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Le blog de Dasola
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31 juillet 2014

Expo 58 - Jonathan Coe / Ils désertent - Thierry Beinstingel

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 Voici deux romans que je conseille même si j'ai trouvé que le roman de Jonathan Coe n'était pas le meilleur de l'écrivain.

Je commence donc par Expo 58 de Jonathan Coe (Editions Gallimard, 300 pages), que j'ai lu il y a déjà plus d'un mois. J'ai trouvé que l'histoire qui s'étire en longueur n'était pas spécialement passionnante (il ne se passe pas grand-choses), et cela manque de nerf (quoi qu'en dise la 4ème de couverture); et pourtant cela avait tout pour me plaire: l'évocation de la foire-exposition universelle de Bruxelles en 1958 (entre avril et octobre de cette année-là), sur fond de guerre froide avec un zeste d'espionnage, peut-être une histoire d'adulturère, surtout des personnages qui sortent de l'ordinaire. Thomas Foley, marié à Sylvia et père d'une petite fille depuis peu, travaille au ministère à l'information à Londres. Il vient de rédiger avec brio le texte d'une brochure vantant les mérites du Royaume-Uni. Cette brochure est destinée à être vendue dans le pavillon britannique au sein de la foire-exposition. De plus, étant belge par sa mère et ayant eu un père qui a tenu un pub pendant 20 ans, Thomas est choisi par ses supérieurs pour superviser la gestion du pub Britannia qui doit être un des bâtiments vedettes de la foire-exposition. Thomas s'installe pour six mois à Bruxelles en laissant sa famille derrière lui. Arrivé sur place, il croise quelques jolies jeunes femmes, un journaliste russe et deux compères, Wayne et Radford (très Dupont et Dupond mais nettement moins sympathiques). L'histoire s'accélère vers la fin, mais cela n'a pas suffi à mon bonheur. Lire le billet nettement plus positif de veranne.

Je recommande en revanche haut et fort (en remerciant Aifelle) un livre que j'ai emprunté à la bibliothèque, Ils désertent de Thierry Beinstingel (Fayard, 250 pages lues d'une traite en une journée). Dans cette oeuvre décomposée en chapitres courts, le narrateur s'adresse alternativement à deux personnes. Il emploie le "Tu" quand il s'agit de la jeune femme diplômée de commerce et "Vous" quand il s'agit de l'"ancêtre", un homme de 58 ans, VRP en papier peint que sa boîte voudrait virer. Cette même entreprise vient d'embaucher la jeune femme comme directrice des ventes et lui demande de licencier l'"ancêtre" qu'elle ne connaît même pas. Lui est un passionné de Rimbaud (sa correspondance plus que ses poèmes), tandis qu'elle apprécie quelques oeuvres d'Hannah Arendt dont La condition de l'homme moderne. Quand il va voir ses clients fidèles depuis 40 ans, il sort ses échantillons reliés comme un beau livre. La jeune femme ("la petite sportive" comme l'"ancêtre" la surnomme) a des doutes sur la mission qu'on lui confie. Je vous laisse apprécier cette histoire touchante et dont la fin m'a plu. Je n'avais jamais découvert cet écrivain, c'était un tort.
Edit de ta d loi du cine ("squatter" chez dasola) en date du 25/05/2023: Cathulu en avait aussi parlé en 2012. Mais évidemment - scrogneugneux! - les commentaires sur sont blog hébergé chez "hautefort" sont fermés (sans doute depuis au moins une décennie)...

28 juillet 2014

Les grandes séries américaines des origines à la fin des années 70 - Alain Carrazé et Christophe Petit

Après avoir trouvé dans une librairie d'occasion un ouvrage intitulé Les grandes séries américaines des origines à 1970 (Huitième art éditions, 200 pages) qui rappelle quelques séries américaines bien connues des origines aux années 70, je confesse que Mannix, Les Mystères de l'ouest, L'homme de fer (dans son fauteuil roulant), Mission impossible (et la disquette qui s’autodétruit), Le Fugitif, Les Envahisseurs (avec le petit doigt raide, et qui se dissolvent quand ils meurent), Kojak (crâne chauve et sucette), Cannon, Les Incorruptibles, Bonanza, Daktari (avec le lion Clarence et la guenon Judy), Ma sorcière bien aimée (j’adore le générique), Au nom de la loi (qui a fait connaître Steve McQueen) ont fait partie de mes bons souvenirs télévisuels de mon adolescence. Je pourrais aussi citer d’autres séries de la même époque comme Les Monroe, Les Bannis, Peyton Place, La grande vallée et quelques autres. J'ai eu le plaisir de revoir en DVD certaines séries comme Hawaï Police d'état ou Perry Mason.

L’ouvrage, qui n’est plus disponible sauf d’occasion, date de 1994. Il se décompose en 28 chapitres évoquant chacun une série. Illustrés par beaucoup de photos, les chapitres sont rédigés par différents rédacteurs dont l’écrivain Martin Winkler. Ce dernier a rédigé les chapitres concernant Zorro, Max La menace (jamais vu) Les mystères de l’ouest, La Quatrième dimension, Au-delà du réel, Mission impossible et Agents très spéciaux (avec Robert Vaughn et David Mc Callum: une série que j’aime beaucoup). A la fin de chaque chapitre, on trouve la fiche technique, la diffusion en France et les titres des épisodes. Le livre est vraiment très bien fait. Cela ne m'empêche pas de bien apprécier les séries toutes récentes comme Murdoch, Miss Fisher, Fringe, House of cards, Mad men ou NCIS.

Et vous, quelles ont été ou quelles sont vos séries préférées ?

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19 juillet 2014

Les fantômes de Belfast - Stuart Neville / L'énigme de Saint-Olav - Indrek Hargla / Le cercle - Bernard Minier

 

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Voici trois romans lus récemment qui n'ont pas de rapport entre eux (si ce n'est que ce sont des romans policiers) et qui m'ont procuré d'agréables moments de lecture.

Je commencerai par celui que j'ai préféré des trois: Les fantômes de Belfast de Stuart Neville (Rivages Noir, 423 pages qui se lisent d'une traite). A Belfast, Gerry Fegan, un ex-tueur de l'IRA, est hanté par les fantômes de 12 personnes  qu'il surnomme les "12 suiveurs". Il les a assassinées plusieurs années auparavant. C'étaient des meurtres commandités. Venant de sortir de prison, il commence à éliminer ceux qu'il juge responsable de ces morts. Petit à petit, les fantômes cessent de le harceler tandis que Gerry supprime des êtres peu recommandables. L'histoire est bien menée et tant pis si l'on juge que Gerry ne devait pas se faire justice lui-même. C'est un personnage que l'on n'oublie pas. Stuart Neville est un écrivain à suivre car Les fantômes de Belfast est son premier roman.

Je continue avec un roman policier estonien. C'est le premier d'une série. Dans L'énigme de Saint Olav - Melchior l'Apothicaire, livre 1 (Babel noir, 420 pages intrigantes), Indrek Hargla situe son intrigue entre le 15 et le 22 mai 1409 à Tallinn en Estonie. Cette ville était partagée entre ville basse et ville haute où se situait la forteresse de l'ordre des chevaliers teutoniques. Le bailli de la ville demande à Melchior Wakenstede, l'apothicaire, de l'aider à découvrir qui a décapité un ancien commandeur de l'ordre Teutonique de Gotland. Dans la bouche du mort, l'assassin a placé une vieille pièce de monnaie. Trois autres morts suspectes vont suivre dont deux empoisonnements. Il est question de position des pions dans un jeu d'échecs, de brasseur de bière, de la guilde des Maîtres Chanteurs de Nuremberg et de bâtisseurs d'églises. L'arrière-plan historique n'est pas forcément très simple car assez méconnu, mais cela ne m'a pas empêché de bien apprécier ce roman que je vous conseille.

Je terminerai avec Le cercle de Bernard Minier (Pocket, 780 pages) où l'on retrouve le commandant Servaz (dont on avait fait connaisance dans Glacé).  Dans la région de Toulouse à Marsac, Hugo, un étudiant, est retrouvé dans la maison où l'on découvre le corps d'une prof. Elle a été ligotée et laissée sans vie dans sa baignoire. Servaz est chargé de l'enquête par sa hiérarchie et surtout par Marianne, la mère d'Hugo. Ce dernier apparaît être le principal suspect. D'autres morts vont suivre. Les victimes ont un lien commun. J'ai trouvé que 780 pages, c'était un peu long. Il y a pas mal de digressions, de sous intrigues. J'ai préféré Glacé.

13 juillet 2014

Trente-six chandelles - Marie-Sabine Roger (Présélection du prix FNAC 2014 [2/5])

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Je continue avec Trente-six chandelles (coll. La brune, aux éditions du Rouergue, 277 pages) (1) le nouveau roman, épatant, de Marie-Sabine Roger (il paraîtra le 20/08/2014). C'est le premier que j'ai lu des cinq reçus. Mortimer Decime, le narrateur, sait qu'il mourir le jour de ses 36 ans tout comme son père, grand-père, arrière-grand-père et arrière-arrière-grand-père avant lui. Il s'est préparé pour l'occasion (il a rendu son appartement, il a démissionné de son travail). Mais le jour funeste qui doit sceller sa fin, rien ne se passe (on apprend pourquoi par la suite). Mortimer est toujours vivant et il va peut-être enfin se mettre à faire des projets et à vivre tout simplement. Le récit alterne le présent et le passé. Il est aussi l'occasion de faire la connaissance du couple Paquita et Nassardine qui sont les amis les plus proches de Mortimer qui les a connus quand il avait 18 ans. Jusqu'à ses 36 ans, fonctionnaire dans un ministère à la "Gestion préventive des accidents fortuits", Mortimer a mené une existence sans intérêt jusqu'à sa rencontre avec Jasmine...
Je remercie Mme Roger de m'avoir fait passer quelques heures de lecture tonique et gaie. C'est très bien écrit. J'espère que vous serez nombreux à partager mon plaisir.

(1) Merci à Margotte pour la précision. Il ne fallait donc pas se contenter du simple "la brune au rouergue" qui figure sur la couverture...

13 juin 2014

Les brumes de l'apparence - Frédérique Deghelt / Les amants imparfaits - Pierrette Fleutiaux /Caprice de la reine - Jean Echenoz

En préambule, je voudrais dire que les trois livres ci-dessous n'ont pas vraiment été des coups de coeur même si du point de vue littéraire, je n'ai rien à redire. Mais les sujets ne m'ont pas enthousiasmée surtout les deux premiers.

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Les brumes de l'apparence de Frédérique Deghelt (Actes sud, 360 pages, paru en mars 2014) est le premier roman que je lis de cette auteure. Et je l'ai fait par hasard. J'avoue que l'histoire m'a laissée perplexe. Gabrielle, une Parisienne dans la quarantaine, apprend qu'elle a hérité d'un domaine composé de deux maisons en ruine au milieu d'une forêt traversée par un cours d'eau en plein centre de la France. Gabrielle a une vie active bien remplie, un grand fils et un mari chirurgien esthétique. Avant de les mettre en vente, elle est amenée à passer une nuit dans une des maisons sans électricité et sans réseau téléphonique. Coupée du monde des vivants, dans cet endroit hanté par un ancêtre malfaisant, elle va se découvrir médium: elle voit des personnes décédées. Sa vie privée va s'en trouver bouleversée. Je ne m'attendais pas à ce genre d'histoire. Frédérique Deghelt va jusqu'au bout de son propos avec exorcisme à l'appui. Surprenant.

 

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Les amants imparfaits de Pierrette Fleutiaux (Babel, 300 pages, 2007). J'ai acheté ce roman (paru en 2005 aux éditions Actes Sud) à la foire "Lire à Limoges" en avril dernier. Il m'a été gentiment dédicacé par Mme Fleutiaux. Comme pour Frédérique Deghelt, c'est le premier roman que je lis de cet écrivain. A nouveau, je ne peux pas dire que j'ai été emballée par l'histoire de Raphaël et des jumeaux Camille et Léo. Pierrette Fleutiaux écrit d'une façon qui m'a paru complexe en prenant beaucoup de chemins détournés (ce qui ne m'a pas rendu la lecture facile) pour nous raconter comment Raphaël, 20 ans, Léo et Camille, 17 ans, comparaissent devant un tribunal. Il faut attendre presque 300 pages pour le savoir. Raphäel qui est aussi le narrateur raconte sa rencontre avec Léo et Camille quand il avait 9 ans et les jumeaux 6 ans, dans une petite ville de province au centre de la France. Issus d'une famille aisée, Léo et Camille qui se ressemblent beaucoup fascinent Raphaël (né, lui, dans une famille modeste). Son père est décédé et c'est sa mère qui l'élève. Et pourtant Léo et Camille m'ont paru être des êtres assez ambigus (j'ai cru deviné qu'ils avaient une relation incestueuse), ni très sympathiques ni intéressants. Je suis restée très en dehors de cette histoire et j'ai fini soulagée d'avoir été jusqu'au bout.

 

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Je termine avec Caprice de la reine de Jean Echenoz (Editions de Minuit, 120 pages), qui rassemble sept récits disparates de longueurs inégales. J'ai retenu le premier, intitulé "Nelson". En 7 pages concises et précises, Echenoz nous raconte un moment dans la vie de l'Amiral Nelson en 1802. Borgne, manchot, souffrant de sequelles du paludisme et du mal de mer (!), il est invité à un dîner dans le Suffolk. Là entre deux plats, il quitte la table des convives, s'en va à l'orée des bois alentour et plante des glands qui donneront des arbres. Ces mêmes arbres serviront à contruire des bateaux et des tonneaux. C'est d'ailleurs dans un tonneau rempli d'eau-de-vie que le corps de l'amiral sera conservé, quand il mourra à la bataille de Trafalgar. On retrouve tout l'art d'Echenoz dans ce récit. J'ai aussi beaucoup aimé "Génie civil" (40 pages), sur l'histoire des ponts en général, et d'un pont en particulier, situé en Floride. Un dénommé Gluck, ingénieur en génie mécanique et spécialiste des ponts, est le fil conducteur de cette histoire. Ayant donné rendez-vous à une jeune femme près d'un pont en Floride, il va être le témoin impuissant de la collision d'un bateau contre le pont et tout ce qui s'ensuit à cause d'un orage hors norme. Une fois encore, Echenoz déploie son talent d'écrivain en peu de mots mais tellement évocateurs. Les cinq autres récits m'ont moins convaincue. De cet écrivain, je préfère les quatre romans que j'ai déjà lus.

23 mai 2014

L'insoutenable légèreté des scones - Alexander McCall Smith / La madone de Notre-Dame - Alexis Ragougneau

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Voici deux romans que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire et que je vous conseille.

D'abord, L'insoutenable légèreté des scones d'Alexander McCall Smith (Editions 10/18, 420 pages), le 5ème volume de la série "44 Scotland Street" (lire ma chronique précédente). Qu'est-ce que je l'ai attendu avec impatience, sachant qu'en 2010 (au moins), il était déjà paru en anglais! Je ne comprends pas pourquoi l'éditeur 10/18 n'a pas jugé bon de faire paraître cette Insoutenable... plus tôt. En plus, il y a encore quatre autres volumes à venir/traduire. Il faudrait que je remette à l'anglais. Bref. Pour en revenir au livre, comme pour les volumes précédents, l'écrivain passe d'un personnages à l'autre dans de courts chapitres. Nous les retrouvons là où nous les avions laissés. Bruce, après une déconvenue sentimentale que je vous laisse découvrir, va devenir nettement moins imbu de sa personne et même devenir sympathique. Matthew et Harmony, jeunes mariés, partent en voyage de noces aux antipodes, en Australie. Là, ils vont vivre une mésaventure. Cyril, le chien d'Angus, va devenir papa de quelques chiots. Domenica, la voisine d'Angus, envisagerait (pourquoi pas?) de se marier avec Angus. Quant à Bertie, qui est le seul personnage à avoir toujours le même âge (6 ans) depuis le premier volume, il va devenir scout, au grand dam de sa maman Irène. Sinon, le titre du roman me paraît énigmatique, car, sauf oubli de ma part, il n'est pas du tout question de scones dans les différentes histoires. Pour ceux qui n'ont jamais abordé cette série, je vous conseille quand même de les lire dans l'ordre en commençant par le premier.

Je continue avec La madone de Notre-Dame, le premier roman d'Alexis Ragougneau (Viviane Hamy, 200 pages), que j'ai estimé très réussi. L'intrigue tient la route et c'est bien écrit. Le roman se déroule sur une semaine. Un meurtre est commis dans la cathédrale de Notre-Dame à Paris au moment du week-end de l'Assomption. Il concerne Luna Hamache, une jeune "beurette" court vêtue que l'on retrouve étranglée. Une partie de son anatomie a été bouchée à la cire de cierge. Claire Kauffmann, une jeune procureur aidée par Landard, un policier borné, boucle rapidement l'enquête. Un coupable idéal est appréhendé, un jeune homme amoureux de la Vierge Marie. Mais ce n'est pas lui le meurtrier. A partir de là, un prêtre, le père Kern qui souffre d'une maladie mystérieuse depuis l'enfance (il a des poussées de fièvre et il ne mesure qu'1m48) et auquel on s'attache vite, reprend les investigations qui vont le mener à démasquer le vrai coupable. Ce roman a vraiment de grandes qualités. Tout au plus me semblerait-il que certains personnages ne sont peut-être pas assez fouillés et sont parfois laissés de côté un peu abruptement (comme par exemple la procureur et le policier Landard). J'espère qu'Alexis Ragougneau ne s'arrêtera pas là.

Lire les billets de Claude Le Nocher, La petite souris, Valérie, ainsi que celui de Eeguab (suite à son commentaire ci-dessous).

11 mai 2014

Quatre romans lus et non commentés depuis courant mars 2014 (suite)

Voici quatre romans que j'ai lus depuis ces trois derniers mois (dans la continuité de mon article du 14 avril 2014).

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Je commencerai par La bête de Kenneth Cook (Editions autrement). J'ai trouvé qu'il s'agissait d'une oeuvre un peu "fond de tiroir" parmi ce que j'ai lu du romancier disparu en 1987. Selon moi, la forme "nouvelle" aurait mieux convenu que celle du roman. Un père et son fils, dans le bush australien, essayent de chasser un énorme sanglier qui dévaste tout sur son passage. L'animal semble narguer les humains en général et ces deux hommes en particulier. Cette "bête" ne se laisse pas prendre et montre une sorte d'intelligence. Jusqu'au bout, on se demande qui va l'emporter. Je vous laisse le découvrir. De l'écrivain, préférez ses nouvelles ou d'autres romans.

 

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Ne deviens jamais vieux! de Daniel Friedman (Editions sonatine, 330 pages) avait eu de bonnes critiques dans la presse. Pour ma part, je suis restée sur ma faim en compagnie de Buck Schatz, un octogénaire (87 ans) ancien flic qui va de temps en temps prier à la synagogue. Il reprend du service flanqué de son petit-fils Tequila. Ils partent à la poursuite de lingots d'or cachés dans un coffre de banque. Ces lingots sont la possession d'un criminel nazi grabataire pensionnaire d'une maison de retraite. Buck et Tequila ne sont pas tout seuls à la poursuite du magot et les cadavres s'accumulent. Pour ce qui me concerne, ce livre ne m'a pas convaincue du tout. S'il y a de l'humour, cela m'a échappé. Et Buck ne m'a pas du tout attendrie.

 

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Le diable sur les épaules (Editions Pocket, 544 pages) de Christian Carayon se passe dans les années 20 dans la région du Tarn. Un jeune criminologue, Martial de la Boissière, est appelé en renfort par Camille, l'institutrice du villlage et amie d'enfance de Martial. Un, puis deux, puis trois crimes atroces sont commis à La Vitarelle. Les morts ont des liens. Les crimes ne sont pas commis au hasard. On découvre, en même temps que Martial, une sombre histoire familiale et un crime impuni qui remonte au tout début de la première guerre mondiale. Ce roman est aussi l'histoire de deux frères orphelins qui ont été recueillis par des fermiers mal dégrossis. Christian Carayon, pour son premier roman, fait preuve de talent en manageant le suspens. Le petit reproche que je ferais, c'est que j'ai trouvé le roman un petit peu long (surtout vers la fin). Mais très recommandable.

 

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Je termine avec Des noeuds d'acier (Editions Denoël, 260 pages) de Sandrine Collette. Après avoir lu moult billets élogieux, je me suis décidé à découvrir ce premier roman maîtrisé et haletant. Je l'ai dévoré en une soirée et le début de matinée du lendemain. Dès que l'on commence, on ne peut pas s'arrêter et on sort groggy (car on se dit que cela pourraît être un fait divers réel). Théo vient de purger une peine de 19 mois de prison pour avoir tabassé et réduit à l'état de légume son frère (ce dernier avait couché avec la femme de Théo). Etant parti se ressourcer dans un coin isolé en France, Théo va connaître l'enfer sur terre. En effet, capturé, enchaîné et réduit à l'état d'animal par deux frères septuagénaires (Basile et Joshua), Théo vit un cauchemar épouvantable. Jusqu'au bout, on attend que surgisse un deus ex machina car on a du mal à imaginer qu'il n'y ait personne pour lui porter secours. Sandrine Collette (dont un deuxième roman est paru) sait captiver son lectorat. Vraiment bien, je conseille. Lire les billets d'Aifelle, Sandrine, Valérie, Mon petit chapitre et Véronique

14 avril 2014

Quatre romans lus et non commentés depuis courant mars 2014

Ayant été assez occupée ces temps-ci, j'ai été assez flemmarde sur la rédaction d'un billet "livres". J'ai attendu, attendu, et pourtant j'ai pas mal lu depuis la mi-mars 2014.

 Je commencerai par Les chiens de Belfast (Editions du Seuil, 264 pages) de Sam Millar. Après Poussière tu seras, Sam Millar nous raconte une histoire très noire. Cela se passe à Belfast. Il y a peu de mention de lieux de cette ville, l'histoire pourrait se passer ailleurs. Suzy, une jeune femme, prend pour cibles quelques hommes. Elle leur fait subir des morts raffinées. Elle exerce une vengeance dont on connaîtra les motifs (qui remontent loin dans le temps) à la toute fin du roman. Face à elle, Karl Kane, un détective privé qui souffre d'hémorroïdes, entre en scène. Il devra aussi lutter contre certains flics "pourris". Ce roman est le premier d'une trilogie où l'on retrouvera Karl Kane. Je ne sais pas si je lirai les deux autres. Lire les billets de Cathe et de Claude Le Nocher

 

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Avec La confrérie des chasseurs de livres (Actes sud, 315 pages) de Raphaël Jérusalmy (lire le billet de Dominique qui m'avait donné envie de découvrir ce roman), l'écrivain nous invente une suite à la vie de François Villon, disparu (et donc présumé mort) le 5 janvier 1463 à l'âge de 31 ans. Louis XI cherche à affaiblir le pouvoir du Vatican et à renforcer le sien en faisant développer l'imprimerie en France. Cela permettrait la diffusion de textes et d'idées progressistes. Villon et son acolyte Colin sont chargés de convaincre un imprimeur allemand de s'installer en France. Puis Villon va traverser les mers jusqu'à Jérusalem et Saint Jean d'Acre afin d'acquérir des textes rares; il est fin lettré sous ses airs de voyou et il va se trouver confronté à une mystérieuse confrérie de chasseurs de livres qui essayent de cacher certains textes. Le rythme du roman est trépidant, on s'y perd un peu mais la lecture est agréable.

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Un notaire peu ordinaire d'Yves Ravey (Les éditions de Minuit, 100 pages) est un court roman glaçant dont la fin m'a surprise. Je ne m'attendais pas au retournement de situation final. Le narrateur qui est un témoin neutre de l'histoire (il ne prend pas part à l'action) nous raconte de manière détachée l'histoire de Freddy, le cousin de sa mère, sorti depuis peu de prison. Freddy avait été accusé de viol sur mineure. Madame Rebernak, la mère du narrateur, ne veut pas que Freddy s'installe trop près de chez elle. Elle craint pour sa fille Clémence. Elle se confie au notaire de la famille, Maître Montussaint, qui offre de l'aider à éloigner Freddy. J'ai beaucoup aimé le style minimaliste mais très évocateur du roman. Lire les billets de Keisha et de Sandrine.

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Je termine avec un roman léger et fondant, Le théorème du homard de Graeme Simsion (Editions NiL., 380 pages sympathiques). En Australie, à Melbourne, Don Tillman, qui vient d'avoir quarante ans et reste toujours célibataire, est un excellent professeur de génétique mais complètement "à côté de la plaque" pour la vie en société. C'est pourquoi il décide de mener à bien son "Projet Epouse" en établissant un questionnaire détaillé qui doit éliminer beaucoup de candidates potentielles. Don Tillman est un maniaque de l'exactitude, il ne fume pas, il mange du homard tous les mardis, etc. Sa vie réglée va se retrouver chamboulée quand il rencontre Rosie, une jeune étudiante, barmaid dans un bar gay la nuit. Rosie veut découvrir qui est son père et Don grâce à l'ADN et la génétique va l'aider dans son "Opération Père". C'est un roman charmant qui fait du bien. Je conseille, tout comme Leiloona et Syl.

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 Et très prochainement, la suite de mes lectures... [cf. billet du 11/05/2014]

30 mars 2014

La fin du monde a du retard - J.M. Erre

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Grâce à Clara, j"ai eu le plaisir de constater que le J.M. Erre nouveau était paru. Lu en un week-end, courant février 2014, La fin du monde a du retard (Editions Buchet-Chastel, 400 pages) est plutôt amusant. On retrouve la verve stylisque de l'écrivain qui fait tout le sel de cette lecture. Je suis peut-être un tout petit moins enthousiaste sur l'histoire elle-même, qui m'a parue encore plus loufoque que celles des romans précédents. Julius et Alice, deux amnésiques de 30 ans et 25 ans, s'enfuient d'un hôpital psychiatrique du nord de Paris où ils étaient pensionnaires depuis quelques mois. Alice est la seule survivante de la cérémonie de son mariage dans laquelle plus de 200 personnes ont trouvé la mort suite à un court-circuit. Quant à Julius, il croit que la fin du monde est proche. Un pigeon à collerette blanche, borgne, laid et à qui il manque une patte et des plumes joue un rôle essentiel dans cette histoire de course-poursuite entre les deux aliénés poursuivis par des paparazzi appelés Albert et Raoul Volfoni (hommage à Georges Lautner et ses Tontons flingueurs? Bernard Blier et Jean Lefèvre incarnent les frères Raoul et Paul Volfoni dans le film), puis par Joseph Gaboriau, un commissaire à 6 jours de la retraite et son adjoint Matozzi. J'avoue que j'ai trouvé que le roman qui dure donc 400 pages s'étire un peu en longueur, mais on ne boude pas son plaisir en lisant certains paragraphes, comme par exemple [Julius et Alice sont dans une librairie]:
"Sur la gauche, une étagère consacrée à la poésie attendait depuis cinq ans, sept mois et quatorze jours qu'un lecteur s'approche.
Le libraire apparut, un casque de chantier sur la tête, une énorme masse à la main et un badge "Espèce en voie de disparition" sur la poitrine.
- Excusez-moi, fit l'homme, j'étais en train de mettre au pilon un carton de liseuses qu'on m'a livrées par erreur. Il n'y a rien de plus revigorant qu'une petite extermination d'ebooks de bon matin. Je peux faire quelque chose pour vous?
- Qu'est ce que c'est que ça? demanda Julius, furibard, en brandissant un exemplaire du Codex de Tiresias.
- Je savais bien qu'on finirait par me poser cette question un jour, fit l'homme en soupirant, mais je ne croyais pas que ce moment arriverait si tôt. Ca s'appelle un livre. L-I-V-R-E. C'est fait avec du papier."

 Lire les billets enthousiastes de Sharon, Cuné, Un autre endroit et Cathulu.

15 janvier 2014

Le salon du prêt-à-saigner / Le puits de Moïse est achevé - Joseph Bialot

J'ai terminé tout récemment deux romans policiers de Joseph Bialot (juif polonais rescapé de la Shoah, 1923-2012), écrivain d'expression française qui s'était installé à Paris avec sa famille dans les années 30.

Le salon du prêt-à-saigner est le premier roman que Joseph Bialot ait écrit et ce roman a été récompensé du grand prix de littérature policière en 1979.

Le deuxième (qui est le dernier que l'écrivain écrivit avant sa dispariton en 2012 à l'âge de 89 ans) a pour titre Le Puits de Moïse est achevé. Plus de trente ans séparent ces deux romans aux styles très différents. La narration du Puits... est très classique voire neutre. J'ai trouvé intéressant de faire la comparaison entre les deux romans.

 

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Le salon du prêt-à-saigner (Edition Folio policier, 220 pages) porte bien son titre car c'est saignant. L'intrigue se situe dans le quartier du sentier à Paris, connu comme le quartier de la confection. On y trouve aussi quelques cadavres. Les victimes ont été égorgées au rasoir. Les policiers qui mènent l'enquête portent des noms de rues de Paris: Faidherbe, Chaligny, Brancion. On connaît assez vite le tueur mais pas forcément son mobile. C'est un roman qui se lit vite. Le style de ce roman m'a rappelé celui de Thierry Jonquet. Je conseille. 

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Maintenant, avec Le puits de Moïse est achevé (Editions Rivages Noir, 350 pages), Joseph Bialot nous transporte à la fin du XIIIème siècle au temps des Templiers et de leur trésor, de Philippe IV le Bel "La Statue" et de Guillaume de Nogaret (son âme damnée). Philippe IV le Bel cherche de l'argent à tout prix et après s'en être pris aux Juifs et aux Lombards, il lorgne le trésor des chevaliers du Temple. C'était aussi le temps de la construction de quelques églises. Le lecteur entre dans l'intimité de quelques personnages dont des ouvriers bâtisseurs d'églises. "Le puits de Moïse est-il achevé?" est un mot de reconnaissance pour se faire reconnaître par les Templiers dont Jacques de Molay, maître du grand ordre est menacé par le roi de France. Par là même, on suit en parallèle une sous-intrigue dans laquelle une jeune femme juive est sauvée in extremis de la mort, alors qu'un drame de la jalousie endeuille un chantier d'une église. Je conseille aussi.

27 décembre 2013

Yeruldelgger - Ian Manook

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Je n'ai pas pu résister à la force de conviction d'Yv et Aifelle et je viens de terminer Yeruldelgger de Ian Manook (Albin Michel, 540 pages). Bien m'en a pris car c'est un très bon roman policier avec comme toile de fond la Mongolie, ses paysages, ses coutumes, ses yourtes (et leur disposition) et sa gastronomie, comme le thé au beurre salé ainsi que quelques mets comme le boodog de marmotte et les khuchuur. L'écrivain nous parle aussi de la Mongolie comme un pays en pleine mutation où les traditions ont tendance à se perdre et où la pauvreté est très présente de même que la corruption (en particulier dans la police). Le héros de notre histoire est Yeruldegger, commissaire de police à Oulan Bator. Suite à la découverte du squelette à peine enfoui d'une petite fille en pleine steppe mongole, Yeruldegger se replonge dans un passé douloureux, l'assassinat de Kushi, sa fille de 5 ans, survenu plusieurs années auparavant. Le roman est très bien construit et riche en rebondissements souvent tragiques où les morts se succèdent. Yeruldelgger, qui a affaire à forte partie en la personne de son beau-père, est aidé dans ses enquêtes par Solongo, une femme médecin légiste dont il est tombé amoureux, et par Oyun, une inspectrice très courageuse. A défaut d'aller visiter la Mongolie très prochainement, lisez ce roman. Keisha en parle aussi.

9 novembre 2013

Puzzle - Franck Thilliez / Demain j'arrête! - Gilles Legardinier / Petits suicides entre amis - Arto Paasilinna

 Voici trois romans lus récemment.

Je commencerai par Puzzle (Editions Fleuve noir), le nouveau roman de Franck Thilliez. Il a même bénéficié de la pub dans le métro parisien, c'est dire. Je résumerais mon sentiment sur ce roman en deux onomatopées: mouai, bof. C'est le premier Franck Thilliez que je lisais. J'ai fait figure d'extra-terrestre face à tous les fans de cet écrivain (et ils semblent nombreux). En effet, à l'occasion d'une soirée privée (à Paris) organisée par une enseigne très connue, trente personnes -dont moi- ont rencontré Franck Thilliez, qui fêtait ses 40 ans le 17 octobre dernier. Franck Thilliez nous a expliqué parmi d'autres choses qu'avant de commencer un roman, il se documentait beaucoup sur les faits divers scientifiques ou autre. En l'occurrence, Puzzle tourne autour d'un jeu de rôle virtuel et réel, "Paranoïa", et de la découverte par des policiers d'un crime de masse dans un chalet en montagne. En effet, 8 personnes ont été assassinées avec un tournevis orange. Sinon, le roman qui traite de schizophrénie et de psychiatrie se passe en grande partie dans un hôpital psychiatrique désaffecté en pleine montagne. Là, un homme nommé Hadès est le maître d'un jeu (une sorte de chasse au trésor) qui doit rapporter 300 000 euros au gagnant. Parmi les 7 candidats, il y a Ilan Dedisset et Chloé Sanders. Je ne vous en dirai pas plus, sauf pour souligner que le roman m'a paru long (428 pages tout de même), que c'est moyennement bien écrit et qu'au bout du compte, l'intrigue est embrouillée: j'ai été un peu perdue dans les méandres de l'histoire. Peut-être est-ce volontaire de la part de l'auteur? J'ai récupéré deux autres romans de Franck Thilliez dans ma PAL: Atomka (l'avant-dernier paru), et un volume qui rassemble ses deux premiers romans, Train d'enfer pour Ange rouge et Deuils de miel où l'on fait connaissance des deux personnages récurrents qui apparaissent dans un roman sur deux: le commissaire Sharko et le lieutenant Sibersky.

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Maintenant, voici Demain j'arrête! de Gilles Legardinier (Editions Pocket, 400 pages), qui a été chroniqué sur de nombreux blogs. Ecrit par un homme, ce roman nous raconte l'histoire de Julie Tournelle, jeune employée de banque dans une ville de province qui va devenir employée dans une boulangerie par amour pour Ric Patratas (cela ne s'invente pas). Ce jeune homme mystérieux semble cacher un secret. Tout le monde est beau et gentil dans ce roman: les hommes sont tous débrouillards, de vrais gentlemen envers les dames. En revanche, Julie m'a paru un peu godiche par moment, mais elle a un coeur en or. J'ai trouvé ce roman gentillet, mais pas de quoi fouetter un chat avec un bonnet péruvien.

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Pour terminer, j'ai continué ma découverte d'Arto Paasilinna (lire mon billet) avec Petits suicides entre amis (Editions Folio, 290 pages), et je n'ai pas été déçue. Une trentaine de finlandais déprimés, mélancoliques, ruinés (je vous laisse les découvrir) se retrouvent dans un beau car Pullman, car ils ont décidé de se suicider tous ensemble en faisant le grand saut dans l'océan au cap nord en Norvège, mais rien ne se passe comme prévu. Des récalcitrants de dernière minute retardent le moment fatal de passer de vie à trépas. J'ai suivi avec intérêt le voyage de ces personnages qui, après la Norvège, vont aller en Suisse et de là jusqu'au sud du Portugal, après avoir échangé des coups avec des Allemands querelleurs. Sans dévoiler la fin, on peut deviner que tout va bien se terminer pour les suicidaires qui vont retrouver le goût de vivre. Un roman vraiment sympa.

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15 octobre 2013

Premier homme - Xavier-Marie Bonnot / Stoppez les machines - François Muratet

Dans Premier homme de Xavier-Marie Bonnot (Actes Sud, 400 pages), on retrouve le commandant marseillais Michel De Palma, surnommé Le Baron (voir mon billet sur Le pays oublié du temps), à 3 semaines de partir à la retraite. On demande à De Palma d'enquêter sur les causes peut-être suspectes d'un grave accident de plongée, dans les calanques au large de Marseille où se situe une grotte souterraine. Dans ce roman bien construit, l'écrivain mêle psychiatrie et archéologie. Le point de départ de cette histoire se situe donc dans une grotte sous-marine ornée où se trouve un dessin représentant un crime: un homme transpercé d'une flèche. C'est le premier dessin préhistorique de ce genre, il remonte à -22000 ans. Cela donne l'occasion à de Palma revenir sur une ancienne affaire où des femmes avaient été assassinées. C'est aussi un roman qui parle de gemellité, de folie et du "Premier Homme", surnom d'un homme devenu un dangereux criminel, qui est passé par l'asile psychatrique de Ville Evrard, en banlieue parisienne. L'histoire est passionnante.

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Avec Stoppez les machines de François Muratet (Babel noir, 384 pages), qui a été écrit en 2001, nous voilà revenus de nos jours au moment de l'accord sur les 35 heures (à l'automne 2000). "La Métallique", une usine de pièces détachées dans le "9.3" à Stains, se met en grève car la direction arrange à sa façon cette mise en place des 35 heures pour qu'elle soit supportée entièrement par les ouvriers. Parallèlement, on apprend que l'usine va certainement être victime d'une OPA, et cette grève peut servir quelques intérêts financiers. Bien entendu, c'est la "base" qui va trinquer en la personne de Mona, Pascal, Marc ou Rachid. Un très bon roman, bien écrit, avec une histoire relativement originale pour un polar (elle se passe dans le monde ouvrier). Je recommande. D'après wikipedia, François Muratet est professeur d'histoire-géographie en Seine-et-Marne. Il a écrit trois romans, dont Stoppez les machines.

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20 septembre 2013

Hilarion (L'énigme des fontaines mortes) - Christophe Estrada

Voici un premier billet sur un roman policier français paru chez Actes Sud qui m'a procuré un grand plaisir de lecture et que je vous recommande chaudement. Un ou deux autres suivront.

Hilarion (L'énigme des fontaines mortes) de Christophe Estrada (Babel Noir, 520 pages) se passe à l'automne 1776 à Aix en Provence et à Toulon. Le jeune roi Louis XVI vient d'être couronné. Pour asseoir son autorité, il vient de rétablir les parlements du royaume où siègent nobles et bourgeois (la classe montante). Le chevalier Hilarion de S., jeune homme issu d'une famille noble, a gagné la confiance du roi après avoir démasqué les pénitents rouges (une confrérie aristocratique qui tentait de restaurer la féodalité). A peine Hilarion arrivé à Aix comme missionnaire de Louis XVI, un lieutenant criminel fait appel à lui pour l'aider dans une enquête. Un jeune noble (dernier héritier mâle d'une famille) vient d'être découvert nu, étranglé et émasculé, dans une fontaine asséchée. Deux autres crimes au même modus operandi suivent peu de temps après. Les trois victimes se connaissaient. Les notables de la ville sont en émoi, seuls des gens du peuple peuvent avoir perpétré ces infamies. Treize ans avant la prise de la Bastille, on constate que la noblesse s'accroche à ses privilèges et qu'elle boit du chocolat chaud (boisson en vogue), qu'elle ignore les gens du peuple qui ne font pas partie de son monde, sauf quand elle a besoin d'eux. Estrada, dans ses descriptions, rend vivant la vie quotidienne à cette époque où l'on se couche souvent après minuit. A Aix, en plus du chocolat, on mange des lentilles, du pain blanc (pour la noblesse) et des anchois. Les rues ne sont pas pavées et sont couvertes de boue, sans oublier les odeurs nauséabondes dans plusieurs rues (je vous en laisse deviner l'origine). Quant à Hilarion, et c'est un des nombreux aspects intéressants de ce roman, on ne sait pas grand-chose de ce qui le concerne, sauf que c'est un escrimeur redoutable formé par un maître d'escrime italien. Ce roman historique se lit très vite et vraiment agréablement, il a reçu quelques prix mérités.

Merci beaucoup à Sandrine (Yspadden), qui en parle très bien, pour cet excellent conseil.

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2 septembre 2013

Chambre 2 - Julie Bonnie

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Comme je n'ai pas voulu trop faire trainer les choses, j'ai lu en 2H, dimanche 1er septembre 2013, Chambre 2 de Julie Bonnie (Editions Belfond, 180 pages) un livre qui vient d'être récompensé par le prix du roman Fnac 2013. Dans ce premier roman d'un jeune écrivain née à Tours, la narratrice, Béatrice, est une aide puéricultrice qui exerce dans une maternité. Le moins que l'on puisse dire est que Béatrice ne s'épanouit pas dans ce travail qui est dur psychologiquement (elle souffre de nausées). Aide-puéricultrice depuis presque 10 ans, ce fut une manière de gagner sa vie après avoir abandonné son métier de danseuse nue et après que Gabor (violoniste de jazz de talent) le père de ses deux enfants, l'ait quittée. Pleine d'empathie, Béatrice souffre de plus en plus dans son âme devant la détresse de ces femmes parturientes. Béatrice nous décrit les mères désemparées, rejetant leur nouveau-né, se posant plein de questions pratiques, n'arrivant pas à allaiter leur petit d'homme. Béatrice s'attarde sur le fait que pendant l'accouchement, le corps de la femme subit un bouleversement et/ou une blessure (quand il y a une césarienne). La maternité (où les hommes qui exercent sont peu nombreux) est considérée comme un lieu de solitude où le personnel tient un discours formaté qui ne répond pas forcément à ce qu'attendent les jeunes accouchées. A côté de ça, Béatrice nous décrit la naissance de son fils Roméo, 15 ans auparavant, comme une pure jouissance. J'ai trouvé ce roman maîtrisé et bien écrit. En revanche, il est peut-être à déconseiller aux jeunes femmes sur le point d'accoucher. C'est à vous de juger. Lire les billets enthousiastes de Clara et Cathulu.

26 août 2013

La fabrique de crimes - Paul Féval / Tu peux crever! - Howard Fast

En ce dimanche pluvieux de 25 août 2013 pré-rentrée, je [ta d loi du cine] viens de m'avaler successivement ces deux livres, chinés cette semaine pour 2 euros chacun à Bécherel, village breton comportant une douzaine de libraires d'occasion (première cité du livre en France). Hé bien, c'est une expérience extraordinaire, et que je souhaite partager avec les lectrices et lecteurs de ce blog sur lequel il m'arrive parfois de squatter (au grand dam de ses statistiques de commentaires). En fait, je ne parlerai même que tout à fait accessoirement de l'intrigue de chacun des bouquins.

Quand, par la lecture du premier titre évoqué, vous vous êtes bien surexcité vos neurones jusqu'au paroxysme, et avant la "descente", plongez-vous donc (ou replongez-vous) ensuite dans un ce ces polars à l'ancienne (2ème moitié du XXème siècle), avec un héros ou une héroïne (honni soit qui mal y pense!) improbable mais "identifiant(e)" et pétillant(e) d'intelligence, une intrigue réglée comme du papier à musique (invraisemblable bien que plausible, si vous voyez ce que je veux dire), et beaucoup de dialogues "ping-pong". Je pense par exemple à Compartiment tueur (Sébastien Japrisot), ou même aux Agatha Christie avec Tuppence et Tommy, ou encore à du William Irish (que je découvrais il y a plus de 30 ans via le recueil de nouvelles Du crépuscule à l'aube - mais ceci est une autre histoire), ou tout autre choix de revisite répondant aux critères ci-dessus. Et savourez votre nouvelle "grille de lecture".

Pour commencer, sachez que dans La fabrique de crimes rédigé en 1866, Paul Féval (1816-1879) parodie ouvertement le roman feuilleton dont il a été l'un des maîtres incontestés. Au prétexte des aventures d'Elvire et de Fandango, on trouve, à l'excès, tous les rebondissements rocambolesques (Ponçon du Terrail), quelques développements d'ambiance misérabiliste (Hugo), des scènes épiques auprès desquelles les dumasiennes font pâle figure (encore que, dans Le Capitaine Pamphile...). A chaque page et même parfois plus souvent, un coq-à-l'âne jette aux oubliettes l'action en cours pour des péripéties plus incroyables encore, jusqu'à la chute finale de cette pochade, chute par laquelle je vous interdis de commencer (non mais!). Accroché(e) jusqu'au bout, vous serez alors dans l'état d'esprit adéquat afin de savourer votre livre suivant.

Pour ne rien vous cacher (et même si bien d'autres titres peuvent faire l'affaire), Tu peux crever! (titre en français) fait partie de la série d'une douzaine de romans policiers avec comme titre un prénom féminin rédigés par Howard Fast sous le pseudonyme de E.V. Cunningham, à une époque où il figurait sur la liste noire du maccarthysme. Shirley, l'héroïne éponyme (dans la version anglaise), est une secrétaire de 20 ans qui attend plus ou moins le prince charmant. Mais, intelligente comme elle est, elle le démasque rapidement, à peine a-t-il achevé de se présenter. Là, il sort un flingue... avant qu'ils se sauvent par les toits. La fille n'a pas sa langue dans sa poche et fait tourner ces messieurs de la jaquette en bourrique en les ridiculisant (le roman est daté...). Mais tout est bien qui finit mieux, et, après moult aventures, elle renonce à son cri de guerre (j'aimerais assez connaître l'expression anglaise qui a inspiré le titre français de 1965!) pour finir par dire d'accord à son brave chef de service. Mais ça n'en fait pas une harlequinade pour autant (ce n'est pas de la chick lit non plus - à mon avis), il y a eu des morts.

Voilà, j'aimerais bien connaître, maintenant, d'autres récits de "voyages" causés par la lecture à la queue leu leu de livres ayant une influence sur l'humeur et l'état d'esprit... Pas besoin de recourir à des substances illicites, on peut se droguer avec des bouquins (outre l'addiction), si, si!


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La fabrique de crimes, Paul Féval, Ouest France, Coll. La crème du crime, 125 pages.
Tu peux crever! (Shirley), Howard Fast (E.V. Cunnigham), Folio Policier, 248 pages.

31 juillet 2013

Romans lus dans le cadre du prix du Roman Fnac de la rentrée 2013

Comme promis, je vous communique les titres des cinq romans que j'ai reçus dans le cadre du Prix du roman 2013, aucun d'eux ne fait partie des quatre finalistes.

Je les ai mis dans l'ordre où je les ai lus:

Le cas Eduard Einstein de Laurent Seksik (Editions Flammarion) qui est une biographie romancée sur un des deux fils d'Albert Einstein. L'écrivain nous narre la triste de vie d'Eduard, fils cadet d'Albert. Cet homme qui souffrit de schizophrénie toute sa vie a vécu la plupart du temps dans des cliniques psychiatriques en Suisse où il subit des traitements épouvantables. Il est mort à 55 ans. Le récit reste trop superficiel. Je n'ai pas été autant émue que j'aurais pu vu le sujet. Le roman sort fin août.

La nuit en vérité de Véronique Olmi (Albin Michel) est mon préféré des cinq, lire mon billet du 30 juin 2013. Le roman sort le 21/08/13.

La route du salut d'Etienne de Montety (Gallimard) se passe d'abord en France puis en pleine guerre de Bosnie en 1994. On suit quelques Français engagés comme combattants dans ce terrible conflit. Lire mon billet du 06 juillet 2013. Le roman sort fin août.

Ce sera ma vie parfaite de Camille de Villeneuve (Editions Philippe Rey) fut une déception. Pas mal écrit, mais l'histoire n'a ni queue ni tête.

Enfin le roman anglo-saxon du lot: Un parfum de scandale (Editions Belfond) d'Annalena McAfee (l'épouse à la ville de Ian Mc Ewan). Sans être méchante, elle n'a pas le talent de son mari. Son roman est beaucoup trop long. J'ai eu l'impression qu'il y avait beaucoup de redites, c'est assez interminable, et les deux personnages féminins ne m'ont pas beaucoup intéressée. Dommage.

Voici maintenant les quatre romans finalistes, j'espère qu'ils seront plus enthousiasmants.

La Lettre à Helga de Bergsveinn Birgisson (Editions Zulma)

Trois grands fauves d'Hugo Boris (Editions Belfond)

Chambre 2 de Julie Bonnie (Editions Belfond)

Les Evaporés de Thomas Reverdy (Editions Flammarion)

6 juillet 2013

Pause vacancière en Ecosse + Livres mystères 2, 3, 4 et 5

Et oui samedi 6 juillet 2013, aujourd'hui, je pars 8 jours en Ecosse. Je vais faire le tour de cette région en passant par l'île de Skye. J'essaierai d'apercevoir Nessie dans le Loch Ness; en revanche, je ne boirai pas de whisky (pas fan du goût). Je me réjouis de découvrir Edimbourg, quelques châteaux et surtout les paysages. Je croise les doigts pour que le temps soit clément.

EdinburghMontage

J'écrirai bien entendu un petit compte-rendu à mon retour.

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En attendant, je continue mes mini-chroniques sur les livres que j'ai lus "confidentiellement" dans le cadre du prix du roman Fnac, dans l'ordre de préférence.

Livre mystère 2 : je ne connaissais pas l'écrivain et pourtant il est co-auteur d'une BD sur les derniers jours de Stefan Zweig. Dans sa biographie romancée à paraître, il est question de l'évocation du destin tragique du fils schizophrène d'un génie de la physique. Pas mal du tout, mais l'ensemble reste un peu superficiel, sans vrai point de vue. Et j'ai été gênée par le fait que, régulièrement, l'écrivain se mette à la place du malheureux héros: il le fait parler. Mais c'est une opinion purement personnelle.

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Livre mystère 3 : ce roman a été écrit par un journaliste qui, a priori, est responsable des pages littéraires d'un grand quotidien national. Il situe son histoire en 1994, en pleine guerre de Bosnie. Il décrit comment de jeunes Français, issus ou non de l'immigration, se trouvent mêlés à ce conflit comme simples soldats, pour un motif religieux ou autre. On est au plus près des personnages, mais je n'ai pas trouvé que l'écrivain nous faisait sentir l'horreur de la guerre: trop neutre à mon goût.

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Livre mystère 4
: voici un roman anglo-saxon écrit par une femme, l'épouse d'un écrivain britannique très célèbre. Je dois dire que, selon moi, elle n'a pas tout à fait le talent dudit mari. En 1997, une journaliste pigiste doit faire une interview d'Honor, une vieille dame de 80 ans, ancienne grande reporter qui a cotoyé les grands de ce monde. La jeune femme voudrait bien qu'Honor lui révèle quelque secret inavouable. Le roman fait presque 500 pages, c'est long. 150 pages auraient suffi. J'ai trouvé des répétitions, l'action n'avance pas, ça patine. Je ne conseille pas vraiment.

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Livre mystère 5 : ce roman est un mystère en lui-même. Je n'ai pas "accroché" du tout à l'histoire de ce vieil homme qui va bientôt mourir de manière violente et qui nous raconte des bribes de sa vie. La jeune femme qui a écrit ce roman le fait dans un style agréable, mais cela n'a pas suffi à mon bonheur.

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J'ai mis 3 semaines et demi pour lire ces cinq romans.


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Pour conclure, je vous dis à très bientôt.

30 juin 2013

Livre mystère 1 / Toyer - Gardner McKay

J'ai déjà évoqué le fait que j'avais été sélectionnée pour être membre du jury du roman Fnac 2013. J'ai reçu cinq romans : quatre français et un britannique. Trois d'entre eux ont été écrits par des femmes, et j'en retiens particulièrement un qui sortira fin août. La femme qui l'a écrit est la seule dont je connaissais le nom. L'histoire se passe à Paris. un garçon obèse de 12 ans et sa mère sont logés chez des gens aisés (souvent absents) dans le 1er arrondissement. La maman récure pratiquement tous les jours l'appartement de fond en comble. L'enfant devient le souffre-douleur de sa classe dans un collège qui se situe à proximité, mais l'obésité n'est pas la seule raison des quolibets à l'encontre de ce garçon qui est plein de ressources. Il est capable de voir un fantôme du passé. J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman bien écrit dans lequel les relations mère-fils m'ont touchée. Peut-être devinerez-vous qui a écrit ce roman édité par les Editions Albin Michel et qui paraîtra fin août 2013? Je vous communiquerai le titre du roman et son auteur fin juillet.

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En attendant, voici une critique sur Toyer de Gardner McGrath (1932-2001), qui vient de paraître en poche. Après l'avoir emprunté à la bibliothèque, j'ai lu la version grand format (Editions du Cherche-Midi). Ces 700 pages se lisent vite car le texte est découpé en petits chapitres de un à trois pages. A Los Angeles, depuis un an, Toyer sévit en lobotomisant des jeunes femmes après avoir eu des rapports intimes avec elles. Face à lui, Maud Garance, une psychiatre qui s'occupe des victimes de Toyer (surnom trouvé par une journaliste), va tout faire pour que cet homme soit mis hors d'état de nuire. En effet, comme les victimes de Toyer ne sont pas mortes mais plongées dans le coma, la police ne semble pas s'intéresser à cette affaire qui a déjà fait 12 victimes. Dans ce roman datant de 1998 (mais publié en français en 2011), il n'est bien évidemment pas fait mention de l'ADN, ni des téléphones portables qui auraient pu empêcher Toyer de rester impuni si longtemps. Le roman est composé de trois grandes parties: le commencement, le milieu et la fin (si, si). C'est ce dernier chapitre que j'ai retenu, car il se déroule dans un laps de temps de douze heures - haletantes. Pour résumer, je dirais cependant que ce thriller n'est pas indispensable à lire. Le reproche que je lui fais est qu'on n'arrive pas à bien cerner certains personnages comme celui de Maud, par exemple.

Lire le billet d'Isa.

12 juin 2013

400 coups de ciseaux - Thierry Jonquet

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Voici 400 coups de ciseaux (Policiers Seuil) qui rassemble(nt) vingt nouvelles dont une inédite (elle donne son titre au livre), écrites par Thierry Jonquet disparu trop tôt en 2009. Précédemment publiées dans diverses revues entre 1989 et 2009, elles apparaissent dans l'ordre de leur parution.

Moi qui aime beaucoup les romans de Thierry Jonquet, j'ai été intéressée par ces nouvelles où l'on retrouve des thèmes abordés dans certains romans de l'écrivain: les vampires (Le vrai du faux), les manipulations génétiques (Pas de fleur pour Algernon), les histoires d'amour qui finissent mal (Hambourg, 1er amour). Il y est question aussi de la grande faucheuse incarnée par une femme (Terminus nord), du trafic d'organes de nouveaux-nés (La chaîne du froid entre Calais et Douvres), des SDF (Nadine et Art conceptuel), de Satan (Abel dans les tunnels). La nouvelle 400 coups de ciseaux nous narre l'histoire d'une femme (la narratrice) qui a décidé de tuer son mari (Stéphane), qui la bat et l'humilie. Je note une fois de plus que Jonquet était un pessimiste, un désespéré, qui gardait malgré tout un certain sens de l'humour (L'imprudent est teinté d'humour plutôt salace). Si vous n'avez rien lu de Jonquet, commencez plutôt par un de ses romans, mais je conseille néanmoins ce recueil.

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