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Le blog de Dasola

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9 mai 2011

Le léopard - Jo Nesbo

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Je viens de terminer Le Léopard (Gallimard série noire), le nouveau roman de Jo Nesbo qui est la 8ème enquête d'Harry Hole, cet inspecteur de police norvégien âgé de 40 ans et mesurant un mètre quatre-vingt-treize. J'ai lu en 3 jours les 760 pages de ce roman haletant qui se passe tour à tour à Hong-Kong, où Harry Hole est tiré de sa retraite volontaire pendant laquelle l'opium est devenue sa compagne, ou encore dans les paysages enneigés de Norvège ou même en République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre (1)), où l'on trouve au moins un volcan en activité. Harry Hole enquête donc sur un tueur en série qui supprime la plupart de ses victimes (des femmes) à l'aide de la pomme de Léopold (sortie de l'imagination de l'écrivain semble-t-il), instrument de mort dont je vous laisse découvrir le fonctionnement fatal. Toujours est-il que les victimes se noient dans leur propre sang. On croit qu'à la page 695, le coupable est démasqué: hé bien pas tout à fait. L'histoire comporte plein de rebondissements et Jo Nesbo sait ménager le suspense. Il fait beaucoup référence à son roman précédent, Le bonhomme de neige (que je n'ai pas lu), dont Harry Hole n'était pas sorti indemne (d'où sa fuite à Hong-Kong). Dans Le Léopard, le père d'Harry Hole est à l'article de la mort, Harry se retrouve aussi à être la bête noire d'un autre inspecteur et il a une liaison avec la belle Kaja Solness qui travaille à la brigade criminelle. Tout comme dans Le bonhomme de neige, Harry va laisser des plumes en luttant contre un tueur vraiment sadique. C'est le 5ème roman de Jo Nesbo que je lis après L'homme chauve-souris, Les cafards (mon roman préféré de cet écrivain), Rouge-Gorge et L'étoile du diable. Le léopard est un roman à recommander. Voir le billet de Dominique.

(1) J'avais mentionné le nom de Zaïre (le nom a changé fin 1997) ainsi que Manu me l'a fait justement remarquer. Cette histoire se passe bien de nos jours.

6 mai 2011

Sibérie mon amour - Slava Ross

J'ai vu ce film, sorti en catimini, grâce au conseil d'une collègue (et à une très bonne critique sur le Canard enchaîné). Disons-le tout de suite, Sibérie mon amour de Slava Ross, qui est aussi l'auteur du scénario, n'est pas un film rigolo du tout. L'histoire se passe de nos jours, en Sibérie. Des gens survivent comme ils peuvent dans cette contrée hostile oubliée de tous. On fait, par exemple, la connaissance d'un vieil homme et de son petit-fils Lyochka, qui vivent dans une masure avec une chèvre dans un enclos à côté, avec Dieu qui veille sur eux: ils font des prières régulièrement face à une icône (seul trésor qu'ils possèdent). La nourriture est rare, surtout que des chiens affamés en meute font des ravages et représentent une menace permanente envers les humains et les autres animaux. Orphelin de mère, Lyochka attend le retour de son père. Iouri, son oncle, loge dans une maison de la ville voisine avec sa femme et ses filles. Préoccupé par le sort du vieil homme et de Lyochka, il leur rend régulièrement visite en apportant de la nourriture. Par ailleurs, des rôdeurs pillent les maisons. On découvre aussi une garnison de soldats en attente de filles aux moeurs légères. Le film dégage une grande violence qui est autant suggérée que montrée. Je retiens les cris poussés par une spectatrice bouleversée par une ou deux scènes choquante, dont une avec un homme mangé par les chiens. Néanmoins, la fin du film donne une lueur d'espoir. Je retiens du film: les paysages grandioses de Sibérie, le climat hostile, le comportement sauvage des humains; et, en même temps, le chemin de croix que subit le grand-père pour sauver son petit-fils. Un film à voir si vous avez le moral.

3 mai 2011

Les imperfectionnistes - Tom Rachman

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J'ai acheté ce roman pour la bibliothèque loisirs dont je m'occupe et j'espère que mes lectrices (-teurs) prendront autant de plaisir que moi à la lecture de ce premier roman d'un écrivain à suivre. J'ai été attirée par le titre accrocheur qui a attisé ma curiosité. Les 11 "imperfectionnistes" du titre de ce roman choral travaillent dans un quotidien anglophone anonyme, basé à Rome. Tom Rachman alterne de courts passages qui nous expliquent le pourquoi du comment de la fondation de ce journal (en 1954) et des moments (en 2003-2004) de la vie de différents personnages qui se croisent ou se côtoient sans se connaître: secrétaire, journalistes de diverses rubriques, pigiste, correcteur, DRH, lectrice, rédacteur en chef adjoint, directeur de la publication plus ou moins pathétiques, touchants, crispants, timides, prétentieux, humains quoi! Refusant de se moderniser (mise en ligne sur internet par exemple), et faute d'une vraie politique éditoriale et surtout d'argent frais, ce journal anonyme sera malheureusement dissous en 2004, 50 ans après sa création. Parmi les imperfectionnistes, je retiens les chapitres qui narrent les (més)aventures, à bord d'un avion puis dans un hôtel, de la DRH du journal en compagnie d'un des salariés qu'elle a viré, et celles du pigiste au Caire confronté à un journaliste parasite. Vraiment très très bien. J'ai aimé le style synthétique et les chapitres courts. Ce roman de 370 pages (Editions Grasset) se lit vite. A découvrir.

30 avril 2011

L'étrangère - Feo Aladag

Encensé par la critique, le film allemand L'étrangère de Feo Aladag, sorti il y a une semaine, raconte une histoire tragique ponctuée par des moments de tendresse, mais la fin m'a parue prévisible. En Turquie, Umay, âgée de 25 ans, très malheureuse en ménage, prend son petit garçon Cem avec elle et quitte son mari qui la bat. Elle repart à Berlin, en Allemagne, où vivent ses parents qui l'accueillent d'abord avec joie. Quand ils découvrent qu'Umay ne repartira pas auprès de son mari, l'ambiance se gâte. Les deux frères et la soeur d'Umay lui en veulent beaucoup, ainsi que ses parents, qui deviennent indifférents vis-à-vis d'elle. Leur unique but est de séparer Umay de Cem pour que ce dernier reparte auprès de son père. Umay devient le déshonneur de cette famille très intégrée dans la communauté turque berlinoise. Une réplique du père en dit long: "Ah si elle était un garçon". Néanmoins Umay (la si jolie Sibel Kekilli), longue liane élancée, ne baisse pas les bras pour garder son petit garçon. Elle trouve un travail, reprend des études et rencontre même un homme charmant qui a le béguin pour elle. Malheureusement, suite à quelques scènes terribles, on devine que les choses ne vont pas s'arranger. Même Berlin filmée souvent de nuit apparaît comme une ville menaçante. Je trouve qu'il y a une scène de trop qui rend le film un peu démonstratif, celle où l'on voit le père et ses deux fils pleurer: j'ai pressenti la séquence finale. Ceci mis à part, le film me paraît quand même réussi. La réalisatrice ne fait aucune concession à certaines traditions ancestrales pesant sur les individus et plus particulièrement sur les femmes. En revanche, il faut noter que la religion est relativement peu évoquée. Je ne suis pas prête d'oublier la dernière séquence. Un film que je vous conseille.

27 avril 2011

Le Technicien - Eric Assous

Mon ami ayant lourdement insisté, je vais parler d'une pièce de théâtre qui se donne depuis septembre 2010 au théâtre du Palais-Royal à Paris (ils en sont à la 200ème représentation, nous l'avons vue très récemment). Il s'agit du Technicien qui réunit entre autres le couple Roland Giraud / Maiike Jansen. Je dois dire que l'on passe un excellent moment en leur compagnie. C'est une pièce de boulevard bien écrite qui se déroule dans le monde de l'édition. Mon ami a beaucoup aimé le décor avec plein de livres sur étagère. Séverine, divorcée depuis 25 ans de son mari, a monté une maison d'édition, qui ne marche pas trop mal (ils sont 8 salariés). Un jour, un homme se présente (sans rendez-vous et sans vouloir donner son nom à la secrétaire) pour se faire embaucher. Horreur! C'est son ex-mari, Jean-Pierre, qui vient lui demander de l'aide. Ancien homme d'affaires plus ou moins véreux, il vit maintenant dans le dénuement et au chômage, dit-il. C'est aussi un homme qui, une fois dans la place, sait profiter des opportunités, y compris faire du chantage à bon escient (et tant pis pour qui donne la corde pour se faire pendre). Il est toujours amoureux de Séverine bien que l'ayant quittée pour une autre - il y a fort longtemps. Des révélations nous sont données au fur à mesure que la pièce avance. La pièce qui dure 1H40 sans entracte a une mécanique bien huilée. Maiike Jansen que je n'avais jamais vu jouer sur scène fait preuve d'un grand tempérament comique (elle faisait d'ailleurs partie cette année des "nominées" au Molière pour la meilleure actrice). Les spectateurs, dont mon ami et moi, se sont bien amusés. Voilà une pièce qui mérite son succès et que je vous conseille d'aller voir. Cependant, je regrette, encore et toujours, que le prix des places de théâtre ne soit pas fait pour toutes les bourses - en tout cas quand on veut être bien placé. Il y avait quand même beaucoup de chevelures blanches ou grises dans l'assistance.

24 avril 2011

Le tailleur gris - Andrea Camilleri

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Sous ce titre anodin, Le tailleur gris, se cache un roman (Points Seuil noir) d'une grande noirceur et dont la fin m'a paru insoutenable. C'est un roman anxiogène au possible (il s'agit du premier roman d'Andrea Camilleri que je lis). En Sicile, à Palerme, un banquier vit sa première journée de retraité. Père et bientôt grand-père, il est marié depuis 10 ans avec Adèle, de 25 ans sa cadette. C'est elle qui porte un tailleur gris pour certaines occasions ou pour un changement dans sa vie. Adèle trompe son mari, car c'est une femme qui a un grand appétit sexuel tout en bannissant son mari du lit conjugal depuis 3 ans (sauf quand elle est d'humeur câline). Une semaine après sa mise à la retraite, cet homme (auquel l'auteur n'a pas donné de nom ou de prénom) apprend qu'il est très gravement malade. Adèle devient son infirmière (elle apprend à faire des piqûres) et peut-être son bourreau. Ce que j'ai trouvé particulièrement éprouvant, c'est que l'on devine ce qui va arriver. Pendant les 170 pages, le style de l'auteur reste neutre: c'est terrifiant. Je pense que je lirai un autre roman d'Andrea Camillero avec une enquête du commissaire Montalbano. Toujours est-il que je vous conseille Le tailleur gris - que l'on pourrait peut-être sous-titrer La veuve noire.

21 avril 2011

La pecora nera - Ascanio Celestini

J'ai été une privilégiée, semble-t-il, d'avoir pu rencontrer le réalisateur et l'une des actrices à l'issue de la projection en avant-première du film italien La Pecora Nera (La brebis galeuse) à laquelle j'ai assisté le 4 avril 2011. Ce film, sorti en salles hier 20 avril 2011, est réalisé par Ascanio Celestini, également l'auteur du scénario, de la pièce de théâtre écrite en 2005 (qui fut représentée au Théâtre de la Ville en 2010 interprétée par A. Celestini) et du livre (Editions du sonneur). C'est quelqu'un dont, personnellement, je n'avais jamais entendu parler (il est pourtant très connu en Italie). Selon moi, le film nous raconte l'histoire de Nicola, né en Italie dans la région de Rome au sein d'une famille de bergers durant "les fabuleuses années 60". La maman de Nicola étant morte à l'asile (il y a une scène terrible où Nicola embrasse sa mère mourante), le garçonnet est pris en charge par sa grand-mère, qui élève des poules. Il a du mal à suivre à l'école, toujours au fond de la classe, et la maîtresse le surnomme "la brebis galeuse". Il tombe amoureux d'une camarade de classe, Marinella. Peu après, il est interné (à la demande de son père, certainement) dans un institut privé tenu par des soeurs. En effet, dès 1978, la loi "Basaglia" (du nom d'un psychiatre italien célèbre), qui imposait une approche nouvelle dans le traitement de la maladie mentale, a entraîné la fermeture des asiles psychiatriques publics en Italie. La plus grande partie du film se passe en 2005 (au moment du décès de Jean-Paul II). Dès le début du film, Nicola, le narrateur, nous parle beaucoup en voix off: des martiens, du docteur, des saints, des femmes qui lèchent des hommes nus... Enfermé depuis 35 ans dans un "asile électrique", son discours et son comportement ne m'ont pas paru totalement incohérents, bien que parfois il semble perturbé. Chargé de faire des courses au supermarché, autre lieu d'enfermement, il retrouve Marinella. Cette rencontre va déterminer le reste de sa vie. Je ne peux pas dire que j'ai été totalement enthousiasmée par ce film (je suis restée en dehors, je n'ai pas été touchée, ce que je dis est un sentiment très personnel) mais il y a suffisamment de scènes marquantes (l'enfant qui mange une araignée ou le suicidé contre un radiateur), sans oublier le sourire de Maya Sansa (vue dans Nos meilleures années et qui joue ici Marinella adulte), pour que vous alliez voir le film.

La rencontre - nous étions une quinzaine de personnes (en me comptant) - avec le réalisateur et l'actrice Maya Sansa s'est passée dans les locaux de Bellissima, le distributeur du film. J'ai posé la première question, "Pourquoi ce film et ce sujet?". Restropectivement, je ne suis pas sûre que Celestini ait répondu. C'est un sujet qui lui tient à coeur depuis des années, mais je ne sais pas pourquoi car ce n'est pas un sujet banal et grand public. J'aurais été intéressée de voir la pièce avec lui en scène.

 Voir le billet de Neil.

18 avril 2011

Incendies - Denis Villeneuve

Avant de reparler de films sortis plus récemment et de refaire un billet "livre", je voulais évoquer un film projeté depuis trois mois dans toutes les bonnes salles et que j'ai enfin vu: Incendies de Denis Villeneuve. C'est un très très grand film primé de nombreuses fois (et nominé aux Oscars 2011) que je vous recommande absolument. D'ailleurs, je ne suis pas la seule. Voir le billet de Yohan. Adaptée d'une pièce de théâtre qui fait partie d'une quadrilogie écrite par Wadji Mouawad (parue aux Editions Papier Actes Sud et Babel), cette tragédie à l'antique vous prend aux tripes. Au Canada, Narwal Marwan, une femme de 60 ans, vient de décéder en laissant à ses jumeaux, Jeanne (mathématicienne) et Simon, deux lettres à remettre à leur frère (dont ils ignoraient l'existence) et à leur père (qu'ils n'ont jamais connu, ne sachant pas s'il est mort ou vivant). C'est Jeanne qui décide la première de partir sur les traces de sa mère et de son frère dans un pays du Moyen-Orient. Le film est découpé en plusieurs chapitres dans lesquels on fait connaissance de Nawal (grâce à des flash-backs très habilement amenés) et de toutes les horreurs qui lui sont arrivées: à la fin des années 60, Nawal se retrouvant enceinte sans être mariée, elle fut obligée d'abandonner son fils à la naissance. Devenue une meurtrière par conviction politique, elle fut emprisonnée pendant 15 ans. Auparavant elle fut témoin d'au moins un massacre. En prison, elle fut violée et humiliée mais elle a survécu. Des séquences restent en mémoire: le petit garçon au regard terrible à qui on tond les cheveux, l'explosion d'un car plein de cadavres mitraillés, une cellule de prison où des femmes ont croupi pendant des années, sans parler de Simon qui devine, grâce à une formule mathématique, la terrible vérité. Il faut ajouter que les acteurs sont tous remarquables. A la fin de la projection du film qui dure 2H10, les spectateurs semblaient très touchés. Un grand moment de cinéma. Je n'ai plus qu'à lire la pièce de théâtre qui, sur scène, dure 4 heures.

15 avril 2011

The Company men - John Wells / Morning Glory - Roger Michell

Je voudrais évoquer deux films américains vus récemment, pas inoubliables mais qui font passer un (bon) moment.

The Company men de John Wells bénéficie d'un casting impeccable (Tommy Lee Jones, Ben Affleck, Chris Cooper). Des cadres supérieurs travaillant dans une compagnie de transport se trouvent licenciés du jour au lendemain suite à une fusion de leur société. Les temps deviennent durs dans un pays où les licenciés peuvent être payés 12 semaines de chômage et pas plus (le temps de retrouver un travail), où il faut se résoudre à diminuer son train de vie (plus de golf, on revend sa Porsche, sa belle demeure, etc.), où il faut rabattre ses prétentions. Ils perdent plus ou moins leurs repères, Bobby (Ben Affleck) qui n'est pas un personnage très sympathique (heureusement que sa femme est là pour le remettre à sa place) se retrouve à travailler sur un chantier de construction d'une maison grâce à son beau-frère (Kevin Costner), chef de travaux. Le film est bourré de bonnes intentions et de quelques clichés. Certains remonteront la pente, d'autres non. C'est assez un "film du samedi soir". Les spectateurs avec moi avaient l'air content. Je ne regrette pas de l'avoir vu.

Morning Glory (1) de Roger Michell vous permet de voir Harrison Ford "faire la gueule" du début à la fin de ce film qui nous montre la vie de quelques journalistes ou animateurs télé et comment certaines émissions se préparent. Becky (Rachel Mc Adams, manquant un peu de sobriété), une jeune productrice pleine d'énergie (qui vient d'être virée d'une émission radio) est embauchée pour remonter le taux d'audience de "Daybreak", une émission de télé à bout de souffle diffusée par une chaîne télé en queue des sondages. A force de persuasion et de quelques menaces pécuniaires, elle arrive à persuader Mike Pomeroy (Harrison Ford), un grand journaliste d'investigation sur la touche, d'être co-présentateur de cette matinale avec Coleen Peck (Diane Keaton qui en fait des tonnes sur le registre comique mais avec talent). Morning Glory (1), bien mené et parfois assez drôle, rend hommage au métier de journaliste.

(1) et non Star, comme je l'avais écrit (voir commentaire de Neil ci-desssous)

12 avril 2011

Lire à Limoges - 1er au 3 avril 2011

Avec du retard et je m'en excuse auprès de Keisha en particulier, voici un bref compte-rendu de l'événement qui se passe tous les ans depuis plusieurs années et toujours aux alentours des mêmes dates dans le Limousin (voir mon billet sur l'édition 2007). Un grand Barnum est monté au Champ de Juillet près de la gare des Bénédictins (classée monument historique). Nous sommes à Limoges, capitale du Limousin et terre de ma famille maternelle. Lire à Limoges est un (petit) salon très sympathique. L'entrée est libre et gratuite et de nombreux écrivains sont présents. Beaucoup reviennent tous les ans comme Jean Teulé par exemple. Ils étaient tous assis en rang un peu serrés dans des grands stands tenus par des librairies de Limoges. Cette année, l'invité d'honneur était l'académicien Jean-Marie Rouart mais la personnalité dont tout le monde a parlé était Stéphane Hessel qui dédicaçait, entre autre, Indignez-vous. Il a aussi présidé quelques tables rondes à la superbe médiathèque de Limoges qui se situe à côté de l'Hôtel de ville. Le public n'est pas très jeune mais on sent les passionnés de lecture. Tout est très informel. J'ai bien entendu visité (vu et parlé à) Georges Flipo (un des auteurs présent) qui m'a dédicacé deux de ses ouvrages: La diablada (Edition Anne Carrère), un recueil de nouvelles qui vient d'être réédité, et Le vertige des auteurs (Edition du Castor astral), un roman que j'ai lu pendant mon voyage de retour vers Paris. J'ai beaucoup aimé. Je ne manquerai pas d'en faire un billet. Tout cela pour dire que si vous passez par Limoges fin mars / début avril, une année ou l'autre, allez faire un tour à ce salon, il en vaut la peine, tout comme la visite de la région. Je n'ai malheureusement pas pris de photo, j'avais oublié mon appareil et je le regrette bien.

9 avril 2011

L'agence - George Nolfi

Adapté d'une nouvelle de Philip K. Dick, le film L'Agence (The Adjustement bureau) m'a fait passer un bon moment. C'est une romance sur fond de science-fiction qui se passe aux Etats-Unis à New-York, de nos jours ou bien dans un futur proche, à moins que cela soit dans un passé récent (qui sait?). David Norris (Matt Damon), célibataire, est appelé à devenir sénateur, mais il tombe amoureux au premier regard d'Elise (Emily Blunt), une ballerine qui pourtant disparaît très vite on ne sait où. Ce sentiment amoureux contrarie le Plan conçu par une Agence dirigée peut-être par Dieu lui-même. Commence pour David une recherche pour retrouver Elise qui durera trois ans. Il arrive à ses fins au grand dam des agents de l'Agence. Ces derniers portent des chapeaux Stetson qui leur permettent d'aller d'un endroit à l'autre en passant par des portes (toute distance est abolie). Elles débouchent sur des lieux comme un stade (alors qu'ils étaient dans une rue), un tunnel, un immense parking, un bureau... J'ai été sensible au côté ludique de l'histoire qui traite de la prédestination. Est-on maître de son destin? Est-ce que l'on a notre libre-arbitre? Les effets spéciaux relativement discrets mais très bien fait donnent du rythme, et pour une fois (comme me l'a fait remarquer une collègue), Matt Damon joue le rôle d'un amoureux (sauf erreur de ma part, c'est la première fois que cela arrive), et il le fait avec conviction. Mentions spéciales à Emily Blunt, toujours aussi ravissante, et à Terence Stamp qui joue un personnage savoureux. Les acteurs ont tous l'air de beaucoup s'amuser. Un film distrayant que je recommande.

6 avril 2011

La septième vague - Daniel Glattauer

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Aujourd'hui, 6 avril 2011, paraît la suite, en français. De quoi, me direz-vous? Mais de Quand souffle le vent du nord, bien évidemment. La septième vague, que j'ai reçu en avant-première (merci les Editions Grasset) et dans lequel on retrouve Leo Leike et Emmi Rothner, reprend trois semaines après la fin du premier volume, et puis 3 mois plus tard. Je ne dévoilerai pas l'intrigue, si ce n'est que Leo est revenu de Boston, qu'Emmi et lui se rencontrent en vrai (je ne vous dirai rien sur ce qui se passe entre eux). Je ne dévoilerai pas davantage l'évolution de la relation d'Emmi et de Bernhard, ni la relation entre Leo et Pam rencontrée à Boston. Je vous dirai que les échanges de mails sont parfois très longs, qu'il y a des jolis moments de rhétorique à fleuret moucheté (comme pp.83-84):
"... Réponse (de Leo): Oui, mais (...). Non, pas de mais. Oui!
Réponse d'Emmi:... Puis-je faire une analyse? D'abord le "oui" de l'accord apparemment résolu. Puis la virgule de l'ajout à venir. Puis le "mais" de la restriction annoncée. Puis la ronde parenthèse de l'art typographique. Puis les points de suspension de la mystérieuse hésitation. Puis assez de discipline pour fermer la parenthèse et remballer le trouble anonyme. Puis un point conformiste, pour maintenir un ordre apparent dans le chaos interne. Puis soudain le "non" entêté du refus apparemment résolu. Encore la virgule de l'addition imminente. Puis le "pas" du rejet sans compromission. Puis un autre "mais", résolutoire celui-là, un "mais" qui n'est là que pour montrer qu'il n'y en a plus. Tous les doutes sont sous-entendus. Aucun doute n'est exprimé. Tous les doutes sont balayés. A la fin, se dresse un courageux "Oui", accompagné d'un point d'exclamation entêté..."
Sinon, le ton du roman m'a paru plus grave (je n'ai pas souri comme pour le premier). Leo et Emmi, 37 et 35 ans, ont mûri. Leurs sentiments ont évolué, surtout ceux de Leo qui se rend compte que Emmi est tout pour lui (mais chut, pas un mot de plus). Je vous laisse aussi découvrir la signification du titre "La septième vague". Mon ami, qui n'a pas pu s'empêcher de lire les dernières pages du roman (qu'il va dévorer incessamment sous peu) m'a dit qu'il imaginait bien qu'il pourrait y avoir une suite. Eh bien, je ne suis pas d'accord avec lui. Le roman s'achève naturellement et ce qui doit arriver à Emmi et Leo ne nous regarde plus.

Je remercie à nouveau les Editions Grasset qui ont pensé à moi. Et je vais faire de ce roman un livre voyageur. Merci à celles et ceux qui le souhaitent le recevoir de m'envoyer un mail.
Sinon, la déferlante a commencé: voir les billets de Clara et Cathulu entre autres.

3 avril 2011

900ème billet - déjà.

[Dasola:] Et oui, je suis arrivée à 900 billets, 4 ans et 3 mois après la création de mon blog. On me l'aurait dit à l'époque, je ne l'aurais pas cru. J'ai souvent des moments de doute, de fatigue, de lassitude. J'ai l'angoisse de l'écran blanc. J'aime écrire des billets rapidement, cela m'arrive souvent. Mais parfois, c'est dur d'écrire sur un livre ou un film ou autre chose car je ne sais pas comment en parler (en bien ou en mal). D'un billet par jour au départ, je suis passée à un billet tous les trois jours depuis 4 mois et je me sens plus à l'aise, je suis moins contrainte par les délais de parution. Et malgré les réticences de mon statisticien préféré, je suis contente de mettre des touches de couleur quand je fais un billet sur un livre (avec la photo de la couverture) J'ai toujours autant de plaisir à recevoir des commentaires qu'à en faire. Je dois dire que 99,99% des coms que l'on m'écrit sont gentils. Parfois, ils sont très longs, parfois, il n'y a qu'un mot ou deux.
Maintenant, parlons statistiques et c'est pour cela que je passe le clavier et la souris à mon statisticien qui fait cela très bien.

[Ta d loi du cine:] Certains commentaires aux billets-bilans précédents (centaine ou anniversaire) se demandaient... comment ces statistiques étaient tenues. Je peux aujourd'hui dire avoir développé une petite base de données me permettant de "mouliner", d'une part les pages de gestion des commentaires du blog dasola dans canalblog (et d'en extraire pseudo, email, blog éventuel, date et heure du commentaire, billet concerné), d'autre part les pages des billets eux-même (pour en tirer titre, catégorie, tag...). J'utilise un logiciel appelé filemaker qui permet de gérer pas mal de relations entre les données. Il est possible, par exemple, de regrouper facilement des blogueurs/euses qui sont venus successivement avec différents pseudo, différents blogs et/ou différents emails. Ou de faire des statistiques de longueur, des totaux, etc. Ainsi, je peux dire que la longueur moyenne d'un commentaire est de 240 caractères, on frôle donc les 2 millions de caractères pour les plus de 8240 reçus sur le blog à ce jour. Parmi les 10 plus longs (plus de 3000 caractères chacun), on relève évidemment 5 réponses à des questionnaires! Les 10 plus courts ne dépassent pas 12 caractères. Il est aussi plus facile de voir tous les billets qu'un blogueur donné a commentés (j'ai constaté un "bogue" dans l'affichage du gestionnaire de canalblog après le tri par pseudo: lorsqu'il y a plus d'une page [20 commentaires] pour le même pseudo, on retrouve parfois le même com' d'une page sur l'autre, on peut donc avoir le nombre exact de commentaires mais pas le détail. Passons). Je peux aussi facilement identifier si tel ou tel blogueur suit le blog depuis plus ou moins longtemps... Par exemple, Ffred n'est plus - à ce jour - le recordman du nombre de commentaires (222, tout de même), il est dépassé par Aifelle (225), qui ne suit le blog de Dasola que depuis le 25/10/2008 (contre le 06/02/2007 pour Ffred). Indépendamment des statistiques et pour en revenir à l'humain, je sais que Dasola et Aifelle se sont rencontrées plusieurs fois; Ffred a-t-il été croisé au cinéma? En tout cas, pour savoir ce qu'un commentateur donné écrit de son côté, il me faut toujours aller sur son propre blog, je n'envisage pas de reconstituer l'ensemble de la blogosphère dans mon disque dur!

PS: oups, ne pas oublier de remettre, une fois de plus, la liste des TROIS derniers billets de 2007 qui n'ont pas encore été commentés, des fois qu'ils finiraient par en grapiller un... Par ordre chronologique, ça donne:
L'Ami de la famille - Paolo Sorrentino (Cinéma - 12/05/2007) (1)(1)
Les temps difficiles - Edouard Bourdet (Théâtre - 04/06/2007) (1)
Lumière silencieuse - Carlos Reygadas (Cinéma - 14/12/2007)

(1) Commentaire suscité par le présent billet durant les presque 2 mois où il est resté en page d'accueil du blog.

31 mars 2011

Easy money - Daniel Espinosa

Le 16 mars 2011, j'ai vu, en avant-première, Easy Money (le titre original est Snabba cash) de Daniel Espinosa (né en Suède mais d'origine chilienne par ses parents). L'affiche ne m'inspirait pas plus que cela et je m'attendais à un simple film policier avec des bons, des méchants et pas mal de coups de feu. Et bien pas tout à fait. D'abord, ce film policier (sorti cette semaine, le 30 mars) est suédois. Le scénario est adapté d'un roman (paru en Presse Pocket) de Jens Lapidus (que je ne connais pas du tout). On y suit l'itinéraire de trois hommes impliqués dans un trafic de drogue à grande échelle: JW, un jeune Suédois, beau gosse, fréquente des gens aisés en faisant croire qu'il est issu du même milieu qu'eux alors qu'il vit dans une chambre d'étudiant et fait le taxi pour payer ses études; un Serbe, Mrado, tueur à gages, qui se retrouve à garder sa fille (la mère étant incapable de le faire); et un latino, Jorge, qui vient de s'évader de prison. Avant de s'enfuir de Suède, ce dernier prépare un gros coup: importer une grande quantité de cocaïne. Mais lui aussi a une famille: sa soeur, mariée à un Suédois, attend un bébé. J'ai trouvé que le film était un peu long à démarrer et je me demandais qui était qui, et puis, au fur à mesure du déroulement de l'histoire, on se retrouve dans l'intimité de ces trois personnages avec leurs états d'âme, leur code de l'honneur, leurs doutes. Sans les défendre, on arrive à être proche d'eux. A part l'une des dernières séquences avec une fusillade, la violence n'est pas trop présente dans ce film où l'on peut noter quelques moments de tendresse. La relation de Mrado avec sa fille m'a touchée. Les acteurs, qui me sont inconnus, jouent avec justesse. Dans le dossier de presse, il est dit que certains sont des non-professionnels. Ce polar nordique qui a été un triomphe dans son pays (1 Suédois sur 9 l'a vu!) montre un nouveau souffle du cinéma suédois. Un remake américain est déjà prévu. Je vous conseille ce film (malgré ses maladresses) s'il passe par chez vous.

28 mars 2011

Miss Mackenzie - Anthony Trollope

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Après Quelle époque! dont j'avais dit tout le bien ici, je voulais lire un autre roman d'Anthony Trollope. Dans Miss Mackenzie, j'ai fait la connaissance de Margaret Mackenzie, jeune femme de plus de 30 ans dans les années 1860, à Londres. Après avoir perdu son frère Walter (associé dans une entreprise de fabrication de toile cirée en péril) qui lui a légué une rente confortable de 800 livres, Margaret devient une riche héritière. Trois prétendants se présentent à elle. Elle hésite, n'est pas prête à s'engager entre John Ball, son cousin (qui devait toucher l'héritage), veuf et père de plusieurs enfants, Samuel Rubb, l'associé de son frère prêt à tout pour sauver l'entreprise, et le révérend Maguire très éloquent quand il lit des passages de la Bible mais pas très riche et malheureusement doté d'un oeil défectueux qui le défigure. Vers le milieu du roman, coup de théâtre, Margaret apprend par un notaire qu'elle est redevenue pauvre (l'héritage revient à un autre). Cette nouvelle révélée en une phrase ne décourage pas les trois soupirants (pour différentes raisons). Au bout du compte, il ne se passe pas grand-chose pendant les 500 pages du roman (paru en Livre de Poche). Mais on ne peut qu'admirer l'art de Trollope pour faire vivre des personnages hauts en couleur avec leurs qualités et leurs défauts. On peut se sentir proche de certains d'entre eux qui vivaient dans cette société victorienne (aux classes sociales très distinctes qui ne se mélangeaient pas), où l'argent régissait tout.

25 mars 2011

True Grit - Joel et Ethan Coen

Trois semaines après sa sortie, j'ai vu True Grit et je dois dire que j'ai passé un très bon moment en compagnie de Rooster Cogburn et Matty Ross qui poursuivent en territoire indien (ils n'en croiseront guère) l'homme qui a tué le père de Matty. Je ne qualifierai pas ce film de chef d'oeuvre mais c'est un western assez humoristique même si la fin est plutôt désenchantée. Tout le début avec la première rencontre entre Mattie et Rooster, Mattie qui dort dans un cercueil à côté de pendus, Mattie et la grand-mère qui ronfle, Mattie qui négocie le rachat des poneys, consiste en des scènes très bien faites et assez drôles. Après, mon intérêt s'est peut-être un peu émoussé avec le "méchant" plus bête qu'autre chose qui apparaît très tard dans le film. Mais le Texas Ranger joué par Matt Damon et une bande de hors-la-loi mettent du piment dans l'histoire. On ne devine pas forcément que c'est un film des frères Coen, qui aiment changer de genre à chaque film. Appréciant Jeff Bridges depuis longtemps (et c'est un des raisons qui m'a donné envie de voir le film), j'ai constaté qu'il en fait des tonnes mais avec beaucoup de talent. Il est touchant. La jeune actrice qui joue Mattie s'en sort très bien. Un bon film.

24 mars 2011

Liz nous a quittés

Ca y est, Liz [Taylor] (1932-2011) vient de s'éteindre suite à une insuffisance cardiaque à 79 ans. Elle représentait le Hollywood d'antan, le glamour, c'était une star. Je n'étais pas une inconditionnelle de cette actrice (qui a commencé sa carrière à l'âge de 10 ans) mais je l'avais bien apprécié dans des films tels que La chatte sur un toit brûlant de Richard Brooks (1958), Reflets dans un oeil d'or de John Huston (1967) ou Cléopâtre (1963) et Soudain l'été dernier de Joseph L. Mankiewicz (1959), Une place au soleil de George Stevens (1951) ou dans les deux films de Joseph Losey: Boom et Cérémonie secrète (1968). Elle était plus connue pour ses frasques conjugales que pour ses rôles sur grand écran (et c'est dommage). Mariée 8 fois avec 7 hommes différents (2 fois avec Richard Burton), elle a eu 4 enfants. Je n'ai pas grand-chose à dire de plus si ce n'est que c'est une nouvelle bien triste. Cette belle femme aux magnifiques yeux violet va manquer.

22 mars 2011

Salon du livre 2011

Suite à un gentil mail d'Aifelle qui avait décidé d'aller au Salon du livre de cette année et qui me proposait qu'on s'y retrouve, rendez-vous fut pris le vendredi 18 mars en nocturne. Je la retrouvai en train d'assister à la rencontre Nancy Huston/Sofi Oksanen débattant sur "La femme face à l'Histoire". L'une parle le français, l'autre pas. J'ai pu admirer la magnifique chevelure de Sofi Oksanen et observer ses mimiques très expressives. Je n'avais pas d'objectif précis en tête en allant au salon (sauf que je voulais une dédicace de Jo Nesbo). Toujours est-il que j'ai suivi Aifelle qui s'était très bien organisée en ayant noté à quel stand et quelle heure trouver les écrivains pour la dédicace de leurs ouvrages. Il y eu quelques loupés, des écrivains n'étaient pas présents sur les stands (pas aux heures prévus) ou ils ne restaient pas longtemps (comme Jo Nesbo). Dans l'après-midi de vendredi, Aifelle avait été contente d'avoir pu rencontrer l'écrivain japonais Akira Mizubayashi qui parle très bien le français. J'ai retrouvé à peu près les mêmes exposants que l'année dernière (les mêmes absents aussi d'ailleurs). Les stands m'ont semblé plus petits, tout m'a semblé resserré comme la durée du salon lui-même qui ne durait plus que 4 jours au lieu de 6 les années précédentes. En revanche, la nocturne de vendredi durait jusqu'à 23H00 et samedi, dimanche, le salon durait jusqu'à 21 heures. Je trouve que l'absence des petits éditeurs se fait de plus en plus cruellement sentir. Je me suis attardée au stand Canada Québec, endroit où j'ai pu entendre parler le français avec l'accent de la belle province. Comme tous les ans, j'ai pu apercevoir Amélie (Nothomb) et son chapeau. Je n'ai pas fait de folie en achat mais j'ai eu ma dédicace de Jo Nesbo (le pauvre n'avait pas l'air à l'aise, ne parlant pas français). Puis Aifelle et moi, on a eu, sur du papier A5, une dédicace de Sofi Oksanen (qui d'ailleurs s'est trompée de date) et enfin, une dédicace de Steinunn Sigurdardottir (qu'Aifelle m'a conseillé de lire). Les écrivains acceptent tous de bonne grâce d'être pris en photos, comme Frédérique Deghelt (avec qui Aifelle a longuement conversé), Jeanne Benameur ou encore Jérôme Garcin. Pour un reportage plus exhaustif avec beaucoup de photos, allez sur le site d'Aifelle, ici et .

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P1020058 La signature de Sofi Oksonen

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Celle de Jo Nesbo

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Et enfin celle de Steinunn Sigurdardottir

 

 

 

 

 

 

 

  Et voici mes acquisitions:

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19 mars 2011

We want sex equality - Nigel Cole

Je voudrais tout d'abord dire que le titre sous lequel le film de Nigel Cole est distribué en France, We want sex equality ("Nous voulons l'égalité des sexes") m'a semblé quelque peu racoleur, alors que le titre original Made in Dagenham ("Fabriqué à Dagenham") est plus neutre. Toujours est-il que l'histoire (basée sur des faits réels) se passe en 1968 à Dagenham en Angleterre où étaient implantées les usines Ford. A cette époque, Ford employait 55000 hommes et... 187 femmes. La tâche principale de ces dernières consistait à coudre à l'aide de coupons de tissu (sans qu'on leur fournisse de modèle), les revêtements des portières des voitures sortant des usines. Elles étaient considérées comme des ouvrières non qualifiées et pourtant... Beaucoup moins bien payées que les hommes, elles se mirent en grève avec le soutien d'un contremaître (Bob Hoskins, très bien). Elles réclamaient le même salaire que les hommes: à travail égal, salaire égal. C'était la première fois que des femmes osaient se mettre en grève. Très déterminées dans leur revendication, elles sont arrivées à paralyser la fabrication des voitures. Parmi les grévistes, on fait la connaissance de Rita (Sally Hawkins) qui devient la meneuse de l'action de ces femmes qui ont des personnalités attachantes. C'est un film optimiste, mais en même temps, il fait regretter cette époque où les hommes politiques n'étaient pas inféodés aux hommes d'argent. En l'occurrence, ici, il s'agit de la ministre du travail de l'époque, Barbara Castle (Miranda Richardson, plus vraie que nature) qui sut résister aux menaces de fermeture de l'usine par la direction. Son attitude fut exemplaire et elle sut être diplomate. Le film comporte quelques longueurs et maladresses et quelques histoires annexes n'apportent rien au récit, mais je vous le conseille vivement.

16 mars 2011

La commissaire n'a point l'esprit club - Georges Flipo

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Je n'ai pas résisté quand je l'ai vu chez mon libraire, j'ai acheté et lu le dernier Georges Flipo, La commissaire n'a point l'esprit club (Editions de la Table ronde, 280 pages). Comme j'avais eu une impression mitigée suite à la lecture de La commissaire n'aime pas les vers, j'espérais que la nouvelle enquête de Viviane Lancier me plairait peut-être plus. Hé bien, désolée, mais non. J'ai été très déçue par ce roman (encore plus que l'autre). Il partait avec un handicap de taille: je l'ai lu juste après le Leonardo Padura (le contraste fut rude, je n'aurais pas dû). Viviane Lancier (toujours aussi peu sympathique, selon moi) est envoyée dans un club de vacances à Rhodes où le chef du village club, surnommé "Le King", a été retrouvé pendu en haut d'un mât dans un amphithéâtre. Elle a comme adjoint, non pas son cher Augustin Monot, mais un jeune inspecteur, Willy Cruyff. Je ne vous parlerai pas des personnages aux surnoms génériques ou particuliers tels que "Hétoilas", "Chéris", "Cocos", "Piqûre", "Picole", "Vent-Debout", "Clown", j'en passe et des meilleurs. Je n'ai pas bien compris comment Viviane et Willy arrivaient à démasquer le ou les coupables car je n'ai pas trouvé l'enquête clairement menée et décrite. Sinon, moi non plus, je n'ai pas l'esprit club.

S'il vous plaît, Georges, laissez Viviane à ses amours hypothétiques, à son (mauvais) caractère et à ses régimes amaigrissants et réécrivez des nouvelles, genre dans lequel vous êtes tellement doué (lire ici et ). Voilà, c'est dit.

PS: tous les goûts sont dans la nature: je dois ajouter que mon ami, qui l'avait lu avant moi, avait ri à plusieurs reprises lors des 30 premières pages...

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