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Le blog de Dasola
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5 novembre 2020

Derniers films vus avant le deuxième confinement et non commentés

Je commence par Peninsula de Sang-ho Yeon. Il s'agit d'une suite qui se passe quatre ans après Dernier train pour Busan du même réalisateur. Pascale et Maggie ont trouvé cette suite ratée par rapport au premier volet. Eh bien moi, j'ai aimé cette histoire dont la trame m'a beaucoup fait penser à New-York 1997 de John Carpenter. Après qu'un virus a transformé presque toute la population sud-coréeenne en zombie, la Corée du Sud qui est une péninsule est devenue un "no man's land". L'essentiel de l'histoire se passe à Incheon, une ville portuaire devenue une ville fantôme. Arrivent de Hong-Kong, par bateau cargo, quatre volontaires sud-coréens qui ont réussi à échapper au virus. Ils seront grassement payés s'ils arrivent à retrouver et prendre le contrôle d'un camion plein de dollars américains. Ils devront le ramener sur le bateau. Sur place, ils retrouvent très vite le camion mais bien évidemment, le voyage de retour vers le port ne se déroule pas comme prévu. Les zombies et des membres d'un gang vont se mettre en travers de leur route. Une mère et ses deux filles ainsi qu'un vieil homme vont intervenir pour aider un des protagonistes. Les courses-poursuites en voiture manquent de réalisme, la fin est un peu grandiloquente, mais j'ai vraiment passé un bon moment devant ce film. Ffred l'a aussi bien apprécié.

Je passe à un drame horrifique australien, Relic réalisé par Natalie Erika James qui a co-écrit le scénario. Une femme, Kay (Emily Mortimer) qui vit à Melbourne emmène sa fille Sam vers la maison de la grand-mère Edna qui a disparu depuis trois jours. Arrivées sur place, elles s'installent dans la maison très isolée pas loin des bois. Edna reparaît le troisième matin comme si de rien n'était. Elle a un comportement étrange, Elle passe de la gentillesse à l'agressivité envers Sam qui essaye de se rapprocher d'elle. Edna se gratte et on peut apercevoir une grosse tache noire qui s'est formée sur sa poitrine. Elle semble ne plus avoir toute sa tête. Et puis on se rend compte que la maison aussi est bizarre et décrépite, qu'elle renferme des pièces cachées. La nuit, Kay et Sam entendent des bruits. Comme l'a écrit Maggie, les dernières scènes sont terribles et horrifiques. Je ne m'attendais à une telle fin. Pour information, l'acteur Jake Gyllenhaal est coproducteur de Relic.

Je termine avec Kajillionnaire de Miranda July que Pascale a adoré et qui, moi, m'a mise très mal à l'aise. Old Dolio est une jeune femme aux cheveux longs de 26 ans habillée avec des vêtements de garçon dans lesquels elle nage. Elle parle avec une voix grave, elle ne supporte pas qu'on la touche et surtout elle est la complice de ses parents, Thérésa et Robert, qui vivent de larcins. Ils se servent d'elle sans aucun scrupule et ils n'ont aucun geste de tendresse envers elle. On se rend compte que ce sont des monstres. Un jour dans un avion, le trio fait la connaissance de Mélanie, une jeune Latino pleine de vie qui va chambouler la vie d'Old Dolio. Mais au final, je n'ai pas aimé et j'ai été contente quand le film s'est terminé. Lire le billet de Tororo.

A part ça, j'ai vu 42 films depuis le 22 juin dernier, jour de réouverture des cinémas. J'espère que j'aurais la possibilité d'en revoir avant le 31 décembre prochain [2020]... Je reprends des expressions de mon ami ta d loi du cine : "Ceinture pour le cinéma, tintin pour le théâtre", presque rien du tout pour les librairies. Je ne parle même pas des expositions. J'espère que ce cauchemar va prendre fin un jour.

27 octobre 2020

Miss - Ruben Alves

J'espère que ce film ne passera pas inaperçu. Miss, c'est Alex Dufresnoy, un garçon androgyne qui rêve depuis tout gamin de devenir Miss France. Devenu adulte, il vit dans une chambre d'une grande maison de ville appartenant à Yolande (Isabelle Nanty, toujours aussi bien), qui, sous des dehors "grippe-sou", a un coeur d'or. Dans cette maison vivent aussi Lola, un travesti (Thibault de Montalembert, excellent) qui parcourt les allées du bois de Boulogne, Ahmed et Randy, ainsi que des femmes indiennes qui cousent dans la clandestinité. Alex est décidé à devenir Miss France 2020 et il demande de l'aide à tout ce petit monde. Le réalisateur va droit à l'essentiel, les éliminatoires, l'entrainement sportif des Miss, la préparation psychologique des demoiselles. Alex s'en sort plutôt bien et on le voit évoluer, lui qui veut devenir quelqu'un. Il implique toute sa "famille" dans cette entreprise. On pourra dire que c'est bourré de "bons sentiments", mais personnelllement, j'ai aimé ce film qui ne tombe pas dans le graveleux ni dans l'outrance. Pascale Arbillot, qui joue Amanda, la "coach" de toutes ces Miss, est très bien. La fin est très émouvante. Je recommande ce film.

22 octobre 2020

Films vus et non commentés depuis début octobre 2020 qui sont encore visibles en salle

Josep du réalisateur et dessinateur Aurel est un film d'animation qui nous raconte une période peu connue et peu glorieuse de la France. En 1939, les Républicains Espagnols sont arrivés par milliers en France pour fuir l'Espagne de Franco. Ils n'ont pas vraiment été bien accueillis par la France. Beaucoup se sont retrouvés dans des camps de concentration comme celui de Rivesaltes. Plusieurs années plus tard, un gendarme qui vit ses derniers jours raconte à son petit-fils sa rencontre avec Josep, un dessinateur et homme politique catalan, dans un camp dont il était un gardien. La vie de Josep Bartoli est évoquée jusqu'à son exil aux Etats-Unis après le deuxième conflit mondial. Dès les premières images, j'avoue que j'ai eu un problème. L'histoire n'est pas en cause mais j'ai été perturbée par cette animation hachée où les personnages apparaissent et disparaissent de l'image pour donner une impression de mouvement. C'est une manière de faire trop abstraite à mon goût. Comme film d'animation français, j'ai nettement préféré Les hirondelles de Kaboul. Lire les billets de Géraldine, Henri Golant,

The Good Criminal de Mark Williams avec Liam Neeson permet de passer un bon moment devant un écran. Le scénario n'a rien d'original et il est sans surprise, mais il tient la route. Tom (Liam Neeson) ne s'est jamais fait prendre alors qu'il a forcé 12 coffres-forts avec au total un butin de 9 millions de dollars sans une goutte de sang. Il a commis ces délits sur plusieurs années. Quand il rencontre Amy Wilkins qui s'occupe de louer des pièces pour garde-meubles, il en tombe amoureux, et décide un an plus tard de se livrer à la police. Il n'a pas dépensé un cent et il compte rendre tout cet argent. Bien entendu, il va se trouver face à des agents du FBI intègres et à un duo de flics dont l'un est un "pourri". Il y un peu de suspense. L'histoire se passe à Boston que malheureusement, on n'a pas l'occasion d'admirer. Par ces temps de covid, cela se laisse voir.

A Dark, Dark Man de Adilkhan Yershanov est un film Kazakh d'une lenteur pesante. J'ai un peu somnolé au début. Les étendues désertiques à perdre de vue du paysage n'aident pas à se réveiller même si les montagnes au loin sont belles. Il faut reconnaitre qu'il y a un très beau travail sur la photo. Pour en venir à l'histoire, un jeune flic est chargé d'éliminer un homme un peu simplet qui a été désigné comme coupable, par d'autres flics, d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Ce n'est pas la première fois que cela arrive. Sur ces entrefaites, une jeune journaliste avec L'esprit des Lois de Montesquieu dans son sac à main vient pour écrire un article sur ce qui se passe et les exactions commises par les forces de l'ordre. Il faut noter que le film dure plus de deux heure et qu'il y a au moins cinq spectateurs qui sont partis avant la fin, alors que d'autres ont beaucoup aimé. Je suis entre les deux. Lire le billet de Pascale.

15 octobre 2020

Lupin III The First - Takashi Yamazaki / Yalda, la nuit du pardon - Massoud Bakhshi

Lupin III The first est un film d'animation japonais très réussi adapté d'un manga écrit par Monkey Punch (un mangaka décédé en 2019). L'histoire narre une des aventures du petit-fils d'Arsène Lupin. L'action se passe pour l'essentiel au début des années 60. Lupin, un jeune cambrioleur au grand coeur, convoite "Le journal de Bresson" qui avait disparu au cours de la deuxième guerre mondiale. Bresson était un savant qui avait conçu une arme redoutable, "L'éclipse", un générateur d'énergie infinie. Son journal indique comment se servir de cette arme. C'est pour cela qu'à part Lupin qui est poursuivi par un inspecteur de police pugnace, d'autres personnes souhaitent avoir ce journal en main comme le grand-père adoptif de Laëtitia, la petite-fille de Bresson. Le film sans temps mort fait des clins d'oeil à Indiana Jones et la dernière croisade. Les méchants qui rêvent de voir Hitler revenir au pouvoir ont la tête de l'emploi. Un bon divertissement qui peut plaire autant aux ados qu'aux parents.

Avec Yalda, la nuit du pardon de Massoud Bakhshi, on est sur un autre registre. L'histoire est adaptée d'une histoire vraie. Au cours d'une émission en direct le soir de la fête de Yalda qui célèbre le 21 décembre (le solstice d'hiver), des millions de télespectateurs doivent voter pour dire si, oui ou non, Maryam, âgée de 26 ans, doit être exécutée pour avoir tué son mari très riche qui avait 65 ans. Maryam a déjà été jugée et condamnée à mort. Elle purge une peine de prison depuis 15 mois. Cependant, les spectateurs et surtout Mona, la fille de la victime, peuvent lui accorder le pardon lors de cette soirée télévisuelle. On apprend que Maryam et son mari avaient contracté un mariage temporaire (!) - une pratique tolérée par les musulmans chiites. Maryam avait accepté de ne pas avoir d'enfant. Au cours de la soirée, cette jeune femme nerveuse au plus haut point affirme que la mort de son mari était un accident. Elle met en cause l'attitude et certaines actions de Mona à l'attitude hautaine envers elle. Jusqu'au bout, on se demande quel sera le verdict, sachant que le prix du sang sera payé par les sponsors de l'émission à la famille de la victime. Un film prenant que je conseille s'il passe par chez vous.

PS: Suite à l'intevervention du Président le 14 octobre 2020, n'abandonnez pas l'idée d'aller au cinéma. J'espère que dans les régions avec couvre-feu, il y aura des séances au plus tard à 18h00, et continuez d'aller au cinéma pendant ces six prochaines semaines.

10 octobre 2020

Antebellum - Gerard Bush et Christopher Renz / Billie - James Erskine

Voici deux films que j'ai beaucoup appréciés.

Antebellum de Gerard Bush et Christopher Renz, que j'ai apprécié car j'ai été surprise par l'histoire très bien menée. C'est un film malin qui se passe a priori à deux époques: pendant la Guerre de Sécession et de nos jours. Dans une première séquence, on est plongé au temps de l'esclavage, des champs de coton, des femmes esclaves battues et violentées, des blancs en uniforme de confédérés abusant de la situation et allant jusqu'à tuer. Une femme noire, Eden, semble vouloir se révolter et sortir de cet enfer. Dans la séquence suivante, on voit cette même jeune femme de nos jours. Elle s'appelle Véronica et milite pour les droits civiques. Mariée, elle est la mère d'une petite fille. Au cours d'une tournée de promotion, elle est enlevée. Le lien qui relie les deux époques est un téléphone mobile qui sonne. Il semble que le bouche à oreille marche bien à Paris car le film est toujours à l'affiche au bout d'un mois. C'est mérité, j'ai passé un très bon moment pendant ce film à suspense qui tient ses promesses jusqu'au bout.

Billie est un documentaire déchirant qui évoque la courte vie de Billie Holliday (1915-1959), l'une des plus belles voix du blues. Née à Baltimore, Eleonora Harris Fagan n'a pas connu son père et elle a été élevée par sa mère. On apprend qu'elle a été violée dans son enfance, qu'elle s'est prostituée à 13 ans et qu'elle a commencé à chanter dans les années 30. Elle s'est fait battre par presque tous les hommes qu'elle a croisés, ses amants, des proxénètes ou ses maris. Elle aimait les hommes et les femmes. Elle avait une vie sexuelle pas simple. Elle est morte ruinée à 44 ans, d'une crise cardiaque. C'est terrible de voir la métamorphose physique de Billie Holliday, une jeune femme plutôt replète qui est devenue presque un squelette avant sa mort. Le réalisateur James Erskine s'est servi de bandes audio et vidéo qu'avait rassemblé une jeune journaliste qui y a passé 10 ans de sa vie. Elle s'est défenestrée en 1978 (pour la famille, cette mort semble suspecte). Pour en revenir à Billie Holliday, on l'entend chanter et on l'entend aussi parler lors d'interviews. Mais on entend surtout les témoignages de ceux qui l'on cotoyée. Toujours est-il que le film donne envie d'écouter Billie Holliday. C'est ce que j'ai fait en rentrant chez moi.

Lire le billet groupé de Pascale.

4 octobre 2020

Honeyland - Tamara Kotevska, Ljubomir Stefanov

Plutôt que d'évoquer le dernier film d'Emmanuel Mouret, Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait, qui ne m'a pas passionnée, que j'ai trouvé bavard et beaucoup trop long, je préfère écrire un billet sur un documentaire macédonien (si, si). Il s'agit d'Honeyland de Tamara Kotevska et Ljubomir Stefanov. Ce documentaire dépeint la vie d'Hatidže Muratova, une apicultrice d'une cinquantaine d'années qui vit, avec sa maman de 85 ans, dans une masure faisant partie d'un hameau abandonné, au milieu d'un paysage macédonien somptueux. Pour moi, Hatidže est une femme hors du commun qui collecte à mains nues (!) le miel d'abeilles sauvage. Parfois, elle porte un petit voile devant le visage pour se protéger des abeilles qui se comptent par centaines, et elle a un petit enfumoir dont elle se sert peu. Elle vit en bonne intelligence avec les insectes en ne prélevant que le miel qui lui est nécessaire. De temps en temps, elle part en train vers la ville voisine où elle vend ses pots de miel. C'est son moyen de subsistance à elle et à sa mère qui se lève rarement de son lit. C'est une vieille dame très fragile pratiquement grabataire. Sa fille s'occupe d'elle comme elle peut. Ce fragile équilibre entre l'humain et la nature (la cohabitation entre Hatidže et les abeilles) va être très perturbé avec l'arrivée de la société de consommation incarnée par une famille turque, le père, la mère et leur huit enfants, accompagnés d'un grand troupeau de vaches. Ils s'installent pas très loin de la maison d'Hatidže et une sorte de chaos s'installe surtout quand le père se met en tête d'avoir ses propres ruches pour récolter du miel. J'ai oublié très vite qu'il s'agissait d'un documentaire tellement les protagonistes font comme s'ils n'étaient pas filmés par une caméra. Un beau film que je vous conseille s'il passe par chez vous.

25 septembre 2020

Antoinette dans les Cévennes - Caroline Vignal

Voici un film qui m'a permis de prolonger mes vacances. Malgré les critiques mitigées entendues au Masque et la plume, j'ai été contente de voir Antoinette dans les Cévennes de Caroline Vignal. Antoinette Pouge (formidable Laure Calamy) est une institutrice pas encore mariée mais qui a eu quelques liaisons amoureuses. Le dernier amant en date s'appelle Vladimir. Il est le père d'une élève d'Antoinette. Quand le film commence, les vacances scolaires débutent et Antoinette se réjouit de partir une semaine avec Vladimir. Malheureusement, il a d'autres projets : faire de la randonnée avec sa femme et sa fille en Lozère sur le chemin de Stevenson. Je rappelle que le romancier écossais Robert Louis Stevenson (1850-1894) parcourut, à l'automne 1878, 200 km en 12 jours dans les Cévennes en plein pays camisard. Il était accompagné d'une ânesse, Modestine. Ni une, ni deux, Antoinette arrive dans les Cévennes et loue un âne appelé Patrick. Comme pour Stevenson, les relations entre Antoinette et Patrick sont un peu compliquées au début, puis les choses s'arrangent quand Antoinette raconte sa vie amoureuse à Patrick. Les soirées étapes qui jalonnent la randonnée permettent à Antoinette de faire connaissance avec des randonneurs plutôt curieux et inquisiteurs. A un moment donné, Antoinette croise le chemin de Vladimir et de sa famille ce qui amène à une scène clé entre Antoinette et la femme de Vladimir. Je regrette que les Cévennes ne soient pas mieux mises en valeur, mais le film est vraiment sympathique et fait passer un bon moment.

10 septembre 2020

La daronne - Jean-Paul Salomé

Après avoir beaucoup aimé le roman La daronne d'Hannelore Cayre, j'ai tenu à voir l'adaptation cinéma avec Isabelle Huppert en "daronne". Même si le film est en un peu en deçà du roman, l'essentiel de l'histoire y est. Patience Portefeux travaille dans un commissariat comme interprète franco-arabe, et elle fait de la transcription d'écoutes pour la brigade des stups dirigé par Philippe, amoureux de Patience. Elle est veuve depuis plus de 25 ans, a deux filles, et elle paye l'hébergement de sa mère atteinte d'alzheimer dans un EHPAD. Elle s'entend bien avec Khadija, l'aide-soignante qui s'occupe de sa maman. Un jour, grâce aux écoutes, Patience surprend une conversation téléphonique entre Khadija et son fils, qui transporte une grosse cargaison de cannabis. Ce dernier est arrêté mais la drogue a disparu. Grâce à ADN, un chien "renifleur" de drogue, Patience met la main sur les centaines de kilos de cannabis. Elle décide de les écouler pour son compte. Pour ce faire, elle s'habille en conséquence, djellaba et lunettes de soleil. Le film doit beaucoup à la présence d'Isabelle Huppert, très à l'aise dans son personnage. En revanche, j'ai trouvé que le film manquait parfois de rythme. A vous de juger.

5 septembre 2020

Les nouveaux mutants - Josh Boone / Citoyens du monde - Gianni di Gregorio

Le lendemain du jour où j'ai vu Tenet, je suis allée voir Les nouveaux mutants qui a failli ne jamais sortir en salles aux Etats-Unis. C'est d'ailleurs un "bide" au box-office. Le film conte l'histoire de quatre jeunes mutants adultes (deux hommes et deux femmes) qui ne sont pas encore capable de maîtriser leurs superpouvoirs. Ils sont retenus dans un genre d'institut psychiatrique / prison entouré d'un parc, le tout protégé par un bouclier électromagnétique. Une cinquième patiente arrive, suite au massacre de ses parents dans la réserve où ils vivaient. Danielle Moonstar est une amérindienne. Ces cinq mutants sont pris en charge et surveillés par une femme docteur, Cecilia Reyes, qui n'est pas aussi bienveilante qu'on pourrait le croire au début. A priori, c'est le dernier film appartenant à la franchise des "X-men". J'ai d'ailleurs vus tous les films de la franchise. Celui-ci est dans un style "horrifique". Il y a une unité de lieu et d'action. A partir du moment où Danielle Moonstar arrive, des phénomènes effrayants surviennent et les pouvoirs des mutants se révèlent parfois insuffisants. Les effets spéciaux ne sont pas mal, les trois jeunes actrices sont bien. Le film dure 1H30. Je ne me suis pas ennuyée. Un film un peu sanglant mais pas trop effrayant à voir un samedi soir.

Je voulais aussi évoquer Citoyens du monde de Gianni di Gregorio (qui a écrit le scénario et qui joue l'un des trois rôles principaux). Il s'agit d'un film italien plutôt sympathique qui raconte l'histoire, pendant une semaine, de trois hommes mûrs plus ou moins retraités. Ils vivent à Rome ou aux environs. L'un d'entre eux n'a semble-t-il jamais travaillé. Le deuxième, appelé "Le professeur", a enseigné le latin et le grec [ancien, NDLR]. Le troisième vit seul dans une grande maison. Il a une fille et aime faire la cuisine. Il répare aussi des objets qu'on lui confie. Ils décident, sur un coup de tête, de partir s'installer ailleurs qu'en Italie et surtout ailleurs qu'à Rome. Ils souhaitent trouver un pays où prendre un café à une terrasse sera moins onéreux, et puis ils se considèrent comme des citoyens du monde. Après avoir reçu quelques conseils, ils décident de partir aux Açores. Pour ce faire, ils doivent constituer une cagnotte, qui bien entendu servira à tout autre chose, car au bout du compte, ce n'est pas si mal de vivre à Rome. C'est un film qui donne envie de passer un long week-end dans la ville éternelle. Je conseille.

2 septembre 2020

Effacer l'historique - Gustave Kervern et Benoît Delépine

Comme je n'ai rien compris ou presque à Tenet, je n'écrirai pas de billet dessus. Je préfère évoquer Effacer l'historique de Gustavec Kervern et Benoît Delépine qui ont aussi écrit le scénario. Quelque part, dans une zone pavillonnaire des Hauts-de-France, Marie (Blanche Gardin), Bertrand (Denis Podalydès) et Christine (Corinne Masiero) ne vont pas bien. La première loge dans un pavillon, vidé de ses meubles qu'elle vend au fur et mesure car elle n'a pas de travail. A l'occasion d'une sortie trop arrosée dans un bar, elle va se faire piéger, et sa prestation a été filmée sur une "sextape". Le "sextapeur" (Vincnt Lacoste) lui réclame de l'argent que, bien sûr, elle n'a pas. Par ailleurs, Marie va voir son fils la nuit venue en s'introduisant chez son ex qui en a la garde.
Bertrand, lui, vit avec sa grande fille adolescente qui est ne veut plus aller au lycée où elle est harcelée via une vidéo prise sur smartphone. Cherchant peut-être l'âme soeur, il fait durer des appels quand il est démarché au téléphone et que la voix est féminine et exotique. Cette voix le fera voyager jusqu'à l'Ile Maurice.
Quant à Christine, chauffeur VTC, elle attend désespérément que son nombre d'étoiles "données par les clients" augmente. Et malheureusement, rien n'arrive.
On a donc trois histoires séparées mais tortillées ensemble, avec comme points communs les réseaux sociaux et les nouvelles technologies numériques qui font partie de leur vie. Nos trois sujets ne contrôlent rien et ne peuvent pas revenir en arrière, à moins que "Dieu" (Bouli Lanners), installé dans une éolienne, puisse les tirer d'affaires. Le lien qui les unit est le fait qu'ils ont été, il n'y a pas si longtemps, des "gilets jaunes". Mais depuis, ils sont complètement largués. Le film dégage un humour souvent desespéré. Certains personnages ne font que passer, comme un livreur "Alimerzone" (Benoït Poelvoorde, irrésistible), ou bien Michel Houellebecq, un client dépressif qui entre dans la boutique où travaille Bertrand. L'humour n'est pas toujours très fin mais on passe un bon moment. Lire les billets d'Anne, Ffred, Pascale et Henri Golant.

30 août 2020

Dans un jardin qu'on dirait éternel - Tatsushi Ōmori

Mercredi 26 aoùt 2020 sont sortis plusieurs films qui vont permettre, peut-être, de remplir à nouveau les salles. Parmi ces sorties, je vous conseille un film japonais (sorti en 2018 au Japon). C'est l'occasion de (re)voir Kirin Kiki pour la dernière fois. Cette formidable actrice est décédée en 2018 à 75 ans. Pour ceux qui ne la connaissent pas, c'est une actrice qui a joué dans presque tous les films récents de Hirokazu Kore-Eda (Still walking, I wish, Notre Petite soeur, Tel père, tel fils, Après la tempête, Une affaire de famille). Et elle est géniale dans Les délices de Tokyo de Naomi Kawase. Dans ce film Dans un jardin qu'on dirait éternel, elle joue le rôle d'un maître de thé qui donne des cours. Le film est adapté d'un récit autobiographique de Noriko Morishita paru en 2008. En 1993, Noriko ne sait pas ce qu'elle veut faire dans la vie. Elle est très proche de ses parents qui lui conseillent de s'initier à l'art du thé matcha (un thé vert japonais). Et voilà Noriko et sa cousine Michiko transportées grâce à Mme Takeda dans un art de vivre japonais fait de sérénité. L'apprentissage est dur. Il commence par l'apprentissage du pliage, dépliage et repliage d'une serviette. C'est fascinant. Tous les gestes, les postures sont codées. Mme Takeda est une femme patiente mais qui ne laisse rien passer. C'est envoûtant de voir ce cérémonial avec les personnes assises à genoux pendant des heures. L'histoire se passe sur plusieurs saisons pendant des années. Je suis sortie de la salle sereine. Un film pas parfait mais qui fait du bien.

26 août 2020

La femme des steppes, le flic et l'oeuf - Wang Quan'an

Après l'Arabie saoudite, je vous emmène en voyage en Mongolie intérieure.

La première séquence de Öndög (en VO), La femme des steppes, le flic et l'oeuf (en VF), de Wang Quan'an, commence par un paysage de la steppe mongole vu en accéléré d'une vitre d'un 4x4. Trois policiers, dont un qui doit partir à la retraite le lendemain, parcourent la steppe avant de s'arrêter devant un corps de femme dénudé et sans vie. Ne sachant pas trop quoi faire, les deux vétérans chargent le "bleu", un jeune homme de 18 ans, de veiller sur le corps. Ils promettent de revenir le lendemain pour emporter le cadavre à fin d'autopsie. Puis ils demandent à une bergère, l'habitante la plus proche de l'endroit où se trouve le corps, de veiller sur le jeune flic. Elle a une carabine dont elle sait très bien se servir pour éloigner les prédateurs comme les loups. Elle se déplace sur une magnifique monture toute poilue, un chameau de Bactriane. Et nous voilà donc embarqués dans un histoire improbable qui nous permet de voir un ciel bleu éblouissant sans nuages, un paysage de steppes à perte de vue, et de connaître un peu la vie quotidienne d'une jeune Mongole encore célibataire qui est courtisée par un voisin. On a l'occasion de voir des troupeaux de chevaux mongols, comment on tue un mouton (âme sensible s'abstenir) et on assiste même à la naissance d'un petit veau qui est vite emporté dans la yourte de la bergère pour qu'il ne meure pas de froid. En effet, il semble faire très froid dans cette région où il n'y a pas d'électricité  (surtout dans les yourtes) mais où le réseau mobile passe bien. L'oeuf du titre, en dehors du symbole de la procréation, est un oeuf de dinosaure trouvé dans la région par le voisin. La Mongolie est une région où l'on a trouvé beaucoup de squelettes et d'oeufs fossilisés de dinosaures. Les dialogues sont rares, les personnages souvent filmés de loin. C'est un film dépaysant qui vous permet de voyager loin pour le prix d'un simple ticket de cinéma. Allez le voir. Henri Golant le conseille aussi.

24 août 2020

The perfect candidate - Haifaa Al-Mansour

Après Wadjda qui m'avait beaucoup plu, la réalisatrice Haifaa Al-Mansour nous revient avec un film lumineux qui brosse de beaux portraits de femmes. Dans une petite ville de province d'Arabie Saoudite, Mariam, l'aînée d'une fratrie de filles, travaille comme médecin dans un genre de clinique dispensaire. Elle est encore célibataire tout comme sa soeur cadette, qui filme des mariages ou des événements où il n'y a que des femmes. Les deux vivent avec la cadette encore adolescente chez leur père, un musicien. Il est veuf depuis peu et laisse beaucoup de liberté à ses filles, mais le souvenir de la mère défunte elle-même chanteuse est très présent. La réalisatrice fait un portrait assez nuancé de la société souadienne où les hommes n'ont pas un rôle totalement négatif. Les femmes peuvent enfin conduire une voiture (depuis 2018), mais elles n'ont pas le droit de sortir du territoire sans autorisation de leur tuteur (père, frère ou mari). Mariam, ne pouvant pas aller à Dubaï pour un congrès, se retrouve à se porter candidate aux prochaines élections municipales. Elle est la seule femme à le faire, avec un programme en un point: goudronner le chemin qui mène à la clinique où elle travaille. Elle fait une réunion électorale devant un parterre de femmes lors d'un défilé de mode, ou bien devant un public masculin par écran interposé. C'est du bricolage mais elle est déterminée. Pendant ce temps-là, le père qui joue de l'oud (et chante) dans un orchestre se produit en plein air ou dans des salles fermées avec les hommes d'un côté et les femmes de l'autre. Ce film féministe où les moments humoristiques ne manquent pas m'a vraiment beaucoup plu. Allez le voir. Henri Golant le conseille aussi ainsi que Miriam.

13 août 2020

Eva en août - Jonas Trueba / L'infirmière - Koji Fukada

Voici deux films vus assez récemment.

Je suis allée voir un film espagnol de Jonas Trueba, Eva en août, après avoir lu de très bonnes critiques qui comparaient ce film au cinéma d'Eric Rohmer.  Quelle ne fut pas ma très grande déception. Le film dure deux heures et en effet, il semble bien long. Le réalisateur doit être amoureux de l'actrice principale (qui est la co-scénariste). La caméra ne la quitte pas un instant. L'histoire se passe à Madrid entre le 1er et le 15 août. Eva (j'ai compris qu'elle était actrice) séjourne dans un appartement qui lui a été prêté en pleine ville. Elle va au musée, marche dans la rue, va au cinéma, assiste à un concert en plein air et fait des rencontres de gens qu'elle connait plus ou moins. J'ai trouvé cela absolument sans intérêt. A éviter selon moi.

Je passe à L'infirmière que j'avais vu en avant-première. J'ai été intéressée par l'histoire d'Ichiko, une Japonaise dont la profession est infirmière, rattachée à un cabinet, et qui s'occupe de personnes malades à domicile. En l'occurrence, elle s'occupe, depuis quelques années, d'une vieille dame alitée. Elle s'entend bien avec la fille et les deux petites-filles de la patiente. Elle fait presque partie de la famille, jusqu'au jour où l'une des petites-filles est enlevée par le propre neveu d'Ichiko. Il la relâche peu de temps après et, arrêté par la police, il est incarcéré. Ichiko est assez vite montrée du doigt, elle sert de bouc-émissaire. Poursuivie par les journalistes, elle est obligée de démissionner du cabinet, la fille de la personne âgée la renvoie. Seule la deuxième petite-fille, qui est l'aînée, maintient un lien avec Ichiko mais il y a beaucoup d'ambiguïté dans cette relation. Ichiko renonce même à son mariage qui était prévu avec un médecin. Il y a quelques scènes étranges et Ichiko elle-même a parfois un comportement qui semble bizarre. C'est un film qui vaut le coup d'oeil. Lire le billet d'Henri Golant qui semble l'avoir mieux compris que moi.

10 août 2020

Chongqing Blues - Wang Xiaoshuai

L'année dernière, à peu près à la même époque, j'avais vu So long, My son du même réalisateur. Chongqing Blues qui bénéficie d'une sortie confidentielle cet été (une seule salle à Paris) date de 2010. Il avait été sélectionné cette année-là en compétition au Festival de Cannes. J'avoue que je suis perplexe sur la politique des sorties de film et sur le fait que Chonqin blues ne sorte que maintenant, car c'est un très beau film (qui dure 1H55). L'histoire se passe dans la ville Chongqing, en pleine mutation. Peuplée de 32 millions d'habitants et située dans une municipalité grande comme l'Autriche, la ville est un très grand port fluvial au confluent des fleuves Yangzi et Jialing. Lin Quanhai revient 15 ans après avoir quitté sa femme et son fils Lin Bo (âgé de 10 ans à l'époque). Lin Quanhai est marin et il reste de longues périodes en mer. Dans une autre ville, il a fondé une deuxième famille. Il a désormais un petit garçon de 7 ans. Si Lin Quanhai revient à Chongqing, c'est pour savoir ce qui est arrivé à son fils Lin Bo, décédé à 25 ans quelques mois plus tôt lors d'une prise d'otages dans un magasin. C'était lin Bo, le preneur d'otages. A part un ami de longue date qui a une attitude bienveillante à son égard, les personnes qu'il interroge montrent de l'hostilité à son égard, comme son ex-femme qui lui claque la porte au nez, et le meilleur ami de Lin Bo qui se montre indifférent. Lin Quanhai déambule dans la ville très polluée où il fait très souvent du brouillard. Néanmoins, il rencontre des témoins directs de ce qui s'est passé, la jeune femme médecin qui est restée otage 5 heures, le policier qui a abattu Lin Bo, et même l'ex petite-amie de Lin Bo, qui évoquent un jeune homme que Lin ne connaissait plus et dont il ne se rappellait plus le visage. J'ai été très sensible à la manière de filmer du réalisateur avec la caméra à l'épaule au plus proche des acteurs. C'est un film sur l'absence de relation père-fils et sur l'incommunication entre les êtres. En arrière-plan, on voit une ville fantomatique traversée où la jeunesse désoeuvrée et fuyante fait ce qu'elle peut pour s'en sortir. Je recommande ce film.

5 août 2020

L'aventure des Marguerite - Pierre Coré

En lisant l'article très enthousiaste de Pascale, et après qu'une de mes collègues m'ait dit qu'elle avait passé un très bon moment, je me suis décidée à aller voir L'aventure des Marguerite de Pierre Coré, sorti le 14 juillet 2020. Marguerite vit en 1942 avec ses grand-parents et une tante dans une jolie demeure dans l'est de la France. Margot vit en 2020 entre sa mère divorcée et Laurent, le copain de sa mère, avec lequel elle se chamaille tout le temps. Margot voudrait bien retrouver son vrai père parti loin d'elle. Marguerite, quant à elle, ne se remet pas de l'absence de son père, parti au combat du jour au lendemain. Elle ne sait pas comment le retrouver. Margot est une fille de son époque avec son portable à la main, ses études au collège et un petit copain secrètement amoureux d'elle. C'est dans une malle magique que les deux ados vont se rencontrer et chacune va se retrouver tranportée dans l'époque de l'autre. Le film est une suite de scènes alternant passé et présent. Le spectateur n'est jamais perdu. C'est un film plein de fraîcheur avec des acteurs épatants, dont Clovis Cornillac, qui interprète un personnage dans chaque époque. Il est vraiment très bien. La jeune Lila Gueneau qui interprète les deux Marguerite s'en tire bien. Le film n'est pas mièvre et il comporte des scènes amusantes mais parfois grave. Je viens d'apprendre que le film était adapté d'une BD. Un film idéal à voir cet été.

30 juillet 2020

Lands of murders - Christian Alvart / Impression post-confinement sur la fréquentation des cinémas

C'est en voyant la bande-annonce de Lands of Murders de Christian Alvart que j'ai eu envie de voir ce film allemand sorti le 22 juillet 2020. Il s'agit d'un remake réussi de La Isla Minima de l'espagnol Alberto Rodriguez (sorti l'été 2015). Dans Lands of Murders, nous sommes en 1992, trois ans après la chute du Mur et en pleine réunification des deux Allemagne. L'histoire se passe dans une zone marécageuse de l'ex-Allemagne de l'Est. Deux jeunes femmes sont portées disparues depuis quelques jours. Patrick Stein (Trystan Pütter) et Markus Bach (Felix Kramer), le premier venant de Hambourg et l'autre de Rostock (dans l'ancienne Allemagne de l'est), vont enquêter pour découvrir ce qu'elles sont devenues et par là même qui les a tuées, après que l'on ait découvert leurs corps mutilés. Stein est inquiet d'avoir laissé sa femme enceinte et près d'accoucher, tandis que Bach, un ex-policier de la Stasi, pisse du sang. Il n'est pas en très bonne santé et il a des méthodes musclées pour interroger les gens. En revanche, il sait très bien dessiner. J'ai aimé l'atmosphère inquiétante, les décors tristes et désolés (certaines scènes ont été tournées en Ukraine). Mention spéciale à l'hôtel minable où logent les deux policiers. Les plans de marécages filmés vus du ciel sont impressionnants. Les deux acteurs principaux sont très bien. Un bon thriller qui, j'espère, aura du succès. Lire les billets d'Anne et Henri Golant.

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Depuis le 22 juin jusqu'à aujourd'hui 30 juillet 2020, j'ai vu 17 films dans des salles au public plutôt clairsemé. Je suis triste de ce constat, alors que j'ai remarqué que les gens font bien attention de laisser un siège libre. La distanciation physique est une évidence pour les spectateurs. Je pense que les sorties ne sont pas au rendez-vous. Où sont, par exemple, les films qui devaient être présentés à Cannes? A part le François Ozon, il n'y a pas eu d'autres sorties annoncées. Il est vrai que les mois d'étés sont des mois de "vaches maigres" pour les sorties cinéma, mais quand même! J'ai appris que le Grand Rex à Paris allait fermer au mois d'août, que le cinéma Le Balzac, toujours à Paris, fermait aussi durant 15 jours. C'est la première fois que cela arrive. Espérons que l'abandon des spectateurs n'est que provisoire, car c'est quand même bien, le cinéma sur grand écran.

27 juillet 2020

Chained - Yaron Shani

Je suis contente d'avoir vu Beloved avant Chained. Beloved est une sorte d'inclusion dans l'histoire narrée dans Chained. Dans le couple formé par Rashi et Avigail, on fait plus ample connnaissance avec Rashi, un flic de terrain à Tel Aviv. C'est le genre "gros nounours" fou amoureux de sa femme, Avigail. Cette dernière désespère d'avoir une grossesse arrivant à terme. Quand le film commence, Rashi part au travai et se retrouve à fouiller des jeunes "fils à papa" qui transportent peut-être de la drogue. Son intervention est mal vue, les parents d'un des jeunes portent plainte contre ce comportement inapproprié. Rashi, droit dans ses bottes, affronte l'équivalent de l'IGPN (Inspection Générale de la Policie Nationale). Sur le plan personnel, Rashi a des rapports houleux avec sa belle-fille, âgée de 13 ans et en pleine crise d'adolescence. Rashi reproche à Avigail de laisser trop de liberté à sa fille Yasmine. Puis Avigail commence à s'éloigner de Rashi, sans forcément que l'on sache pourquoi. Elle n'est d'aucun soutien pour son mari malgré les problèmes de ce dernier. J'avoue que le personnage d'Avigail, pour laquelle j'avais eu de la compassion dans Beloved, a beaucoup baissé dans mon estime dans Chained. Je l'ai trouvé molle et presque lâche. Elle ne regarde plus son mari dans les yeux. Elle ne sait pas ce qu'elle veut. Pour le coup, du point de vue psychologique, j'a trouvé qu'il y avait des lacunes dans le scénario. La dernière scène du film est terrible; même si le geste de Rashi est impardonnable, je peux le comprendre car tout s'écroule autour de lui. C'est mon point de vue personnel. Eran Naim qui interprète Rashi m'a sidérée. Un film à voir absolument. Henri Golant, Pascale, Baz'art et Wilyrah le recommandent aussi.

24 juillet 2020

Beloved - Yaron Shani

J'aime beaucoup le cinéma venant d'Israël. C'est un cinéma riche et puis j'aime écouter des acteurs parler en hébreu. Toujours est-il que je suis allée voir Beloved qui est la deuxième partie d'un diptyque avec Chained (pas encore vu). Quand commence Beloved, on voit une femme, Avigail, désespérée. Elle consulte chez un médecin avec son mari Rashi (le personnage principal de Chained). Déjà mère d'une adolescente qui lui est un peu étrangère, elle n'arrive pas à retomber enceinte malgré un traitement hormonal. Avigail est l'un des personnages centraux de l'histoire mais d'autres femmes dont deux soeurs ont une place importante dans l'histoire. Avigail est infirmière dans un Ehpad dans lequel les visages des personnes âgées ont été "floutés", dont celui du père mourant de deux soeurs, Yaël et Na'ama. Ces dernières sont très différentes l'une de l'autre et on va découvrir leur rivalité. Justement, grâce à Na'ama, Avigail va participer à un stage bien-être quelque part à la campagne. Elle va se trouver dans un groupe de six femmes bienveillantes qui se parlent et se consolent. Cette séquence au coeur du film est douce et magnifique. En revanche, par la suite, on assiste à un affrontement verbal d'une rare violence entre Na'ama et sa soeur Yaël. Quand cet affrontement se termine, on est sonné. Une autre scène marquante est celle d'un accouchement dans l'eau. Et l'une des dernières scènes où l'on voit Avigail à la magnifique chevelure se faire couper ses deux nattes par sa fille avec qui elle se réconcilie, m'a touchée. Un film que j'ai aimé voir même s'il est perturbant. Je compte aller voir Chained en début de semaine prochaine. Lire le billet de Pascale.

21 juillet 2020

Un fils - Mehdi Barsaoui / Exit - Rasmus Kloster Bro

Assez tentée par les bonnes critiques (lire les billets de Miss Fujii et ffred), je suis allée voir Un fils de Mehdi Barsaoui, film sorti avant le confinement. J'ai dû mal lire le résumé car je ne m'attendais pas à l'histoire qui nous est racontée. Après une réunion de famille, on retrouve Fares et Meriem Ben Youssef, un couple apparement harmonieux et heureux au premier abord, dans un hôpital de Tataouine en Tunisie. Ils sont arrivés en catastrophe car leur fils Aziz a été grièvement blessé dans un attentat. Blessé à l'abdomen, il doit subir une greffe du foie en urgence pour être sauvé. Un secret va être révélé quand des analyses seront faites pour savoir si les parents d'Aziz sont compatibles avec leur fils pour un don d'organe. Par ailleurs, l'histoire se passant en 2011, pas loin de la frontière libyenne, le réalisateur ne nous épargne rien en nous évoquant le trafic d'organes sur des gamins abandonnés. Le film est bien réalisé et bien joué mais si j'avais su,  je ne serai pas allée le voir: trop noir, trop pessimiste pour moi, surtout en cette période. Je voulais quelque chose de plus léger. Il faut noter que c'est le premier long-métrage du réalisateur qui en est aussi le scénariste....

.... Tout comme Rasmus Kloster Bro avec Exit. Son premier long-métrage dont il a co-écrit le scénario nous emmène dans les profondeurs d'un chantier, celui de la construction du métro de Copenhague. Le film est filmé à la manière d'un reportage. La première séquence est saisissante, quand on voit un tunnellier percer un mur de roche. Rie est une jeune journaliste, mère célibataire d'une petite fille. Elle prend toute seule un ascenseur qui l'emmène en "enfer". Elle fait un reportage sur le chantier, sur les conditions de travail des ouvriers, et essaye de savoir qui ils sont. Elle doit utiliser l'anglais pour se faire comprendre car les ouvriers, pour la plupart des immigrés, ne comprennent que cette langue. Très vite, elle fait la connaissance d'Ivo, un Croate, et de Bharan, un jeune Erythréen, qui occupent des postes mieux payés que les autres mais éminemment dangereux. Quand un incendie se déclare dans le tunnel, Rie, Ivo et Bharan sont enfermés dans un sas de décompression dans lequel la température monte vite. Moi qui suis claustrophe, je n'aurais pas voulu être à la place de ces personnages qui se dévoilent. Le réalisateur montre la face noire de Rie qui est prête à tout faire pour sauver sa peau sans s'occuper des autres. Le dernier quart d'heure filmé dans une quasi-obscurité dans la boue est le moment marquant de ce film qui constitue une vraie expérience.

Lire les billets d'Henri Golant et Pascale.

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