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Le blog de Dasola

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13 avril 2010

La révélation - Hans Christian Schmid

Le début de La révélation de Hans Christian Schmid nous montre un homme marié et père de famille attentionné, "monsieur-tout-le-monde", qui se rend compte qu'il est poursuivi en voiture. Et il est en effet enlevé. Nous sommes dans un pays de l'Est. On le retrouve trois ans plus tard, en attente de jugement devant le tribunal pénal international de La Haye pour l'ex-Yougoslavie. On nous apprend qu'il s'agit d'un criminel de guerre serbe. La procureur, Hannah (formidable Kerry Fox), croit qu'elle va arriver, grâce à un témoin, à faire condamner cet homme responsable de déportations et de massacres de masse et de viols collectifs. Malheureusement, le témoin, convaincu de faux-témoignage, se pend. Mira (magnifique Anamaria Marinca), la soeur de ce dernier, réfugiée en Allemagne, mariée et mère d'un jeune garçon, se décide, après beaucoup d'hésitations et devant la détermination d'Hannah, à témoigner à son tour sur les violences qu'elle a subies elle-même avec d'autres femmes. C'est sans compter la raison d'Etat et les tractations pour que le bourreau (en passe d'être élu président de son pays) s'en sorte. Hannah et Mira sont les victimes de ce jeu diplomatique et politique où la compromission fait loi. On nous parle aussi de l'amnésie à l'égard des criminels de guerre. Le film est porté par deux personnages féminins exceptionnels: d'un côté Hannah, la procureur pas très heureuse dans sa vie personnelle mais qui se rattrape dans son métier, et de l'autre Mira, fragile et butée au début et qui va jusqu'au bout de son témoignage. Je recommande ce film (même si ce n'est pas un chef-d'oeuvre). La rédaction de mon billet montre bien que je l'ai un peu ressenti comme un brin impersonnel. C'est à la toute fin que j'ai été touchée. Voir aussi les critiques de Céline et de Rob.

11 avril 2010

La commissaire n'aime point les vers - Georges Flipo

Voici le premier roman que je lis de Georges Flipo, que je connaissais seulement comme nouvelliste (cf. mes billets du 05/01/2009 et du 07/10/2008). Je viens de terminer La commissaire n'aime point les vers grâce à l'initiative de l'auteur lui-même qui a dédicacé l'exemplaire du roman voyageur à tou(tes)s les blogueur(se)s qui l'auront entre les mains. Je l'ai vu arriver d'Ille et Vilaine avant de le faire repartir dans la Loire. Que dire de ce roman policier (Pourquoi avoir choisi ce genre en particulier? Je ne sais pas), si ce n'est qu'il est d'une lecture agréable car bien écrit. Néanmoins, je lui trouve plusieurs défauts dont sa longueur: 300 pages (il y en a 100 de trop) parsemées de fausses pistes, de suspects idéals (ou non) et de mobiles pas très clairs. Et il y a beaucoup de morts dans cette histoire. Le deuxième défaut (et pas des moindres), c'est Viviane Lancier, la (elle tient beaucoup au "la") commissaire de la 3ème DPJ de Paris, entourée de ses hommes (comme la chanteuse Barbara). Un peu grassouillette, passant d'un régime amaigrissant à l'autre en dépit du bon sens et dénuée d'humour, Viviane Lancier m'a beaucoup énervée. Elle est peut-être commissaire mais pas une bonne enquêtrice, heureusement qu'elle est aidée par un jeune inspecteur, Augustin Monot, qu'elle aimerait (pourquoi pas?) mettre dans son lit. "Ses" autres hommes restent un peu dans l'ombre. Je ne raconterai pas l'histoire dans laquelle un poème inédit d'un auteur célèbre joue le rôle moteur. Par ailleurs, une nouvelle enquête de la commissaire est en cours d'écriture. Mais s'il vous plaît, Georges, n'arrêtez pas pour cela d'écrire des nouvelles, c'est là où je vous trouve le meilleur.

PS: mon ami qui a commencé le roman a déjà ri à certains passages - bizarrement, là où je n'avais rien vu de drôle?

9 avril 2010

Films vus et non commentés depuis le 27/01/10 (fin)

Encore un billet sur trois films: le film des studios Disney, avec une animation classique sans être en 3D qui m'a plu mais sans plus. Et deux "petits" films sortis dans une ou deux salles à Paris qui font découvrir un autre cinéma pour notre plaisir même s'ils sont imparfaits.

La princesse et la grenouille de John Musker et Ron Clement, dessin animé des studios Disney, se passe en Louisiane à la Nouvelle Orléans et dans les bayous. L'époque est indéfinie. Pour une fois, Tiana, celle qui deviendra princesse, a la peau noire et rêve d'ouvrir un bar/restaurant jazz. Le prince Naveen, transformé en grenouille par un sorcier vaudou, est très imbu de lui-même et n'inspire pas beaucoup la sympathie. Tout se termine bien grâce à l'aide d'une amie d'enfance de Tiana, une blondinette assez "tête à claques". J'ai beaucoup aimé Louis, un crocodile fan de jazz, qui sait montrer les dents quand il faut.

La plus grande partie d'Ilusiones opticas de Cristian Gimenez présente une galerie marchande située dans une ville Chilienne indéterminée. C'est une "ville dans la ville" dirigée par une société. Cette dernière est en train de préparer des plans de licenciements. Même les cadres sont mis sur la touche. On leur donne l'occasion de se reconvertir. La première scène du film est symbolique: elle se passe entre un homme jeune qui a des problèmes de vue et un vieux monsieur: ils voient le mauvais temps arriver de loin. D'autres personnages nous sont présentées tour à tour, dont une femme kleptomane qui est repérée par un des vigiles (qui tombe amoureux d'elle), une femme aveugle albinos, une enfin qui grâce à sa prime de licenciement peut se refaire faire les seins: vraiment des personnages très décalés. Cela aboutit à un ovni cinématographique qui a beaucoup de charme.

Nord de Rune Denstad Langlo est une comédie norvégienne même si ce n'est hilarant. Le film qui dure 1H10 raconte l'odyssée de Jomar, ancien sauteur à ski, dépressif chronique et gardien d'un téléphérique pas très fréquenté. Il apprend qu'il est père d'un enfant. La mère et l'enfant vivent dans le nord de la Norvège, presque au Pôle nord. La maison jouxtant le téléphérique où logeait Jomar brûle par accident et le voilà qui se met en route avec une moto neige. A partir de là, il fait des rencontres surprenantes et aboutissant à des situations cocasses: par exemple, celle où il rencontre un homme vivant sous une tente avec un pied attaché à une luge; ou comment il apprend à se saoûler sans boire une goutte d'alcool. L'histoire est un peu décousue et d'ailleurs, en y repensant, je ne me rappelle même plus comment cela se termine vraiment. Mais je ne suis pas prête d'oublier Jomar, ce géant blond débonnaire qui ne s'étonne de rien. Le film n'est malheureusement pas resté à l'affiche.

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7 avril 2010

Hypothermie - Arnaldur Indridason

Hypothermie d'Arnaldur Indridason (Editions Métailié Noir), sixième volume des enquêtes du commissaire Erlendur (et le 4e que je commente, cf. mon billet sur Hiver arctique avec les liens vers les précédents), entraîne à se poser une question existentielle: y-a-t-il une vie après la mort? Une jeune femme, Maria (très riche, mariée à un médecin), est retrouvée morte, pendue, dans leur maison d'été. L'enquête conclut au suicide, mais une amie de Maria, Karen, n'est pas convaincue par cette thèse et croit plutôt à un meurtre. Elle demande à Erlendur de mener enquête officieusement. Pour une fois, les deux adjoints d'Erlendur ne jouent aucun rôle. En revanche, les deux grands enfants du commissaire, Eva Lind et Sindri, se rapprochent de plus en plus de lui (Eva Lind essaie même de faire se rencontrer Erlendur et son ex-femme). Dans le même temps, les investigations menées par Erlendur lui font découvrir que Maria fut très proche de sa mère, Leonora, jusque par-delà la mort. On sent qu'il envie cette femme. L'hypothermie du titre est un état dans lequel (lors d'une expérience) on peut plonger pour que le coeur s'arrête (en se trempant dans une eau glacée quelques instants par exemple). C'est aussi une cause de décès quand une voiture (avec deux personnes dedans) tombe accidentellement dans un lac gelé islandais et que la glace se referme. Proust et sa "recherche du temps perdu" sont un élément important de l'histoire alors qu'Indridason (par l'intermédiaire d'Erlendur) dénonce les charlatans/voyants extra-lucides qui parlent avec les morts. Erlendur, qui n'est pas croyant, ne s'est pas pas remis de la disparition de son frère (dont il se sent un peu responsable). Cette tragédie, vieille de 35 ans, a eu des répercussions depuis lors, sur sa vie et dans les relations avec les autres. Très beau roman qui m'a vraiment plu et que je conseille. J'attends la suite avec impatience. Voir le billet d'Aifelle.

5 avril 2010

Téhéran - Nader T. Homayoun

Téhéran qui sort le 14 avril prochain est le premier long-métrage du réalisateur franco-iranien Nader T. Homayoun. Je l'ai vu en avant-première il y a quelque temps. On nous a dit le lendemain de la projection qu'il y avait un embargo pour que les critiques ne paraissent pas avant le 15 mars: j'ai eu d'autant moins de mal à m'y tenir que j'étais "en pause" à cette date! L'accroche du film dit: "un polar à l'iranienne, c'est une petite révolution!". Pourquoi pas? Je ne m'attendais pas en tout cas à un film si noir. Il s'agit en effet d'un portrait de Téhéran et de ses contrastes, une mégapole où n'importe quel moyen est bon pour obtenir un peu d'argent. Ici, en l'occurrence, dans les rues de Téhéran, un homme tient un bébé dans les bras et débite à longueur de temps que sa femme est partie et qu'il a besoin d'argent pour s'occuper de son enfant. Les gens (surtout les femmes) sont plus ou moins généreux. Mais on découvre vite qu'Ebrahim (le personnage central) n'est pas le père du bébé, une des nombreuses victimes d'un odieux trafic. Ebrahim a quitté sa province en laissant sa fiancée, Zahra, pour aller à Téhéran afin de gagner sa vie (Zahra le rejoint par la suite). C'est une histoire sur l'entraide entre trois hommes pour récupérer le bébé disparu (allez voir le film pour comprendre), sur la prostitution qui sévit en particulier dans les squares où des jeunes femmes (aux yeux de velours) portent le foulard et draguent des hommes peu expérimentés sur la chose. Le réalisateur montre un peu l'écart entre les riches vivant dans de belles demeures et les autres qui vivent dans des rues étroites et sombres aux maisons délabrées. J'ai appris que les autorités islamiques, par l'intermédiaire de l'imam dont on dépend, peuvent prêter de l'argent en cas d'absolue nécessité, mais il faut savoir demander. C'est le premier film du réalisateur iranien né en France (Le film est produit en grande partie par la France). Il a filmé en caméra numérique, procédé qui n'avait pas besoin d'autorisation particulière. La plupart des gens filmés ne sont que des figurants. La caméra numérique permet de filmer vite et souvent clandestinement. Les décors sont succincts. J'ai été sensible à la construction de l'histoire qui est bien écrite, et la fin inattendue est terrible alors que l'on croit à un éventuel happy-end. Malgré des maladresses dues à un certain manque de moyens, je vous conseille de le voir. Après les Chats persans, je suis contente de cette émergence d'un cinéma iranien.

3 avril 2010

Ander - Roberto Caston

Ander est le prénom du personnage principal de ce film basque espagnol et gay de Roberto Caston où les dialogues sont à 90% en basque. Il ne faut pas réduire ce film à ces deux mots (basque et gay), car il s'agit surtout d'une très belle histoire d'amour entre deux hommes, Ander le fermier basque et José le Péruvien, et où la femme n'est pas exclue. Toute l'histoire, qui se déroule d'août à fin 1999, a pour décor les magnifiques collines verdoyantes de la région de la Biscaye. Pendant deux heures dix (prenantes), on suit l'évolution d'un personnage, Ander, qui vit entre sa mère autoritaire et sa soeur prête à se marier. Il s'occupe de la ferme dans son ensemble et a aussi un emploi à la ville voisine. Il garde les brebis, trait les vaches. Immobilisé pendant deux mois suite à une fracture du tibia, il est contraint d'engager quelqu'un pour le remplacer à la ferme. C'est José, jeune Péruvien déraciné à la recherche d'un travail, qui s'acquitte de cette tâche. La vie d'Ander s'en trouve bouleversée. On sent son trouble rien qu'en le voyant regarder José. Mais il n'y a rien de provoquant ou de gênant, bien au contraire. Néanmoins, la scène d'amour entre les deux protagonistes est intense. Ander a peur d'assumer ses sentiments, il ne comprend pas ce qui lui arrive.
Ce film sans fioriture et sobre (qui va à l'essentiel) est composé de trois parties: "Ander", "Ander et José" et "Ander, José et Reme". Reme est une femme qui vend son corps en attendant le retour de son mari, qui l'a quittée en apprenant qu'elle était enceinte. Son personnage est attachant et loin des clichés vulgaires. La plupart des séquences se terminent par un fondu au noir. Il n'y a pas de musique ou presque (on entend seulement du jazz qu'Ander écoute grâce à un petit poste de radio). Mais ce n'est pas un film aride, bien au contraire, il se dégage beaucoup de sentiments et d'humanité de l'ensemble. Les acteurs (inconnus) sont tous excellents. S'il passe dans votre région, allez le voir, je pense que vous le ne regretterez pas. Voir le billet de ffred.

1 avril 2010

Le Salon du Livre de Paris 2010

C'est agréable d'aller au Salon du Livre en nocturne car il y a moins de monde que pendant la journée. J'avais choisi la date de mardi 30 mars à partir de 18H30 car j'avais noté que Paul Auster (que je ne présente pas) et Camilla Läckberg, jeune auteure suédoise qui monte (La princesse des glaces, Le prédicateur et Le tailleur de pierre, en attendant un prochain roman qui sort en mai) dédicaçaient leurs ouvrages à la même heure et au même stand (Actes Sud). Je suis arrivée 3/4 d'heure avant l'heure prévue: bien m'en a pris. Il y avait une queue monstre et Paul Auster était en avance. Et on nous a dit qu'il dédicacerait pendant 1 heure (à l'américaine). J'avais peur d'attendre pour rien. Et bien non, j'ai eu ma signature de l'auteur. Car Paul Auster n'a fait que signer (à la chaîne): 3 secondes par personne et pas le temps de bavarder: "merci madame, merci monsieur", il fallait aller vite. Des personnes sont reparties un peu déçues après avoir espéré une dédicace personnalisée...

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Pour Camilla Läckberg, c'était plus chaleureux. Les gens étaient moins nombreux que pour Paul Auster. Je ne l'avais jamais vue en photo, c'est une très belle jeune femme brune aux yeux clairs, aux longs cheveux noirs et à la peau mate, pas du tout l'idée que l'on se fait d'une suédoise. Elle demandait le prénom de chacune des personnes, qu'elle écrivait avant pour être sûre de l'orthographe. Vraiment charmante.

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J'ai attendu en tout 1h20 pour avoir mes deux ouvrages dédicacés: Invisible et Le tailleur de pierre; mais je ne le regrette pas.
Après, j'ai parcouru les allées et constaté que des éditeurs/distributeurs connus manquaient comme
Bayard presse, Hachette Livres (Grasset, Stock, Belfond, Fayard, Le Livre de poche, etc) : il n'y avait que l'enseigne. José Corti, grand "petit éditeur", manquait à l'appel. Cela confirmerait bien que le prix de la location pour un stand devait être exorbitant. Et les "petits" éditeurs étaient peu nombreux. Il m'a semblé effectivement que le salon était plus ramassé. J'en ai eu vite fait le tour.

En revenant sur mes pas, j'ai pu obtenir une gentille dédicace de Florence Aubenas pour Quai de Ouistreham (Editions de l'Olivier): c'est une femme simple et sympathique. J'ai vu Katherine Pancol qui dédicaçait son nouveau roman, sorti le jour même. Je suis passée par les éditions du Québec où j'ai acheté trois romans policiers d'un auteur dont j'avais dit tout le bien que je pensais en son temps: Jacques Côte. A partir de 21H00 (la nocturne durait jusqu'à 22H), l'atmosphère générale est devenue plus feutrée. C'est très agréable.

Côté "people" en séance dédicace où, bien entendu, je ne suis pas allée: Dominique de Villepin (mince et bronzé) et Patrick Poivre d'Arvor. Je ne m'étendrai pas sur le sujet.

Enfin, au stand des Editions Gallimard, il y avait à la même heure, assis en rang d'oignon: Antonio Tabucchi, Anne Wiazemski, Jérôme Garcin, Eric Fottorino et Claude Lanzmann.

J'ai passé une très bonne soirée pendant laquelle j'ai eu le plaisir de croiser un bref moment Aifelle (quand j'attendais la dédicace "austerienne") qui se dirigeait vers la sortie. Elle repartait vers sa province après être restée toute la journée au salon.

Pour conclure, à la différence de Cuné, j'ai malheureusement fait chauffer ma carte bleue: je suis incorrigible.

31 mars 2010

Le bureau vide - Franck de Bondt

Marc Deleuze, le héros de l'histoire, a appris en 5 minutes qu'il n'était plus rien dans la société où il travaillait après avoir exercé les fonctions, pendant quelques années,  de "directeur des ressources humaines et des relations sociales". N'étant pas encore licencié, il occupe un bureau qui se vide peu à peu: les armoires, les tiroirs, le fauteuil à roulettes et même sa porte est dégondée. Mais Marc Deleuze a suffisamment d'humour pour ne pas prendre la situation trop au tragique. Pourtant Le bureau vide de Franck de Bondt (Editions Buchet Chastel) est un condensé romanesque des aléas tragiques des fusions/acquisitions des entreprises dans lesquelles, un jour, vous avez un poste important et le lendemain, vous n'existez plus, on vous ignore, on ne vous salue plus (des instructions sont données en ce sens). J'ai souri à la lecture de ce court roman d'un peu plus de 100 pages qui fait passer un bon moment, et cependant le fond de l'histoire est triste et elle apparaît très actuelle.

29 mars 2010

Films vus et non commentés depuis le 27/01/10 (suite 2ème partie)

Comme je l'avais annoncé précédemment, voici un billet sur 4 films d'un coup. Il fut un temps où j'aurais publié un billet pour chacun, mais mon retard de rédaction s'accumule par rapport à mon rythme de vision (44 films depuis le 1er janvier!)...

Le film Lovely bones de Peter Jackson aurait pu être bien s'il n'y avait pas eu les séquences de l'entre-deux mondes, dont un endroit semblant être le purgatoire tendance "new age", qui frôlent le ridicule et alourdissent l'ensemble. En revanche, les séquences où le "serial killer" apparaît à l'écran (on devine assez vite que le voisin avec ses lunettes et ses moustaches est un être peu recommandable) font froid dans le dos. Je sais gré au réalisateur de nous avoir épargné la scène du meurtre proprement dit de Susie Salmon très bien jouée par une jeune actrice plein de fraîcheur. C'est elle, la narratrice du film, jusque par-delà la mort. Dès le début de l'histoire, Susie annonce de but en blanc qu'elle a été assassinée à l'âge de 13 ans. Son corps reste introuvable (il faut attendre la fin pour savoir où il est et pour que l'âme de Susie soit en paix). Après cela, que dire du film si ce n'est qu'il faut peut-être lire le roman (que j'espère meilleur)?

I love you Phillip Morris de Glenn Ficarra et John Requa est inspirée d'une histoire vraie. Le film vaut surtout pour la prestation de Jim Carrey qui porte l'histoire. Il joue le rôle d'un agent de police Steven Russell, marié et père de famille au Texas, qui se découvre homosexuel. Enfant abandonné à la naissance, il arrive à retrouver sa mère biologique qui le renie. Amoureux d'un autre homme, il laisse tomber sa famille et mène grande vie avec son amant. Ses extravagances financières l'amènent en prison où il tombe amoureux d'un certain Phillip Morris (Ewan McGregor un peu fade), et ce n'est que le premier tiers de ce film au scénario bien construit et sans temps mort. A la longue, c'est un peu fatiguant. Jim Carrey est présent de la première à la dernière image. Il est tellement bien qu'il en devient effrayant. Film iconoclaste: on sent que ce ne sont pas les Américains qui l'ont produit (le producteur exécutif est Luc Besson). C'est trop politiquement incorrect. A vous de voir.

La régate de Bernard Bellefroid (c'est son premier film de fiction) raconte l'histoire d'une relation violente d'amour-haine entre un père et son fils. Thierry (Thierry Hancisse), le père, aime son fils Alexandre mais cela ne l'empêche pas de le battre et même de le blesser gravement d'un coup de couteau à la cuisse. Il se venge de sa vie ratée. Les scènes de disputes sont à la limite de l'insoutenable. Bon rameur [pagayeur], Alexandre arrive malgré tout à s'entraîner pour participer à une régate de kayak. Son entraîneur (Sergi Lopez, très bien) ainsi que tous les camarades d'Alexandre ne comprennent pas les absences et l'attitude d'Alexandre qui fait comme si de rien n'était. Il ne dénonce pas son père car il l'aime. C'est un film dur mais prenant qui vaut pour l'interprétation des acteurs dont le jeune Joffrey Verbruggen.

Je termine par L'arbre et la forêt d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau, avec un Guy Marchand (Frédérick) émouvant et magnifique entouré de Françoise Fabian qui joue le rôle de sa femme (Marianne). Je n'avais pas revu François Negret sur grand écran depuis De bruit et de fureur de Jean-Claude Brisseau (1988). Il interprète un des deux fils de Frédérick et Marianne. Le film est bercé de nombreux extraits de la tétralogie de Richard Wagner. Le jour des obsèques de son fils ainé, Charles, Fréderick brille par son absence. Plus tard, au cours d'un dîner de famille, il explique assez vite pourquoi il a agit ainsi. La révélation sème la confusion parmi les présents dont le fils cadet, Guillaume. La réalisation prend son temps: la musique wagnérienne résonne dans cette belle demeure entourée d'arbres et de bois. Il ne se passe grand-chose. L'histoire est ténue mais on a une impression de repos et de sérénité. Le couple Frédérick/Marianne est uni par une immense tendresse qui touche et le film permet de rappeler une fois de plus un passé douloureux qu'il ne faut pas oublier. Catherine Mouchet dans le rôle de l'ex-belle-fille de Frédérick et Marianne est (toujours) impeccable.

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27 mars 2010

Sukkwan Island - David Vann

Je viens de lire en un jour Sukkwan Island de David Vann (c'est son premier roman) après avoir constaté qu'il avait été chroniqué dans plusieurs blogs. Je fais partie de ceux qui ont été déçus (voir le billet de Dominique). Ce roman publié aux éditions Gallmeister (190 pages) est divisé en deux parties presque égales. La première met en présence un père et son fils Roy, 13 ans. Le père, dentiste, a décidé de vivre pendant un an avec Roy, qu'il connaît peu, sur un îlot en Alaska, accessible seulement par bateau et avion. Le père est un être perturbé (qui sanglote toutes les nuits). Dès le début, Roy n'est pas à l'aise avec son père et dans cet environnement hostile pour un citadin. Dans cette partie, c'est Roy qui est au centre du récit. On ne connaît qu'à la page 111 le prénom du père. Dans la deuxième partie du roman (commençant page 115), Jim (le père) se retrouve seul suite à un événement et on suit l'errance de cet homme dont le comportement devient de plus en plus inquiétant et délirant. Cette partie est longue et descriptive avec ce personnage pas très intéressant. J'ai été surtout gênée par le style (peut-être est-ce dû à la traduction). Je ne trouve pas que le roman soit très bien écrit et je n'ai pas été passionnée par l'histoire. Les louanges sur Sukkwan Island me laissent un peu perplexe. Je m'attendais à autre chose.

PS: je me suis aussi étonnée de voir, dans la dédicace du livre, que le prénom du père de l'auteur (décédé à 40 ans, selon les dates indiquées) est le même que celui du père dans le roman?

PS2: suite aux  commentaires de Keisha et Lystig, voici le lien vers l'interview de l'auteur sur le site d'In Cold blog ainsi que la critique.

25 mars 2010

Le guerrier silencieux - Nicolas Winding Refn

Le guerrier silencieux (Valhalla Rising) du Danois Nicolas Winding Refn est surtout une expérience visuelle, auditive et sensorielle. Le personnage principal joué par Mads Mikkelsen ne prononce pas une parole pendant tout le film. En revanche, il agit: il se bat et éviscère à mains nues. Nous sommes en 1000 après J.-C. Le film se décompose en 6 parties aux titres évocateurs, dont "Wrath" (la colère), "Hell" (l'enfer), "Sacrifice". Le héros du film est donc un guerrier prisonnier (depuis quelque temps). Borgne et mutique, il se débarrasse de ses geôliers. Il épargne un garçon blond, Are, qui se met à le suivre et à être son porte-parole comme s'il lisait dans ses pensées. Ils sont embarqués dans un vaisseau viking en route pour la Terre Sainte afin de délivrer Jérusalem. Mais finalement, ils se retrouvent au Nouveau monde avec des indiens hostiles. C'est l'enfer plutôt que le paradis. En admirant les paysages grandioses (le tournage s'est déroulé en Ecosse), même sans verser dans la philosophie, c'est la première fois de ma vie qu'en voyant un film, je me suis posée des questions existentielles comme "D'où venons-nous? Qui sommes-nous? Où allons-nous?". Troublant. Le film m'a un peu fait penser au 13ème guerrier de John McTiernan, tant par l'éclairage, les décors, que la musique. Nicolas Winding Refn (co-scénariste du film) continue d'être un cinéaste à suivre (cf. mes billets sur Bronson et la trilogie Pusher).

23 mars 2010

Country Blues - Claude Bathany

Après Last exit to Brest (mon billet du 25/02/2010), voici Country Blues (toujours aux Editions Métailié) dans lequel on retrouve la belle plume de Claude Bathany. Ce roman noir et assez désespéré raconte les tristes vies des membres de la famille Argol: quatre enfants, et la maman atteinte de la maladie d'Alzheimer. Le père, Etienne Argol, ancien musicien et compositeur de talent, s'est pendu vingt ans auparavant. Que s'est-il passé? Retirés à la campagne dans une ferme dans les monts d'Arrée en Bretagne. cette famille fracassée, complètement retirée du monde et inconsciente de ce qui y arrive, se compose de Cécile, lesbienne mal dans sa peau, pas jolie et ayant la passion des armes à feu; de Dany, play-boy rural coincé avec son troupeau de vaches; de Jean-Bruno, boxeur qui construit un mur autour de la ferme; enfin de Lucas, le schizophrène ventriloque qui ne se sépare pas de sa marionnette Olive, objet transitionnel entre les êtres animés et inanimés. Cette fratrie a du mal à vivre ensemble en raison de leur histoire familiale. En revanche, il y a ceux qui savent tout du drame des Argol, ce sont les Moullec, avec Vincent, Didier, Gildas et Evelyne. Ils sont des voisins (pour certains peu recommandables). Roman polyphonique et non cacophonique à 8 voix (Claude Bathany leur donne la parole tour à tour), ce huis-clos campagnard se passe sur 24 heures car un élément perturbateur en la personne de Flora va faire ressurgir un passé pendant lequel un serial-killer de petites filles a sévi alentour. Flora provoque la jalousie de Cécile et Dany qui se la disputent. L'auteur parle de spleen rural car les Argol traversent les événements sans rien voir, la réalité leur échappe. Claude Bathany dit que la première phrase du roman fut la plus facile à écrire, après, ce fut difficile (boutade?). Un troisième roman en gestation se passera au bord de la mer. Je remercie Eireann/Yvon pour le lien vers une interview de Claude Bathany qui m'a bien aidée pour écrire ce billet. Voir aussi le billet d'Alain.

21 mars 2010

Films vus et non commentés depuis le 27/01/10 (suite 1ère partie)

J'ai donc repris ma rédaction de billets après quelques jours qui ont passé trop vite à mon goût. Pendant cette période "sans blog", je n'ai malgré tout pas eu le temps de faire tout ce que je voulais, mais je ne pouvais pas laisser tomber mes lecteurs trop longtemps.

Je poursuis mes billets avec plusieurs films chroniqués car j'ai beaucoup de retard. D'autres suivront.

Sherlock Holmes de Guy Ritchie est un film distrayant où le méchant n'est pas Moriarty (quoique) mais un certain Lord  Blackwell, qui se sert de stratagèmes, de poisons et de tours de passe-passe pour essayer de s'emparer du pouvoir en Angleterre et instaurer une dictature. Heureusement que Sherlock Holmes et son fidèle Watson veillent, jeunes et fringants. Holmes (Robert Downey Jr) n'est pas encore trop "acccro" aux drogues, en revanche, il sait bien se battre à mains nues (il gagne des paris de cette façon). Watson, lui, est médecin-expert auprès des tribunaux. Parmi les méchants, il faut noter un géant parlant un français improbable et avec une force colossale. J'ai trouvé les effets spéciaux réussis et, pour une fois, j'ai tout compris. Mais il est vrai qu'on on nous explique plusieurs fois ce qu'il faut comprendre. Film distrayant.

Le père de mes enfants de Mia Hansen-Løve. J'ai enfin pu voir (avant qu'il ne soit trop tard) ce film dont j'avais entendu et lu du bien. La réalisatrice s'est inspirée de la vie du producteur Humbert Balsan, lequel s'est suicidé en 2005. Il y a deux grandes parties dans le film: avant et après la mort de Grégoire Canvel (Louis-Do de Lencquesaing, remarquable), producteur indépendant de films un peu d'avant-garde et beaucoup "Art et essai". Mais sa société de production "Moon Films" rencontre de grosses difficultés financières. Malgré une vie de famille équilibrée entre sa femme et ses trois filles, Grégoire se suicide sans que l'on nous donne une raison précise. Sa femme (Chiara Caselli) reprend le flambeau, et Clémence, sa fille ainée, va essayer de comprendre le pourquoi cette disparition. Ce film est une sorte d'hommage à ces personnages passionnés de cinéma qui y vouent leur vie et plus encore. C''est un film sur le milieu du cinéma avec ses doutes et ses problèmes. Le métier de producteur est dur et sans pitié. Mais ce n'est pas un film triste car, à la fin, Clémence s'émancipe en se tournant vers le cinéma. Film intéressant d'une jeune réalisatrice à suivre.

Je m'attendais à autre chose du film An education de la réalisatrice danoise Lone Scherfig, surtout en sachant que le scénario est de Nick Hornby. C'est un film sage dans lequel Carey Mulligan qui joue Jenny est une jolie révélation avec ses airs d'ingénue. Le titre pourrait se traduire en français par "Une éducation sentimentale". Tout est un peu languissant à mon goût, on est à la limite de l'ennui. Ce n'est pas très drôle. Il manque l'humour britannique. Pour résumer, Jenny, élève modèle en dernière année de lycée avant de tenter d'entrer à Oxford, tombe amoureuse d'un homme un peu escroc qui lui fait miroiter une vie romantique. C'est un vrai gentleman plein d'attentions pour elle. Ce faisant, il lui fait découvrir un début de vie aisée et insouciante. Bien entendu, il n'est pas ce qu'il dit être. Cela se termine dans le conformisme sans éclat: Jenny reprend ses études et puis voilà. De Lone Scherfig, je vous conseille plutôt Italian for Beginners: un film vraiment sympa tourné dans la lignée du "Dogme".

Soul Kitchen de Fatih Akin, troisième film que je vois de ce réalisateur germano-turc, est a priori une comédie. Je l'ai vu en avant-première en présence du réalisateur et des distributeurs français, qui nous ont surtout dit que le film avait fait 1 million d'entrées en Allemagne. Je pense ne pas avoir le même goût que les Allemands.... Fatih Akin s'essaye donc à faire sourire: il a encore des progrès à faire. C'est surtout le scénario que j'ai trouvé faiblard. Les acteurs s'amusent plus que nous, certains ne font que des apparitions comme Birol Unel (Head on). Cela se passe à Hambourg de nos jours. Zinos, un Allemand d'origine grecque, est le propriétaire d'une sorte de grand hangar qui fait restaurant. Les clients sont rares et la nourriture peu variée, mais des habitués se plaisent en ce lieu. Zinos est amoureux d'une jeune femme qui part en Chine. Il engage un nouveau chef de cuisine caractériel qui fait fuir les clients et Zinos se retrouve avec des problèmes de dos. Quel est le rapport, me direz-vous? Et bien pas beaucoup. On trouve quelques bonnes idées dont celle de l'Allemand blond, le "méchant" qui fait tout pour récupérer le hangar: c'est le terrain qui l'intéresse à des fins de spéculations immobilières. Selon le dossier de presse, l'histoire est inspirée de la vie de l'acteur principal Adam Dousdoukos qui a participé au scénario. Toujours est-il que je trouve Fatih Akin plus inspiré dans des films graves comme Head-on (cf. mon billet du 15/01/07).

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19 mars 2010

Le camion blanc - Julie Resa

Ce "livre voyageur" a fait un arrêt chez moi, après avoir stationné chez Manu que je remercie, et avant de continuer sa route vers chez Stephie. Il s'agit du premier et court roman (89 pages, 29 chapitres et 1 épilogue) de Julie Resa (Editions Buchet Chastel). Le camion blanc du titre sert de souffre-douleur à une femme, qui vient d'être maman d'une petite Elise et qui a perdu sa propre mère décédée un an plus tôt. Cette jeune femme, S. Milo, est une Parisienne qui s'est retirée en province dans une petite ville. Elle est venue vivre chez son père de plus en plus vieux et ronchon dans une rue déserte et tranquille. Un jour, elle se retrouve nez à capot avec un camion blanc stationné dans la rue. Semblant abandonné, il détonne et fait tache dans le paysage. Pendant toute l'histoire, elle n'aura de cesse de faire partir ce camion: détérioration, lettre anonyme ou non, plainte auprès du commissariat et même pire... Elle est obsédée par ce véhicule qui ne lui a rien fait mais il est au mauvais endroit, au mauvais moment. S. Milo souffre d'une grave dépression post-natale qui va provoquer un dommage collatéral regrettable. Peut-être saura-t-on en tout cas son prénom, ou son nom de jeune fille (qui n'apparaissent jamais) dans un prochain volume? Premier roman bien écrit. Julie Resa est une auteur à suivre.

11 mars 2010

Films vus et non commentés depuis le 27/01/10

Avant de prendre quelques jours de pause pour cause de "coup de mou" et de beaucoup de boulot, voici un billet avec une partie des films vus que je n'avais pas encore eu l'occasion d'évoquer. Un ou plusieurs billets sur les autres films suivront à partir de mon retour, vendredi 19 mars 2010. Je tiens à remercier tous les blogueurs pour leur fidélité et leur gentillesse à mon égard. 

A Serious Man des frères Ethan et Joel Coen ne laisse personne indifférent sur les blogs. Personnellement, je me suis interrogée devant cette évocation des années 60 (assez autobiographique semble-t-il) par les deux frères. Il y a d'abord un prologue (la séquence la plus réussie du film), qui se passe au 19ème siècle et semble déconnecté du reste de l'histoire: un dibbouk (un mort) vient rendre visite aux vivants. Puis, sans transition, on se retrouve dans une petite ville de l'Etat du Minnesota aux Etat-Unis, avec un prof stagiaire, Larry Gopnik, marié et père de famille, qui attend sa titularisation dans l'université où il enseigne la physique. Sa femme (au "look" vestimentaire et à la coiffure un peu ridicules voire vulgaires) lui annonce qu'elle veut divorcer pour aller vivre avec un autre, tout en respectant la pure tradition juive. Les enfants ne sont pas en reste: le fils préfère écouter de la musique en classe plutôt que d'apprendre l'hébreu; quant à la fille, elle veut se refaire le nez. N'oublions pas le rôle des rabbins (il y en a trois dans le film), qui font office de confesseur et de psy pour Larry, mis à la porte de sa maison, devant aider son frère au chômage, pas insensible au charme d'une voisine et en butte aux menaces d'un élève voulant le soudoyer pour que Larry lui donne une meilleure note (ouf!). Le film n'est pas vraiment une comédie mais plutôt une étude de moeurs qui finit avec la célébration de la bar mitzvah du fils. Pour ceux qui ne connaissent pas l'oeuvre des frères Coen, je ne leur conseille pas forcément de commencer par celui-ci; pour les autres, ce film leur montrera une autre facette du talent des deux frères, même si je n'ai pas été complètement enthousiasmée.

L'autre Dumas de Safy Nebbou commence à être bien dans le dernier quart d'heure. En un mot, j'ai été déçue par ce film, après m'être attendue à une histoire sur l'écriture à deux mains, les romans, la création littéraire. En effet, les deux protagonistes principaux du film sont Alexandre Dumas et Auguste Maquet. Ce dernier, dont de nos jours on a oublié l'existence ou presque, a été (paraît-il) l'inspirateur des Trois mousquetaires et du Comte de Monte-Cristo. L'histoire se passe en 1848 à la veille de la prise du pouvoir par Napoléon III. A Trouville, où Dumas et Maquet passent quelque jours, une jeune fille se méprend en prenant Maquet pour Dumas. Je ne raconterai pas la suite, qui est pleine de rebondissements mais qui traine en longueur. Benoît Poelvoorde est vraiment bien, ainsi que Catherine Mouchet qui joue sa femme et Dominique Blanc en compagne de Dumas. Depardieu fait du "Depardieu", et je ne dirai pas grand-chose d'autre, à part que, à mon avis, c'est du niveau d'un honnête téléfilm mais sans plus.

Liberté de Tony Gatlif constitue un film à voir pour l'histoire, pour la musique, la modestie dans le traitement du sujet, pour la musique, pour James Thierrée, pour Marie-José Croze et Marc Lavoine: que de bonnes raisons en somme. C'est un très beau film sur un sujet connu mais qui n'avait pas encore été traité au cinéma (me semble-t-il). L'histoire est inspirée de faits réels. En 1943, en France, les gens du voyage sont pourchassés par le régime de Vichy. Une famille de 15 personnes, qui vivent dans des roulottes et parcourent la France, va bénéficier d'un répit grâce à l'aide du maire d'un village (Marc Lavoine) et d'une institutrice (Marie-José Croze). Parmi les gens du voyage, il y a Taloche (James Thierrée) qui donne un peu de folie au film. En revanche, une fois de plus, Carlo Brandt dans le rôle de M. Pentecôte joue encore le salaud de service. Son personnage est vraiment abject. La musique tzigane que l'on entend est bien agréable mais il y en a trop peu.

Crazy Heart de Scott Cooper est un premier film réussi et il a permis à Jeff Bridges d'être justement récompensé de l'Oscar du meilleur acteur dimanche 7 mars 2010. C'est une histoire simple et belle d'un chanteur de country au bout du rouleau, alcoolique et se produisant dans des arrière-salles minables. Mais sa rencontre avec une jeune journaliste débutante, mère célibataire qui pourrait être sa fille, va le transformer. L'histoire est un peu convenue mais il se dégage une vraie chaleur humaine. Robert Duvall qui est aussi producteur exécutif du film joue un petit rôle de tenancier de bar. Maggie Gyllenhaal en jeune mère méfiante envers les hommes irradie avec ses beaux yeux bleus. Il faut noter l'apparition et la prestation tout à fait honorable de Colin Farrell, en chanteur country. Mais revenons à l'essentiel: Jeff Bridges, qui est magnifique et joue avec beaucoup de sobriété. Il joue de la guitare et chante très bien. Un grand rôle pour un grand acteur. En revanche, on a un petit coup de "blues" (nostalgie...) quand on sort de la salle.

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9 mars 2010

La clé des mensonges - Jean-Bernard Pouy

Jean-Bernard Pouy, l'auteur des aventures du Poulpe, a reçu, pour La clé des mensonges, le Prix du polar 1989. C'est le premier roman que je lis de cet auteur et cela ne sera pas le dernier (j'en ai deux autres dans ma PAL). Paru en folio policier, La clé des mensonges est un roman assez court (180 pages), et haletant, puisque nous suivons deux personnes en cavale à leur corps défendant. Le roman alterne deux récits dans le temps, qui se rejoignent à un moment donné. Cela commence à la gare d'Austerlitz et se termine vers Carcans-Plages, dans la région de Bordeaux. L'histoire est narrée à la première personne par le maréchal des logis de gendarmerie Pierre Zapala, 55 ans, veuf et à 15 jours de la retraite. Il est chargé, avec son collègue Morzodec, d'escorter une jeune femme d'une vingtaine d'années, menottée. Elle est le témoin-clé dans une affaire criminelle, avec en toile de fond un trafic d'armes et d'oeuvres d'art. Dans le train, ils se font tirer dessus par on ne sait qui et Morzodec est tué. La cavale commence pour Zapala et la jeune femme, Alix. Ils sont poursuivis par des tueurs et des policiers. Alix avale une clé qu'elle avait à une chaîne autour du cou. Cet objet de convoitise ouvre un coffret renfermant quelque chose, mais quoi? Au bout du compte, cette partie de l'histoire nous est dévoilée par bribes à la page 120, mais cela demeure flou et reste seulement un prétexte. L'auteur préfère se concentrer sur les deux fugitifs aux rapports d'abord houleux et tendus mais qui finissent par se tolérer et s'entraider, car ils ne peuvent faire autrement. On voit une évolution dans leur relation qui devient un rapport père/fille. Je trouve que le titre "La grande illusion" conviendrait bien. On peut dire que Zapala n'aura jamais autant vécu que ces quelques jours. J'ai aimé ce style direct et ces phrases courtes. A découvrir.

7 mars 2010

Questionnaire "de Rob"

Pour changer un peu des critiques de films (j'en ai encore une douzaine en cours de rédaction), voici un petit questionnaire trouvé (entre autre) chez Rob.

01. Le film que vous possédez mais que vous n'avez jamais vu?

8 1/2 de Federico Fellini.

02. L'album qui ferait une excellente bande originale?

N'importe quel album des Doors (mais c'est déjà fait en partie).

03. Le biopic que vous ne voulez surtout pas voir?

La vie de Romy Schneider (je sais que c'est dans les tuyaux). Sinon, pas intéressée par la vie (et l'oeuvre) de M. Sarkozy sur grand écran.

04. La scène la moins érotique de l'histoire du cinéma?

Il n'y a pas une scène mais toutes celles où l'on voit des actrices se déshabiller sans raison précise. Je pense en particulier à la première séquence de La petite Lily de Claude Miller, Ludivine Sagnier qui se dévêt. Sans intérêt, cela me gêne et ce n'est pas érotique du tout.

05. Le film que tout le monde a vu sauf vous?

 Avatar de James Cameron.

06. Le film que tout le monde a détesté sauf vous?
 
Je sais que le film n'a pas été très prisé, mais moi j'avais trouvé la construction à rebours très originale: il s'agit de 5x2 de François Ozon.

07. La personnalité qui devrait faire du cinéma?

Je ne vois pas. Il y a déjà trop d'acteurs qui ne trouvent pas de rôle.

08. Le film de 2025 que vous attendez le plus?

Dans 15 ans, le 11ème film de Jacques Audiard.

09. Le film des mois à venir qui va vous décevoir?

Peut-être le Alice de Tim Burton. En y pensant, je ne sais pas si l'univers de Lewis Carroll et celui de Tim Burton sont compatibles.

10. Le cinéaste avec qui vous aimeriez boire des coups?

Comme je ne bois pas, c'est dur de répondre. J'aimerais bien discuter avec Claire Denis.

11. L'objet auquel vous aimeriez consacrer un film?

C'est un gros objet: la Tour Eiffel. Je la vois tous les jours ou presque depuis 48 ans. Elle sert immanquablement d'arrière-plan à moult films (surtout américains). Elle mériterait que l'on en fasse une héroïne à part entière.

12. La réplique que vous aimeriez connaître par coeur?

Toutes les répliques écrites par Michel Audiard dans les Tontons Flingueurs de Georges Lautner. 

13. L'acteur/actrice en qui vous vous reconnaissez?

Dominique Blanc.

14. Le festival que vous aimeriez créer?

L'anti-festival de Cannes, dont les critiques "officiels" seraient bannis. Ce serait un festival avec des films choisis par et projetés pour le grand public et récompensés par le même grand public.

15. La chose qu'on ne devrait plus jamais voir au cinéma?

La vulgarité et la bêtise mais c'est un vaste programme.

16. La place idéale dans la salle de cinéma?

Au milieu du milieu avec personne devant.

17. Le nom d'acteur/réalisateur que vous n'arrivez pas à retenir?

Je suis incapable de retenir les noms des acteurs et réalisateurs coréens.

18. Le métier de cinéma auquel vous ne comprenez rien? 

Un métier que je ne comprends pas parce que je ne sais pas en quoi cela consiste: l'étalonnage.

19. Le conseil à donner à un ado qui veut faire du cinéma?

Rester humble en toute chose.

20. La question que vous aimeriez ajouter à ce questionnaire?

"Quel métier du cinéma aimeriez-vous exercer?"
[Ma réponse:] Monteuse. On crée à partir de l'existant.

21. Le film à regarder le 24 décembre au soir?

The shop around the Corner d'Ernst Lubistch.

22. Le film que vous prétendez aimer alors qu'en fait pas vraiment?

Eyes wide shut de Stanley Kubrick.

23. Le film que vous êtes la seule à détester?

Le goût des autres d'Agnès Jaoui.

24. Le film que vous avez honte d'avoir vu?

Le derrière, le film de Valérie Lemercier. J'étais surtout très en colère d'avoir perdu mon temps.

5 mars 2010

The Ghost Writer - Roman Polanski

Brillantissime! C'est le terme qui me vient immédiatement à l'esprit après avoir vu The Ghost Writer, mercredi 3 mars 2010, le jour de sa sortie. Quelle maestria dans la mise en scène, qui se caractérise par sa fluidité, ai-je trouvé. Pour moi, Roman Polanski a amplement mérité sa récompense au dernier festival de Berlin. Quant aux acteurs, je commencerai d'abord par Ewan Mc Gregor qui a trouvé son meilleur rôle à ce jour. Olivia Williams avec ses airs de femme sage joue l'ambiguïté juste comme il faut. Pierce Brosnan interprète un ex-premier ministre très crédible. Tom Wilkinson est impeccable comme souvent. Même Eli Wallach, dans une scène, fait une prestation qui se remarque. Avec The Ghost Writer (adapté d'un roman de Robert Harris), Roman Polanski montre qu'il fait encore partie des très grands du métier. C'est le premier film que j'aime autant de ce réalisateur depuis... Chinatown (en 1974). Un "ghost writer" (un écrivain fantôme) est l'équivalent anglais de "nègre littéraire" en français. Celui qui est le héros de l'histoire (Ewan Mc Gregor) est chargé par un éditeur londonien de corriger ou de réécrire certains passages des mémoires d'un ex-Premier ministre anglais démissionnaire, Adam Lang, retiré aux Etats-Unis sur une île battue par les vents, au large de la Nouvelle-Angleterre. Le cadavre du "nègre" précédent, tombé d'un ferry, a été retrouvé sur le rivage près de la demeure d'Adam Lang. Pour 250000 dollars, le "nouveau nègre" emménage chez Adam Lang, qui est entouré de sa femme, Ruth, et de sa "garde rapprochée". A partir de ce moment-là, parce qu'il est un homme curieux, Le Nègre se retrouve en peu de temps amené à enquêter sur la mort de son prédécesseur, sur les débuts de Lang dans la politique, etc. L'atmosphère se fait de plus en pesante voire menaçante. Le Nègre est seul face aux autres, et doit affronter des situations qui mettent sa vie en danger. Il rencontre des gens et pose des questions. La dernière séquence, fulgurante, où tout se passe "hors champ", est inoubliable.

Si donc vous voulez voir ce qu'est un film bien réalisé (même si je n'y connais rien en cette matière), courez voir The Ghost Writer. Vous passerez un moment de bonheur intense comme le public qui était dans la salle avec moi. Certains spectateurs ont applaudi à la fin. Je n'ai pas vu passer les 2H08 (pour la première fois depuis longtemps). C'est un film prenant, jubilatoire, ambigu, intriguant, ironique, passionnant, virevoltant, angoissant, "hitchcockien" dans le bon sens du terme (et j'en oublie). La musique d'Alexandre Desplat s'harmonise bien à l'ensemble. The Ghost Writer fait d'ores et déjà partie de mes films de l'année. Voir les excellentes critiques de Céline et Pascale.

3 mars 2010

Shutter Island - Martin Scorsese

J'ai trouvé que Shutter Island, le dernier film de Martin Scorsese, démarrait bien (pendant les 20 premières minutes) avec une atmosphère lourde, une image sombre. C'est après que cela se gâte. Par ailleurs, on se sent tout de suite oppressé d'autant plus qu'il n'arrête pas de pleuvoir pendant tout le film. L'inspecteur de police Teddy Daniels et son adjoint Chuck Aule sont à bord d'un bateau qui relie le continent à une île au large de la Nouvelle-Angleterre (USA). Arrivés sur place, ils commencent à enquêter sur la disparition d'une certaine Rachel Solando qui s'est évaporée d'une cellule où elle était internée, dans l'institution psychiatrique pour criminels malades mentaux situé en ce lieu. Auparavant, comme la tempête faisait rage et que le bateau tanguait, Teddy Daniels a eu le mal de mer. C'est le début de son mal-être. L'aspect de l'île est sinistre avec ses bâtiments cernés de barbelés. Les fous les plus dangereux sont emprisonnés dans une sorte d'édifice fortifié. Au loin, un phare domine l'île. En plus de cette Rachel, il semble qu'un autre individu ait disparu, le numéro 67. Je vous passerai les détails de l'histoire, car petit à petit, on se lasse un peu de ce que l'on voit sur l'écran. L'enquête des deux hommes est parasitée par des scènes où Teddy Daniels, en proie à des migraines ou des cauchemars, voit sa femme disparue, à moins qu'il ne se trouve dans le camp de concentration de Dachau (il a fait partie des libérateurs). On se demande où le réalisateur nous emmène. L'utilisation de ces flashback m'a gênée et ralentit l'histoire qui nous intéresse (Le film dure 2H15). La fin m'a parue démonstrative, à la différence du roman, que j'avais lu il y a 4 ou 5 ans, et qui est plus énigmatique, brutale et imprévisible. Leonardo Di Caprio joue bien son rôle mais sans plus (il est vrai que son personnage n'est pas évident). Je décerne une mention spéciale à Patricia Clarkson qui apparaît de manière vraiment sensationnelle dans une scène unique. Emily Mortimer et Michelle Williams sont plutôt pas mal et même bouleversantes par moment. Le film fait un démarrage sur les chapeaux de roue aux Etats-Unis où il est sorti en même temps qu'en France. A vous de juger ce film. Voir aussi les billets très élogieux d'Amanda, de ffred et de Dr Orlof et celui plus mesuré d'Edisdead.

NB: au vu de la plupart des commentaires ci-dessous, je voudrais redire que ce film m'a déçue; et je vous conjure d'aller voir The Ghost Writer.

1 mars 2010

Underworld USA - James Ellroy

Ce n'est pas évident de parler d'un livre aussi foisonnant. Je me contenterai de quelques considérations qui j'espère, vous donneront envie au moins de commencer à lire ce livre. J'ai mis deux semaines pour terminer ce "pavé" de 840 pages imprimé sur papier fin. Le roman de James Ellroy se divise en 5 parties et 131 chapitres. Underworld USA (Editions Rivages) clôt la trilogie commencée avec American Tabloid et American Death Trip (pas lus - AT est planqué, avec une dédicace, derrière mes PAL). L'histoire se passe aux Etats-Unis entre le 14 juin 1968 (peu de temps après la mort de RFK - Robert Fitzgerald Kennedy) et MLK - Martin Luther King) et le 3 mai 1972, en plein règne de Richard Nixon qui à la fin parle déjà de micros cachés au Watergate. Il y a aussi un prologue de 4 pages qui consiste en une description magistrale et très cinématographique du braquage d'un transport de fonds qui a eu lieu le 24 février 1964 à Los Angeles: bilan de 6 morts mais un butin de quelques millions de dollars et plusieurs dizaines d'émeraudes qui disparaissent (c'est le fil rouge de l'histoire: que sont devenues ces émeraudes et à quoi ont-elles servies?). Le reste du roman est un peu de l'histoire de l'Amérique vue par James Ellroy, où Edgar Hoover (homosexuel, raciste et grand patron du FBI pendant 50 ans), Howard Hughes (surnommé Dracula, avionneur milliardaire), Sal Mineo (un des acteurs de La Fureur de vivre de Nicholas Ray), personnages ayant existé, côtoient des personnages a priori fictifs, comme Dwight Holly, agent du FBI, Wayne Trudrow, ancien flic et bon chimiste travaillant pour la pègre, Donald Crutchfield, détective privé, Scotty Bennett, inspecteur de police assassin et violent, Marshall Bowen, un noir qui infiltre des partisans de groupuscule "blacks" qui menacent la tranquillité de l'Amérique "blanche" de Hoover. Il y aussi trois ou quatre très beaux personnages féminins, Joan Rosen Klein, Karen Sefakis, Celia Reyes et Mary Beth Hazzard. C'est un roman où l'on apprend la mainmise des Etats-Unis sur la République Dominicaine (RD dans le texte), et comment HaÏti et les Haïtiens (descendants d'esclaves noirs) sont méprisés par les Dominicains (d'ascendances espagnole et française). Les Haïtiens étant considérés comme de simples tueurs de poules pour les rites vaudous. Puis on apprend aussi comment, en RD, les hôtels et les casinos se sont implantés grâce aux pots-de-vin versé par les Américains au dictateur dominicain de l'époque et à ses sbires. A part ça, je n'ai pas évoqué la narration proprement dite qui est pleine de ramifications compliquées (mais je n'ai pas trop perdu le fil). C'est un roman ample, bien construit, avec un style particulier propre à Ellroy qui utilise beaucoup d'acronymes et des termes peu châtiés. Il y est beaucoup question de drogues de toutes sortes, d'alcool, d'amphétamines, de tortures, de meurtres, de sang versé. Et pourtant, de la tendresse se dégage dans certains passages. Je ne regrette pas ma lecture et puis cela m'a fait plaisir de relire du James Ellroy que j'avais abandonné après Le Dahlia Noir (très bien). Du même auteur, je recommande aussi les trois premiers parus (et qui l'ont fait connaître au public français). Ils sont publiés en Rivages poche: Lune sanglante, A cause de la nuit et La Colline aux suicidés, avec le détective Lloyd Hopkins.

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