Avec mon ami, nous avons passé dernièrement deux dimanches après-midi à
arpenter Paris d'une manière originale, c'est-à-dire en suivant une
"oeuvre d'art" dans le champ de l'Art Street, conçue par l'artiste
néerlandais Jan Dibberts dans le cadre du bicentenaire de la naissance
d'Arago (cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Hommage_a_Arago).
En fait, je ne connaissais pas du tout cette "ligne imaginaire", mais
on nous a offert récemment en cadeau d'anniversaire un livre, Le
Méridien de Paris (Une randonnée à travers l'Histoire), de
Philip Freriks, traduit par Kim Andringa (éditions EDP Sciences /
Observatoire de Paris). Sur les 17 kilomètres entre la Cité
internationale au Sud et le Nord de Montmartre, on a pu nous voir marcher en
regardant par terre, tout fiers de photographier chaque médaillon (en bronze)
découvert (avec son numéro que nous griffonnions à côté), ou tout déçus
face à un trou (plus de médaillon!), ou, pire, à un trottoir asphalté à
neuf et "désaragoïsé". Il y a 16 ans, le projet prévoyait 135 médaillons.
Certains semblent ne jamais avoir été posés? L'idée a été en tout cas
copiée par la "Méridienne verte" en 2000, dont certains bornes sont
proches de nos "Arago". Le livre donne quelques détails historiques ou
anecdotiques sur le voisinage du méridien, ou indique quelques maisons
ou monuments remarquables. François Arago avait sa statue pas loin de l'Observatoire de Paris, il ne reste plus que le socle. La statue a été fondue au cours de la deuxième guerre mondiale et n'a pas été remplacée.
Voici la façade du socle avec simplement le nom et les dates de François Arago
Et voici le derrière du socle où l'on aperçoit l'un des médaillons encastré au milieu.
Malgré quelques approximations qui ont fait
enrager mon ami, je recommande de se munir du livre et de partir pour la
balade qui s'apparente à un jeu de piste. Si l'on prévoit de faire tout le trajet en une seule fois,
peut-être vaut-il mieux partir du Nord: en sens inverse, la montée est
rude sur la fin. Quand le Guide indiquait que le médaillon avait déjà
disparu à sa dernière édition (2007), je ne me déplaçais même plus vers la droite ou la gauche pour
un simple trou ou son absence. Mais, j'ai compté, on a fait une soixantaine de photos!
Ceux qu'on a ratés, c'était parce qu'il aurait fallu visiter le Louvre
(et l'on n'était pas un dimanche gratuit), ou qu'ils devaient être sous
un étal de marché ou les pieds de consommateurs à une terrasse de café. Il y en a un au pied du Moulin de la Galette à Montmartre que l'on ne peut pas voir car fermé au public. Dernière anecdote, à Montmartre, cette voiture garée sur le trottoir en "stationnement interdit" pile
sur le (dernier) médaillon à observer (encore heureux, à 20 centimètres près, si le pneu
avait été dessus, nous ne l'aurions même pas repéré...).
Et c'est aussi à Montmartre, rue Lepic, que nous avons fait une halte dans une boutique qui vend des vins et spiritueux (on a pris un jus de fruit!). La boutique s'appelle "La cave de Gaston Leroux" et elle est tenue par la propre petite-fille de l'écrivain qui était toute contente de nous en parler.
Nous avons fait une agréable promenade, pas trop fatigante et ludique. Je vous la recommande avant que d'autres médaillons disparaissent.