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Le blog de Dasola

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23 août 2024

Le roman de Jim - Arnaud et Jean-Marie Larrieu

Le roman de Jim des frères Larrieu est un film qui se déroule dans le Jura (région de l'écrivain Pierric Bailly qui a écrit le roman dont le film est adapté). L'histoire se passe sur plus de 20 ans à partir de l'an 2000. Le film aurait pu s'appeler Le roman d'Aymeric (Karim Leklou, formidable). Aymeric est un garçon gentil qui rend service: résultat, il fait même de la prison pour un cambriolage. N'ayant dénoncé personne, il a payé pour les autres. Aymeric se met à faire des missions en CDD ou en intérim. Il rencontre une ancienne collègue, Florence, très enceinte, et très vite il emménage avec elle et il assiste à l'accouchement. Jim naît, Aymeric s'attache tout de suite à lui et devient son père de substitution. Et cela dure plusieurs années, jusqu'au jour où Christophe, le père biologique, reparait. C'est un bouleversement dans la vie d'Aymeric, surtout que Florence et Christophe décident de partir refaire leur vie au Canada avec Jim. Et c'est à partir de là que j'ai trouvé le personnage de Florence détestable. Elle ment à son fils, elle coupe les ponts avec Aymeric. Quinze plus tard, on assiste aux retrouvailles de Jim et Aymeric. Que va-t-il se passer? Une histoire qui ne peut qu'émouvoir. Et le film permet d'admirer Coyron dans le Jura. Lire le billet de Pascale

20 août 2024

Gena Rowlands (1930-2024) - Alain Delon (1935-2024)

Gena Rowlands et Alain Delon qui n'ont rien à voir l'un avec l'autre viennent de disparaitre à quatre jours d'intervalle: la première le 14 août 2024 et le second le 18 août 2024. Je voulais leur rendre un petit hommage.

L'Américaine Gena Rowlands est surtout connue pour avoir été la femme de l'acteur et réalisateur John Cassavetes (1929-1989). Cette actrice de grand talent a joué dans sept films de son mari dont Faces (1968), Minnie et Moskowitz (1971), Une femme sous influence (1974), Opening Night (1977) , Gloria (1980 - que je viens de revoir récemment et que je vous conseille) et Love Streams (1984). Par la suite, elle a tourné d'autres films comme Une autre femme de Woody Allen que Princecranoir vient de chroniquer ou N'oublie jamais (The Notebook) et elle a aussi participé à des séries télé. 

Maintenant, le Français Alain Delon dont on attendait la disparition depuis quelque temps. Quelle carrière! et puis Delon, c'était des yeux bleus, des cheveux bruns, une allure féline et des films inoubliables comme Rocco et ses frères (1960), Plein Soleil (1959), Le Guépard (1963), Le Samouraï (1967 - chroniqué par Princecranoir), La piscine (1969), La veuve Couderc (1971),  Le professeur (1972 - mais que j'ai découvert récemment),  Monsieur Klein (1976) que je vous recommande. Un acteur qui fut plus connu en Europe (Russie comprise) et en Asie qu'aux Etats-Unis. Il fut aussi producteur de nombreux films et il est même monté sur les planches. On a du mal à le dissocier de Romy Schneider, Nathalie Delon et Mireille Darc (quelques femmes de sa vie). Je n'en dirai pas plus. La télévision depuis dimanche soir nous a gâtés pour les hommages, films et documentaires. Lire l'hommage de Pascale.

19 août 2024

Les oubliés de Vulcain - Danielle Martinigol / Flora, l'inconnue de l'espace - Pierre-Marie Beaude

Décidément, en cette période estivale, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) retombe en enfance... Un effet (déjà?) de mes 6 (six!) décennies? Voici une micro-chronique sur 2 (deux!) petits "poches" jeunesse que je n'avais jamais lus, achetés chinés dans les bacs avant-hier, à 50 centimes pièce (et j'ai manqué de réflexe: j'avais droit à un troisième gratuit - "3 pour 1 euro" - ...si j'avais fait l'effort d'en sortir un 3e du même bac)! Mais j'avais choisi ces deux-là à cause de la possibilité qu'ils puissent contribuer au 12e challenge de l'Imaginaire organisé par Tornade, au XVe challenge Summer Star Wars Ahsoka de Lhisbei (et peut-être à mon propre challenge marsien) et, lecture faite, c'est bien le cas (en ce qui concerne le challenge marsien, pour un des deux seulement)... Autre facteur commun: deux auteurs français, ayant tous deux fait carrière dans l'enseignement.

Danielle Martinigol, Les oubliés de Vulcain, Le livre de Poche jeunesse N°541,
1996 (copyright Hachette 1995), 189 pages
Pierre-Marie Beaude, Flora, l'inconnue de l'espace, Castor Poche Flammarion N°184,
1987, 148 pages

 

La "présentation de l'auteur" en début de livre m'a appris que Mme Martinigol "s'efforce, sur fond de réflexions écologiques, de respecter la règle des trois A: Aventures, Amour, Ailleurs...". Dans Les oubliés de Vulcain, dans un univers, jamais daté, où l'humanité a conquis trente monde (les 30 premières planètes d'Asimov?), Vulcain et ses volcans sont la "solution" au problème des déchets: ceux-ci sont précipités dans ceux-là... par des "boueux", qui vivent sans espoir de jamais la quitter sur cette planète en orbite autour de l'étoile double Albiréo. Le héros, Charley (C.H.A.R.L.E y) apprend fortuitement, le jour de son 15e anniversaire, dans "l'usine" qu'il n'a jamais quittée de sa vie, qu'il en est un produit, un "prototype génétique"... D'où choc psychologique, révolte et fugue... dans un conteneur de déchets quittant la terre, emmené par un vaisseau spatial. Sur Vulcain où (évidemment) il se retrouve, il découvrira un continent unique, un système de deux castes parmi la population, l'amour... Il s'apercevra aussi que sa constitution unique lui permet de résister aux conditions terrible d'existence: récupérer et trier les déchets avant que les conteneurs qui tombent du ciel sur les flancs des volcans ou à leur pied y soient précipités dans la lave entre deux éruptions, maladie chronique ou mortelle que tous attrapent à plus ou moins long terme. Y a donc plus qu'à... Par bonheur, la Confédération des Trente Mondes est gérée, tout ce qu'il y a de plus démocratiquement, par une Assemblée de 5000 membres dont chacun a le droit (jamais utilisé...) de donner une fois par an la parole à un [simple] citoyen de sa planète. C'est gentil et ça se lit très vite. Comme je l'ai dit, pas de dates, d'explications techniques sur les voyages spatiaux... ni de mention expresse de la planète Mars.
En "bonus", je me suis senti doucement voyeur en découvrant qu'il s'agissait manifestement d'un cadeau de fin d'année offert par la Caisse des écoles de la mairie de M. et dédicacé par 10 condisciples à la jeune F.L. en fin de 5e... certaines des copines espérant qu'elle passera à la rentrée suivante une bonne "prochaine année", et en particulier "que ton aventure avec G. aura avancé et peut-être que tu..." [sic!]. Je me suis demandé comment un livre pareil a pu se retrouver sur le marché de l'occasion (bon, il est vrai, au bout de près de 30 ans). Pauvre G...
Wikip' (consulté ce 18 août 2024) m'a appris que le nom d'Albiréo a été officialisé en 2016 pour désigner Beta Cygni (à 400 années-lumière de la terre), mais qu'aucun système planétaire ne semble y avoir (encore) été détecté... L'auteure a publié, en 2010, un C.HA.R.L.Ex que je lirai à l'occasion. 
Voir aussi La bibliothèque de Glow

 

Dans mon second livre du jour, Flora, l'inconnue de l'espace, il est question de tourisme spatial, et presque de "tourisme équitable" (si je puis me permettre de faire un rapprochement avec ce qui se passe sur terre). Ici, en 2100, Mars est nommé... parmi les destinations des "vaisseaux de croisière" permettant aux riches oisifs (comme la tante du héros) de "voyager" de planète en planète (Vénus, Jupiter ou... "Mars, la Venise de l'espace"), en y séjournant seulement dans des stations spatiales (équivalent à des "hôtels de luxe") en toute indifférence par rapport aux lieux ainsi "vus". Notre jeune touriste, Jonathan Silenius, 17 ans, préfère, lui, "partir sac au dos"... Enfin, avec les moyens du temps: un véhicule interplanétaire de location qui, à partir d'Uma, la station orbitale de la lune, lui permet de visiter tranquillement un astéroïde après l'autre... sans prétendre aller jusqu'à Mars, tout de même hors de portée de son petit "Trap" (?). Rien à signaler, à part une rencontre sur "Aster 5030" avec une dangereuse "vispa de l'espace", qu'il a bien entendu les moyens de tuer (ce qu'il fait sans hésitation) avant de se faire agresser. Ensuite, par l'intermédiaire de son ordinateur de bord (Double Zéro"), c'est la fameuse Flora qui va prendre l'initiative de le contacter (contrevenant aux règles de sa propre civilisation d'éviter tout contact avec ces terriens belliqueux et bien moins avancés technologiquement comme psychologiquement...). Toujours les trois A... Et toujours de l'optimisme sur la bonté finale de l'humanité. 

Ce que ne révèle pas la "présentation de l'auteur" dans le livre mais que l'on trouve grâce à wikip', c'est que M. Beaude a été ordonné prêtre en 1966 (ce livre de 1987 semble avoir été sa première oeuvre de fiction), a quitté l'église catholique et pris sa retraite universitaire en 2007 et désormais "consacre entièrement [s]on temps à l'écriture, en totale liberté, dans les domaines de la recherche et de la fiction.

... Et, pour ma part,  je suis content parce que, pour une fois, j'ai mis encore moins de temps à rédiger mon billet (en deux petites heures nocturnes) qu'à lire ces livres pleins de bienveillance et, heu, d'espérance (pourtant nettement plus vite que les 60 pages à l'heure qui sont ma cadence habituelle)!

17 août 2024

City of Darkness - Soi Cheang

Après Limbo du même réalisateur Soi Cheang, un film dans un beau noir et blanc qui m'avait plu, je viens de voir City of Darkness, qui est un inspiré d'un manhua (manga chinois). L'histoire se passe dans les années 80 à Hong-Kong (encore sous domination britannique) et plus exactement dans la citadelle de Kowloon, une enclave chinoise toute verticale où l'on voit à peine le ciel. La hauteur est impressionnante surtout quand on voit les avions qui la survole. Depuis des années, elle est devenue une zone de non-droit où règne un certain Cyclone. C'est là que se réfugie Chan Lok-Kwan, un sans-papier. Il fuit la bande de Mr Big, chef d'une triade. Ce Mr Big lance plusieurs acolytes à ses trousses, d'autres chefs de gang s'en mêlent. Je vous laisse découvrir pourquoi Chan Lok-Kwan est poursuivi. Pourquoi voir ce film? Pour le décor, la citadelle qui a été reconstituée, c'est elle, l'héroïne du film. Elle a abritée pendant des années la pègre hongkongaise et les laissés-pour-compte. On ne peut pas oublier "Boulette", la petite fille de quatre ou cinq ans d'une prostituée qui vient d'être tuée par un client. Et puis, même si vous ne connaissez rien au kung-fu, il y a des combats de toute beauté dans ce décor hallucinant. Les jeunes et aussi les vieux s'affrontent. Quel souplesse dans les mouvements! Je suis admirative car certains acteurs ont dépassé la cinquantaine. Pour information, la citadelle a été rasée par les Britanniques en 1993. Je vous conseille de voir ce film, tout comme Pascale et Selenie.

15 août 2024

Dead Stars - Benjamin Whitmer

Que dire de ce roman, Dead Stars de Benjamin Whitmer (Edition Gallmeister, 590 pages)? Que c'est le premier que je lis de cet écrivain et je pense qu'il sera le dernier. Quelle noirceur et que c'est long. L'histoire se déroule de nos jours dans le Colorado, dans la ville de Plainview où est implantée une usine de plutonium dirigée par l'entreprise Stonewall, l'unique employeur de la ville ouvrière. Hack (Howard) Turner, employé de l'usine vit seul avec sa fille Nath (17 ans) et son fils Randy (14 ans). Il a un frère cadet, Whitey et il a encore son père Robin. L'intrigue se passe sur trois jours, entre le 7 septembre au soir et le 10 septembre 1986 au soir. Ronald Reagan est président des Etats-Unis. En fin d'après-midi du 7 septembre, Randy, parti en vélo avec des copains ne revient pas et Nath commence à s'inquiéter. Elle prévient son père. A partir de là et pendant trois jours, presque heure par heure, on suit les pérégrinations de Hack, de Nath, de Whitey et même de Robin pour retrouver Hack. On ne sait pas ce qui est arrivé à ce dernier et même la police qui a été prévenue ne semble pas très efficaces. Nath n'arrête pas de fumer des joints et de boire de la vodka, Hack est désemparé de son côté. Petit à petit, on se rend compte que cette famille Turner n'est pas bien vue par le reste de la ville car Hack a parlé à un journaliste à propos d'un accident survenu dans l'usine de la ville. On suit les déambulations et les pensées des protagonistes mais rien n'avance vraiment. L'écrivain décrit une Amérique des laissés-pour-compte et où la vie humaine ne vaut pas grand-chose. Même si je conçoit que cette Amérique existe, tout cela n'est pas très gai. À vous de voir. Lire les deux billets de Shangols et d'Actu du noir nettement plus positifs. 

Ce roman peut faire partie du challenge "Pavés de l'été 2024" de Sibylline.

 

12 août 2024

Full River Red - Zhang Yimou

Full River Red de Zhang Yimou est un film singulier qui dure plus de deux heures trente et qui est une sorte de huis-clos se déroulant dans l'Empire Song, en 1146 en Chine, à l'intérieur de l'immense résidence de Qin Hui, chancelier de l'Empereur. Un ambassadeur de l'empire Jin est assassiné avant qu'il ait pu remettre une lettre à Qin Hui. Et cette lettre a disparu. Des gardes sont considérés comme responsables de ce crime et on commence à les exécuter sauf un, Zhang Da, qui est chargé de retrouver l'assassin et la lettre qui pourrait contenir un message compromettant pour Qin Hui. Il a deux heures pour la retrouver sinon il mourra comme les autres. Il faut saluer le travail formidable du réalisateur qui rend le récit haletant sans temps mort malgré la longueur du film. Il y a plein de péripéties, pas mal de morts, des retournements de situation, des vrais méchants, un sosie, des jeunes femmes très douées dans la manipulation de poignards, un peu de torture. Il y a un magnifique travail sur la photo et la lumière. Tout filmé comme si on était entre chien et loup, c'est ni la nuit ni vraiment le jour. J'ai aimé ce film car il est vraiment bien fait et très bien interprété. Après, on pourra dire que Full River Red qui est le titre d'un poème arrivé jusqu'à notre époque est très patriotique. C'est presque de la propagande pour l'unité et l'expansion de la Chine. 

11 août 2024

Carnets de voyages, notes de lectures, toiles nomades - Présentation de Miriam à l'occasion de son 500e commentaire chez dasola

Miriam est aujourd'hui la onzième blogueuse (enfin, 12 pour 11 blogs - dont 1 élément masculin...) à se présenter sur ce blog dont elle est une "fidèle commentatrice", avec ci-dessous ses réponses (en rouge pour que ce soit plus facile à lire) au questionnaire que je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) lui avais adressé avant-hier, date de son 500e commentaire chez dasola. Elle m'a répondu en deux fois, puisqu'elle avait zappé la première question!

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Bonjour Miriam, pour que les lecteurs comprennent qui vous êtes, pouvez-vous vous présenter? Derrière ce pseudonyme, pouvez-vous nous livrer quelques éléments biographiques? Dans quelle tranche d’âge vous situez-vous (car un lecteur de 20 ans n’ayant pas le même ressenti qu’un de 60, ou bien les disponibilités en temps [de rédaction de billets comme de parcours de la blogosphère] pouvant varier avec l’âge, cette information a son importance)? Avez-vous fait des études ou exercé une profession ayant un rapport avec l’enseignement, l’histoire-géographie, la littérature ou l'art?

J'ai 73 ans. Je suis retraitée de l'enseignement, prof de SVT dans un collège de Créteil très multiculturel. J'ai fait des études de géologie. Je bloguais déjà avant ma retraite. 

Parlons un peu de vous et de votre principal blog: Carnets de voyage et notes de lectures de Miriam. Dans quelles circonstances avez-vous souhaité le créer?

J’ai toujours écrit mes carnets de voyage, manuellement avec un stylobille. À la maison, je saisis et j’illustre. En rentrant de 5 semaines au Cap Vert, j’ai voulu l’imprimer. C’était si monstrueux que j’ai cherché à l’héberger sur une plateforme. Ce fut Voix Nomades, une merveilleuse aventure qui a pris fin. Puis un blog LeMonde.fr, puis WordPress. 

* Vous êtes un des rares cas de blogueuse utilisant plusieurs blogs, vous continuez à alimenter en parallèle Toiles nomades désormais dédié au cinéma : pourquoi deux blogs différents ?

C’est d’abord une question de mémoire dans la galerie, j’ai « sécurisé » mon blog chez blogspot. Puis c’était plus cohérent d’avoir Toiles Nomades séparément

* Les films que vous y chroniquez sont plutôt des films «arts et essais» ou «cinéma du monde». C’est un choix ?

Ce sont les films qui me plaisent et me font m’évader. Les films « cinéma du monde » correspondent aussi à mes lectures et mes goûts musicaux. 
Je vais voir des films français ou américains. Je ne suis pas une critique de cinéma professionnelle. Je laisse les pros pour les aspects techniques et je n’ai rien à ajouter. En revanche, le petit film kazakh, palestinien ou macédonien que personne n’ira voir parce qu’il sort discrètement pour quelques séances dans un seul cinéma, j’ai envie de le faire connaitre à mon petit niveau. Pareil pour les documentaires.

* Autres points à rajouter sur votre rapport au cinéma : salles fréquentées de préférence ? DVD, blue-ray (en visionner, en offrir…)?

Je suis une fan des Cinémas du Palais qui projettent des films "Art et Essai". C’est à côté de chez moi. Il y a un tarif sénior. J’y vais plusieurs fois par semaine. Si le film est décevant ce n’est pas grave, je ne le chronique pas. J’ai aussi un abonnement Cine+ qui permet de voir les films que j’ai ratés ou de revoir ceux que j’ai aimés. 

* Les catégories de classement des billets « voyages et notes de lectures » sont nombreuses : «Monde en exposition», pays ou régions de destination pour les voyages ou balades (dont Paris/banlieue), théâtre, littératures… Les articles sont très variés. Etait-ce prévu dès le départ, ou vos centres d’intérêt bloguesques ont-ils évolué au fil du temps?

Le thème voyage était au départ du blog. Le classement par pays ou région. Les lectures autour des voyages. J’ai découvert un peu plus tard qu’il n’est pas nécessaire de prendre l’avion ni la voiture pour « voyager », des balades dans le Grand Paris peuvent être des voyages très exotiques. Sans parler des expositions. Avec le Pass Navigo, je pars en Asie au Musée Guimet, en Amérique latine, je vois les Expositions avec le même regard touriste. 
Pour la lecture, c’est venu après avec les challenges et les échanges avec les blogueuses et blogueurs. Depuis le confinement je voyage moins et lis beaucoup plus. 

* Quel est votre but avec cet éclectisme? Souhaitez-vous détailler, préciser? Les lecteurs de votre blog semblent-ils réagir davantage à certains thèmes qu’à d’autres?

Les lecteurs sont plus assidus pour les critiques de livres contemporains et les challenges. Pour les articles « touristiques » cela dépend des saisons…

* Les voyages et déplacement semblent occuper une bonne part de votre temps. Pouvez-vous en dire davantage? Circonstance? Choix de vie? Loisir de retraite? Choix des destinations?

Je me sens à l’étroit en Région Parisienne. Les voyages balaient la routine et apportent tout leur lot de nouveauté : paysages, cuisine, langues que j’essaie d’apprendre (sauf le hongrois et l’islandais, impossible). J’ai besoin de comparer ce qui se passe chez nous et ailleurs dans le monde, relativiser, accéder à d’autres points de vue. Le chauvinisme me fait horreur avec les opinions étroites franco-françaises. 

* En ce qui concerne vos lectures (billets sur les différentes littératures…), votre blog ne comporte pas d’index par nom d’auteur? Pourquoi ce choix?

Je n’y ai jamais pensé, déjà classer par pays, par époque et par sujet ….

* En moyenne et à titre indicatif, combien lisez-vous de bouquins par mois? 

4 à 13 :) 4 quand je voyage, 13 quand je suis coincée. 

* En tant que lectrice, comment vous définiriez-vous? La lecture tient-elle un rôle important dans votre vie? Débroussailler le champ immense des lectures possibles, faire partager vos émotions de lectures…?

Je n’imagine pas la vie sans la lecture. 

* Combien de temps consacrez-vous à la lecture chaque jour? 

Le Monde, Télérama et Courrier International chaque matin et pour le reste cela dépend, peut-être deux heures. 

* Salons du livre, rencontres avec les auteurs et séances de dédicaces … Les recherchez-vous?

Je déteste les salons, je me sens idiote devant un auteur qui signe un livre, en revanche j’ai vécu de très belles rencontres organisées par Babélio pour la sortie d’un livre lu avant la rencontre. 

* Quelle blogueuse êtes-vous ? Challenges, Défi, tag, swap… Il y en a sans doute trop pour participer à tous, et vous économisez la place sans pouvoir afficher de nouveaux logos (galerie presque pleine)… Mais est-ce que cela, à votre avis, peut inciter à lire un livre plutôt qu’un autre?

Les Challenges me motivent à sortir de ma zone de confort et m’obligent à plus de sérieux. La Galerie pleine va me coûter très cher.

* Votre endroit favori pour lire? 

L’été sur mon balcon dans la chaise longue avec mes plantes, dans le métro, le bus. 

* Etes-vous plutôt livre papier ou liseuse électronique? Vous avez un certain nombre de billets sur des livres lus en e-book, ou (beaucoup plus rarement) en audiolivres : que diriez-vous sur ces « modes » de lectures-là? 

Liseuse chaque fois que c’est possible. Je peux emporter le livre partout, lire dans le noir, sans parler des voyages. 
Les audios ne me tentent pas, je veux pouvoir revenir en arrière, prendre des notes.

* Comment choisissez-vous vos lectures? (bouche-à-oreille, cadeau, article de presse, hasard…)? Avez-vous un genre favori? Un auteur – vraiment – préféré?

La destination du prochain voyage me fait choisir des livres autour du voyage. Les challenges aussi. Ensuite cela s’enchaîne, je découvre un livre dans un livre… Longtemps, les écrivains-voyageurs ont été mes favoris, Fermor, Dalrymple, Lacarrière, Dominique Fernandez. Maintenant je lis plus des classiques : Balzac, Victor Hugo, Zola, Proust. 

* À quoi êtes-vous sensible lorsque vous avez un livre en main?

Pas vraiment puisque je lis beaucoup sur liseuse. 

* Offrez-vous des livres? Si oui comment les choisissez-vous? 

Je n’offre que cela et je n’offre que des livres que j’ai lus et aimés.

* S’il ne fallait en retenir qu’un? Quel livre vous a le plus profondément marquée, parmi tous ceux que vous avez pu lire? 

Impossible. 

* Avez-vous un souvenir (bon ou mauvais) marquant d’une lecture enfantine ou adolescente? 

Pas de mauvais souvenir. En revanche j’ai lu trop tôt des livres que je n’ai pas forcément appréciés (Proust à 14 ans, c’était plus par défi que par amour de la littérature). 

* Comme d’autres «dévoreuses de bouquins», êtes-vous vous aussi tentée par l’écriture? 

Je n’ai aucune imagination, aucune compétence littéraire. En revanche décrire une ville, analyser un tableau ou un bâtiment aiguise mon regard. Le résultat écrit importe peu. C’est la même démarche pour le dessin scientifique : nécessité d’observation rigoureuse.

* Suivez-vous les statistiques de votre blog? Avez-vous une idée du nombre de vos visiteurs?

Je suis accro aux Stats, j’essaie de deviner quel article a motivé un lecteur de Corée ou du Burkina Faso.

Et pour rester dans les chiffres, quelle est la moyenne de fréquentation de votre blog par jour?

Environ 180 visites/jour.

* Vous rappelez-vous comment vous aviez découvert le blog de Dasola (juin 2010 pour votre premier commentaire, puis régulièrement à partir de 2012)? (réponse facultative!)

La Blog roll de Claudialucia.

* La question suggérée par Dominique: êtes-vous parfois tentée d’arrêter le blog?

Non, j’ai trop de plaisir à fixer mes souvenirs de voyages ou de lecture, les films que j’ai aimés.

* Un dernier mot pour conclure cet échange? Quelle autre question auriez-vous voulu que l'on vous pose?

Oh non, j’en ai déjà trop dit !

 

Merci Miriam!

 

****************

Voici les liens vers les précédentes présentations (avec le nombre de commentaires lorsqu'elles-ils avaient témoigné, et aujourd'hui): 7 blogs sont toujours en activité, 3 ont arrêté leurs activités ou ne sont plus en ligne en 2024.

Dominique (de A sauts et gambades) le 28 avril 2017 (500 => 676)
Aifelle (le goût des livres) le 25 octobre 2017 (750 => 1218) 
Keisha (en lisant en voyageant) le 26 avril 2019 (500 => 767)
Alex-mot-à-mots (Mot-à-mots) le 23 novembre 2020 (500 => 656)
Manou (dans la bulle de - ) le 14 septembre 2023 (500 => 648)
Pascale (sur la route du cinéma) le 27 septembre 2023 (500 => 574)
Luocine (au fil de ses lectures et impressions au cinéma) le 21 octobre 2023 (500 => 596)

En pause ou arrêtés:
Maggie (Mille et un classiques) le 12 août 2018 (600 => 924 / en pause depuis novembre 2023) 
Ffred (le ciné de Fred) le 23 octobre 2018 (500 => 540 / en pause depuis septembre 2021).
Matching points "pour les femmes mais pas seulement" le 12 mai 2020 (500 => 616 / ont "arrêté leur aventure du blog" en 2023)

10 août 2024

Trois livres sur des bateaux

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) continue mes "mises à flot" dans le cadre du challenge Book trip en mer de Fanja. Cette fois-ci, j'attaque la catégorie "livres de jeunesse", avec des romans d'aventures (tous trois anglo-saxons) plutôt orientés "jeunesse" (éditions illustrées) qui rentrent aussi dans le cadre du challenge 2024 sera classique aussi de Nathalie (ces oeuvres étaient déjà bien vieilles quand j'étais moi-même jeune...). Pour la petite histoire, j'ai déjà raconté que je passe régulièrement devant la "bibliothèque partagée" du hall de dasola qu'elle vous avait présentée naguère. Il m'arrive d'y "injecter" des livres que je connais comme m'ayant plu quand je les avais lus autrefois, il y a en général plusieurs décennies (et aujourd'hui livres le plus souvent spécialement chinés à prix ultra doux quand je suis tombé dessus par hasard). Ayant remarqué que deux de ceux que j'avais déposés y étaient revenus (après s'en être absentés), je me suis dit que, finalement, j'en ferais bien un billet. Quant au troisième, je l'ai acheté chez un bouquiniste. J'ai tâché d'organiser leurs tranches en un "podium" qui reflète mes préférences. 

1/ Daniel Defoe, Les pirateries du capitaine Singleton, 1720 (1ère édition en anglais),
trad. Maurice Dekobra, Société nouvelle des éditions G.P., 1964, 251 pages
2/ Fenimore Cooper, Le corsaire rouge, 1827 (1ère édition en anglais),
adapt. Gisèle Vallery, ancienne librairie Fernand Nathan, 1942, 189 pages
3/ Jerome K. Jerome, Trois hommes dans un bateau, 1889 (1ère édition en anglais), "spécialement adapté" pour la Bibliothèque Rouge & Or, Editions GP, 1953, 191 pages

 

Je propulse en première place Les pirateries du capitaine Singleton, une oeuvre de Daniel Defoe beaucoup moins connue ou attendue qu'une autre... (meuh non, je ne songeais pas au Journal de l'année de la peste ni à Moll Flanders!). N'en ayant même jamais entendu parler jusqu'à maintenant, je remercie d'autant plus Fanja de m'avoir fourni le prétexte de la découverte (acheté à 2,50 euros lundi dernier)! Présenté comme des souvenirs (une autobiographie), ces pages narrent "en toute candeur" les aventures d'un Anglais "enfant volé" (à deux ans!) devenu gamin ballotté ici ou là, puis mousse, capturé brièvement par des Barbaresques, puis formé comme jeune marin portugais sans foi ni loi dans l'Océan Indien avant de tourner mutin et abandonné avec une vingtaine d'autres (matelots, charpentier, forgeron...) sur une côte de Madagascar (p.18). S'ensuivent, après avoir pu construire une embarcation grâce à une épave hollandaise et pu toucher la côte Est de l'Afrique, une traversée fort aventurée, à pied et en troupe, de tout le continent jusqu'à la côte Ouest, confrontés aux indigènes mais accumulant un fabuleux butin en cours de route (orpaillage...). Retour en Angleterre, fortune largement faite... mais il la mange en deux ans et n'a plus rien en l'an 1696 (p.147 - moins de 25 ans avant la parution du livre...). Il s'embarque alors pour Cadix à bord du Croiseur. p.148, avec quelques "camarades", il rejoint un autre navire (non nommé), dont l'équipage s'est mutiné, dans le but avoué de devenir pirate (sous les ordres d'un matelot, devenu le Capitaine Wilmot), vers les Indes occidentales (le continent américain...). "Quinze mois" puis "deux" ans passent en quelques lignes... D'autres navires sont capturés, "Bob" monte en grade et en commande un... puis, p.152, il rencontre un ex-médecin avec lequel il restera indéfectiblement lié jusqu'à la fin de ses aventures. Des Antilles à l'Océan indien, s'ensuivent des années de vie maritime entre capture de navire, traite des nègres (trouvés par hasard dans un navire à la dérive... dit-il), et opérations commerciales plus ou moins louches. Les équipages des navires attaqués ne sont pas tués systématiquement mais seulement si indispensables (éviter de trop provoquer l'Angleterre, fort capable d'armer un navire en guerre pour aller chercher, traquer, capturer et pendre de trop célèbres pirates). Le butin consiste parfois en or et argent monnayé ou "au poids", mais souvent en marchandises de plus ou moins de valeur (jusqu'à des perles, soiries, épices, ...) qu'il faut vendre (dont il faut "trafiquer") en s'adressant à des marchands parfaitement informés de l'origine "pas très catholique" des marchandises. Tout le monde y trouve son compte, à condition de ne pas se tromper de ports ni de nationalité des acheteurs. Defoe semble s'être bien documenté. Il n'a sans doute pas lui-même vécu certaines de ces aventures, peut-être a-t-il "confessé" quelques véritables aventuriers (comme l'a fait London au Klondike)? Même si ce roman a été écrit en 1720, lorsqu'il y était question de recherche d'or (en Afrique), j'ai cru y retrouver les techniques d'orpaillage alluvionnaire si bien décrites par London quelque 180 ans plus tard pour le Klondike (neige et glace en moins chez Defoe). Bref, fortune (de pirate) faite, il ne reste plus qu'à fausser compagnie au navire pirate (à Bassora, dans le Golfe!) sans éveiller les soupçons, puis, après quelques détours par Alexandrie puis Venise, à réussir à se faire oublier en Angleterre, en y épousant une charmante veuve déjà pourvue de 4 enfants (et soeur de William) dans les 10 dernières lignes du livre.

Les femmes sont fort peu présentes dans cet ouvrage, à part au début (celles qui se passent de main en main l'enfant), ou quand sont évoquées les femmes indigènes" avec qui, régulièrement, fricotent un peu trop les matelots, ce qui a le don d'énerver les "sauvages" (je ne suis pas certain qu'il soit question de consentement...). Les illustrations sont de Jacques Pecnard. 
Menon l'a plus survolé que lu (en version intégrale).

 

De Fenimore Cooper, on connaît surtout Le dernier des Mohicans, et éventuellement les autres titres de l'histoire de Bas-de-cuir (l'un des surnoms du héros, Nathanaël Bumppo, qui apparaît dans au total cinq livres publiés entre 1823 et 1841). On ne sait pas forcément que l'auteur, né en 1789, avait été marin dans sa jeunesse (de 1806 à 1811).

Le livre débute en octobre 1759 à Newport (Rhode-Island, Nouvelle-Angleterre). Le héros principal est le jeune Wilder, officier de marine compétent, cependant que "Le corsaire rouge" ne se dévoile pas tout de suite. Dans ce roman sans temps mort, on navigue beaucoup (la jeune passagère Gertrude n'est pas indifférente à Wilder), à bord de différents navires qui se fuient, affrontent une tempête, s'y perdent, coulent... Il y est question de corsaires sinon de pirates (il n'est pas dit que le fameux "corsaire" soit nanti d'une "lettre de course"), d'infiltration chez l'adversaire sous fausse identité, de faux pavillon et même de travestissement. Mais on y trouve aussi en trame de fond des histoires de famille quelque peu embrouillées (je n'ai pas trop réussi à dresser un arbre généalogique, et je ne jurerais pas que le dénouement final n'implique pas une certaine part de consanguinité!). Le livre s'achève dans les années 1780, au seuil de l'indépendance américaine, pour laquelle Le corsaire rouge s'est racheté en luttant contre les Anglais... 

Ce livre a été édité en 1942, à un moment où les Nathan père et fils avaient dû renoncer à la direction de leur Maison sous la pression de Vichy puis des Allemands (les éditeurs français qui avaient accepté d'assurer la direction de l'entreprise la rendent aux Nathan le jour de la libération de Paris). Je ne sais pas quel est l'illustrateur anonyme dans cette édition de 1942 (peut-être Joseph Kuhn-Régnier, mort en 1940, qui a illustré plusieurs dizaines de titres des Contes et légendes chez Nathan?). En page 2 figurent 35 autres titres de cette collection "oeuvres célèbres pour la jeunesse", notamment Le dernier des Mohicans, mais aussi (par exemple...) L'île au trésor (Stevenson), Voyages de Gulliver (Swift), Robinson Crusoé (Defoe) et Robinson suisse (Wyss). 

C'est le seul de mes trois livres du jour dans lequel il est un peu plus question de la seconde moitié de l'humanité (ou de la première, voire de la meilleure - je ne veux vexer personne!).
Isabelle (Ribambelle d'histoires) l'avait chroniqué l'an dernier.

 

 

Un livre des années 1950 sans sa jaquette, c'est tout de suite moins "sexy" (c'est elle qui portait titre et illustration). J'ai donc photographié aussi les pages intérieures correspondantes. Maintenant, comme chacun sait (comme savent tous ceux qui ont lu Trois hommes dans un bateau de Jerome K. Jerome), cet ouvrage ne porte pas sur la navigation en mer. Entre trois amis, il n'est question de voyage en mer (p.10) que pour s'y opposer: remontons plutôt la Tamise (fleuve), et à nous le canotage, ses plaisirs et ses joies. Jerome K. Jerome enfile (comme des perles) déroulement de l'épopée fluviale (avec diverses étapes, campements, pluie...), anecdotes et digression (accrochage d'un tableau, transport d'un fromage de Liverpool à Londres, [més]aventures anciennes et diverses remémorées au fil de l'eau...). Il y avait un certain temps que je n'avais plus lu Trois hommes dans un bateau (et jamais dans cette édition), et j'ai eu une impression de traduction (non signée, mais "spécialement adaptée...") un peu fade par rapport à celle que j'imagine avoir lue antérieurement dans les tréfonds de ma mémoire. Voici celle d'un des morceaux de bravoure: la lutte désespérée, en pique-nique, pour ouvrir une boite d'ananas au sirop en conserve sans ouvre-boite: 
"(...) Alors nous perdîmes la tête. Nous portâmes cette boite sur la berge. Harris alla chercher une grosse pierre, je retournai au canot dont je rapportai le mât, et George tint la boite et Harris posa sur le couvercle l'extrémité aiguë de sa pierre, et je pris le mât que je levai et, rassemblant toutes mes forces, je l'abattis.
Ce fut le chapeau de paille de George qui lui sauva la vie, ce jour-là.
"

J'avais en tête quelque chose d'un peu plus vif comme: "(...) quant à moi je brandis le mât, je visai, et pan!, je frappai. Ce fut le chapeau de George qui, ce jour-là, lui sauva la vie." 
Mais peut-être s'agit-il d'un "faux souvenir"?

Quoi qu'il en soit, on comprend avec l'humour pince-sans-rire de l'auteur que l'aventure a été moins reposante que prévu, et le retour au foyer est quelque peu honteux. Après un bon repas, le mot de la fin est: "Je bois à la santé des trois copains délivrés du canot" (sans compter le chien).

Je n'ai lu, à ce jour, aucune des autres aventures des "Trois hommes" disponibles en français (... en Allemagne / en balade / sur un vélo), il est vrai beaucoup moins connues (si j'ai bien compris, il s'agirait de différentes traductions d'un seul et même ouvrage, Three Men on the Bummel?). Un prochain objectif?

 

Dasola m'a en tout cas bien expliqué qu'elle ne connaissait pas cette littérature et qu'il s'agissait de livres "pour les garçons". 

 

Je savais que différentes éditions "poche" de Trois hommes dans un bateau existaient, mais je pensais les deux autres titres peu accessibles. J'ai eu le plaisir de découvrir que l'on trouve désormais Le corsaire rouge en Folio classique et Daniel Defoe dans la Pléiade (le tome 2 contient notamment Vie du capitaine Singleton). 

9 août 2024

Tigresse - Andrei Tanase

Hier, mercredi 7 août 2024, est sorti Tigresse, un premier film roumain (qui  a reçu avec raison de bonnes critiques) d'Andrei Tanase. L'histoire se passe en Transylvanie à Targu Mures. Suite à un signalement, Vera, une vétérinaire dévouée, est appelée avec des policiers auprès d'une famille mafieuse qui possède une tigresse prénommée Rihanna, encagée dans une piscine sans eau avec un grillage par-dessus. La bête n'est pas en bonne santé et est sous-alimentée. Vera la fait transporter dans le zoo de la ville dont elle est une des vétérinaires. Le soir, quand elle revient chez elle, elle surprend son mari Toma dans une position suggestive avec une jeune fille. Vera, de rage, part se réfugier au zoo. Plus tard, après avoir nourri la tigresse, elle s'endort sur place. La tigresse, elle, s'enfuit à cause de sa cage restée ouverte (est-ce un acte volontaire de la part de Vera?). La traque commence pour retrouver l'animal et Vera et son mari, qui font partie du groupe de recherche, commencent une scène de ménage assez crue que tout le monde peut entendre. Et si Vera est si perturbée, c'est qu'elle vient de vivre un drame personnel. Pendant ce temps, la bête sème la terreur. Je ne vous dévoilerai pas la fin qui se passe aussi dans une piscine. C'est bien joué par les acteurs, surtout l'actrice principale (Catalina Moga), et il y a une vraie tigresse dressée sans effet spécial. Le film dure à peine 1H20. Je vous le conseille. Lire le billet de Selenie.

7 août 2024

Cabu, premier écolo de France! - HS Charlie Hebdo

Cette fois-ci, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) vais parler, dans le cadre de mes "billets-hommages du 7" Charlie Hebdo, d'un "hors-série" trimestriel de l'hebdomadaire que j'ai récemment acheté en kiosque (et a priori toujours en vente). Il s'agit d'une "compilation thématique" de dessins de Cabu, que j'étais loin de connaître tous. 

Cabu, Premier écolo de France, Hors-série N°31H, juin-août 2024. 9,50 euros, 80 pages

 

J'y ai compté 180 dessins (couv' et 4e de couv' compris). L'année de parution est indiquée pour chacun. À côté du sommaire figure la mention: "La  majorité des dessins présentés dans ce hors série ont été publiés dans Charlie Hebdo". Mais le seul "rédactionnel" consiste en l'édito de Riss, expliquant par exemple qu'au début des années 1990, les climato-sceptiques constituaient un motif des rares colères de Cabu. J'aime bien ce dessin de couverture, où le "cri" utilise les mains en porte-voix et non pour se boucher les oreilles, et où le "danger" dans le dos ne vient pas d'un coucher de soleil aux couleurs volcaniques mais d'une bagnole noirâtre!

Parmi ces dessins dont le plus ancien remonte à 1971 et les plus récents à 2014 sauf erreur de ma part, figurent donc aussi bien des dessins de presse des années 1970 (dans Charlie première série) que des caricatures plus politiques, des reportages ou des couvertures, des coups de gueule comme des "coups de patte" plus ou moins tendres, et parfois plus récents. Quelques dessins valant mieux qu'un long discours, en voici quelques citations pour vous donner envie de vous fendre d'investir dans ce Hors-série!

p.69, j'avoue que le dessin ci-dessus et sa date sont une énigme pour moi: en 1981, l'hebdo Hara Kiri existait-il donc encore? A-t-il été relancé à un moment ou un autre? Quand s'est passé le combat contre les centrales nucléaires? Quelle était la position de François Mitterrand?

p.7. Excellent! Le grand remplacement... du transat en double, à l'époque?

p.21: c'était avant que Zizou pique son coup de tête, avant que l'Abbé Pierre... mais j'y reviendrai un jour. Était-ce avant que les Français préfèrent - pour un temps - le diesel?

 Qui, en 2024, se rappelle encore le Grenelle de l'environnement (p.41)?
C'était avant le retour attendu de la "guerre de haute intensité" et le "réarmement du moral de la nation" qui semblent aujourd'hui davantage motiver les "responsables politiques"...
C'était en 2007, il y a désormais 17 ans!

Un dessin qui m'a fait rire (je sais, c'est pas gentil...), p.46

Dessin de l'an 2000... À 95 ans désormais, catégorie "super-vétéran", ça aurait de la gueule, non? (p.75)

On peut y suivre l'évolution de son personnage emblématique "Mon beauf" au fil des décennies (1979 en haut à droite, 1998 en bas à gauche, pp.46-47). Les années passent, les actualités télévisuelles et les thématiques restent (de tels dessins seraient tout aussi parlants aujourd'hui).

 

Comme souvent avec les "compil" de Charlie Hebdo, je reste sur ma soif inétanchée d'informations sur le contexte historique de chaque dessin... qui sont tous copyright Véronique Cabut, bien entendu.

*** Je suis Charlie ***

5 août 2024

L'hypothèse de Copenhague - Oscar Caplan

Si vous trouvez que ce roman policier de 862 pages est un peu long, lisez les cent dernières pages et vous aurez en gros compris l'intrigue de l'histoire. L'hypothèse de Copenhague de l'italien Oscar Caplan (Rivages / Noir, 862 pages) se passe de nos jours entre le Vatican, Paris et le Louvre, Londres, la Grèce et vers la fin en Arabie Saoudite avec une incursion dans le passé pendant la période pharaonique en Egypte, au temps d'Amenothep IV, devenu Akhenaton, adorateur du disque solaire. Ce pharaon faisait partie d'un courant à l'origine des religions monothéistes. Et c'est justement l'un des sujets du roman, car l'histoire commence avec l'"accident" de voiture du cardinal Vanko Saint-PIerre, qui avait un rendez-vous avec le pape. Dans sa serviette, son frère Théo Saint-Pierre retrouve des parchemins et des notes qui n'ont pas grand sens. Théo travaille au Louvre en tant qu'égyptologue. Et de fait, il se met à enquêter sur la mort suspecte de son frère Vanko, qui aurait pu faire des révélations qui auraient remis en cause des religions  comme le catholicisme. Parmi les adversaires de Théo, on trouve entre autre un prélat espagnol Mgr Guzman, une des têtes de l'Opus Dei et une société secrète, le groupe Bilderberg. Le roman traite aussi de l'Exode dans la Bible et de Moïse, et pas mal de physique quantique. Même si le roman se lit bien, il est un peu long mais je ne regrette pas ma lecture qui m'a appris des choses, dont le fait qu'il y a des volcans en Arabie Saoudite, et qui expose des théories pas totalement farfelues. Jean-Marc Laherrère en a dit du bien. 

 

Ma lecture rentre dans les challenges "les pavés de l'été 2024" de la petite liste et "les épais de l'été 2024" de Ta de loi du cine. 

 

3 août 2024

Terra formars - Tachibana Kenichi & Sasuga Yû

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) vais (comme souvent) enfoncer une porte ouverte en remarquant que "la presse" nous abreuve, en ces temps de performances, des récits de l'étude menée sous l'égide de la NASA ayant consisté à faire vivre quatre personnes durant 378 jours, dans un environnement et des conditions de vie similaires à celui d'une expédition martienne (espace restreint, caractères devant s'accommoder d'une durable promiscuité, communications avec les proches soumise à délai...). D'autre part, IRL ("dans la vraie vie", et non dans la fiction), nous ne sommes peut-être plus qu'à quelques années d'un retour humain sur la lune, présenté comme un préalable indispensable à la fameuse expédition martienne pour laquelle on ne nous donne pas vraiment de date. Je n'ai pas réussi à retrouver l'information de ce qui nous était "communiqué" début 2007, il y a 17 ans et demi, au moment de la création du présent blog... mais en tout cas, en 2004-2005 (Georges W. Bush étant Président des E-U), un retour sur la lune était prévu pour 2019-2020, prélude (déjà) à un futur voyage humain vers Mars. Aujourd'hui (2024), la mission Artemis III vers la lune est prévue pour 2026.

Après cette longue introduction, place à l'oeuvre "de fiction" que je chronique aujourd'hui, inscrite à mon challenge marsien, au 12e Challenge de l'imaginaire proposé cette année par Tornade, et au XVe Summer Star Wars du RSF blog (Lhisbei).

L’argument initial du manga Terra Formars (Tachibana Kenichi [dessin] & Sasuga Yû [scénario], 22 tomes parus en France chez Cryunchyroll) a tout pour prendre place dans mon « challenge marsien » : à la toute fin du XXVIe siècle [en 2599…], les humains de la terre s’apprêtent à explorer Mars, dont la « terraformation » a été entamée cinq siècles plus tôt, par l’envoi d’un lichen et d’un insecte. Leur vie en symbiose était censée engendrer suffisamment de rétroactions positives pour changer, à long terme, le biotope de la planète rouge, effectivement devenue verte. Mais l’accueil de ces premiers (?) « marsonautes » humains est plutôt réfrigérant!

 

Ayant trouvé (d'occasion) à acheter les deux premiers de la série (T.1 sorti au Japon en 2011 et en France en 2013), avec ce "Pitch" qui n'était pas inintéressant, j'ai emprunté les 20 suivants en bibliothèque (le T.23 vient tout juste de paraître au Japon). Je viens de finir de les lire. Alors... comment dire? Ce n'était pas une série pour moi (telle que je les aime). Qui sont donc les fameux "terraformars"? Aucune des couvertures ci-dessus n'en montre un. En voici un échantillon ci-dessous (T.1, p.28-29)!

En voilà des cafards! À peine un demi-millénaire sur Mars, et les voilà devenus humanoïdes d'apparence. La massue que l'un d'eux porte donne une indication du "climat général". Le mot "climax" (permanent) est tout autant approprié. Le tome 1 voyait le retour piteux sur terre de deux survivants terriens sur 15 (oui, je spoile... mais si peu!). Le T. 17 voit la fin de la seconde partie... avant de rebooter. 

 

Je dois me rendre à l'évidence: ici, l'existence de la planète Mars n'est guère que l'argument de départ, un prétexte pourrait-on dire. L'histoire pourrait se dérouler sur n'importe quelle planète, réelle ou imaginaire. C'est l'affrontement "à mort" de deux civilisations (?) que tout oppose, les Terriens versus... (on a lu cela cent fois en SF). Mais tout au long de ces dizaines de tomes, c'est la "baston" qui prime. Des images de "bagarres" somptueuses, qui raviront les amateurs du genre. 

 

Les techniques de "terraformation" ayant donné le "la", tout l'argument du manga repose sur les biotechnologies, les possibilités de greffes, sur des humains déjà pré-sélectionnés, de caractères animaux (insectes essentiellement mais non exclusivement) voire végétaux (dans une moindre mesure). Ces caractéristiques leur servent dans un seul but: en faire de meilleurs combattants, plus forts, plus efficaces, plus résilients (capables de régénérer tout ou partie de leurs membres ou organes, voire même de ...survivre à leur mort), les transformant (temporairement, après piqure) en des sortes de "super-héros". Il y a de temps en temps des pages très érudites qui vont insister sur le caractère animal et l'aptitude acquise (vitesse, filature de soie, force en proportion de la taille, etc.) à partir d'animaux dont, je crois, fort peu seraient imaginaires (est-ce même le cas?). Cela, c'est pour les terriens. Et les antagonistes?

 

Quid de l'apparition et du développement des fameux "terraformars"? Ils apparaissent de plus en plus forts au fil de leurs contacts successifs avec des terriens. Quelqu'un les a-t-il créés ou les manipule-t-il? Distillées au fil des tomes, on a droit à quelques explications "comment?" souvent très pointues, mais les explications "pourquoi?" de leurs actions sont elliptiques, voire cryptiques. Des hypothèses sont émises, mais les terraformars eux-mêmes ne les ont (encore) aucunement validées. Il faut préciser que tout ce qu'ils disent, c'est "sgouich, sgouich"! 

 

Le scénario du manga est un joyeux (?) patchwork de baston (mais je préfère les bagarreurs de rue de Holyland), de géopolitique (ma préférence va aux politiciens et décideurs de différentes nations de Sanctuary), de stratégie (alliance et contre-alliances [les ennemis d'hier sont les alliés de demain - ou le contraire - ou inversement - c'est ça!]), mais j'aime mieux ce que je connais de Heat et de ses clans mafieux... Les "grandes puissances" du XXVIIe siècle (le Japon, les États-Unis d'Amérique, la Chine, l'Allemagne dans une moindre mesure...) coopèrent par-devant et se font des entourloupes par-derrière, pour chacune tirer la couverture à elle (trahisons, mensonges... et anticipation). Les intrigues deviennent de plus en plus complexes et tordues au fur et à mesure que la saga avance, avec en permanence des "bagarres" qui vont crescendo, des trahisons, retournements, surenchères continuelles, en une trajectoire partant du réalisme pour aller vers l'incroyable... voire le tout et n'importe quoi. À partir d'un certain moment, à chaque fois que deux super-combattants s'affrontent, leur combat est porteur d'enjeux planétaires... (ah oui, je vous l'avais pas dit? Dans la troisième partie, ils ont débarqué sur terre, les "terraformars..."). Bon, je reconnais qu'à la douzième fois, sans que rien n'avance, ça commence à devenir lassant (pour moi), la baston pour la baston... On ne sait toujours pas comment cela va finir (si cela va finir?). J'avoue que, pour ma part, j'aime bien la SF ayant un commencement, un milieu et une fin (pas forcément heureuse, hein). 

 

Je me demande en tout cas si le scénariste a lu les Chroniques martiennes pour s'inspirer de leur "crescendo" initial? D'autre part, si l'on regarde les choses avec superficialité, les "100" membres" de la 3ème expédition (le gros du manga actuellement paru, jusqu'au tome 17) peuvent faire songer aux "Cent premiers" de la Trilogie martienne de Kim Robinson (eux aussi hors du commun, sélectionnés pour leurs compétences et aptitudes...). 

Tome 21 p.: Mars attaque... sur terre! En pleine poignée de mains, que l'on pourrait espérer enfin "pacifique", entre "dirigeants"... 

 

J'ai trouvé quelques avis dans des blogs (liste non exhaustive, je ne m'interdis pas d'en rajouter d'autres par la suite). Glob (blog Le critique, dernier billet en 2020) avait chroniqué le T.1 en 2016. Broyax est quelque peu déçu par la série. Constantin avait présenté les six premiers tomes en 2016. Anvil (du Gaffoblog) a rédigé un bel article sur les 20 premiers fin 2017. Java (blog Une poule sur un mur) a chroniqué le tome 1 d'un "spin of". 

 

En ce qui concerne les fictions spatiales, je préfère de beaucoup Space Brothers, sans rapport (à ce jour) avec Mars, mais sur lequel j’aurai certainement l’occasion de rédiger un billet, une année ou l’autre, lorsque la publication de la série sera achevée en France… 

 

Et pour finir avec un peu plus d'humour: je n'ai pu m'empêcher de sourire lorsque j'ai découvert dans le dernier Charlie Hebdo le dessin ci-dessous, à cause de la coïncidence avec ma lecture du moment... 

Dessin de Foolz paru dans Charlie Hebdo N°1671 du 31 juillet 2024 (p.6).
Je me suis demandé si c'était une allusion au manga?

31 juillet 2024

D'argent et de sang - Xavier Giannoli

Si les Jeux Olympiques 2024 commencent déjà à vous ennuyer, je vous propose de vous procurer une série française en DVD totalement addictive, D'argent et de sang de Xavier Giannoli, qui date de 2023. Il y a douze épisodes pendant lesquels vous suivez l'histoire de quelques personnages dont certains sont des escrocs qui ont arnaqué l'Etat français en 2008-2009, au moment de la création du marché financier des "Quotas Carbone". La fraude à la TVA s'est montée à plus d'un milliard pour la France et pour près de six milliards pour l'Europe. Cet argent a disparu en fumée sans être perdu pour tout le monde. Les personnages qu'on nous présente sont, d'un côté, deux petits escrocs de Belleville à Paris acoquinés avec un trader des beaux quartiers aimant l'argent facile (Niels Schneider), et de l'autre, un magistrat des douanes, Simon Weynachter (Vincent Lindon, impérial) qui, malgré ses soucis familiaux (sa fille se drogue), n'a de cesse d'arrêter les malfrats. Pendant les douze épisodes de 50 minutes de 50 minutes, on est happé par l'histoire très bien écrite avec du suspense et sans temps mort. Une très bonne série française qui apprend des choses. Et les acteurs sont tous excellents.

29 juillet 2024

Utilisation de navires au cours d'aventures chez Jules Verne

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) continue ma série de présentation ciblée de l'oeuvre de Jules Verne. Voici donc la suite de mon article du 18 juillet 2024, avec cette fois dix ouvrages où le bateau est utilisé pour un trajet maritime accessoire (qui n'est plus vraiment le principal élément du roman, mais juste "nécessité" par le déroulement de son action).

En tout cas, cette fois, je crois que, parmi les 41 volumes pour 38 titres, soit la totalité de ceux parus dans cette édition "Le livre de Poche" que je possède tous dans ma pochothèque personnelle, j'ai fait le tour, sinon du monde, du moins des navires et de leurs trajets en mer. Je me demande sur quels fondements s'étaient faits les choix de ces 38 titres à rééditer parmi tous ceux écrits par Jules Verne, si l'aventure de cette édition en Livre de Poche s'est achevée comme prévu, si elle a répondu aux attentes (financières) de l'éditeur ou bien s'est achevée prématurément... Après, il est possible que ma subdivision des 20 titres en deux articles soit quelque peu artificielle: je suis tout prêt à en discuter. Je précise enfin que l'ordre de citation des 10 titres ci-après est aléatoire (davantage que réfléchi): c'est celui dans lequel j'avais photographié les couvertures de mes bouquins, il y a déjà plusieurs semaines, avant de commencer à rédiger. 

 

Le premier chapitre de Mistress Branican est titré Le Franklin, du nom du navire qui appareille de San Diego (Californie) le 15 mars 1875 avec 14 hommes à bord. Il est commandé par John Branican (30 ans), qui laisse à terre sa jeune épouse Dolly (abréviation de Dorothée) et son nourrisson. Quelque temps plus tard, la jeune femme perd son bébé dans un malheureux accident et en devient folle. Quand elle revient à la raison, quatre ans s'étant écoulés à son insu, elle apprend brutalement que le navire de son mari n'est jamais arrivé à Singapore ni à Calcutta, pourtant ses destinations prévues. Ayant hérité d'une fortune, elle l'emploie à l'achat d'un navire à vapeur, renommé Dolly-Hope, armé par un équipage de 30 marins, qu'elle envoie à la recherche de son mari le 27 juillet (nous sommes alors p.132)... Une première campagne de 19 mois s'avère infructueuse. En 1882, départ pour une seconde campagne, qui ramène en 1883 la preuve du naufrage et de la mort de cinq hommes du Franklin. Mais en juillet 1890 arrive de Sydney l'information qu'y agonise le second du Franklin. Mistress Branican se précipite en Australie (sur le steamer Oregon, qui file 17 noeuds en moyenne durant la traversée). Le mourant lui révèle que John Branican, comme lui-même, avait été fait prisonnier par une tribu aborigène, et restera l'unique survivant de l'équipage du Franklin. Fin de la première partie (p.240). Dans la seconde, Dolly s'embarque à bord du paquebot Brisbane à destination d'Adélaïde... Je vous passe toutes les péripéties terrestres en Australie avant que la famille Branican soit reconstituée, p.484 dans mon exemplaire qui en compte 489 et se finit sur le retour à San Diego à bord de l'Abraham-Lincoln. Le roman est paru en 1891, tant en feuilleton qu'en volume.

 

Le sphinx des glaces propose la suite des Aventures d'Arthur Gordon Pym publiées en 1838 par Edgar Poe (avec une préface datée de juin 1838), dont Verne était un fervent admirateur (la première traduction française date de 1858). Il a tout de même attendu 1897 pour  faire paraître (feuilleton puis volume) son propre roman [pourquoi pas 1899? Je suppose que la mode des "commémorations" culturelles, du "battage médiatique" et de la curiosité qu'elles peuvent engendrer n'était alors pas vraiment installée comme de nos jours...]. Le héros de Poe avait mystérieusement disparu après avoir navigué sur le Grampus puis la Jane-Guy. Le "récit à la première personne" de Verne reprend le 2 août 1839. Le narrateur, M. Jeorling (américain), attend à Christmas-Harbour la goëlette l'Halbrane afin de quitter à son bord les Kerguelen où il a mené à bien quelques études géologiques et minéralogiques. Une fois embarqué, une discussion avec le capitaine Len Guy est l'occasion de reprendre le cours de l'histoire de la navigation d'Arthur Gordon Pym et de son fidèle compagnon Dick Peter à bord du navire (rebaptisé Jane, capitaine William Guy, par Jules Verne). Le 3 septembre 1839, un cadavre est repêché par l'Halbrane: c'est celui d'un compagnon de Pym disparu 11 ans plus tôt (un courrier l'accompagne, faisant état d'autres survivants)! Aux îles Falkland, l'équipage est complété (passant de 12 hommes à plus d'une trentaine), avant de partir le 27 octobre (pourvu de deux ans de vivres) à la rescousse vers l'île Tsalal... (on est alors p.149). J'ajouterai juste que les deux frères Guy se retrouveront et qu'après la perte de l'Halbrane les survivants de l'expédition utilisent une embarcation indigène (baptisée Paracuta, et construite sans métal) pour regagner des parages fréquentés par des navires baleiniers. Le Tasman, trois-mats américain, recueille nos héros p.495 et les ramène à Melbourne (fin du livre p.496). Je relève encore qu'une note p.404 fait allusion au Nautilus du capitaine Nemo.

PS: je trouve la composition "photo / gravure" de cette couverture particulièrement réussie. 

 

Dans Les tribulations d'un Chinois en Chine, le héros est un jeune... Chinois, Kin-Fo, orphelin en 1866 (à 19 ans). Lorsque commence l'action, il a environ 31 ans (nous sommes donc en 1878... ou à peu près). Ruiné, il envisage le suicide, mais préfère en "déléguer" le soin à son maître de philosophie (et lui remet une lettre l'en dédouanant), non sans avoir pris une "assurance-vie" auprès d'une Compagnie d'assurance occidentale (La Centenaire, américaine), valable deux mois, payée avec ses derniers dollars. Quelques jours plus tard arrive une nouvelle: l'opération qu'il croyait lui avoir fait perdre sa fortune n'était qu'un hardi coup de bourse, qui l'a augmentée! Mais le prof de philo a entretemps disparu dans la nature... nanti de la précieuse lettre! Il n'y a plus qu'à chercher à le rattraper (à travers la vaste Chine) pour tout lui expliquer... Après diverses péripéties dont une navigation fluviale (hors sujet), Kin-Fo, son domestique Soun et deux "gardes du corps" de La Centenaire embarquent (p.229) à Takou (Taku) sur la jonque San-Yep à destination de Fou-Ning (?), mais la quittent en cours de route (p.262), pour un "mode de navigation" en mer... particulier, avant d'être recueillis par une barque de pêche. Et je m'arrêterai là. Mon volume compte 335 pages, l'ouvrage avait été publié en feuilleton puis en volume en 1879. 

 

L'école des Robinsons est encore une histoire de jeune héritier trop blasé, à 22 ans, pour bien savourer la richesse de son existence... A San-Francisco, Godfrey ne rêve que d'une vie aventureuse faite de voyages et de naufrages sur une côte déserte! Heureusement, tonton est là... riche de ses millions de dollars d'ancien associé de Sutter, avec lesquels il ne sait trop quel achat inutile effectuer. Il est donc prêt à offrir à son neveu orphelin, avant le mariage prévu avec sa propre pupille Phina, un tour du monde à bord du yacht à vapeur Dream (600 tonneaux, armé par un équipage de 18 hommes sous le commandement du Capitaine Turcotte), avec comme première destination Auckland (Nouvelle-Zélande). Dans la nuit du 25 au 26 juin (année non précisée), un sauve-qui peut alors que le navire s'enfonce précipite Godfroy et son "professeur de maintien" à la mer, fort heureusement à proximité d'une île...

Durant les près de six mois qu'ils passeront sur cette île, rien ne leur manquera: basse-cour à domestiquer, épave bienvenue contenant tous matériels utiles, et même un "Vendredi" à sauver de sauvages qui s'apprêtaient à le dévorer! Dans ce roman d'apprentissage plein d'humour publié en feuilleton puis en volume en 1882, Godfrey aura au moins compris qu'il peut être sage d'en passer par ce que propose l'oncle qui vous a élevé, fût-ce le mariage avec "la plus dévouée des Robinsonnes" (dernière page, p.260). 

 

Dans L'archipel en feu, l'action commence le 18 octobre 1827. N'est-il pas intéressant de relever que, si le roman a été publié en 1884, Jules Verne lui-même est né le 8 février 1828? Bref, en 1827, la Karysta entre hardiment dans le port péloponésien de Vitolo, un antre de pirates. L'archipel en question, c'est la Grèce, alors en train de lutter pour se libérer des Ottomans (des Turcs): cette "guerre d'indépendance" (1821-1829) forme la trame de fond du livre. Il sera même fait allusion aux massacres de "Scio" (Chios) de 1822. Enfin, l'un des héros apparaît p.48: le Français Henry d'Albaret, lieutenant de vaisseau de 29 ans en congé illimité. À Corfou, il tombe amoureux de la jeune Hadjine, fille d'un banquier aux affaires mystérieuses. Et après cette analepse contextuelle, nous revoilà le 20 octobre 1827: à la bataille de Navarin, vingt-sept navires français, anglais et russes écrasent une flotte de 60 à 90 navires ottomans (turcs et égyptiens). Quelque temps plus tard, Hadjine disparue, Henry se voit proposer le commandement de la corvette Syphanta, affrétée sur fonds privés pour lutter contre les pirates d'un certain Sacratif (qui pille les navires de commerce en Méditerranée, et revend les survivants des équipages comme esclaves)... et ce sera une lutte à mort, lorsque la corvette sera encerclée, attaquée et prise à l'abordage par toute la flottille pirate!  

Il semble que cette histoire de pirates ait fait polémique en Grèce lors de sa publication au XIXe siècle. Pour ma part, il y a plus de 45 ans que je possède mon exemplaire (269 pages), et j'y ai même retrouvé un ticket de métro âgé de plusieurs décennies (je les utilisais comme marque-page à l'époque...). 

 

La jeune Ecossaise Miss Helena Campbell veut voir, non pas spécialement un loup de mer, mais bien Le rayon vert avant de se marier! Cette charmante orpheline de 18 ans affirme aux vieux oncles qui l'ont élevée qu'elle ne se résignera au mariage qui lui est proposé qu'après avoir, du moins, vu ce phénomène optique, qui se produit quand le soleil se couche sur un horizon de mer, "à l'instant précis où l'astre radieux lance son dernier rayon" (etc.). Vers fin mai (année non précisée sauf erreur de ma part), le steamer Columbia les amène de Glasgow jusqu'à l'entrée du canal de Crinan, où ils se transbordent sur le Linnet (le temps de traverser la péninsule de Kintyre) avant un nouveau transbordement à bord du Glengarry. En passant, celui-ci, sous l'impulsion de sa passagère Miss Campbell, secourt la chaloupe d'un jeune homme entraînée dans un tourbillon. Peintre, celui-ci décide d'accompagner nièce, oncles et fâcheux fiancé dans leur quête colorée. Les Pioneer puis Clorinda les emmènent encore d'une île des Hébrides à l'autre, jusqu'au terme attendu du voyage. Roman publié en 1882 (228 pages en Livre de Poche).

 

Mathias Sandorf est pour Jules Verne ce qu'est Le comte de Monte Cristo pour Alexandre Dumas: une grande histoire avec un personnage injustement emprisonné qui s'évade puis, devenu riche et puissant, revient se venger de ses ennemis. Publié (en feuilleton puis en volumes) en 1885, après la mort de Dumas intervenue en 1870, ce vaste roman est d'ailleurs dédié à "Alexandre Dumas" (père et fils - ce dernier a répondu le 23 juin 1885 qu'il lui allait très bien d'être le "frère" de Jules Verne). Je ne l'ai pas placé parmi ceux de ma première série parce qu'il m'a semblé qu'ici, les navires étaient moins un "choix" que le seul moyen de "joindre" les différents lieux où se déroulait l'action, alors même que voyager n'est pas le but en soi. Pourtant, bien des navires apparaissent dans cette histoire qui se déroule en Méditerranée et commence en mai 1867 à Trieste (ville dépendant alors de l'Empire austro-hongrois). Le comte (hongrois) Mathias Sandorf et deux de ses amis sont dénoncés et arrêtés le 8 juin pour conspiration indépendantiste contre l'Empire. Si le héros éponyme réussit finalement son évasion (fin de la 2e partie, p.182), ses infortunés amis périront fusillés. p.185, l'histoire reprend (commence?) quinze ans plus tard. Je ne ferai pas le détail de sa vengeance (lisez le livre), mais je mentionnerai juste une goélette anonyme à bord de laquelle le docteur Antékirtt arrive au port de Gravosa, proche de Raguse (aujourd'hui Dubrovnik). On apprend p.220 qu'elle se nomme Savarèna. Le mystérieux docteur dispose de prodigieux engins pour sillonner à vive allure (50km/h!) la Méditerranée: les trois Electric, conçus sur un modèle similaire à celui des "torpilleurs" rapides construits par la firme Tornycroft, mais fonctionnant à l'électricité (comme le Nautilus, tiens, tiens...). L'Electric 2, tel un corbillard flottant, emmène un corps arraché à la tombe depuis Cattarfo (aujourd'hui Kotor au Montenegro) jusqu'à une ile méditerranéenne inconnue (Antékirtta!), où il dirige toute une communauté industrieuse. Enfin, vaisseau amiral de la flottille du docteur, le Ferrato, yacht à vapeur filant plus de 18 noeuds (et armé de canons!), peut vous amener de la Grande Syrte (côte libyenne) jusqu'en Sicile (950 milles) en 36 heures. Je dirai encore (pour éviter de narrer toutes les péripéties) que le 1er volume compte 338 pages et le second 367 (pas de numérotation continue ici). Les derniers méchants sont punis p.354.

 

Le Docteur Ox est un recueil de nouvelles (329 pages dans mon édition "Le livre de Poche") que j'avais évoqué lorsque j'ai dit deux mots de la nouvelle Une fantaisie du docteur Ox. Deux autres ne nous intéressent pas ici (Maître Zacharias et Un voyage en ballon). Par contre Un hivernage dans les glaces (pp.215-339) rentre bien dans le champ de notre challenge. Le 12 mai 18..., le brick La Jeune-Hardie regagne Dunkerque. Mais son capitaine n'est plus à bord. Selon le récit du second, André Vasling, à l'armateur Jean Cornbutte, son fils Louis Cornbutte a disparu, avec un matelot et le timonier alors qu'ils avaient mis la chaloupe à la mer afin de rallier une goélette menacée d'être engloutie par le Maëlstrom [je suppose qu'il s'agit de celui des Îles Lofoten] et qui faisait des signaux de détresse. Le vieux Jean Cornbutte rembarque alors six membres d'équipage et le second (qui s'est fait prier) pour visiter tous les ports de Norvège afin d'acquérir la certitude de sa disparition. À son insu, sa nièce Marie, la fiancée de Louis, a également embarqué... Le 30 juin, dans le port de Bodoë, une bouteille trouvée à la côte et le message qu'elle contient leur apprennent le nom de la goëlette norvégienne secourue, le Froöern : les courants l'ont emportée vers les glaces! S'ensuivra un hivernage, des retrouvailles, mais tous ne seront pas à bord, lors du retour à Dunkerque le 16 août de l'année suivante...

Les textes publiés en feuilleton en 1855 et en volume en 1874 diffèrent, je suppose que celui-ci est le plus tardif.

 

Hier et demain est également un recueil de six nouvelles (263 pages), hétéroclites puisque seules deux, à mon avis, s'inscrivant vraiment dans le thème rendu par le titre du volume publié en 1910 (après la mort de Jules Verne intervenue en 1905). L'une (ma préférée), L'éternel Adam (pp.213-263), n'est pas sans rappeler La mort de la terre, de J. H. Rosny aîné, Waterworld (film avec Kevin Costner) ou même une péripétie de L'Île mystérieuse... Bref, dans L'éternel Adam, une catastrophe met fin à notre monde terrestre (paradisiaque?). La nouvelle est construite avec deux récits imbriqués. Les 17 premières pages introduisent une civilisation dont l'histoire remonte à 8000 ans au moins, qui vit sur une terre unique, sur une planète majoritairement maritime. La majorité de la flore et de la faune dérive d'espèces maritimes. Pour trouver l'origine de leur civilisation, un savant effectue des fouilles (oui, comme dans La planète des singes de Pierre Boulle!). Après avoir traversé différentes couches (humus, limon d'origine marine...), une couche datable de 40 000 ans livre des vestiges humains... Par ailleurs, le savant trouve, dans un trou dans son propre jardin, un étui fait d'un métal inconnu, qui contient des feuillets couverts d'une écriture inconnue... Après des années de décryptage, il peut enfin les lire. Ce second récit raconte la fin d'une civilisation - la nôtre. Il est daté du 24 mai 2... (c'était remarquablement bien "anticipé": il aurait pu le dater 19.., mais nous savons aujourd'hui que le "cataclysme final" n'est pas [encore] advenu... même si le monde qui en est victime fait davantage songer à celui du tout début du XXe siècle plutôt qu'au nôtre!). Les résidents d'une villa de Rosario (Mexique) sont surpris par une inondation et contraints de fuir, en voiture, vers les hauteurs, aussi haut qu'il est possible. Les neuf survivants (dont quatre femmes) sont sauvés par la Virginia, un bâtiment de 2000 tonneaux environ, dédié au transport de marchandises, et son équipage de 20 personnes. Le navire sillonne désespérément la mer sans rencontrer les continents et îles que nous connaissons. A court de vivres, il arrive enfin sur cette nouvelle terre. J'avais été frappé, jeune, par l'image (signée Léon Bennett, 1839-1916) de l'automobile, tout ce qu'il y a de plus XXe siècle, poursuivie par la mer écumante (troisième à partir de la gauche ici - image singulière par rapport aux gravures qu'il avait pu faire pour d'autres oeuvres de Jules Verne). Des décennies plus tard, les derniers survivants du groupe cherchent enfin à écrire la somme des connaissances humaines (une démarche faisant songer à l'Encyclopédie, prétexte initial de la Fondation d'Isaac Asimov). Mais le coffret les contenant, lui, s'est perdu à jamais... Cette nouvelle L'éternel Adam, selon les "verniens", serait en fait entièrement due à Michel Verne (son fils unique)? C'est cependant l'une de mes préférées!

Les autres nouvelles, écrites à différentes époques, d'inégal intérêt et de genres différents, sont La famille Raton, M. Ré-Dièze et Mlle Mi-Bémol, La destinée de Jean Morénas, Le Humbug et Au XXIXe siècle (sous-titrée La journée d'un journaliste américain en 2889). 

 

En ce qui concerne Le phare du bout du monde, je me cantonnerai pour le moment à signaler qu'il y est question de l'aviso argentin Santa-Fe, de la goélette Maule et du trois-mât américain Century. Il existe réellement un phare sur l'île des Etats mais son inauguration, placée par Jules Verne le 9 décembre 1859 "après un an de travaux", est intervenue, en réalité, en 1884. L'oeuvre a été écrite par Jules Verne en 1901, mais publiée seulement (en feuilleton puis en volume) dans la seconde moitié de l'année 1905 (l'auteur est mort le 24 mars). "Le livre de poche Jules Verne" ci-contre comporte 206 pages. Je pense que j'aurai l'occasion de reparler de ce titre, puisque j'en possède deux exemplaires (deux éditions, toutes deux en "texte intégral", mais avec deux versions différentes).

 

Avec ces 10 titres feuilletés et ces milliers de pages non-lues intégralement, je vais encore progresser (mais avec l'hélice qui tourne à bas régime, hein Fanja!) dans le challenge Book trip en mer, tout en participant également au challenge 2024 sera classique aussi organisé par Nathalie.

Il me restera sans doute un autre article "groupé" à rédiger, sur un ensemble hétéroclite de livres de Jules Verne en "textes intégraux" (donc pas en éditions jeunesse!) dans différentes collections contemporaines... Jules Verne a publié chez Hetzel quelque 70 titres au total, et rédigé environ 80 oeuvres dont certaines longtemps inédites! Pour ma part, je n'avais jamais pris soin de compléter exhaustivement mon "début de collection" de parutions en "10/18" des titres de Jules Verne autres que ces "38" du Livre de Poche dans les années 1970 ou 1980, mais j'en possède tout de même quelques-uns. En outre, depuis, bien d'autres collections de poche en ont publié ou republié, y compris des textes non disponibles à l'époque voire des versions alternatives ou originales de manuscrits retouchés par Michel Verne mais signés Jules Verne pour une parution posthume. Ces différents paramètres me donneront donc bien matière pour un troisième et dernier volet de mon étude "maritime". Il me faut le temps de m'en procurer certains (achat ou bibliothèque), de les assimiler et de les chroniquer... [billet suivant paru le 31/08/2024]

28 juillet 2024

Twisters - Lee Isaac Chung / Cérémonie d'ouverture - JO de Paris 2024

Je viens de voir le film américain Twisters de Lee Isaac Chung qui est une sorte de suite de Twister de Jan de Bont (1996) que j'avais vu lors de sa sortie. Twisters a été produit par Steven Spielberg et les personnages sont inspirés par ceux créés par Michael Crichton. Twisters raconte l'histoire de Katie Carter, une chasseuse de tornades (dans l'Oklahoma) qui se sent coupable de la mort de trois amis à cause d'une tornade plus puissante que prévue. Grâce à W***pedia j'ai appris ce qu'était l'échelle EF (1, 2, 3, 4 ou 5). Cinq ans plus tard, elle retourne en Oklahoma à la demande d'une de ses connaissances pour tester un système de balayage radar. Katie épate tout le monde car elle est capable rien qu'en regardant les nuages de savoir où une tornade va se former. En particulier, elle ne laisse pas indifférent un certain Tyler Owens, un chasseur de tornade populaire grâce à you tube. J'ai trouvé ce film assez plaisant à voir. Il n'y a pas vraiment de surenchère. Les effets spéciaux sont presque discrets. Il n'y a rien de trop. Un bon film à voir un samedi soir en famille.

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A moins que vous viviez sur une île déserte, vous n'êtes pas sans savoir que les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont débuté. Je n'ai vu que la moitié de la cérémonie d'ouverture car la musique commençait à me casser les oreilles. Personnellement, je n'ai trouvé pas certains tableaux du meilleur goût. Je m'attendais à quelque chose de plus classique, moins rose ou tape-à-l'oeil. Je serais curieuse de savoir ce que vous en avez pensé. Sinon, j'aime regarder les retransmissions d'épreuves en direct à la télé, à la différence de mon ami Ta d loi du cine qui se contente de jeter un oeil chaque soir sur internet pour suivre le palmarès quotidien des médailles. Et vous, est-ce que vous regardez les JO à la télé?  

26 juillet 2024

Les naufragés du Batavia - Simon Leys

Ces livres qu'on oublie...! Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) me rappelle avoir, ces derniers temps, semé ici ou là des commentaires où j'évoquais, à côté de "fortunes de mer" célèbres du temps de la marine à voile d'avant l'ère industrielle comme celles ayant frappé Le Bounty, La MéduseL'Utile, La Boussole et L'Astrolabe ou le Wager, mon envie de lire quelque ouvrage narrant les mésaventures des naufragés du Batavia. Hé bien, j'ai remis par hasard la main, dans un recoin de pochothèque chez moi, sur le petit volume que je chronique ici. 

Simon Leys, Les naufragés du Batavia, suivi de Prosper, Arléa,
coll. Points N°P1333, 2003, 126 pages

 

Le Batavia était un navire de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) du XVIIe siècle. En juin 1629, il a fait naufrage sur des récifs de corail au large de la côte ouest de l'Australie, bien loin de sa route prévue puisqu'il ralliait "précisément" Batavia (île de Java), conquête récente des Indes néerlandaises (aujourd'hui Jakarta, en Indonésie). À cette époque, la navigation de pleine mer était aventureuse faute de pouvoir mesurer avec précision la longitude sur leur route, autrement qu'à l'estime. Un navire sur 50 de la VOC n'arrivait pas à destination, et un sur 20 ne revenait pas à bon port en Europe. C'est ce que Simon Leys commence par nous apprendre. Sur cette "affaire" du Batavia, il explique s'être documenté pendant 18 ans avec l'idée d'en faire un livre, et avoir procrastiné de se lancer dans sa rédaction jusqu'au moment - trop tard - où est paru "le" livre définitif sur le sujet (L'archipel des Hérétiques, Mike Dash). Du coup, Simon Leys a "tout de même" rédigé la soixantaine de pages qui racontent et résument cette histoire, pour "inspirer le désir de lire [le livre de Dash]". Histoire capable d'inspirer aussi un film hollywoodien: 250 naufragés sur quelques îlots aussi inhospitaliers que Tromelin, les officiers et marins professionnels les plus capables qui partent à bord de l'unique chaloupe chercher un hypothétique secours, et les survivants qui tombent sous la coupe d'un psychopathe ne rêvant que capture d'un navire, piraterie, pillage, meurtres et accessoirement stupre (oui, il y avait quelques femmes à bord)... L'aventure s'est mal finie pour la plupart des "naufragés du Batavia" et semble avoir eu un énorme retentissement à l'époque, avant d'être oubliée.


Le second texte, Prosper (pp.75-126), a été rédigé en 1958. "Quand j'étais étudiant, durant le dernier été que je passais en Europe avant de partir pour l'Extrême-Orient, j'eus l'occasion de naviguer à bord d'un thonier breton - un des rares bateaux qui travaillaient encore à la voile. Le hasard d'un rangement vient de me faire retrouver le récit - vieux de quarante-cinq ans - que j'avais fait de cette "marée"", dit Leys. Le Prosper est le nom dudit navire, sur lequel il nous raconte son embarquement au port d'Etel (Morbihan). À l'époque, ce port ne comptait plus que deux thonier (contre 200 au temps de sa splendeur), remplacés par des "pinasses" à moteur. Sur toute la côte atlantique jusqu'à Saint-Jean de Luz, les thoniers à voile n'étaient plus qu'une demi-douzaine. J'ai été frappé par la grande place que semblait tenir dans la vie quotidienne de l'équipage, à bord comme à terre, la consommation d'alcool. La ration de vin à bord est de deux litres quotidiens par homme. Pour le reste, leur vie quotidienne lors d'une "marée" (campagne de pêche de plusieurs semaines loin du port) m'a rappelé celle de Capitaines courageux: repas à base de pommes de terre et de ...thon frais, longues journées de mauvais temps cloîtrés dans le "poste" (lieu de vie et de repos), pêche lorsqu'il fait beau temps, manoeuvre du bateau intégralement à la voile, équipage soudé (différents matelots ayant une "part" de la pêche: Robert, Louis, Etienne, le vieux Félix, Gabi, mais aussi le mousse, un autre passager que Pierre) mais soumis à l'autorité incontestable du "patron". Ce dernier, Maurice, "pensionné" après une carrière complète dans la Marine nationale qu'il a finie avec le grade de Premier-maître, a repris la mer en armant comme "patron" à la pêche au thon après la fin de sa carrière militaire, plutôt par goût que par obligation ou esprit de lucre. Elle se pratique à l'aide de deux longues perches perpendiculaires au navire, les "tangons", armées chacune de sept lignes aux hameçons desquels on attend que le thon morde, en espérant remplir la cale le plus rapidement possible et que le poisson n'aura pas le temps de s'abîmer avant le retour au port. J'ai aussi retrouvé dans cet ouvrage la méfiance par rapport aux gros navires qui "trient leur route" sans se préoccuper des petits. Mais il est aussi question des savants qui expédient des fusées vers la lune et détraquent ainsi le temps, ou d'Alain Bombard qui visait (à l'époque) à obliger tous les bateaux à s'équiper de matériel de sauvetage (envisagé sous l'aspect "coût à payer"!). La marée s'interrompt prématurément pour un retour au port: le vieux Félix tombe malade (un saignement de nez qui, apprendra-t-on au retour à terre, lui aura probablement évité une attaque qui aurait pu être fatale). Et "Pierre", pressé par le temps, n'a pas le loisir de repartir avec l'équipage du Prosper, et n'apprendra la fin de la campagne que par le courrier de l'autre "passager" du bord.

 

Simon Leys (1935-2014), c'est en fait le pseudonyme d'un sinologue prénommé Pierre, comme me l'a appris Wikipedia consulté ce 26 juillet 2024. Je ne m'intéresse ici qu'à l'aspect "maritime" de son oeuvre. En préparant le présent billet, j'ai découvert plein de sujets intéressants dont j'espère bien avoir l'occasion de reparler avant le mois de novembre! Cet écrivain de nationalité belge et de langue française met donc en avant L'Archipel des hérétiques évoqué plus haut, il a préfacé le livre de François-Edouard Raynal (qui avait en son temps inspiré Jules Verne) lors de sa réédition en 2011 sous le titre Les Naufragés, ou Vingt mois sur un récif des Auckland, il a lu dans sa jeunesse et traduit plus tard (de l'américain) Deux années sur le gaillard d'avant de Richard Henry Dana Jr., il a été membre de l'association des Ecrivains de marine... et il a écrit un essai (en deux tomes!) sur La Mer dans la littérature française

 

Mon billet du jour sur ce livre participe, bien sûr, au challenge "Book trip en mer" de Fanja, mais également, pour partie (Prosper), à l'activité "Monde ouvrier, mondes du travail" d'Ingannmic et même au challenge "2024 sera classique aussi" organisé par Nathalie

Ah, la mémoire... Il a fallu que je relise les dates d'achat et de fin de lecture (02/08/2012 et 03/08/2012) que j'avais marquées en début et en fin de mon exemplaire, pour avoir la certitude qu'effectivement... je l'avais déjà lu! Sa relecture m'a pris moins de temps que la rédaction du présent billet.

25 juillet 2024

Lucia - Bernard Minier

Cette fois, ça y est, j'ai terminé pour le moment mes lectures des romans de Bernard Minier. Avec Lucia (Edition XO, 467 pages) et après Les effacées, j'ai refait connaissance avec l'enquêtrice de la Guardia Civil Lucia Guerrero. De Salamanque à Ségovie et Madrid, elle va enquêter sur un étrange homicide dont la victime est un de ses collègues. Tel le Christ en croix, on trouve ce dernier les bras en croix en état de lévitation. Il se trouve que son assassin l'a collé en position verticale avec de la colle forte. Lucia est bien entendu effondrée. Elle n'a de cesse d'arrêter ce tueur "à la colle". En parallèle, Salomon Borges, un professeur de criminologie et de criminalistique de la faculté de droit de Salamanque et quelques-uns de ses étudiants ont mis au point un logiciel appelé DIMAS qui permettrait de résoudre des affaires criminelles. Et il se trouve que, comme par hasard, DIMAS identifie trois occurrences. Ces crimes ont un modus operandi ressemblant à celui dont a été victime le collègue de Lucia. Les victimes (souvent des couples) sont collées l'une à l'autre. Le ou les tueurs ont choisi de copier des tableaux de la Renaissance en disposant les corps d'une certaine façon. Toujours est-il que le tandem formé par Lucia et Salomon fonctionne bien et l'enquête avance jusqu'à ce que... Une fois de plus, je  n'en dirai pas plus. C'est nettement mieux que Les effacées mais cela ne vaut toujours pas les enquêtes de Martin Servaz qui se passent de l'autre côté des Pyrénées. A vous de voir. Lire les billets de loeilnoir, océane, mhf le blog.  

22 juillet 2024

Sons - Gustav Moller

Comme Ta d loi du cine rédige des billets "livres", je continue avec un billet "cinéma". J'ai voulu voir le film danois Sons (Fils en français) de Gustav Möller pour Sidse Babett Knudsen qui est une actrice danoise, qui parle très bien le français et que l'on peut admirer dans la série Borgen. Dans Sons, elle interprète Eva, une gardienne dans une grande prison danoise. Elle est à l'aise et plutôt souriante avec les détenus. Jusqu'au jour où elle voit arriver Mikkel, un détenu qui doit purger une peine de 16 ans, il a tué un autre détenu à la suite d'une bagarre au sein d'une autre prison. Mikkel est désormais considéré comme dangereux et irrécupérable. Il est mis directement en QHS (Quartier de Haute Sécurité). Du jour au lendemain, le visage d'Eva se ferme, on la sent préoccupée. Elle se fait muter dans le QHS pour se rapprocher de Mikkel. Petit à petit, on apprend pourquoi Eva a une attitude violente envers Mikkel qu'elle cherche à humilier en s'efforçant de lui faire le plus de mal possible. J'ai été impressionnée par le jeu de Sidse Babett Knudsen (elle est dans tous les plans du film) qui joue sans fard, elle est implacable. De victime, elle devient bourreau si je puis dire mais je ne veux pas vous en dire plus. Après Borgo dans un autre registre qui se passe aussi dans une prison, Sons est un film qui vous tient en haleine et je vous le conseille. 

21 juillet 2024

Interlude bibliophile

La parution de mon (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) récent billet sur Jules Verne a été l’occasion pour dasola de ressortir d’un rayonnage d’une des bibliothèques chez elle (à côté de gros dictionnaires), pour me les montrer…

...deux exemplaires en édition Hetzel de romans de Jules Verne, Michel Strogoff et L’île mystérieuse.

Morceaux choisis. « Ça se garde, ça ! ». Ils étaient à l’un de ses grands-pères, qui a d’ailleurs inscrit une date dans l’un des deux volumes : « 1937 ». Pas de date d’impression, en revanche : ce genre de livres « de prix » (pour les écoliers !) a été tiré et retiré en de multiples éditions au cours des décennies de la IIIe République. Bien évidemment, j’ai cherché à en apprendre davantage sur ces deux éditions-là.

 

J’ai remarqué une fois de plus qu’internet est de moins en moins l’endroit où l’on trouve facilement n’importe quelle information souhaitée, comme ce pouvait peut-être être le cas il y a 10 ou 20 ans. Aujourd’hui, les moteurs de recherche et leurs algorithmes affichent en priorité des éléments qui, dans l’économie de marché, présentent un intérêt certain pour ceux qui souhaitent les mettre en avant : dans mon cas, en cherchant « édition Hetzel Jules Verne », on trouve d’abord des sites marchands où il est possible d’acheter des exemplaires (à des prix variés), mais non des sites où l’on peut en apprendre davantage à ce sujet (l'histoire de la collection Hetzel des Voyages extraordinaires de Jules Verne). Il m’a fallu m’y reprendre à plusieurs fois et trouver les bons mots-clés pour finir par dénicher un (bon vieux) site (en html, de 2003) avec des informations que je trouve claires et précises (merci). Cela m’a permis de constater que L’ile mystérieuse est édité en « type à l’ancre (1894-1913) », cependant que Michel Strogoff (celui où a été écrite la date de 1937) est du « type à un éléphant (1905-1913) ».

Grâce au site en question, j'ai aussi trouvé un lien vers un site (en anglais) qui permet de voir toutes les illustrations et gravures d'origine (celles qui figurent aussi dans mes éditions en livre de poche), pour tous les titres de Jules Verne, et en particulier pour L'île mystérieuse et pour Michel Strogoff (dans ce dernier cas, y compris avec les quelques planches en couleur qui figurent dans l'édition Hetzel mais qui sont en "noir et blanc" dans mes éditions poche...

 

Concernant enfin ces deux titres, j’ai du coup demandé à dasola : « - tu les as lus  ? - Non. - Tu vas les lire maintenant ? - Ce ne sont pas des formats qu’on peut emmener dans le métro. » Je n’ai effectivement rien à redire face à ce type d’argument...

Je pense que des collectionneurs, des bibliophiles, peuvent encore se procurer aujourd'hui les éditions Hetzel des Voyages extraordinaires pour quelques dizaines ou quelques centaines d’euros, selon leur degré d’exigence en ce qui concerne le bon état et l’absence de « restauration » effectuée (utiliser des éléments provenant de plusieurs exemplaires pour en reconstituer un en meilleur état apparent… s’apparente à une escroquerie, pour les puristes…). Mais est-ce qu'ils ont vraiment envie de les lire, ou se placent-ils d'abord dans une démarche "d'investisseurs"?

 

Personnellement, je n’ai pas cette démarche de « bibliophilie ». Je suis plutôt un « lecteur-collectionneur » : certes, je préfère avoir tout un auteur dans la même collection de « poches », et autant que possible en bon état… Mais ce qui prime est pour moi les circonstances où j’ai acquis l’exemplaire. Et si l’exemplaire d’origine tombe en ruine, je chercherai juste à m’en procurer un en meilleur état (indépendamment de sa « valeur financière »)... afin de le conserver à ma disposition pour pouvoir le relire quand bon me chante! 

Je me rappelle avoir bien apprécié un Pennac (La petite marchande de prose, il me semble) où il était question d’une « double salle de bibliothèque » (à un étage de distance) : dans l’une, les ouvrages avec de belles éditions, pour le plaisir des yeux. Dans l’autre, exactement au même emplacement mais à un étage au-dessus (ou au-dessous, je ne sais plus), les livres « en édition courante », pour les sortir du rayonnage et les lire. Une jolie utopie… Qu'en pensez-vous?

19 juillet 2024

Santosh - Sandhya Șuri

Pour une fois, je vais évoquer un film indien réalisé par une femme, Sandhya Suri (c'est son premier long-métrage), sorti le 17 juillet 2024. L'histoire se passe de nos jours dans une petite ville d'Inde du nord. Santosh est le prénom du personnage principal, une jeune femme qui vient de perdre son mari. Le couple était marié depuis deux ans mais n'avait pas d'enfant. Le mari défunt, un gardien de la paix, a été tué par un jet de pierre lors d'une manifestation. La belle-famille de Santosh ne veut plus entendre parler d'elle et cette dernière est désormais obligée de se débrouiller seule et de trouver un travail car passer du statut de femme mariée à veuve est une vraie déchéance en Inde. Il se trouve qu'on lui propose un emploi compassionnel: remplacer son mari comme gardien de la paix. Tout de suite, elle est mise dans le bain. Elle doit côtoyer des hommes misogynes qui ne l'épargnent pas. Il y a peu ou pas de femme dans cette profession. Un jour, un homme (un intouchable) appartenant à une caste inférieure arrive dans le poste de police où elle exerce. Il vient alerter que sa fille de 15 ans n'est pas rentrée chez elle depuis deux jours. Les policiers l'humilient et se moquent de lui. Seule Santosh accepte de prendre sa plainte. Peu de temps après, le corps d'une jeune fille est retrouvée au fond d'un puits. Elle a été violée et tuée. Il s'agit bien entendu de la fille disparue. Santosh et sa supérieure hiérarchique Sharma sont chargées de trouver le coupable. Sharma est une inspectrice d'un certain âge qui est désabusée. On a du mal à la cerner. Elle tisse des liens avec Santosh. Toutes les deux, elles trouvent rapidement le présumé coupable, le petit ami de la fille (qui appartient, lui, à la communauté musulmane, également mal vue en Inde). On assiste à de terribles violences policières. Santosh s'endurcit. Le film fait une description sans concession de la société indienne, de la corruption (les policiers reçoivent des bakchichs), de violence, de la violence faite aux femmes. Le film est illuminé par la présence de l'actrice principale Shahana Goswami. Un film que je conseille. 

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