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Le blog de Dasola

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7 mars 2017

La divine sieste de papa - Maryse et Georges Wolinski / J'hallucine! - Wolinski

J'ai (ta d loi du cine, squatter chez dasola) récemment trouvé à acheter (d'occasion, forcément) La divine sieste de papa (éditions Messidor / La Farandole, 1981 [ça ne nous rajeunit pas]). Les parents de la jeune Elsa s'étaient partagés les rôles: Maryse Wolinski racontait (mêlant factuel et fictionnel), et Georges illustrait de dessins fleuris et pastels. Voici ce qu'on peut trouver sur le site internet de Maryse.

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Un album joliment tendre, dont on peut se demander si une réédition pourrait être envisageable, à l'intention d'un public enfantin? L'album est intemporel. Je suppose qu'Elsa aurait aussi son mot à dire sur la question. Il est clair que cet album est nettement moins "trash" que d'autres.

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Je n'ai pas (encore) l'album Tout est politique également paru chez Messidor en 1981, mais la main panière en couverture de ce dernier me fait penser que son contenu doit être nettement moins fleur bleue... Un tome 2 de La divine sieste de papa est paru en 1987 (je ne l'ai pas non plus - pas encore) [chroniqué le 07/11/2021]. Ensuite, pour ce qui peut concerner la "jeune" Elsa, évoquée (prétexte fictionnel à nouveau, je suppose?) dans J'hallucine! en 1991 en tant que post-ado, elle est même la dédicataire de cet album (que j'avais acheté en 1999).

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Selon la 4ème de couv (avec photo d'Elsa, que je n'ai pas mise ici), ce recueil rassemble des dessins et planches (je n'en ai pas repris non plus) réalisés pour le journal Phosphore entre 1987 et 1991.

*** Je suis Charlie ***

6 mars 2017

Logan - James Mangold

Je suis fan de la série des X-Men au cinéma depuis le premier opus. L'un des mutants X-Men, Logan/Wolverine, fait des apparitions plus ou moins longues dans plusieurs des films de la série, mais en revanche, ce personnage à qui il pousse des griffes de métal quand il veut attaquer, se défendre ou quand il est en colère, a fait en particulier l'objet d'un ou deux long-métrages que j'avais aussi appréciés. Logan de James Mangold permet donc de retrouver Logan/Wolverine vieilli et bien mal en point. En effet, quand le film commence, pas loin d'une station essence, Logan se repose à l'arrière de sa longue voiture qui fait office de taxi. Quelques "fâcheux" à la mine patibulaire s'en prennent au véhicule. Logan, tenant à peine debout, provoque un carnage avec ses lames. Peu de temps après, il prend en charge, avec beaucoup de réticence, Laura, une petite fille mutante elle aussi, ayant les mêmes lames aux mains ainsi qu'aux pieds. Laura est poursuivie par toute une armée de mercenaires employés par un laboratoire secret situé au Mexique. Dans leur cavale, Logan et Laura sont accompagnés par Charles Xavier, le professeur X bien connu des spectateurs familiers des films précédents. Logan, au bout du rouleau, se remet de plus en plus difficilement des blessures ou des coups qu'il reçoit. Il porte des lunettes pour lire. Il sent qu'il est peut-être en train de mourir à force d'avoir eu des contacts avec des produits nocifs. Laura, qui est restée mutique pendant presque 3000 km, le convainc de l'emmener juqu'au Dakota du Nord pour rejoindre d'autres enfants mutants comme elle. Ensemble, ils rejoindront un lieu appelé "l'Eden". En tout cas, c'est ce que Laura a lu dans un exemplaire de "Marvel book" dans lequel les X-Men sont les héros. Logan/Wolverine considère avec mépris cette bande-dessinée de fiction! Je ne vous dévoilerai pas toute l'intrigue haletante et sans temps mort. Le scénario est bien écrit et les acteurs sont tous excellents. Du bon cinéma même si c'est violent (mais c'est le sujet qui le veut). Il faut noter qu'à un moment donné, Charles Xavier et Laura regardent à la télé Shane, l'homme des vallées perdues de George Stevens (1952) avec Alan Ladd. C'est un joli moment de court répit dans le film et il est bienvenu. Un film à voir (c'est valable pour les deux). Lire le billet de princecranoir sur son nouveau blog.

3 mars 2017

Certaines femmes - Kelly Reichardt

Après Wendy et Lucy (2008) et La dernière piste (2010), voici le troisième film de Kelly Reichardt que je vois. Je n'ai pas voulu louper ce film car la réalisatrice a un ton bien à elle quand elle raconte des histoires de personnes un peu en marge (Wendy & Lucy) ou quand elle s'essaye au western (La dernière piste). Certaines femmes, qui est un genre de films à sketches, se passe au Montana, dans une petite ville américaine. Il s'agit de quatre portraits de femmes. On fait d'abord la connaissance de Laura (Laura Dern, très bien), une avocate qui vient de passer sa pause déjeuner en compagnie de son amant Ryan dans un hôtel voisin du cabinet où elle exerce. Laura s'occupe d'une affaire qui semble simple mais son client ne l'est pas. Il ne peut accepter le fait de ne recevoir aucun dommage et intérêt sur une malfaçon de sa maison. Plus tard, on retrouve Ryan avec sa femme Gina (Michèle Williams). Tous les deux vivent avec leur fille adolescente dans une grande tente au milieu des bois. Gina aimerait récupérer auprès d'Albert, un vieil homme qui est aussi leur voisin, de gros blocs de pierre déjà taillés qui pourraient permettre de construire une maison. La troisième histoire fait se rencontrer une jeune femme qui s'occupe d'un ranch avec Elisabeth Travis, avocate stagiaire et qui a accepté de donner des cours sur le droit scolaire. Elisabeth doit faire quatre heures (!) de route pour donner son cours du soir. C'est par hasard que la jeune femme du ranch assiste au premier cours. Un peu garçon manqué, elle est fascinée par Elisabeth (Kristen Stewart) dont on apprendra par la suite qu'elle fait son stage dans le cabinet de Laura. La boucle est bouclée. Ce film nous permet d'admirer de beaux paysages. C'est un film qui touche par son rythme lent et par tous les non-dits. Les actrices sont toutes excellentes. Je conseille.

Strum et Fabior aussi.

28 février 2017

Le cas Malaussène 1 - Ils m'ont menti - Daniel Pennac

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Ca y est, je viens de terminer le premier tome de la nouvelle trilogie Malaussène, 18 ans après la parution du 6ème volume: Aux fruits de la passion en 1999.

Les 5 précédents avaient pour titre, pour ceux qui connaissent : Au bonheur des ogres (1985) La fée Carabine (1987), La Petite marchande de prose (1990), Monsieur Malaussène (1995), Des chrétiens et des maures (1996). C'est mon ami Ta d loi du cine qui me les avait fait connaître.

J'ai commencé (comme mon ami) par la fin, c'est-à-dire qu'il y a un répertoire à la fin du roman de tous les personnages vivants, fictifs ou morts qui apparaissent dans les romans précédents ou dans ce nouvel opus. Je vous conseille de faire de même car même si j'ai lu les romans de Pennac il y a environ dix ans, j'ai beaucoup oublié et une piqûre de rappel est bienvenue.

On retrouve la tribu Malaussène au complet, de Benjamin (directeur littéraire aux éditions du Talion et bouc-émissaire à l'occasion) et Julie à Verdun devenue Juge d'instruction. Cette dernière est mariée à un boulanger, ancien juge lui-même. On retrouve même Julius le chien (enfin c'est un descendant de la troisième génération).

Georges Lapietà, un affairiste bien connu sur la place de Paris, vient d'être enlevé. Le rapport avec la famille Malaussène est que Maracuja, née dans Aux fruits de la passion, est tombée amoureuse de "TUC" (Travaux d'Utilité Collective), le fils unique de Lapiétà. Les kidnappeurs demandent comme rançon la somme, au cent près, reçue peu de temps auparavant par Lapietà pour avoir fait licencier 8302 personnes de l'entreprise LAVA.

Je ne vous dévoilerai pas plus l'intrigue de ce roman moins drôle que les précédents, et je n'ai pas retrouvé la verve stylistique sauf dans certains passages. Cela n'empêche pas que j'attends la suite, Leur très grande faute, avec intérêt.

25 février 2017

Moonlight - Barry Jenkins / Loving - Jeff Nichols

A mon avis, Moonlight de Barry Jenkins sorti le 1er février 2017 ne peut que toucher les spectateurs. Personnellement, j'ai été émue par cette histoire traitée de manière pudique et très bien interprétée.

Chiron (aussi appelé Little) est un jeune garçon noir à Miami dans les années 80. Souffre-douleur de ses camarades, il ne sait pas se défendre. Sa mère (Naomie Harris, très bien), toxicomane, le maltraite par ailleurs. Le film se compose de trois parties évoquant trois périodes dans la jeune vie de Chiron: pré-adolescent, adolescent et jeune adulte. Grâce à Juan, un dealer, et sa compagne Teresa, ainsi qu'à Kevin, un camarade, Chiron trouve du réconfort, de la douceur et même plus. Le réalisateur suit de très près ses acteurs. Le scénario manque parfois de profondeur et Juan disparaît trop vite du paysage. Mais l'histoire dégage beaucoup de sensibilité et de douceur, et j'ai aimé le dernier plan qui permet une fin très ouverte. Un film qui m'a très agréablement surprise car il n'est ni voyeur ni complaisant.
Lire les billets de Yuko (mitigée) et ffred (très positif) ainsi que celui de Chris.

NB du 27 février 2017: Moonlight vient d'être récompensé par trois Oscars (dont celui du meilleur film), amplement mérités.

En revanche, Loving de Jeff Nichols, qui a reçu de bonnes critiques, m'a passablement ennuyée voire plus, et je n'ai pas été émue par cette histoire. J'ai trouvé par exemple que le visage de Joel Edgerton qui joue Richard Loving était inexpressif. Je n'ai pas cru une seconde qu'il aimait Mildred, ou alors ses sentiments sont très enfouis. Et pourtant, j'aurais dû être touchée par cette histoire d'amour vraie entre un Blanc et une Noire à la fin des années 50, dans l'Etat de Virginie, où les mariages mixtes étaient interdits. Un jour, Richard décide d'épouser Mildred (qu'il surnomme "brindille) dans le district de Columbia voisin. Dès leur retour, ils sont arrêtés et mis en prison. Traduits devant un tribunal du comté, ils seront condamnés à ne plus vivre en Virginie pendant 25 ans. Leur histoire va faire date et sera plaidé jusqu'à la Cour suprême. On voit le temps qui passe avec les trois enfants du couple qui naîtront et au fait que Mildred mûrit (l'actrice est bien). Ce qui pêche vraiment, c'est Richard dont le visage (je le répète) n'exprime aucun sentiment. Et on ne le voit pas vieillir avec ses cheveux ras. Un film que je ne conseille pas plus que cela.
Lire le billet très positif de Pascale. Je n'en dirais pas autant de celui de ffred (je me sens moins seule).

22 février 2017

Silence - Martin Scorsese

Décidément, je ne quitte pas encore le Japon. Enfin, dans Silence, le nouveau film de Martin Scorsese, il s'agit cette fois-ci, du Japon du XVIIème siècle, en 1640. Les pères jésuites portugais et espagnols ont commencé à évangéliser le Sud du Japon dans la province de Kyushu, cent ans auparavant. Ce sont eux qui ont fondé la ville de Nagasaki. Mais le christianisme qui s'est développé sans heurts devient très mal vu par les prêtres bouddhistes et est séverement réprimé par le Shogun de la région. Un "grand inquisiteur", dans ce Japon qu'il compare à un marécage où pas grand-chose ne peut pousser, est chargé de faire la chasse aux chrétiens japonais et aussi aux quelques prètres présents. On assiste à des crucifixions dans l'eau de mer, des immolations, etc. Rodrigues (Andrew Garfield) et Garupe (Adam Driver), deux jeunes prètres jésuites venus du Portugal, se disent prêts à essayer de retrouver  le père Ferreira (Liam Neeson), qui fut un de leurs professeurs. En 1640, cela fait plus plusieurs années que, parti au Japon, Ferreira n'a plus donné aucun signe de vie. Dès qu'ils débarquent sur les rives d'une des îles du Japon, Rodrigues et Garupe sont accueillis avec joie par les Japonais christianisés qui cachent tant bien que mal leur foi en Dieu sous peine de mort. Malheureusement, Rodrigues, capturé et enfermé dans une sorte de cage, assiste impuissant -malgré ses prières à Dieu ou à Jésus- aux tortures infligées aux chrétiens japonais. L'inquisiteur lui demande de se faire apostat en reniant sa foi et en posant le pied sur la réprésentation du Christ "fumi-e". Le film dure 2H41. J'ai aimé surtout la dernière heure, où l'on assiste à la confrontation entre Ferreira et Rodrigues et tout ce qui s'ensuit. Le dialogue est prenant. Les cent premières minutes comportent des longueurs mais Scorsese est un grand réalisateur. Ce projet lui tenait à coeur. Il lui sera beaucoup pardonné d'autant plus que j'ai appris quelque chose sur l'histoire du Japon. Andrew Garfield est convaincant dans le rôle de Rodrigues. A vous de juger. Lire les billets de Pascale, ffred et Alex-6 plus ou moins convaincus.

19 février 2017

Voyage au Japon (4/4 - conclusion)

Pendant 8 jours, je vous ai emmenés au Japon: la durée de mon séjour. J'ai eu la chance de bénéficier d'un voyage tous frais payés grâce à un voyagiste. Nous étions 3 plus une accompagnatrice. Ce voyage devait aboutir à ce que l'on promeuve le Japon. Je pense l'avoir fait par l'intermédiaire de mon blog. J'avoue que c'est un pays qui m'a plu et où je compte bien retourner un jour. Il suffit de prendre un vol pas trop onéreux (il y en a). On peut manger pour pas trop cher et on se déplace grâce au train en achetant un "Pass". Mais ça reste un pays "à haut niveau de vie" (selon le cours du Yen).

Il faut noter que dès septembre 2016, l'office du tourisme de ce pays a décidé de faire de l'auto-promotion auprès de 15 pays européens. A Paris, dans le métro, par exemple, on peut voir de grandes affiches vantant le Japon. 

Pour répondre à Violette, j'ai pris un vol avec escale à Helsinki. La durée du voyage est d'environ 14 heures escale compris (voir mon billet n°1)

Pour répondre à Luocine, une bonne paire de chaussettes (voire deux) est en effet nécessaire pour visiter les intérieurs même si parfois on nous fournit des mules. J'ajouterai que dans les maisons traditionnelles, il n'y a pas de chaudière ni de chauffage central. Ce ne sont que des chauffages d'appoint ou simplement un foyer au milieu d'une pièce. Les Japonais sont habitués.

Pour répondre à Alex-6, je ne pourrais pas vraiment répondre sur la condition de vie des Japonaises, si ce n'est qu'il y a un divorce sur trois mariages et que les couples vivant en concubinage sont tolérés.

Mauvaise nouvelle, les Japonais se mettent aussi au "MacDo", même si on sent que les Américains ne sont pas forcément bien vus (on peut le comprendre). Les Japonais parlent peu ou pas anglais (enfin, dans les endroits où je suis passée), mais il y a des mots et des gestes qui font des miracles: un salut de la tête et "arigatô" (merci) [se prononce Aligato], et "ohayô gozaimazu" (bonjour). Les Japonais sont heureux quand on prononce ces mots. Après, il faut se débrouiller, mais on y arrive.

Voici encore quelque photos enneigées à Hida-Furukawa

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    P1040959    P1040955 Dans le cours d'eau, au printemps, il y des carpes.

[@Dominique: je t'autorise bien volontiers à utiliser une de mes photos (j'en ai d'autres). Cela me fera très plaisir.]

Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et le voyage s'est terminé à Tokyo que l'on a atteint grâce au TGV Hukataka 560. On a pris une ligne qui est en fonction depuis 2015.

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On a vu Tokyo de manière succincte, mais voici tout de même la porte Kaminarimon qui mène à un temple bouddhiste.

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Et la tour de la télévision Skytree, la plus haute du monde : plus de 600 mètres de haut. Elle a été construite entre 2008 et 2011.

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Le public peut monter jusqu'à 450 mètres de haut, ce que l'on a fait (le prix pour l'ascension est de 30 euros à 350 mètres et 10 euros de plus pour les 100 mètres suivants)

La vue sur la mégapole de presque 13 millons d'habitants (Tokyo intra-muros)  est impressionnante. L'agglomération de Tokyo est peuplée par 42 millions d'habitants!!

P1050121  P1050123 En orange, on voit la petite Tour Eiffel qui était la tour de la télévision jusqu'à tout récemment, avant que la Skytree Tower prenne le relais.

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Et voilà,  fin du voyage. J'espère qu'il vous aura plu.

17 février 2017

Voyage au Japon (3/4)

J'ai senti que le Japon sous la neige avait bien plu. Je vous en remets une couche.

Au nord de Nagoya, près de la mer du Japon, les régions de Gokayama et Shirakawa-gō abritent des villages inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO. Ils ont la particularité d'avoir des toits de chaume pentus. C'est le style architectural appelé gasshō-zukuri. Il s'agit de maisons vieilles de plus de 300 ans avec un revêtement en chaume refait "à l'ancienne" quand c'est nécessaire avec tous les habitants du village.

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Dans ces maisons, on élevait le ver à soie, et autour, on cultivait le mûrier qui permettait de faire du papier mâché.

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Petite photo humoristique (j'ai trouvé la situation amusante)

Il faut noter que le mois de février est une période hors saison touristique (mais il y a pas mal de Taïwanais et de Chinois qui viennent visiter). J'ai d'autant plus apprécié ces paysages et ces maisons en hiver sans qu'il y ait trop de monde. On nous a dit qu'il y avait relativement moins de neige que d'habitude. Une année, il est arrivé que les habitants soient obligés de passer par les fenêtres du 1er étage pour sortir de chez eux.

La période la plus favorable pour aller au Japon, c'est le printemps (avec les cerisiers en fleur). Eviter la première semaine de mai (une suite de jours fériés). L'été en juillet / août est à déconseiller: il fait très chaud et très humide. L'automne est en revanche une bonne période.

Par rapport à ce que demande Alex-6, j'ai en effet vu très peu d'animaux de compagnie et aucun chat ni chien errant.

Concernant les boutiques, on a visité de vieux magasins vendant du miso, du tofu, des pâtisseries japonaises et du saké.

P1040763    du tofu

  P1040766   P1040767  du miso

P1040771  des biscuits japonais

P1040772  du saké

En parlant du saké, on a visité une distillerie où il a aussi fallu se déchausser.

Voici des gerbes de riz qui servent à fabriquer le saké. Ce n'est pas du tout le même riz que l'on consomme.

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 Et à propos de papier mâché fait à partir d'écorce de mûrier, on a eu l'occasion d'aller dans une petite fabrique de ce papier. On a pu créer des cartes postales.

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P1050007  Branche et écorce de mûrier

Pour vous faire saliver (si vous aimez la viande), j'ai eu l'occasion de déguster du boeuf japonais de Matsusaka ou celui de Kobé qui est élevé dans la région où j'ai voyagé. Le boeuf est massé, nourri entre autre à la pulpe de soja, au blé complet. On lui donne de la bière et on lui fait écouter de la musique classique (peut-être est-ce une légende?)

En tous les cas, le résultat est sublime: une viande onctueuse qui fond sous la langue. Les parts servies, n'étant pas forcément copieuses, sont suffisantes. C'est une viande grasse. Il parait que l'on trouve cette viande en France depuis quelques années à plus de 300 euros le kilo!

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Il s'agit de la vitrine dans un restaurant où les morceaux de boeuf sont exposés.

Suite et fin de mon voyage dans mon prochain billet.

15 février 2017

Voyage au Japon (2/4)

Comme prévu, je continue de raconter mon petit périple japonais.

On a eu l'occasion d'aller chez l'habitant en dégustant du thé vert et quelques douceurs. Il faut se déchausser pour marcher sur les tatamis qui recouvrent les sols. Là-bas, on ne calcule pas les surfaces des pièces des maisons traditionnelles en m2 mais en nombre de tatamis. Une dame d'un certain âge nous a fait du thé avec des gestes rituels. Son père lui-même était maître de thé. Après avoir fait bouillir de l'eau, la dame a mis du thé vert en poudre dans un bol et elle a mélangé délicatement l'ensemble avec une spatule. Ce breuvage était servi accompagné d'un genre de pâte à l'abricot faite par elle et on pouvait ajouter des petites barres de riz soufflé dans le liquide vert. Ce fut un moment très agréable.

P1040538    P1040540 Notre hôtesse  

P1040552 la pâte à l'abricot P1040554     P1040555     P1040560

La maison traditionnelle où cela s'est passé était à Ise-Okitsu que l'on a atteint grâce à un petit train composé d'un seul wagon. Le conducteur avec masque et gants blancs était très concentré sur ce qu'il faisait.

P1040486     P1040490     P1040494 La gare

Le lendemain, on s'est rendu dans le château féodal d'Iga Ueno, berceau des Ninjas, des espions qui ont été actifs entre le IXème et le XVIIème siècle. A l'aéroport de Nagoya, on voit des Ninjas (des mannequins) suspendus par un fil au plafond de l'aérogare.

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Voici le château, qui se visite, mais il n'y a rien d'exceptionnel à l'intérieur. Une fois de plus, il a fallu se déchausser. C'est une opération que l'on a souvent répétée.

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Pendant les trois jours suivants, on a eu de la neige. J'ai trouvé les paysages féérique, moi qui ne suis plus habituée à la neige à Paris. On a fait plus de 260 km pour atteindre les Alpes japonaises. Nous avons commencé par Takayama et son musée des chars (des palanquins en hauteur).

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Puis on a atteint le bâtiment "Takayama Jinya" sous la neige.

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Les branches des sapins sont protégées par de grosses ficelles afin que la neige ne les casse pas.

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Pour l'anecdote, j'ai appris que chez les particuliers, les baguettes, le bol pour le riz et la tasse pour le thé verts sont personnels. Cela ne se prête pas. Ci-dessus un étalage de baguettes dans un magasin.

Nous voici arrivés au Takayama Jinya, qui fut le bureau régional du bakufu d'Edo (gouvernement militaire shogunal) de 1692 à 1868. Il est classé site historique national et c'est le dernier du genre encore existant au Japon. Il a fallu se déchausser, on vous prête des chaussons mais cela n'a pas empêché que l'on ait eu froid aux pieds. Il y a des endroits qui donnent directement dehors et la neige aidant... Le bâtiment est très beau.

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Suite du voyage et peut-être pas fin tout prochainement.

13 février 2017

Voyage au Japon (1/4)

Je reviens d'un voyage au Japon qui m'a ravie. Je n'étais encore jamais allée dans ce pays qui est un archipel tout en longueur (il est composé de quatre îles), dont la superficie correspond à la moitié de celle de la France, mais dont le nombre d'habitants est le double. Malheureusement la population vieillit, la natalité chute.

La première chose qui m'a frappée en arrivant dans ce pays ce sont les Japonais, des personnes polies, serviables, calmes et accueillantes. Physiquement, ils sont, dans l'ensemble, pas très grands. La deuxième chose qui m'a frappée, c'est la propreté en général, dans les rues ou les intérieurs. Je n'ai pas vu un papier par terre. La troisième chose remarquable est la cuisine japonaise très variée à base de poisson et (ou) viande de boeuf, de tofu, de miso, d'algues et de légumes revenus dans un genre de saumure. Le petit bol de riz complétait l'ensemble.

Après un vol de 14 heures avec une escale, j'ai atterri à Nagoya au bord de l'océan Pacifique dans la région du Kansaï dans le centre du Japon. J'annonce tout de suite que l'on a visité des endroits pas très connus des touristes occidentaux (enfin je crois). A part un après-midi à Tokyo, on n'a visité ni Kyoto, ni Osaka, ni même Hiroshima ou Kobé. Il a fait beau les 3 premiers jours puis on a eu de la neige par la suite.

Nous avons commencé par visiter le "Pearl museum" situé sur l'île Mikimoto Shinju dans la préfecture de Mie. Là sont rassemblées des oeuvres en perles de culture. En effet, c'est là que M. Kokichi Mikimoto (1858-1954) a trouvé la technique permettant de créer des perles de culture à la fin du XIXème siècle.

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C'est à cet endroit que l'on assiste à une démonstration de plongeuses (ou ama) qui plongent en apnée depuis des millénaires afin de récupérer des crustacés et coquillages. De nos jours, elles portent une combinaison intégrale (le jour où on n'y était la température de l'eau ne dépassait pas dix degrés). Autrefois, elles plongeaient nues avec un simple pagne. Elles ont un âge avancé : souvent plus de 60 ans. De plus de 70000 en 1950 leur nombre est passé à peine 2300 aujourd'hui.

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Nous avons terminé notre première journée par une dégustation de coquillages et crustacés dans une des cabanes de plongeuses. Les saint-jacques, huîtres et bigorneaux sont cuits sur un grilloir. Même cuits, les bigorneaux étaient un peu coriaces sous la dent.

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La deuxième journée a débuté avec la découverte des deux rochers mariés ou Meoto Iwa. Ils sont considérés comme sacrés par les pélerins shintoïstes. Ces rochers représentent l'homme et la femme. Ce sont deux divinités du shintoïsme. L'une est Izanagi (co-créateur du monde et du Japon) et l'autre Izanami. La corde en paille de riz qui les relie pèse plus d'une tonne.

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A 18 km de là, on trouve le sanctuaire shinto d'Ise-Jingû, le plus important du Japon. Ce sanctuaire est en fait composé d'un ensemble d'une centaine de petits bâtiments; il y a deux sanctuaires principaux dont celui dédié à la déesse du soleil, Amaterasu. C'est un endroit calme et apaisant avec beaucoup d'arbres. Il y avait pas mal de monde présent.

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Et voici deux exemples de plateaux repas que l'on a mangé. C'était présenté toujours avec beaucoup de goût.

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La suite dans un prochain billet.

7 février 2017

Le capitalisme en 10 leçons - texte de Michel Husson / dessins de Charb

Je (ta d loi du cine, "squatteur" chez dasola) profite de l'absence de la maîtresse des lieux pour glisser un article en hommage aux tués de Charlie Hebdo, enfin finalisé parmi ceux dont les projets traînent en version "brouillon" depuis des mois. Je précise que Michel Husson est, lui, bien vivant, heureusement!

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Michel Husson est un économiste critique, membre du conseil scientifique d'Attac. Il a notamment publié Les Casseurs de l'Etat social (La Découverte, 2003) et Un pur capitalisme (Page Deux, 2008). Charb, dessinateur, directeur de publication de Charlie Hebdo, a notamment illustré, de Daniel Bensaïd, Marx, mode d'emploi (Zones, 2009).

Le capitalisme en 10 leçons (sous-titré "Petit cours illustré d'économie hétérodoxe"): j'ai lu de la première à la dernière page ce livre ardu, bourré de notes et de références bibliographiques. J'y ai mis quelque temps, puisque je l'avais acheté lors de ma visite à Ardelaine (dans leur librairie), en août 2013 ("à 80% pour les dessins de Charb!", comme je l'avais noté à l'époque), mais ne m'étais pas précipité ensuite pour le lire. Les événements que l'on sait me l'ont fait reprendre en main en 2015. L'ouvrage est bien égayé par 79 dessins différents dessins de Charb, qui enjolivent (illustrent, ornent, agrémentent, désennuient, distraient dans la lecture... - ne rayez aucun de ces utiles synonymes!) le texte. 

Statisticien, économiste, militant, Michel Husson ne prend pas la voie de la simplification outrancière. Si je devais extraire une seule phrase des quelque 250 pages de ce livre pour le synthétiser, elle serait négative: "Son objectif [du capitalisme] n'est pas la satisfaction optimale des besoins humains, et la nécessité d'une adéquation à ces besoins est une contrainte que le système va chercher à déplacer" (p.83). Une argumentation solidement charpentée est étayée par force notes de bas de page, dont une vingtaine (j'ai compté) renvoient sur le site de Michel Husson (dont le "mode d'emploi" exprime sans ambiguïté "ceci n'est pas un blog"). Je me souviens avoir vu début 2015 le fameux dessin "D'où vient le capitalisme? Ca, j'en sais rien... Je sais juste que mes profits viennent de la sueur de ton front... Tocard...", sur fond noir, en page d'accueil dudit site (je n'avais pas fait de capture d'écran à l'époque). Bel hommage.

Charb avait précédemment illustré un livre d'un autre militant éminent de la LCR, Daniel Bensaïd (1946-2010), Marx mode d'emploi, éd. Zones, 2009. Ce titre a été réédité en 2014 en "poche" aux éditions La Découverte. Je ne l'ai pas lu, je ne l'ai pas. Il se trouve dans quelques bibliothèques municipales parisiennes (certains exemplaires sont à ce jour empruntés, d'autres en rayon). Je suppose que les dessins doivent aussi valoir le coup d'oeil... [chroniqué le 7 juin 2021]

Nos dessinateurs auraient dû bien s'amuser en cette année électorale. Du coup, j'ai essayé d'extraire quelques "citations" pertinentes.

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Bon, je vous quitte, il faut que j'envoie des candidatures pour des postes d'attaché parlementaire. Il paraît que ça paye bien.

*** Je suis Charlie ***

PS du 10/02/2017: Je (Dasola) suis rentrée du Japon. Voici les mêmes dessins pris par moi. Il semble que les photos soient plus réussies.

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1 février 2017

La la land - Damien Chazelle / Pause vacancière

Avant de vous quitter pour 10 jours, je vais évoquer en quelques phrases La La Land du franco-américain Damien Chazelle (Whiplash). On va me dire que je fais la fine bouche, mais j'en entends tellement parler depuis plusieurs semaines que je m'attendais à un chef d'oeuvre marquant l'histoire du 7ème Art - et ce n'est pas le cas. Et pourtant le film est en lice pour les Oscars dans 14 catégories!

J'ai néanmoins retenu deux séquences :

L'ouverture du film qui est très réussie: des voitures bloquées par un embouteillage sur une bretelle de "freeway" à Los Angeles, et, tout à coup, les conducteurs se mettent à danser et à chanter.

Et la longue séquence finale où l'on nous raconte ce qui serait arrivé si...

Le reste du film est une suite de saynètes plaisantes à regarder mais sans plus. Les décors et les costumes resplendissent de couleurs vives. Il faut aimer le côté kitsch de l'ensemble comme la reconstitution des quais de la Seine avec l'Arc de triomphe et la Tour Eiffel en carton-pâte. L'histoire ne m'a pas passionnée plus que cela. Mia, serveuse dans un coffee-shop, espère réussir à Hollywood. Seb(astian) aime le jazz, celui de Charlie Parker et John Coltrane. Bon pianiste et espérant ouvrir un jour le night-club de ses rêves, il accepte d'être le membre d'un groupe de musiciens dans lequel il se fourvoie.

La rencontre entre Sebastian et Mia se fait par hasard. Le couple est charmant mais l'ensemble manque d'un petit quelque chose. Je n'ai été ni émue ni enthousiaste.

Lire les billets louangeurs de Matchingpoints, Pascale, Wilyrah, chris, Armelle, et celui de ffred qui l'est nettement moins.

************************************************************

J'annonce donc que je suis en pause vacancière. J'ai l'opportunité d'aller au pays du Soleil-Levant pendant une semaine.

Je vous laisse en compagnie de mon amaryllis qui vient de refleurir pour la 4ème fois en 3 ans.

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29 janvier 2017

Tempête de sable - Elite Zexer

Parmi les films sortis le 25 janvier 2017, je recommande Tempête de sable de la réalisatrice israélienne Elite Zexer. Ce film m'a beaucoup plu.

J'espère qu'il ne passera pas trop inaperçu et qu'il restera un petit moment à l'affiche. La réalisatrice s'est inspirée de témoignages de plusieurs femmes de villages bédouins dans le Neguev à la frontière de la Jordanie. Layla, qui est en âge de se marier, est l'ainée de quatre filles (1). Etudiante à l'université, Layla est amoureuse d'Anouar, étudiant comme elle. Slimane, le père, s'apprête à prendre une deuxième épouse, il en a le droit, c'est la loi. Jalila, la mère qui ne pipe mot à propos de cette union, empêche Layla de revoir Anouar, c'est la règle. Néanmoins, Jalila se révolte quand elle estime que le mari choisi par Slimane n'est pas digne de sa fille. A la suite de l'altercation avec son mari où elle lui demande de se conduire comme un homme, Slimane la répudie sur-le-champ. C'est l'humiliation suprême pour une femme. Cette famille qui vit dans une habitation sans beaucoup de confort où les pannes d'eau et d'électricité surviennent régulièrement vit une tragédie, car Layla n'ira pas au bout de son désir d'émancipation. Elle obéit à son père comme les générations de femmes avant elle. J'ai apprécié que la réalisatrice, qui est aussi la scénariste, ait mis beaucoup de nuances dans le caractère de chaque personnage, en particulier Slimane qui n'a pas le beau rôle dans cette histoire (mais il suit la tradition et les usages). Il ne peut pas vraiment faire autrement. Un très beau film avec une fin déchirante.

(1) Correction faite, merci Pascale [cf. commentaire ci-dessous]. Et au temps pour le "secrétaire de rédaction" qui avait mal fait son boulot!

26 janvier 2017

Jamais contente - Emilie Deleuze / La mécanique de l'ombre - Thomas Kruithof / Fleur de tonnerre - Stéphanie Pillonca

Voici trois films français sortis pendant ce mois de janvier 2017 et que je chronique dans l'ordre où je les ai vus.

Je commence par Jamais contente d'Emilie Deleuze. Aurore, qui redouble sa 5ème, nous annonce tout de suite que l'année scolaire qui arrive ne va pas bien se passer. En pleine crise d'adolescence, Aurore est très désagréable avec tout le monde et surtout avec ses parents et ses deux soeurs. Néanmoins, elle trouve une oreille compatissante auprès de sa grand-mère. Au collège, elle se fait remarquer en montrant une mauvaise volonté évidente sauf peut-être avec un professeur de français remplaçant: Sébastien Couette. Grâce à un groupe de rock amateur dans lequel elle chante, Aurore va changer et mûrir. Heureusement... car pendant la projection,  j'ai eu souvent envie de flanquer une gifle à cette jeune demoiselle effrontée. Justement, le film m'a fait penser à L'effrontée de Claude Miller (1985) avec Charlotte Gainsbourg. La bande-annonce est ce qu'il y a de mieux pour le film. Le scénario est tiré d'un roman, Le journal d'Aurore, de Marie Despleschin.

Je passe à La mécanique de l'ombre de Thomas Kruithof. A la différence de Pascale qui n'a pas aimé, moi et mon ami avons bien apprécié l'histoire. Duval (François Cluzet) se trouve au chômage depuis un moment après un "burn out". Entre deux entretiens d'embauche, il assiste à des réunions aux Alcooliques Anonymes où il rencontre Sara. Un jour, Duval est contacté par un certain Clément (Denis Podalydès), un homme très mystérieux. Ce dernier propose à Duval de retranscrire sur une machine à écrire (et non un ordinateur) des écoutes téléphoniques. Installé dans un vieil appartement, Duval fait son travail consciencieusement jusqu'au jour où un grain de sable, en la personne de Gerfaut (Simon Abkarian), va perturber la routine de Duval dont la vie va être menacée. J'ai aimé l'ambiance glauque où l'on sent la menace et le danger. L'image beigeasse accentue cette impression. Les acteurs sont tous excellents. Je conseille.

Je termine avec Fleur de tonnerre (que ffred n'a pas aimé). Il s'agit de l'adaptation du roman de Jean Teulé paru en 2013. L'histoire retrace la vie d'Hélène Jegado qui dès sa plus tendre enfance a empoisonné des personnes en commençant par sa mère puis sa marraine. Dès son plus jeune âge, Hélène s'est vue comme la servante de l'Ankou, lui-même serviteur de la mort en Basse-Bretagne. Déborah François et les autres acteurs ne déméritent pas mais le film est très "plan plan", il ne décolle pas. Dommage car le sujet était intéressant. A la fin, on apprend qu'Hélène Jegadou a été guillotinée à Rennes en 1852.

23 janvier 2017

Il a déjà tes yeux - Lucien Jean-Baptiste

Voici un film français sympathique et touchant (j'avais la larme à l'oeil à la fin). Il a déjà tes yeux de Lucien Jean-Baptiste narre l'histoire d'un jeune couple de Noirs, Salimata (Aïssa Maïga), d'origine africaine, et Paul Aloka (Lucien Jean-Baptiste), d'origine antillaise, qui a ouvert un magasin de fleurs tout récemment. Ils sont en attente d'un enfant à adopter, Sali ne pouvant pas en avoir. Ils n'ont exprimé aucun souhait particulier tant pour le sexe que pour l'origine du bébé. Une association d'aide à l'enfance décide de faire un cas d'école. Le bébé qu'on confie à Sali et Paul s'appelle Benjamin, un blondinet aux yeux bleus "né sous X". Benjamin, en parfaite santé, a tout de même du mal à terminer ses biberons. La vie de Sali et Paul est bien entendu bouleversée par l'arrivée de ce bébé, d'autant plus que Claire Mallet (Zabou Breitman), l'assistante sociale persuadée que cette adoption ne marchera pas, n'arrête pas de leur faire des visites impromptues en allant chez eux. L'adoption définitive ne doit pas intervenir avant six mois. Les parents de Sali voient aussi d'un très mauvais oeil qu'un petit blanc devienne leur petit-fils. Heureusement, Sali et Paul reçoivent des soutiens de part et d'autre et en particulier d'un copain de Paul, Manu (Vincent Elbaz, inénarrable avec ses lunettes de myope). Je ne vous dévoilerai pas toutes les péripéties souvent très drôles. Il faut aller voir le film qui fait un bien fou. Ffred et Géraldine le recommandent aussi.

20 janvier 2017

La griffe du chien - Don Winslow

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Le roman La griffe du chien de Don Winslow (Editions Points Le Seuil, 825 pages haletantes) a été écrit en 2005 et publié en français en 2007. La griffe du chien est un roman violent et foisonnant dont l'histoire se déroule de 1975 (fin de la guerre du Vietnam) à 1999 avec un épilogue en 2004. Art Keller fait partie de la DEA (Drug Enforcement Administration) américaine chargée de lutter contre la toxicomanie et le trafic de drogue. Cette guerre contre la drogue est un long combat. Face à lui, nous avons deux frères mexicains, Adán et Raúl Barrera, épaulés par des sicarios, des tueurs. Adán compte et Raúl tue (sans pitié). Art Keller fera tout pour les faire arrêter. Don Winslow brosse un portrait sans concession des narcotrafiquants mexicains qui gangrènent le Mexique jusqu'au plus hautes instances de l'état. Dans ces années-là, la montée du communisme fait plus peur que la drogue qui sert à acheter des armes afin de lutter contre les groupuscules d'extrême-gauche. L'Amérique n'est pas non plus décrite sous son meilleur jour. L'écrivain sait rendre les personnages attachants (même les "méchants"), en particulier Nora Holden, la "pute au grand coeur", intelligente et courageuse. Il ne perd jamais le lecteur dans les méandres de l'intrigue. C'est brillant. Un très bon roman. Lire le billet d'Inganmic.

17 janvier 2017

Drive - James Sallis

A défaut d'avoir réussi à rédiger un billet statistique pour les 10 ans du Blog de dasola ou un billet "Hommage" concernant Charlie Hebdo, voici 20 lignes que je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) peux proposer.

Drive (et pourquoi pas "Le chauffeur"?): encore un livre que j'ai extorqué à dasola alors qu'il lui était tombé des mains. L'édition en notre possession date de 2011, et affiche la photo du film en couverture. C'est après avoir revu celui-ci que la PAL dasolienne a été fouillée. Je viens d'en terminer les 175 pages (en poche, Rivage/Noir). Je constate que le cinéaste (Nicolas Winding Refn) et son équipe ont vraiment fait oeuvre de création, en partant de situations présentes, éparses, dans le roman, et en les reliant, les complétant, les explicitant, par le vrai "fil rouge" d'un scénario compréhensible.

C'est curieux de constater que, à partir d'éléments communs, on peut générer des oeuvres tellement différentes. Il serait sans doute intéressant de pouvoir lire (et comparer) une "novellisation" rédigée à partir du film. Dans le livre, nous avons également un homme jeune, solitaire (sinon presque "clandestin"), doué pour la conduite automobile mais aussi pour l'usage de la violence. Nous avons aussi un milieu en marge de la loi, des braquages, des cascades cinématographiques. Mais il est intéressant de relever que le "milieu" du cinéma y apparaît d'une manière très différente de celle portée à l'écran (à mon avis), où prime la construction d'une réputation professionnelle, d'un réseau... et d'un agent efficace.

Pour ceux qui ont vu le film, le livre commence juste après le massacre en lieu clos qui suit le braquage raté. Les retours en arrière éclairent la biographie du Chauffeur (hérédité chargée - Sallis connaît-il Zola?). Le livre donne davantage l'impression d'une histoire d'hommes (beaucoup moins de romantisme). La mort du héros est annoncée comme à venir dans un certain temps.

J'ai apprécié ce livre. Est-ce que j'aurais cherché à le lire si je n'avais jamais vu le film? Non. Si j'avais lu le livre par hasard avant de voir le film, est-ce que je l'y aurais reconnu? Non plus. Je ne peux que vous recommander de faire l'expérience des deux de votre côté, dans l'ordre que vous voulez.

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14 janvier 2017

Harmonium - Koji Fukada

Harmonium qui a été beaucoup apprécié par Chris est un film japonais de Koji Fukada (un réalisateur que je ne connaissais pas). l'harmonium renvoie à l'instrument de musique dont joue Hotaru, la fille de Akie et Toshio. Dans une petite ville japonaise, de nos jours, Toshio, Akie et Hotaru mènent une vie relativement morne. Toshio, un homme mutique, travaille dans un atelier de métallerie qui jouxte la maison d'habitation. Sa femme Akie suit de près l'éducation de leur fille et en particulier l'aide pour jouer de l'harmonium. Jusqu'au jour où Yasaka, en pantalon noir et chemise blanche, se présente dans l'atelier. Il ne sait pas où aller. On comprend tout de suite que Yasaka et Toshio se connaissent. Ils partagent un lourd secret. Yasaka, qui est logé et nourri, selon la volonté de Toshio, devient un intime de la famille jusqu'à ce qu'une tragédie survienne. Huit ans plus tard, Toshio est devenu plus loquace, alors que sa femme, rongée par le remord, souffre de "TOC" (trouble obsessionnel compulsif). Quant à Hotaru, elle est devenue gravement handicapée. Il y a beaucoup de précision dans la réalisation. Les comédiens sont bien, mais j'avoue avoir été frustrée par la toute fin. Néanmoins, dans son ensemble, Harmonium constitue un film à voir. Il a reçu le prix du jury de la section "Un certain regard" au Festival International du film de Cannes en 2016. Lire aussi le billet d'Alex-6.

11 janvier 2017

Mon blog a 10 ans

Eh oui, le 09/01/2007, j'écrivais mon premier billet. Que le temps passe! Je n'en reviens pas d'avoir "tenu" si longtemps car j'ai eu quand même des moments de lassitude. Mais je reçois des commentaires si gentils que cela m'incite à continuer. C'est agréable de savoir que son blog est lu (voire commenté). Pour ceux qui le demanderaient, je ne vais pas le "dépoussiérer" avec un peu de peinture ou davantage d'illustrations. Il  me convient tel qu'il est et puis mon ami qui n'aime le changement ne serait pas content ("scrogneugneu"). Ce blog représente 1630 billets soit ... beaucoup d'heures devant l'ordinateur. Il a reçu à ce jour 20 506 commentaires par 1119 personnes différentes (je signale que c'est mon statisticien qui aurait dû rédiger le billet "anniversaire" il y a 2 jours - et il ne l'a pas fait en temps et en heure: je fais donc, tardivement, avec ce dont je dispose!).

Je voulais remercier la fidèle parmi les fidèles, j'ai nommé Aifelle qui m'a fait plus de 700 commentaires toujours gentils et pertinents depuis 2009. Puis ceux qui m'ont fait plus de 400 commentaires chacun: Maggie, Dominique, Ffred, Alex-6. Merci à tous les autres (voir liste à droite). En 2017, j'essaierai de parler un peu des séries télé car j'en vois pas mal. Je continuerai à écrire des billets sur les livres et le cinéma et peut-être sur un ou deux voyages. Je vous embrasse tous.

8 janvier 2017

Neruda - Pablo Larrain

Neruda, le film chilien de Pablo Larrain (sorti le 4 janvier 2017), m'a plu dès le début. De manière baroque et poétique, il narre la traque dont a été victime Pablo Neruda, le grand poète chilien (1904-1973), militant communiste fervent et sénateur. En effet, en 1948, en pleine guerre froide et au début du maccarthysme, le président chilien Videla interdit le parti communiste qui pourtant l'avait soutenu dans sa prise de pouvoir. Pendant plusieurs mois, Neruda va être traqué par un policier, le commissaire Peluchonneau (Gael Garcia Bernal), peut-être un fantasme né de l'imagination de Neruda?. Tour à tour touchant et inquiétant, ce personnage policier commente en voix off ce qui arrive, ce qu'il pense. Cette poursuite emmenera Neruda et sa femme de cache en cache à travers le Chili, dont un bordel. Neruda aimait les femmes. Le film se termine dans les décors grandioses de la cordillère des Andes. On entend des vers de Neruda pendant le film. C'est superbe, tout comme la réalisation. En particulier, la manière originale (je trouve) qu'a le réalisateur d'alterner beaucoup de scènes avec du champ / contre champ dans lesquelles on voit un même acteur dans un endroit différent au même moment. Il faut à ce propos saluer le travail du montage. L'acteur (Luis Gnecco) qui interprète Neruda est remarquable. Un film que je recommande. L'année cinéma 2017 commence bien. Lire le billet d'Alex-6.

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