allemagne, Anna se rend tous les jours sur la tombe (vide) de Frantz, son fiancé tué au combat. Elle vit chez les parents de Frantz. Un jour, elle se rend compte que des fleurs fraîches ont été posées sur la tombe et elle croise Adrien, un jeune Français qui les y a apportées. Séjournant temporairement dans le village, Adrien Rivoire va à la rencontre des parents (le père est médecin) de Frantz qui le reçoivent d'abord avec hostilité. En effet, à peine un an après l'armistice, les Français sont vus d'un mauvais oeil. Adrien voudrait avouer le lien qui le lie à Frantz. Mais il n'y arrive pas. Il quitte l'Allemagne sans crier gare et c'est au tour d'Anna de se rendre en France pour retrouver Adrien. Elle connait la vérité qui n'est pas toujours pas bonne à dire et, grâce à elle, les parents de Frantz vont garder une bonne image d'Adrien. Le scénario est adapté d'un film d'Ernst Lubitsch qui date de 1932, lui-même adapté d'une pièce de Maurice Rostand (le fils ainé d'Edmond), L'Homme que j'ai tué. Je ne connais ni l'un ni l'autre. C'est pourquoi j'ai cru, au début, que la relation entre Adrien et Frantz était tout autre que ce qui est révélé. Il faut surtout aller voir le film avec une très belle image en noir et blan pour Paula Beer qui joue Anna. Elle est merveilleuse. Lire les billets de Matchingpoints, de Pascale et de ffred.

26 septembre 2016

Victoria - Justine Triet

Je ne voulais pas manquer Victoria de Justine Triet qui rencontre un bon succès critique et public. Hé bien, j'avoue avoir été déçue par ce film, qui n'est pas à proprement parler une pure comédie, même si le public rit dans la salle. J'ai trouvé l'histoire triste, et certaines scènes m'ont mise mal à l'aise, comme le passage dans un tribunal d'un dalmatien et d'une femelle chimpanzé en tant que témoins dans un procès. Victoria Spick (Virginie Efira, très bien), la trentaine, élève tant bien que mal ses deux filles qu'elle confie souvent à des baby-sitters. Avocate débordée, menant une vie quelque peu cahotique, Victoria entre dans une grave période de dépression. Ce n'est pourtant pas le moment de faiblir car elle doit affronter son ex-mari qui écrit sur un blog des articles peu amènes dont Victora est le sujet principal. Par ailleurs, Victoria accepte de défendre un ami, Vincent (Melvil Poupaud) accusé d'avoir agressé sa compagne. Et il ne faut pas oublier Samuel, un ancien client de Victoria. Secrètement amoureux de Victoria, il s'installe chez elle et devient le baby-sitter des filles. Tout va aller de mal en pis même si Victoria rebondit à la fin (on se demande comment). Personnellement, Victoria ne sera pas un des mes films de l'année.

5 septembre 2016

Un petit boulot - Pascal Chaumeil

Après l'Arnacoeur, déjà avec Romain Duris en 2010, voici Un petit boulot, l'ultime film du réalisateur Pascal Chaumeil, décédé juste après la fin du tournage en 2015. Un petit boulot est adapté du roman éponyme de Iain Levinson (que je vous recommande). C'est Michel Blanc, qui joue un des personnage du film, qui a écrit l'adaptation et les dialogues. Dans le nord de la France, Jacques est chômeur depuis deux ans. Sans enfant et sa femme l'ayant quitté, Jacques a gardé néanmoins son pavillon pratiquement vide: les huissiers ont tout pris. Grâce à Tom (Gustave Kervern), un copain, il est employé dans une station-service. Cela lui laisse du temps pour travailler pour Gardot, le mafieux local. En effet, pour éponger ses dettes (il a perdu de l'argent au poker), Jacques accepte "dans un moment d'égarement" de devenir un tueur. Gardot lui demande d'éliminer sa femme, dont il a la preuve de l'infidélité. Ce premier "contrat" se passe bien, sauf que le chien de Cardot est abattu en même temps que l'épouse (un moment que j'ai trouvé aussi drôle que la scène du chat dans l'arbre dans Adam's Apples, même si la salle n'a pas trop ri). D’autres meurtres suivront, dont celui d’un inspecteur odieux chargé d'auditer les trois employés de la station-service (dont Jacques).
Les dialogues ciselés par Michel Blanc sont savoureux. Beaucoup de scènes ou de situations sont très drôles. Romain Duris barbu et chevelu est convaincant. Un film de fin d’été très sympa. Et cela donne envie de (re)lire le roman de Levison.
Lire le billet de Géraldine.

2 septembre 2016

Le fils de Jean - Philippe Lioret

J'ai trouvé très réussi Le fils de Jean, le nouveau film de Philippe Lioret (Welcome). Il comporte des moments drôles et émouvants, et l'ensemble dégage beaucoup de pudeur. En France, Matthieu travaille dans un service de com d'une société vendant des croquettes pour chiens. Suite à un coup de téléphone inattendu, Matthieu apprend que son père Canadien, dont il n'avait jamais entendu parler, même par sa mère, vient de mourir noyé dans un lac. Matthieu apprend par la même occasion l'existence de ses deux demi-frères Ben et Sam. Arrivé au Canada, il est accueilli par Pierre Lesage (Gabriel Arquand, exceptionnel), un médecin et le meilleur ami de son père décédé. Matthieu, séparé de sa femme et père d'un petit garçon, est très impatient de connaître ses deux frères. Sa quête l'entraîne de surprise en surprise que je ne vous dévoilerai pas. Les acteurs sont tous justes mais mention spéciales à Pierre Deladonchamps et surtout à l'acteur québecois Gabriel Arcand (le frère du réalisateur Denys Arcand) que j'avais apprécié dans Le Démantèlement. Le fils de Jean, très librement adapté du roman Si ce livre pouvait me rapprocher de toi de Jean-Paul Dubois, vaut la peine d'être vu.

30 août 2016

Moka - Frédéric Mermoud / Dernier train pour Busan - Sang-ho Yeon

J'ai été voir Moka de Frédéric Mermoud dans le cadre d'une avant-première juste après le 15 août. Il y avait un monde fou dans la salle, car il était annoncé que la projection se déroulerait en présence de l'équipe du film. En effet, l'équipe au complet (sauf Nathalie Baye) fut présente ... environ 4 minutes, le temps de dire que le tournage s'était bien passé. Les acteurs se sont bien entendus et Emmanuelle Devos tournait pour la deuxième fois avec le réalisateur. Il n'y a pas eu de place pour des questions. J'ai une fois de plus du mal à comprendre qu'on mobilise autant de monde pour si peu.

Toujours est-il que le film proprement dit ne casse pas trois pattes à un canard. L'histoire se passe alternativement entre la Suisse et la France (à Evian), au bord du lac Léman. Le paysage est photogénique, mais à part ça, pas grand-chose. Diane s'enfuit d'une maison de santé où elle est soignée depuis que son petit garçon a été tué par une voiture qui l'a écrasé sans le voir. Diane veut mener son enquête pour trouver qui était au volant de la voiture. Elle apprend rapidement que c'était une femme qui conduisait. Elle retrouve assez vite la voiture couleur "moka" qui a renversé son fils. Elle devient amie avec Marlène (Nathalie Baye), la présumée conductrice. Les échanges entre les deux femmes donnent un peu de vie à ce film qui en manque cruellement. Pas indispensable de voir ce film.

Je passe maintenant au film sud-coréen (encore un!) Dernier train pour Busan de Sang-ho Yeon. Il m'a beaucoup plu, mais il faut prévenir que ce film est interdit aux moins de 12 ans, car il y a des scènes qui peuvent faire peur. Un père divorcé (j'ai compris qu'il était trader) prend le train avec sa petite fille de 8 ans qui l'a pratiquement obligé à faire le voyage, car elle veut rejoindre sa mère à Busan. Le père est un homme qui ne pense qu'à lui et dont la devise est "chacun pour soi". Dans le wagon du père et de sa fille, il y aussi un homme un peu rustre et sa femme enceinte, deux soeurs dans la cinquantaine, un homme odieux, un groupe de jeunes joueurs de base-ball. Juste avant que le train démarre, une jeune femme un peu bizarre monte dans un wagon. Elle se transforme en zombie gesticulant et se met à attaquer tous les gens qu'elle croise en les mordant au cou. Les personnes mordues se transforment illico en zombies à leur tour. La contamination est rapide. Le train est forcé de s'arrêter dans différentes gares où il n'y a plus que des zombies. Dans les différents wagons, ceux qui ne sont pas encore contaminés commencent plus ou moins à s'entraider pour fuir la menace mais cela n'empêche pas que la plupart des "gentils" sont éliminés. Ce film d'horreur (en général, je ne vais pas voir ce genre de film) a été une très bonne surprise. Il y avait du monde dans la salle où je l'ai vu, et de la queue pour la séance d'après à ma sortie. Lire les billets de Pascale, ffred et Mr Vladdy.

12 août 2016

L'économie du couple - Joachim Lafosse

En cette période de disette cinématographique (encore que la situation s'améliore), j'ai voulu voir L'économie du couple du réalisateur belge Joachim Lafosse dont j'avais bien apprécié A perdre la raison. Je suis quand même étonnée que le film soit sorti en plein mois d'août, le public de ce genre de film risquant de ne pas être au rendez-vous. Le sujet est prenant et le réalisateur nous plonge tout de suite dans l'intimité de cette famille: Marie, Boris et leurs deux filles jumelles, Jade et Margaux. Dès les premières images, on sent tout de suite une certaine tension. En effet, Boris est relégué (comme un chien dans sa niche) à vivre et à dormir dans la pièce qui sert de bureau. Boris et Marie partagent le même toit en attendant que Boris trouve à se loger. Ils sont en train de se séparer mais Boris ne lâche pas l'affaire: il veut la moitié du prix de la maison qui appartient à Marie par héritage, considérant qu'il a donné de la plus-value à cette maison en faisant des aménagements: il est architecte d'intérieur mais ne gagne pas beaucoup d'argent. C'est là où le bât blesse. Marie est celle qui fait "bouillir la marmite" du ménage. La cause de la séparation tourne autour de cette gestion du foyer que Marie ne veut plus assumer toute seule. Les quelques échanges vifs entre Marie et Boris portent sur ce problème et sur la confiance qu'elle n'a plus en Boris. En revanche, ce dernier s'occupe bien de ses filles. Par intermittence, on sent qu'il pourrait y avoir une réconciliation entre ces deux adultes. Dans le rôle de Boris, j'ai découvert un acteur assez exceptionnel, Cédric Kahn, qui est aussi réalisateur. Il crève l'écran, et j'avoue que si on me demandait de choisir, je prendrais son parti à lui. Bérénice Bejo avec ses grands yeux noirs est émouvante dans le rôle de Marie, mais je suis arrivée à trouver son personnage presque antipathique (sans raison précise). En tout cas, c'est un film que je conseille. Lire le billet d'Alex.

12 juillet 2016

Films vus et non commentés depuis juin 2016

Voici quatre films qui m'ont moyennement emballée.

Un traître idéal de Susanna White est tiré d'un roman de John Le Carré. Le film commence sur les chapeaux de roues par l'exécution dans la steppe enneigée d'une famille sur ordre donné par un parrain de la Mafia russe. Puis l'histoire se déplace au Maroc dans un palace. Un couple d'Anglais fait la connaissance d'un Russe qui cherche à s'enfuir en Angleterre. Il détient une liste compromettante et des numéros de comptes bancaires qui pourraient mettre en difficulté des personnalités du monde politique britannique. Je m'attendais à un film au rythme haletant et plein de rebondissements. Mais malheureusement, il ne se passe pas grand-chose et les "méchants" sont un peu absents. De John Le Carré, j'avais préféré l'adaptation de La Taupe ou Un homme très recherché.

Je passe au film Le Professeur de violon de Sérgio Machado qui narre l'histoire de Laerte, un ancien enfant prodige violoniste devenu par manque d'argent le professeur d'une dizaine de jeunes adolescents (filles et garçons) vivant dans la favela Heliopolis (la plus grande de São Paulo). Comme on manque de repère temporel, on constate en accéléré les progrès des élèves qui au début, jouent très mal de leurs instruments à corde (ils ne savent même pas lire une partition) et qui à la fin sont capables de jouer du J.-S. Bach. Le film a des airs de documentaire lorsque des milliers d'habitants de la favela affrontent les forces de l'ordre après qu'un des jeunes musicien (le plus doué) a été tué. Le thème du film m'a plu mais la réalisation est un peu brouillonne.

Je continue avec L'outsider de Christophe Barratier. L'Outsider, c'est Jérôme Kerviel. Le scénario du film est d'ailleurs inspiré du livre L'engrenage que Kerviel a écrit. L'histoire se passe sur une période de 8 ans entre 2000 (recrutement de Kerviel à la SG) jusqu'au début de 2008 où la SG se rend compte d'une perte de presque 5 milliards dans ses comptes. Le film se déroule pour la plus grande partie dans la salle des marchés de la banque où officient des opérateurs de marchés. Le jargon parlé par les personnages n'est pas facile à comprendre pour des néophytes comme moi. C'est ce qui m'a le plus gênée. Après avoir vu le film, j'avoue n'avoir pas forcément appris quelque chose si ce n'est que travailler dans un milieu aussi stressant, ce n'est pas pour moi.

Je termine avec Truman du réalisateur catalan Cesc Gay. Je suis allée voir le film pour au moins trois raisons: d'abord Ricardo Darin, un acteur argentin que j'apprécie beaucoup, ensuite parce ce qu'il y a un chien qui a un rôle important et enfin parce que le film précédent du réalisateur, Les hommes, de quoi parlent-il? m'avait plu. J'avoue que je m'attendais à une comédie. A l'arrivée, le film évoque un sujet grave: Julián (Ricardo Darin), un acteur, souffre d'un cancer au stade terminal et il compte bien en finir par lui-même avant de trop souffrir. Il cherche une famille d'accueil pour Truman, son chien. Pendant quatre jours, Julian reçoit la visite de Tomás (Javier Cámara), son meilleur ami venu du Canada. Il en profite pour partir voir à son fils à Amsterdam. Il prépare ses obsèques et il apprend qu'il est renvoyé de la pièce de théâtre qu'il est en train de jouer. Sans tomber dans le larmoyant, je m'attendais à être plus émue. Il manque un petit quelque chose. Lire le billet d'Alain.

9 juillet 2016

La tortue rouge - Michaël Dudok de Wit

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Je ne saurais trop vous conseiller d'aller voir La tortue rouge, un film d'animation réalisé par un Néerlandais et coproduit par les studios japonais Ghibli et deux maisons de production françaises. Michaël Dudok de Wit est aussi le co-scénariste avec Pascale Ferran. C'est un film sans paroles mais très sonore avec des cris d'oiseaux, le bruit de la mer et pas mal de musique. L'animation est très réussie et la palette des couleurs superbe. Il y a beaucoup de poésie et un soupçon de fantastique. Un naufragé qui vient on ne sait d'où échoue sur une île déserte habitée seulement par quelques crabes affamés et survolée par des oiseaux. Grâce à la forêt de bambous qui a poussé sur l'île, l'homme construit un radeau, puis deux, puis trois... parce que dès qu'il met son radeau à l'eau, une force invisible détruit l'embarcation. Jusqu'à ce que l'homme se retrouve nez à nez avec une très belle et grande tortue rouge qui se métamorphosera en femme pour lui. Le film dure 1H20 et c'est un enchantement pour les yeux. Dans la salle, il n'y avait que des adultes. A vous de voir si vous voulez y aller avec vos enfants ou vos neveux. Lire les billets de Géraldine, Nio et Pascale qui partagent mon enthousiasme.

18 juin 2016

Dans les forêts de Sibérie - Safy Nebbou

Sorti cette semaine, Dans les forêts de Sibérie de Safy Nebbou n'a pas répondu à mon attente. Raphaël Personnaz est très bien dans le rôle de Teddy, un Français parti se "ressourcer" près du lac Baïkal. Il s'agit d'une adaptation très libre du livre de Sylvain Tesson (que je n'ai pas encore lu). Dans le film, un personnage a été rajouté. Safy Nebbou, le réalisateur et co-scénariste présent à l'issue de la projection, nous a dit que le public s'ennuierait peut-être en suivant un seul personnage à l'écran dans sa vie quotidienne dans des conditions extrêmes. Toujours est-il que Teddy doit faire face à des températures très basses, à des tempêtes de neige, au lac Baïkal gelé (800 km de long) transformé en patinoire, à un ours affamé et curieux. Personnellement, j'ai aimé cettte partie même si je m'attendais à des images plus spectaculaires. Quand Teddy rencontre Aleksei qui lui sauve la vie, il y a une rupture de ton. C'est presque un autre film, qui m'a moins intéressée. Ce long-métrage dure 1H45 et a été très applaudi par les spectateurs à la fin du générique. Il faut dire qu'en plus du réalisateur, étaient présents Raphaël Personnaz, et Ibrahim Maalouf qui a composé la musique du film. Il y a eu un échange sympathique où j'ai appris que les lieux du tournage n'étaient pas très éloignés de la vraie cabane où vécut Sylvain Tesson pendant presque un an, que l'ours était "bio" (pas comme celui dans The Revenant), c'était un vrai ours prêté par un cirque d'Irkoutsk accompagné de son dresseur, et que le réalisateur en tournant le film avait en tête Derzou Ouzala d'Akira Kurozawa. Honnêtement, on est quand même loin du compte si l'on compare les deux.

15 juin 2016

Retour chez ma mère - Eric Lavaine / Diamant noir - Arthur Harari / Bienvenue à Marly-Gomont - Julien Rambaldi

La semaine dernière, je suis allée trois fois de suite au cinéma pour voir des films français. J'avoue ne pas avoir été totalement convaincue par ce que j'ai vu...

Retour chez ma mère d'Eric Lavaine est une comédie "gentillette" avec Josiane Balasko qui recueille l'une de ses filles, Stéphanie, 40 ans, architecte et sans emploi car sa "boîte" vient de déposer le bilan (elle en était la gérante). Stéphanie (Alexandra Lamy) a du mal à s'habituer à l'appartement surchauffé de sa maman et aux chansons de Francis Cabrel passant en boucle toute la journée. Au bout de quelques jours, Stéphanie craint que Jacqueline (Josiane Balasko) n'ait la maladie d'Alzheimer. Nous, public, on sait que ce n'est pas vrai car Jacqueline n'ose pas tout dire à ses enfants. Elle veut leur faire la surprise. Tout se termine très bien. Je le repète, une comédie "gentillette".

Je passe à Diamant Noir d'Arthur Harari qui est une sorte de polar assez noir se déroulant dans le milieu des diamantaires à Anvers. Pier Ullman, un jeune truand vivant à Paris et doué d'une excellente mémoire visuelle, apprend que son père est mort dans le dénuement le plus complet. Il fut jadis un tailleur de diamant réputé avant d'avoir la main broyée. Pier se jure de demander des comptes à sa famille et de venger son père. J'ai trouvé le film bien filmé mais assez lent. J'ai aussi trouvé tous les personnages antipathiques. Je me suis passablement ennuyée.

Je termine avec Bienvenue à Marly-Gomont de Julien Rambaldi qui se passe en Picardie en 1975. Le village de Marly-Gomont dans l'Aisne est en émoi. Bien que manquant de médecin, les habitants voient d'un très mauvais oeil l'installation de Sayolo Zantoko, un médecin (noir), sa femme et ses deux jeunes enfants arrivant tout droit de Kinshasa au Zaïre. Personnellement, si j'étais Picarde, je porterais plainte contre la production du film car les personnages (blancs) sont  caricaturaux voire demeurés, même s'il y a certainement un fond de vérité. Il est certain qu'on voyait peu de Noirs dans les campagnes françaises il y a 40 ans. Sayolo va avoir beaucoup de mal à se faire accepter mais heureusement qu'il y a ses enfants: sa fille fan et joueuse de foot, et son fils, Kamini, qui sera à l'origine d'un spectacle d'école bien apprécié. La salle a pas mal ri. Sympathique mais avec des réserves.

31 mai 2016

Elle - Paul Verhoeven

Voici un film qui peut ne pas plaire à tout le monde. Personnellement, Elle, le nouveau film du néerlandais Paul Verhoeven, m'a beaucoup plu. J'ai aimé l'ironie, l'humour, la crudité, l'ambiguïté, l'amoralité qui s'en dégagent. Isabelle Huppert, une fois de plus, est géniale, en co-directrice d'une entreprise florissante de jeux vidéos. Divorcée récemment mais ayant une liaison avec le mari de sa meilleure amie (Anne Consigny, très bien), Michèle Leblanc (Isabelle Huppert) est la mère d'un grand fils amoureux d'une fille enceinte. Michèle vit seule avec son chat (magnifique, le chat!) dans un pavillon de banlieue. Un soir, elle se fait violer chez elle par un homme cagoulé. Dès le lendemain, dans un restaurant, elle fait comme s'il ne s'était rien passé  pendant un dîner entre amis (avec son ex-mari [Charles Berling]). Mais juste avant qu'on vienne lui prendre la commande, elle annonce qu'elle a été violée mais qu'elle n'a pas jugée bon d'aller porter plainte. Elle ne veut surtout pas que la police s'immisce dans sa vie (on apprend pourquoi par la suite). Son violeur se met à la harceler. Je me suis demandée jusqu'au milieu du film qui était cet individu qui semble si bien la connaître et qui s'introduit facilement chez elle. Un couple de voisins, Patrick et Rebecca (Virginie Efira), sont plein de sollicitude envers Michèle; et en retour, cette dernière fantasme sur Patrick (Laurent Lafitte). Je n'en dirai pas plus sur l'intrigue. Je ne me suis pas ennuyée pendant les 2H10 que dure le film. Je trouve que c'est un film décoiffant qui vaut la peine d'être vu. Lire le billet de Cathulu.

12 mai 2016

Adopte un veuf - François Desagnat / Desierto - Jonas Cuaron / Baden Baden - Rachel Lang

Parmi les sorties cinéma de fin avril / début mai 2016, il n'y a eu rien de transcendant à l'exception d'un film chinois sorti la semaine dernière que j'évoquerai dans mon prochain billet.

Je commence par Adopte un veuf de François Desagnat, qui vaut mieux que son titre et que l'affiche. Hubert Jacquin (André Dussollier), veuf depuis peu, est un septuagénaire qui file un mauvais coton, en vivant (débraillé, pas rasé) dans un immense appartement en désordre. Chez sa boulangère, Hubert récupère un numéro de téléphone d'une éventuelle femme de ménage. A la place se présente Manuela, pétante de vie. Elle cherche une colocation. A force de persuasion, elle arrive à amadouer Hubert, qui accepte de sous-louer par la suite à deux autres personnes: Paul-Gérard, un avocat (allergique au gluten) quitté par sa femme, et Marion, une jeune infirmière travaillant dans un hôpital. Le film est sympa même si j'ai trouvé qu'il manquait de rythme. Pourquoi pas? Lire le billet de Pascale.

Je passe à un film mexicain, Desierto, réalisé par le fils d'Alfredo Cuaron, Jonas. C'est en lisant le billet du Bison (que je remercie) que j'ai eu envie d'aller voir ce film interdit aux moins de 12 ans (et pour cause). Dans des paysages grandioses à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, une quinzaine de migrants mexicains clandestins voyagent dans une camionnette bâchée. Le véhicule tombe en panne au milieu de nulle part et les clandestins commencent une longue marche sous un soleil brûlant. Ils sont bientôt tirés comme des lapins par Sam, un Américain dangereusement fêlé, et son chien. Il tire avec une carabine à lunette et atteint sa cible à chaque fois. Bilan: une dizaine de morts. Le spectateur est ébranlé. Parmi les 5 survivants, des retardataires qui marchaient moins vite que les autres et que Sam et son chien se mettent à traquer, il y a Moises (Gael Garcia Bernal qui a produit le film). Pendant plus d'une heure, on assiste à la course poursuite entre Sam et les pauvres clandestins. Je vous laisse découvrir comment tout se termine. J'ai trouvé ce film haletant très bien fait. J'émettrai un bémol sur la psychologie du "méchant": on ne sait pas pourquoi il agit comme il le fait. Comme dirait l'autre, c'est un "vrai malade". Il a un discours incohérent. A part ça, le film vaut le coup d'oeil.

Je terminerai par Baden Baden, premier long-métrage de Rachel Lang, qui a reçu de bonnes critiques. J'avoue ne pas m'être sentie concernée par l'histoire d'Ana, 26 ans. Salomé Richard (très bien) lui prête sa silhouette longiligne. Avec ses cheveux brun et courts, elle fait garçon manqué. Quand le film débute, elle arrive à la fin d'un contrat de chauffeur sur un tournage. Elle rentre à Strasbourg après avoir été arrêtée pour excès de vitesse grâce à la voiture de location qu'elle a "oubliée" de rendre. Ana, qui aime sa grand-mère (épatante Claude Gensac), est aux petits soins pour elle. Sinon, Ana est partagée entre Simon (son meilleur ami) et Boris (son ex avec qui elle renoue). C'est un film léger qui ne m'a pas vraiment touchée, dommage. Lire le billet de Carmadou.

23 avril 2016

Good luck Algeria - Farid Bentoumi / Fritz Bauer, un héros allemand - Lars Kraume / High-Rise - Ben Wheatley

Le scénario de Good Luck Algeria de Farid Bentoumi est inspiré d'une histoire vraie: celle du propre frère du réalisateur. Deux amis, Sam et Stéphane, sont dirigeants d'une fabrique de skis de fond de compétition mais la concurrence est rude et suite à la défection d'un skieur suédois, ils se retrouvent au bord de la faillite, ne pouvant plus payer les employés. De plus, Sam, d'origine franco-algérienne, sera bientôt à nouveau père. En effet, sa compagne attend un heureux événement. Pour sauver l'entreprise, Stéphane suggère à Sam de s'incrire aux prochains JO en ski de fond sous le drapeau algérien. Cela fera de la publicité pour les skis qu'ils fabriquent. L'entrainement est dur et Sam qui n'a pratiquement jamais vécu en Algérie, ne parle pas un mot d'arabe et doit négocier avec le comité olympique algérien. Mais Sam a la chance d'avoir un père qui nourrit de grands rêves pour son fils. Je vous laisse découvrir comment le papa de Sam va permettre de sauver l'usine, indépendamment de l'incription de son fils au JO. J'ai aimé ce film optimiste et modeste. Sami Bouajila (Sam) et tous les autres acteurs sont très bien. Lire les billets de Géraldine et de ffred.

Je passe maintenant à Fritz Bauer, un héros allemand de Lars Kraume. Le film retrace l'enquête menée à la fin des années 50 par Fritz Bauer, un procureur allemand (qui préférait chasser les hommes que les animaux), ayant abouti à l'enlèvement d'Adolf Eichmann en 1960 par les hommes du Mossad israélien en Argentine. Fritz Bauer était un homme de conviction, grand fumeur de cigares. C'était un homme seul, juif et homosexuel (crime puni de prison en Allemagne à cette époque) qui était entouré de nombreux ex-nazis appartenant à l'administration, qui ont tout fait pour lui mettre des bâtons dans les roues. Fritz Bauer aurait voulu qu'Eichmann soit extradé en Allemagne pour être jugé, son souhait n'a pas été exaucé. Ce même Fritz Bauer tiendra plus tard un rôle important dans le procès d'Auschwitz (voir Le Labyrinthe du silence). Concernant le film lui-même, je l'ai trouvé intéressant grâce à l'acteur principal, Burghart Klaussner, qui interprète Fritz Bauer avec beaucoup d'humanité. En revanche, le reste manque de rigueur et reste trop dans l'anecdotique avec des digressions pas forcément utiles.

Je termine avec High-Rise de Ben Wheatley que j'ai détesté. Je n'avais pas fait attention au fait que le scénario écrit par la femme du réalisateur était adapté d'un roman de J.C Ballard. J'y suis allée pour les acteurs, mal m'en a pris. L'histoire se passe dans les années 70 (paraît-il). Le docteur Robert Laing emménage au 25ème étage d'une tour en béton qui en compte 40. Aux alentours de cette tour, on ne voit que du terrain en friche et d'autres tours. Les habitants de l'immeuble vivent en autarcie puisqu'il y a un supermarché à un des étages. Le dernier étage est habité par l'architecte de la tour et sa femme. Leur appartement s'ouvre sur une immense terrasse où l'on trouve un cheval, de la pelouse, des arbres. A part ça, la tour est sinistre tout comme les habitants qui vont commencer à semer le chaos quand une panne de courant au 10ème étage paralyse tout. Ce qui s'ensuit est indescriptible, la violence s'installe. Je n'ai pas compris le message du film (si message il y a). J'ai trouvé l'ensemble laid et manquant d'humour, c'est graveleux et il y a de la cruauté envers les animaux: en résumé, un peu n'importe quoi. Pour moi, un film très évitable malgré les acteurs comme Jeremy Irons, Sienna Miller ou Tom Hiddleston. Lire une critique chez Wilyrah. Je note qu'aucun spectateur n'est parti avant la fin et je me demande pourquoi. En ce qui me concerne, j'ai pour principe de rester jusqu'au bout de la projection.

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