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Le blog de Dasola
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litterature anglophone
16 novembre 2016

Numéro 11 - Jonathan Coe / Rencontre avec l'écrivain

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Malgré le billet en demi-teinte de Clara, je voulais lire cette sorte de suite de Testament à l'anglaise. Je ne regrette pas ma lecture bien au contraire, j'ai  beaucoup aimé Numéro 11 (sous-titré "Quelques contes sur la folie des temps") de Jonathan Coe (Editions Gallimard, 444 pages), que j'ai lu en 24 heures. Le roman se compose de cinq parties distinctes: "La tour noire", "Le come-back", "Le jardin de cristal", "Le prix Winshaw" et "What a whopper! (C'est énorme!)". Rebecca Wells et Alison Doubleday sont les personnages principaux qui servent de fil rouge à ces histoires où le nombre "11" apparaît subrepticement. Tout se déroule pendant une période de 12 ans, entre 2003 et 2015. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu Testament à l'anglaise pour apprécier ce roman. Rebecca Wells, qui a 10 ans en 2003, passe beaucoup de temps chez ses grands-parents avec son amie Alison, une métisse (son père qu'elle n'a pas connu était noir). Dans "La tour noire", les deux filles vont rencontrer, dans une vieille maison délabrée située au 11 Needless Alley, deux personnages singuliers: une femme, "la folle à l'oiseau", et un Chinois cadavérique soucieux de retrouver une carte à jouer représentant une araignée (la phobie de Rachel). Dans "Le come-back", quelques années ont passé, la mère d'Alison, Val, travaille (de moins en moins) dans une bibliothèque (suite à des restrictions budgétaires). Ne pouvant plus se chauffer chez elle, elle prend l'habitude de prendre le bus n°11 et de faire le tour de Birmingham. C'est alors qu'Alison est sélectionnée pour participer à une émission de téléréalité en Australie. Elle est censée être une personne connue pour avoir composé jadis une chanson qui eut beaucoup de succès. Ce qui se passe pendant l'émission est un cauchemar que Jonathan Coe sait admirablement décrire. Dans "Le jardin de cristal", un homme, le mari d'un professeur de Rachel n'a de cesse de retrouver la pellicule d'un film disparu appelé "Le jardin de cristal". C'est dans un container portant le numéro 11 que se passe le dénouement. Dans "Le prix Winshaw", on refait connaissance de deux parentes proches de l'horrible famille Winshaw. L'originalité du prix Winshaw est qu'il récompense un autre prix (littéraire ou autre). Pendant la remise du prix, il se passe des choses pas banales à la table n°11. Et je vous laisse découvrir ce qui se passe dans la dernière partie: c'est en effet "énorme". Un roman ludique, énigmatique, horrifique, très anglais. Je conseille.

PS: le 17 novembre en début de soirée, j'ai eu l'occasion d'assister à une rencontre avec Jonathan Coe à la Maison de la poésie à Paris. Un journaliste posait des questions et Jonathan Coe, qui comprend bien le français, répondait par l'intermédiaire d'une interprète. J'ai appris entre autre que le titre Numéro 11 se référait au fait que c'est le onzième roman de l'écrivain, et cela fait aussi référence au 11 Downing Street (adjacente au 10 de la même rue) à Londres (les Britanniques disent tout simplement "Number 11") qui est la résidence du Chancelier de l'échiquier, le ministre des finances et du trésor. Cette rencontre qui a duré 1H15 sera diffusée sur France Culture l'été prochain. A l'issue de cette présentation, Coe a fait des dédicaces, dont mon exemplaire de  Testament à l'anglaise. J'ai passé un très bon moment.

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8 septembre 2016

Un bouddhiste en colère - Seth Greenland / Surtensions - Olivier Norek

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Voici deux romans empruntés en bibliothèque cet été.

J"ai lu le premier suite à un billet lu sur le blog de Colette. J'ai pris un certain intérêt à cotoyer, dans Un bouddhiste en colère de Seth Greenland (Editions Liana Levi, 410 pages plaisantes), la famille de Jimmy Duke, ex-policier renvoyé pour avoir désobéi à des ordres de sa hiérarchie: il avait sauvé un chien de l'euthanasie. Bruno (c'est le nom du chien) est devenu le fidèle compagnon de Jimmy. Depuis, Jimmy essaye de gérer son stress et sa colère en s'initiant au bouddhisme par internet. L'histoire se passe a Palm Springs, en Californie, où les températures sont souvent caniculaires. Jimmy a deux frères. L'aîné, Randall, un homme politique, est en pleine campagne électorale. Dale, le benjamin, sort tout juste de prison. Lourdement handicapé, il se déplace en fauteuil roulant. Randall est le père de la jeune Brittany et l'époux de Kendra, bisexuelle qui a eu une courte liaison avec Nadine, son professeur de tennis. Cette Nadine entretient par ailleurs une relation avec un policier, Harding Marvin (responsable du renvoi de Jimmy), qui soutient Mary Swain, la rivale politique de Randall (j'espère que vous suivez). Plusieurs concours de circonstances malheureux, dans lesquels Dale est impliqué, vont amener Jimmy derrière les barreaux. Je ne vous en dit pas plus. C'est un roman distrayant qui m'a plu. La fin pourrait présager qu'il y ait une suite mais ce n'est pas sûr du tout.

Je passe à Surtensions (Editions Michel Lafon, 500 pages haletantes) d'Olivier Norek, c'est son troisième roman et c'est le troisième que je lis. J'ai beaucoup aimé retrouver Victor Coste et son équipe, Sam, Ronan et Johanna. On est tenu en haleine jusqu'au bout. Cela commence avec le meurtre "gratuit" d'un jeune homme de confession juive après son kidnapping. Le meurtrier est arrêté. De là, on fait la connaissance d'Alex[andra] Mosconi, la seule femme d'une famille de mafieux corses, qui va tout faire pour faire évader son jeune frère condamné pour cambriolage. Je vous laisse découvrir le lien entre les deux affaires qui s'entremêlent avec d'autres. Certaines ne sont qu'effleurée. Une fois de plus, Olivier Norek démontre son talent de conteur qui tient en haleine ses lecteurs. Lire les billets de Zazymut, Cannibales lecteurs et Lea Touchbook.

27 août 2016

Une histoire de tout, ou presque... - Bill Bryson

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Pendant trois ans, Bill Bryson a potassé quantité de livres et de documents et s'est entretenu avec des scientifiques pour arriver à ce livre de presque 600 pages qui se lit comme un roman. Une histoire de tout, ou presque... (Editions Petite bibliothèque Payot) explique l'infiniment grand et petit, ou pourquoi l'océan Pacifique est moins salé que l'océan Atlantique. J'ai approfondi mes connaissance sur la tectonique des plaques: l'Afrique remonte vers le nord, l'Australie descend vers le pôle sud, etc. J'ai aussi appris que le parc de Yellowstone aux Etats-Unis était en fait un mégavolcan qui, s'il se réveillait, provoquerait un cataclysme inimaginable. J'ai encore appris que la lune qui a permis en partie la vie sur terre s'éloigne de notre planète de 3,75 cm par an. Le livre parle des atomes, des molécules, de la radioactivité, des dinosaures, de l'eau, de l'apparition de la vie sur terre, de nos ancêtres hominidés, de la datation de la terre, comment on a pu mesurer la distance entre la terre et le soleil, etc. Il évoque les centaines de scientifiques qui depuis Newton ont permis de faire connaître un peu les mystères de notre terre et ceux de l'univers. Ce livre de vulgarisation est très accessible, amusant, intéressant, distrayant, enrichissant, etc. Je vous conseille de le lire. Merci Mr Bryson.

PS: et on ne va pas me demander de rédiger d'autres phrases alors qu'il fait 28,5° chez moi ce 26 août au soir!

2 juillet 2016

Prix du roman FNAC 2016

Sélectionnée en 2013 et 2014 mais pas en 2015, j'ai à nouveau le plaisir de faire partie des lecteurs/adhérents de l'enseigne à qui on a demandé de lire cinq livres (parmi une série de 242 ouvrages qui paraîtront à partir de fin août pour la rentrée littéraire). J'ai donc reçu mes cinq livres le 1er juin. Il fallait les avoir lus pour le 6 juilet 2016 au plus tard. J'ai terminé le 5ème il y a cinq jours.

Mes lectures m'ont dans l'ensemble été agréables, mais j'ai peiné pour terminer deux d'entre elles.

Sur les cinq, trois ont été écrits par des femmes (une Canadienne anglophone et deux Britanniques). Deux des livres sont des premiers romans. Les deux écrivains masculins sont un Français et un Canadien francophone.

Je vous donne mes impressions en bref:

Eclipses japonaises d'Eric Faye, Editions du Seuil, m'a plu. Il évoque le cas de Japonais de toutes conditions enlevés dans les années 70 par des espions de la Corée du Nord. Ces Japonais, hommes, femmes et même adolescentes, seront retenus de force en Corée et obligés d'enseigner la langue japonaise et les coutumes nippones à de futurs espions. On apprend aussi que des Américains ont été kidnappés après avoir déserté le conflit vietnamien. Ils resteront des années sur les terres de Kim Jong-un. Ce roman paraît le 18 août prochain et il fait 225 pages. A lire.

Je continue avec L'année la plus longue du Canadien francophone Daniel Grenier. C'est un premier roman à paraître le 17 août en France (Editions Flammarion, 390 pages). Il a rencontré un grand succès public et critique au Québec. J'avoue que je n'ai pas été totalement convaincue par l'histoire d'Aimé Bolduc, né le 29 février 1760, qui vieillit d'un an tous les quatre ans. Tel un vampire, le temps n'a presque pas de prise sur lui (mais il ne boit pas de sang). Il va traverser deux siècles d'Amérique du nord. Son lointain descendant, Thomas Langlois, né aussi un 29 février (en 1980) connaîtra semble-t-il le même destin. La première partie qui fait 100 pages m'a bien intéressée. Après, c'est long, très long (comme la vie d'Aimé). Au détour de phrases, j'ai noté quelques expressions comme "chaise berçante" (pour rocking-chair).

L'histoire du roman Le Naturaliste de Alissa York (Editions Liana Levi, à paraître le 8 septembre 2016, 320 pages) se passe au XIXème siècle, en 1867. Iris Ash, qui vient de perdre brusquement son mari Walter, part en expédition le long du fleuve Amazone, accompagnée de sa dame de compagnie, Rachel Weaver, une jeune Quaker, et de Paul Ash, son beau-fils, un métis passionné par les livres. Walter qui était un grand amoureux des reptiles de toutes sortes voulait en rapporter pour les naturaliser ou les garder vivant dans un immense vivarium afin de les observer. Iris, Rachel et Paul vont être aidés dans leur entreprise par l'oncle et la tante de Paul. Iris, très douée en dessin, fait des croquis des nombreux animaux capturés pendant leur périple. C'est une histoire originale mais il n'y a pas vraiment de conclusion. Je suis restée sur ma faim.

M pour Mabel d'Helen McDonald (Fleuve Edtions, 380 pages, à paraître le 25 août 2016) est un récit autobiographique. Helen McDonald, qui enseigne à Cambridge, a une passion pour la fauconnerie depuis toujours. Elle concentre son récit sur sa rencontre avec une femelle autour qu'elle prénomme Mabel. On suit toutes les étapes qui permettent à Helen McDonald de tisser un lien avec Mabel autour. C'est un oiseau difficile à apprivoiser. Pendant cette période, le père d'Helen McDonald dont elle était proche, meurt subitement. Elle en est très marquée et cela se ressent dans sa relation avec Mabel. J'ai retenu de ce livre qu'apprivoiser un faucon demande du temps, de l'énergie, et de la patience. J'ai trouvé ce livre un peu long à cause des références à des carnets de notes écrits par un certain Mr White dans les années 30, qui a lamentablement échoué en voulant apprivoiser un faucon nommé "Gos".

Je termine par mon livre préféré (et de loin), Les mots entre mes mains, un premier roman de Guinevere Glasfurd (Editions Préludes, 435 pages que j'ai "dévorées", à paraître le 24 août 2016). L'histoire divisée en courts chapitre se passe aux Pays-Bas, entre 1632 et 1640. Il s'agit d'une histoire d'amour méconnue entre René Descartes (en exil) et une jeune servante, Helena Jans Van der Strom. De cette relation naîtra, en 1635, Francine qui mourra 5 ans plus tard de la scarlatine. Ce premier roman est centré sur le personnage d'Helena, qui a appris à lire et à écrire toute seule. Elle a une forte personnalité. Elle ne se laisse pas faire. Elle appelle Descartes "Monsieur". Ce roman m'a vraiment emballée. Je ne sais pas s'il sera dans les 30 romans finalistes pour le prix du roman Fnac. Toujours est-il que j'espère que vous le lirez quand il paraîtra.

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21 juin 2016

Spooner - Pete Dexter

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J'ai emprunté ce roman dans la nouvelle bibliothèque de la Canopée, aux Halles, à Paris. J'ai été attirée par le "papillon" jaune entre deux pages demandant au lecteur de donner son avis sur ce roman. En un mot: enthousiasmant. Ce roman avec des parties autobiographiques m'a emballée. Spooner (Editions de l'Olivier, 546 pages), paru en 2011, narre l'histoire de Warren Spooner sur plus de 40 ans, de sa naissance à l'âge adulte. Dès sa naissance, Spooner a mis sa maman Lily à rude épreuve. L'accouchement a en effet duré 56 heures! Il est sorti peu de temps après Clifford, son frère jumeau mort-né. Spooner n'a pas connu son père mort peu de temps après sa naissance, mais il a eu la chance d'avoir un beau-père assez exceptionnel en la personne de Calmer Ottosson, ancien officier de marine qui s'interrogera longtemps sur le comportement de Spooner, toujours prêt à faire de grosses bétises: faire pipi dans les chaussures du voisin par exemple. Mais Spooner est un personnage très attachant, et on n'arrive pas à lui en vouloir. La maman, Lily, une démocrate convaincue, a souffert de crise d'asthme et d'allergies jusqu'à sa mort. Doué pour le base-ball mais gravement blessé et couturé de partout, Spooner deviendra journaliste. J'ai tout de suite aimé le style et le grand sens de la narration de ce roman souvent drôle que je recommande chaudement, tout comme Carmadou. Des romans comme celui-ci, j'en redemande.

6 juin 2016

La femme qui avait perdu son âme - Bob Shacochis

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La femme qui avait perdu son âme de Bob Shacochis (finaliste du prix Pulitzer 2014) fut, en ce qui me concerne, une lecture quelque peu laborieuse (comme l'écriture de ce billet), et pourtant que d'éloges de la part des critiques et des libraires! Ce roman peut faire l'objet du challenge "pavé de l'été" avant l'heure. Edité aux Editions Gallmeister, La femme qui avait perdu son âme fait 780 pages (!). Imprimé en petits caractères, ce roman que Shacochis a mis 10 ans (!) à écrire est découpé en 5 parties plus ou moins intéressantes se déroulant à des périodes et dans des lieux différents. Les phrases sont longues et les dialogues plus ou moins intégrés dans le corps du texte, sans guillemets. Ce n'est pas une lecture reposante. La première partie se passe à Haïti en 1996, après la chute de Duvalier. Une photojournaliste, Dottie Chambers, connue sous d'autres noms comme Jackie Scott, Renee Gardner ou Dorothy Kovacevic, vient d'être tuée sur le bord d'une route de l'île. C'est la femme qui disait avoir perdu son âme. Comme cela se passe en Haïti, il est question de culte vaudou et d'intervention des troupes américaines. J'ai trouvé cette partie assez difficile à suivre avec beaucoup de personnages. Dans la deuxième partie, que j'ai appréciée, l'écrivain fait un retour en arrière en 1944-45: en Croatie, un garçonnet, Stjepan Kovacevic, 8 ans, est témoin du meurtre de son père par un bosniaque musulman. Il gardera toute sa vie une haine contre les Musulmans. Plus tard, il deviendra un sous-secrétaire d'Etat à Washington sous le nom de Steven Chambers. Il s'agit du père de Dorothy (Dottie). La troisième partie (qui m'a aussi bien plu) se passe à la fin des années 80. Dorothy a 17 ans et elle rejoint son père en Turquie, à Istanbul. Elle va servir d'appât dans un piège tendu par son père pour démasquer un homme. Rien que cette partie fait 240 pages. Dans les deux dernières parties, on revient à la grande Histoire, où l'on apprend comment quelques individus comme Chambers sont à l'origine de la chute du Mur de Berlin ou de la guerre en Afghanistan.

Pour conclure, par rapport au résumé de la quatrième de couverture, je m'attendais à autre chose de ce roman, qui m'a déçue en partie et qui aurait pu faire 300 pages de moins: j'ai fait un gros effort pour le terminer. Lire les billets plus enthousiates de Leatouchbook, encoredunoir, Undernierlivre, motspourmots, et lireaulit.

Je serais plutôt en accord avec ce qui est écrit dans ce billet en ajoutant que j'ai lu ce roman l'esprit très reposé (et heureusement).

17 mai 2016

Meurtres à Willow Pond - Ned Crabb

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Meurtres à Willow Pond de Ned Crabb (Edition Gallmeister, 420 pages) remplit son contrat de lecture distrayante (si, si). C'est un vrai "page turner". Les morts sont violentes, les personnages (presque) tous antipathiques (même la première victime). Cela se passe dans le Maine de nos jours, au bord d'un lac, dans un lodge où viennent des gens fortunés. Iphigene (Gene) Seldon, 77 ans, est la maîtresse des lieux. Elle se comporte en tyran au langage peu châtié qui humilie ses neveux et nièce futurs héritiers de la fortune familiale. Mais Iphigene a décidé de changer son testament et veut en faire part lors d'un week-end. Pour ce faire, outre ses neveux Brad (un alcoolique), Merrill (une accro à la cocaïne) et Kipper (un homosexuel), elle a demandé à Alicia et Six Goodwin, ses cousins, d'être présents. Il faut préciser que Brad et Merrill, considérés comme les meilleurs pêcheurs de l'Etat, sont séparés et en instance de divorce de leurs conjoints qui ne valent pas mieux. Excepté Alicia et Six, tous les personnages ne pensent qu'à l'argent et ne rêvent que de se débarrasser de Gene. Leurs voeux sont exaucés quand, lors d'un gros orage, Gene est assassinée de manière brutale. Bien évidemment, les suspects sont nombreux. Je vous laisse découvrir les rebondissements de l'intrigue (dans laquelle le lecteur se perd un peu) et faire connaissance avec les enquêteurs: le shérif Benson et son adjoint Caleb ainsi que Tom (Thomasina) Barclay, une inspectrice et docteur en psychologie criminelle. Un roman vraiment sympa à lire pour la galerie des personnages.

Lire les billets d'Hélène et de Sandrine.

21 avril 2016

Le chien arabe - Benoît Séverac / Le blues de Bertie - Alexander McCall Smith

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Après les Chevelues, un roman policier original qui se passait au temps des Gaulois, Benoît Severac (qui vit à Toulouse) a écrit une histoire qui se déroule de nos jours. Le chien arabe (Edition La Manufacture de livres, 284 pages), lu en un week-end au retour du dernier salon Quai du Polar, m'a emballée. Ce roman noir se passe dans le quartier des Izards au nord de Toulouse (l'un des plus mal famés de la ville rose, où l'islamisme radical fait des ravages) en plein été, époque où Toulouse est une fournaise. Nourredine Ben Arfa, le caïd du quartier, attend une "livraison" de Barcelone. Il se sert de chiens rottweilers comme "mules" afin de transporter de la drogue. Le même soir, Samia, sa soeur, emmène au cabinet vétérinaire l'un des chiens qui n'arrive pas à éliminer la drogue dans ses intestins. La vétérinaire, Sergine Ollard, 1m88 pour 80kg, qui vient d'être quittée par son petit ami, éprouve très vite de la sympathie pour Samia. Sergine va vite se retrouver dans une lutte entre deux camps, aussi dangereux l'un que l'autre. J'ai aimé la fin plutôt optimiste. Un bon roman bien écrit à découvrir. Je remercie M. Séverac pour la gentille dédicace à mon ami.

 

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Pour une lecture détente, je conseille maintenant Le blues de Bertie (Editions 10/18, 303 pages), le 7ème tome de la série "44 Scotland Street". On retrouve Bertie, toujours 6 ans 3/4, qui aimerait se faire adopter par une nouvelle famille. Matthew et Elspeth embauchent Anna, une jeune nounou danoise, pour s'occuper de leurs triplés, trois garçons. Anna se révèle une "nounou en or", qui par son sens pratique et d'organisation gère avec maestria toutes les situations et soulage les parents qui peuvent enfin se reposer. Domenica et Angus préparent à vivre ensemble puisqu'ils vont se marier. Stuart, le papa de Bertie, est admis dans une loge maçonnique, au grand dam de son épouse Irène, toujours aussi insupportable. J'arrête là l'énumération de quelques péripéties de ces histoires que je suis avec sympathie depuis le premier tome.

26 janvier 2016

Des garçons bien élevés - Tony Parsons / Fleur de cactus - Barillet et Grédy

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Après Keisha et Dominique, je vais à mon tour dire du bien des Garçons bien élevés de Tony Parsons (Editions de La Martinière, 430 pages), un polar plutôt bien mené mais qui ne m'a pas paru révolutionnaire et qui m'a semblé avoir un air de "déjà lu" (pas d'exemple précis, mais impression générale).  Max Wolfe, qui vient d'être nommé à la brigade des homicides à Londres, se retrouve à enquêter sur un homicide puis sur un deuxième. La première était un banquier, le deuxième était un SDF. Les points communs entre les deux victimes? Ils ont été égorgés, et vingt ans auparavant ils étaient dans la même classe d'un collège anglais assez chic, Potter's Field "dernière demeure des chiens royaux" (ceux d'Henry VIII). Grâce au prologue, dès le début du roman, on comprend les liens qui unissent les victimes, le forfait qu'ils ont commis. En revanche, on veut savoir qui est leur meurtrier, et pourquoi il a attendu si longtemps pour se venger. Max Wolfe qui est le narrateur de l'histoire vit avec sa fille Scout et Stan, un chien King Charles qu'il vient de lui offrir. Le roman étant écrit au présent de narration, le roman se lit vite.

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Ceci n'ayant rien à voir avec cela, je voulais recommander une pièce de théâtre qui triomphe à Paris, Fleur de cactus de Barillet et Grédy (écrite en 1964) qui se joue au théâtre Antoine. Michel Fau, qui fait la mise en scène et joue le rôle principal, donne la réplique à Catherine Frot. Les autres comédiens sont tous très bien. Je suis allée voir le spectacle mardi dernier, 19 janvier 2015. J'avais acheté les places dès novembre. Je pense que ça se joue à guichet fermé jusqu'au 21 février 2016 (date de la dernière représentation à Paris) avant que la pièce ne parte en tournée en province (enfin j'espère). Le spectacle dure deux heures. Il n'y a pas un temps mort grâce aux décors peints et mobiles. Nous avons passé une très bonne soirée. D'ailleurs, mon ami a acheté le texte de la pièce. Il faut noter tout de même (une fois de plus) que le prix des places n'est pas donné. 

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27 décembre 2015

Perfidia - James Ellroy / Une contrée paisible et froide - Clayton Lindemuth

Avant de faire mon bilan lecture 2015, voici deux romans policiers très différents qui valent le détour.

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Je commence par Perfidia de James Ellroy (Editions du Seuil), terminé depuis quelque temps déjà. Ce roman compte plus de 800 pages (qui se lisent relativement vite). Il s'agit du premier tome d'une nouvelle trilogie qui se passe pendant la deuxième guerre mondiale. Perfidia vient du titre d'une chanson écrite par un Mexicain, Alberto Dominguez, et publiée en 1939, qui a été en particulier interprétée par Glenn Miller et son orchestre. L'histoire se passe à Los Angeles entre le 6 décembre (veille de Pearl Harbour) et le 29 décembre 1941. Le fil rouge de cette histoire où l'on retrouve des personnages fictifs (déjà présents dans certains romans précédents d'Ellroy) et des personnes ayant réellement existés, est l'assassinat sanglant d'une famille de quatre Japonais: un père et une mère et leurs deux enfants d'une même famille. Le sergent Dudley Smith, personnage familier pour ceux qui connaissent l'oeuvre de James Ellroy, est sur l'affaire. Dudley Smith est un sergent de police peu recommandable qui se gave d'amphétamines pour tenir le coup. Perfidia constitue un roman foisonnant qui parle du futur confinement des Japonais habitant aux Etats-Unis, de la menace communiste à éradiquer, d'Hollywood de cette époque. James Ellroy a un style bien à lui. Il utilise le présent de narration et écrit souvent des phrases brèves. Il n'a pas peur de se répéter. C'est de cette manière que le lecteur ne se perd pas malgré tous les personnages présents. Il donne une certaine importance aux personnages féminins dont l'actrice Bette Davis. Quand le roman s'achève, plein de questions sont en suspens. Je pense que je lirai la suite quand elle paraîtra.

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Je passe à Une contrée paisible et froide de Clayton Lindemuth que j'ai eu envie de lire grâce à La Petite souris et Claude Le Nocher que je remercie. Pour une fois, je mentionnerais le nom du traducteur, Brice Matthieussent, traducteur chevronné des romans de Jim Harrison entre autres. L'histoire se passe en 1971 dans le Wyoming au coeur de l'hiver. Le texte est écrit essentiellement à la première personne. L'action se passe sur 24 heures avec des retours en arrière dans le passé. Les deux narrateurs principaux sont, d'une part, le shérif Bittersmith, 72 ans obligé de partir à la retraite dans un jour (on ne lui pas donné le choix); et d'autre part Gale G'Wain, âgé de 19 ou 20 ans, qui est accusé du meurtre de son employeur, Burt Haudesert. Gale est traqué par ce shérif violent qui abuse de son pouvoir (surtout sur les femmes). Gale ne veut pas s'enfuir sans Gwen, la fille de Burt, qui a un don de voyance. Elle pressent que telle ou telle personne va mourir d'ici peu. Au fur et à mesure du récit, on apprend des choses assez terribles sur les personnages et les violences subies par d'autres. La fin laisse un goût d'amertume, car que de vies gâchées. C'est un roman qui ne laisse pas indifférent. 

23 octobre 2015

Livres lus en septembre et octobre 2015

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J'avoue avoir toujours un peu de mal à écrire des billets sur les livres que je lis: je n'ai pas toujours grand-chose à en dire, même de ceux qui m'ont plu. C'est plus facile avec les films. Toujours est-il que voici un billet qui regroupe six romans.

Je commence par La Maladroite d'Alexandre Seurat (Edition La brune au Rouergue, 120 pages éprouvantes). Un texte poignant sur une enfant maltraitée dès son plus jeune âge par son beau-père et sa mère. Tout le récit (inspiré d'un fait divers) est écrit au présent de narration. Différents témoins de ce drame prennent la parole: l'institutrice, la pédiatre, la tante, la grand-mère, l'instituteur, la directrice, le policier, la médecin scolaire, le frère (pas très souvent). Diana, la petite fille martyrisée, est la seule que l'écrivain appelle par son prénom. On sait dès le début que cela se termine mal. L'écrivain ne porte aucun jugement. Il décrit l'impuissance des protagonistes cités qui n'ont rien pu faire ou qui n'ont pas compris ce qui se passait. Un roman qui m'a plu. Lire les billets de Noukette, Cathulu, Eimelle, Stephie et Leiloona.

Autant j'avais trouvé que Home était un roman éblouissant, autant Délivrances de Toni Morrison (Editions Christian Bourgois, 200 pages) ne m'a pas convaincue plus que cela. L'histoire ne m'a pas du tout passionnée. Cele se passe de nos jours. Le personnage central du roman s'appelle Lula Ann, surnommée Bride. Elle a une peau noire comme l'ébène alors que sa maman Sweetness passe pour une femme blanche. Bride est une femme ravissante qui sait se mettre en valeur. Elle travaille dans une entreprise de cosmétiques. Elle vient de se faire "plaquer" par Booker qui est parti en disant: "t'es pas la femme que je veux". Bride n'aura de cesse de reconquérir Booker. Son chemin va être semé d'embûches. C'est à vous de vous faire une opinion. Lire les billets d'Hélène, Noukette, Cathulu.

Pour Evariste (Editions Gallimard, 165 pages), je remercie François-Henri Désérable qui, pour son premier roman, m'a fait découvrir (un peu) Evariste Galois (1811-1832), mathématicien français de génie qui est mort en duel à l'âge de 20 ans. Il semble qu'on ne sache rien sur la vie de ce jeune homme qui a découvert les mathématiques à 16 ans en lisant, en très peu de temps, Euclide, Gauss, Cauchy et Euler. Il a donné son nom à une branche des mathématiques, la théorie de Galois. Son génie en mathématique ne fut découvert que 15 ans après sa mort (il fut enterré à la fosse commune) quand Joseph Liouville, professeur de Polytechnique publia "Les papiers d'Evariste Galois". C'est un livre à découvrir mais dont le style peut hérisser le poil à certains (comme Eva). Je vous livre un ou deux phrases: "Le 27 juillet 1830 tombait un mardi, le 28 un mercredi. Le 29 un roi" ou "... avant février 1830, date à laquelle il dépose son grand oeuvre à l'Académie, ce mémoire sur Les conditions de résolubilité des équations par radicaux qui est à l'Algèbre ce que le Requiem est à la musique, la Saison du gamin des Ardennes à la poésie". Tout le roman est écrit de cette manière et l'écrivain s'adresse directement au lecteur. Lire les billets de Laure, Zazimut et Pierre D.

J'ai lu La fractale des raviolis de Pierre Raufast (Edition Folio, 234 pages) pendant ma croisière norvégienne. Peut-être avais-je d'autres préoccupations en tête mais je ne me souviens pratiquement plus des intrigues de ce roman gigogne très agréable à lire. Tout commence par un plat de raviolis bourré de digitaline. Une femme veut assassiner son mari qui la trompe depuis toujours. Mais un grain de sable menace son plan. Que faire, se dit-elle alors que son propre père aurait pris une décision très rapide comme dans l'épisode Pussemange. De Pussemange, on passe aux sorcières de Barofk, puis c'est un certain Paul Sheridan qui entre en scène, etc., etc., etc., jusqu'à l'épilogue "Le destin" où on retrouve la narratrice du début qui se demande comment sortir du pétrin dans lequel elle s'est mise. Je répète, un livre vite lu et assez vite oublié (en ce qui me concerne). Lire les billets de Philisine Cave, Keisha, Jérôme, Piplo.

Je continue avec le nouveau Yves Ravey, Sans état d'âme (Edition de Minuit, 120 pages), dont j'avais apprécié Un notaire peu ordinaire. Gustave Leroy dit Gu est le narrateur de cette histoire assez noire. Gustave est chauffeur poids lourd. Il est amoureux depuis son enfance de Stéphanie, sa voisine. Ils ont le même âge. Blanche, la mère de Stéphanie, était la patronne du père de Gustave. La vie de Gustave bascule quand il apprend que Stéphanie en aime un autre, un certain John Lloyd, qu'elle a rencontré on ne sait comment. C'est un simple touriste. Du jour au lendemain John Loyd disparaît sans laisser de traces. Gu y est pour quelque chose. C'est un roman court, très concis. La résolution de l'histoire m'a paru expédiée un peu rapidement. Lire les billets de Laure, Cannibalelecteurs, Shangols

Je termine avec Neverhome de Laird Hunt (Editions Actes sud, 258 pages) qui se passe pendant la guerre de Sécession. Un couple, Bartholomew et Constance (la narratrice), mène une vie calme dans une ferme de l'Indiana jusqu'à ce que la guerre de Sécession éclate. C'est Constance qui en habit d'homme s'enrôle, sous le nom d'Ash Thompson, dans l'armée des confédérés, à la place de son mari Bartholomew qui est moins résistant qu'elle. On suit Constance dans ses marches forcées. Elle est au plus près des combats. Tireuse d'élite, elle n'hésite pas à tuer hommes ou écureuils. Quand elle sauve une femme menacée de viol, ses camarades lui donne le surnom de "Gallant Ash". Elle souffre du froid, du manque de nourriture, du manque d'hygiène. Ayant été séparée de son régiment, elle décide de revenir vers sa ferme pour revoir son Bartholomew. Sur ce chemin du retour, elle a repris des habits féminins. Elle croise des personnages souvent excentriques. A un moment donné, croyant qu'elle est une espionne de l'armée de l'Union, des soldats sudistes la font prisonnière. Enfermée dans un asile de fous, elle arrive à s'échapper. C'est un roman ample, imagé, descriptif où le rêve et la réalité se mélangent. Un très beau portrait de femme. Lire les billets d'Efelle, Charibde27 et Winniethepooh

5 octobre 2015

Les enfants de l'eau noire - Joe R. Lansdale / Germania - Harald Gilbers / La moisson des innocents - Dan Waddell

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Je voulais tout de suite rassurer La petite souris (j'aime beaucoup son site), je ne veux pas du tout marcher sur ses plate-bandes, mais il se trouve que j'aime beaucoup le genre "polar" qui est un domaine vaste et j'en ai lu pas mal récemment. En voici une première série de trois. La suite, très bientôt.

Je commence avec Les enfants de l'eau noire (Editions Denoël, 350 pages) de John R. Lansdale (auteur des enquêtes avec Hap Collins et Leonard Pine) qui, après Les marécages, a à nouveau écrit une histoire très sombre qui se passe dans les années 30 dans l'est du Texas. Vivant dans des familles pauvres, Sue Ellen, Terry et Jinx, âgés de 16 ans découvrent par hasard le corps de May Linn, une de leur camarade qui a été lesté avec une machine à coudre dans le fleuve Sabine. May Linn rêvait d'Hollywood et c'est pourquoi les trois jeunes gens incinèrent le cadavre et décident d'emporter les cendres en Californie. Pour ce faire, ils volent l'argent d'un hold-up qui va leur permettre de payer leur voyage. Leur périple va connaître beaucoup de péripéties dont une rencontre avec un pasteur qui a un secret qui lui pèse. Ils voyagent sur un grand radeau tout en étant poursuivis par un shérif véreux et un être monstrueux surnommé Skunk. Le récit très vivant et haletant est écrit à la première personne, Sue Ellen étant la narratrice. En revanche, j'ai trouvé que la traduction n'était pas terrible. Je ne sais pas ce que vaut le texte original.

Dans Germania d'Harald Gibers (Editions Kero 415 pages), nous voici revenus en mai et juin 1944 à Berlin. Les bombardements sont incessants mais les Allemands croient encore à la victoire. Dans la capitale du Reich, une, deux puis trois femmes sont retrouvées mortes, nues et mutilées devant des monuments aux morts de la première guerre mondiale. L'enquête est menée par un gradé de la SS qui recrute Oppenheimer, un ancien policier méticuleux qui été déchu de ses droits car il est Juif. Oppenheimer n'a pas été déporté car il est mariée avec une aryenne et vit dans une maison "juive". Ce roman permet à l'écrivain de décrire la vie à Berlin pendant cette période trouble. En ce qui concerne l'intrigue, elle est très bien menée (je ne saurais dire si son argument est crédible), un bon premier roman à découvrir.

J'ai été contente de diminuer ma PAL en lisant le troisième roman de Dan Waddell, La moisson des innocents (Rouergue noir, 310 pages) paru en mars 2014. Dibb et Schofield ont été condamnés en 1992 à de lourdes peines de prison et pourtant ils n'étaient âgés que de 9 et 10 ans. Ils ont battu à mort un vieil homme, Kenny Chester, ancien mineur dans le comté de Northumberland. 20 ans plus tard, Dibb et Schofield libérés depuis quelques années et menant une vie discrète sous une nouvelle identité connaissent une fin tragique: l'un s'est immolé par le feu et le deuxième est empoisonné à la nicotine. L'inspecteur Grant Foster, que l'on a découvert dans Code 1879 et Depuis le temps de nos pères, est chargé de l'enquête. Il apprend qu'une liste de personnes ultraprotégées a été volée au ministère de l'intérieur. Sur cette liste figuraient le nom des deux victimes ainsi que celui de Nigel Barnes, le généalogiste et ami de Foster. J'ai beaucoup apprécié l'intrigue qui permet à Nigel d'apprendre des choses de son passé et en particulier qui étaient ses parents biologiques.

28 juillet 2015

Je suis Pilgrim - Terry Hayes (Challenge pavé de l'été 2015)

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C'est la troisième année que je m'inscris chez Brize au challenge "pavé de l'été" (merci à elle). Après 2666 de Roberto Bolaño et Les corrections de Jonathan Franzen, je me suis attaquée à un thriller écrit par Terry Hayes qui comporte 900 pages. Le narrateur, dont on ne saura jamais le vrai nom, est un homme qui a écrit un livre de référence en criminologie et médecine légale. Il a aussi travaillé dans le passé dans les services secrets. Quand le roman commence, il est appelé à titre d'expert sur la scène d'un crime à New-York. Une femme a été sauvagement assassinée et rendue méconnaissable. L'homme qui utilise comme nom de code Pilgrim devine que ce crime a été commis par une femme et qu'elle s'est inspirée de son ouvrage pour effacer tous les indices. Cette affaire va servir de contrepoint au reste de l'histoire dans laquelle Pilgrim va nous raconter l'histoire du Sarrasin. En Arabie Saoudite, le Sarrasin assiste à l'exécution de son père par décapitation. Ce dernier, zoologiste de profession, avait critiqué la famille royale. Le Sarrasin n'aura de cesse sa vie durant d'assouvir sa vengeance contre la famille des Saoud et leurs alliés, les Américains. Le roman tient en haleine et jusqu'au bout on se demande si le Sarrasin traqué par Pilgrim va arriver ou non à ses fins. Malgré les 900 pages, le roman se lit vite. C'est un "page-turner" idéal pour l'été. Personnellement, j'aurais aimé que l'histoire du crime du début soit plus étoffée. Elle m'a paru presque plus passionnante que le reste. L'auteur nous fait voyager de Djeddah (en Arabie Saoudite) au Liban puis en Afghanistan; des Etats-Unis pour repartir en Allemagne avant de repartir dans la région de Bodrum en Turquie. Je ne suis pas aussi enthousiate que je m'y attendais mais pourquoi pas?

1 juillet 2015

Livres lus et non commentés depuis le 09/06/15 (suite)

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Duane est amoureux de Larry McMurtry (Editions Sonatine, 233 pages) est la suite (et fin) de Duane est dépressif. On retrouve Duane qui revient de son séjour en Egypte. Dès son retour dans sa ville de Thalia au Texas, il fait la connaissance d'Annie Cameron, une jeune géologue à la poitrine avantageuse qui a été engagée dans l'entreprise pétrolifère familiale par le fils de Duane. Duane se remet un peu au vélo mais il abandonne assez vite car son coeur donne des signes de faiblesse. Cela ne l'empêche toutefois pas de vivre une liaison charnelle assez intense avec sa psy Honor Carmichael (je rappelle que cette dernière est lesbienne). Le roman est relativement court. C'est sympathique à lire mais j'avais préféré Duane est dépressif.

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Meurtre chez les Magdaléniens de Sophie Marvaud (Nouveau monde éditions, 275 pages) m'a été offert par mon ami qui l'avait repéré dans la publication Archéologie quoi de neuf?. L'histoire est résumée dans le titre. Dans ce polar préhistorique, Sophie Marvaud nous fait remonter très loin dans le temps, il y a 15 000 ans. La France d'alors bénéficie d'un climat agréable, sec et ensoleillé. Les rennes, les bisons, les rhinocéros, les loups sont les animaux que l'on rencontre. Ils sont chassés par des petits groupes nomades. Au début du roman, l'auteur nous fait une liste assez complète des personnages de l'histoire. Ils appartiennent tous au Clan des Grandes-Mains-Blanches, des chasseurs-cueilleurs qui peuplent ce qui est maintenant la Dordogne. Les noms sont évocateurs: Vitesse-de-Bison, Générosité-d'Aurochs, Fierté-de-Mégacéros, Agilité-de-Bouquetin, etc., qui font tous partie du groupe familial des Quatre-Encoches. Ce groupe guidé par une chamane appelée Puissance-de-licorne vient d'atteindre l'Océan-du-bout-monde (l'Océan Atlantique). Là, Iranie, une jeune fille du clan, meurt soudainement. Elle semble s'être noyée. Puissance-de-licorne qui voulait en faire son élève devine très vite qu'Iranie a été assassinée. Sur le chemin du retour vers la Vézère se déroulent pas mal de péripéties que je ne vous raconterai pas. J'ai trouvé le roman plaisant, assez original vu le contexte, mais je n'ai pas arrêté de me référer à la liste des personnages au début du livre, car ce n'est pas facile de retenir "qui est qui" avec ces noms à rallonge. En tout cas, avec ce roman, on prend conscience que les passions humaines (luxure, colère, envie, orgueil) pouvaient déjà exister plausiblement il y a 15 000 ans.

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Je termine avec La fille du train de Paula Jenkins (Editions Sonatine, 380 pages), qui  est recommandé par quelques grandes enseignes de librairies, et dont Spielberg a acheté les droits pour une adaptation au cinéma. J'avoue, pour ma part, que je m'attendais à autre chose. J'ai eu une impression de déjà vu. Je dis "vu" car j'ai vu au moins un téléfilm américain qui traitait du même sujet. Rachel prend régulièrement le même train entre Londres et la banlieue. Elle a l'habitude pour se distraire de regarder par la vitre, lors d'un arrêt, une maison où vit un jeune couple. Elle s'imagine plein de choses sur eux. Elle leur donne des prénoms. Un jour la jeune femme du couple (qui s'appelle Megan) disparaît. L'histoire est racontée à la première personne par des femmes, Rachel, Megan, puis Anna (je vous laisse découvrir qui c'est). C'est surtout Rachel qui est le personnage central, elle est le détonateur. Mais Rachel est une alcoolique, elle n'arrête pas de boire tout le temps (on comprend pourquoi à la fin): je dois dire que c'est un peu lassant et répétitif comme ressort dramatique. Pour moi, ce n'est pas le polar de l'année. A vous de voir.

25 juin 2015

Livres lus et non commentés depuis le 09/06/15

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Le bourreau de Gaudí d'Aro Sáinz de la Maza (Actes noirs, 660 pages) a attiré mon attention quand Dominique en a fait un billet. Dans ce roman que j'ai trouvé un peu long, c'est surtout Barcelone et Gaudí qui sont les personnages principaux de l'histoire. Ca m'a donné envie de revoir la capitale catalane où j'ai séjourné trop brièvement. Milo Malart, un inspecteur de police qui a été mis à pied par mesure disciplinaire, est réintégré pour ses talents d'enquêteur. La police en a bien besoin. On lui adjoint Rebecca Mercader, une jeune fliquette formée aux méthodes américaines. En 2010, à un mois de la venue de Benoît XVI qui doit consacrer la Sagrada Familia, un homme est retrouvé pendu et carbonisé à un balcon de la casa Milà (la Pedrera), un des bâtiments emblématiques contruit par Gaudí. Un deuxième crime ne tarde pas à se produire: un notable barcelonais a été attaché et brulé vif dans le parc Guëll. Puis un journaliste de la télé subit le même sort; et enfin une juge d'instruction est enlevée et sequestrée. L'enquête piétine et le lecteur s'impatiente. Il y a pas mal de digressions en rapport avec la vie personnelle de Milo, ce qui ralentit le rythme de l'histoire. C'est tout de même un roman qui se lit bien. On découvre au fur et à mesure les motivations des assassins (il y en a deux), en apprenant que des crimes annexes se sont déroulés tous les 10 juin (jour de la mort de Gaudí) depuis plus de 20 ans. Je ne vous en dit pas plus. Le roman aurait gagné à faire 200 pages de moins.

 

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Collusion de Stuart Neville (Rivages noir, 460 pages,) est la suite et fin des Fantômes de Belfast. On y retrouve Gerry Fegan, un ex-tueur de l'IRA, réfugié aux Etats-Unis. Apprenant qu'il est recherché par un homme qui lui en veut beaucoup, il revient à Belfast. Là, il croise la route de Jack Lennon, un policier catholique, qui, lui, espère retrouver sa fille Ellen âgée de six ans. La maman d'Ellen a des liens de famille avec ceux qui en veulent à Fegan. Par ailleurs, un tueur appelé "Le Voyageur" (on ne saura jamais son nom) est aux trousses de Fegan. Lennon et Fegan vont s'allier bien malgré eux contre des ennemis de tous bords: catholiques et protestants, flics et truands. Le récit est haletant avec la traque de Fegan par "Le Voyageur". C'est un roman qui se lit vite et qui confirme le talent de narrateur de Neville...

..., talent que l'on retrouve dans Ratlines (Rivages/Thriller, 390 pages) qui se passe en 1963 à Dublin. 18 ans ont passé depuis la fin de la seconde guerre mondiale, mais on apprend par ce roman que d'anciens nazis ont trouvé refuge en Irlande (pays resté neutre mais plutôt en faveur des alliés pendant le conflit). Neville a choisi de prendre des personnes ayant existé pour narrer cette histoire d'exfiltration d'anciens nazis où tous les coups sont permis. Albert Ryan, un lieutenant qui travaille dans le renseignement, est chargé par le ministre de la justice de l'époque, Charles Haughey (1925-2006), d'enquêter sur l'assassinat d'un de ces anciens nazis vivant sur le sol irlandais. Il va se retrouver à affronter Otto Skorzeny (1908-1975), une fripouille qui a été un proche d'Hitler et qui a aidé à l'évasion de Mussolini en 1943. La mission de Ryan est très risquée. Je ne vous dirai pas comment il s'en sort, d'autant plus qu'un agent du Mossad s'en mêle. Un roman qui m'a plu.

9 juin 2015

L'Enfer de Church Street - Jake Hinkson

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Repéré chez La petite souris, L'enfer de Church Street de Jake Hinkson nous conte une histoire violente et sanglante mais où transparaît un peu de douceur par moment. Ce roman de 230 pages fait partie d'une nouvelle collection en semi-poche, Neo noir, éditée par Gallmeister (Sept titres sont déjà parus ou vont paraître). Malgré la noirceur du sujet, je me suis attachée au personnage de Geoffrey Webb, un homme très obèse, au bout du rouleau, dont on fait la connaissance quand il est braqué par un malfrat dans une station-service en Oklahoma. Qu'à cela ne tienne, Geoffrey Webb ne se laisse pas faire. Il a seulement besoin de compagnie pendant son trajet qui doit l'emmener à Little Rock en Arkansas. Pour ce faire, il promet au braqueur 3000 dollars pour qu'il l'écoute pendant les 3 ou 4 heures du voyage. Geoffrey raconte sa vie qui a été une descente aux enfers dès sa naissance (son père alcoolique le battait). Devenu aumonier au sein de l'Eglise Baptiste pour Une Vie Meilleure, Geoffrey se rend compte qu'il est à l'aise pour prendre la parole en public. Il découvre "une des vérités fondamentale de cette vie: la plupart des gens veulent seulement que vous leur disiez ce qu'ils ont envie d'entendre". Il sait manipuler les gens par la parole. Peu de temps après son arrivée dans l'Eglise Baptiste, Geoffrey, âgé d'une vingtaine d'années, croise pour la première fois Angela, seize ans, la fille du pasteur. Il en tombe amoureux au premier regard et à partir de là tout va de travers. Les morts s'accumulent. Mais on n'arrive pas à détester Geoffrey devenu un tueur suite à un enchaînement d'événements malheureux. Je n'ai pas réussi à le condamner malgré ses actes meurtriers. En arrière-plan, l'écrivain brosse un portrait grinçant de l'Eglise Baptiste. Un roman que je vous conseille.

6 juin 2015

Les douze tribus d'Hattie - Ayana Mathis

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J'avoue tout de suite que je m'attendais à autre chose du premier roman "éblouissant" (dixit la 4ème de couverture) d'Ayana Mathis (Editions Gallmeister, 300 pages). Hattie est une afro-américaine qui, en 1925, vient d'avoir des jumeaux à 17 ans. Arrivée de Georgie en 1923, elle s'est installée à Philadelphie avec son mari August. Les titres de chapitre qui composent le roman se réfèrent aux prénoms des onze enfants (cinq garçons et six filles) et une petite-fille d'Hattie. En 1925, les deux jumeaux d'Hattie, Philadelphia et Jubilee (un garçon et une fille), âgés de sept mois, souffrent d'un refroidissement. Ils sont gravement malades. Dans le chapitre suivant, en 1948, il est question de Floyd, joueur de trompette dans un "jazz band" à la sexualité trouble: il aime autant les garçons que les filles (situation pas évidente pour un Noir, à cette époque, aux Etats-Unis). Puis nous passons à Six, un garçon de quinze ans qui en 1950 va devenir un rêvérend prêcheur dans une église baptiste. Je m'arrête là, ne voulant pas évoquer chacun des chapitres. L'histoire s'arrête en 1980 avec Sala, la petite-fille d'Hattie. Hattie est réellement le personnage central de cette histoire, une femme, une mère et une épouse déçue par son mari. Elle restera marquée par la disparition de ses deux premiers enfants. Elle ne croit pas vraiment en Dieu et elle considère que le monde n'est pas gentil. Elle a un caractère difficile, effrayant parfois ses enfants quand ils sont petits. Elle ne semble pas très maternelle mais ses enfants ont été tout pour elle. Hattie a dû se battre jour après jour pour donner à manger aux siens. Le reproche principal que je ferais au roman est que tout est survolé. On ne sait pas ce que deviennent les enfants d'Hattie, les années passant. D'un chapitre à l'autre, on n'entend plus parler d'eux ou presque. Et certains chapitres ne m'ont pas touchée plus que cela. Enfin, j'ai trouvé que l'écriture d'Ayana Mathis n'avait rien d'exceptionnel. Une lecture pas vraiment indispensable selon moi. Lire les billets d'Alex-mot-à-mots, d'Anne, d'Evalire.

10 mai 2015

Miniaturiste - Jessie Burton

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Une fois de plus, je remercie Dominique pour ses bons conseils de lecture. J'ai "dévoré", le week-end dernier, Miniaturiste (Editions Gallimard, 490 pages), le premier roman (déjà un grand succès en Grande-Bretagne) d'une jeune Anglaise qui est aussi actrice. Jessie Burton a imaginé une histoire prenante autour d'une maison miniature ayant vraiment appartenu à Petronella (Nella) Oortman. Cette maison est aujourd'hui exposée au Rijksmuseum à Amsterdam. L'histoire nous fait remonter dans le temps, à la fin de 1686 (entre mi-octobre et fin décembre) à Amsterdam. Nella Oortman, 18 ans, mariée depuis un mois, arrive chez son mari, Johannes Brandt. C'est un mariage arrangé et pas encore consommé. Johannes, assez bel homme et âgé de 39 ans, est un riche marchand très en vue dans cette ville dans laquelle règne une grande intransigeance religieuse et morale et où les guildes sont puissantes. Johannes est en affaire avec la VOC (la Compagnie Néerlandaise des Indes Orientales, qui faisait naviguer des centaines de bateaux de part le monde). Dès son arrivée, Nella doit affronter la froideur de Marin, soeur cadette de Johannes. Le frère et la soeur n'ont à leur service que deux domestiques (Cornelia et Otto) alors que la demeure, située au bord d'un canal, est très grande. Johannes, s'absentant souvent pour ses affaires, offre à Nella un cadeau pas banal (pour éviter qu'elle ne s'ennuie): une magnifique maison miniature exacte réplique de leur demeure. Nella est un peu vexée car elle considère ce présent comme un jouet. Puis elle décide de jouer le jeu et commande à un miniaturiste de quoi meubler cette maison. Les créations de l'artisan, que Nella n'arrive pas à rencontrer (toutes les commandes sont passées par écrit), sont très réussies et certaines sèment le trouble chez Nella (je vous laisse découvrir pourquoi). A partir de là, l'histoire prend un tour différent: les personnages se dévoilent, des secrets sont mis au jour. Nella montre beaucoup de maturité, malgré ses 18 ans. Un roman que vous ne lâcherez pas dès que vous l'aurez commencé.

4 mai 2015

Le blues du braqueur de banque - Henning Jensen / Rouge est le sang - Sam Millar

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C'est en lisant un billet de Cathulu et au vu de la couverture que j'ai lu ce roman assez savoureux. J'avertis tout de suite que le titre Le blues du braqueur de banque d'Henning Jensen (Editions Babel, 220 pages) est assez trompeur. Le braqueur n'est que le narrateur de cette histoire rocambolesque d'un crime presque parfait (mais pas tout à fait). Max est le conseiller politique de Tom, le Premier ministre danois en place. Ils sont amis d'enfance. Cela n'empêche pas qu'à la suite d'une dispute dans un hangar à bateaux, Max tue Tom en lui assénant un coup sur la tête avec une bouteille de whisky. Max, sachant normalement se sortir de situations de crises politiques et diplomatiques avec brio, tombe sur un "os" en la personne de Signe, une jeune femme qui été témoin (indirect) du meurtre. On suit avec intérêt les péripéties qui vont amener Max à rencontrer le braqueur de banque. Un roman distrayant qui se lit vite.

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Je passe maintenant à un roman très noir et violent de Sam Millar, Rouge est le sang (Point Seuil, 275 pages). C'est le troisième que je lis de l'écrivain après Les chiens de Belfast et Poussière tu seras. Après un prologue où un homme est exécuté comme traître pendant le conflit nord-irlandais, l'histoire se passe vingt ans plus tard. Paul Goodman, âgé d'une vingtaine d'années, se fait engager dans un abattoir après une période de chômage. Cet abattoir est dirigé par Shank, un homme peu recommandable. Shank est épaulé par ses deux filles, Violet, un être très violent au visage défiguré, et Geordie, qui souffre d'une myopathie. Avec son meilleur ami Lucky (avec qui il joue au billard) et qui est témoin involontaire d'un crime, Paul va se retrouver en fâcheuse posture. Je vous laisse découvrir les liens qui unissent Paul et l'homme exécuté vingt ans auparavant, et comment un certain Philip Kennedy va devenir une sorte de justicier et sauver Paul. J'avoue que j'aime le style de l'écrivain, donc je conseille malgré la noirceur de l'histoire.

25 avril 2015

Un membre permanent de la famille - Russell Banks / Attention au parquet! - Will Wiles

Je viens d'achever coup sur coup, un recueil de nouvelles de l'Américain Russell Banks (je n'avais encore rien lu de cet écrivain) et le premier roman d'un écrivain britannique Will Wiles, né aux Indes.

Je commence par douze nouvelles écrites par Russell Banks, rassemblées dans un recueil portant le titre de la seconde des nouvelles, Un membre permanent de la famille (Actes sud, 240 pages). Leur longueur est variable mais elles ne dépassent pas une trentaine de pages. J'ai vraiment beaucoup aimé huit nouvelles sur douze (ce qui n'est pas mal). Parmi elles, mes deux préférées sont Un membre permanent de la famille (il s'agit d'une chienne) et Blue (assez horrifique). Dans Un membre..., un couple, parent de trois filles, vient de se séparer. La garde alternée pour les trois filles ne posent pas de problème. En revanche, pour les animaux de la famille, les choses ne se déroulent pas aussi simplement: autant le chat mâle appelé Scooter est considéré comme le chat du père (et il s'installe chez lui), autant Sarge, la vieille chienne arthritique, à moitié aveugle et presque sourde, n'arrive pas à s'habituer la séparation de cette famille qu'elle considère comme sa meute. La fin de la nouvelle laisse un sentiment de tristesse. Dans Blue, à Miiami, Ventana, une femme noire, ayant économisé pendant trois ans, a bien l'intention de s'acheter une voiture pour être un peu plus indépendante. Ventana, 47 ans, va dans un concessionnaire de voitures d'occasion qu'elle a repéré depuis un moment avec 3500 dollars cachés dans son corsage. Ventana étant arrivée en fin d'après-midi va jusqu'au fond du parc pour regarder les voitures. Personne ne fait attention à elle et la voilà enfermée. Tout à coup, elle se retrouve face à face à un énorme pitbull, toutes babines dehors. Je vous laisse découvrir ce qui va se passer. Personnellement, l'histoire m'a fait peur. Comme d'autres nouvelles du recueil, Russell Banks termine son histoire de manière abrupte alors qu'on aimerait savoir ce qu'il va se passer. J'ai aimé le style très concis de l'écrivain. Lire le billet d'Eva.

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Et maintenant, je passe à Attention au parquet! (Liana Levi, 295 pages) qui est un roman loufoque, ordonné (il se passe sur une période de huit jours), un peu long au démarrage, mais au final, j'ai beaucoup aimé cette histoire dans laquelle le narrateur va vivre un cauchemar éveillé. Ce narrateur, dont on ne connaîtra pas le nom, quitte Londres pour un pays d'Europe de l'ancien bloc de l'Est afin d'occuper temporairement un bel appartement appartenant à son ami musicien Oskar, maître du bon goût. En effet, l'appartement respire la propreté et il est meublé avec goût. Il est clair, bien agencé. Le sol est entièrement recouvert d'un parquet en chêne français sans défaut. Les locataires de l'appartement sont deux chats joueurs que le narrateur doit nourrir. Il doit les empêcher d'aller sur le sofa et les fauteuils du salon. Tout est luxe et volupté. Oskar, quant à lui, est parti à Los Angeles afin de régler son divorce. Il a laissé à son ami plein d'instructions sur des feuillets disséminés dans tout l'appartement. Les recommandations sont particulièrement précises concernant le parquet en cas "d'accident": tâches, rayures, etc. J'ai suivi avec beaucoup d'intérêt à partir du cinquième jour (p.145) la descente aux enfers vécue par la narrateur. Je vous laisse découvrir comment il en est arrivé là. C'est un roman grinçant mais somme toute assez drôle malgré la fin tragique d'un chat et d'une femme de ménage (mais chut!).

Lire les billets de Clara et Cathulu.

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  • * Blog créé le 09/01/2007, transféré sur Canalblog en juin 2007, migré à l'insu de son plein gré sur l'outil Overblog en février 2024 *
  • 2707 billets (au 28/04/24), dont tous ont eu au moins un commentaire
  • 33 176 commentaires (au 27/04/24 [+ 6 [anciennement 203] "égarés" lors de la migration"]) [dont 261 dasola] par au moins 1276 personnes, dont 106 (re)venues en 2024
  • 407 blogueurs [dont 156 actifs en 2024] m'ont fait au moins 5 et jusqu'à 1210 (au 22/04/2024) commentaires (voir ci-dessus)
  • Abonnés (être prévenu à chaque nouveau billet publié sur le blog): 77 au 07/03/2024 (via "Newsletter" ci-dessus)
  • Billet commenté par le plus de personnes: 77 commentaires par autant de commentateurs/trices (billet du 09/01/2014)
  • Billet comptant le plus de commentaires: 123, par 46 commentateurs/trices différent(e)s (billet du 10/06/2023)
  • Record de commentaires en 1 an de date à date par 1 même blogueur-euse: 146 par DocBird (du 15/07/22 au 14/07/23)
  • Record de commentaires en un mois: 355 en janvier 2014
  • Record de commentaires en une année civile (même blogueur-euse): 143 par Manou en 2023
  • Record de commentaires en une journée: 44 le 09/04/2009
  • Records de nouveaux commentateurs en un mois: 24 (dont 22 blogueurs) en mai 2008 et mars 2009
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