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Le blog de Dasola

Le blog de Dasola
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Pour les challenges de l'année en cours, 
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21 janvier 2020

Bug informatique sur canalblog

Bonjour à tous, je me fais l'écho d'Aifelle. En effet, depuis avant-hier soir, il est diffiicile de commenter sur canalblog. Quand vous voulez publier un commentaire, il se peut qu'un message rouge apparaisse disant qu'il y a trop de commentaires émis en même temps. Il faut insister au moins deux ou trois fois et miracle, le commentaire est publié! Désolé pour la gêne occasionnée mais décidément, la plateforme canalblog ne s'améliore pas. Très bonne journée à vous tous.

19 janvier 2020

1917 - Sam Mendes

Le 6 avril 1917, pendant la première guerre mondiale, quelque part sur le front dans le nord de la France, deux jeunes caporaux britanniques, Schofield et Blake sont chargés par un général d'aller porter un message de l'autre côté des lignes ennemies à un colonel d'un régiment britannique prêt à une offensive. En effet, les Allemands ont tendu un piège et 1600 soldats britanniques risquent de mourir dans l'attaque. Parmi eux, il y a le frère de Blake. L'histoire commence au pied d'un arbre et se termine aussi au pied d'un arbre 24 heures plus tard. Dans l'intervalle, on suit Schofield et Blake dans un long plan séquence. On marche avec eux dans la gadoue parmi les cratères creusés par les obus. On voit des cadavres, des corbeaux, des barbelés et des rats, tandis que Blake et Schofield continuent d'avancer. La caméra les suit et les précède. Grâce au talent du réalisateur, on a l'impression que le film a été tourné en une seule prise. Certains plans m'ont fait penser au film Les sentiers de la gloire de Stanley Kubrick, dans les tranchées, et quand un village brûle, la séquence ressemble à une scène de Skyfall de... Sam Mendes. Il y a une tension pendant tout le film car on ne sait pas si les deux jeunes soldats vont remplir leur mission. Je ne vous dirais rien de plus si ce n'est que la réalisation est magistrale. On ne s'ennuie* pas une minute*. Le seul petit bémol que je ferais au film, c'est d'avoir choisi, pour une séquence, une rivière qui devient une cascade. Je ne suis pas sûre qu'un tel cours d'eau existe cette région si plate de France (comme l'avait aussi relevé Pierre D.). J'ai vu le film en avant-première avec mon ami, dimanche dernier 12 janvier 2020. Lors de la présentation, on nous a dit que le film avait été tourné en Angleterre, et non en France sur les champs de bataille de l'époque qui sont considérés comme des sanctuaires. 500 figurants ont participé au tournage. Sam Mendes s'est inspiré des histoires que lui a raconté son grand-père, Alfred, qui est mentionné dans le générique de fin. Enfin, il faut noter que le 6 avril 1917 est la date d'entrée en guerre des Etats-Unis dans le conflit. Lire les billets de Neil et Pascale.

* [et non "s'ennuit" et "mintute", merci Ronnie!]

16 janvier 2020

Vie de Gérard Fulmard - Jean Echenoz

P1110612

Quand j'ai appris qu'un nouveau Jean Echenoz était paru, je me suis précipitée dans une de mes librairies préférées. Et voilà, je viens d'achever Vie de Gérard Fulmard (Les Editions de Minuit, 235 pages). Tout commence avec la chute d'un fragment d'un satellite soviétique obsolète s'écrasant sur un centre commercial à Auteuil, dans l'ouest parisien. Et l'histoire se termine près du pont Mirabeau. Nous suivons donc les (més)aventures de Gérard Fulmard, 45 ans, ancien steward licencié pour faute, qui devient un détective privé sans client. Cet homme aux "vie sociale et revenus proches de rien, famille réduite à plus personne" vit dans un deux pièces et demie où vivait sa maman, rue Erlanger dans le XVIème arrondissement. Une rue pas bien gaie où deux faits divers tragiques se sont déroulés. Par l'intermédiaire d'un psychologue dont il est le patient, Gérard Fulmard, à son corps défendant, va accepter un "contrat" sur un homme politique leader d'un petit parti mineur, la FPI (Fédération Populaire Indépendante). Racontée comme cela, l'histoire n'a rien d'extraordinaire, mais l'écriture d'Echenoz est un régal. "Le salon, chez Dorothée Lopez, relève du même genre fortuné que le salon d'été de Louise Tourneur près de sa piscine, mais en plus vaste et mieux adapté aux trois autres saisons. Les tapis et les meubles - guéridons stratifiés de livres d'art et de catalogues de salles des ventes, méridiennes, sofas, poufs - ainsi que la décoration - un Staël, un Klein, trois antiquités soclées - dénotent un goût et un matelas bancaire analogues." (p.40). Un roman que je conseille, tout comme Sandrine.

13 janvier 2020

L'art du mensonge - Bill Condon / Manhattan Lockdown - Brian Kirk

Voici deux films vus aussi depuis le début de l'année.

Je suis allée voir L'art du mensonge car les deux têtes d'affiche sont Helen Mirren et Ian McKellen. Sans dire que c'est nul (quoique), le film n'est pas terrible. Le scénario adapté d'un roman ne tient pas trop la route. Deux septuagénaires font connaissance via un site de rencontres sur Internet. Chacun n'a pas dit tout la vérité en ce qui le concerne. Betty McLeish (Helen Mirren) a perdu son mari un an auparavant. Elle a un neveu qui veille sur elle de loin. Roy Courtnay est veuf depuis plus longtemps. Après leur première rencontre, on découvre l'autre visage de Roy, un homme dangereux qui est un escroc et qui n'hésite à éliminer les personnes risquant de lui nuire. Quant à Betty, on apprend dans la dernière demi-heure qui elle est vraiment. Ce jeu du chat et la souris n'est pas drôle du tout et certaines scènes sont grotesques. Quel dommage que des acteurs de cette envergure se soient fourvoyés dans cette galère.

Je passe à Manhattan Lockdown que j'ai vu grâce à Pascale qui en a dit plutôt du bien. A New-York, une nuit, deux braqueurs deviennnent des tueurs de flics après un braquage qui tourne mal. Ils sont traqués par Andre Davis, un flic dont le père était flic lui aussi. Andre qui est un homme réfléchi fait fermer tous les ponts de Manhattan pour empêcher les deux braqueurs de s'enfuir. Le rythme est haletant grâce à une histoire tordue pleine de rebondissements et de révélations. Un bon film de série B très estimable et que je vous conseille.

10 janvier 2020

Les incognitos - Nick Bruno et Troy Quane / Le lac aux oies sauvages - Diao Yinan

Voici deux films vus depuis le début de l'année 2020.

Le film d'espionnage animé Les Incognitos m'a bien divertie. Ce film pour petits et grands narre les aventures de Lance Stirling, agent secret dont toutes les missions sont un succès. Un jour, il doit combattre un nouvel ennemi: Killian menace la paix sur terre avec son bras et sa main en acier. Il commande des milliers de drones télécommandés. Stirling est aidé par Walter Beckett, un jeune scientifique échevelé et très sympathique qui travaille pour la même agence que Stirling. Autant Stirling est l'agent secret le plus connu au monde, autant Becket confiné dans son laboratoire de recherche est totalement inconnu. La mission de Stirling risque de tourner au fiasco quand il est transformé en femelle pigeon après avoir pris une potion concocté par Beckett qui voulait rendre Stirling invisible. L'action nous emmène en mer du Nord et à Venise avec un crochet par le Mexique. L'animation est réussie, le rythme haletant. Un très bon dessin animé.

J'ai lu les critiques négatives de Pascale et Mymp et entendu les avis des critiques du Masque et la Plume mais personnellement, j'ai bien apprécié Le lac aux oies sauvage du réalisateur chinois Diao Yinan. J'ai tout de suite été embarquée par l'histoire qui se passe la nuit dans une petite viille où des gangs sévissent pour voler des motos. Quand le film démarre sous la pluie, un homme inquiet attend sa femme près d'une gare. C'est une autre qui arrive, une prostituée. Zhou Zenong, le chef d'un des clans, est poursuivi, non seulement par la police car il a tué un policier par inadvertance, mais encore par les membres d'un gang rival. Sa tête est mise à prix. Il espère que sa femme touche la prime. En fin de compte, l'histoire n'a pas beaucoup d'importance car la forme prime sur le fond. Il y a de belles séquences comme ces femmes, des prostituées appelées des baigneuses car elles exercent leur métier en barque sur un lac. Comme l'histoire se passe la nuit, il y un jeu sur les ombres et l'obscurité. C'est très beau. J'ai aimé les 1H50 que dure le film, et la fin où l'on voit deux femmes bras dessus, bras dessous en plein jour. Lire le billet élogieux de Chris.

9 janvier 2020

13 ans de blog (ô bonheur)

Pour ce treizième bloganniversaire célébré par le blog de dasola, je (ta d loi du cine, squatter - et statisticien - chez dasola) me suis demandé comment vous sortir quelques statistiques inédites de derrière les fagots.

Je me suis donc intéressé (c'est la période!) aux voeux de nouvelle année qu'elle a publiés depuis le 31/12/2008 inclus jusqu'au 1er janvier 2020 (sa 1ère année de blog, en 2007, est "hors catégorie", car le billet du 24 décembre 2007 souhaitait "Joyeux Noël et bonne année" avant une pause qui a duré jusqu'au 7 janvier 2008...).

J'ai concocté un petit graphique avec le nombre de commentaires le 31 décembre (pour les deux années où le "billet des voeux " a été publié dès ce jour-là), le nombre de commentaires obtenus du 1er janvier au 8 janvier inclus (avant le "bloganniversaire"), et les éventuels commentaires ultérieurs. Le plus tardif était intervenu en 2015 (le 27 janvier), tandis qu'en 2018 il n'y en a plus eu après le 6 janvier, mais je n'ai pas su intégrer cette donnée au graphique (la date de dernier commentaire pour le billet "Voeux" de chaque année...).

Stats_voeux_actualisees
[Graphique mis à jour le 01/02/2020]

Depuis le début de l'année 2020, à ce jour, ce sont 44 personnes différentes qui sont déjà revenues (dont, on l'a vu, 28 sur le billet des voeux).

Quelques autres informations sur cette année 2019 qui est désormais loin derrière nous (même si certaines choses commencées avant les fêtes se poursuivent aujourd'hui - la grève des transports, par exemple): 121 personnes différentes sont venues faire chez dasola un commentaire, sur l'un des 129 billets qui y ont été publiés et qui ont totalisé 1741 commentaires. Mais seuls 21 billets ont atteint ou dépassé le cap des 20 commentaires, et seul celui des voeux a dépassé les 30. On aura donc assisté, cette année encore, à une lente érosion du nombre total de commentaires comme de celui des commentateurs (c'est bien une décroissance, mais non un effondrement!).

Enfin, notons tout de même que le cap du 26 000e commentaire sur le blog a été franchi le 20 décembre 2019, cependant que celui du 2000e billet avait été passé le 3 septembre 2019 (déjà). Mais au rythme actuel, on n'est pas près d'atteindre le chiffre du 1200e commentateur! Aujourd'hui 9 janvier 2019, les compteurs du blog de dasola s'établissent respectivement à 2044 billets, 26 115 commentaires et 1176 personnes venues au moins une fois déposer un commentaire chez dasola.

Je ne peux que déplorer (comme déjà fait précédemment) que dasola ne veuille plus "travailler" (désolé si ce mot égratigne les yeux!) à "prospecter" des blogs (et leurs blogueurs!) qu'elle ne connaît pas encore (et qui ne la connaissent pas non plus!). Pour 2019, en l'absence d'efforts, nous avons trace de seulement 10 nouvelles personnes qui étaient venues découvrir le blog de dasola, dont 8 via un commentaire unique, une pour 3 commentaires, et une qui est devenue "fidèle" (plus de 5 commentaires, entraînant mention dans la colonne de droite): Céline, en l'occurrence. Les chiffres de fréquentation cumulés dans ladite colonne de droite permettent comme chacun sait de repérer les blogueurs et blogueuses avec lesquels les échanges ont été ou demeurent assidus.

Un petit coup de chapeau particulier: en terme de nombre de commentaire par un blogueur sur 12 mois, c'est Missfujii qui est aujourd'hui recordwoman toutes catégories (que ce soit de date à date, ou sur une année civile). Depuis son tout premier commentaire (cf. colonne de droite), il n'y a guère eu que 30 billets sous lesquels elle n'a pas mis au moins une petite phrase de commentaire. A ce rythme-là (et s'il se maintient), elle aura droit à un entretien pour se présenter en tant que blogueuse, à l'occasion de son 500e commentaire chez dasola, d'ici à fin décembre 2023!

Plus près de nous, en 2020 je pense, "les" Matchingpoints ne devraient plus tarder à passer sous les projecteurs de cette présentation. Pour rappel, en 2019, cela a été le tour de Keisha (au mois d'avril - déjà!).

Et voilà, c'est donc reparti pour le 14ème millésime du blog de dasola (où ma propre participation reste modeste - moins d'une centaine de billets signés "ta d loi du cine, squatter chez dasola", alors que celui-ci est le 2044e paru sur le blog - en 13 ans, comme titré).

7 janvier 2020

Tout est pardonné - Charlie Hebdo 2015 (collectif)

Je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) me suis procuré récemment la "compilation annuelle" des dessins parus dans Charlie Hebdo en 2015, publiée aux éditions Les Echappés (dépôt légal octobre 2015). Ce sera donc le sujet de ma chronique anniversaire cette année. 

P1110279    P1110305

Ce recueil de dessins ne comporte pas de texte, excepté la 4ème de couverture et deux pages en préface-hommage signées Riss, désormais le patron. On n'y trouvera pas de table des matières ni d'index. J'ai donc moi-même fait mes petits comptages pour quelques statistiques (gestion de données...). Je précise d'abord que les 5 dessinateurs assassinés ont chacun leur propre "chapitre", encadrés par un ou deux des 9 chapitres thématiques où se retrouvent les autres dessinateurs réguliers, d'avant ou d'après le 7 janvier, ainsi que ceux qui ont fourni occasionnellement quelques dessins (leurs noms figurent en 4ème de couv'). 

En prenant seulement en compte le nombre de dessins publiés, par ordre croissant, on trouve: Schwartz (1), Babouse (2), Dilem (2), Gros (2), Felix (4), Juin (6), Pétillon (6 - dont 4 de ceux que j'ai déjà cités ici -, ce qui représente la quasi-totalité de sa contribution), Willem (12), Wolinski (15 - presque tous consistant en une "bande" verticale), Foolz (22), Catherine (24), Honoré (43), Tignous (48), Coco (51), Charb (52), Cabu (35 ou 63, selon que l'ont tient compte ou non que 14 de ses contributions consistent en une bande verticale groupant 3 dessins), Luz (72), Riss (76).

De ces 184 pages et au moins 473 dessins (comme déjà dit, Cabu faisait des "bandes" que j'ai comptées pour 1, composées cependant de plusieurs vignettes), j'ai extrait, avec un peu de recul, quelques dessins des morts, mais aussi des vivants, pour une vision anachronique et universelle, même si on pourrait parfois la nommer macronique (non sans ironie), en 24 dessins (mais il en reste plein à découvrir aux lecteurs de l'ouvrage!). 

Ci-après, donc, ceux qui m'ont tapé dans l'oeil. J'ai choisi de mettre en avant, pour la plupart, des dessins intemporels, ou du moins qui, en 2020, ont conservé toutes les raisons du monde de faire écho à nos préoccupations actuelles. Ou, pour certains, parce qu'ils me parlaient à moi.

A tous seigneurs tous honneurs, voici une brochette de quelques Présidents. 

P1110294 p.40 (Luz)  P1110293 p.25 (Cabu)  P1110286 p.170 (Wolinski) P1110299 p.101 (Honoré)
  P1110296 p.59 (Charb)  P1110285 p.167 (Wolinski)
Bêêê, oui... (en 2015, il n'était encore "que" Ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique).

Je regroupe ci-après quelques transports ou déplacements (par différents moyens)...

P1110298 p.80 (Riss)  P1110303 p.132 (Tignous)  P1110301 p.81 (Catherine)

  P1110295 p.52 (Charb)  P1110302 p.91 (Honoré)  P1110304 p.134 (Tigous)

L'album trouve moyen de se gausser discrètement de la mode du "Je suis..." (il y en a bien quatre dessins sur ce thème, encore, que je n'ai pas relevés). Mais qu'auraient bien pu dessiner les 5 dessinateurs assassinés s'ils avaient eu connaissance de ce "mot d'ordre"?
P1110292  p.16 (Coco)  P1110281 p.145 (Coco): évidemment, le rapprochement de ces deux dessins est hyper-facile, désolé. Il n'empêche que le second est excellent, et d'actualité pour bien longtemps encore, j'en ai peur...

Ceux qu'il reste, je vais me permettre de les regrouper sous l'intitulé "Pensées, monologues et dialogues".

P1110282 p.152 (Coco)  P1110288 p.177 (Riss)  P1110291 p.10 (Luz)

  P1110289 p.181 (Foolz)  P1110287 p.174 (Riss)  P1110283 p.153 (Coco) 

P1110284 p.154 (Riss)  P1110290 p.9 (Coco)  P1110297 p.69 (Riss)  P1110300 p.106 (coco)

Encore une fois, je précise que mon choix est subjectif. En reconsidérant globalement ma sélection faite dessin par dessin, je m'aperçois que j'accroche davantage aux dessins de Coco qu'à ceux (plus austères?) de Foolz. De ce dernier, j'ai eu du mal à en retenir ne fût-ce qu'un seul. Question de style de dessin, d'humour, de thème? Et, une fois de plus dans cet album, le dessin de presse est considéré comme assez "fort" pour se suffire à lui-même, sans informations complémentaires telles que date de publication ou phrase de mise en contexte. Vecteur d'humour comme "coup de poing dans la gueule", selon la célèbre formule de Cavanna, que l'on a pu retrouver dans un de ses textes, initialement paru dans Charlie Hebdo N°34 du 12 juillet 1971, et re-publié cet été 2019 (N°1411 du 7 août 2019 [p.7]).

Après une deuxième lecture, j'aurais pu en prendre bien d'autres... Afin de vous inciter à découvrir l'ouvrage, je vais vous en lister quelques-uns: Cabu p.30 (les dingues), Catherine p.148 (identité), Charb p.66 (attendez!), Dilem p.152 (non au menu unique), Gros p.152 (dépression), Honoré p.89 (Wauquiez regroupant), Luz p.8 ("sans déc', les mecs!"), Riss p.76 (22 mars) et p.81 (35 h), Tignous p.130 (des cons qui ont monté leur boite) et p.142 (richesse), Willem p.11 (dédicace) ou p.174 (société du spectacle), Wolinski p.172 (crèches laïques)... Mes excuses à ceux que je n'ai pas évoqués par un des 24 "visuels" ci-dessus (ce qui fait déjà beaucoup). Disons enfin, pour ménager la chèvre et le chou, qu'en tant que lecteur régulier de Charlie Hebdo depuis 5 ans, je suis bien obligé de remarquer qu'aucun dessin de Zorro le timide n'avait été repris dans l'album (même s'il n'est pas le seul absent).

A noter que je n'ai pas réussi à trouver des blogs ayant chroniqué cet album (mais seulement des sites "professionnels"). Peut-être les algorithmes ou l'intelligence artificielle des moteurs de recherche sont-ils perturbés par le fait que son titre corresponde au dessin de couverture du "numéro des survivants" (Charlie Hebdo N°1178) publié le 14 janvier 2015 (vu son tirage à 7 millions d'exemplaires, pas la peine de le rajouter ici). Je mentionnerai tout de même le dernier billet de Strip journal, qui présente plusieurs autres articles intéressants sur Charlie Hebdo (notamment la reprise d'un article du Monde analysant les thèmes de couvertures de l'hebdomadaire de 2005 à 2015).

Mon "apport personnel" va encore consister à insister sur l'amertume du titre choisi pour ce recueil. Moi, il me fait penser à la phrase qu'Alexandre Dumas fait dire à Louis XIV dans Le Vicomte de Bragelonne: "pardonner n'est pas oublier". Je terminerai en remarquant que mon exemplaire de l'album provient sans doute de la bibliothèque d'une personne à qui il avait été offert pour Noël 2015 - il y a à peine plus de 4 ans (on voit encore les restes de la "pastille" qui recouvrait le prix du livre neuf).

P1110280bis

*

*          *

Cinq ans après l'attentat, je vais me permettre un petit récapitulatif de mes hommages personnels à Charlie Hebdo et aux victimes du massacre. Si je les ai commencés presque immédiatement, j'ai mis un certain temps à trouver le rythme régulier (mensuel) auquel je me tiens depuis bientôt trois ans. Tous ne sont pas accessibles par l'Index des livres du Blog de dasola.

On peut considérer que la liste ci-dessous constitue un retour aux "années insouciantes" (de 2007 à 2011, les jours heureux?) où j'aidais incognito dasola à remettre sous les yeux des lecteurs de son blog des listes de billets qui n'avaient encore été commentés, jusqu'à ce que chacun ait eu au moins un commentaire... 

Pour me débarrasser de mes statistiques en une seule phrase: ce sont 83 personnes différentes qui ont fait chacune de 1 jusqu'à 24 commentaires sur un ou plusieurs des 47 billets ci-dessous, dont chacun a reçu depuis un maximum de 16 commentaires jusqu'à un seul (pour un nombre total de commentaires de 272, à ce jour).

Je ne sais pas trop dans quel ordre les présenter, ces bilets... Je vais essayer ci-dessous des entrées nominatives (entre parenthèse, les dates de publications des billets sur le blog).

== Les dessinateurs ou chroniqueurs qui sont morts durant le massacre ==

Cabu [assassiné]
Le grand Duduche (Tome 1) (18 janvier 2015)
Le grand Duduche "Il lui faudrait une bonne guerre" (Tome 2)
Le grand Duduche "Passe ton bac, après on verra!" (Tome 5)
Le grand Duduche "A bas la mode!" (Tome 7)
Le grand Duduche et la fille du proviseur (Tome 8)
Passe ton bac, après on verra (Le Grand Duduche - l'intégrale) (7 juillet 2018)
Le journal des présidents (7 mai 2017)
Vive les comédiens! (7 juin 2018)
Cabu / Gébé / Willem Les années 70 (7 novembre 2019)
Cabu : cf. Pierre Dac

Elsa Cayat [assassinée]
Un homme + une femme = quoi? (7 septembre 2016)
Noël, ça fait vraiment chier (7 décembre 2017)

Charb [assassiné]
Je suis très tolérant (7 août 2017)
Maurice et Patapon (7 mars 2016)
Petit traité d'intolérance et Nouveau petit traité d'intolérance (7 septembre 2018)
Police partout (7 mars 2018)

Charb
: cf. Michel Husson
Charb
: cf. aussi Patrick Pelloux

Honoré [assassiné]
Je hais les petites phrases (25 janvier 2015)
Petite anthologie du dessin politique (7 septembre 2017)

Bernard Maris [assassiné]
L'avenir du capitalisme (7 avril 2019)
Lettre ouverte aux gourous de l'économie qui nous prennent pour des imbéciles (7 août 2019)
Marx, ô Marx, pourquoi m'as-tu abandonné? (7 novembre 2018)
Petits principes de langue de bois économique (17 février 2016)

Plaidoyer (impossible) pour les socialistes (7 avril 2017)

Tignous [assassiné]
Pandas dans la brume
(12 janvier 2015)
Le fric, c'est capital (7 juin 2017)
Murs Murs (7 juillet 2017)
Ni Dieu ni eux (7 février 2018)
Tignous et Gros : Comment rater ses vacances (7 août 2018)
Tignous et Paganelli : Le procès Colonna (7 février 2019)

Wolinski [assassiné]
Ca c'est moi quand j'étais jeune (27 janvier 2016)
J'hallucine! (7 mars 2017)
Scoopette (7 octobre 2017)

Maryse & Georges Wolinski : La divine sieste de papa (7 mars 2017)

Sans oublier les autres...
Festival "Rendez-vous du carnet de voyage" - Michel Renaud (7 janvier 2018)
Les victimes du massacre à Charlie Hebdo peu ou pas connues du public: Mustapha Ourrad / Franck Brinsolaro / Frédéric Boisseau / Ahmed Merabet (7 janvier 2019)

== Ceux qui ont (heureusement) survécu ==

Fabrice Nicolino [blessé]
Lettre à un paysan sur le vaste merdier qu'est devenue l'agriculture (7 septembre 2019)
Lettre à une petiote sur l'abominable histoire de la bouffe industrielle
Fabrice Nicolino & François Veillerette : Nous voulons des coquelicots (7 décembre 2018)

Riss [blessé]
Mémé, femme pratique (7 mars 2019)

Le procès Merah (7 juin 2019)

Philippe Lançon [blessé]
Le lambeau (7 octobre 2019)
 

== Autres collaborateurs de Charlie Hebdo [passés, présents, ...] ==

Catherine [Meurisse]
La légèreté (7 avril 2018)

Patrick Pelloux & Charb
J'aime pas la retraite (6 janvier 2016)

Pétillon
Pétillon et Charlie Hebdo (7 octobre 2018)

== Co-rédacteurs d'ouvrages [déjà listés ci-dessus - sauf exceptions] ==

Pierre Dac
Pensées (illustrées par Cabu)
(7 mai 2019)

Michel Husson & Charb
Le capitalisme en dix leçons (7 février 2017)

Maryse Wolinski
"Chérie, je vais à Charlie"
(7 décembre 2019)

Gébé : cf. Cabu

Gros : cf. Tignous

Dominique Paganelli : cf. Tignous

François Veillerette : cf. Fabrice Nicolino

Willem : cf. Cabu

== Divers autres articles (de types différents des précédents) ==

Mon tout premier billet à propos de Charlie, en appendice d'un billet sur le 8e anniversaire du blog de dasola (9 janvier 2015)

Un an de Charlie (11 janvier 2016)

Le street art et Charlie - Collectif / Marie Christian (7 novembre 2017)

Exposition : Cabu à la comédie française (salle Richelieu) (7 mai 2018)

Expositions en Normandie (Wolinski ou Vuillemin à l'honneur... et toujours Dubout!) (7 juillet 2019)

Je suis Charlie (moi aussi [dasola]) (16 janvier 2015)

Un dessin de Riss dans Charlie Hebdo (15 décembre 2018 [dasola])

Pour l'avenir, il me restera encore bien des oeuvres à présenter autour de Charlie, parues ou à paraître, des auteurs décédés ou de ceux bien vivants, dans des articles dont je n'ai sans doute pas encore idée aujourd'hui. 

*** Je suis Charlie ***
4 janvier 2020

Séjour dans les monts Fuchun - Gu Xiaogang

P1110611

L'année cinéma 2020 commence bien avec ce film chinois de 2H30, Séjour dans les monts Fuchun. Cette première oeuvre du réalisateur a cloturé la semaine de la critique au festival de Cannes en mai 2019. A Fuyang, ville au nord ouest de Shanghaï, on assiste à une réunion familiale. Dans un restaurant appartenant à son fils ainé, une grand-mère fête ses 70 ans entourée de ses quatre fils. L'ainé est marié à une femme de caractère, le deuxième qui est pêcheur vit désormais avec sa femme et son fils unique dans son bateau de pêche. En effet, leur habitation a été rasée comme d'autres dans leur quartier en pleine mutation. Le troisième ne travaille pas et ne trouve pas d'épouse au grand désespoir de sa famille. Quant au dernier, il a la charge seul de son fils trisomique, sa femme l'ayant quitté. Il gagne sa vie au jeu et cela l'amène à avoir des ennuis. La grand-mère est victime d'un malaise cardiaque, mais elle ne meurt pas, et ses fils se demandent comment ils vont pouvoir s'occuper d'elle après l'hôpital. Elle perd la tête et ils faut payer les soins hospitaliers. Dans la séquence suivante, on voit deux jeunes gens, une jeune femme et un jeune homme, parler de choses et d'autres tout en marchant le long de la rivière Fuchun. La caméra ne les lâche pas et les suit à la même allure. La jeune femme est la fille unique du couple de restaurateur. Malgré l'opposition de sa mère, elle voudrait épouser le jeune homme qui est enseignant. Pendant ce temps, la ville de Fuyang change, des habitations sont détruites, un ouvrier trouve des vieilles photos abandonnées dans un tiroir. Le restaurateur subit des pressions de "racketteurs". La grand-mère aussi est un peu laissée à l'abandon dans une maison de retraite avant que l'un des fils la reprenne chez lui. Le réalisateur observe tous les personnages sans les juger, et pendant ce temps, le temps passe avec le cycle des saisons, automne, hiver, printemps et été. Il y a des plans magnifiques d'arbres et de bâtiments sous la neige. J'ai quitté les personnages à regret, mais, à la fin, on nous annonce que c'est la fin du premier volet. En effet, le réalisateur a prévu une trilogie. J'ai hâte de voir la suite, pas encore tournée semble-t-il.

J'ai vu le film dans une salle pleine et très attentive. J'ai trouvé le film intéressant sur la Chine d'aujourd'hui.

Lire les billets d'Anne et de Pascale.

En conclusion, il faut noter que Séjour dans les monts Fuchun est le titre d'une oeuvre peinte avec la technique du lavis entre 1348 et 1350 sur un rouleau horizontal par l'artiste chinois Huang Gongwang (1269-1354).

1 janvier 2020

Voeux 2020

En compagnie des personnages de Tintin par Hergé, je vous souhaite une très bonne année 2020 avec tout plein de bonnes et belles choses. Et des livres...

P1110608  Copyright Hergé

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Et sinon, derrière la rue où j'habite à Paris, dans des massifs d'arbustes, des personnes ont installé des petits filets verts avec de la nourriture pour oiseaux. Les moineaux qui ont presque disparu de la capitale viennent y picorer. Je trouve l'initiative sympathique.

Oiseaux_dec2019

31 décembre 2019

Palmarès cinéma 2019

Malgré la grève des transports depuis décembre, j'ai vu 106 film en 2019. Ce fut à nouveau une année riche avec des films très divers. Il y a plein de films que je n'ai pas vus pour diverses raisons comme Midsommär, Martin Eden, LeMans 66, Il était une fois à Hollywood, etc... Eh bien, tant pis pour moi.

Même si je n'ai pas eu le coup de coeur de l'année, voici dix films que je recommande. Ils sont classés dans l'ordre où je les ai vus. Je n'ai pas mis Parasite qui est un film que j'ai apprécié (pour la première partie) mais sans plus. Et je n'ai pas choisi non plus les Misérables qui m'a gênée dans son traitement du sujet.

Edmond d'Alexis Michalik (l'année cinématographique 2019 commençait très bien)

An Elephant sitting still de Bo Hu, un film chinois qui se mérite mais c'est vraiment bien

Le chant du loup d'Antonin Baudry, un très bon premier film français

L'oeuvre sans auteur 1 et 2 de Florian Henckel von Donnersmark, deux films en un, superbe

Roubaix, une lumière d'Arnaud Despleschin pour la prestation de Roschdy Zem

Ad Astra de James Gray pour les décors et prises de vue

Le traître de Marco Bellochio pour l'acteur principal et l'histoire

J'accuse de Roman Polanski : un très grand film grâce auquel j'ai appris des choses

Hors normes d'Olivier Nakache et Eric Toledano : un film qui fait du bien

La vie invisible d'Euridice Gusmão de Karim Aïnoud : pour les deux actrices

Puis en voici quelques autres que je vous conseille :

Green book de Peter Farrelly

La chute de l'empire américain de Denys Arcand

El Reino de Rodrigo Sorogoyen

Dieu existe, son nom est Petrunya de Teona Strugar Mitevska

So long my son de Wang Xiaoshuai

Les hirondelles de Kaboul de Zabou Breitman et Eléa Gobbe-Mévellec

Sorry we missed you de Ken Loach

Ceux qui travaillent d'Antoine Russbach

Pour Sama, journal d'une mère syrienne de Waad el Kateab et Edward Watts

Brooklyn Affairs d'Edward Norton

 

Pour une fois, je vais aussi faire un palmarès des films que vous pouvez ne pas voir, en voici 10 aussi.

La sainte famille de Louis-Do de Lencquesaing

Ben is back de Peter Hedges

Sunset de Lazlo Nemes

X-men Dark Phoenix de Simon Kinberg

Persona non grata de Roschdy Zem

Thalasso de Guillaume Nicloux

Gloria mundi de Robert Guediguian

Gentlemen cambrioleurs de James Marsh

Beaux-parents d'Hector Cabello Reyes

Alice et le maire de Nicolas Pariser

28 décembre 2019

La vie secrète d'Euridice Gusmão - Karim Aïnoud / Brooklyn Affairs - Edward Norton

Retour après une pause forcée par manque d'Internet pendant deux jours (!), je n'ai pas pu faire de coms ni publier de billet comme prévu. Mais, grâce au fait que j'ai pu me déplacer en province, j'ai pu enfin voir deux films que je voulais absolument découvrir. Dans trois jours, je donnerai mon palmarès cinéma pour 2019.

Pour le moment, je commence par quelques mots sur le film brésilien La vie secrète d'Euridice Gusmão de Karim Aïnoud. J'ai trouvé que c'était un très beau mélo sans pathos. L'histoire se passe à partir de 1951 à Rio de Janeiro. Deux soeurs, Guida amoureuse d'un marin grec, et Euridice, qui rêve de passer le concours de pianiste à Vienne en Autriche, sont très unies. Leur père très autoritaire mène sa femme et ses filles à la baguette. Un soir, Guida part et ne revient pas. Elle a suivi son marin jusqu'en Grèce. Quelques mois après, elle revient enceinte chez ses parents. Le père tyrannique la renie. Pendant ce temps, Euridice s'est mariée, un petit peu contrainte. Ses rêves de devenir pianiste s'éloignent. Sa soeur lui manque. Elle la croit heureuse avec son marin. Son père ne lui dit rien à propos du retour de Guida. Pendant plusieurs années, Guida va écrire à sa soeur sans que cette dernière n'en sache rien. Je ne vous dirai rien de plus. Vous l'aurez compris, le film dénonce la tyrannie patriarcale envers les femmes à cette époque et qui perdure de nos jours. Le récit alterne entre le destin d'Euridice et celui de Guida. Il y a quelques scènes un peu crues qui, pour une fois, ne m'ont pas gênée. Les deux interprètes principales, Carol Duarte (Euridice) et Julia Stockler (Guida), sont formidables. Le film dure 2H19. Je n'ai pas vu le temps passer. Je vous le conseille absolument. Pour l'anecdote, pour la séance de 21h20 en VO à laquelle j'ai assisté, nous étions trois dans la salle, moi comprise. Lire les billets de Pascale et de Chris.

Je passe au film américain Brooklyn Affairs d'Edward Norton qui interprète Lionel, le personnage principal atteint du syndrome de Gilles de la Tourette. Il a des tics de langage incontrôlés qui peuvent lui faire dire des gros mots. Lionel travaille dans un cabinet de détectives dont le responsable Franck Minna (Bruce Willis) vient d'être abattu. Franck était le seul ami de Lionel, qui décide d'enquêter sur ce meurtre dont il ne comprend pas la cause. Nous sommes à Brooklyn dans les années 50. Les magouilles immobilières permettent à des hommes sans scrupules d'exproprier des gens (les personnes de couleur et les blancs pauvres) de maisons (qu'ils déclarent insalubres). Ils les rachètent pour une bouchée de pain pour mieux les revendre plus cher après les avoir transformées en appartements. J'ai beaucoup aimé l'ambiance, la reconstitution des années 50: vêtements, voitures. Et si vous aimez le jazz, on entend des morceaux magnifiquement interprétés dans un club de jazz enfumé. Un film que je vous recommande. L'année 2019 s'achève en beauté du point de vue cinématographique. Lire les billets de Pascale et Ffred.

23 décembre 2019

Le loup - Jean-Marc Rochette

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C'est mon ami ta d loi du cine qui m'a parlé pour la première fois de cette BD parue en juin 2019. Le Loup (Edtions Casterman, 102 pages) se passe dans le Massif des Ecrins à notre époque. Gaspard, un berger vit retiré avec son chien Max et ses centaines de moutons et brebis. Le seul prédateur du troupeau est une louve. C'est la deuxième année qu'elle fait un carnage en égorgeant plusieurs bêtes. Gaspard, un homme frustre qui n'attend plus rien de la vie (son fils est mort comme soldat au Mali et sa femme ne va pas bien) tue la louve avec son fusil à lunettes dans une zone protégée où la chasse est interdite. La louve avait un louveteau blanc et c'est lui qui plus tard va affronter Gaspard. C'est une très belle histoire avec une fin que j'ai bien appréciée et qui se passe dans un environnement rude. Les températures dans cette région peuvent descendre très bas pendant l'hiver. J'ai aimé les dessins parfois réduits à une épure. Une BD à découvrir. Yv a aimé.

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J'en profite pour vous souhaiter un très bon réveillon de Noël!

20 décembre 2019

The lighthouse - Robert Eggers

J'ai eu l'occasion de voir The Lighthouse (Le phare) de Robert Eggers (le réalisateur de The Witch) lors d'une rétrospective au Forum des images à Paris. Il faisait partie des films sélectionnés à la Quinzaine des réalisateurs lors du dernier festival de Cannes en 2019. Il est sorti ce mercredi 18 décembre. Est-ce que je le conseille? Je ne sais pas. C'est un film très particulier: une image format carré, en noir et blanc, avec une bande son parfois stressante. Deux hommes, à la fin du XIXème siècle, débarquent sur une île au large de la Nouvelle Angleterre. Ce sont les deux nouveaux gardiens du phare. On ne sait pas combien de temps ils doivent rester, ni qui ils sont vraiment. L'atmosphère devient vite oppressante. Thomas Wake (Willem Dafoe) et Ephraim Winslow (Robert Pattison) partagent une bicoque sans eau et avec peu d'éclairage. Ils s'observent, s'épient. On sent une hostilité s'installer entre les deux hommes. Thomas Wake veut s'occuper tout seul de la lumière du phare. L'ennui s'installe et de là, la folie les guette. Le film dure plus d'une heure quarante. J'ai été contente quand le film s'est terminé, même si je reconnais avoir vécu une expérience cinématographique pas banale. Je me suis demandée pendant tout le film comment les choses allaient évoluer. On vit un vrai cauchemar éveillé. L'histoire est irracontable. Il faut noter que les deux acteurs sont très bien. A vous de voir si vous êtes prêts à tenter l'expérience sensorielle, car cela en est une.

17 décembre 2019

Seules les bêtes - Dominik Moll

Après douze jours de privation de cinéma causée par la grève, je suis allée voir Seules les bêtes de Dominique Moll. J'ai été tentée d'y aller après avoir lu quelques bonnes critiques et des billets positifs comme ceux de Pascale, Anne, Henri Golant ou Ffred. Seules les bêtes est une adaptation d'un roman de Colin Niel connu pour ses romans policiers qui se passent en Guyane. Seules les bêtes se déroule entre les Causses en Lozère par temps de neige et Abidjan, capitale de la Côte d'Ivoire. Le film se découpe en cinq parties, ce qui permet de nous présenter des personnages dans une histoire énigmatique: une voiture abandonnée sur une route enneigée avec la disparition de la conductrice, Evelyne Ducat, une épouse de notable (interprétée par Valéria Bruni Tedeschi qui m'a agréablement surprise). Nous faisons d'abord connaissance de Valérie dont le mari, Michel, dirige une exploitation bovine et ovine. Il va disparaître à la fin de cette première partie. Valérie est une employée d'une mutuelle. Elle va d'une ferme à l'autre pour aider les gens isolés dont Joseph, un paysan taiseux qui aime la solitude et le silence. Justement, dans la deuxième partie, on commence à comprendre des choses vues dans la première partie. Dans la troisième partie, on assiste à la rencontre entre Evelyne et Marion, une jeune serveuse fougueuse qui tombe amoureuse d'Evelyne. Dans la 4ème partie, l'action se transporte à Abidjan où la cybercriminalité est très présente. Quand à la cinquième et dernière partie où l'on assiste à des allers retours entre la Lozère et la Côte d'Ivoire, on comprend l'enchaînement de tout ce qui est arrivé précédemment, les malentendus et certains événements qui ont abouti à une tragédie. La conclusion est bien trouvée. Ce film à voir m'a donné envie de lire le roman qui vient de paraître en poche chez Actes Sud - Actes noirs.

14 décembre 2019

La vallée des immortels, Tome 2 - Yves Sente, Teun Berserik et Peter Van Dongen

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A la fin du tome 1 de la Vallée des immortels (Menaces sur Hong-Kong), nous avions laissé Philip Mortimer en fâcheuse posture puisqu'il vient d'être enlevé à Hong-Kong par un dénommé Nathan Chase qui n'est autre que l'infâme Colonel Olrik, ennemi mortel de Blake et Mortimer. Je rappelle que l'histoire se situe juste après Le secret de l'Espadon. d'Edgar P. Jacobs. Dans La Vallée des immortels, tome 2 (Le millième bras du Mékong) (Editions Blake et Mortimer, 56 pages), Francis Blake et les forces de police hong-kongaise sont à la recherche de Mortimer. Mortimer qui a perdu sa pipe lors de son enlèvement a été embarqué dans un petit bateau, puis par avion, pour être mené vers Xi Li, un des derniers Seigneurs de la Guerre qui ne rêve que de prendre le pouvoir en Chine, persuadé qu'il est le descendant de celui qui a aidé le premier empereur de Chine à unifier cet immense territoire. Il veut que Mortimer répare une "Aile rouge" avec lequel Olrik s'était enfui. Je vous passe pas mal de péripéties. Il faut vous laisser la surprise. La vallée des immortels est un endroit dans la province de Yunnan où l'on peut trouver des émeraudes et la perle de vie qui pourrait sauver quelqu'un. Dans cette vallée, il y a aussi des pandas géants plutôt agressifs, des serpents et surtout des dragons. Là, on vire dans le fantastique. Yves Sente s'éloigne assez de l'univers de Jacobs. On peut l'accepter ou non. Quant à Chase/Olrik, qui s'est allié à Xi Li, il espère bien pouvoir s'emparer du "Skylantern", un engin de guerre au système d'élévation vertical inventé par Mortimer.
Il faut noter que pour une fois, ni Blake, ni Mortimer ne reconnaissent Olrik sous le postiche de Chase.

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Le skylantern.

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Voici les pandas.

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Pour terminer, mon ami Ta d loi du cine s'est rendu à ma place (je n'étais pas à Paris) à une rencontre avec les auteurs dans une bibliothèque médiathèque à Paris, le 21 novembre 2019 (la veille de la sortie nationale de l'album) à partir de 19h. La présentation a duré une heure et à la fin, les auteurs ont dédicacé des exemplaires.

10 décembre 2019

Le canard à l'orange - William Douglas Home

Depuis presque une semaine, à cause des grèves des transports (et du très mauvais temps) à Paris, et pas mal de travail en fin d'année, je n'ai plus été au cinéma alors que plusieurs films pourraient me plaire. Et j'avoue que j'ai du mal à lire car quand je rentre du boulot, j'ai du mal à me plonger dans une lecture.

Quoi qu'il en soit, si vous passez par Paris avant le 1er janvier 2020, courez voir une "vieille" pièce de boulevard épatante: Le canard à l'orange de William Douglas Home (écrite en 1967), mise en scène par Nicolas Briançon, qui interprète le personnage principal. C'est de l'excellent théâtre à la mécanique bien huilée. Il y a très longtemps que je n'avais pas passé un aussi bon moment au théâtre et j'ai ri de bon coeur.

Un soir, après une partie d'échecs, Hugh Preston, animateur à la BBC, fait comprendre à sa femme, Liz, qu'il sait qu'elle a un amant. Prise au dépourvu, elle avoue qu'elle a une liaison avec John Brownlow, un agent de change avec qui elle doit partir en week-end en Italie. Le divorce est évoqué et, bon prince, Hugh accepte de prendre les torts à sa charge et d'être pris en flagrant délit d'adultère avec sa secrétaire, Patricia. Dans la foulée, il demande à Liz d'inviter John le week-end pour régler le divorce. Le mari, la femme, l'amant et la secrétaire sont réunis. Vous pouvez deviner la suite. Il faut saluer tous les acteurs avec une mention spéciale à François Vincentelli qui interprète le rôle de John. Sa manière de faire bouger ses sourcils est irrésistible. En 2019, il a été récompensé d'un Molière du comédien dans un second rôle bien mérité.

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7 décembre 2019

"Chérie, je vais à Charlie" - Maryse Wolinski

Alors que cela va bientôt faire cinq ans que le massacre de Charlie Hebdo a eu lieu, je (ta d loi du cine, "squatter" chez dasola) présente aujourd'hui un livre-témoignage d'une proche d'une des victimes.

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Paru aux éditions du Seuil en janvier 2016 puis réédité en novembre 2016 en « poche » dans l’édition que je possède (coll. Points N°P4462, 137 p.), ce livre raconte l'avant, le pendant et l'après "attentat à Charlie Hebdo" tels que vécus par Maryse Wolinski, seconde épouse du dessinateur.

En ce début 2015, Maryse est la muse de Georges Wolinski (sa "petite fille blonde"...) depuis 47 ans. Elle évoque dans cet ouvrage la situation à Charlie Hebdo telle qu'elle la vivait, indirectement et à travers le prisme que pouvait constituer Wolinski. Le titre cite les derniers mots que lui a adressés Georges, à 9h du matin, le 7 janvier 2015. Dans Charlie, Maryse ne lisait, dit-elle, que les chroniques de Laurent Léger ou Philippe Lançon. Selon elle, Wolinski n'assistait plus à toutes les conférences de rédaction (pas plus que Cabu ou Bernard Maris - selon ce qu'elle en savait -), mais Charb avait demandé à tous les collaborateurs du journal qui le pouvaient de venir partager la galette des rois (sans doute pour annoncer que le roi était à peu près nu désormais, d'un point de vue financier). Très vite, une journée ordinaire avec juste quelques soucis surmontables (un déménagement qui s'annonçait pour le couple, et pour lequel une visite d'appartement était prévue l'après-midi, les soucis professionnels de Wolinski ayant cessé un mois plus tôt sa collaboration avec Le Journal du dimanche, la situation de Charlie Hebdo plus que précaire...) va virer au cauchemar. On assiste à l'annonce à Maryse (dans un taxi), avec avalanche de messages téléphoniques de plus ou moins proches. Son gendre Arnaud, qui s'est précipité sur les lieux de l'attentat, lui conseille de retourner chez elle... et d'attendre. Temps de sidération, choc, avant qu'Arnaud, encore, confirme la mort de Georges Wolinski. Entretemps, dans le livre, plusieurs dizaines de pages ont été consacrées à la reconstitution de l'intrusion des assassins sur les lieux. Au total 11 appels ont été passés à Police Secours (au 17) par des voisins du journal, le premier à 11 h 18, un quart d'heure avant que les deux meurtiers se fassent ouvrir l'unique accès (porte blindée) à la rédaction de Charlie Hebdo. Ils ne mettront que deux minutes à y tirer 34 balles qui feront 10 morts et 4 blessés. On sent que Maryse a passé des mois à s'acharner à savoir, à interroger, à chercher à comprendre, afin de pouvoir faire son deuil (mais "qu'est-ce que faire son deuil?" - p.130). Elle publie dans ce livre que des témoins ont vu un troisième homme en noir (le chauffeur?), qui n'a pas suivi les assassins chez Charlie. Elle pose la question de savoir qui a pris, quelques semaines avant l'attentat, la décision d'alléger le dispositif de protection dont le journal satirique bénéficiait. Elle relève qu'un syndicat de policiers se plaignait régulièrement du fait que les "protections statiques" (dont celle de Charlie Hebdo, journal qui "crachait" sur tout un chacun, à commencer par les policiers) mobilisaient trop d'effectifs. Ces points seront-ils évoquées lors du procès des attentats de janvier 2015, qui devrait se tenir du 4 mai au 10 juillet 2020?

Et il y a l'"après", la vie sans Georges, avec l'afflux soudain d'argent au journal, malaisé à gérer. Concernant les réactions au massacre telles qu'elle les a vécues, deux pages (p.67-79) seraient presque à citer intégralement. J'en extrais juste trois phrases: "(...) la France, soudée face aux terroristes, s'est mobilisée. Mais quelle France? Les points de vue divergent." Et la question fondamentale, p.70: "pourquoi le mal? D'où vient-il sinon des hommes eux-mêmes, des fanatiques convaincus de détenir la vérité? La bonne vie ne consiste-t-elle pas à se tenir sur le chemin de la vérité sans jamais prétendre la posséder?". Pour finir, Maryse raconte comment elle a décidé, 6 mois après, et pour éviter que l'ensemble soit dispersé lors de son déménagement, de faire don de l'ensemble du contenu de l’atelier de Georges au Centre international de la caricature, du dessin de presse et de l'humour de Saint-Just le Martel (p.111-112). On est touché par le périple de la planche à dessin, ramenée un beau jour des Etats-Unis par Georges (arrivant à l'aéroport tout heureux avec sa planche sous le bras...) et repartant vers sa destination finale sous l'oeil d'une caméra.

J'ai trouvé plusieurs mentions de ce livre sur internet. Je commence bien entendu par citer le site de Maryse Wolinski. Parmi les blogs, je citerai comme en ayant parlé à un moment ou une autre (liste non exhaustive): Camille et ses livres, Le boudoir de Vesper, Les livres de Joëlle, Les deux bouquineuses, Elsa du blog Nuages-de-mots, le blog [de] Nath Litteranath, Sanguine et ses lectures, Les lectures de_Steph, Underground Quadra, La page ouverte [un blog québécois qui parle de "roman" plutôt que de "récit"]. Et enfin une interview de l'auteure sur le blog BD de Nice Matin et du Var matin en novembre 2017.

*

*          *

Pour le mois prochain, je vais compiler un petit récapitulatif de tous les billets en rapport avec Charlie Hebdo déjà publiés sur le présent blog. Je précise que la matière pour de futures chroniques n'est pas près de me manquer, tant dans une pile d'ouvrages déjà acquis et même déjà parcourus pour certains mais sur lesquels il faut que je rédige, que dans mes "PAL" ou "LAL" ou encore "listes à acheter"...

*** Je suis Charlie ***

4 décembre 2019

Hors normes - Olivier Nakache et Eric Toledano

Depuis le 23 octobre 2019, Hors normes, le film d'Olivier Nakache et Eric Toledano, attire des milliers de personnes, et c'est amplement justifié. La salle où j'étais hier soir était comble et des spectateurs ont applaudi à la fin. Hors normes raconte l'histoire de Bruno (Vincent Cassel) et Malik (Reda Kateb), qui consacrent leur vie à d'autres, ceux dont personne ne s'occupe ni ne veut, des autistes sévères qui vivent pendant des années en milieu fermé. Nos deux héros ont créé en dehors de tout cadre légal des structures qui accueillent des dizaines de jeunes malades. Ils sont aidés par des jeunes, eux-même issus de quartiers difficiles. Bruno est toujours positif en clamant qu'"on va trouver une solution" dès qu'un problème survient: manque d'argent, de moyens et de logement. L'histoire s'attache plus particulièrement à Joseph, dont la mère, jouée par Hélène Vincent, est contente qu'une structure comme celle de Bruno existe. Joseph a la manie de tirer sur les sonnettes d'alarme dans le métro. Et puis il y a Valentin qui porte une protection sur la tête comme un boxeur car il se tape souvent la tête contre les murs. Le traitement du sujet est remarquable. Et pendant ce temps là, l'ASE (Aide Sociale à l'Enfance) fait une inspection qui risque peut-être de leur mettre des bâtons dans les roues. On ne tombe jamais dans le larmoyant. C'est un film optimiste qui fait du bien.

Lire les billets de Géraldine, Pascale, Anne, Ffred et MissFujii.

1 décembre 2019

A couteaux tirés - Rian Johnson

Voici un film très distrayant avec une distribution royale. J'ai vu A couteaux tirés dans une salle comble et le public dont je faisais partie était aux anges. Le scénario d'A couteaux tirés est un mélange d'énigme à la "Agatha Christie" et du célèbre jeu du "Cluedo". Le soir de ses 85 ans, Harlan Thrombey (Christopher Plummer), le patriarche de la famille Thrombey, est trouvé mort, la gorge tranchée, dans sa grande demeure, alors que toute sa famille est présente. Suicide ou meurtre? Ce patriarche avait fait fortune dans l'édition et ses grands enfants, tels des parasites, ont vécu à ses crochets depuis de longues années. Si c'est un meurtre, les suspects sont nombreux. Ils sont interrogés par deux policier dans la résidence pendant qu'un homme reste dans l'ombre en observateur. ll s'agit de Benoit Blanc (Daniel Craig) qui s'intéresse à un personnage qui va passer au premier plan dans l'histoire: Marta Cabrera, l'infirmière d'Harlan dont on apprend qu'elle hérite de l'intégralité de la fortune de la famille. Je ne veux pas en dire plus. Le film comporte de nombreux flash-back qui donnent plein de pistes, vraies ou fausses. Outre Daniel Craig et Christopher Plummer, on a le plaisir de voir Jamie Lee Curtis, Michael Shannon, Toni Collette, Don Johnson (qui vieillit vraiment bien), Chris Evans, et une actrice qui monte, Ana de Armas (qui joue dans le nouveau James Bond sortant en 2020). Courez le voir. Vous ne devriez pas le regretter. Lire le billet enthousiaste d'Anne.

28 novembre 2019

Gloria Mundi - Robert Guediguian

Quand j'ai vu l'affiche de Gloria Mundi de Robert Guediguian, je ne m'attendais pas à un film si noir. L'histoire se passe de nos jours à Marseille de nos jours (une ville que je ne connais pas du tout). Mathilda (Anaïs Desmoutier) accouche d'une petite Gloria. Son mari Nicolas (Robinson Stevenin), son beau-père Richard (Jean-Pierre Darroussin) et sa mère Sylvie (Ariane Ascaride) sont heureux pour elle. Gloria est pratiquement le seul rayon de soleil du film avec Daniel Ortega, le père biologique de Mathilda. Il sort tout juste de prison après avoir purgé une lourde peine. Il avait tué des gens pour se défendre comme le déclare Sylvie. C'est elle qui lui annonce qu'il est grand-père après de longues années de silence. Et puis il y a Bruno (Grégoire Leprince-Ringuet), le compagnon d'Aurore (Lola Naymark) qui est la demi-soeur de Mathilda et la fille de Richard et Sylvie. Ce jeune couple est cynique, jouisseur, déplaisant à tout point de vue. Dans un quartier pauvre de Marseille, ils ont ouvert une boutique qui rachète et revend des produits à bas prix. Ils exploitent des sans-papiers en les faisant travailler "au noir": ils sont tenus de réparer le matériel racheté quand c'est nécessaire. Aurore est jalouse de sa soeur qui était la préférée de la famille et pourtant... Mathilda est vendeuse dans un magasin de vêtements. Elle ne reste jamais longtemps dans un poste. Nicolas essaye de devenir un chauffeur "Uber". Quant à Sylvie, elle fait des ménages de nuit, là où on lui dit d'aller, et Richard est conducteur de bus. Daniel est très content de connaître Gloria dont il commence à s'occuper et il écrit des haïkus. J'en ai déjà écrit beaucoup sur ce film qui ne m'a pas totalement convaincue. Les comédiens sont bien. Ariane Ascaride a été récompensée du prix d'interprétation féminine au dernier festival du cinéma de Venise. Guediguian a une vision très pessimiste sur notre monde d'aujourd'hui. La fin m'a paru logique, mais tout reste en suspens. Un film un peu déprimant au final, ai-je trouvé.

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